Mitteleuropa Balkans (103) Roumanie (33)

Autos blindées

Avant-Propos

Un mot caractérise le parc d’autos blindées de l’armée royale roumaine durant le second conflit mondial : disparatre. De nombreux micro-parcs, des véhicules pas toujours adaptés et quelques modèles efficaces mais hélas disponibles en trop faible nombre. Comme dans d’autres domaines de nombreux véhicules soviétiques capturés vont être réutilisés ce qui aggravera encore les problèmes logistiques.

TNSPE

Ce véhicule blindé de conception et de fabrication roumaine n’est pas à proprement parlé une auto blindée de reconnaissance mais plutôt un véhicule de maintien de l’ordre pouvant éventuellement mener des missions militaires à condition que l’opposition ne soit pas trop importante.

Utilisant un châssis de camion Praga TN, ce véhicule est armé d’une mitrailleuse de 7.92mm et d’un canon à eau très utile pour le maintien de l’ordre moins pour les opérations militaires. De quatre à sept exemplaires auraient été fabriqués et utilisés pour le maintien de l’ordre à Bucarest, leur sort final est inconnu mais ce qui est sur c’est qu’aucun véhicule n’à survécu au second conflit mondial.

Austin-Putilov

L’Austin-Putilov est une vieille auto blindée de conception et de fabrication britannique produite durant le premier conflit mondial, première guerre où des engins automobiles ont été employés même si très vite sur le front occidental la mise en place d’un double réseau de 700km de tranchées de la Suisse à la mer du Nord empêcha leur utilisation.

Ce fût différent sur le front de l’est où la géographie permettait l’utilisation de véhicules automobiles, véhicules également utilisés dans la guerre civile russe et dans les différents conflits qui suivent la fin de la der des ders.

La Russie à commandé des autos blindées Austin avant d’en produire quelques exemplaires au pays, des véhicules devenus des Austin-Putilov ou Austin-Kegresse quand elles étaient transformées en véhicules semi-chenillés.

Au début du premier conflit mondial la Russie des Romanov décida de mettre sur pied des unités d’autos blindées mais faute de capacités industrielles suffisantes elle se tourne vers la Grande-Bretagne pour produire les autos blindées nécessaires. C’est Austin qui remporta le contrat au détriment de Armstrong Whitworth, Renault et Sheffield-Simplex.

Une première commande de quarante-huit véhicules est passée suivit par soixante exemplaires en mars 1915 et soixante autres le 25 août 1916. Une ultime version baptisée Austin modèle 1918 est commandée mais aucun véhicule n’est livré en raison des événements de Russie.

Entre-temps en 1916 décision est prise de produire une auto blindée en Russie. Soixante châssis sont commandés à Austin qui devaient recevoir une caisse blindée chez Putilovski à Saint-Pétersbourg. Les véhicules blindés devaient être produits à partir de juillet 1917 mais la Révolution de février fracasse tout. Les premiers véhicules sont finalement produits en mars 1918 mais seulement trente-trois exemplaires sont produits auxquels il faut ajouter douze autos blindées semi-chenillées. La production s’arrrête en mars 1920 suite au manque de pièces et de matériaux.

Sur le plan opérationnel les autos blindées furent utilsiées au sein de «pelotons de mitrailleuses automobiles», les premières unités (numérotées de 5 à 12) disposant de trois voitures, quatre voitures d’état-major, un camion, un camion-atelier, un camion citerne et quatre motos, les effectifs étant de quatre officiers avec quarante-cinq ou quarante-six hommes.

Les autres pelotons (13 à 24, 26 à 28 et 30 à 36) disposaient de seulement deux véhicules type Austin mais disposaient également d’une auto blindée Garford-Putilov armée d’un canon, une voiture d’état-major, un camion et une moto. Les pelotons numérotés 5 à 12 disposaient d’une autre Garford-Putilov. Au combat ces pelotons étaient rattachés à des divisions et des régiments.

A la mi-1916 ces pelotons furent regroupés en douze bataillons d’autos blindées rattachés à différentes armées. Chacun de ces bataillons étant formés de deux à cinq pelotons qui sont rebaptisés en sections gardant leur ancien numéro.

En 1921 la RKKA disposait de seize Austin de première série, quinze de deuxième série, soixante-dix huit de troisième série ainsi que les autos blindées produites chez Putilov. Les «britanniques» sont retirées du service en 1931, les Putilov en 1933.

Ces autos blindées furent également utilisées par les britanniques (seize autos blindées initialement prévues pour la Russie), le Japon, la Pologne (vingt autos blindées capturées), la Finlande (deux capturées), l’Estone (deux capturées), la Lettonie (un exemplaire), la Mongolie (quatre exemplaires), l’Allemagne (quatre véhicules utilisés par un corps franc), l’Autriche, la Bulgarie et donc la Roumanie.

L’armée roumaine disposait en septembre 1939 de quatre exemplaires d’abord utilisées au sein de la cavalerie pour des missions de reconnaissance. En septembre 1943 elles sont transférées à la gendarmerie pour des missions de sécurité intérieure et assurent toujours cette mission en septembre 1948.

Assurant des missions d’escorte entre l’arrière et le front ces véhicules sont appréciés pour leur fiabilité même si le manque de pièces détachées est de plus en plus difficilement compensée par le travail des mécaniciens. En mars 1952 il n’en reste plus que deux exemplaires, exemplaires qui sont détruits lors d’un bombardement aérien sur Bucarest (opération Rache bombardement de la Luftwaffe le 18 octobre 1953) et ferraillées après guerre.

Caracteristiques Techniques

Poids : 5.3 tonnes

Dimensions : longueur 4.9m largeur 2.03m hauteur 2.84m

Motorisation : un moteur Austin de 50ch

Performances : vitesse maximale 56km/h distance franchissable 201km

Protection : 3 à 6mm

Armement : deux mitrailleuses (Maxim ou Hotchkiss)

Equipage : 4 ou 5 hommes

Autos blindées Peugeot

En septembre 1948 l’armée roumaine possède deux vénérables autos blindées de marque Peugeot, des autos blindées développées dans l’urgence des premières semaines du premier conflit mondial.

Si les autos blindées ultérieures pouvaient disposer d’un canon et d’une mitrailleuse, l’auto blindée Peugeot fût déclinée en deux versions, une version armée avec une mitrailleuse (une Hotchkiss de 8mm modèle 1914) et une version appelée autocannon disposant d’un canon de 37mm Hotchkiss datant de…..1887.

120 exemplaires conçus par l’installation d’une caisse blindée sur un châssis de Peugeot type 153 sont d’abord produits suivis de 150 exemplaires sur le chassis type 146 puis sur le type 148 portant la production à 270 exemplaires.

Inutiles en première ligne, ces autos blindées furent utilisées par la France pour patrouiller sur l’arrière du front. En 1918 il n’en restait plus que 28 exemplaires au sein de l’armée française. 18 véhicules furent cédés à la Pologne et participèrent à la guerre russo-polonaise de 1920, servant dans l’armée polonaise jusqu’au début des années trente avant de terminer leur carrière dans la police et de faire ainsi le coup de feu contre les allemands en septembre 1939.

Quatre exemplaires furent également livrés à la Yougoslavie et bien qu’obsolètes ces véhicules étaient toujours en service en 1949 quand l’Allemagne déclenche l’opération MARITSA, l’invasion de la Yougoslavie et de la Grèce pour sécuriser le flanc sud de la future opération BARBAROSSA, les quatre véhicules étant détruits au combat (un par mine, un par un canon antichar italien, un par accident et le quatrième par un tir d’artillerie).

La Roumanie disposait en septembre 1939 de deux véhicules utilisées par l’armée roumaine mais en septembre 1942 elles sont retirées du service et stockées. Elles sont finalement remises en état avec un nouveau moteur et un nouvel armement (deux mitrailleuses tchèques de 7.92mm) pour assurer la protection des déplacements du Conducator, le maréchal Antonescu. Ces deux véhicules ont disparu dans la tourmente du second conflit mondial et leur sort final est inconnu.

Caracteristiques Techniques

Poids : 5 tonnes

Dimensions : longueur 4.8m largeur 1.8m hauteur 2.8m

Motorisation : un moteur essence de 40ch à 2500 tours par minute, suspension 4×2

Performances : vitesse maximale 40km/h sur route distance franchissable 140km

Armement : une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 de 8mm (version mitrailleuse) ou un canon de 37mm Hotchkiss M1887 (version autocanon)

Equipage : 3 ou 4 hommes

OA vz.27

L’Obrněný automobil vzor 27 est une auto blindée de conception et de fabrication tchécoslovaque utilisée d’abord par les forces armées de Prague (1929) mais aussi par l’Allemagne, la Slovaquie et la Roumanie. Quinze exemplaires plus un prototype ont été produits et son utilisateur principal fût au final la Roumanie comme nous le verrons ultérieurement.

Cette auto blindée est un pur véhicule militaire avec un chassis conçu pour les opérations militaires. Elle se distingue par deux postes de conduite pour permettre de se replier rapidement en cas de contact avec l’ennemi.

Cette auto blindée se révela robuste et facile à entretenir mais son poids et son coût étaient des défauts importants. Six véhicules équipèrent le régiment blindé tchèque tandis que les neuf autres étaient utilisés par la cavalerie.

Au milieu des années trente, trois véhicules supplémentaires furent envoyés au 1er régiment blindé portant le nombre à neuf alors que les 2ème et 3ème régiments disposaient de trois véhicules chacun.

Ces véhicules furent employés dans des opérations de maintien de l’ordre contre le parti pro-nazi des Sudètes qui voulaient rattacher leur région à l’Allemagne.

Après les désastreux accords de Munich, un peloton fût envoyé en Slovaquie et en Ruthenie pour contrer les attaques frontalières menées par les hongrois et les polonais. L’un d’eux se réfugia en Roumanie et les véhicules furent récupérés par l’armée roumaine qui reçut ultérieurement les neuf véhicules capturés par les allemands et ce en dépit des demandes slovaques qui au moment de leur indépendance avaient récupéré trois véhicules.

Les douze autos blindées roumaines furent utilisées par la cavalerie au sein de divisions mixtes, l’équivalent sur les bords du Danube de nos divisions «pétrole-picotin».

Appréciées par leurs nouveaux utilisateurs qui les avaient répartis en deux compagnies de six véhicules (une au sein de la 1ère division de cavalerie et l’autre au sein de la 3ème), elles sont modernisées durant la Pax Armada pour compenser la production trop lente d’une auto blindée de conception roumaine. Son moteur est changé, l’armement est modifié (un canon de 20mm et une mitrailleuse de 7.92mm en tourelle, une fusil mitrailleur de 7.92mm en caisse) et différentes autres modifications de détail sont menées.

En dépit des travaux ce véhicule était clairement dépassé quand débute le second conflit mondial mais cela n’empêchera pas cette auto blindée de faire le coup de feu, d’éclairer, de flanquer, de freiner les troupes soviétiques lors des combats de l’été 1950.

Deux véhicules sont détruits par des canons antichars de 45mm réduisant le parc à dix puis très vite à six puisque quatre autres véhicules sont détruits dans des combats de plus en plus violents (deux par mine, un par un tir de barrage soviétique et le quatrième par une auto blindée soviétique).

Les six véhicules sont alors retirés du front et utilisés pour des missions de sécurité à Odessa et dans sa région. Ils patrouillaient, assuraient des escortes et appuyaient les forces de sécurité.

