Ordre de Bataille de la marine polonaise au 1er septembre
-Commandement Naval
Le Commandement Naval installé à Varsovie commande tous les navires de la marine polonaise, les bases mais aussi la petite aéronavale.
-Flottille de destroyers
-Flottilles sous-marine
-Flottille fluviale
Le gros des unités de la Flotylla Rzeczna Marynarki Wojennej est déployée sur les rivières Pina, Pripyat et Strumien mais au moment de la guerre de Pologne un détachement est installé à Vistule.
-Navire d’état-major ORP (Okret Rzeczypospolitej Polskiej _Navire de la République de Pologne) Admiral Sierpinek, un vapeur à roue à aubes blindé
-Vedettes motorisées de liaison S1 et S2
-Vedettes rapides n°5
-La flottille fluviale dispose ensuite de trois groupes de combat disposant de différents bâtiments :
–1er Groupe : monitors de rivière Krakow et Wilna, cannonières Zuchwala et Zaradna, cotres (Kuter Uzbrojony KU) KU-16, KU-17,KU-18, KU-19 et KU-21, bâtiment-caserne K-20, bâtiment de défense contre-avions ORP General Sikorsky et la vedette rapide n°1.
–2ème Groupe : monitors de rivière Warszawa et Horodyszcze, cotres KU-22, KU-24,KU-25, KU-26, bâtiment-caserne K-8, Bâtiment de défense contre-avions ORP Hetman Ehodkiewicz, vedette rapide n°2
–3ème Groupe : monitors de rivière Pinsk et Torun, cotres KU-7, KU-23,KU-27, KU-28 et KU-29, bâtiment-caserne K-10, mouilleur de mines ORP General Szeptycki et la vedette rapide n°3.
–Unités de soutien : mouilleur de mines ORP Matwa, dragueur de mines de rivière T-1, T-2 et T-3 (type T-5), T-4, T-5, T-6 et T-7 -type T-1), cotres de liaison KM-14 et 15, base radio flottante K2, vedette P-3, deux pelotons de transmission et de reconnaissance, cutters armés KU-1, KU-2 et KU-3, remorqueur Neptune, navire-hôpital General Sosnkowski, dépôts de munitions flottant K-12 et K-13, dépôt de carburant flottant K-14, K-15 et K-25, cantine K-17, vaisseau de réparations K-7, vaisseau de soutien aux plongeurs K-7, barraques flottantes K-9 et K-30.
hydravion R-17W
–L’Escadre aérienne fluviale dispose de bâtiments de soutien à savoir le bâtiment-caserne K-4, la vedette P-4, la vedette rapide n°7 et trois hydravions R-17W
-La Base Navale de Pinsk dispose du remorqueur ORP Kilinski, des vedettes motorisées P-1 et P-2 et quinze vaisseaux divers.
-Commandement de la Défense Côtière
La défense côtière est assurée par le Ladowa Obrona Wybrzeza (LOW), un commandement qui regroupe différentes unités :
–Détachement indépendant de Wejherowo (1er régiment de fusiliers de marine, bataillon de défense nationale «Puck»)
–Détachement indépendant de Redlowo (2ème régiment de fusiliers de marine, 1er bataillon d’infanterie de réserve)
–Détachement indépendant de Kartuzy (Bataillons de défense nationale «Gdynia II» et «Kartuzy»)
–Bataillon de défense nationale «Gdynia I»
–Région fortifiée de Hel (4ème bataillon du corps de défense des frontières et garnison de la Westerplatte)
-Des éléments épars issus des gardes frontières
-La DCA est assurée par les 1er et 2ème bataillons aériens disposant chacun de quatorze canons de 75mm wz.22/24 et 14 canons de 40mm wz.38.
-Aviation navale
Lublin R-VIII en version terrestre
La marine polonaise possèe une petite aéronavale, la Morski Dywizjon Lotniczzy qui dispose de deux squadrons d’hydravions basés à Puck, ces deux squadrons disposant de dix-sept hydravions Lublin (six R-VIII et neuf R-XIII), trois avions de liaison (un RWD-14 et deux RWD-17) et un hydravion CANT Z-506 Airone sur les six commandés, les cinq autres étant finalement rachetés par l’Italie.
Marine polonaise libre
-Un état-major
Etat-major installé à Devonport
-Force navale de combat
Regroupe les navires de combat de surface
-Force sous-marine
Regroupe comme son nom l’indique les sous-marins polonais
-Détachement aérien de la marine
Quelques pilotes ayant réussi à s’échapper de Pologne, un détachement aérien de la marine est mis sur pied.
le roi George VI (1936-1952) passant en revue une unité de Supermarine Walrus
De la taille d’un escadron c’est une unité composite avec deux hydravions Supermarine Walrus, quatre Lockheed Hudson et quatre Bristol Beaufort, ces appareils étant des appareils de seconde main ayant appartenus à la FAA mais qui ont été reconditionnés avant transfert.
Ce détachement va devenir ultérieurement escadron avec des moyens plus importants à savoir huit Supermarine Sea Otter, huit Blackburn Buccaneer et huit Bristol Beaumont.
Ultérieurement pour des raisons logistiques, les hydravions et les avions terrestres sont divisés en deux unités séparées.
–Compagnie d’infanterie de marine
Cette compagnie est d’abord chargée de défendre l’état-major installé à Devonport dans des blockhaus construits à la périphérie de la ville. Peu à peu elle va se transformer en unité de raid pour opérer sur les côtes de l’Europe occupée. Elle va s’illustrer jusqu’à la fin du conflit avant de rallier la Pologne où elle est dissoute par les autorités communistes qui n’ont pas confiance dans ces hommes.
