Mitteleuropa Balkans (172) Grèce (16)

De la Grande Catastrophe à la Guerre de Pologne : des tentatives de modernisation

La Grande Catastrophe est une catastrophe idéologique (fin de la Grande Idée comme objectif jugé atteignable), politique (fin de la monarchie), économique (besoin d’intégrer des centaines de milliers de grecs d’Asie Mineure qui ont tout perdu) et militaire, la marine grecque peinant à renouveler sa flotte.

Avant la guerre de Pologne on ne trouve que comme acquisition que six sous-marins français en 1927 et quatre destroyers italiens en 1929.

En clair si la guerre de Pologne s’était poursuivie la marine royale grecque aurait été bien en peine d’agir efficacement contre la Regia Marina, son adversaire principal pour ne pas dire exclusif, la marine turque malgré une remarquable modernisation ne semblant pas vouloir s’engager dans un conflit à part peut être une guerre limitée contre la Grèce pour le contrôle de quelques îles en mer Egée. En septembre 1939, la marine grecque affiche le visage suivant :

Le cuirassé Kilkis est l’ancien USS Mississippi (BB-23)

-Les cuirassés Kilkis et Lemnos ont été désarmés, le premier servant de batterie flottante et d’école de canonnage alors que le second à été transformé en ponton flottant.

La marine grecque souhaite le remplacer par un cuirassé moderne mais cela coûte cher et c’est surtout une denrée rare à une époque où les pays pouvant construire ce type de navire se préoccupent surtout de moderniser/accroitre leur flotte. Des projets seront étudiés mais ils vont mettre du temps à se concrétiser comme nous allons le voir ensuite.

Le croiseur cuirassé Georgios Averoff

Le croiseur cuirassé Georgios Averoff est toujours en service en septembre 1939 bien que clairement dépassé mais son statut de héros des guerres balkaniques le préserve d’un désarmement et pire d’une démolition.

En revanche le croiseur léger Elli, un croiseur initialement construit aux Etats-Unis pour la marine impériale chinoise (!) doit être remplacé par un croiseur plus moderne portant le même nom.

Des projets de construction de nouveaux croiseurs sont étudiés mais ils ne connaitront qu’une réalisation partielle avec un sister-ship de l’Elli baptisé Lemnos alors que les projets étaient nettement plus ambitieux voir irréalistes avec pas moins de huit croiseurs légers !

En ce qui concerne les destroyers, la force se compose de quatre destroyers italiens acquis en 1929 et quatre destroyers construits en Grande-Bretagne, destroyers dont la livraison allait être suspendue durant la guerre de Pologne.

Des unités anciennes héritées du premier conflit mondial sont encore en service mais elles doivent être remplacées par des unités plus modernes fabriquées en Grèce.

La force sous-marine est considérée comme relativement moderne même si les sous-marins français acquis à la fin des années vingt commencent à avoir l’âge de leurs artères. Là encore la construction d’unités modernes est étudiée mais très incertaine.

L’aéronavale grecque est considérée comme le parent pauvre de la marine royale grecque alors que les défenses côtières sont plutôt bonnes. On parle également de créer des unités d’infanterie de marine pour mener des raids sur les îles turques.

La guerre de Pologne se termine en décembre 1939. C’est le début d’une période de paix armée entrée dans l’histoire sous le nom de Pax Armada en référence à la Pax Romana.

Pour la marine grecque c’est le moment où jamais de devenir non pas une marine de premier plan en Méditerranée mais une marine capable de défendre seule les eaux nationales et servir d’allié utile aux occidentaux et donner quelques migraines supplémentaires aux amiraux italiens.

La marine grecque dans la Pax Armada : une modernisation en trompe l’œil ?

Pourquoi diable en trompe l’oeil ? Tout simplement parce que si de nouveaux navires sont acquis il n’est pas certain que la Vasilikón Naftikón en ait tiré la quintessence avec la formation du personnel compétent et l’établissement d’une stratégie adaptée.

La question majeure à la fin des années trente c’est la question du cuirassé. Quelques officiers pilotes militent en faveur d’un porte-avions mais ils sont ultra-minoritaires. Comme la majorité des officiers surfaciers, les officiers grecs ne jurent que par le cuirassé.

Ne pas oublier que la marine grecque avait commandé deux cuirassés modernes en 1914 et que leur non livraison avait causé un vrai traumatisme chez les officiers grecs.

Dans un premier temps les grecs envisagent d’acquérir un cuirassé de seconde main mais c’est une denrée rare et surtout face à la commande du Suleiman par les ottomans il fallait un cuirassé moderne.

L’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont sondés et ce sont les derniers qui acceptent ironie de l’histoire de livrer à la Grèce un cuirassé rapide inspiré des Alaska, c’est donc un cousin du Suleiman.

Baptisé Salamis, il est mis en service en juin 1946 devenant le navire-amiral de la Vasilikón Naftikón et devenant un atout majeur dans la politique étrangère grecque, les italiens devant tenir compte de la présence d’un puissant cuirassé ou plutôt d’un croiseur de bataille puisqu’il était armé de six canons de 356mm en trois tourelles doubles.

Le nouveau croiseur Elli et son sister-ship Lemnos sont mis en service respectivement en 1945 et 1947. Ils sont de conception grecque avec l’assistance technique des chantiers navals de La Ciotat.

Le HMS Grafto,n (type G)

Ils doivent opérer avec les destroyers acquis avant 1939 et avec six destroyers plus légers inspirés des Freccia et des type G et construits en Grèce, ces navires remplaçant les destroyers issus du premier conflit mondial.

En revanche le remplacement des sous-marins ne peut se réaliser et les grecs doivent se contenter de moderniser leurs submersibles.

Des vedettes lance-torpilles sont acquises auprès de l’Allemagne (ce qui irritera l’Italie) et l’aéronavale reçoit quelques avions et quelques hydravions.

Longtemps le combat naval était davantage un combat d’infanterie sur l’eau qu »autre chose. Toutes les marines disposaient d’unités d’infanterie pour l’abordage mais aussi pour la protection des officiers face à des marins pas toujours très disciplinés et très respectueux de l’autorité.

La marine grecque en septembre 1939 ne possédait pas d’unités d’infanterie de marine, les simples fusiliers étant intégrés aux compagnies de débarquement des navires soit peu de chose car un homme armé d’un fusil n’est pas forcément un fusilier.

En septembre 1945 un bataillon d’hoplites de la mer est créé soit en version originale Tagma thalasso opliti.

Un deuxième bataillon est mis sur pied mais il s’agit d’un bataillon-cadre activable en temps de guerre. Ce ne sera finalement pas le cas faute de temps et de moyens.

Ce bataillon est organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses et mortiers).

Initialement ce bataillon doit assurer la défense de la base de Salamis mais très vite on envisage pour lui des missions plus offensives ce qui lui permettra d’entrer dans la légende.

La marine royale grecque dans le second conflit mondial

Situation globale de la Vasilikón Naftikón en septembre 1948

Le navire-amiral de la marine grecque est le cuirassé ou plutôt le croiseur de bataille Salamis, une évolution des Alaska américains et donc le cousin germain du Suleiman. Mis en service en juin 1946 il est pas totalement opérationnel en septembre 1948, la montée en puissance ayant été plus longue que prévue.

Avec ses six canons de 356mm en trois tourelles doubles et ses canons de 127mm, il représente une menace importante pour la marine italienne qui va chercher à la neutraliser dès que possible et ce avant même le début de la guerre ! Sans succès puisque le cuirassé était encore quand le second conflit mondial éclate.

Les croiseurs légers Elli et Lemnos doivent protéger les lignes de communication grecques et attaquer celles de l’ennemi avec les huit canons de 152mm en quatre tourelles doubles, les canons de 100mm français et des tubes lance-torpilles de 533mm.

Ils doivent opérer avec une flotte de destroyers qui s’est singulièrement étoffée. On trouve ainsi pas moins de quatorze destroyers modernes.

Le Freccia

On trouve les quatre destroyers de Classe Kontouriotis (type Freccia) italien, quatre destroyers type G britannique formant la classe Vasilef Georgios et six destroyers que l’ont peut considérer comme une synthèse des deux classes précédentes, ces navires formant la classe Aetos ( Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos et Nea Genea).

Malgré une volonté partagée par le gouvernement comme par les opérationnels, le remplacement des six sous-marins en service en septembre 1939 (Katsonis Papanikolis Protefs Nirefs Triton Glafkos) ne peut se faire, le projet de les remplacer par des 800 tonnes français ou des type S britanniques ne dépassant pas l’étape de la demande d’information. Ils ont certes été modernisés entre 1942 et 1944 mais ils sont clairement obsolètes.

En revanche les seize vedettes lance-torpilles sont modernes, efficaces, leurs équipages étant considérés comme les meilleurs de la marine grecque.

Elles doivent attaquer la navigation ennemie et harceler les grosses unités pour réduire le différentiel entre une marine de première ordre comme la marine italienne et une marine de deuxième classe comme la marine grecque.

L’aéronavale grecque qui avait fusionné avec l’aviation de l’armée en 1929 renait en 1942 avec deux escadrilles d’hydravions de patrouille maritime et deux escadrilles d’hydravions-torpilleurs. Peu après une escadrille d’avions avec des chasseurs et des bombardiers voit également le jour.

Ces cinq escadrilles totalisent une cinquantaine d’appareils auxquels il faut ajouter quelques appareils anciens essentiellement utilisés pour l’entraînement, les liaisons et la servitude. Des projets de modernisation ambitieux ont comme souvent été envisagés mais pas concrétisés faute de temps et surtout de moyens financiers et humains.

On trouve également un bataillon d’infanterie de marine, le 1. Tagma Thalasso Opliti organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes.

Combat !

Quand la seconde guerre mondiale éclate en septembre 1948 l’Italie est neutre mais Athènes est persuadée que cela ne va pas durer et que ce soit avec ou sans provocation extérieure, Rome allait un jour ou l’autre attaquer.

L’attitude très agressive des franco-britanniques va pousser l’Italie à entrer en guerre le 7 octobre 1948. Entre-temps la Grèce courtisée par Paris et Londres se montre nettement plus réceptive qu’en 1914 mais sans s’engager ouvertement. Néanmoins la simple présence d’une puissante marine neutre à un impact sur la stratégie générale des italiens.

Dès l’annonce des bombardements allemands sur la Scandinavie, la Grèce annonce aux différents bélligérants qu’elle fera respecter si besoin est par la force la neutralité de son espace aérien et de son espace maritime.

Des champs de mines sont mouillés, les batteries côtières mises en alerte, les sous-marins patrouillent tout comme les hydravions.

La flotte de surface _croiseurs et destroyers_ multiplient les raids agressifs pour montrer la détermination de la marine royale héllène. Des incidents opposent la marine grecque à la marine italienne mais comme officiellement les deux pays ne sont pas (encore) en guerre rien ne se produit.

Le 5 mai 1949 les italiens déclenchent l’opération CAESAR. Les grecs ne sont pas surpris tant les tensions ne cessaient de monter entre Athènes et Rome.

De plus des missions de reconnaissance, des rapports issus d’agents hellénophones en Epire ainsi que des messages radios transmis par les sous-marins en patrouille en Adriatique avaient fait remonter suffisamment d’information pour convaincre le gouvernement grec qu’une attaque italienne était imminente.

Dès le lancement de l’invasion italienne, la marine grecque adopte une posture agressive, ses sous-marins déployés en mer Ionienne et en mer Adriatique reçoivent l’ordre de torpiller tout navire italien sans sommation mais les vénérables (pour ne pas dire obsolètes) sous-marins héllènes jouent de malchance et ne remportent aucun succès.

Pire deux sont coulés, les Katsonis et Protefs étant victime pour le premier d’un hydravion itailien en maraude le 12 mai alors que le second qui devait rentrer de patrouille le 7 juin est présumé avoir été coulé par une mine (l’épave n’à jamais été retrouvée malgré plusieurs campagnes de recherche).

Les navires de surface vont être un peu plus en réussite même si à la fin de la campagne de Grèce certains marins grecs auront un sentiment amer, ayant l’impression d’encaisser les coups sans jamais pouvoir vraiment riposter. Seul réconfort, les franco-britanniques salueront le courage des marins hellènes face à la marine italienne et aux aviations de l’Axe.

Plusieurs navires italiens vont tout de même être envoyé chez Poseidon par les grecs que ce soit seuls ou avec le concours des marines alliées. C’est par exemple le cas du Gorizia qui disparaît au cours de la bataille du Golfe de Zanthe le 17 mars 1950, le croiseur léger Elli jouant un rôle non négligeable dans sa destruction aux côtés de ses homologues franco-britanniques mais aussi des différentes aviations embarquées.

En revanche le Bolzano attaqué par les destroyers grecs Hydra et Spetsai à survécu aux obus et aux torpilles grecques en dépit des revendications triomphales des navires héllènes. En ce qui concerne le croiseur Napoli c’est une querelle insouluble vieille de 71 ans qui oppose les britanniques et les grecs, les deux marines revendiquant sa destruction par les torpilles d’un sous-marin. Aucun pays ne veut lâcher question de fierté nationale.

En revanche pour le croiseur léger Muzzio Atendolo personne ne peut en retirer le mérite aux grecs même si l’Aetos était accompagné de navires britanniques et français le 7 février 1950 alors que cette unité de classe Navigatori couvrait un débarquement tactique sur la côte occidentale de la Grèce.

Le croiseur léger Emmanuele Pessamo est coulé durant la campagne de Grèce par deux vedettes lance-torpilles grecques accompagnées par le destroyer Hydra qui ironie de l’histoire et de conception et de fabrication italienne.