En septembre 1953 quand les VDV (parachutistes soviétiques) sautent sur la grande ville du sud de l’Ukraine, il ne restait plus que deux véhicules opérationnels, véhicules détruits au cours des violents combats entre troupes roumaines et soviétiques.

Caracteristiques Techniques

Poids : 6.6 tonnes

Dimensions : longueur 5.35m largeur 1.95m hauteur 2.66m

Motorisation : un moteur essence Skoda de 60ch transmission 4×2

Performances : vitesse maximale 35km/h distance franchissable 250km sur route

Blindage : 3 à 5.5mm

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm Schwarzlose MG vz.07/24 en tourelle et un fusil mitrailleur ZB vz.26 en caisse

Equipage : cinq hommes

OA vz.30

L’Obrněný automobil vzor 30 est une autre auto blindée de conception et de fabrication tchècoslovaque utilisée par l’armée roumaine. Elle à également été employée par l’Allemagne, la Slovaquie et la Hongrie.

51 exemplaires ont été produits, 24 étant saisis par les allemands lors de l’occupation de la Bohème-Moravie en mars 1939, 16 par la Slovaquie quand celle-ci déclaré son indépendance, 9 par la Roumanie (véhicules tchèques internés pour échapper à l’occupation hongroise de l’Ukraine subcarpathique) et 2 exemplaires par la Hongrie.

Cette auto blindée est composée d’un chassis de camion Tatra 6×4 sur lequel on à installé une caisse blindée avec un armement composé d’une mitrailleuse de caisse et d’une autre en tourelle.

L’armée tchécoslovaque passe commande de 51 exemplaires en mars 1933 pour des livraisons en décembre mais Tatra prend énormément de retard et les six premiers exemplaires ne sont livrés mars 1934 suivis par seize en février et le reliquat en juillet 1934.

Cette auto blindée connait de sérieux problèmes techniques notamment au niveau du moteur ce qui empêchait l’équipage de profiter pleinement des capacités d’un chassis à roues indépendantes offrant des performances tout terrain remarquable. Le blindage était très faible et les fusils mitrailleurs ne pouvaient tirer longtemps sans s’échauffer.

Ces autos blindées étaient regroupés en pelotons de trois véhicules intégrées aux compagnies de reconnaissance des quatre Divisions Mobiles de l’armée tchèque, le reliquat formant des pelotons déployés dans les zones frontalières et qui durent donc s’employer contre les menées séparatistes du parti des Sudètes qui par les accords de Munich obtint le rattachement de la région à l’Allemagne.

Après ces accords deux compagnies furent envoyées en Slovaquie et en Ruthenie pour défendre le territoire contres les apétits polonais et hongrois.

Ces unités couvrent l’évacuation par l’infanterie tchécoslovaque du sud de la Slovaquie rattaché à la Hongrie.

Au printemps 1939 dix véhicules sont revendus à la Gendarmerie et deux compagnies qui combattent contre les hongrois en Ukraine subcarpathique doivent donc se réfugier en Slovaquie et en Roumanie ce qui explique l’utilisation de cette auto blindée par ces pays.

Les allemands ont réutilisé ces engins comme engins de propagande radio et de police, la Hongrie n’à rien fait de ces deux véhicules alors que la Slovaquie et la Roumanie ont utilisé ce véhicule de manière plus opérationnelle, les véhicules roumains servant à des opérations de maintien de l’ordre sur le territoire national et ne seront employés au combat qu’au printemps 1953 à un moment où l’Armée Royale Roumaine faisait feu de tout bois. Il restait alors quatre véhicules qui sont tous détruits.

Caracteristiques Techniques

Poids : 2.78 tonnes

Dimensions : longueur 4.02m largeur 1.52m hauteur 2.02m

Motorisation : un moteur Tatra de 32ch

Performances : vitesse maximale 60km/h distance franchissable 300km

Blindage : 3 à 6mm

Armement : deux fusils mitrailleurs ZB vz.26 de 7.92mm

Equipage : 3 hommes

Leichter Panzerspähwagen Sdkfz 222

Les premières automitrailleuses allemandes étaient des véhicules lourds et encombrants dont la puissance n’était pas toujours efficiente. Il fallait donc imaginer des autos blindées plus légères, plus compactes.

Au début des années trente apparait la Leichter Panzerspähwagen Sdkfz 221, un véhicule 4×4 entièrement neuf et non dévellopé à partir d’un chassis civil. Cette automitrailleuse n’est armée que d’une mitrailleuse de 7.92mm en tourelle biplace.

Rapidement une version améliorée baptisées Sdkfz 222 est mise au point, cette version se distinguant par un armement nettement plus puissant avec un canon de 20mm et une mitrailleuse de 7.92mm.

Ces véhicules de reconnaissance furent déclinés en une version de commandement (Sdkfz 233), une version radio (Sdkfz 260 et 261) et une version de transport de troupes (Sdkfz 247) avec une simple mitrailleuse sous bouclier, l’habitacle pouvant abriter cinq hommes.

La version Sdkfz 222 est exportée en Chine (douze exemplaires sont vendus à la fin des années trente. Certains exemplaires reçurent des armes plus puissantes comme un canon antichar de 47mm sous bouclier en remplacement de la tourelle) mais aussi en Bulgarie et en Roumanie qui vont récupèrer des véhicules neufs mais aussi d’anciens véhicules allemands reconditionnés.

L’Armata Regala Romana reçoit un premier lot de 46 exemplaires en 1945. Ces véhicules étaient prêts dès 1943 mais la guerre civile allemande avait incité Bucarest à retarder la livraison pour éviter d’être dans le mauvais camp.

A ces quarante-six exemplaires neufs vont s’ajouter en septembre 1947 cinquante-quatre exemplaires de seconde main reconditionnés avec un armement plus puissant en l’occurence un canon tchèque de 37mm en lieu et place du canon de 20mm d’origine.

Cela porte la flotte roumaine à 100 exemplaires mais ce n’est pas finit puisque la Roumanie va encore recevoir soixante-douze exemplaires d’une version améliorée baptisée Sdkfz 222B.

A ces cent soixante-douze exemplaires vont s’ajouter trente-six exemplaires d’une version de commandement équipée de deux mitrailleuses de 7.92mm en lieu et place de l’armement original, une superstructure prenant la place de la tourelle pour offrir de la place nécessaire aux lourds équipements radios.

Cette version baptisée Sdkfz 223 n’est pas vraiment appréciée par les roumains qui vont transformer une partie du parc en Sdkfz 222 avec une tourelle armée d’un canon de 20mm ou d’une mitrailleuse de 13.2mm associée à une mitrailleuse de 7.92mm. Les chiffres sont incertains mais il semble que seize des trente-six véhicules ont été ainsi transformés pour mener une guerre plus active.

Ces véhicules vont être utilisés par la cavalerie mais aussi par la division blindée. Elles vont mener les missions classiques de la cavalerie légère à savoir l’éclairage, le flanquement et le harcèlement.

A plusieurs reprises ces autos blindées allemandes vont être engagées pour contrer une percée soviétique ou pour rassurer des unités d’infanterie qui pouvaient être rapidement sujettes à des crises de panique quand les Frontoviki donnaient l’assaut aux cris de Houraaaaaaaaaaaaaaah.

Les pertes sont évidemment très lourdes et en septembre 1953 quand la Roumanie bascule il ne restait que cinquante-quatre véhicules tout type confondu, véhicules qui furent réutilisés contre les allemands et les hongrois, leur présence provoquant parfois surprises et quiproquos dans les rangs germano-magyars.

Une fois le conflit terminé les véhicules encore en état sont soit utilisés pour l’entrainement ou au sein des unités de police pour mâter une agitation communiste de plus en plus remuante. Les derniers Leichte Panzerspähwagen sont retirées du service en octobre 1959 et en 2020 deux d’entre-elles peuvent être admirées au musée de la guerre de Bucarest.

Caractéristiques Techniques du Leichter Panzerspähwagen Sdkfz 222

Type : automitrailleuse légère

Poids : 4.8 tonnes en ordre de combat

Dimensions : longueur hors tout 4.80m largeur : 1.95m hauteur (grille pare-grenades incluse) : 2m

Motorisation : in moteur essence Horch/Auto-Union de 81ch

Performances : vitesse maximale sur route 80 km/h vitesse maximale en tout-terrain 40 km/h Rayon d’action sur route 300km

Rayon d’action tout-terrain : 180 km

Armement : un canon de 20mm et une mitrailleuse MG-34 de 7.92mm

Equipage : trois hommes

Autoblinda AB-40/41/43

Ces autos blindées 4×4 sont les armoured car les plus nombreuses en service dans l’armée de terre italienne en septembre 1948.

Produites jusqu’à la fin du conflit à environ 1050 exemplaires, elles vont combattre en Italie, en Afrique du Nord, en Afrique orientale, dans les Balkans et sur le front russe. Trois modèles vont être mis au point pour équiper les unités de reconnaissance du Regio Esercito Italiano.

Le premier modèle est l’AB-40 disposant de deux mitrailleuses de 8mm Breda modèle 1938 alors que les deux suivants baptisés AB-41 et 43 sont armés d’un canon de 20mm et de deux mitrailleuses de 8mm.

A l’origine de ces autos blindées figure une demande du ministère de la guerre italien en date de 1937 pour une auto blindée capable à la fois d’éclairer les futures divisions cuirassées mais également de mener des missions de police coloniale. Deux prototypes sont commandés, un dans chaque version.

L’AB-40 va entrer en service au printemps 1941. Par rapport au prototype, l’AB-40 dispose d’une caisse avant redessinée, d’un blindage de plancher plus épais, d’une ventilation améliorée, de pneumatiques de meilleure qualité.

L’AB-40 est produite de 1941 à 1944 à raison de 425 exemplaires. Elle est suivie par l’AB-41 produite entre 1945 et 1948 à 340 exemplaires, l’AB-43 étant produite à 295 exemplaires de 1948 à 1953.

A noter que certaines AB-40 ont été modifiées en AB-41 avec le même armement mais il s’agissait le plus souvent du prélèvement de la tourelle sur des AB-41 dont le chassis était hors service plutôt qu’une véritable modernisation.

Le chassis de ces autos blindées fût utilisé pour le véhicule blindé léger SPA-Viberti AS-42 ainsi que pour un projet d’auto blindée AB-44 disposant d’un canon de 47mm qui ne dépassa pas le stade du projet pour des raisons obscures.

Généralement les autos blindées italiennes formaient des compagnies ou des groupes de reconnaissance disposant de trois ou quatre pelotons disposant chacun de 3 ou 4 véhicules soit en théorie 9 à 16 véhicules généralement renforcées par des motocyclistes mais cela représentait peu de chose par rapport aux autres pays.

Les trois divisions de cavalerie et les trois divisions cuirassées disposaient de moyens plus importants avec un bataillon d’éclairage disposant de trois compagnies à quatre pelotons de quatre autos blindées soit sur le papier 48 autos blindées sans compter les véhicules du commandement de compagnie et du commandant de bataillon soit 52 autos blindées sur le papier.

Présentes sur tous les théâtres d’opération dans lesquels fût engagée l’Italie, ces autos blindées ne déméritèrent pas. Elle effectua aussi bien des missions d’éclairage que de police coloniale, traquant également les partisans dans les Balkans et sur le front russe.

Si elles pouvaient tenir tête à certaines autos blindées, elles étaient plus en difficulté face à la puissance automitrailleuse Panhard modèle 1940P même si plus véloces et plus petites, elles pouvaient parfois jouer sur ses qualités face à la puissante AMP.