NdA : Bien que l’armée de terre polonaise à existé avant 1918 j’ai décidé de façon totalement arbitraire de commencer son histoire avec celle de l’Armée Bleue créée en France pendant le premier conflit mondial.
Des origines au cataclysme de l’automne 1939
Blekitna Armia
Prise d’armes de l’Armée Bleues
L’Armée Bleue créée en France sous l’impulsion du général Haller est aussi appelée Armée polonaise en France (Armia Polska rwe Francji) ou encore Armée Haller du nom de son commandant. Sa création est tardive puisqu’elle ne remonte qu’au 4 juin 1917.
Pourquoi une date aussi tardive ? Tout simplement pour ne pas froisser les russes et Nicolas II. Ce dernier ayant été renversé la France s’estime plus libre d’agir en faveur de la cause polonaise.
Cette arme c’est d’abord une brigade et un régiment (le 1er régiment de chasseurs) puis à partir de janvier 1918 deux divisions formées de polonais de France, d’américains d’origine polonaise et des rescapés des légions polonaises ayant combattu aux côtés des austro-hongrois ainsi que ceux d’un 2ème CA polonais sous commandement……russe.
Les deux divisions polonaises vont participer aux derniers combats du premier conflit mondial puis après avoir intégré l’armée de la République de Pologne à la guerre soviéto-polonaise de 1919 à 1921 et la guerre polono-ukrainienne de 1918/1919.
A son apogée l’armée bleue représente environ 68500 hommes. La mise en place à été longue comme nous l’avons vu avec d’abord 20000 hommes entrainés au Canada mais payés par la France, cette situation étant vue par les Etats-Unis comme une menace pour leur neutralité.
Après l’entrée en guerre des Etats-Unis, 24000 américains d’origine polonais vont rallier l’armée du général Haller tout comme 25000 polonais enrôlés de force dans les Empires Centraux.
Cette armée va être organisée en un 1er Corps polonais (1ère et 2ème divisions de fusiliers, 1er régiment d’artillerie lourde), un 2ème Corps polonais (4ème et 5ème divisions de fusiliers, 2ème régiment d’artillerie lourde), un 3ème Corps polonais (3ème et 6ème divisions de fusiliers 3ème régiment d’artillerie lourde) plus des unités indépendantes (7ème division de fusiliers, 1er régiment de chars et Division d’entrainement)
Légion des Bayonnais
Photo de votre serviteur (c’est pas si courant ^^) d’une plaque commémorant le souvenir des volontaires polonais venus de Bayonne
Sous ce vocable figure une petite unité de polonais se portant volontaire pour combattre sous le drapeau français et par leur action convaincre les alliés de faire renaitre une véritable Pologne libre et indépendante.
Pour des raisons politiques il est impossible de créer une unité de recrutement polonais au sein de l’armée française, Saint-Pétersbourg ne pouvant l’accepter.
Voilà pourquoi les volontaires polonais sont dispersés entre les 2ème et 3ème Régiments de Marche de la Légion Etrangère, des unités qui vont se couvrir de gloire avant de former le non moins mythique Régiment de Marche de la Légion Etrangère (RMLE), l’une des unités les plus décorées de l’armée française. Les survivants de cette unité finiront la guerre au sein de l’Armée Bleue.
Les légions polonaises durant le premier conflit mondial
Le déclenchement du premier conflit mondial suscite un immense espoir chez les polonais qui espèrent aboutir au retour d’une Pologne indépendante. Pour cela ils sont prêts à combattre dans les différentes armées pour obtenir une récompense politique.
C’est l’Autriche-Hongrie qui met sur pied une première légion polonaise au sein de la Landwehr (armée territoriale) les 4 et 5 septembre 1914. Elle intègre les 4000 volontaires rassemblés à Kielce par un certain Jozef Pilsduski.
Parallèlement une organisation clandestine est mise sur pied en Pologne sous domination russe, la Polska Organizacja Wojskowa (POW) en française organisation clandestine de lutte. On trouve également la Légion des Bayonnais (voir ci-dessus) et la Légion de Pulawy en Russie.
Ces unités ne rassemblent qu’une infime partie des polonais mobilisés dans les différentes armées engagées dans le conflit.
A l’automne 1914 la légion polonaise de l’armée hongroise compte deux régiments soit environ 5000 hommes. Ils s’illustrent dans les Carpathes, à la bataille de Krywoploty (17/18 novembre 1914), à Lowczowek (22 au 25 décembre 1914), à Rafaylowa (23/24 janvier 1915).
En mars 1915 les austro-hongrois échouent en Galice, les légions polonaises sont en partie disloquée. Dans l’ensemble les unités polonaises sont motivées mais se montrent parfois indisciplinées.
Après la retraite russe la Pologne est occupée par les Empires Centraux, la légion polonaise comprennant trois brigades de 5000 hommes chacune.
En juin 1916 les trois brigades forment un corps unique de 25000 hommes. Lors de la bataille de Kostiuchnowka en Volhynie, 5000 légionnaies au prix de lourdes pertes (40%) stoppent 13000 russes permettant à l’armée de la Double-Monarchie de s’échapper.
Le 14 janvier 1917 le Conseil d’Etat du royaume de Pologne sous protectorat des Empires Centraux ordonne la création d’une armée polonaise qui rassemble péniblement 1500 volontaires.
La chute de Nicolas II pousse les polonais à changer de position. A la même époque l’Armée Bleue est créée.
Le 9 juillet 1917 c’est la Crise du Serment. Les polonais et Pilsduski en tête refusent de préter serment de fidélité à Guillaume II. Sur les 9000 hommes, 5200 refusent de préter serment au Kaiser.