Un autre cacciatorpediniere est coulé par la marine grecque en l’occurrence l’Alpino victime du Vasilefs Giorgios, un destroyer de conception et de fabrication britannique avec néanmoins des canons de 127mm. Le destroyer grec en patrouille près de l’île de Céphalonie surprend le destroyer italien en bombardement littoral. Il lance ses torpilles puis ouvre le feu, désemparant le destroyer italien qui coule en seulement quelques minutes.

Autre victime de la marine grecque le vénérable torpilleur Giuseppe Le Farina qui stationné à Valona en Albanie est chargé d’escorter un convoi de deux caboteurs entre Valona et l’île de Céphalonie.

Surpris par le destroyer grec Leos, il est coulé par l’artillerie de ce dernier avant que les caboteurs ne soient littéralement exécuté par l’artillerie du destroyer grec.

L’escorteur Canopo est coulé en janvier 1950 par des vedettes lance-torpilles grecques alors que le sous-marin Agostino Barbarigo est victime des charges de profondeur du destroyer Vasilissa Olga alors qu’il tentait d’attaquer un transport de troupes évacuant les dernières troupes alliées encore présentes à Céphalonie.

Deux autres sous-marins seront coulés bien après la fin de la campagne de Grèce en l’occurence l’Argento en septembre 1952 et le Murena en juin 1951.

L’infanterie de marine grecque déployée à Patras reste d’abord en mode défensif puis en l’absence de débarquement amphibie italien, les hoplites de la mer vont montrer aux italiens de quel bois ils se chauffent.

Ils vont pratiquer ce qu’on appelait jadis les descentes à savoir débarquer dans une zone, tout détruire et rembarquer. Ils vont utiliser des caïques, des vedettes voir des pontons motorisés. Les italiens sont d’abord surpris avant de muscler leur dispositif et de rendre les raids grecs plus compliqués.

Avec la dégradation de la situation le bataillon va opérer en défensive/offensive à savoir ralentir, freiner l’adversaire, permettre le repli des autres unités, éviter les paniques voir récupérer des soldats isolés et les ramener au bercail.

Les alliés comme les ennemis saluent leur bravoure, leur agressivité. Comme le dira un capitaine italien qui connu les Balkans et le front russe «Tout le monde nous parle des Houraaaaaaaaaaaaaaah des frontoviki, des frissons que vous ressentez en l’entendant, de la peur qui vous tenaille cela se voit que nous avez jamais entendu le Pros ta empros Oplitis ! (en avant hoplites !) qui annonçait l’assaut de ces diables de grecs».

Replié sur le Péloponnèse, le bataillon repousse plusieurs raids commandos menés par les italiens et par les allemands. En septembre 1951 le bataillon est transféré en Egypte pour être réorganisé et régénéré.

Aux côtés des vétérans de la Campagne de Grèce on trouve de jeunes marins certains venant de navires de surface qui veulent mener une forme de guerre différente.

A nouveau opérationnel en juin 1952, il va mener des opérations commandos aux côtés du bataillon sacré avec lequel se noue une sympathique et amicale rivalité. Il ne participe pas au raids sur Thessalonique mais prépare l’opération ANVIL par des raids de combat de renseignement.

Il va ensuite opérer davantage dans des raids sur la côte grecque, en Albanie et voir même en Dalmatie parfois seuls ou en lien avec des opérations terrestres voir en soutien de la résistance qu’elle soit grecque, albanaise ou yougoslave.

A la fin du conflit le bataillon va participer aux opérations de la guerre civile grecque. En 2021, le bataillon est devenu brigade avec de l’infanterie, de la cavalerie, de l’artillerie et du génie pour permettre des opérations de haute intensité mais ceci est une autre histoire.

Naturellement ces victoires ont provoqué un certain nombre de pertes parmi la flotte de surface grecque.

Le cuirassé Salamis, navire-amiral et orgueil de la marine héllène est endommagé à trois reprises mais jamais sérieusement. La première fois c’est par un bombardier italien le 17 septembre 1949, la deuxième fois par une torpille tirée par un sous-marin italien le 12 décembre 1949 et la troisième fois par des bombardiers allemands le 4 mars 1950. Sérieusement endommagé il est replié péniblement vers la Crète puis vers l’Egypte.

Réparé, il va être réutilisé mais loin de ses capacités, la marine grecque manquant de bras et les alliés ne manquant pas de cuirassés pour prendre le contrôle de la Méditerranée. Loin de participer à des batailles navales, le cuirassé grec va participer à des missions de bombardement au profit des troupes au sol qui apprécièrent le poids de ses obus de 356mm.

Il termine la guerre sans gros dommages mais est victime d’un sabotage le 17 janvier 1955 provoquant son échouage. Il est réparé, participe à la guerre civile grecque puis ce conflit terminé, il est utilisé comme navire-école de 1962 à 1970. Désarmé le 17 juin 1971, il est finalement démoli en 1975 après l’échec d’un projet de préservation.

Les vétérans Kilkis et Lemnos qui n’étaient plus opérationnels depuis des années sont coulés durant la campagne de Grèce, le premier torpillé par un sous-marin italien alors qu’il était remorqué en direction de la Crète pour continuer son rôle de batterie flottante alors que le second qui n’était plus qu’un simple ponton (il avait perdu son nom au profit du nouveau croiseur léger) dans le port de Thessalonique est coulé par des bombardiers allemands.

Le vénérable cuirassé Giorgios Averoff est endommagé par un bombardement allemand alors qu’il couvre avec ses puissants canons de 254mm et de 190mm l’évacuation du port de Thessalonique (la ville tombe le 30 novembre 1949). Il parvient à s’échapper à et se réfugier non sans mal à Alexandrie.

Réparé, il opère en Méditerranée mais surtout dans l’Océan Indien pour des escortes de convois ce qui frustre un peu son équipage. De retour en Méditerranée en septembre 1953, il va participer à l’appui des troupes au sol jusqu’à la fin du conflit. Rentré en Grèce il est désarmé en 1956 pour ainsi dire abandonné au Pirée jusqu’en 1980 quand on décide de le restaurer et de l’exposer comme musée à Phalère ce qui est chose faite en 1986.

En ce qui concerne les croiseurs légers Elli et Lemnos, le premier est coulé par un sous-marin italien le 21 octobre 1950 alors qu’il venait d’attaquer un convoi de l’Axe entre Le Pirée et les Cyclades. Deux torpilles envoient le croiseur par le fond qui coule en ne laissant que fort peu de survivants.

Son sister-ship Lemnos va survivre au conflit participant à des raids en Méditerranée, à l’appui d’opérations commandos en couvrant leur repli ou en lançant des obus éclairants.

Il est endommagé à plusieurs reprises mais à chaque fois réparé. Il est sérieusement endommagé durant la guerre civile grecque ce qui impose son désarmement en octobre 1957 puis sa démolition après son remplacement par un croiseur italien, le Gabriele d’Annunzio qui devient l’Elli.

En ce qui concerne les destroyers, la flotte subit des pertes non négligeables. L’Hydra qui s’était illustré durant la campagne de Grèce est coulé par l’aviation allemande durant l’opération SWORD le 2 décembre 1953, un bimoteur Junkers Ju-188 le surprend à l’aube, larguant deux bombes de 500kg. Le destroyer coupé en deux coule rapidement.

Son sister-ship Kontouriotis l’à précédé puisqu’il est victime d’une mine au large des Cyclades le 14 juin 1952. Le navire est endommagé mais on espère pouvoir le remorquer. Il est pris en remorque par un contre-torpilleur français mais suite à une alerte aérienne la remorque doit être larguée et quand la reprise peut être effectuée le navire à disparu même si heureusement l’équipage à pu évacuer.

Les destroyers Spetsai et Psara survivent au conflit sans grands dommages. Mis en réserve en 1956 après leur remplacement par des destroyers transférés par les américains, ils sont démolis au milieu des années soixante.

Le Vasilefs Georgios est gravement endommagé lors du raid sur Thessalonique le 15 septembre 1952 qui précéde l’opération ANVIL. Il est remorqué tant bien que mal jusqu’en Crète où une inspection plus poussée montre un état tel que la remise en état nécessiterait trop de temps et trop de ressources. Il est désarmé officiellement le 17 décembre 1952 et cannibalisé pour ses sister-ship.

Le destroyer Vasilissa Olga

Si le Vasilissa Olga est coulé par l’aviation allemande lors de la campagne de Grèce en mars 1950, les deux autres navires baptisés Vasilefs Konstantinos et Vasilissa Sofia survivent au conflit, le premier étant désarmé et démoli en 1960 alors que le second désarmé en 1962 est lui aussi démoli après l’échec d’un projet de préservation.

Sur les six destroyers de classe Aetos (Aetos Ierax Leon Panthir Keravnos et Nea Genea), deux sont coulés durant le second conflit mondial, l’Aetos victime d’un sous-marin italien le 7 février 1953 en Adriatique et le Nea Genea victime de chasseurs-bombardiers allemands le 8 octobre 1952 alors qu’il venait d’attaquer un convoi ravitaillant l’Eubée depuis le port d’Athènes.

Le Ierax gravement endommagé lors d’une collision avec un paquebot transformé en transport de troupes le 14 février 1954 finit par couler alors qu’il était en cours de remorquage vers Alexandrie.

Les Leon Panthir Keravnos survivent à la terrible ordalie que constitue du second conflit mondial. Ils sont modernisés par les britanniques entre 1955 et 1958 et désarmés respectivement en 1965, 1967 et 1970 avant d’être démolis.

En ce qui concerne les sous-marins nous avons vu que les Katsonis et Protefs ont été coulés durant la Campagne de Grèce. Les quatre autres ont survécu à cette ordalie et se sont réfugiés à Alexandrie où le gouvernement grec espérait une remise en état ou une vrai modernisation.

Suite à une inspection menée par une mission de sous-mariniers français et britanniques, les gouvernements proposent au gouvernement grec la cession de deux sous-marins modernes. Les grecs qui n’espéraient pas temps acceptent avec joie.

Les quatre sous-marins grecs sont utilisés pour l’entrainement au profit de nouveaux sous-mariniers mais aussi pour les opérateurs sonars même si très vite seul le Triton va rester en service, les autres étant désarmés (ils seront démolis après guerre).

Les deux sous-marins cédés sont deux sous-marins type Phenix, les Ventôse et Messidor qui sont rebaptisés Katsonis et Protefs en mémoire des sous-marins perdus durant la campagne de Grèce. Ils sont officiellement transférés en septembre 1951 et juillet 1952.

Ces deux sous-marins vont opérer essentiellement en mer Egée et en Adriatique. Si le Katsonis ex-Ventôse à survécu au conflit, son sister-ship, le Protefs ex-Messidor à été coulé par un escorteur italien le 4 janvier 1953 alors qu’il attaquait un convoi reliant Bari à Tarente.

Le Katsonis à été profondément modernisé à Toulon entre juin 1956 et mars 1957 dans le cadre du programme AMTATE (AMéliorations TActiques et TEchniques) puis utilisé aux côtés de sous-marins américains jusqu’à son désarmement en 1975. Il à été préservé comme musée à flot au Pirée.

Les seize vedettes lance-torpilles grecques vont être considérées à tort ou à raison par les alliés comme par l’ennemi comme les unités les plus efficaces de la marine grecque. Elles subissent des pertes sérieuses mais remportent comme nous l’avons vu plus haut de belles victoires.

A la fin de la Campagne de Grèce, il ne reste que neuf vedettes mais elles sont toutes passablement usées. En attendant la livraison de vedettes neuves par la Grande-Bretagne des équipages vont intégrer des flottilles britanniques et françaises pour relever des équipages de la Royale et de la Royal Navy.

Seize vedettes Fairmile D sont livrées entre juin et septembre 1951 permettant la recréation de deux flottilles de huit navires qui sont stationnées dans le Péloponnèse, une à Patras et la seconde à Epidaure.

Ces vedettes associées à des unités françaises et britanniques vont harceler la navigation germano-italienne notamment les convois nocturnes entre Le Pirée et les Cyclades et entre l’Epire et l’île de Céphalonie.

Les combats sont violents et les pertes lourdes puisque les grecs vont recevoir un total de trente-six vedettes lance-torpilles. Certaines furent modifiées en transport rapides de commandos ou en vedettes d’appui-feu avec un mortier ou mêle un canon de montagne en remplacement des torpilles.

Des caïques (bateaux de pêche traditionnels grecs) sont utilisés depuis la Crète comme patrouilleurs , dragueurs, comme embarcations de sauvetage en mer et comme embarcations d’infiltrations pour les agents de renseignement.

Pour le soutien logistique la marine grecque bénéficia du concours de quelques navires rescapés et surtout de sa flotte marchande qui rallia sauf rares exceptions le gouvernement en exil. Ce dernier pu ainsi facilement monayer sa capacité de fret contre le ravitaillement de ses unités de combat.

Il y eut des projets de transfert de navires légers d’escorte (Flower ou Hunt) à la marine grecque mais les propositions furent déclinées par le gouvernement d’Heraklion en raison du manque de personnel, la marine royale grecque étant très limitée en terme de ressources humaines en dépit de l’évasion de jeunes grecs de la partie occupée du pays et de la mobilisation de la diaspora héllène.

A la fin du conflit, la marine royale grecque dispose encore de beaux restes et peut être fière du travail accomplit. En attendant l’acquisition de navires neufs des navires de seconde main vont être transférés notamment par les américains.

Etats Unis (73) Navires de soutien (8)

-En septembre 1946, l’US Navy rachète sur cale deux pétroliers commandés initialement par la Standard Oil of New Jersey, des navires baptisés initialement Esso Trenton et Esso Albany, navires rebaptisés Chicopee (AO-34) et Housatonic (AO-35). Ces navires sont mis en service au printemps 1948.