Cette auto blindée à également été utilisée par l’Allemagne et par la Hongrie qui récupéra auprès de Berlin des autoblinda saisies par les allemands lors du basculement italien d’avril 1953. L’ENR à également utilisé ces véhicules au combat moins pour de l’éclairage que traquer les partisans.

La Roumanie à également utilisé six véhicules livrés par Himmler au Conducator pour renforcer sa protection alors que sa politique était de plus en plus critiquée. Elles n’ont jamais été engagées au combat, se contentant de patrouiller dans les rues de Bucarest ou assurant l’escorte de convois transportant le maréchal Antonescu et son gouvernement lors de tournées d’inspection dans le pays, tournées de plus en plus rares tant le dictateur roumain avait conscience de son impopularité.

Sur les six véhicules livrés au printemps 1953 après la défection italienne, quatre furent détruits en quelques semaines.

Une première est détruite le 17 mai 1953 à Cluj-Napoca quand la caserne que venait de visiter le Conducator est attaquée par des chasseurs bombardiers britanniques Hawker Tempest suivit d’une seconde le 23 mai 1953 par des commandos britanniques en mission de sabotage (certains ont parlé d’une tentative d’assassinat du dictateur roumain mais aucun document n’est encore venu étayer cette thèse, les documents de cette période étant classifiés jusqu’en 2054).

Le troisième est victime d’un accident avec un camion allemand et la quatrième est détruite par un autre bombardement aérien allié mais sur Bucarest cette fois. Les deux derniers véhicules sont saisis par le nouveau gouvernement communiste qui décident de ne pas les réutiliser et va les envoyer à la ferraille peu après la fin de la guerre.

Caracteristiques Techniques

Type : auto blindée de reconnaissance

Poids : 7.52 tonnes

Dimensions : longueur 5.21m largeur 1.93m hauteur 2.48m

Motorisation : un moteur essence SPA l6 de 88ch

Performances : vitesse maximale 78 km/h distance franchissable 400km

Blindage : 18mm maximum

Armement : (AB-40) deux mitrailleuses de 8mm Breda modèle 1938 en tourelle (AB-41 et 43) un canon de 20mm Breda et une mitrailleuse Breda de 8mm en tourelle et une mitrailleuse de 8mm dans l’arrière de la caisse. Le canon de 20mm dispose de 456 coups alors que les mitrailleuses disposent de 1992 coups. Equipage : quatre hommes (chef de char, tireur, deux conducteurs)

Mitteleuropa Balkans (62) Bulgarie (26)

Chars et Véhicules

Chars de combat

L-3/33

L’Italie termine la guerre sans avoir pu mettre en œuvre des chars à la fois en raison d’une industrie insuffisante, de l’impossiblité pour les alliés de livrer des blindés à leurs alliés transalpins et d’un front inadapté.

Dans l’immédiat après guerre le scepticisme est grand et l’absence d’une industrie puissante limite les ambitions italiennes qui préfère construire des chars légers voir même des chars très légers, des chenillettes comme le Carro Veloce CV-33 (char rapide modèle 1933) qui sont clairement issues de chenillettes britanniques Carden-Lloyd Mk VI, des véhicules blindés très légers à l’armement aussi symbolique que la protection.

Ce char léger très léger de 2.7 tonnes va être utilisé par l’Italie et exporté ce qui permettait la rentrée de devises dans les caisses. Il fût ainsi vendu à l’Autriche, au Brésil, à la Chine, à la Hongrie, à l’Espagne nationaliste, au Nicaragua, à l’Irak et donc à la Bulgarie. 2000 à 2500 exemplaires de la série L-3 ont été produits.

Ce char va ainsi participerr à la guerre civile autrichienne (12 au 16 février 1934), la deuxième guerre sino-japonaise, la deuxième guerre italo-abyssinienne, la guerre d’Espagne, la guerre entre la Slovaquie et la Hongrie (23 mars-4 avril 1939), l’expédition d’Albanie et de manière résiduelle le second conflit mondial.

L-3f, version lance-flammes du L-3

Au sein de l’armée italienne outre la version standard, une version lance-flammes (Lancia flamme) baptisée L-3f.

Dans cette version, la mitrailleuse était remplacée par un projecteur lance-flammes, le liquide inflammable étant placé dans une remorque à deux roues (500 litres) puis dans des versions tardives dans un réservoir au dessus du compartiment moteur. La portée du lance-flammes étant de 80 à 100m. Cette version était plus lourde de 500kg (3.2 tonnes).

Au début des années quarante le L-3/33 nouvelle désignation du CV-33 est progressivement retiré du service. Certains véhicules sont utilisés comme tracteurs d’artillerie alors que des véhicules envoyés outre-mer sont utilisés comme véhicules de patrouille et de sécurité, notamment pour protéger des sites sensibles.

Des véhicules vont bravement combattre lors des opérations BAYARD (Africa Septentrionale Italiana ASI) et GIDEON (Africa Orientale Italiana AOI) avec une efficacité proche de zéro.

Quelques exemplaires qui ont échappé aux fournaises du conflit font aujourd’hui le bonheur des musées du monde entier.

La Bulgarie achète quatorze CV-33 en 1935 à une époque où Sofia n’est pas autorisée à commander du matériel militaire de ce type. Ces véhicules sont identiques aux italiens à l’exception de l’armement, la mitrailleuse de 6.5mm Fiat étant remplacée par une mitrailleuse Schwarzlose M07/12 de 8mm.

Ces véhicules vont servir essentiellement pour l’entrainement et non au combat où ils n’auraient pas pu faire grand chose. En septembre 1948 il restait six véhicules disponibles, véhicules utilisés pendant la guerre pour le maintien de l’ordre à Sofia. En avril 1954 il ne restait plus que deux véhicules qui sont ferraillés à la fin des années cinquante.

Caractéristiques Techniques

Type : char léger biplace

Poids : 2.7 tonnes mais jusqu’à 3.1 tonnes au combat

Dimensions : longueur 3.16m largeur 1.42m hauteur 1.28m

Protection : blindage frontal de 14mm latéral et arrière de 9mm, toit de 14mm et plancher de 6mm, la mitrailleuse est protégée par un mantelet de 14mm

Motorisation : un moteur FIAT-SPA CV3 de 43ch

Performances : vitesse maximale sur route 42 km/h en tout terrain 14km/h distance franchissable 130km sur route (100km en tout terrain)

Armement : une mitrailleuse de 8mm Schwarzlose M07/12 pouvant pointer en site de -12° à +15° et en azimut sur 12° alimentée à 3200 cartouches

L-3/35

Le L-3/35 ex-Carro Veloce CV-35 est comme sa nom l’indique une évolution du modèle précédent enfin évolution c’est vite dit car les performances n’étaient guère meilleures que son ainée tant elle souffrait des mêmes maix à savoir un moteur asmathique, des problèmes techniques récurrents, un blindage insuffisant et un armement qui l’était tout autant.

Ce char ultra-léger va participer à la mise sur pied de l’arme blindée italienne en servant de véhicule de base aux différentes unités qui annoncent la naissance des Divisione Corrazate, des divisions cuirassées.

Le CV-35 devenu donc le L-3/35 est retiré du service au début des années quarante, des chars moyens mieux adaptés le remplaçant au sein des divisione corazzate.

Des blindés sont cependant toujours en service en ASI et en AOI pour la police coloniale et la défense des aérodromes et autres installations stratégiques.

Lors du déclenchement de l’opération Bayard en juillet 1949, les parachutistes français et britanniques sautent pour s’emparer des aérodromes italiens et ainsi s’emparer du contrôle de l’espace aérien.

Au cours de ces raids, les L-3/33 et L-3/35 déployés vont tenter de défendre les aérodromes mais subiront des pertes terribles sous les coups des parachutistes alliés, les britanniques utilisant les PIAT alors que les français usaient et abusaient de fusils antichars, de grenades à fusil voir de cocktails Molotov.

Et quand ce n’était pas les troupes au sol c’était l’aviation qui s’en donnait à cœur joie, les canons de 20mm des Dewoitine D-520 français déployés en Tunisie pouvant facilement venir à bout du faible blindage des «chars» italiens.

Une poignée de chenilettes ont survécu au naufrage (essentiellement parce que très vite le haut commandement italien avait renoncé à les envoyer au casse-pipe) et vont être utilisées par le nouveaux propriétaires comme tracteur d’avions, comme remorqueur de charges lourdes….. .

A la version de base va bientôt s’ajouter une version améliorée, le L-3/38 qui disposait d’une suspension à barre de torsion et d’une mitrailleuse de 13.2mm en remplacement des deux mitrailleuses de 8mm. Cette version fût d’abord vendue au Brésil avant d’inspirer l’Italie qui modernisa des L-3/35 en L-3/38.

Outre le Brésil, le L-3/35 va être exporté en Autriche, en Bulgarie, en Chine, en Hongrie et en Espagne, en Afghanistan, en Albanie, en Bolivie, en Irak et au Vénézuela, l’armement variant selon les acheteurs.

Ce char va ainsi participer à la guerre civile autrichienne, à la deuxième guerre sino-japonaise, à la deuxième guerre italo-abyssinienne, à la guerre d’Espagne, à la guerre slovaquo-hongroise, à l’expédition d’Albanie et donc comme nous l’avons vu au second conflit mondial.

Outre la version de base, le L-3/35 donna naissance à une variante antichar (controcarro) où les mitrailleuses étaient remplacées par un fusil antichar Solothurn de 20mm, un chasseur de chars armé d’un canon de 47mm, à une variante lance-flammes (lancia fiamme) semblable à celle du L-3/33, à une variante commandement et contrôle, un poseur de ponts et un char de dépannage.

Parmi les projets n’ayant pas dépassé le stade du projet on trouve un char aéroporté modifié pour être emporté par un Savoia-Marchetti SM-82 et un char armé d’un canon de 20mm en tourelle. A noter que les variantes n’ont été produites qu’en très faible quantitée.

Les quelques L-3/35 acquis par les bulgares (nombre exact inconnu) vont être employées essentiellement pour l’entrainement et durant le conflit pour le maintien de l’ordre. Aucun véhicule de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Caracteristiques Techniques

Type : char léger biplace

Poids : 3.2 tonnes

Dimensions : longueur 3.17m largeur 1.4m hauteur 1.3m

Motorisation : un moteur FIAT-SPA CV3 de 43ch

Performances : vitesse maximale 42 km/h sur route distance franchissable 125km

Blindage : 6-14mm

Armement : deux mitrailleuses de 8mm Schwarlose M07/12

Vickers 6-Ton Tank Mark E

Après le succès des chenillettes Carden-Lloyd, Vickers-Armstrong décida de produire un char plus gros, un char d’un design neuf et non dérivé de véhicules existants.

Le raisonement était le suivant : après avoir acquis des chars légers très légers nul doute que les pays voudraient des chars plus lourd. Ce char appelé Vickers 6-Ton Tank Mark E allait être ainsi à l’origine du T-26 soviétique mais aussi du 7TP polonais.

Conçu pour l’export il devait donc être simple, fiable et capable de s’adapter aux besoins de clients pas toujours riches. Après un type A avec deux tourelles armées d’une mitrailleuse, le type B disposait d’une tourelle avec un canon et une mitrailleuse dans une tourelle biplace.