Sur les 8000 venus de Galicie austro-hongroise, 3000 refusent, 5000 restant au sein du corps auxiliaire polonais (Polnisches Hilfskorps). Pilsdduski est arrêté le 22 juillet 1917, les légionnaires réfractaires sont internés ou dispersés sur d’autres fronts.
Les légionnaires polonaises continuent de combattre en 1917/1918, certains parviennent à rallier Mourmansk pour gagner la France, d’autres rejoignant les Blancs pour combattre les Rouges.
La guerre polono-soviétique (1919-1921)
Infanterie polonaise en 1920
Ce conflit commence en février 1919 par une série d’escarmouches de faible ampleur. Les polonais lancent une offensive majeure en mars 1919, franchissant le Niémen, s’emparant de Pinsk et de Lida. Les bolcheviks capturent un temps Grodno et Vilnius mais sont repoussés par une contre-offensive polonaise. Les polonais reprennent Vilnius le 19 avril et continuent leur avancée, les polonais dominant jusqu’au début de l’année 1920, les bolcheviks étant davantage préoccupés par les Blancs.
En janvier 1920 l’Armée Rouge (RKKA) mobilise 700000 hommes près de la Berezina et de la Biélorussie, les effectifs passant rapidement à quasiment 800000 hommes (402000 hommes sur le front ouest, 355000 sur front sud-ouest et en Galicie soit 757000 hommes). De leur côté les polonais sont 100000 en 1918, 500000 en 1920 et 737000 hommes au 20 août 1920.
Les effectifs sont équivalents mais les polonais sont moins bien équipés, l’organisation logistique est assez mauvaise mais le renseignement militaire polonais est très bon, étant capable de lire par dessus l’épaule des commandants soviétiques ce qui relativise le «Miracle sur la Vistule».
Jusqu’en avril 1920, les polonais avancent lentement et surement vers l’est. La ville de Daugavpils est prise puis remise aux lettons.
Le 24 avril 1920 les polonais lancent une offensive de grande ampleur, l’opération KIEV. La capitale ukrainienne et accessoirement berceau de la nation russe tombe le 7 mai 1920.
La 3ème Armée polonaise doit cependant se replier car plus au nord la 1ère Armée doit battre en retraite après avoir été battue par la 15ème Armée soviétique. A la fin du mois le front se stabilise sur la rivière Arsuta.
Le 24 mai les polono-ukrainiens affrontent la Konarmia, le front est percé le 5 juin, la retraite générale étant ordonnée le 10 juin, Kiev étant évacuée trois jours plus tard.
Les polonais retraitent en bon ordre, le front polonais s’étendant sur 320km mais ce front est défendu par 120000 hommes et 460 canons sans réserve stratégique. En face le front nord-ouest du général Toukhatchevski engage 108000 hommes, 11000 cavaliers, 2913 mitrailleuses et 722 canons.
Les soviétiques attaquent le 4 juillet 1920 sur l’axe Smolensk-Brest-Litovsk, franchissant l’Arsuta et la Berezina, engageant le 3ème corps de cavalerie, les 3ème, 4ème et 15ème armée plus le groupe Mozyrska.
Après trois jours de combat la supériorité soviétique fait la différence, le commandement polonais ordonnant la retraite générale le 7 juillet. Vilnius tombe le 14 juillet suivit par Brodno et Zamosc. Grodno est prise le 19 juillet, Brest-Litovsk le 1er août.
Après un arrêt sur le Boug pendant une semaine, la Narew est franchie le 2 août, les forces soviétiques se trouvant alors à 90km de Varsovie. De son côté le front sud-ouest assiège Lwow, cinq armées s’approchant de Varsovie.
Les chefs bolcheviks exhultent persuadés qu’après Varsovie, la route de Berlin sera ouverte, que les proletaires allemands se révolteront entrainant la révolution mondiale tant espérée ! En réalité les chefs soviétiques se querellent ce qui va avoir de sévères conséquences sur la suite des événements.
De leur côté les polonais sont soutenus par une mission militaire française dirigée par le général Weygand (au sein de laquelle se trouve un capitaine De Gaulle appelé à un grand avenir) et par une mission militaire britannique dirigée par le général Adrian Carton de Wiart. La Hongrie envoie 30000 cavaliers et une importante aide matérielle en armes et en munitions.
La bataille décisive à lieu sur la Vistule mais comme je l’ai dit plus haut le fameux miracle n’est pas aussi miraculeux. 113000 polonais défont 114000 soviétiques dans la bataille de Varsovie (13 au 25 août 1920).
Au même moment les polonais l’emporte à Radzymin (13 au 16 août), bataille qui voit l’engagement de 17000 polonais contre 15000 bolcheviks.
Les polonais contre-attaquent le 14 août et deux jours plus tard le 16, Toukhatchevski ordonne la retraite vers le Boug, retraite qui ne tarde pas à tourner à la débacle.
Plus au sud les polonais défont la Konarmia lors de la Bataille de Brody (29 juillet au 2 août 1920) et le 17 c’est la bataille de Zadworze où une petite unité polonaise se sacrifie pour empêcher la prise de Lwow.
Le 29 août c’est la bataille de Zamosc et le 31 août la cavalerie de Boudienny doit lever le siège de Lwow pour tenter d’aider les troupes soviétiques retraitant depuis Varsovie.
Du 30 août au 2 septembre 1920, les polonais remportent la bataille de Komarow puis la bataille de la rivière Niemen (15 au 25 septembre 1920), bataille qui voit l’engagement de 96300 polonais contre 100000 soviétiques.
NdA ayant parlé de la guerre de Pologne plus haut j’effectue une très longue élipse dans l’histoire de l’armée de terre polonaise.