USS Chicopee (AO-34) 9

USS Chicopee (AO-34)

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19-Marine marchande (22)

Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM)

La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM) à été créée en mars 1865 et dispose à l’été 1948 des navires suivants :

-Paquebot Alsina (1922) 8404 TJB Buenos Aires

-Paquebot Campana (1929) 10816 TJB Oran

Paquebot Florida (1926)

Paquebot Florida (1926)

-Paquebot Florida (1926) 9331 TJB Dakar

-Paquebot Gouverneur Général Tirman (1923) 3509 TJB (appartient au gouvernement français) Casablanca

-Paquebot Mendoza (1920) 8199 TJB En mer entre Buenos Aires et Casablanca

-Paquebot Sidi Bel Abbès (1929) 4392 TJB Oran

-Paquebot Sidi Okba (1929) 2824 TJB Marseille

-Paquebot Sidi Mabrouk (1948) 18000 tonnes Istanbul

-Paquebot Sidi Brahim (en construction) 18000 tonnes

-Cargo Capitaine Paul Lemerle (1921) 4499 TJB Cayenne

-Cargo Mont Agel (1920) 4572 TJB Fort de France

-Cargo Mont Everest (1918) 5120 TJB Marseille

-Cargo Mont Viso (1921) 4531 TJB Marseille

-Cargo Sidi Aïssa (1927) 2586 TJB En mer entre Ajaccio et Tunis

-Cargo type Commission Mont Cenis (1948) Nice

-Cargo type Commission Pic du Midi (1948) Port Vendres

-Cargo type Commission Le Tourmalet (1948) En mer entre Marseille et Casablanca où il doit charger pour livrer à Le Havre

-Cargo type Commission Mont Gerbier des Joncs (1948) Le Havre

Société Navale Caennaise

La Société Navale Caennaise à été créée à Caen en 1803 et dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Astrée (1921) 2147 TJB Rouen

-Cargo Circé (1926) 2031 TJB Londres

-Cargo Colleville (1922) 2012 TJB Bayonne

-Cargo Danaé (1936) 2660 TJB Port-Talbot

-Cargo Daphné (1925) 1969 TJB En mer entre Newcastle et Caen avec un chargement de charbon

-Cargo Dioné (1936) 2660 TJB Glasgow

-Cargo Egée (1940) 2666 TJB Rouen

-Cargo Gallium (1924) 1775 TJB Brest

-Cargo Hébé (1920) 1684 TJB En réparations à Cherbourg

-Cargo Honfleuraise (1923) 1782 TJB Newport (Angleterre)

-Cargo Médée (1920) 1882 TJB Newcastle

-Cargo Nantaise (1920) 1798 TJB Bayonne

-Cargo Senneville (1922) 4578 TJB Oran

-Cargo Thesée (1921) 2088 TJB Ostende

-Cargo Thisbé (1925) 1782 TJB Menton

-Cargo type Commission Phryné  (en construction)

-Cargo type Commission Niobé (1947) 6500 TJB Nantes

-Cargo type Commission Hercules (1948) 6500 TJB Saint Nazaire

Société Navale de l’Ouest

La Société Navale de l’Ouest (SNO) dispose en septembre 1948 des navires suivants :

-Cargo Saint Ambroise (1920) 3075 TJB Beyrouth

-Cargo Saint Basile (1920) 2278 TJB La Valette

-Cargo Saint Camille (1920) 3274 TJB Dieppe

-Cargo Saint Cyrille (1920) 3075 TJB Narvik

-Cargo Saint Didier (1920) 2278 TJB Marseille

-Cargo Saint Firmin (1920) 4356 TJB Belfast

-Cargo Saint Octave (1922) 5099 TJB Flessingue

Société Nationale d’affrètement

-Cargo PLM 12 (1920) 3754 TJB (appartient à la SNCF) Saint Nazaire

-Cargo PLM 13 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF) Brest

-Cargo PLM 14 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF) A la mer entre Swansea et Le Havre

-Cargo PLM 15 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF) La Corogne

-Cargo PLM 16 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF) Casablanca

-Cargo PLM 17 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF) Milford Haven

-Cargo PLM 20 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF) A la mer dans l’Atlantique, ayant appareillé de Casablanca le 9 août pour rallier Dunkerque

-Cargo PLM 21 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF) Philippeville

-Cargo PLM 22 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF) Calais

-Cargo PLM 23 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF) A la mer entre Bordeaux et Anvers

-Cargo PLM 24 (1921) 5391 TJB (appartient à la SNCF) Athènes

-Cargo PLM 25 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF) Saint Nazaire

-Cargo PLM 26 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF) A la mer entre Dunkerque et Belfast

-Cargo PLM 27 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF)  A la mer entre Bergen et Flessingue

-Cargo SNA1 (1922) 2679 TJB Le 12 août, il appareille d’Aden pour rallier Marseille. Victime d’un incendie, il s’échoue sur un ilôt de la mer Rouge et coule trois jours plus tard. Pas de pertes humaines

-Cargo SNA7 (1922) 2679 TJB Sfax

-Cargo SNA8 (1930) 2582 TJB A la mer entre Glasgow et Rouen

-Cargo SNA9 (1928) 2689 TJB Ouistreham immobilisé par une avarie de chaudière

-Cargo SNA10 (1920) 2719 TJB Nantes

Socombel

-Pétrolier-caboteur Socombel (1930) 1646 TJB Donges. Décharge du brut venu du Verdon

Soflumar

-Navire citerne à vins Bacchus (1922) 1810 TJB Port La Nouvelle

-Pétrolier caboteur Port de Bouc (1916) 1743 TJB Arzew

-Pétrolier caboteur Port Lyautey (1938) 540 TJB Dunkerque

-Pétrolier caboteur Port Saint Louis (1928) 1098 TJB A la mer entre l’Algérie et La Mède avec du brut saharien

-Pétrolier caboteur Saint Yves (1939) 1642 TJB Le Havre

Société Maritime Nationale

-Cargo Capitaine Le Bastard (1923) 3176 TJB Nantes

-Cargo Capitaine Luigi (1922) 3176 TJB A la mer entre Port Etienne et La Pallice

-Cargo Paramé (1918) 223 TJB A la mer entre Le Havre et Newcastle

-Cargo Portrieux (1918) 2257 TJB Dunkerque

-Cargo Saint Enogat (1919) 2245 TJB A la mer entre Bristol et Saint Nazaire

-Cargo Saint Palais (1918) 2257 TJB Caen

-Cargo Sainte Lucile (1917) 1465 TJB Dakar

-Paquebot Henri Estier (1930) 1984 TJB Sfax

Société Maritime Nationale Méditerranée

-Cargo Mécanicien Moutte (1918) 1570 TJB Marseille en réparations après une avarie de mer

Société Pétrotankers

-Pétrolier Pluviose (1931) 9561 TJB Haïfa

Union Industrielle et Maritime (UIM)

L’Union Industrielle et Maritime (UIM) dispose en septembre 1948 de la flotte de cargos suivants :

-Cargo Capitaine Augustin (1922) 3137 TJB Rouen

-Cargo Capitaine Le Diabat (1922) 3107 TJB Le Havre

-Cargo Capitaine Prieur (1922)  3087 TJB Bordeaux
-Cargo Capitaine Saint Martin (1938) 3450 TJB A la mer entre La Pallice et Glasgow

-Cargo Chef Mecanicien Armand Blanc (1922) 3070 TJB Boulogne sur Mer

-Cargo Dalila (1923) 3170 TJB Bayonne

-Cargo Dorine (1923) 3176 TJB Bristol

-Cargo Enseigne Marie Saint Germain (1923) 3139 TJB A la mer entre Newport et Bordeaux

-Cargo Janine (1918) 2358 TJB Casablanca

-Cargo Ostrevent (1925) 1737 TJB A la mer entre Liverpool et La Pallice

-Cargo Richebourg (1919) 962 TJB (appartient au gouvernement français) Dunkerque

-Cargo type Commission Divona (1945) 6500 TJB Rouen

-Cargo type Commission Gabriel Guist’hau (1945) 6500 TJB A la mer entre Halifax et Le Verdon

-Cargo type Commission Henry Mory (1946) 6500 TJB A la mer entre Le Verdon et New York

-Cargo type Commission Quiberon (1946) 6500 TJB  Lorient

Union Maritime Méditerranéenne (filiale des Messageries Maritimes)

-Paquebot Asni (1929) 2800 TJB Stationnaire en Indochine

-Paquebot Laos (1918) 1467 TJB Stationnaire en Indochine

-Cargo Sontay (1921) 8917 TJB Beyrouth

Les Cargos Algériens

-Cargo Capitaine Maurice Eugène (1921) 4499 TJB Alger

-Cargo Djurdjura (1922) 4070 TJB En mer entre Port-Vendres et Casablanca

-Cargo Dunkerque (1925) 2477 TJB Port Vendres

-Cargo Dunkerquois (1925) 2477 TJB Bordeaux

-Cargo Jean et Jacques (1921) 3493 TJB A la mer entre Sète et Oran.

-Cargo Marie José (1925) 2477 TJB Calvi

-Cargo type Commission Madali (1944) 6500 TJB Bône

-Cargo type Commission Menhir Braz (1944) 6500 TJB Alger

-Cargo type Commission Mitidja (1945) 6500 TJB A la mer entre Lattaquié et Marseille

-Cargo type Commission Tlemcen (1945) 6500 TJB Tunis

-Cargo type Commission Vulcain (1947) 6500 TJB Tanger

19-Marine marchande (21)

Messageries Maritimes

En septembre 1948, la compagnie dispose des navires suivants :

-Cargo Anadyr (1930) 5278 TJB Colombo

-Cargo Espérance (1923) 5072 TJB Stationnaire à Madagascar

-Cargo Honfleur  (ex-Makena EUA) (1919) 2729TJB (appartient au gouvernement français) Boston

-Cargo Lieutenant de La Tour (1917) 5700  TJB Stationnaire à Madagascar

-Cargo Saint André (ex-allemand Santa Fe) (1921) 4267 TJB (appartient au gouvernement français).
Nantes

-Cargo Si Kiang (1914) 7014 TJB Haïphong. Pourrait servir à transporter en métropole des troupes d’Indochine ou servir en Indochine.

-Cargo Sphinx (1914) 11375 TJB Réquisitionné à Marseille pour servir de navire-hôpital comme lors du premier conflit mondial.

-Cargo Yalou (1914) 8564 TJB Saïgon

-Cargo Yang Tsé (1915) 8150 TJB Saïgon

-Paquebot André Lebon (1931) 13681 TJB Saïgon

-Paquebot Aramis (1932) 17536 TJB Marseille

-Paquebot Athos II (1925) 15276 TJB Saïgon. Doit rallier la métropole en croiseur auxiliaire avec deux bataillons de recrutement local

-Paquebot Bernardin de Saint Pierre (1926) 10086 TJB Aden

-Paquebot Champollion (1924) 12546 TJB Beyrouth

-Paquebot Chantilly (1923) 9986 TJB Haïphong

-Paquebot Chenonceaux (1922) 14825 TJB Marseille

-Paquebot Compiègne (1923) 9986 TJB Port Louis (Ile Maurice)

-Paquebot D’Artagnan (1924) 15105 TJB Marseille

-Paquebot Eridan (1928) 9928 TJB Panama (Atlantique)

-Paquebot Explorateur Grandidier (1924) 10268 TJB Brest

-Paquebot Felix Roussel (1930) 17803 TJB Yokosuka

-Paquebot Général Metzinger (1906) 9312 TJB Constanza

-Paquebot Jean Laborde (1930)11591 TJB Shanghaï

-Paquebot Khaï Dinh (1914) 5110 TJB Stationnaire en Indochine. Le 12 août est à Haïphong

-Paquebot Leconte de Lisle (1922) 9877 TJB Maputo

-Paquebot Maréchal Gallieni (1912) 1559 TJB Diego Suarez. Doit être transformé en croiseur auxiliaire à l’aide de canons stockés sur la grande île.

Paquebot Maréchal Joffre (1933)

Paquebot Maréchal Joffre (1933)

-Paquebot Maréchal Joffre (1933) 11732 TJB Hong Kong

-Paquebot Maréchal Pétain (1943) 18000 tonnes Marseille

-Paquebot Mariette Pacha (1925) 12239 TJB Oran

-Paquebot Patria (1913) 11883 TJB A la mer entre Beyrouth et Oran

-Paquebot Polynésien (1930) 1422 TJB Nouméa

-Paquebot President Doumer (1933) 11898 TJB Haïphong

-Paquebot Providence (1915) 11596 TJB A la mer dans l’Océan Indien. A son arrivée à Saïgon, doit être transformé en croiseur auxiliaire/transport de troupes

-Paquebot Théophile Gautier (1927) 8194 TJB Le Pirée

-Paquebot Ville d’Amiens (1924) 7142 TJB Nouméa

-Paquebot Ville de Strasbourg (1920) 7138 TJB Madagascar

-Paquebot Ville de Verdun (1921) 7007 TJB Panama

-Paquebot mixte Sagittaire (1929) 7706 TJB Nouméa. Doit normalement transporter au Levant, un bataillon de tirailleurs du Pacifique pour renforcer nos positions dans cette région.