Le premier client fût l’URSS qui acheta 15 type A et acheta la licence du type B pour dévelloper le T-26. La Pologne à acheté 38 exemplaires (16 type A et 22 type B) en 1932, le Siam trente, la Chine vingt, le Portugal deux exemplaires, la Grèce, quatre, la Bulgarie huit, la Bolivie trois.

Ces chars étant utilisés dans la guerre du Chaco alors que les chars chinois et siamois sont engagés respectivement contre et avec les japonais. La Finlande va aussi acheter ce char à raison de trente-deux exemplaires qui vont participer pour une partie seulement à la guerre d’Hiver.

La Bulgarie à donc acquis huit chars à une époque (septembre 1936) où non seulement la Bulgarie n’est pas officiellement autorisée à posséder des chars de combat mais en plus des chars venant d’un pays qui se considérait comme le garant des traités de paix qui avaient mis fin au premier conflit mondial tout en sémant les graines d’un autre.

Ces huit blindés n’étaient armés que d’une mitrailleuse et ne furent donc utilisés que pour l’entrainement et non pour le combat.

En 1954 il ne restait que deux chars qui sont stockés dans une caserne oubliés de tous jusqu’en 1991 quand ils sont retrouvés lors de la démolition de la dite caserne. Si pour l’un il était trop tard pour l’autre on pouvait encore le restaurer et c’est ce qui à été fait, le blindé en question faisant le bonheur des visiteurs du musée d’Histoire de Sofia.

Caracteristiques Techniques

Poids : 7.3 tonnes

Dimensions : longueur 4.57m largeur 2.41m hauteur 2.16m

Propulsion : un moteur à essence Armstrong-Siddeley Puma de 90ch

Performances : vitesse maximale 35km/h sur route 24km/h en tout terrain distance franchissable 165km sur route et 91km en tout terrain

Protection : 6 à 15mm (frontal, latéral et arrière 15mm toit et plancher 6mm, toit de la tourelle 10mm)

Armement : une mitrailleuse de 7.92mm disposant de 4000 cartouches

Equipage : trois hommes (chef de char, tireur et conducteur)

Panzerkampfwagen 35 (t) (Skoda LT vz.35)

L’annexion de l’Autriche et le démantèlement de la Tchécoslovaquie permis à l’Allemagne de mettre la main sur du matériel qui permis de combler les pénuries d’une armée qui ne devait entrer en guerre qu’en 1943.

Si l’apport de l’Autriche se limita aux armes légères, collectives et à l’artillerie, l’apport de la Tchécoslovaquie fût nettement plus important puisque l’armée tchécoslovaque disposait de chars légers qui n’avaient rien à envier aux Panzer II voir aux Panzer III allemands.

Deux modèles de chars légers équipèrent la Panzerwaffe, une décision destinée à permettre d’attendre de manière plus sereine la sortie massive des Panzer III et IV.

Le premier est le Skoda LT vz.35. Ce char léger bientôt connu sous le nom de Panzerkampfwagen 35 (t) fût produit à 432 exemplaires mais seulement 244 furent saisis par les allemands, 52 étant récupérés par la Slovaquie indépendante, le reste étant exporté en Bulgarie (10) et en Roumanie (126).

Ce char de 9 tonnes était un char médiocre. Son blindage riveté était son défaut principal car quand il était touché, il projetait à l’intérieur ces rivets, tuant ou blessant l’équipage.

Le dévellopement de ce char léger commença en 1934 quand l’armée tchécoslovaque demanda un nouveau char léger dit de cavalerie pour succéder au LT vz.34 déjà en service. La firme CKD implantée à Prague perdit face au projet de la firme Skoda.

La première commande de 160 exemplaires est passée le 30 octobre 1935, les livraisons commençant en décembre 1936 suivit de commandes supplémentaires, la production étant partagée entre Skoda et CKD suite à un accord de production.

La production fût laborieuse, les problèmes de mise au point nombreux, nécessitant de fréquents retours en usine.

En dépit de ces problèmes, l’étranger se montrant intéressé par ce char léger qui fût commandé par la Roumanie (126 exemplaires) et la Bulgarie qui récupéra dix exemplaires initialement commandés par l’Afghanistan. L’URSS évalua ce char mais ne donna pas suite. Ultérieurement la Bulgarie récupéra d’autres chars allemands portant son parc à trente-six véhicules.

L’Allemagne récupéra ce char léger et avec sa version améliorée, le Skoda LT vz.38/Panzerkampfwagen 38 (t) l’utilisa au sein de quatre divisions blindées (4ème, 6ème, 7ème et 8ème Panzerdivisionen).

Ces chars furent retirés du service avec la mise en service du Panther qui avait finit de rééquiper ces quatre divisions quand éclate le second conflit mondial.

La quasi-totalité des Panzer 35 (t) est feraillée mais certains sont conservés en réserve au cas ou utiliser pour l’instruction. Une demi-douzaine de chassis sont récupérés pour servir de prototypes pour un chasseur de char, le Marder III qui combine le chassis du Pz 35(t) avec à la place de la tourelle une superstructure protégeant un canon antichar de 75mm.

Les LT vz.35 bulgares étaient encore en service en septembre 1948 bien que clairement dépassés mais comme l’armée de Sofia n’eut pas à combattre un ennemi décidé cela ne posait pas de problèmes majeurs.

Quelques exemplaires furent déployés dans le nord de la Grèce et furent engagés contre les grecs et leurs alliés. Au moins deux exemplaires ont été détruits par les grecs et un autre par les britanniques. D’autres véhicules furent détruits par les maquisards yougoslaves en Macédoine où ces chars légers assuraient des escortes de convois et des opérations de nettoyage.

En avril 1954 il restait quatre véhicules en état de marche dans une caserne près de Sofia. Ils ont tous été envoyés à la ferraille dans l’immédiat après guerre.

Caractéristiques Techniques du Skoda L.T vzor 35/Panzekampfwagen 35 (t)

Poids : 10.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.45m largeur 2.14m hauteur 2.20m

Motorisation : moteur essence Skoda T11 de 120ch

Performances : vitesse maximale sur route 35 km/h Autonomie sur route 190km (115km en tout terrain)

Blindage : maximale 25mm

Armement : tourelle biplace abritant un canon de 37mm Skoda de 40 calibres pouvant pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à +25° avec 72 obus en réserve. Il est associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse le stock global de 1800 cartouches

Equipage : 4 hommes (pilote, opérateur radio-mitrailleur, pourvoyeur et chef de char/tireur)

Panzekampfwagen 38 (t) (Skoda L.T vzor 38)

Le Skoda L.T Vzor 38 est une version améliorée du précédent avec un blindage en partie boulonnée, blindage renforcé passant à 50mm à l’avant. La dotation en munitions est augmentée passant à 90 coups de 37mm et à 2550 cartouches pour les mitrailleuses.

Le développement commence en 1937 suite à l’échec relatif du LT vz 35 qui était largement perfectible. CKD l’un des producteurs partit du futur Pz35 (t) et améliora la suspension avec un système Christie.

Avant même une commande nationale, cette version améliorée du LT vz35 fut exportée en Iran (50), au Pérou et en Suisse (24). Les chars commandés par la Lituanie non livrés en raison de l’annexion soviétique furent récupérés par la Slovaquie. La Grande-Bretagne évalua un exemplaire mais ne donna pas suite à une potentielle production sous licence.

Le 1er juillet 1938, l’armée tchécoslovaque passa commande de 150 exemplaires mais aucun véhicule n’entra en service avant l’occupation allemande (mars 1939), la production continua ensuite pour l’Allemagne qui manquait de chars pour armer ses Panzerdivisionen.

A l’apogée de leur carrière allemande, les Panzerkampfwagen 38 (t) équipèrent quatre divisions blindées en compagnie des Panzerkampfwagen 35 (t) en l’occurence les 4. PzD, 6. PzD, 7. PzD et 8. PzD.

La carrière du Panzer 38 (t) était à terme limitée, sa tourelle ne pouvant emporter un canon plus puissant, capable de détruire les nouveaux chars ennemis. Les chars retirés du service à l’arrivée du Panther furent pour beaucoup revendus à des pays alliés comme la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie.

Le chassis du Panzer 38 (t) servit de base à un prototype de chasseur de chars, le Marder III qui installait sur un châssis de 38 (t) ou de 35 (t) un canon antichar de 75mm. Des prototypes de char de reconnaissance, de canon antiaérien automoteur furent également construits tout comme des ravitailleurs d’artillerie.

A l’export, le char tchèque est construit sous licence en Suède sous la désignation de Stridsvagn m/41 SII après que les quatre-vingt dix chars commandés à la Tchécoslovaquie eurent été récupérés par les allemands.

En compagnie du 35 (t), le Panzer 38 (t) participe à la guerre de Pologne. Il aurait du être remplacé rapidement mais en raison de la guerre civile et de problèmes industriels, il est encore en service en 1946, date à laquelle commence son retrait au profit du Panzerkampfwagen V Panther. Les derniers chars sont retirés du service au printemps 1948.

Les chars retirés du service sont pour certains utilisés pour l’instruction, préservés pour le maintien de l’ordre ou cédés aux alliés. Les véhicules hors d’usage sont feraillés mais les tourelles sont préservés des affres de la destruction et installées aux frontières pour renforcer le Westwall et le Neue Ostwall.

La Bulgarie va donc récupérer des chars ayant appartenus à l’Allemagne, des chars remis en état même si ils n’étaient pas de première jeunesse. C’était mieux que rien.

Trente-six chars de ce type furent ainsi livrés à la Bulgarie en attendant des chars plus modernes promis par les allemands. Ces chars étaient tous en service en septembre 1948, certains étant déployés en Macédoine et d’autres sur le front russe où à part la reconnaissance ils ne pouvaient pas faire grand chose d’autre.

Selon un rapport de septembre 1950 il ne restait plus que seize chars disponibles. Douze ont été détruits (huit en URSS et quatre en Macédoine) et huit réformés, leurs tourelles comme celles des chars allemands servant à armer des blockhaus de campagne à la frontière bulgare.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen 38 (t)

Poids : 9.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.90m largeur 2.06m hauteur 2.37m

Motorisation : Moteur PRAGA EPA de 125ch

Blindage : 15 à 25mm

Performances : vitesse maximale 42 km/h sur route 15 km/h en tout-terrain Autonomie 230km sur route et 165 km en tout terrain

Armement : tourelle biplace avec un canon de 37.2mm Skoda A7 alimenté à 90 coups et associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage le stock de 2550 coups avec la mitrailleuse de caisse.

Equipage : chef de char, chargeur, conducteur, mitrailleur/opérateur radio

Panzer I

Dire que l’Allemagne part de zéro pour constituer sa Panzerwaffe est un poil exagéré. Il y à eu des projets lancés à la fin du premier conflit mondial, projets qui furent améliorés en Suède et en URSS pour contourner les interdictions du traité de Versailles.

Plusieurs projets sont lancés et testés (Grosstraktor Leichttraktor) armés de canons de 75 et de 37mm mais cela n’aboutit pas à la production en série même après l’arrivée des nazis au pouvoir probablement pour des raisons techniques et industrielles.

En juillet 1933, la Heer passe commande de 150 Kleintraktor (petit tracteur), un véhicule chenillé réservé à l’entrainement car non armé.

En dépit de sa puissance industrielle, l’Allemagne ne pouvait produire rapidement un grand nombre de chars moyens ou lourds.

Il fallait donc limiter ses ambitions à des chars légers pour permettre une montée en puissance rapide des forces blindées allemandes.