-Casimir 1er le Restaurateur (1039-1058) Duc de Pologne
-Boleslas II le Généreux (1058-1079)
-Ladislas 1er Herman (1079-1102)
-Zbigniew (1102-1107)
-Boleslas III (1102-1138)
Démembrement Territorial (1138-1295)
Boleslas III veut diviser son royaume entre ses fils entre plusieurs duchés avec un Princeps ayant la primauté sur les autres depuis Cracovie. Bien entendu c’est tout de suite partie en vrille. Voilà pourquoi dans la liste qui va suivre il y à plusieurs souverains dont les dates se chevauchent.
-Ladislas II le Banni (1138-1146) premier princeps chassé du pays
-Boleslas IV le Frisé (1146-1173)
-Mieszko le Vieux (1173-1177) succède à son demi-frère Boleslas IV déposé par son frère cadet Casimir II. Il revient brièvement au pouvoir en 1191 puis plus durablement de 1198 à 1202
-Casimir II le Juste (1177-1191) (1191-1194)
-Lech 1er le Blanc (1194-1198) (1202) (1202-1210) (1211-1227)
-Ladislas III (1202) (1228-1229)
-Mieszko 1er (1210-1211)
-Conrad 1er de Mazovie (1229-1232) (1241-1243)
-Henri 1er le Barbu (1232-1238)
-Henri II le Pieux (1238-1241) Tué à la bataille de Legnica le 9 avril 1241 contre les mongols
-Boleslas II le Chauve (1241)
-Boleslas V le Pudique (1243-1279)
-Lech II le Noir (1279-1288)
-Henri IV le Juste (1288-1290)
-Przemysl II (1290-1296) Reprend le titre de roi de Pologne en 1295
Réunification sous les Piast et les Premyslides (1295-1370)
-Przemysl II (1290-1296)
-Venceslas 1er (1296-1305) 1er de la dynastie des Premyslides
-Venceslas II (1305-1306)
-Ladislas 1er (1306-1333)
-Casimir III le Grand (1333-1370)
Dynastie angevine (1370-1399)
-Louis d’Anjou (1370-1382)
-Hedwige 1er (1384-1399)
Dynastie Jagellon (1386-1572)
-Ladislas II Jagellon (1386-1434) duc de Lituanie depuis 1377
-Ladislas III le Varnérien (1434-1444) tué à la bataille de Varna
-Casimir IV Jagellon (1447-1492)
-Jean 1er Albert (1492-1501)
-Alexandre 1er Jagellon (1501-1506)
-Sigismond 1er le Vieux (1506-1548)
-Sigismond II Auguste (1548-1572)
Rois Elus (1572-1795)
-Henri 1er de Valois (1573-1575)
-Anne Jagellon (1575-1586)
Etienne Bathory
-Etienne Bathory (1576-1586) élu roi de Pologne et épouse Anne. Règnent conjoitement
-Sigismond III Vasa (1587-1632) (également roi de Suède 1592-1599)
Représentation cinématographique des chevaliers teutoniques dans le film « Alexandre Nevski »
-1226 : Le duc Conrad 1er de Mazovie demande l’aide des chevaliers teutoniques contre les prussiens et les installent en Basse Vistule
-1241 : 1ère invasion tartare. Le 9 avril les polono-allemands sont écrasés à la Bataille de Legnica mais heureusement pour les européens ils se replient vers l’est.
-1259/60 : deuxième invasion tartare
-1283 : début de la poussée vers l’est (Drag Nacht Osten) des Chevaliers Teutoniques, conversion forcée des prussiens qui sont parmi les derniers païens d’Europe.
-1287 : troisième invasion tartare
-1308 : les chevaliers teutoniques s’emparent de Dantzig
-1326-1332 Guerre polono-teutonique
-1399 : Tamerlan chef de la Horde d’Or stoppe l’avancée du Grand-Duc de Lituanie Wytautas le Grand vers Moscou
-1409-1411 : Grande guerre entre la Pologne et les chevaliers teutoniques. Victoire polonaise
-1410 (15 juillet) : Bataille de Grunwald victoire des polono-lituaniens sur les chevaliers teutoniques. Cette bataille est aussi appelée 1ère Bataille de Tannenberg
-1431-1435 : guerre polono-teutonique
-1444 (10 juin) : Bataille de Varna. Le sultan ottoman Mourad II écrase les chrétiens commandés par les rois de Pologne et de Hongrie. Ladislas III Jagellon est tué.
-1454-1466 : Guerre de Treize Ans Suite à la révolte des cités prussiennes et de la noblesse locale, le roi Casimir IV intervient contre les Chevaliers Teutoniques. Victoire de la Pologne et de la Confédération prussienne. Ce conflit se termine par le Traité de Thorn (1466).
-1519-1521 : guerre polono-teutonique
-1558-1583 : Guerre de Livonie. La Pologne annexe la Livonie et la Courlande
-1563-1570 : guerre nordique de Sept Ans
-1605-1618 : guerre polono-russe. Les polonais occupent Moscou de 1605 à 1612 et s’emparent des voïvodies de Smolensk et de Tchernihuv.
-1620-21 : guerre polono-turque. Paix blanche
-1626-1629 : guerre polono-suédoise. La Pologne doit céder une bonne partie de la Livonie dont le port de Riga
-1633-34 : guerre polono-turque
-1654-1667 : guerre russo-polonaise qui se termine par une victoire des russes qui s’emparent de Kiev, de Smolensk et de la rive gauche du Dniepr
-1672-1676 : guerre polono-ottomane victoire ottomane la Sublime Porte récupère la Polodie et des parties de l’Ukraine centrale
-1683-1699 : Grande Guerre Turque
Statue de Jean III Sobieski
-1683 (12 septembre) : Jean III Sobieski écrase les troupes de Kara Mustafa et dégage Vienne. Début du recul ottoman en Europe.