-Cargo type Commission Commandant Dorise (1944) 6500 TJB Sydney

-Cargo type Commission Commissaire Ramel (194() 6500 TJB Auckland

-Cargo type Commission Lieutenant Saint Loubert Bié (1946) 6500 TJB Bône

-Cargo type Commission Min (1948) 6500 TJB Tunis

-Paquebot Pierre Loti  (1946) 18000 tonnes Entre Sydney et Nouméa

-Paquebot Douanier Rousseau (1948) 18000 tonnes Djibouti

SAGA (Société Anonyme de Gérance et d’Armement)

La Société Anonyme de Gérance et d’Armement à été créée en 1919 par la banque Rotschild pour assurer la gérance des navires appartenant à l’état français mais également des compagnies possédée par la banque comme la Compagnie des Chemins de Fer du Nord. En septembre 1948, la SAGA dispose des navires suivants :

-Cargo André Moyrand (1927) 2471 TJB Rotterdam

-Cargo Cap Blanc (1932) 3317 TJB Entre Dunkerque et Aberdeen

-Cargo Cap Cantin (1933) 3317 TJB (sister-ship du Cap Blanc) Aberdeen

-Cargo Cap Cap El Hank (1920) 2307 TJB Anvers

-Cargo Cap Guir (1927) 1536 TJB Bordeaux

-Cargo Cap Hadid (1938) 1700 TJB Bordeaux

-Cargo Cap Sim (1929) 2209 TJB La Pallice

-Cargo Cap Tafelnch (1920) 2209 TJB Dunkerque

-Cargo Paul Emile Javary (1926) 2471 TJB En mer entre Anvers et Le Havre

-Citerne à vins Sahel (1938) 2550 TJB Décharge du vin algérien à Alger

-Paquebot transmanche Côte d’Argent (1932) 3047 TJB Folkestone

-Paquebot transmanche Côte d’Azur (1930) 3047 TJB  Calais

-Cargo type Commission Le Havrais (1945) 6500 TJB Dunkerque

-Cargo type Commission Le Caennais (1945) 6500 TJB Rouen

Société S.A Le Nickel

Cette compagnie chargée du transport du nickel de Nouvelle Calédonie dispose en septembre 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Cagou (1930) 2795 TJB Nouméa

-Cargo Capitaine Illiaquer (1922) 2138 TJB Sydney

-Cargo Cap Tarifa (1930) 2177 TJB Nouméa

-Cargo Notou (1932) 2489 TJB Newcastle (Australie)

-Cargo Orne (1919) 2139 TJB Sydney

Société Auxiliaire de Transport

La Société Auxiliaire de Transport dispose en septembre 1948 des navires suivants :

-Pétrolier Général Gassouin (1926) 5011 TJB Le Havre

-Pétrolier caboteur Léon Martin (1936) 1951 TJB Donges

-Pétrolier Marguerite Finaly (1933) 12309 TJB Charge du pétrole brut à Batoumi pour le débarquer à Port de Bouc

-Pétrolier caboteur Pétrophalt (1930) 2633 TJB Le Verdon

-Pétrolier caboteur Stanasfalt (1929) 2468 TJB Arzew

SNCF

La Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) créée par le Front populaire en 1938 dispose en août 1948 des navires suivants :

-Paquebot transmanche Londres  (1941) 2384 TJB Dieppe

-Paquebot transmanche Newhaven (1911) 1888 TJB Southampton

-Paquebot transmanche Rouen (1912) 1882 TJB Le Havre

-Paquebot transmanche Versailles (1919) 2156 TJB Newhaven

-caboteur Rennes II (1947) 1000 TJB Dieppe

-caboteur Bordeaux II  (1948) 1000 TJB Cherbourg

-caboteur Brest II (achèvement à flot)

Société Cherbourgeoise de Cabotage

La SCC dispose en août 1948 de la flotte suivante :

-Caboteur Carentan (1930) 145 TJB Lorient

-Caboteur Renée Marguerite (1932) 3713 TJB Rouen

-Transbordeur Ingénieur Cachin (1923) 1309 TJB Cherbourg

-Transbordeur Ingénieur Minard (1911) 1273 TJB Cherbourg

-Transbordeur Ingénieur Reibell (1911) 675 TJB  Cherbourg

Société Française des Pétroles Shell

-Pétrolier Alberta (1938) 3357 TJB Martigues

-Pétrolier-caboteur Mexphalte (1928) 2578 TJB Haïfa

-Pétrolier-caboteur Shellspra (1923) 2161 TJB Arzew

-Pétrolier-caboteur Spramex (1928) 2560 TJB Donges

-Pétrolier-caboteur Caucase (1946) 1500 TJB Le Verdon

-Pétrolier-caboteur Oural (1947) 1500 TJB Batoumi

Société Française de Transports Pétroliers (SFTP)

La Société Française de Transports Pétroliers dispose en août 1948 des navires suivants :

-Pétrolier Phenix (1920) 2633 TJB (appartient à la société Courtage et Transport) Constanza

-Pétrolier Vendée (1928) 9153 TJB (appartient au gouvernement français) Corpus Christi

-Pétrolier Limousin (1930) 7619 TJB (appartient au gouvernement français) En mer dans l’Atlantique avec du pétrole brut vénézuélien

-Pétrolier Brumaire (1930) 7638 TJB Donges

-Pétrolier Dauphiné (1930) 9176 TJB Curaçao

-Pétrolier Touraine (1934) 6589 TJB Bâton Rouge, charge du brut à livrer à Marseille

-Pétrolier Franche Comté (1936) 9314 TJB En mer au large du Pirée avec du brut caucasien chargé à Batoumi pour la raffinerie de l’Etang de Berre

-Pétrolier Roussillon (1936) 9386 TJB Baton-Rouge

-Pétrolier Saintonge (1936) 9386 TJB En mer dans le Golfe du Mexique pour charger du brut mexicain

-Pétrolier Languedoc (1937) 9512 TJB Toulon

-Pétrolier Lorraine (1937) 9512 TJB Brest

-Pétrolier Bourgogne (1937) 9357 TJB Arzew

-Pétrolier Champagne (1938) 9946 TJB En mer dans l’Océan Indien, doit recompléter les stocks de Cam Ranh avec du mazout et du gazole

-Pétrolier Picardie (1945) 7500 TJB Marseille

-Pétrolier Provence (1946) 7500 TJB Arzew

-Pétrolier Gironde (1948) 7500 TJB Casablanca

19-Marine marchande (20)

Compagnie Nantaise des Chargeurs de l’Ouest

La Compagnie Nantaise de Navigation à Vapeur connue également sous le diminutif de «La Nantaise» à été créée en janvier 1882 et à l’été 1948 dispose de la flotte suivante :

-Cargo Cassard (1920) 1596 TJB Nantes en réparations

-Cargo Cens (1926) 2384 TJB Nantes

-Cargo Divatte (1918) 2266 TJB En mer entre Liverpool et Le Havre avec une cargaison de charbon

-Cargo Quartier Graslin (ex-Graslin) (1924) 2323 TJB Glasgow

-Cargo Isac (1926) 2385 TJB Le Verdon

-Cargo Kervegan (1922) 2018 TJB En mer entre Inverness et Le Havre

-Cargo Monselet (1929) 3372 TJB Glasgow

-Cargo Penchateau (1920) 995 TJB Immobilisé pour avarie à Saint Nazaire. Sort final incertain

-Cargo Pénestin (1921) 1336 TJB Londres

-Cargo Beaumanoir (1920) 2324 TJB Honfleur

-Cargo type Commission Ile Gloriette (1945) 6500 TJB A la mer entre Casablanca et Nantes

-Cargo type Commission Ile Saint Anne (1946) 6500 TJB Dakar

-Cargo type Commission L’Ile Feydeau (1948) 6500 TJB Port Etienne

Compagnie Nationale de Navigation

Cette compagnie créée en 1929 dispose de deux pétroliers en 1948 bien que leur remplacement eut été un temps envisagé.

-Pétrolier Frimaire (1929) 9242 TJB Charge du pétrole brut à Haïfa

-Pétrolier Vendémiaire (1929) 9228 TJB En mer, ayant appareillé du Verdon le 9 août avec du mazout et du gazole pour Fort de France

Compagnie Navale des Pétroles

C’est la branche maritime de la Compagnie Française des Pétroles. Cet armateur dispose en 1948 des navires suivants :

-Pétrolier caboteur Française II (1935)  584 TJB Oran

-Pétrolier caboteur Octane (1939) 2020 TJB Port de Bouc

-Pétrolier Palmyre (1940) 13750 TJB A la mer entre Texas City et Le Verdon
-Pétrolier type Commission Babylone (1944) 7500 TJB Donges

-Pétrolier type Commission Mycène (1944) 7500 TJB A la mer entre Arzew et Port de Bouc

-Pétrolier type Commission El Dorado (en construction)

Compagnie Normande de Navigation à Vapeur

Cette compagnie dispose des navires suivants quand éclate la guerre de Pologne :

-Paquebot côtier Adolphe Leprince (1926) 343 TJB Rouen

-Paquebot côtier Emile Deschamps (1922) 349 TJX Saint Malo

-Paquebot côtier Trouville (1910) 294 TJB Newhaven

-Cargo Villerville (1920) 114 TJB Charge à Londres direction Dunkerque

-Paquebot côtier Granville (1947) 500 TJB Le Havre

-Paquebôt côtier Antifer (1948) 500 TJB Southampton

Compagnie de Navigation Mixte

La Compagnie de Navigation Mixte dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Paquebot Chella (1934) 8920 TJB Sert sur une ligne Marseille-Oran-Casablanca-Dakar. Le 12 août, il est à Dakar. Il doit être transformé en transport de troupes

-Paquebot El Biar (1927) 4678 TJB Sert sur une ligne Marseille-Alger-Tunis. Le 12 août, il est à Marseille en entretien courant

-Paquebot El Djézaïr (1934) 5790 TJB En mer entre Marseille et Alger

-Paquebot El Kantara (1932) 5079 TJB Sert sur une ligne Marseille-Diego Suarez-Saïgon-Haïphong. Le 12 août, il est à Saïgon et reçoit l’ordre de rentrer à Marseille pour devenir un croiseur auxiliaire

-Paquebot El Mansour (1933) 5818 TJB Port-Vendres

-Paquebot Gouverneur Général Cambon (1922) 3509 TJB ( appartient au gouvernement français) Port Vendres

-Paquebot Gouverneur Général Lépine (1923) 3509 TJB Casablanca

-Paquebot Kairouan (1942) 8601 TJB Affecté sur une ligne Marseille-Tunis-Beyrouth. Le 12 août, il est à Beyrouth et doit participer au transfert de troupes du Levant en Afrique du Nord ou en Métropole

-Pétrolier C.I.P (1921) 6587 TJB Port de Bouc

-Pétrolier Motrix (1922) 6587 TJB Haïfa
-Cargo Djebel Amour (1931) 2908 TJB Lattaquié

-Cargo Djebel Aurès (1929)  2635 TJB Izmir

-Cargo Djebel Dira (1930) 2435 TJB Thessalonique

-Cargo Djebel Nador (1938) 3168 TJB En mer entre Marseille et Beyrouth

-Cargo type Commission Djebel Chambi (1945) 6500 TJB Casablanca

-Cargo type Commission Djebel Nefoussa (1947) 6500 TJB Valence

-Pétrolier type Commission Bellatrix (1947) 7500 TJB Charge du brut à Batoumi pour le décharger à Port Bouc

Compagnie de Navigation Sud-Atlantique

Cette compagnie créée en 1912 dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Paquebot Massilia (1920) 15563 TJB Le Verdon

-Paquebot Pasteur (1939) 29253 TJB En mer entre Buenos Aires et Bordeaux

-Paquebot Laënnec (1946) 23500 tonnes Buenos Aires

-Paquebot Charles Tellier (1948) 23500 tonnes En mer entre Bordeaux et Rio de Janeiro

Compagnie de Navigation France-Amérique (filiale de la SGTM)

Cette filiale de la Société Générale du Transport Maritime à été créée en 1909 dispose en septembre 1948 de la flotte suivante :

-Paquebot Ipanéma (1921) 4282 TJB En refonte à La Rochelle (Delmas & Viellejeux)

-Paquebot Reina de Cordoba (1945) 18000 tonnes Buenos Aires

-Paquebot Amazonas (1947) 18000 tonnes Entre Marseille et Buenos Aires

Compagnie de navigation Paquet

La Compagnie de Navigation Nicolas Paquet Ainé et Cie dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Bamako (1930) 2357 TJB Sfax

Le Rhin réquisitionné par la marine comme navire d'opérations  spéciales

Le Rhin réquisitionné par la marine comme navire d’opérations spéciales

-Cargo Le Rhin (1920) 2456 TJB Brest. Réquisitionné par la marine pour servir pour des missions spéciales

-Cargo Oued Grou (1921) 792 TJB Dakar

-Cargo Oued Sebou (1925) 792 TJB Marseille

-Cargo Oued Yquem (1920) 1370 TJB A la mer entre Marseille et Tripoli du Liban, transporte du matériel pour l’Aviation Navale

-Cargo Favor (1940) 1323 TJB (appartient au gouvernement français) Charge du matériel à Toulon pour les Forces Armées de Tunisie

-Paquebot Azrou (1930) 2998 TJB Casablanca. Doit être réquisitionné comme transport de troupes et croiseur auxiliaire

-Paquebot Djenné (1931) 8790 TJB En entretien courant à Marseille

-Paquebot Imerethie II (1924) 3713 TJB Constanza

-Paquebot Koutoubia (1931) 8790 TJB A la mer entre Casablanca et Marseille

-Paquebot Maréchal Lyautey (1924) 8256 TJB A la mer entre Marseille et Casablanca

-Paquebot Médie II (1928) 5078 TJB Marseille

-Cargo type Commission Wadi (1944) 6500 TJB Tunis

-Cargo type Commission Oued El Khatt (1945) 6500 TJB Split

-Cargo type Commission Oued Tiflet (1945) 6500 TJB Athènes

-Cargo type Commission Ouergha (1946) 6500 TJB Beyrouth

-Paquebot mixte Nicolas Paquet (1947) 18000 tonnes Affecté sur une ligne Marseille-Casablanca-Dakar-Buenos Aires

Compagnie des Transports Maritimes et Fluviaux (Heuzey & Chastellain)

Cette compagnie conserve en 1948 ces trois vieux navires.