L’appel d’offre demande un blindé de 4 à 7 tonnes et c’est Krupp qui l’emporte avec un dérivé direct du Kleintraktor avec pour armement deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 dans une tourelle installée à droite.

Ce char n’est pas une réussite avec une sous-motorisation, un blindage trop faible (13mm), trop fragile. Bref, un véhicule qui n’aurait jamais du combattre mais faute de mieux, les Panzerdivisionen durent s’en contenter.

Surclassé dans la guerre d’Espagne par le T-26 armé d’un canon de 45mm, les Panzer I participent à la guerre de Pologne, n’étant pas tous anéantis par la rapide désorganisation de l’armée polonaise qui possédaient des chars plus puissants notamment le 7TP, cousin du T-26.

La guerre de Pologne terminée, son sort est scellé, il doit être rapidement retiré du service mais entre la décision prise en décembre 1939 et la sortie des Panzer III et IV d’usine, il y à un delai incompressible.

1445 Panzer I sont en service en septembre 1939. 72 sont perdus durant la guerre de Pologne certains sous les coups de l’ennemi mais beaucoup par attrition mécanique. 1200 sont en service au printemps 1940 avant que la déflation de la flotte ne s’accélère avec 800 chars encore en service en janvier 1941, les derniers Panzer I ne sont retirés du service qu’en mars 1942 !

Si il est déclassé comme char de combat ce qu’il n’aurait jamais du être à l’origine , le Panzer I peut rendre des services pour des missions secondaires comme des essais d’armement (comme véhicule porteur ou comme cible), l’instruction mais également la sécurité intérieure, 250 Panzer I étant cédés à la police pour le maintien de l’ordre.

Son châssis va également servir de base à des véhicules de soutien et ce en dépit de ses imperfections.

Si le poseur de pont, le véhicule de DCA et le véhicule du génie ne dépassèrent pas le stade du prototype, les versions ravitailleurs de munitions dépannage et lance-flammes furent construits en assez grand nombre avec quelques constructions neuves et une reconversion des chars les moins usés.

Si le chasseur de chars à canon de 47mm et un canon automoteur de 150mm ne ne furent que des véhicules d’études, la version de commandement fût produite en grand nombre. La tourelle fût remplacée par une superstructure avec une mitrailleuse de 7.92mm pour la défense rapprochée.

A l’export, il fût vendu en petit nombre à la Chine nationaliste, à l’Espagne et pour un nombre réduit à la Hongrie et à la Bulgarie.

Tout comme sa consoeur hongroise, l’armée bulgare va recevoir quelques Panzer I à la fois pour l’entrainement (même des pays possédant des armées de second rang n’engageraient pas ce «char» au combat) et comme gage de bonne volonté pour faire patienter l’arrivée de chars réellement aptes au combat.

Le nombre est incertain allant selon les sources d’un seul exemplaire à douze Panzer I. Ce qui est certain c’est que non seulement ils n’ont pas été engagés au combat mais qu’ils avaient tous disparus durant le conflit, visiblement ferraillé pour récupérer l’acier à blindage pour un usage jugé plus important.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen I Ausf B (Sonderkraftahtzeug 101)

Poids : 5.80 tonnes Longueur : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.72m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 en tourelle (2250 cartouches), la tourelle permettant aux mitrailleuses de pointer de -12° à +18° en site et sur 360° en azimut

Equipage : deux hommes

Caractéristiques Techniques du Panzer Befehlwagen I (Sonderkraftahtzeug 265) (Version de commandement du Panzer I)

Poids : 5.90 tonnes Longueur : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.99m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : une mitrailleuse MG-13 ou MG-34 de 7.92mm avec 900 cartouches

Equipage : trois hommes (pilote, chef de char/servant de mitrailleuse opérateur radio)

Panzer IV

Quand le char de combat est inventé, sa mission unique est de percer le front et de déblayer le terrain au profit de l’infanterie qui ne pouvait seule vaincre la triade “mitrailleuse + barbelés + tranchées”.

L’appui de l’infanterie semblait être la seule mission du char de combat, un affrontement entre chars si il était du domaine du possible, paraissait peu probable.

Aussi quand l’Allemagne planifia la montée en puissance de sa Panzerwaffe, elle identifia deux types de chars : un char armé d’un canon capable de combattre les autres chars et un char destiné à les appuyer à l’aide d’un canon plus puissant tirant des obus explosifs, canon qui pouvait aussi mener une mission d’appui de l’infanterie.

Le développement du futur Panzerkampfwagen IV (Sonderkraftahtzeug 161) commence avant même l’arrivée des nazis au pouvoir ce qui implique des appelations de camouflage comme Mittleren Traktor (tracteur moyen) puis Bataillonführerswagen (véhicule du commandant de bataillon) avant de devenir de véritables chars de combat.

Le prototype apparait en 1935. MAN et Krupp s’affrontent et c’est finalement le fabricant d’Essen qui l’emporte et qui reçoit commande en 1936 des premiers exemplaires de série.

Quand éclate la guerre de Pologne, la Panzerwafe dispose de 437 Panzer IV (35 Ausf A 42 Ausf B 140 Ausf C et 220 Ausf D) qui sont mélés aux Panzer III pour assurer leur appui.

Durant la période de Pax Armada (1939-1948), cette période qui sépare la guerre de Pologne du second conflit mondial, le rôle et la place du Panzer IV évolue.

Le Panzer III ne pouvant pas recevoir de pièce plus puissante qu’un canon de 50mm, il sera à terme déclassé par l’augmentation des blindages ce qui n’est pas le cas des Panzer IV dont les dimensions généreuses du châssis permettent d’envisager l’installation d’un armement sous tourelle plus puissant.

L’apparition en France du Renault G-1 à canon de 75mm sous tourelle pousse l’Allemagne à lancer l’étude d’un nouveau char moyen disposant du même armement. Le développement prenant du temps, il faut parer au plus pressé.

Outre le réarmement des Panzer III avec un canon de 50mm lui rendant un vrai pouvoir antichar, la direction des troupes blindées décide de produire une version du Panzerkampfwagen IV à canon de 75mm long soit un canon de 48 calibres au lieu des 24 pour les précédents.

Après l’Ausf E encore équipé d’un canon court et fabriqué à 240 exemplaires, la production passe au Ausf F, la première des quatre versions armées du canon de 75mm long avec une pièce de 43 calibres

La version F est produite à 250 exemplaires est suivit par 300 Ausf G dôtés d’un moteur plus puissant, d’une suspension améliorée et de juppes blindées (Schürzen) pour protéger le train d roulement des coups de l’ennemi. Les Ausf H et J ne se différencient que par des détails infimes, difficilement décelables à l’oeil nu. Ces Panzer IV à canon long disposent eux d’un canon de 48 calibres.

Le Panzer IV va devenir en attendant l’arrivée du Panther le char majeur des Panzerdivisionen, remplaçant peu à peu les Panzer III. Résultat quand le second conflit mondial éclate, le Panzer IV équipe entièrement quatre divisions blindées et deux divisions partiellement avec le Panzer III soit six divisions et plus d’un millier de chars en service.

Théoriquement la production du Panzer IV devait cesser pour laisser la place au Panther plus moderne mais des problèmes industriels et un grand nombre de maladies de jeunesse vont pousser les autorités allemandes à maintenir ouverte les chaines de production du Panzerkampfwagen IV.

Cette décision répond aussi au besoin de satisfaire les besoins de la S.S qui prend la décision de mettre sur pied deux divisions blindées en septembre 1947 (elles sont donc loin d’être opérationnelles un an plus tard) ainsi que de l’export au profit des alliés de l’Allemagne.

C’est ainsi que la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, la Finlande et l’Italie reçoivent des Panzer IV à canon court et long. Des pays neutres comme l’Espagne et la Turquie reçoivent également des Panzer IV mais en plus faible nombre que les alliés de Berlin.

Comme le Panzer III, des variantes ont été mises au point à partir du châssis du Sonderkraftahtzeug 161. On trouve un véhicule de dépannage, une version de commandement du char standard, des chars lance-flamme, des poseurs de traverse, un char du génie et plus original, un char porte-grue destiné à embarquer et à élever les munitions destinées aux obusiers automoteurs Karl de 600mm.

Le Panzer IV était ce que nous appellerions un honnête char. Il n’avait pas des qualités extraordinaires mais pas défauts rédhibitoires.

La Bulgarie s’intéresse dès septembre 1942 à ce char en vue d’équiper une voir deux brigades blindées. L’Allemagne accepte sur le papier mais il lui faut du temps pour produire un modèle de char qu’elle voudrait d’abord réserver à son armée.

Pour faire patienter Sofia, Berlin lui livre vingt Panzer IV Ausf A à canon court pour former les équipages des variantes opérationnelles qui sont quelques Ausf E (quarante-huit exemplaires) et surtout des Ausf F à canon long, la Bulgarie recevant soixante-douze exemplaires soit un total de 140 exemplaires qui vont combattre en Grèce et en Yougoslavie essentiellement.

A la fin du conflit la Bulgarie possédait encore quatre Ausf A, huit Ausf E et trente-six Ausf F soit un total de quarante-huit chars de la commande initiale auxquels il fallait ajouter trente-six Ausf M livrés pour compenser les pertes non sans aigreur et mauvaise volonté côté allemand qui se méfiait de plus en plus de cet allié jugé très peu fiable.

A la fin du conflit suite au désarmement de l’armée bulgare les Panzer IV sont stockés sous contrôle soviétique.

Certains prennent le chemin de l’URSS et alimenteront les collections du musée de Kubinka près de Moscou. Les autres vont finir par rejoindre la ferraille moins un exemplaire préservé sur un monument près de Plovdiv et un autre dans un musée à Sofia.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen IV Ausf H

Poids en ordre de combat : 24 tonnes Longueur hors tout : 7.02m Longueur de la caisse : 5.89m Largeur : 2.88m (3.13m avec les jupes) Hauteur : 2.68m

Motorisation : un moteur essence Maybach HL120TRM 12 cylindres dévellopant 300ch

Performances : vitesse maximale 38 km/h sur route 16 km/h en tout terrain autonomie 210km sur route 130km en tout-terrain

Blindage maximale : 80mm

Armement : un canon de 75mm long (48 calibres) en tourelle triplace (-8° à +20° 360°) alimenté à 87 obus. La tourelle dispose d’une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse, le stock de 3150 cartouches.

Equipage : cinq hommes

Grande Bretagne (98) Armée de l’Air (9)

Les avions de la RAF (5) : coopération

Avant-propos

L’apparition de l’avion comme vecteur militaire avait pour origine une volonté vieille comme la guerre : celle de voir de l’autre côté de la colline, de dissiper le brouillard de guerre, de limiter ce que Clausewitz appelle la friction qui fait du plan la première victime de la guerre, situation résumée par l’acronyme américain SNAFU ! (Situation Normal All Fucking Up ! Situation normale tout se barre en couille !).

Les essais des plus légers que l’air encore utilisés durant le premier conflit mondial avaient été prometteurs mais leur efficacité était limitée par leur vulnérabilité aux coups de l’ennemi et aux éléments.

Le plus lourd le supplanta et la première mission de l’avion fût d’observer les mouvements de troupes de l’ennemi et de diriger sur eux les forces amies et de déclencher sur eux le feu de Wotan. C’est l’observation par un avion français d’un changement d’axe de progression de l’aile gauche allemande qui permis la contre-offensive et le “Miracle de la Marne”.