-1700-1721 : Grande Guerre du Nord qui marque la fin de l’impérialisme suédois et l’émergence de la Russie comme puissance incontournable sur la scène européenne
-1733-1738 : Guerre de Succession de Pologne
-1756-1763 : Guerre de Sept Ans
-1792 (18 mai au 27 juillet) : Guerre polono-russe. Victoire russe et deuxième partage de la Pologne.
-1806 (novembre) : révolte de la Grande Pologne pour favoriser l’avancée des troupes françaises
-1846 (19 février au 4 mars) : Révolte de Cracovie. La ville est incorporée le 16 novembre à l’Empire d’Autriche
-1848 (mars-mai) : Révolte de la Grande Pologne. Son échec décridibilise pour un temps l’action violente au profit de l’action politique.
-1863 : Révolte de Janvier écrasée le 18 juin 1864. Révolte déclenchée par la conscription forcée des polonais dans l’armée russe. La répression est impitoyable, suppression quasi-complète de l’autonomie polonaise et russification des provinces polonaises de l’Empire russe.
Légion polonaise Première guerre mondiale
-1914 (août) : début de la première guerre mondiale. Le territoire polonais sert de champ de bataille, des polonais combattent dans les deux camps que ce soit du côté allié (Armée Bleue sous commandement français) ou du côté de la Triplice où combat un certain Jozef Pilsudski.
-1915 : Retraite générale des russes. La Pologne est occupée par les austro-allemands
-1918 (1er novembre) 1919 (18 juillet) guerre polono-ukrainienne qui se termine par une victoire polonaise
-1919 (23-30 janvier) guerre polono-tchécoslovaque. La Silésie de Cieszyn (Teschen) est divisée entre les deux états.
-1919 (14 février) début de la guerre polono-soviétique
-1919 (16 au 24 août) premier soulèvement en Haute-Silésie, région disputée entre l’Allemagne et la Pologne.
Infanterie polonaise durant la guerre russo-polonaise
-1920 (24 avril) : les polonais appuyés par les nationalistes ukrainiens lancent l’opération KIEV.
-1920 (7 mai) : les troupes polono-ukrainiennes entrent à Kiev
-1920 (5 juin ) : la 1ère Armée de Cavalerie (Konarmia) de Boudienny perce le front polonais. Les troupes polonaises reçoivent l’ordre de battre en retraite le 10. Trois jours plus tard Kiev est abandonné.
-1920 (14 juillet) : les soviétiques s’emparent de Vilnius
-1920 (10 août) : les cosaques franchissent la Vistule.
-1920 (12 au 25 août) «Miracle sur la Vistule». Les soviétiques sont repoussés aux portes de Varsovie. Ils sont d’abord stoppés le 13 à la Bataille de Radzymin puis le 18 Toukatchevski ordonne la retraite, retraite qui tourne à la déroute.
-1920 (31 août) : la cavalerie de Boudienny lève le siège de Lwow pour soutenir les troupes soviétiques en pleine retraite.
-1920 (19 au 25 août) 2ème soulèvement en Haute-Silésie
-1920 (18 octobre) : entrée en vigueur de l’armistice entre polonais et soviétiques.
-1921 (18 mars) Traité de Riga mettant fin à la guerre polono-soviétique
-1921 (2 mai au 21 juillet) 3ème soulèvement en Haute-Silésie
Défilé de fantassins polonais en 1939
-1939 (23 mars) : La Pologne renforce son dispositif militaire dans le corridor de Dantzig
-1939 (24 août) : Mobilisation partielle en Pologne
-1939 (30 août) : Ultimatum allemand à la Pologne. Mobilisation générale en Pologne
-1939 (31 août) : Attaque sous faux drapeau de la station radio de Gliwice pour justifier l’invasion de la Pologne
Chronologie économique et culturelle
-1364 : Création de l’Université Jagellon de Cracovie
-1474 : première imprimerie polonaise implantée à Cracovie. Le plus ancien document polonais imprimé connu date de son époque, un almanach (Almanach Cracoviense A Annum)
Nicolas Copernic
-1548 : Publication posthume de De revolutionibus Orbium Coelestium (Des Révolutions des sphères celestes) de Nicolas Copernic.
-1580 : fondation du Collège des Jésuites de Polotsk
-1582 (15 octobre) : La Pologne adopte le calendrier grégorien en remplacement du calendrier julien
-1596 : Union de Brzesc (Brest). L’Eglise orthodoxe de la république polonaise passe sous l’autorité du pape et devenant ainsi une des Eglises catholiques orientales
-1803 : Alexandre 1er créé à Wilno (Vilnius) une université impériale polonaise
-1845 : La ligne ferroviaire Varsovie-Vienne est l’une des premières lignes ferroviaires dans l’Empire Russe
Cathédrale Saint-Alexandre-Nevski de Łódź
-1884 (29 mai) : consécration de la Cathédrale Alexandre Nevsky de Lodz
-1918 (28 novembre) : les femmes polonaises obtiennent le droit de vote
-1919 (20 décembre) : création de la fédération polonaise de football qui adhère à la FIFA en 1923
-1921 (18 décembre) : premier match de l’équipe de Pologne (défaite 1-0 contre la Hongrie)
-1922 : Début de la construction du port de Gdynia. Si le port est achevé seulement en 1926, les premiers gros navires peuvent accoster dès 1923.
-1924 (28 avril) : création de la Banque de Pologne. La même année le zloty devient l’unique monnaie de la Pologne
-1927 (1er mars) : création du championnat de Pologne de football
-1938 : la Pologne participe à la coupe du monde en France. Après avoir éliminé la Yougoslavie (victoire 4-0 à Varsovie et défaite 1-0 en Yougoslavie), elle tombe contre le Brésil en huitième de finale à la suite d’un match au score surréaliste de 6-5 après prolongations, match disputé à Strasbourg.