-Cargo Formigny (1916) 2166 TJB Nantes

-Cargo Gonneville (1912) 2285 TJB Rouen

-Cargo Villiers (1923) 2548 TJB A la mer entre Le Havre et Glasgow

Compagnie des Transports maritimes de l’AOF

-Cargo Kindia (1919) 1972 TJB Nantes

Compagnie Worms

La compagnie Worms dispose à l’été 1948 des navires suivants :

-Cargo Barsac (1923) 1049 TJB Le Verdon. Devait être réquisitionné comme patrouilleur comme en 1939 mais le 13 août, il s’échoue dans l’estuaire de la Gironde. Considéré comme perdu.

-Cargo Biscarosse (1919) 1937 TJB Rouen. Décharge du blé russe
-Cargo Cérons (1923) 1049 TJB Dieppe

-Cargo Château Larose (1930) 2047 TJB A la mer entre Rotterdam et Dunkerque

-Cargo Château Latour (1914) 1912 TJB A la mer entre Anvers et Le Havre

-Cargo Château Palmer (1914) 1912 TJB Ouistreham

-Cargo Château Pavie (1930) 2047 TJB Caen

-Cargo Château Yquem (1935) 2436 TJB Caen

-Cargo Espiguette (1920) 1909 TJB (appartient au gouvernement français ancien de France Navigation) Lisbonne

-Cargo Guilvinec (1920) 3222 TJB (appartient au gouvernement français ancien de France Navigation) A la mer entre Lisbonne et Le Verdon

-Cargo Kerkena (1922) 1579 TJB Bastia

-Cargo Léoville (1922) 1056 TJB Le Havre

-Cargo Le Trait (1934) 1158 TJB Immobilisé par une avarie de chaudière au Verdon. Sera réquisitionné une fois les réparations terminées

-Cargo Médoc (1930) 1166 TJB Porto

-Cargo Mérignac (1929) 767 TJB Brest

-Cargo Normanville (1921) 1803 TJB A la mer entre Belfast et Saint Nazaire

-Cargo Lussac (1922) 1586 TJB Nantes

-Cargo Perros Guirec (1921) 2012 TJB En réparations à Rouen.

-Cargo Pomérol (1930) 1166 TJB Plymouth

-Cargo Pontet Canet (1916) 1176 TJB A la mer dans l’Atlantique entre Halifax et Le Havre

-Cargo Sauternes (1922) 1049 TJB Inverness

-Caboteur Grand Quevilly (1914) 2844 TJB Dakar

-Caboteur Jumièges (1913) 1708 TJB A la mer dans l’Atlantique entre Brest et Casablanca

-Caboteur La Mailleraye (1918) 490 TJB Bordeaux

-Cargo type Commission Bidassoa (1944) 6500 TJB Boston

-Cargo type Commission Caudebec (1945) 6500 TJB  Nantes

-Cargo type Commission Margaux (1947) 6500 TJB Boston
-Cargo type Commission Pessac (1948) 6500 TJB Portsmouth

-Cargo type Commission Fronsac (1946) 6500 TJB   A la mer entre Halifax et Le Havre

-Cargo type Commission Listrac (1948) 6500 TJB Nantes

Courtage et Transport

-Pétrolier Capitaine Damiani (1922) 4854 TJB Port de Bouc, décharge du brut saharien à raffiner en Provence

Delmas-Viellejeux

La compagnie rochellaise dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :
-Cargo Agen (1921) 4186 TJB (appartient à la SNCF) La Pallice

-Cargo Albi (1920)  4191 TJB (appartient à la SNCF) A la mer entre Liverpool et Bordeaux

-Cargo Aurillac (1921) 4268 TJB (appartient à la SNCF) Cardiff

-Cargo Bourges (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF) Port La Nouvelle

-Cargo Châteauroux (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF) Dakar

-Cargo Cornouaille (1928) 3324 TJB Bordeaux

-Cargo Medjerda (1923) 4578 TJB Pointe Noire. Charge du bois précieux qui doit être débarqué à La Rochelle

-Cargo Montauban (1920) 4191 TJB (appartient à la SNCF) Glasgow

-Cargo Poitiers (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF) Glasgow

-Cargo Saint Nazaire (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF) Belfast

-Cargo Vendôme (1920) 4192 TJB (appartient à la SNCF) A la mer entre Belfast et Le Havre

-Cargo Tours II (1943) 4500 TJB Rouen
-Cargo Saumur II (1944) 4500 TJB Constanza

-Cargo  Maurice Delmas II (1945) 4500 TJB Split

-Cargo Cévennes II (1946) 4500 TJB Salvador de Bahia

-Cargo Auvergne II (1946) 4500 TJB Buenos Aires

-Cargo Argonne II (1947) 4500 TJB Dakar

-Cargo André Thomé II (1948) A la mer entre La Pallice et Pointe Noire

-Le cargo Lorient II (en construction)
Les autres navires sont encore en service en septembre 1948.

19-Marine marchande (19)

Compagnie Générale Transatlantique

Cette compagnie créée en 1855 qui à connu bien des crises à quand même fière allure à l’été 1948 quelques semaines avant le déclenchement de la deuxième conflagration mondiale :

-Bananier Barfleur (1938) 3000 TJB Fort de France

-Bananier Caraïbe (1932) 4087 TJB Pointe à Pitre

-Bananier Charles Plumier (1938) 4626 TJB (gérance du gouvernement français) En mer entre les Antilles et Le Havre . Doit ensuite rallier Lorient où l’arsenal va le transformer en croiseur auxiliaire

-Bananier Estérel (1937) 3184 TJB Kingston (Jamaïque)

-Bananier Fort de France (1935) 3426 TJB La Havanne

-Bananier Fort Richepanse (1935) 3485 TJB Rouen

-Bananier Fort Royal (1935) 3426 TJB Rouen

-Bananier Guadeloupe (1936) 2673 TJB Casablanca

-Bananier Guyane (1934) 1794 TJB Oran

-Bananier Maurienne (1938) 3260 TJB En mer entre Fort de France et Dunkerque

-Bananier Quercy (1937) 3043 TJB En mer entre Dunkerque et Pointe à Pitre

-Cargo Alabama (1931) 5645 TJB Alexandrie

-Cargo Arica (1921) 5390 TJB Valparaiso

-Cargo Arizona (1925) 5457 TJB Veracruz

-Cargo Aveyron (1923) 4785 TJB Casablanca

-Cargo Calédonien (1940) 6966 TJB (appartient au gouvernement français) Marseille

-Cargo Cap Pinède (1938) 1329 TJB Nice

-Cargo Carbet (1920) 3523 TJB En mer entre Glasgow et Le Havre avec du charbon et du minerai de fer écossais

-Cargo (utilisé comme navire-météo) Carimaré (1920) 3792 TJB En poste dans l’Atlantique Nord. Il reçoit l’ordre de rallier Le Havre où il va être retransformé en cargo classique

-Cargo Cassidaigne (1923) 1417 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français) En mer entre Bône et Marseille

-Cargo Ile d’Aix (ex-Lafcomo EUA) (1920) 5028 TJB (appartient au gouvernement français) New York

-Cargo Ile de Batz (ex-West Homac EUA) (1918) 5755 TJB (appartient au gouvernement français) En mer entre New York et Saint Nazaire

-Cargo Ile de Brehat (ex-West Tacook EUA) (1919) 6176 TJB (appartient au gouvernement français) Jacksonville

-Cargo Ile de Noirmoutier (1920) 5703 TJB (appartient au gouvernement français) Casablanca

-Cargo Ile de Ré (ex-Jomar EUA) (1920) 5105 TJB (appartient au gouvernement français) En mer entre Baltimore et Le Havre

-Cargo Ile d’Ouessant (1919) 6176 TJB (appartient au gouvernement français) Baltimore

-Cargo Ile Rousse (1918) 1471 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation) Casablanca

-Cargo Indochinois (1939) 6966 TJB (appartient au gouvernement français) Le Verdon

-Cargo Marigot (1932) 4087 TJB Le Havre. Doit rallier Brest pour devenir un croiseur auxiliaire pour patrouilleur dans le Golfe de Gascogne

-Cargo mixte Oregon (1929) 7706 TJB Kingston

-Cargo Lezardrieux (1922) 934 TJB (ex-France Navigation, appartient au gouvernement français) Nantes

-Cargo Michigan (1920) 6357 TJB A la mer, ayant quitté La Nouvelle-Orléans le 11 août pour Dunkerque

-Cargo Mostaganem (1921) 1942 TJB (appartient au gouvernement français) Marseille

-Cargo Saint Bertrand (ex-allemand Chemnitz capturé le 28 septembre 1939) (1929) 5522 TJB La Corogne

-Cargo Saint Malo (1917) 5799 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation) En mer entre Halifax et Le Verdon avec un chargement de blé canadien

-Cargo San Antonio (1930) 5985 TJB Saint-Nazaire

-Cargo San Diego (1930) 5985 TJB Bilbao

-Cargo San Francisco (1930) 5985 TJB New York

-Cargo San José (1931) 5945 TJB En mer dans l’Atlantique

-Cargo San Mateo (1931) 5946 TJB Nantes

-Cargo San Pedro (1931) 5946 TJB Belfast. Doit rallier Brest pour être transformé en croiseur auxiliaire

-Cargo Sèvre (1920) 3689 TJB Hendaye

-Cargo Vannes (ex-américain West Planter) (1919) 2619 TJB San Diego

-Cargo Winnipeg (1918) 8379 TJB (appartient au gouvernement français ex-France Navigation) Le Havre

-Cargo mixte Wisconsin (1929) 8061 TJB Montevideo

-Cargo mixte Wyoming (1930) 8061 TJB A la mer depuis la Nouvelle Orléans en direction du Havre

-Caboteur Balata (1922) 312 TJB Fort de France

-Caboteur Espéranto (1906) 209 TJB Cayenne

-Caboteur Nemours (1931) 673 TJB A la mer entre Panama et Fort de France

-Caboteur Saint Laurent du Maroni (1907) 332 TJB Cayenne

-Caboteur Trois Ilets (1920) 317 TJB A la mer entre Miami et Fort de France

-Paquebot Colombie (1931) 13718 TJB A la mer sur la ligne Le Havre-Southampton-Antilles. A son retour, doit devenir soit transport de troupes soit croiseur auxiliaire

-Paquebot Cuba (1923) 11337 TJB A la mer sur la ligne Saint Nazaire-La Havanne-Veracruz

-Paquebot De Grasse (1924) 17759 TJB Le Havre. Doit être transformé en transport de troupes

-Paquebot De La Salle (1921) 8400 TJB Affecté à la ligne la ligne Saint Nazaire-La Havanne-Veracruz. Le 12 août, il est La Havanne.

-Paquebot Gouverneur Général Chanzy (1922) 4540 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français) Marseille

-Paquebot Gouverneur Général De Gueydon (1922) 4513 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français) Oran

-Paquebot Gouverneur Général Grevy (1921) 4565 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français) Alger

-Paquebot Gouverneur Général Jonnart (1921) 4513 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français) A la mer entre Alger et Marseille

-Paquebot Gouverneur Général Lamoricière (1922) 4712 TJB A la mer entre Marseille et Tunis

Paquebot Normandie 1937

Paquebot Normandie 1937

-Paquebot Ile de France (1927) 43153 TJB A la mer entre Le Havre et New York

-Paquebot Mayenne (1909) 2809 TJB Marseille

-Paquebot Meknès (1913) 6127 TJB Helsinki (ligne Le Havre-Baltique)

-Paquebot Mexique (1915) 1229 TJB Aligné sur une ligne Bordeaux-La Corogne-Veracruz

-Paquebot Normandie (1935) 83423 TJB New York

-Paquebot Dal Piaz (1929) 4866 TJB Marseille

-Paquebot Saint Domingue (1911) 3159 TJB Fort de France

-Paquebot Savoie (ex-yougoslave Kraljica Marija) (appartient au gouvernement français) Affecté à la ligne Marseille-Casablanca-Dakar

-Paquebot Ville d’Alger (1935) 9839 TJB Alger

-Paquebot Ville d’Oran (1936) 10172 TJB Marseille

-Remorqueur Minotaure (1918) 889 TJB Le Verdon

-Paquebot Artois (1946) 23500 tonnes Affecté à une ligne Marseille-Oran-Alger-Tunis-Beyrouth

-Paquebot Guyenne (1948) 23500 tonnes Affecté à une ligne Bordeaux-Fort de France-La Havanne-Panama

-Cargo type Commission Bouffay (1943) 6500 TJB Mombassa

-Cargo type Commission Doulon (1943) 6500 TJB Aden

-Cargo type Commission Chantenay (1945) 6500 TJB  A la mer entre Le Cap et Le Havre

-Cargo type Commission Graslin (1945) 6500 TJB Nantes

-Cargo type Commission Mellinet (1946) 6500 TJB Rouen

-Cargo type Commission Saint Felix (1947) 6500 TJB Dieppe

Compagnie Générale d’Armement Maritime (filiale de la CGT)

La CGAM filiale de la CGT dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Cambronne (1919) 3059 TJB Bordeaux

-Cargo Enseigne Maurice Préchac (1924) 4578 TJB Plymouth

-Cargo Grandlieu (1919) 3290 TJB A la mer entre Pointe à Pitre et Le Havre.