A l’observation s’ajoutèrent des missions de chasse et de bombardement. A plusieurs reprises le regroupement des forces dans un corps autonome donna de bons résultats mais pourtant la paix revenue, l’armée de terre et la marine voulurent remettre la main sur LEUR aviation, déniant aux aviateurs le droit de former un corps autonome.

Même la RAF première force aérienne autonome du monde du se battre contre les revendications de l’Army et de la Royal Navy et sanctuariser une indépendance acquise alors que le premier conflit mondial n’était pas terminé.

Tout en dévellopant ses unités de chasse et de bombardement, la RAF dévellopa son aviation de coopération avec les unités de l’armée de terre, des unités chargées essentiellement de missions de reconnaissance ,d’observation et de réglage de tirs d’artillerie.

Nombre de ces unités sont déployées outre-mer où elles assurent des missions de police coloniale où la British Rule est maintenue par la puissance de l’aviation qui permet de limiter le déploiement de troupes au sol et de réduire la vulnérabilité des longues et lourdes colonnes de ravitaillement cibles toutes trouvées pour des groupes irréguliers.

Les moyens de coopération son regroupés pour la métropole au sein d’une Tactical Air Force qui devient l’Army Cooperation Command (ACC) en 1944 qui dispose de moyens nettement plus importants en septembre 1948 tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

Ce commandement dispose d’un squadron équipé d’Avro Anson, de deux squadrons de Hawker Audax stationnés en outre-mer, trois squadrons de Hawker Hector, huit squadrons de Westland Lysander (dont un déployé outre-mer), deux squadrons déployés outre-mer équipés de Vickers Vincent et deux squadrons déployés outre-mer avec des Westland Wapiti soit un total de dix-huit squadrons.

Ce commandement connait une certaine expansion durant la Pax Armada ainsi qu’un renouvelement du parc (qui était assez ancien en septembre 1939).

Le principal appareil utilisé est le Westland Lysander, un petit monomoteur à aterrissage et décollage court utilisé aussi bien pour la police coloniale que pour l’observation, le réglage du tir d’artillerie voir le bombardement léger et la reconnaissance.

Il est complété par des De Havilland Mosquito, un appareil construit entièrement en bois et utilisant sa vitesse pour échapper à l’interception même si avec l’amélioration des chasseurs allemands, de plus en plus d’appareils de reconnaissance seront armés pour assurer leur autodéfense en cas de mauvaise rencontre.

Il manquera rapidement un appareil intermédiaire comparable au Dewoitine D-720 français mais bien que cette lacune soit connue, il faudra attendre le début du conflit pour voir l’Army Cooperation Command disposer d’un appareil adapté en l’occurence le Lockheed Hudson.

En septembre 1948, l’ACC dispose en Métropole de deux wing multimissions disposant chacun de deux squadrons de Westland Lysander et deux squadrons de De Havilland Mosquito de reconnaissance.

En Méditerranée (donc pas sous le commandement direct du AAC), on trouve un squadron de De Havilland Mosquito stationné à Malte, en Egypte deux squadrons de Westland Lysander et un squadron de De Havilland Mosquito, en Palestine un squadron de Westland Lysander, en Irak un squadron de Westland Lysander.

Au Soudan on trouve un squadron de Westland Lysander et un squadron de Fairey Battle, à Aden un squadron de police coloniale équipé de Westland Lysander alors qu’en Inde on trouve un squadron de De Havilland Mosquito et deux squadrons de Westland Lysander.

Enfin en Malaisie, on trouve un squadron de reconnaissance équipé de Bristol Blenheim Mk V qui ont remplacé les Mosquito qui sont révélés inadaptés au climat colonial et deux squadrons de coopération équipés de Lysander.

L’AAC dispose au total de vingt-trois squadron de reconnaissance et de coopération avec l’armée de terre.

Hawker Audax

Hawker Audax

Hawker Audax

Le Hawker Audax est un dérivé du Hart mis au point spécialement pour des missions de coopération. L’avion se distingue par la présence d’une hook (crochetpour récupérer les messages et d’un armement composé d’une mitrailleuse Lewis de 7.7mm et d’une Vickers. Son moteur est un Kestrel plus puissant.

Outre la RAF, cet appareil à été exporté au Canada, en Inde britannique, en Afrique du Sud, en Egypte, en Irak, en Iran, les Etablissements des Détroits (Straits Stellements), la Rhodésie du Sud. Une version du Audax dédiée à l’Afrique du Sud et baptisée Hartebeest à également été produite.

En septembre 1939, deux squadrons de Hawker Audax sont encore opérationnels. Ces appareils déployés outre-mer sont remplacés au cours des années quarante par des Westland Lysander.

Hawker Hector

Hawker Hector

Hawker Hector

Le Hawker Hector est un appareil de coopération qui effectue son premier vol le 14 février 1936. Ce biplan à été produit à 178 exemplaires. Sa carrière à été brève puisque dès 1938, le Westland Lysander à commencé à le remplacer au sein des sept unités équipées mais trois squadrons étaient encore équipés de Hawker Hector quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939.

Ces appareils sont remplacés par des Westland Lysander et retirés des unités de première ligne courant 1941. Ils seront encore utilisés pour l’entrainement et pour diverses expérimentations. Un achat par l’Irlande de quelques appareils ne dépassa pas le stade de la lettre d’intention en raison du mauvais état des appareils proposés.

Caractéristiques Techniques du Hawker Hector

Type : avion biplace de coopération

Masse : à vide 1537kg en charge 2227kg

Dimensions : longueur 9.09m envergure 11.26m hauteur 3.18m

Motorisation : un Napier Dagger III 24 cylindres de 805ch

Performances : vitesse maximale 301 km/h à 1999m d’altitude distance franchissable 483km plafond opérationnel 483km plafond opérationnel 7815m

Armement : une mitrailleuse de 7.7mm Vickers tirant vers l’avant et une mitrailleuse Lewis de même calibre en place arrière. Appareils photos, fusées éclairantes, deux bombes de 50kg ou des containers.

Westland Wapiti

Westland Wapiti

Westland Wapiti larguant des bombes légères

A l’origine du Westland Wapiti figure l’Air Ministry Specification 26/27 qui demandait un appareil destiné à remplacer l’Airco DH.9 conçu durant le premier conflit mondial. Le nouvel appareil devait néanmoins utiliser de nombreux composants du DH.9 pour écluser les pièces détachées dont la RAF possédait des stocks très importants.

Le prototype du Wapiti décolle pour la première fois le 7 mars 1927 et après une mise au point et des modifications techniques, une première commande pour vingt-cinq appareils en octobre 1927. L’appareil est mis en service en juin 1928 et utilisé notamment pour des missions de police coloniale en Irak ou dans le monde indien. L’appareil à également été exporté en Australie, au Canada, en Chine nationaliste, en Inde britannique et en Afrique du Sud.

En septembre 1939, deux squadrons sont encore équipés de Westland Wapiti, deux squadrons déployés en Inde. Ces appareils vont être remplacés par des Westland Lysander, le nouvel avion bon à tout à faire de la RAF. Les appareils survivants trop usés pour un autre usage ont été rapidement feraillés. Aucun appareil complet n’à été conservé et seules des répliques construites par des passionnés ont vu le jour.

Caractéristiques Techniques du Westland Wapiti Mk IIA

Type : monomoteur monoplan biplace de coopération

Masse : à vide 1732kg en charge 2459kg

Dimensions : longueur 9.65m envergure 14.15m hauteur 3.96m

Motorisation: un moteur radial Bristol Jupiter VI de 420ch

Performances : vitesse maximale 208 km/h à 1980m vitesse de croisière 177 km/h distance franchissable 580km plafond opérationnel 5730m

Armement : une mitrailleuse Vickers de 7.7mm tirant vers l’avant et une mitrailleuse de même calibre Lewis installé en poste arrière Possibilité d’embarquer plus de 580 livres (232kg).

Vickers Vincent

Vickers Vildebeest

Vickers Vildebeest

Le Vickers Vincent est un dérivé direct du Vickers Vildebeest, un dérivé destiné à des missions de servitude et de police coloniale (general purpose). A l’origine, il s’agit d’une initiative de la firme de Yeovil pour remplacer les Westland Wapiti et les Fairey III.

Suite à une campagne d’expérimentations menée avec des Vildebeest modifiés pour des missions GP, le ministère de l’Air rédigé la Specification 16/34 qui valide l’initiative de la firme Westland.

Les différences entre les deux appareils sont minimales avec le remplacement de l’équipement destiné au torpillage par un réservoir supplémentaire et son moteur était plus puissant.

A noter que sur les 197 appareils produits, certains étaient en réalité des conversions de Vildebeest.

Douze squadrons de la RAF furent équipés de cet appareil mais en septembre 1939 deux squadrons sont encore équipés de cet appareil, squadrons déployés outre-mer. Ces appareils sont remplacés en 1944/45 par des Westland Lysander. L’appareil n’à pas été exporté.

Westland Lysander

Westland Lysander

Westland Lysander

A l’origine du Lysander figure l’Air Ministry Specification A.39/34 publiée en 1934 pour un avion de coopération avec l’armée destiné à remplacer l’Hawker Hector. A ce concours répondirent Hawker, Avro, Bristol et Westland.

L’appareil de Westland issu de conversations d’Arthur Devonport et de Teddy Petter avec des pilotes de coopération. Cela donna un petit appareil à train fixe et aile haute aux capacités de décollage et d’aterrissage court remarquable.

Le prototype du Westland P.8 décolle pour la première fois le 15 juin 1936. L’Air Ministry passe commande de deux prototypes en compagnie du Bristol type 148. C’est le Westland P.8 qui est sélectionné en septembre 1936.

Les premiers appareils entrent en service en juin 1938 à la fois pour des unités de coopération mais également pour des unités de police coloniale.

En septembre 1948, les unités suivantes sont équipées de Westland Lysander :

-Quatre squadrons de coopération de Westland Lysander déployés en Métropole

-Deux squadrons de coopération et de police coloniale déployés en Egypte avec des Westland Lysander

-Un squadron de police coloniale déployé au Soudan avec des Westland Lysander

-Un squadron de police coloniale déployé en Palestine

-Un squadron de surveillance, de coopération et de police coloniale déployé en Irak

-Un squadron de police coloniale et de surveillance côtière déployé à Aden avec des Westland Lysander

-Deux squadrons de Westland Lysander sont déployés en Inde

-Deux squadrons de coopération équipés de Lysander sont déployés en Malaisie.

Ce sont donc au total quatorze squadrons de la RAF qui sont équipés de cet appareil. Au Lysander Mk I à succédé un Mk II dôté d’un moteur plus puissant et d’un armement défensif renforcé puis à un Mk III aux performances par temps chauds améliorées.

Le Lysander Mk IV qui entre en production en septembre 1948 sera la dernière version de ce robuste petit appareil à être produite, les premières leçons du conflit montra la vulnérabilité de l’appareil face à la chasse ennemie.

Outre des squadrons totalement équipés de ce drôle de petit appareil figure des appareils isolés au sein d’unités de transport, le Lysander servant d’éclaireur voir d’escorteurs de fortune.

La RAF préférera utiliser désormais des avions d’entrainement armés voir des chasseurs monoplaces pour ces missions de coopération, le projet de produire sous licence le Dewoitine D-720bis n’ayant pas abouti.

Outre la coopération et la police coloniale, la RAF à utilisé le Lysander pour le remorquage de cibles.