-737 a.C : Construction du fort lusacien de Biskupin redécouvert en 1933 et préservé jusqu’à nos jours
-450/500 : période d’arrivée des premiers slaves sur le territoire polonais
Mieszko 1er
-960 p.C : Mieszko 1er devient Prince des Polanes (Pologne). Il défait les tribus slaves entre l’Oder et la Vistule. C’est le premier souverain polonais mentionné par les sources
-964 : Le nom Pologne est mentionné pour la première fois
-966 : Mieszko 1er se marie avec Dubravka, sœur du duc de Bohème Boleslav 1er. Il se convertit au christianisme et prend le titre de Prince de Pologne.
-968 : le premier évêché polonais est créé à Poznan. Mieszko y implante sa capitale
-990 : La Silésie est intégrée à la Pologne
-1003 : annexion de la Bohème et de la Moravie, annexions éphémères car la Bohème devient un royaume en 1086 et dès 1019 la Moravie s’unie à la Bohème.
-1079 : Stanislas de Szczepanow est assassiné le 11 avril en plein office. Cannonisé en 1253, il devient le saint patron de la Pologne
-1182 : réunion du premier Sjem (parlement) de l’histoire polonaise
-1300 : Après près de 200 ans de division et d’anarchie, Venceslas II roi de Bohème est couronné roi de Pologne.
-1335: premier congrès de Visegrad, alliance anti-habsbourgeoise entre Jean 1er de Bohème, Charles 1er de Hongrie et Casimir III de Pologne. La souveraineté tchèque sur le duché de Silésie est reconnue.
-1339 : deuxième congrès de Visegrad. Décision est prise sur la succession polonaise. Casimir III n’ayant pas d’héritier direct, c’est son neveu Louis 1er de Hongrie devient roi à sa mort en 1370.
-1370 : Mort de Casimir III le Grand, dernier roi de la dynastie Piast. Roi depuis 1333, il unifie et renforce le royaume de Pologne
-1385 : Union de Krewo entre le Grand-Duché de Lituanie (apparu en 1236) et le Royaume de Pologne par le mariage de l’héritière polonaise Hedwige 1er et le grand duc de Lituanie Ladislas II Jagellon. Ce dernier se convertit au catholicisme ce qui rend caduque les croisades baltes. Cela annonce le début de la guerre entre la Pologne-Lituanie et l’Ordre Teutonique (1308-1521), une guerre à éclipse.
-1505 : Constitution Nihil Novi qui place le roi sous le contrôle de la Diète («Le roi règne mais ne gouverne pas»)
-1525 (10 avril) : le grand maitre de l’Ordre Teutonique Albert de Brandebourg de la Maison Hohenzollern devient duc de Prusse par reconnaissance de son rapport de vasilité avec le roi de Pologne Sigismond 1er le Vieux.
-1569 (1er juillet) : Union de Lublin. La Pologne et la Lituanie se fondent en un seul et unique état, la République des Deux Nations.
-1573 : Henri duc d’Anjou est élu roi de Pologne sous le nom de Henri 1er. Il règne à peine six mois et s’empresse à rentrer en France à la mort de son frère Charles IX. Il devient Henri III.
-1587 : Sigismond Vasa est élu roi de Pologne-Lituanie. Il est également roi de Suède de 1592 à 1599. Avénement de la dynastie Vasa qui va régner sur la Pologne de 1587 à 1668.
-1596 : Varsovie remplace Cracovie comme capitale de la Pologne
-1655-1667 (ou 1648-1667) Déluge (Potop). Période sombre de l’histoire polonaise avec une succession de catastrophes, la République des Deux Nations perdit un tiers de sa population, une grande partie de son territoire et son statut de puissance régionale
Jean III Sobieski
-1674-1696 : règne de Jean III Sobieski l’un si ce n’est le plus célèbre des rois de Pologne.
-1686 : Traité de paix éternelle entre la Pologne et la Russie
Auguste II le Fort
-1697 : Frédéric-Auguste duc de Saxe est élu roi de Pologne sous le nom d’Auguste II
-1704 : Auguste II est déposé. Stanislas Leszczynski lui succède. Déposé à son tour en 1709 il sera de nouveau roi de Pologne de 1733 à 1738.
-1709 : suite au Traité de Thorn Auguste II est rétablit sur le trône de Pologne par Pierre le Grand.
-1733 : Auguste III est élu roi de Pologne. Soutenu par la Russie, le fils d’Auguste II s’oppose à Stanislas 1er dont le gendre est un certain Louis XV bien connu sous nos latitudes.
Stanislas II Auguste
-1764 : Stanislas Auguste Poniatowski, ancien amant de Catherine II est élu roi de Pologne. Il ne le sait pas encore mais Stanislas II sera le dernier roi de Pologne.
-1768 : Confédération de Bar. Soulèvement de la Noblesse polonaise contre l’ingérence russe. Le soulèvement échoue ce qui à pour conséquence le premier partage de la Pologne
-1772 : premier partage de la Pologne entre la Prusse, l’Autriche et la Russie. Le traité signé le 5 août voit la Pologne passer de 733 à 522000km² et de 6.9 millions d’habitants.
La Russie annexe les territoires biélorusses à l’est de la ligne formée par les rivières Dvina et Dniepr ce qui comprend les villes de Polock, de Vitebsk, d’Orcha, de Moguilev et de Gomel.
La Prusse annexe la Prusse Royale et la partie nord de la Grande Pologne alors que l’Autriche s’empare de la Petite Pologne, du sud du bassin de la Vistule et l’Ouest de la Podolie.