-Cargo Limoges (1919) 2256 TJB (gérance d’un navire du gouvernement français) Halifax

-Cargo Penerf (1930) 2151 TJB Hendaye

-Cargo Penthièvre (1922) 2382 TJB Saint Nazaire

-Cargo Saint Clair (1929) 3824 TJB Glasgow

-Cargo Auch (1943) 7000 tonnes Goteborg

Cargo Loire (1943) 7000 tonnes A la mer entre Copenhague et Le Havre

-Cargo Agen (1945) 7000 tonnes Rouen

-Cargo Gers (1945) 7000 tonnes Dublin

Compagnie Havraise Péninsulaire de Navigation

Cet armateur normand dispose en 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Bourbonnais (1914) 4484 TJB Le Havre. Doit être inspecté avant réquisition éventuelle

-Cargo Malgache (1939) 6300 TJB Bombay

-Cargo Ville de Majunga (1931) 4972 TJB Diego-Suarez

-Cargo Ville de Metz (1920) 7007 TJB Alexandrie

-Cargo Ville de Reims (1918) 4617 TJB Nantes

-Cargo Ville de Rouen (1919) 5083 TJB Dunkerque. Doit appareiller pour Madagascar mais cet appareillage est suspendu

-Cargo Ville de Tamatave (1931) 4993 TJB En mer au large de Djibouti. Il doit rallier Marseille pour servir de transport de troupes

-Cargo Ville du Havre(1919) 5083 TJB Aden

-Cargo Condé (1915) 7202 TJB Nice

-Cargo type Commission François 1er (1944) 6500 TJB En mer entre Singapour et Diego-Suarez
-Cargo type Commission Gabriel Monod  (1946) 6500 TJB Diego-Suarez

19-Marine marchande (18)

Compagnie Auxiliaire de Navigation

Cette compagnie fondée en 1912 par Henri Desprez s’est spécialisée dans le transport du pétrole et dispose en 1948 de la flotte suivante :

-Pétrolier Ophélie (1922) 6477 TJB en réserve

-Pétrolier Monique (1922) 7011 TJB en réserve

-Pétrolier Melpomène (1923) 7011 TJB en réserve

-Pétrolier Beauce (1925) 4870 TJB (appartenant au gouvernement français mais géré par cette compagnie) Charge du mazout au Texas et doit rallier Donges

-Pétrolier Pallas (1925) 5260 TJB En mer entre Le Verdon et le Vénézuela

-Pétrolier Rhéa (1928) 7813 TJB Charge du pétrole brut à Batoumi pour l’Etang de Berre

-Pétrolier Roxane (1928) 7813 TJB Marseille en entretien courant

-Pétrolier Henry Desprez (1932) 9895 TJB Le Havre

-Pétrolier Shéhérazade (1935) 13647 TJB En mer entre Haïfa et l’Etang de Berre

-Pétrolier Théodora (1941) 10500 TJB En mer entre le Mexique et le Verdon avec du brut à raffiner

-Pétrolier Salomé (1941) 13000 TJB En mer entre Le Verdon et le Mexique pour charger du brut à raffiner

-Pétrolier type Commission Zoé (1944) 7500 TJB En mer dans l’Océan Indien direction l’Iran pour charger du brut en compagnie de son sister-ship Irène

-Pétrolier type Commission Euphrosyne (1945) 7500 TJB Décharge une cargaison de carburant aviation à Alger pour l’aviation navale et l’armée de l’air.

-Pétrolier type Commission Irène (1947) 7500 TJB En mer dans l’Océan Indien direction l’Iran pour charger du brut en compagnie de son sister-ship Zoé

– Pétrolier type Commission Pulchérie (1948) 7500 TJB Marseille en entretien courant

Compagnie des Affréteurs Français

Cette compagnie à été créée en 1924 avec des navires d’occasion. En 1948, elle dispose des navires suivants :

-Cargo Cérès (1918) 3073 TJB Saint Nazaire

-Cargo Mars (1918) 721 TJB Saint Nazaire

-Cargo Rabelais (1921) 4999 TJB Valence

-Cargo type Commission Gargantua (1946) 6500 TJB Nantes

-Cargo type Commission Pantagruel  (1947) 6500 TJB La Pallice

Compagnie Africaine d’Armement

-Pétrolier Mérope (1923) 7011 TJB En mer entre Le Verdon et le Vénézuela pour charger du brut à raffiner

-Pétrolier type Commission Sisyphe (1945) 7500 TJB Charge du brut mexicain non raffiné à Veracruz

-Pétrolier type PPC Etoile du Désert (1944) 1500 TJB Arzew

-Pétrolier type PPC Etoile du Sahel  (1944) 1500 TJB Etang de Berre

-Pétrolier type PPC Etoile du Rif  (1945) 1500 TJB en mer entre Arzew et l’Etang de Berre

Compagnie des Bateaux à vapeur du Nord

Cette compagnie qui est l’une des rares à encore desservir des ports allemands (en dépit de nombreuses tracasseries administratives) dispose à l’été 1948 de la flotte suivante :

-Cargo Douaisien (1920) 2954 TJB Hambourg. Victime d’une avarie, il ne peut appareiller mais quand il peut quitter le port allemand, il est bloqué par les autorités allemandes en dépit des protestations diplomatiques

-Cargo Cambraisien (1921) 3151 TJB Stockolm

-Cargo Champenois (1921) 3482 TJB En mer entre Pétrograd et Le Havre avec un chargement de blé russe

-Cargo Roublaisien (1921) 3152 TJB Dantzig

-Cargo Sainte Madeleine  (1922) 962 TJB (appartient au gouvernement français) Belfast.

-Cargo Alsacien (1923) 3819 TJB En mer entre Inverness et Dunkerque avec un chargement de minerais de fer

-Cargo Lorrain (1923) 3819 TJB Oslo

-Cargo Amienois (1932) 3713 TJB Bergen

-Cargo Nancéen (1929) 2895 TJB Dieppe

-Cargo Strasbourgeois (1929) 2895 TJB Caen

-Cargo Rémois (1932) 3713 TJB En mer entre Liverpool et Le Havre

-Cargo type Commission L’Algérie (1944) 6500 TJB Rouen

-Cargo type Commission Le Lillois (1945) 6500 TJB Nantes

-Cargo type Commission Le Tourquennois (1946) 6500 TJB Helsinki

Compagnie Côtière de l’Annam

Cette compagnie indochinoise dispose en 1948 des navires suivants

-Cargo Song Gang (1922) 1065 TJB En mer entre Haïphong et Saïgon

-Cargo Kontum (1923) 1565 TJB Travaux d’entretien à Saïgon

-Cargo Tran Minh (1928) 1463 TJB Batavia

-Cargo type Commission Courlis (1944) 6500 TJB Yokohama

-Cargo type Commission Petrel (1944) 6500 TJB Shanghaï

Compagnie Commerciale de l’Afrique Equatoriale (Delmas-Viellejeux)

-Cargo Mécanicien Principal Carvin (1921)  4281 TJB. Affrété par la marine pour du transport de munitions entre Brest et Dakar

Compagnie Daher

Cette compagnie à été créée en 1863 et dispose en 1948 des navires suivants :

-Cargo Baalbeck (1923) 2115 TJB La Corogne

-Cargo Vigor (1921) ? TJB Porto

-Cargo Sainte Marguerite II (1921) 1854 TJB Vigo

-Cargo type Commission Judée (1944) 6500 TJB En mer entre Casablanca et Le Verdon

-Cargo type Commission Samarie (1945) 6500 TJB En mer entre Casablanca et Le Verdon

Compagnie de Navigation D’Orbigny

Cette compagnie rochelaise à été créée en 1865 et dispose à l’été 1948 de la flotte suivante, flotte qui opère essentiellement en direction de l’Afrique Noire et de l’Amérique Latine

-Cargo Arijon (1938) 4374 TJB Dakar

-Cargo Criton (1927) 4564 TJB Port Etienne

-Cargo Fauzon (1938) 4376 TJB En mer entre Cayenne et La Pallice avec un chargement de bois

-Cargo Gazcon (1932) 4131 TJB Le Verdon

-Cargo Lyon (1940) 5000 TJB Boston

-Cargo Mâcon (1919) 5141 TJB (appartient au gouvernement français) Transporte du matériel militaire commandé aux Etats Unis. Le 12 août, il est en mer entre New York et Saint Nazaire

-Cargo Moron (1930) 4128 TJB En réparations  à La Pallice suite à une avarie de moteur

-Cargo Myson (1927) 4564 TJB Pointe Noire

-Cargo Pavon (1930) 4128 TJB Halifax

-Cargo Platon (1925) 4550 TJB La Pallice

-Cargo Solon (1925) 4550 TJB Bordeaux

-Cargo Strabon (1938) 4572 TJB  Le Verdon

Compagnie Fabre

Cette compagnie dispose en septembre 1948 des navires suivants :

-Paquebot Banfora (1914) 9347 TJB En mer sur la ligne Le Verdon-Lisbonne-Casablanca-Dakar-Abidjan

-Paquebot Sinaïa (1922) 8567 TJB Casablanca

-Paquebot Sinfra (1929) 4470 TJB Le Verdon

-Bananier Edéa (1936) 3747 TJB Fort de France

-Cargo type Commission Maupassant (1944) 6500 TJB En mer entre Dakar et Le Havre

-Cargo type Commission Bel Ami (1945) 6500 TJB Le Havre

-Paquebot Belle Province (1947) 18000 tonnes En mer sur une ligne Saint Nazaire-La Havanne-Veracruz

-Paquebot Québec (en construction) 18000 tonnes Doit être achevé directement comme transport de troupes/navire hôpital.

Compagnie de navigation Fraissinet

A l’été 1948, la Compagnie de Navigation Fraissinet dispose des navires suivants :

-Bananier Benty (1938) 3078 TJB Pointe à Pitre

-Bananier Cap des Palmes (1935) 3082 TJB Fort de France

-Bananier Tamara (1937) 3347 TJB Le Havre

-Bananier Victor Schoelcher (1938) 4510 TJB (appartient au gouvernement français) Dunkerque. Il doit rallier Cherbourg pour être transformé en croiseur auxiliaire pour renforcer la surveillance des Antilles

-Cargo Tombouctou (1919) 5302 TJB Dakar

-Paquebot Cap Corse (1929) 2444 TJB Porto Vecchio. A son retour à Marseille, doit rallier Toulon où l’Arsenal doit le transformer en croiseur auxiliaire

-Paquebot Cyrnos (1925) 2406 TJB Ajaccio. Doit rallier Toulon pour être transformé en croiseur auxiliaire

-Paquebot Général Bonaparte (1922) 2796 TJB Marseille. Sa réquisition n’est pas prévue, il doit normalement continuer le service Marseille-Ajaccio presque comme en temps de paix

-Paquebot Hoggar (1923) 5146 TJB Abidjan

-Paquebot Ile de Beauté (1930) 2600 TJB (appartient au gouvernement français) Transporte du matériel militaire entre Toulon et Oran

-Paquebot Pascal Paoli (1931) 3200 TJB En mer entre Marseille et Ajaccio. Comme en 1939, doit être réquisitionné comme croiseur auxiliaire et déployé dans l’Océan Indien

-Paquebot Sampiero Corso (1936) 3823 TJB Bastia

-Paquebot Touareg (1924) 5135 TJB Pointe Noire

-Paquebot Ville d’Ajaccio (1929) 2444 TJB En mer entre Ajaccio et Marseille. Comme en 1939, doit être réquisitionné comme croiseur auxiliaire et déployé en Méditerranée orientale et en mer Rouge

-Paquebot-ferry transméditteranéen Ville de Bonifacio (1946) 3500 TJB Ajaccio

-Paquebot-ferry transméditerranéen Ville de Corte (1948) 3500 TJB Bastia

19-Marine marchande (16)

Société Nationale d’Affrètement

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Cargo PLM 12 (1920) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 13 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 14 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 15 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 16 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 17 (1921) 3754 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 20 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 21 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 22 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 23 (1921) 5417 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 24 (1921) 5391 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 25 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 26 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo PLM 27 (1922) 5391 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo SNA1 (1922) 2679 TJB

-Cargo SNA7 (1922) 2679 TJB

-Cargo SNA8 (1930) 2582 TJB

-Cargo SNA9 (1928) 2689 TJB

-Cargo SNA10 (1920) 2719 TJB

Socombel

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Pétrolier-caboteur Socombel (1930) 1646 TJB

Soflumar

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Navire citerne à vins Bacchus (1922) 1810 TJB

-Pétrolier caboteur Port de Bouc (1916) 1743 TJB

-Pétrolier caboteur Port Lyautey (1938) 540 TJB

-Pétrolier caboteur Port Saint Louis (1928) 1098 TJB

-Pétrolier caboteur Saint Yves (1939) 1642 TJB

Société Maritime Nationale

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Cargo Capitaine Le Bastard (1923) 3176 TJB

-Cargo Capitaine Luigi (1922) 3176 TJB

-Cargo Paramé (1918) 223 TJB

-Cargo Portrieux (1918) 2257 TJB

-Cargo Saint Enogat (1919) 2245 TJB

-Cargo Saint Palais (1918) 2257 TJB

-Cargo Sainte Lucile (1917) 1465 TJB

-Paquebot Henri Estier (1930) 1984 TJB

Société Maritime Nationale Méditerranée

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Cargo Mécanicien Moutte (1918) 1570 TJB

Société Pétrotankers

Aucun changement entre septembre 1939 et septembre 1948

-Pétrolier Pluviose (1931) 9561 TJB

UIM

L’Union Industrielle et Maritime (UIM)dispose en septembre 1939 de la flotte de cargos suivants :

-Cargo Capitaine Augustin (1922) 3137 TJB

-Cargo Capitaine Le Diabat (1922) 3107 TJB

-Cargo Capitaine Prieur (1922)  3087 TJB

-Cargo Capitaine Saint Martin(1938) 3450 TJB

-Cargo Chef Mecanicien Armand Blanc (1922) 3070 TJB

-Cargo Dalila (1923) 3170 TJB

-Cargo Divona (1918) 1530 TJB

-Cargo Dorine (1923) 3176 TJB

-Cargo Enseigne Marie Saint Germain (1923) 3139 TJB

-Cargo Gabriel Guist’hau (1918) 2352 TJB

-Cargo Henry Mory (1920) 2564 TJB

-Cargo Janine (1918) 2358 TJB

-Cargo Ostrevent (1925) 1737 TJB

-Cargo Quiberon (1922) 1028 TJB (appartient au gouvernement français)

-Cargo Richebourg (1919) 962 TJB (appartient au gouvernement français)

Elle passe commande en juillet 1943 auprès des chantiers navals de la Ciotat de deux cargos type Commission qui vont être construits dans une forme de 275m. Ces cargos reprennent les noms des navires qu’ils remplacent en l’occurence Divona et Gabriel Guist’hau.