L’appareil à été exporté et produit sous licence au Canada, la RCAF utilisant le Lysander pour la coopération mais également pour l’entrainement. Il à été vendu en Finlande, en Irlande, en Turquie, au Portugal, en Inde et en Egypte.

Caractéristiques Techniques du Westland Lysander Mk I

Type : monomoteur monoplan de coopération

Masse : à vide 1984kg maximale au décollage 2877kg

Dimensions : longueur 9.29m envergure 15.24m hauteur 4.42m

Motorisation : un moteur radial Bristol Mercury XX de 870ch

Performances : vitesse maximale 341 km/h à 1520m distance franchissable 966km plafond opérationnel 6550m

Armement : deux mitrailleuses Browning de 7.7mm tirant vers l’avant et deux Lewis manoeuvrées par l’observateur Quatre bombes de 9kg sous le fuselage et possibilité d’embarquer 500kg de bombes sur les ailes inférieures démontables.

Equipage : un pilote plus un passager ou un observateur

Grande Bretagne (92) Armée de l’Air (2)

Les Moyens de la Royal Air Force (RAF)

L’organisation de la RAF en 1948 est ancienne puisqu’elle date de 1936 quand sont créés les fameux Command, de grandes unités regroupant des groupes (Group), des wings et des squadrons. A noter que les squadrons déployés outre-mer si ils dépendent officiellement du Command de leur spécialité, dans la pratique et sur le plan tactique, dependent logiquement de commandements locaux.

Ces commandements sont à la fois chargés du commandement administratif (gestion des avions, des matériels et des équipements, gestion des ressources humaines) mais également du commandement opérationnel (entrainement, préparation opérationnelle, commandement des opérations de combat).

En septembre 1939, la Royal Air Force dispose des moyens suivants :

Hawker Hurricane Mk I

Hawker Hurricane Mk I

-Trente-sept squadrons de chasse d’active et huit squadrons de chasse de la Royal Auxiliary Air Force. Si la majorité des unités sont équipées de monoplans modernes type Spitfire et Hurricane (vingt-sept sur quarante-cinq), le reste dispose d’appareils biplans dépassés (huit avec des Gloster Gladiator et deux avec des Gauntlet) ou d’appareis bimoteurs aux performances de chasseur limitées en l’occurence les Blenheim Mk IF (huit squadrons).

Tous ces squadrons ne sont pas stationnés en métropole une partie l’étant en Egypte (trois), en Palestine (un) et à Aden (un) mais cette dispersion est limitée par la quantité d’appareils et leur qualité puisqu’aucune unité n’est équipée de monoplans modernes réservées à la défense de la métropole.

Ce nombre va augmenter durant la Pax Armada. Le nombre de squadrons de chasse va passer à quarante-huit répartis en douze wing de quatre squadrons avec un wing déployé en Malaisie (un squadron détaché à Hong-Kong), un wing couvrant le monde indien (un squadron à Aden, deux squadrons en Inde, un squadron en Birmanie), un wing à Singapour (avec un squadron couvrant la base d’Alor Setar en Malaisie), deux wing en Méditerranée (un en Egypte avec un squadron détaché en Palestine et un au Soudan, un wing à Malte avec un squadron détaché à Chypre) et sept en métropole (un couvrant l’Ecosse et l’Irlande du Nord, les six autres couvrant l’Angleterre et le Pays de Galles).

Toutes ces unités sont équipées de Supermarine Spitfire et de Hawker Hurricane, le premier équipant la totalité des wing de métropole, le Hurricane étant dominant outre-mer même si le Spitfire commence ça et là à pointer le bout de son nez.

Bristol Beaufighter

Bristol Beaufighter

Le Fighter Command dispose également de wings de chasse lourde, un wing en Extrême-Orient, un wing en Méditerranée et deux wing en métropole, ces wing de trois squadrons disposant de Bristol Beaufigther et de De Havilland Mosquito. Un temps on trouve des squadrons de Westland Whirlwind mais en raison de problèmes de moteurs, ils sont rapidement retirés du service.

-Soixante-dix neuf squadrons de bombardement équipés pour la plupart d’avions dépassés ou en voie de rapide déclassement.

Fairey Battle

Fairey Battle

On trouve ainsi seize squadrons de Fairey Battle, un bombardier léger monomoteur, vingt-cinq squadrons de bombardiers légers Bristol Blenheim, trois squadrons de biplans Hawker Hind, trois squadrons de Vickers Wellesley, dix squadrons de bombardiers médians Vickers Wellington, huit squadrons de bombardiers lourds Amstrong-Whitworth Whitley, dix squadrons de bombardiers lourds Handley-Page Hampden, deux équipés de Handley-Page Harrow et deux équipés de Handley-Page Hereford.

L’immense majorité est stationnée en métropole mais on trouve quand même quinze squadrons déployés à l’étranger, en Méditerranée et Extrême-Orient principalement.

En septembre 1948 le Bomber Command dispose de moyens similaires mais les appareils sont nettement plus modernes et nettement plus efficaces que ceux présents en septembre 1939.

Les Fairey Battle, les Hawker Hind et les Vickers Wellesley ont tous quittés le service actif, rejoignant des unités d’entrainement ou la casse. Ils ont été remplacés soit par des chasseur-bombardiers Hawker Hurricane, Hawker Typhoon et Hawker Tempest ou par des bimoteurs d’attaque Bristol Beaufigther et De Havilland Mosquito.

Bristol Blenheim Mk IV

Bristol Blenheim Mk IV

Les Bristol Blenheim Mk I ont été retirés du service remplacés par des Blenheim Mk V _version améliorée du Mk IV avec des moteurs plus puissants et un armement défensif renforcé_ mais également par des bombardiers américains, des Martin 187 Baltimore.

Les Handley-Page Hampden sont remplacés partiellement par des Short Stirling et par des Avro Manchester. Ces derniers connaissant de graves problèmes de moteurs, ils seront remplacés par des Avro Lancaster, un appareil quadrimoteur issu de l’infortuné Manchester.

Avro Lancaster

Avro Lancaster

Les Harrow et les Hereford sont remplacés par des appareils plus modernes

Les Armstrong Whitworth Whitley sont encore en service même si leur remplacement à commencé depuis le printemps 1949, l’appareil étant remplacé par le Short Stirling.

Quand au Wellington, il est toujours en service dans des versions améliorées plus performantes même si sa construction longue et difficile semble devoir le condamner dans une économie de guerre où l’important est de produire vite.

Le Bomber Command concentre logiquement la majorité de ses moyens en Métropole avec quatre escadres (wings) de trois squadrons de Avro Lancaster soit douze squadrons, deux wings équipés de Handley-Page Halifax (six squadron) et deux wings équipés de Short Stirling (six squadrons) soit un total de huit wings et vingt-quatre squadrons de bombardememt lourds concentrés en Grande-Bretagne.

Un wing est déployé en Egypte avec deux escadrons de Short Stirling et un de Armstrong-Whitworth Withley alors qu’un autre wing est déployé en Malaisie avec deux escadrons de Short Stirling et un de Handley-Page Hampden

Aux côtés de ces trente squadrons/escadrons de bombardiers lourds, on trouve également des bombardiers moyens ainsi que des chasseur-bombardiers qui remplacent avantageusement les bombardiers légers monomoteurs aux capacités fort limitées même pour 1939.

En métropole on trouve ainsi quatre wings de trois squadrons de bombardiers moyens, trois équipés de Vickers Wellington et un équipé de Martin 187 Baltimore. Un wing est déployé en Egypte avec trois squadrons équipés de Bristol Blenheim Mk V, un wing est déployé en Inde avec Bristol Blenheim Mk IV et deux wings sont déployés en Malaisie et à Singapour avec pour équipement des Vickers Wellington (quatre squadrons sur six) et des Martin 187 Baltimore (deux squadrons) soit un total de vingt-quatre squadrons de bombardememt moyens.

Hawker Typhoon

Hawker Typhoon

Enfin le Bomber Command dispose de wings de bombardiers légers et de chasseur-bombardiers équipés de Hawker Typhoon, de son dérivé le Tempest, de Hawker Hurricane, de Bristol Beaufigther et de De Havilland Mosquito soit au total vingt-huit squadrons répartis en neuf wing de trois squadrons plus un squadron indépendant.

Deux wings sont déployés Extrême-Orient (un en Malaisie et un à Singapour), le premier équipé de trois squadrons de chasseur-bombardiers Bristol Beaufigther et le second équipé de Hawker Typhoon.

Un wing de Hawker Hurricane est déployé en Inde et au Moyen-Orient, deux squadrons en Inde et un squadron à Aden pour opérer en Afrique orientale.

Deux wings sont déployés en Méditerranée, le premier équipé de Hawker Tempest est basé en Egypte , le second équipé de Bristol Beaufigther est théoriquement basé entièrement à Malte mais un squadron est détaché en Egypte.

Le squadron indépendant équipé de Hawker Hurricane est déployé au Kenya pour des missions de chasse et de chasse-bombardement.

Quatre wing et donc douze squadrons sont déployés en Grande-Bretagne, un wing équipé de De Havilland Mosquito, un wing équipé de Bristol Beaufigther et deux équipés de Hawker Typhoon.

La Tactical Air Force est le commandement chargé de la coopération avec l’armée de terre, ses missions principales étant la reconnaissance et le réglage des tirs d’artillerie. Elle déploie également des unités outre-mer où des avions souvent dépassés en Europe ont pour mission principale la police coloniale. En 1944, la Tactical Air Force devient l’Army Cooperation Command avec des avions plus modernes.

Ce commandement dispose de deux squadrons de Hawker Audax stationnés en outre-mer, trois squadrons de Hawker Hector, six squadrons de Westland Lysander (dont un déployé outre-mer), deux squadrons déployés outre-mer équipés de Vickers Vincent et deux squadrons déployés outre-mer avec des Westland Wapiti soit un total de quinze squadrons.

Ce commandement connait une certaine expansion durant la Pax Armada ainsi qu’un renouvellement du parc (qui était assez ancien en septembre 1939).

Westland Lysander

Westland Lysander

Le principal appareil utilisé est le Westland Lysander, un petit monomoteur à aterrissage et décollage court utilisé aussi bien pour la police coloniale que pour la reconnaissance, le réglage du tir d’artillerie voir le bombardement léger et la reconnaissance.

Il est complété par des De Havilland Mosquito, un appareil construit entièrement en bois et utilisant sa vitesse pour échapper à l’interception même si avec l’amélioration des chasseurs allemands, de plus en plus d’appareils de reconnaissance seront armés pour assurer leur autodéfense en cas de mauvaise rencontre.

Il manquera rapidement un appareil intermédiaire comparable au Dewoitine D-720 français mais bien que cette lacune soit connue, il faudra attendre le début du conflit pour voir l’Army Cooperation Command disposer d’un appareil adapté en l’occurence le Lockheed Hudson en attendant une version modifiée et adaptée du Blackburn Buccaneer.

En septembre 1948, l’ACC dispose en Métropole de deux wing multimissions disposant chacun de deux squadrons de Westland Lysander et deux squadrons de De Havilland Mosquito de reconnaissance.

En Méditerranée (donc pas sous le commandement direct du AAC), on trouve un squadron de De Havilland Mosquito stationné à Malte, en Egypte deux squadrons de Westland Lysander et un squadron de De Havilland Mosquito, en Palestine un squadron de Westland Lysander, en Irak un squadron de Westland Lysander.