-1788 (6 octobre)-1792 (29 mai) : Grande Diète (Sejm Wielki) dominée par les réformateurs voulant mettre fin à l’anarchie régnant dans la République des Deux Nations et à l’ingérence étrangère. Les opposants regroupés au sein de la confédération de Targovice (née le 4 mai 1792) demandent l’intervention de la Russie ce qui aboutira après un court conflit au deuxième partage de la Pologne.
-1791 (3 mai) : constitution polonaise C’est le deuxième texte européen du genre après celle de Corse du 18 novembre 1755 et le troisième du monde après la constitution corse et la constitution américaine de 1789.
-1792 : Deuxième partage de la Pologne qui ne concernent que la Russie et la Prusse. La Russie annexe l’essentiel de la Biélorussie et l’ouest de l’Ukraine, la Prusse s’empare de Gdansk, de Torun, du reste de la Grande Pologne et d’une partie de la Mazovie.
-1794 : insurrection de Tadeusz Kosciuszko
-1795 (24 octobre) : Troisième partage de la Pologne. Le pays est rayé de la carte pour 123 ans.
L’Autriche récupère l’ouest de la Galicie, la Petite Pologne et la Mazovie à l’est de la Vistule mais aussi les villes de Cracovie, de Lublin et de Siedlce. La Prusse récupère la Podlachie, le reste de la Mazovie, les villes de Suwalki, d’Ostrolenka et de Varsovie. La Russie récupère la Courlande, la Lituanie, le reste de la Volhynie avec Wilno, Nowogradek, Brest, Luck et Krzeneniec.
-1795 (25 novembre) : Abdication de Stanislas II, dernier roi d Pologne
-1798 (12 février) : mort de Stanislas II
-1807 : création du Duché de Varsovie confié par Napoléon Bonaparte à Frédéric-Auguste de Saxe, petit-fils d’Auguste III. Ce proto-état polonais disparaît avec la chute de Napoléon Bonaparte
-1815 : Le Congrès de Vienne créé un Royaume du Congrès dont le titulaire est le tsar de toutes les Russies. Sa constitution est promulguée le 18 octobre 1815. Il disparaît en 1867
-1815 (18 octobre) : proclamation de la ville libre de Cracovie, une liberté corsetée par la supervision de la Prusse, de la Russie et de l’Autriche.
-1830-1831 Grande insurrection polonaise dite Insurrection de Novembre suivie d’une guerre polono-russe. Le Royaume de Congrès perd son parlement, son armée et son université qui est fermée.
-1861 : Insurrection de Janvier
-1864 (2 mars) : Abolition du servage dans le Royaume de Pologne
-1916 (5 novembre) Acte germano-autrichien mettant en place un Royaume de Pologne sous tutelle des empires centraux.
-1917 (juillet) : Crise du Serment. Les légions polonaises de Pilsudski se rallient à l’Entente dans l’espoir d’obtenir la renaissance d’une Pologne indépendante.
Jozef Pilsduski
-1918 (11 novembre) : Jozef Pilsudski prend le pouvoir à Varsovie
-1919 : début de la guerre soviéto-polonaise
-1919 (28 juin) : Petit Traité de Versailles appelé officiellement Traité concernant la reconnaissance de l’indépendance de la Pologne et de la protection des minorités. Ce traité est ratifié par le Sjem le 31 juillet 1919 et entre en vigueur le 10 janvier 1920.
-1920 : Les polonais occupent Kiev. Contre-attaque de la RKKA qui ne sera arrêté que devant Varsovie.
-1920 (15 novembre) : La ville libre de Dantzig proclame son indépendance mais le corridor de Dantzig reste sous contrôle de la Pologne qui bénéficie d’un accès à la mer.
-1921 : Paix de Riga avec la Russie soviétique
-1921 (2 mars) : Alliance polono-roumaine
-1921 (17 mars) : Adoption de la Constitution de la Deuxième République Polonaise
-1922 : Wilno (Vilnius) est rattaché à la Pologne
-1923 : Politique de polonisation de la fonction publique et de l’économie. Cette politique est ouvertement tournée contre les juifs.
-1925 (16 octobre) : Accords de Locarno. La France et la Grande-Bretagne garantissent les frontières entre l’Allemagne et ses voisins. Le même jour un accord franco-polonais est signé garantissant un soutien mutuel en cas d’agression.
-1926 (12 au 14 mai) : Coup d’Etat du maréchal Pilsudski. Il met fin au programme de polonisation et appelle à la concorde entre les différents groupes ethniques et religieux
-1932 (25 juillet) pacte soviéto-polonais de non-agression.
-1934 (26 janvier) : Pacte de non-agression germano-polonais valable dix ans (sic)
-1935 (26 avril) : Adoption d’une nouvelle constitution
-1935 (12 mai) : mort de Pilsudski. Nouvelle poussée d’antisémitisme et reprise de la politique de polonisation
-1938 (1er octobre) : suite à la conférence de Munich la Pologne occupe et annexe la région de Teschen
-1939 (5 janvier) : Hitler annonce au ministre des affaires étrangères polonais Jozef Beck que Dantzig devra tôt ou tard être restitué au Reich
-1939 (21 mars) : L’Allemagne renouvèle ses exigences à la Pologne : restitution de la ville libre de Dantzig et la permission de construire à travers le corridor de Dantzig une autoroute et une voie ferrée
-1939 (26 mars) : La Pologne rejette les exigences de l’Allemagne
-1939 (28 mars) : La Pologne prévient que toute action hostile contre Dantzig entrainera un conflit armé.