-Le Divona est «mis sur cale» le 8 septembre 1943 mis à flot le 2 novembre 1944 et mis en service le 14 mars 1945

-Le Gabriel Guist’hau est «mis sur cale» le 8 septembre 1943 mis à flot le 2 novembre 1944 et mis en service le 14 mars 1945

Deux autres cargos type Commission sont commandés en septembre 1944 au même chantier et eux aussi construits dans la forme de 275m. Ils reprennent les noms des cargos qu’ils remplacent en l’occurence Henry Mory et Quiberon.

-Le Henry Mory est «mis sur cale» le 12 mars 1945 lancé le 6 juin 1946 et mis en service le 12 décembre 1946

-Le Quiberon est «mis sur cale» le 12 mars 1945 lancé le 6 juin 1946 et mis en service le 12 décembre 1946

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Union Maritime Méditerranéenne (filiale des Messageries Maritimes)

Aucun changement en septembre 1939 et septembre 1948

-Paquebot Asni (1929) 2800 TJB (Stationnaire en Indochine)

-Paquebot Laos (1918) 1467 TJB

-Cargo Sontay (1921) 8917 TJB

Les Cargos Algériens

Cette compagnie dispose en septembre 1939 des navires suivants :

-Cargo Capitaine Maurice Eugène (1921) 4499 TJB

-Cargo Djurdjura (1922) 4070 TJB

-Cargo Dunkerque (1925) 2477 TJB

-Cargo Dunkerquois (1925) 2477 TJB

-Cargo Jean et Jacques (1921) 3493 TJB

-Cargo Madali (1911) 3014 TJB

-Cargo Marie José (1925) 2477 TJB

-Cargo Menhir Braz (1906) 2834 TJB

-Cargo Mitidja (1906) 3351 TJB

-Cargo Tlemcen (1912) 4425 TJB

-Cargo Vulcain (1911) 4362 TJB

En septembre 1942, elle passe commande aux chantiers navals danois Burmeister & Wein de cinq cargos type Commission, entièrement financés par son armateur. Comme souvent à cette époque, ils reprennent les noms des navires qu’ils remplacent.

-Le Madali est mis sur cale le 7 novembre 1942 lancé le 21 décembre 1943 et mis en service le 12 mars 1944

-Le Menhir Braz est mis sur cale le 12 novembre 1942 lancé le 26 décembre 1943 et mis en service le 17 mars 1944

-Le Mitidja est mis sur cale le 12 janvier 1944 lancé le 2 juin 1945 et mis en service le 6 novembre 1945

-Le Tlemcen est mis sur cale le 12 janvier 1944 lancé le 2 juin 1945 et mis en service le 6 novembre 1945

-Le Vulcain est mis sur cale le 8 septembre 1945 lancé le 2 janvier 1947 et mis en service le 12 mai 1947

19-Marine marchande (15)

SNCF

La Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) créée par le Front populaire en 1938 dispose également de navires, des cargos, des caboteurs et des paquebots transmanches comme le montre l’état de sa flotte en septembre 1939. A noter qu’une partie est placée en gérance chez Delmas-Viellejeux.

-Cargo Rennes (1925) 771 TJB

-Caboteur Bordeaux (1912) 774 TJB

-Caboteur Brest (1900) 522 TJB

-Paquebot transmanche Londres  (en construction en 1940) 2384 TJB

-Paquebot transmanche Newhaven (1911) 1888 TJB

-Paquebot transmanche Rouen (1912) 1882 TJB

-Paquebot transmanche Versailles (1919) 2156 TJB

Pour remplacer son cargo Rennes et ses caboteurs Bordeaux et Brest, la SNCF passe commande auprès des chantiers Delmas de La Rochelle de trois petits cargos de 70m de long et de 1000 Tonnes de jauge brute.

-caboteur Rennes II mis sur cale 12 mars 1946 lancé le 11 novembre 1946 et mis en service le 21 janvier 1947

-caboteur Bordeaux II  mis sur cale le 20 novembre 1946 lancé le 27 juillet 1947 et mis en service le 8 janvier 1948

-caboteur Brest II mis sur cale le 12 août 1947 lancé le 14 mai 1948 et mis en service le 1er septembre 1948

Société Cherbourgeoise de Cabotage

Situation identique en septembre 1948 même si sans la guerre, il est probable que la SCC aurait passé commande de nouveaux navires notamment pour remplacer ses vénérables transbordeurs.

-Caboteur Carentan (1930) 145 TJB

-Caboteur Renée Marguerite (1932) 3713 TJB

-Transbordeur Ingénieur Cachin (1923) 1309 TJB

-Transbordeur Ingénieur Minard (1911) 1273 TJB

-Transbordeur Ingénieur Reibell (1911) 675 TJB

Société Européenne d’Armement

Cette société victime d’importants détournements de fonds de la part d’un directeur indélicat fait faillite en 1942.

Ces trois navires sont mis en vente par l’administrateur judiciaire pour renflouer les créanciers mais ne trouvant pas prenneurs, ils sont vendus à la démolition donc au prix de la féraille.

-Cargo Calvados (1909) 2993 TJB

-Cargo La Marsa (1914) 1439 TJB

-Cargo Prado (1905) 997 TJB

Société Française des Pétroles Shell

-Pétrolier Alberta (1938) 3357 TJB

-Pétrolier-caboteur Mexphalte (1928) 2578 TJB

-Pétrolier-caboteur Shellspra (1923) 2161 TJB

-Pétrolier-caboteur Spramex (1928) 2560 TJB

Pour compléter sa flotte, cet armateur émanation du trust anglo-néerlandais commande deux pétroliers-caboteurs, des PPC ou Petits Pétroliers de la Commission, des navires de 1500 tonnes de jauge brute. Ces deux navires sont construits par les Chantiers de Normandie au Grand Quevilly près de Rouen.

-Pétrolier-caboteur Caucase  mis sur cale le 27 octobre 1945 lancé le 28 juillet 1946 et mis en service le 12 octobre 1946

-Pétrolier-caboteur Oural  mis sur cale le 10 août 1946 lancé le 2 juin 1947 et mis en service le 2  novembre 1947

Société Française de Transports Pétroliers (SFTP)

La Société Française de Transports Pétroliers à été créée en 1938 sous la forme d’un consortium dont la colonne vertébrale était la compagnie Worms pour augmenter les capacités de transport pétrolier au profit de l’industrie française.

-Pétrolier Bourgogne (1937) 9357 TJB

-Pétrolier Champagne (1938) 9946 TJB

-Pétrolier Dauphiné (1930) 9176 TJB

-Pétrolier Franche Comté (1936) 9314 TJB

-Pétrolier Languedoc (1937) 9512 TJB

-Pétrolier Limousin (1930) 7619 TJB (appartient au gouvernement français)
-Pétrolier Lorraine (1937) 9512 TJB

-Pétrolier Phenix (1920) 2633 TJB (appartient à la société Courtage et Transport)

-Pétrolier Picardie (1936) 8263 TJB (appartient au gouvernement français) (partie avant coule en février 1940, partie arrière dépôt pétrolier à Oran)

-Pétrolier Rousillon (1936) 9386 TJB

-Pétrolier Saintonge (1936) 9386 TJB

-Pétrolier Touraine (1934) 6589 TJB

-Pétrolier Vendée (1928) 9153 TJB (appartient au gouvernement français)

Pour renforcer sa flotte, la SFTP va mettre en gérance trois pétroliers type Commission financés entièrement par la CNM, des navires baptisés Picardie Provence et Gironde. Ces trois navires sont commandés aux chantiers navals Vickers de Barrow in Furness.

-Le Picardie est mis sur cale le 12 septembre 1943 lancé le 8 janvier 1945 et mis en service le 12 mai 1945

-Le Provence est mis sur cale le 15 janvier 1945 lancé le 21 mars 1946 et mis en service le 2 septembre 1946

-Le Gironde est mis sur cale le 2 avril 1946 lancé le 12 octobre 1947 et mis en service le 21 mars 1948

Société des Transports Maritimes Pétroliers

-Pétrolier Brumaire (1930) 7638 TJB

Société Les Pétroles d’Outre-Mer

-Pétrolier Aragaz (1914) 5009 TJB

-Pétrolier Massis (1914) 5022 TJB

Les compagnies Société des Transports Maritimes Pétroliers et Société Les Pétroles d’Outre-Mer sont absorbées par la Société Française de Transports Pétroliers (SFTP) en 1945. Si le Brumaire reste en service, l’Aragaz et le Massis sont désarmés et vendus à la démolition.

Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM)

La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM) à été créée en mars 1865 par Paulin Talabot à Marseille. La création de cette compagnie s’expliquant par les intérêts de son fondateur dans une mine de fer près de Bône en Algérie.

Dès 1866, la compagnie s’ouvrit également  au transport pétrolier en commandant neuf pétroliers portant le nom de provinces de France avant de s’intéresser au transport de passagers.

En 1870, la compagnie possédait déjà 17 navires qui opéraient sur des lignes reliant la France à l’Amérique du Sud, à l’Afrique du Nord et même au Sénégal à partir de 1883. De 1893 à 1903, la SGTM noua une alliance avec la Compagnie de Navigation Mixte et la compagnie Caillol pour offrir un service plus compétitif à destination de l’Algérie.

La Compagnie entra dans le 20ème siècle avec 22 navires et en 1909, la SGTM créa une filiale baptisée Compagnie de Navigation France-Amérique pour assurer le transport de migrants entre l’Espagne et l’Amérique du Sud.

Quand le premier conflit mondial éclate, la compagnie dispose de 25 navires dont la majorité est réquisitionné même si la compagnie continue son trafic privé en direction notamment des Antilles, du Mexique et de la Louisiane.
Quand la première guerre mondiale s’arrête, la SGTM à perdu un total de douze navires, vite remplacés ce qui explique qu’en 1930, elle dispose de 30 navires soit le quatrième armateur français derrière la Transat, les Messageries Maritimes et les Chargeurs Réunis.
Quand la guerre de Pologne éclate, la compagnie dispose des navires suivants :

-Paquebot Alsina (1922) 8404 TJB

-Paquebot Campana (1929) 10816 TJB

-Paquebot Florida (1926) 9331 TJB

-Cargo Capitaine Paul Lemerle (1921) 4499 TJB

-Cargo Mont Agel (1920) 4572 TJB

-Cargo Mont Everest (1918) 5120 TJB

-Cargo Mont Viso (1921) 4531 TJB

-Cargo Sidi Aïssa (1927) 2586 TJB

-Paquebot Gouverneur Général Tirman (1923) 3509 TJB ((gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Mendoza (1920) 8199 TJB

-Paquebot Sidi Bel Abbès (1929) 4392 TJB

-Paquebot Sidi Brahim (1910) 2349 TJB

-Paquebot Sidi Mabrouk (1910) 2349 TJB

-Paquebot Sidi Okba (1929) 2824 TJB

Pour renforcer et renouveler sa flotte, la SGTM va passer plusieurs commandes. Elle va passer commande de quatre cargos type Commission et deux paquebots mixtes qui reprennent les noms des navires qu’ils remplacent.

Les deux paquebots baptisés Sidi Brahim et Sidi Mabrouk sont commandés aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH).

-Paquebot Sidi Mabrouk  mis sur cale le 8 janvier 1946 lancé le 15 décembre 1947 et mis en service en juin 1948

-Paquebot Sidi Brahim  mis sur cale le 25 janvier 1948. Toujours en construction en septembre 1948, sa construction est suspendue puis reprend en octobre 1948 pour libérer la cale sans que son achèvement soit prévu.

Les quatre cargos type Commission sont baptisés Mont Cenis Pic du Midi, Le Tourmalet et Mont Gerbier des Joncs.

-Le Mont Cenis est mis sur cale aux ACH du Havre le 15 mai 1946 lancé le 8 octobre 1947 et mis en service le 12 mars 1948

-Le Pic du Midi est mis sur cale aux FCM du Havre le 17 novembre 1946 lancé le 8 février 1948 et mis en service le 12 mai 1948

-Le Le Tourmalet est mis sur cale aux FCM du Havre le 25 mai 1946 lancé le 2 octobre 1947 et mis en service le 14 mars 1948

-Le Mont Gerbier des Joncs  est mis sur cale aux ACSM du Trait  le 20 septembre 1946 lancé le 30 décembre 1947 et mis en service le 15 avril 1948

Société Navale Caennaise

La Société Navale Caennaise à été créée à Caen en 1803 même si la famille possédant la compagnie, la famille Lamy avait acquis son premier navire dès 1837, la SNC étant le regroupement de plusieurs petites compagnies. En ce qui concerne la tradition des noms des navires, il fût décidé qu’ils portent tous des noms de créatures mythologiques.

Disposant de sept navires en 1914, elle n’en possède plus que trois à la fin de la guerre. Cinq autres navires sont acquis en Angleterre en 1920/24 puis rachète cinq navires de l’armement caennais concurrent Armement Fernand Bouet entre 1928 et 1934. Aussi quand la guerre de Pologne éclate, la SNC dispose de dix-sept navires :
-Cargo Astrée (1921) 2147 TJB

-Cargo Circé (1926) 2031 TJB

-Cargo Colleville (1922) 2012 TJB

-Cargo Danaé (1936) 2660 TJB

-Cargo Daphné (1925) 1969 TJB

-Cargo Dioné (1936) 2660 TJB

-Cargo Egée (1940) 2666 TJB

-Cargo Gallium (1924) 1775 TJB

-Cargo Hébé (1920) 1684 TJB

-Cargo Honfleuraise (1923) 1782 TJB
-Cargo Médée (1920) 1882 TJB

-Cargo Nantaise (1920) 1798 TJB

-Cargo Niobé (1920) 1684 TJB

-Cargo Phryné (1938) 2660 TJB (coulé sur mine le 24 septembre 1939)

-Cargo Senneville (1922) 4578 TJB

-Cargo Thesée (1921) 2088 TJB

-Cargo Thisbé (1925) 1782 TJB

La Société Navale Caennaise renouvèle sa flotte en passant commande de plusieurs cargos sans recourir aux aides de la CNM  :

-Le Phryné  est mis sur cale aux CNF de Caen le 20 décembre 1947 lancé le 2 août 1948 et encore en armement à flot un certain 5 septembre 1948.