Au Soudan on trouve un squadron de Westland Lysander et un squadron de Fairey Battle, à Aden un squadron de police coloniale équipé de Westland Lysander alors qu’en Inde on trouve un squadron de De Havilland Mosquito et deux squadrons de Westland Lysander.

Enfin en Malaisie, on trouve un squadron de reconnaissance équipé de Bristol Blenheim Mk V qui ont remplacé les Mosquito qui sont révélés inadaptés au climat colonial et deux squadrons de coopération équipés de Lysander.

L’AAC dispose au total de vingt-trois squadron de reconnaissance et de coopération avec l’armée de terre.

A la différence de la France ou de l’Allemagne, l’aviation navale basée à terre ne dépend pas de la marine et d’une force aéronavale mais de l’armée de terre, c’est le Commandement Côtier ou Coastal Command.

Vickers Vildebeest

Vickers Vildebeest

Créé en 1936 comme la majorité des commandements de la RAF, le C.C dispose en septembre 1939 de vingt-trois squadrons, neuf équipés d’Avro Anson (dont quatre appartenant à la Royal Air Force Auxiliary), deux équipés de Lockheed Hudson, cinq squadrons équipés de Vickers Vildebest (dont trois stationnés outre-mer), deux squadrons d’hydravions Short Singapore (les deux outre-mer), un équipé de Short Stranaer et quatre équipés de Short Sunderland (deux outre-mer).

Short Sunderland

Short Sunderland

Leur nombre augmente sensiblement, la RAF ayant compris en suivant l’exemple français et allemand l’intérêt de disposer d’une puissante aviation basée à terre.

En plus des squadrons d’hydravion et de reconnaissance côtière existants en septembre 1939, le Coastal Command créé de nouveaux squadrons d’avions-torpilleurs supplémentaires, des squadrons de chasse-bombardement ainsi que des squadrons de reconnaissance maritime. Le parc est renouvelé avec de nouveaux appareils qui remplacent les plus anciens en service en septembre 1939.

Avro Anson

Avro Anson

Les neuf squadron de Avro Anson sont rééquipés avec des Blackburn Buccaneer Mk II, version de surveillance côtière du Mk I embarqué sur les porte-avions de la Royal Navy. Comme la FAA est prioritaire, seuls quatre squadrons reçoivent cet appareil, les cinq autres recevant des Vickers Wellington de patrouille maritime (deux squadrons), les trois restants recevant des Lockheed Hudson.

Trois nouveaux squadrons de patrouille maritime côtière sont créé avec pour équipement des Bristol Blenheim rapidement remplacés par des Vickers Wellington (un) et des Lockheed Hudson (deux).

Douze squadrons de patrouille maritime côtière existent en septembre 1948, six déployés en Grande-Bretagne (deux avec des Buccaneer, deux avec des Vickers Wellington et deux avec des Lockheed Hudson), trois en Méditerranée (un équipé de Wellington et stationné à Gibraltar pour couvrir Atlantique et Méditerranée, un de Hudson à Malte et un de Buccaneer en Egypte) et trois en Extrême-Orient (un équipé de Buccaneer et stationné à Singapour, un équipé de Lockheed Hudson stationné à Calcutta et un troisième stationné à Kuching et opérant sur Lockheed Hudson).

Bristol Beaufort

Bristol Beaufort

Les deux squadrons de Hudson existant furent transformés sur bombardiers-torpilleurs Bristol Beaufort et restèrent stationnés en Grande-Bretagne. Quand le second conflit mondial éclata, un troisième squadron avait été créé avec des Bristol Beaumont _version améliorée du Beaufort avec des moteurs plus puissants et un armement défensif renforcé_ le tout formant un wing prêt à semer la mort et la désolation en mer du Nord.

Les cinq squadron de Vickers Vildebeest des bombardiers-torpilleurs furent rééquipés pour les deux stationnés en Métropole de chasseur-bombardiers De Havilland Mosquito, un squadron restant en Grande-Bretagne, le second ralliant Malte pour attaquer la navigation italienne en liaison avec l’Aviation Navale.

Les trois autres stationnés outre-mer furent rééquipés pour l’un de Bristol Beaumont pour les deux autres de Bristol Beaufort, un fût déployé à Alor Setar, les deux autres à Singapour, un des squadrons pouvant si besoin est être déployé en Indochine, aux Indes Néerlandaises ou aux Phillipines.

Quatre squadrons de patrouille maritime à long rayon d’action sont créés ex-nihilo par le Coastal Command entre 1944 et 1946. Après avoir envisagé de réutiliser des bombardiers déclassés, le Coastal Command demande des bombardiers modernes comme le Lancaster mais comme le Bomber Command est prioritaire, elle décide de passer commande de Consolidated Privateer, une version adaptée du Giant.

Un squadron est déployé aux Bermudes, un autre à Gibraltar, un troisième en Ecosse et un quatrième aux îles Andaman dans l’Océan Indien ou un aérodrome est aménagé en 1946.

En 1947 deux nouveaux squadrons d’attaque aéromaritime sont créés. Déployé en Egypte pour l’un et en Grande-Bretagne pour l’autre, ils devaient recevoir des Mosquito mais vont dans un premier temps recevoir des Bristol Beaufigther. Le rééquipement en Mosquito devait être réalisé à l’automne 1948 mais en raison du déclenchement du conflit, ce changement d’appareil n’aura lieu qu’après la campagne de Norvège.

Les hydravions ne sont pas oubliés. En septembre 1939, le Coastal Command dispose d’un squadron de Short Stranaer, deux équipés de Short Singapore et quatre équipés de Short Sunderland. Sur ces septunités, quatre sont déployées hors de Grande-Bretagne.

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Supermarine Walrus hissé à bord du HMS Warspite

Le nombre d’unités d’hydravion augmente ainsi que la qualité du matériel. Les Short Singapore et les Short Stranaer sont remplacés par des Consolidated Catalina et des Supermarine Walrus, les Short Sunderland restant en service.

En septembre 1948, le Coastal Command dispose de huit squadrons d’hydravions en Métropole (quatre équipés de Sunderland, deux de Catalina et deux de Walrus), trois étant déployé en Méditerranée (un de Catalina à Gibraltar, un de Walrus à Malte et un de Sunderland en Egypte), deux au Moyen-Orient (un en Palestine et un à Aden, tous équipés de Catalina), deux en Inde (Bombay et Calcutta, le premier équipé de Sunderland, le second de Walrus), quatre en Extrême-Orient (deux à Singapour, un à Kuching et un à Alor Setar respectivement équipés de Catalina et de Sunderland, de Catalina et de Walrus), un à Hong-Kong équipé de Walrus et un aux Bermudes équipé de Catalina soit un total de vingt et un squadrons d’hydravions.

Jusqu’en 1944 les unités de transport au sein de la RAF sont peu nombreuses. En attendant la création des unités aéroportées suite aux succès allemands en Norvège, les besoins en transport sont surtout destinés aux colonies où le ravitaillement par voie aérienne évite la création de longues et lourdes caravannes cibles privilégiées des embuscades des rebelles et autres tribus

En septembre 1939, on trouve ainsi huit unités de transport ou d’usage général équipés de Hawker Hardy (une), de Vickers Valentia (trois), de Vickers Vincent (deux) et de Westland Wapiti (deux) mais seul le Valentia était un véritable appareil de transport.

Comme on l’imagine, les unités de transport sont les parents pauvres, les mal-aimés de l’armée de l’air britannique qui doit déjà investir massivement au sein de la chasse, du bombardement et de la reconnaissance. Le transport pensez-donc….. .

Néanmoins la décennie quarante voit un changement radical matérialisé par la création en 1944 du Transport Command chargé de coordonner les différents squadrons de transport. Le parc d’appareil est entièrement renouvelé.

L’augmentation de la flotte de transport à un but essentiellement logistique, améliorer la capacité expéditionnaire des unités de combat.

Il n’est pas encore question de parachutistes, les quelques expérimentations menées en catimini ne réussissant pas à convaincre l’état-major de la RAF ou de la British Army de créer des unités comparables aux Fallschirmjager ou aux Fantassins de l’Air français.

Vickers Valetta

Vickers Valetta

En septembre 1948, le Transport Command dispose en Métropole de deux wings de trois squadrons soit six unités (aucune neuf ans plus tôt), deux squadrons étant équipés de Vickers Valetta Mk I, un de Douglas DC-3, un de Handley-Page Hasting (version de transport du Halifax), un d’Avro York (appareil dérivé du Lancaster) et un de Vickers VC-1.

En Méditerranée, un squadron de Douglas DC-3 est déployé à Malte, deux squadrons déjà présents en septembre 1939 en Egypte disposent en septembre 1948 de Vickers Valetta pour l’un, d’une flotte mixte York/Hasting/Lysander pour le second alors que le squadron déployé en Palestine remplaçait ses Hawker Hardy par des Westland Lysander. Un squadron de DC-3 est déployé au Soudan.

Dans la zone Océan Indien, on trouvait en septembre 1939 un squadron de Vickers Valentia stationné en Inde, un squadron de Vickers Vincent déployé à Aden et deux squadrons de Westland Wapiti stationnés en Inde.

En septembre 1948, dans le monde indien on trouve un wing à trois squadron de transport, un squadron de DC-3, un squadron mixte disposant de deux Vickers VC.1 (transport VIP), de huit Vickers Valetta (transport logistique) et de quatre Avro York (transport fret et passagers). Ces différentes unités forment théoriquement un wing mais en raison de la dispersion géographique, ce wing est plus théorique qu’autre chose.

Enfin en Extrême-Orient, là où il n’existait pas de squadron de transport en septembre 1939, on trouve un wing lui aussi dispersé entre Ceylan (un squadron équipé de Douglas DC-3 et d’une poignée d’Handley-Page Hasting), Singapour (un squadron de Vickers Valetta associé à une poignée de Vickers VC.1, de Westland Lysander et d’Avro York), Malaisie (un squadron stationné à Kuching avec des Lancastrian et des Lysander) et Hong-Kong (un squadron de Vickers Valetta).

Le Transport Command dispose au total de seize squadrons. Cette force va augmenter avec le début du conflit par la réquisition d’appareils civils privés de lignes commerciales en attendant la production d’appareils de transport notamment pour les troupes aéroportées britanniques fraichement créées.

Le Balloon Command créé en 1938 est chargé de la protection statique des grandes agglomérations britanniques contre les bombardememts. Avant septembre 1939, il n’existe qu’un groupe à quatre bataillons pour protéger Londres et le Sud-Est, la voie naturelle pour les bombardememts allemands.

La mobilisation créé trois groupes, un pour protéger l’Ecosse et un troisième pour protéger les bases navales du sud de l’Angleterre. Ces groupes n’ont pas le temps de monter en puissance avant la fin de la guerre de Pologne.

Il faut attendre septembre 1948 pour que la mobilisation créé trois groupes (N°10 N°20 N°30 [Balloon] Group) pour protéger les industries et sites stratégiques en Grande-Bretagne.

Au printemps 1949, le N°20 [Balloon] Group rallie la Méditerranée, se déployant à Malte, à Chypre et en Egypte. Ailleurs des unités de taille réduite protègent les bases d’Aden, de Singapour et de Kuching.

Le Flying Training Command est un commandement destiné à former le personnel volant alors que le Technical Training Command forme les rampants, le personnel au sol destiné à l’entretien des avions. En 1947 ces deux commandements forment un Training Command pour rationnaliser les structures. Le Maintenance Command est chargé comme son nom l’indique du soutien logistique de la RAF mais également du convoyage des avions entre les usines et les terrains d’opérations.