-1939 (31 mars) : La Grande-Bretagne et la France s’engagent à défendre l’indépendance et l’intégrité du territoire polonais
-1939 (28 avril) : Hitler dénonce le pacte de non-agression germano-polonais
-1939 (24 mai) : La Grande-Bretagne et la France acceptent le principe d’un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression contre la Pologne
-1939 (23 août) : Pacte de non-agression germano-soviétique. Un protocole secret prévoit le partage de la Pologne
-1939 (25 août) : Signature à Londres d’un accord d’assistance militaire de cinq ans entre la Pologne et la Grande-Bretagne.
Après un long travail consacré à la Suède je passe aujourd’hui 30 septembre à l’avant-dernier volume de mon uchronie consacré à la Pologne. Comme je ne veux pas oublié les amateurs de chiffres avec les 88 pages du volume suédois cela porte l’uchronie à 10194 pages.
Initialement je n’avais prévu de parler de la Pologne que de manière indirecte car le pays recréé après le premier conflit mondial disparaît en 1939 à la suite d’une double invasion allemande à l’ouest et soviétique à l’est. Pour paraphraser le président mexicain Porfirio Diaz («Pauvre Mexique si loin de dieu et si prêt des Etats-Unis) je pourrai dire «Pauvre Pologne si loin de dieu si proche du/des diable(s)».
J’avais prévu d’en parler uniquement sous la formes des unités militaires en exil, la marine sous contrôle britannique, les unités aériennes et terrestre sous contrôle français. Ce qui à changé c’est qu’en parlant de la Slovaquie j’ai détaillé la Tchécoslovaquie et il me paraissait injuste de ne pas parler de la patrie de Chopin, de Marie Curie, de Marie Leczynska, de Pilsduski……. .
Ce volume va donc avoir une organisation différente des autres encore qu’il s’agit de différences marginales :
-Une chronologie générale de l’histoire de la Pologne
-Une chronologie militaire avec les principaux faits d’armes de l’histoire polonaise
-Une chronologie culturelle et économique
-Les rois et les chefs de l’état polonais
-Les grandes figures de l’histoire polonaise
-Une histoire synthétique de la guerre de Pologne avec les combats sur le territoire polonais mais aussi les événements survenus ailleurs.
-La Pologne dans la Pax Armada avec le gouvernement en exil à Nantes mais aussi la Pologne sous les jougs allemands et soviétiques
-La Pologne dans le second conflit mondial avec là encore les événements qui vont survenir sur le territoire polonais mais aussi les événements engageant les polonais sur les différents que ce soit la mer du Nord, les Balkans, la Méditerranée mais aussi la France notamment durant la Campagne de France du printemps 1949.
-Les forces armées polonaises avec une histoire militaire, une histoire des armées polonaises (celles de la Double-Monarchie polono-lituanienne dite République des Deux Nations mais aussi celles de la Pologne indépendante), son ordre de bataille et une organisation des unités, les armes et les véhicules.
-Une histoire, une organisation et l’équipement de l’armée de l’air polonaise
-Une histoire, une organisation et l’équipement de la marine polonaise celle de la Double-Monarchie polono-lituanienne, celle de la Pologne indépendante et celle du gouvernement en exil, marine sous commandement britannique opérant en Mer du Nord.
Ah la Pologne ! Si tous les pays ont connu leurs heures sombres on peut dire que les polonais sont probablement les mieux placés. En regardant rapidement l’histoire polonaise on à l’impression qu’il s’agit que d’une succession de périodes noires, de guerres et de moments d’oppression.
Il faut dire que la géographie et l’histoire n’ont pas aidé le pays qui sauf à de rares moments ne pouvait pas être considéré comme une puissance de premier ordre mais plutôt comme une puissance moyenne soumise aux appétits de ses voisins que ce soit la Suède (quelques rois de Suède furent également rois de Pologne), l’Allemagne (avant ou après unification) ou encore la Russie.
Et si il n’y avait que cela car aux menaces étrangères s’ajoutent les menaces intérieures avec une noblesse particulièrement indocile et turbulente qui fit tout son possible et même plus pour réduire à néant les pouvoirs d’un roi élu à la tête d’une République nobiliaire.
Le 18ème siècle fût ainsi marqué par une anarchie continuelle qui allait aboutir à trois partages successifs de la Pologne ce qui entraina pour plus d’un siècle la disparition du pays. Plusieurs révoltes durement réprimées par les russes montrèrent que si le pays n’était plus la nation était toujours là.
Après plusieurs avatars et plusieurs proto-états la Pologne renait officiellement dans la foulée du traité de Versailles, une renaissance qui allait durer tout juste vingt ans jusqu’à la double invasion germano-soviétique de septembre 1939.
Durant la Pax Armada l’ensemble du territoire de feu l’état polonais est soumis à une impitoyable répression visant notamment à anéantir toutes les élites, toutes les organisations pouvant initier une rébellion généralisée. Le gouvernement polonais en exil proteste mais Berlin comme Moscou font la sourde oreille.
Le déclenchement du second conflit mondial suscite un immense espoir du côté du gouvernement polonais en exil qui lève une puissante armée pour combattre aux côtés alliés en espérant être récompensé par la reconstitution d’une Pologne libre et indépendante.
Comme ils l’apprendront amèrement, les politiciens polonais seront les dindons de la farce, la Pologne sera certes reconstituée et même agrandie mais perdra son indépendance en étant soviétisée par Staline sans que les occidentaux (trop heureux d’avoir serré la main des communistes le plus à l’est possible du Rhin) ne bougent vraiment, les demandes d’élections libres étant faites avec tant de mollesse que l’on peut aisément douter de leur sincérité.
Il faudra attendre plus de trente ans pour que la Pologne retrouve une totale liberté non sans craindre les conséquences de la renaissance de l’Allemagne après la fin de la période des Nouveaux Etats Allemands.