-Le Niobé est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 5 mai 1945 lancé le 8 août 1946 et mis en service le 2 janvier 1947. Il remplace le cargo du même nom datant de 1920.

-Le Hercules est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 2 septembre 1946 lancé le 30 décembre 1947 et mis en service le 15 mai 1948

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Société Navale de l’Ouest

La Société Navale de l’Ouest (SNO) à été créée en 1881 au Havre sous le nom de Armement Georges Leroy qui prend le nom de SNO en 1887. Une partie de la flotte est vendue suite à la crise économique des années trente mais en 1939, la SNO dispose des navires suivants :
-Cargo Saint Ambroise (1920) 3075 TJB

-Cargo Saint Basile (1920) 2278 TJB

-Cargo Saint Camille (1920) 3274 TJB

-Cargo Saint Cyrille (1920) 3075 TJB

-Cargo Saint Didier (1920) 2278 TJB

-Cargo Saint Firmin (1920) 4356 TJB

-Cargo Saint Louis (1913) 5202 TJB

-Cargo Saint Octave (1922) 5099 TJB

Cette flotte est plutôt ancienne mais faute de mieux elle reste en l’état, perdant par échouage le Saint Louis en septembre 1946.

19-Marine marchande (14)

Delmas-Viellejeux

La compagnie Delmas est fondée en 1867 dans la cité corsaire : La Rochelle. Si la cité rebelle resta calme après le siège de 1627/28, elle continua son histoire d’amour avec la mer avec plusieurs dynasties de navigateurs.
En 1881 la firme Delmas construisit une usine de charbon en 1881 puis un chantier naval en 1922, se lança dans le transport maritime trois ans plus tard. Le mariage de Léonce Vielejeux avec Hélène Delmas provoqua le changement de nom, la compagnie devenant Delmas Frères et Vieljeux en 1919 puis Delmas-Vieljeux en 1935.

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939, la compagnie maritime Delmas-Viellejeux dispose des navires suivants, à la fois des navires lui appartenant en pleine propriété et des navires en gérance notamment de la SNCF :

-Cargo Agen (1921) 4186 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Albi (1920)  4191 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Aurillac (1921) 4268 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo André Thomé (1920) 2012 TJB

-Cargo Argonne (1920) 2115 TJB

-Cargo Auvergne (1921) 2114 TJB

-Cargo Bourges (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Cévennes (1921) 2509 TJB

-Cargo Châteauroux (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Cornouaille (1928) 3324 TJB

-Cargo Lorient (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Maurice Delmas (1919)  3161 TJB

-Cargo Medjerda (1923) 4578 TJB

-Cargo Montauban (1920) 4191 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Poitiers (1921) 4185 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Saint Nazaire (1919) 2910 TJB (appartient à la SNCF)

-Cargo Saumur (1920) 2955 TJB

-Cargo Tours (1920) 4158 TJB

-Cargo Vendôme (1920) 4192 TJB (appartient à la SNCF)

Comme on peut le voir, la flotte est assez ancienne, le navire le plus moderne ayant onze ans. Elle va donc passer commander de pas moins de huit cargos inspirés de type Commission mais plus petits, partiellement financés par la CNM. Ils mesurent 115m de long et déplacent 4500 TJB.

Les installations du chantier Delmas-Vieljeux étant trop petites, ces huit navires sont commandés ailleurs, aux chantiers de Normandie à Grand Quevilly dans lequel l’armateur investit avec la construction d’une quatrième cale de 150m (qui reçoit le surnom officieux de Cale Delmas). Ils reprennent les noms des navires qu’ils remplacent avec un II.

-Le cargo Tours II est mis sur cale le 25 septembre 1942 lancé le 8 juin 1943 et mis en service le 7 septembre 1943

-Le cargo Saumur II est mis sur cale le 15 juin 1943 lancé le 22 mars 1944 et mis en service le 30 juin 1944

-Le cargo  Maurice Delmas II est mis sur cale le 29 mars 1944 lancé le 31 décembre 1944 et mis en service le 7 mai 1945

-Le cargo Cévennes II est mis sur cale le 5 janvier 1945 lancé le 12 octobre 1945 et mis en service le 20 avril 1946

-Le cargo Auvergne II est mis sur cale le 17 octobre 1945 lancé le 10 juillet 1946 et mis en service le 20 décembre 1946

-Le cargo Argonne II est mis sur cale le 18 juillet 1946 lancé le 21 avril 1947 et mis en service le 2 octobre 1947

-Le cargo André Thomé II est mis sur cale le 5 mai 1947 lancé le 12 février 1948 et mis en service le 17 juillet 1948

-Le cargo Lorient II (son prédecesseur avait été racheté par Delmas en 1943) est mis sur cale le 23 février 1948 et toujours sur cale le 5 septembre 1948. Il est lancé le 25 septembre 1948, achevé en décembre 1948 et aussitôt armé comme transport pour l’armée.

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948.

Messageries Maritimes

A l’origine, on trouve les Messageries Nationales, une compagnie postale créée en 1796, utilisant des malles-poste puis la voie ferrée. Parallèlement, est créée la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Levant (1849) qui est intégrée en 1852 aux Messageries Nationales (Impériales en 1853) sous le nom de Compagnie des Services Maritimes qui achète les chantiers navals de La Ciotat pour construire ses navires.  Le 17 novembre 1869, son navire le Péluse fût le premier navire à  passer le canal de Suez derrière le yacht impérial.

Le 1er août 1871, la compagnie est rebaptisée Compagnie des Messageries Maritimes, son nom définitif dirons nous. Entrée dans le premier conflit mondial avec 66 navires, elle n’en dispose plus que de 44 en 1918. L’année suivante, le El Kantara fût le premier navire français à franchir le canal de Panama. En 1932, la compagnie est frappée par la perte du paquebot Georges Philippar, un incendie fatal au reporter Albert Londres.

En septembre 1939, la compagnie dispose des navires suivants :

-Cargo Anadyr (1930) 5278 TJB

-Cargo Commandant Dorise (1917) 5529 TJB

-Cargo Commissaire Ramel (1920) 10061 TJB

-Cargo Espérance (1923) 5072 TJB

-Cargo Honfleur  (ex-Makena EUA) (1919) 2729TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Cargo Lieutenant de La Tour (1917) 5700  TJB

-Cargo Lieutenant Saint Loubert Bié (1911) 6126 TJB

-Cargo Min (1913) 7997 TJB

-Cargo Saint André (ex-allemand Santa Fe saisi par le contre-torpilleur Le Fantasque le 25 octobre 1939) (1921) 4267 TJB (appartient au gouvernement français. En mars 1940, son armateur allemand est indemnisé par le gouvernement français)

-Cargo Si Kiang (1914) 7014 TJB

-Cargo Sphinx (1914) 11375 TJB

-Cargo Yalou (1914) 8564 TJB

-Cargo Yang Tsé (1915) 8150 TJB

-Paquebot André Lebon (1931) 13681 TJB

-Paquebot Aramis (1932) 17536 TJB

-Paquebot Athos II (1925) 15276 TJB

-Paquebot Bernardin de Saint Pierre (1926) 10086 TJB

-Paquebot Champollion (1924) 12546 TJB

-Paquebot Chantilly (1923) 9986 TJB

-Paquebot Chenonceaux (1922) 14825 TJB

-Paquebot Compiègne (1923) 9986 TJB

-Paquebot D’Artagnan (1924) 15105 TJB

-Paquebot Eridan (1928) 9928 TJB

-Paquebot Explorateur Grandidier (1924) 10268 TJB

-Paquebot Felix Roussel (1930) 17803 TJB

-Paquebot Général Metzinger (1906) 9312 TJB

-Paquebot Jean Laborde (1930)11591 TJB

-Paquebot Khaï Dinh (1914) 5110 TJB

-Paquebot Leconte de Lisle (1922) 9877 TJB

-Paquebot Maréchal Gallieni (1912) 1559 TJB

-Paquebot Maréchal Joffre (1933) 11732 TJB

-Paquebot Maréchal Lyautey (1924) 8256 TJB

Le Maréchal Pétain à la mer, peinture publicitaire

Le Maréchal Pétain à la mer, peinture publicitaire

-Paquebot Maréchal Pétain (en construction à La Ciotat achèvement prévu pour 1943)

-Paquebot Mariette Pacha (1925) 12239 TJB

-Paquebot Patria (1913) 11883 TJB

-Paquebot Pierre Loti (1913) 5111 TJB

-Paquebot Polynésien (1930) 1422 TJB

-Paquebot Porthos (1914) 12619 TJB

-Paquebot Président Doumer (1933) 11898 TJB

-Paquebot Providence (1915) 11596 TJB

-Paquebot Théophile Gautier (1927) 8194 TJB

-Paquebot Ville d’Amiens (1924) 7142 TJB

-Paquebot Ville de Strasbourg (1920) 7138 TJB

-Paquebot Ville de Verdun (1921) 7007 TJB

-Paquebot mixte Sagittaire (1929) 7706 TJB

Pour renforcer et renouveler sa flotte, la compagnie bénéficie pleinement de l’aide de la CNM en recevant la gérance de quatre cargos type Commission construits aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Nantes, reprenant les noms des navires qu’ils remplacent comme souvent à cette époque.

-Cargo type Commission Commandant Dorise  mis sur cale le 15 février 1943 lancé le 12 mars 1944 et mis en service le 5 septembre 1944

-Cargo type Commission Commissaire Ramel mis sur cale le 24 mars 1944 lancé le 4 mai 1945 et mis en service le 1er novembre 1945
-Cargo type Commission Lieutenant Saint Loubert Bié   mis sur cale le 12 mai 1945 lancé le 25 juin 1946 et mis en service le 5 décembre 1946

-Cargo type Commission Min  mis sur cale le 8 juillet 1946 lancé le 17 août 1947 et mis en service le 12 février 1948

Pour remplacer les paquebots anciens Pierre Loti et Porthos, deux paquebots baptisés Pierre Loti et Douanier Rousseau sont commandés aux Ateliers et Chantiers de Saint-Nazaire Penhoët en mars 1943. C’était la copie conforme du Maréchal Pétain, des navires de 18000 tonnes qui comme leur devancier étaient entièrement financés par l’armateur.

-Le Pierre Loti  mis sur cale le 8 septembre 1943 lancé le 12 juin 1945 et mis en service le 2 février 1946

-Le Douanier Rousseau  mis sur cale le 19 juin 1945 lancé le 12 juin 1947 et mis en service le 14 février 1948

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948.

SAGA (Société Anonyme de Gérance et d’Armement)

La Société Anonyme de Gérance et d’Armement à été créée en 1919 par la banque Rotschild pour assurer la gérance des navires appartenant à l’état français mais également des compagnies possédée par la banque comme la Compagnie des Chemins de Fer du Nord.

Cette armateur connu une croissance importante en rachetant la Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord (1926), l’Union Maritime (1934), la Compagnie Franco-Africaine de Navigation (1935) et la Société Navale de l’Ouest (1939). Toutes ces compagnies conservaient cependant leur identité propre et en 1939, la SAGA disposait en propre des navires suivants :

-Cargo André Moyrand (1927) 2471 TJB

-Cargo Cap Blanc (1932) 3317 TJB

-Cargo Cap Cantin (1933) 3317 TJB (sister-ship du Cap Blanc)

-Cargo Cap El Hank (1920) 2307 TJB

-Cargo Cap Guir (1927) 1536 TJB

-Cargo Cap Hadid (1938) 1700 TJB

-Cargo Cap Sim (1929) 2209 TJB

-Cargo Cap Tafelnch (1920) 2209 TJB

-Cargo Paul Emile Javary (1926) 2471 TJB

-Cargo Rouennais (1911) 3777 TJB

-Cargo Tabarka (1909) 2684 TJB

-Citerne à vins Sahel (1938) 2550 TJB

-Paquebot transmanche Côte d’Argent (1932) 3047 TJB

-Paquebot transmanche Côte d’Azur (1930) 3047 TJB

Pour remplacer les vieux cargos Rouennais et Tabarka, la SAGA passa commande en juin 1944 de deux cargos type Commission aux Ateliers et Chantiers Maritimes du Sud-Ouest & de Bacalan Réunis installés à Bordeaux. Ces deux cargos sont baptisés Le Havrais et Le Caennais et sont identiques aux cargos type Commission bien que la SAGA refuse l’aide proposée par la CNM pour garder sa totale indépendance.

-Le Havrais  est mis sur cale le 12 janvier 1944 lancé le 17 mars 1945 et mis en service le 1er juillet 1945

-Le Caennais  est mis sur cale le 27 mars 1945 lancé le 2 juillet 1946 et mis en service le 12 novembre 1945

Les autres navires restent en service en 1948 et ne vont pas tarder à être réquisitionnés pour un usage militaire ou paramilitaire.

Société S.A Le Nickel

Cette compagnie chargée du transport du nickel de Nouvelle Calédonie dispose d’une flotte assez moderne en 1939 et ne commande aucun navire neuf avant le second conflit mondial.

-Cargo Cagou (1930) 2795 TJB

-Cargo Capitaine Illiaquer (1922) 2138 TJB

-Cargo Cap Tarifa (1930) 2177 TJB

-Cargo Notou (1932) 2489 TJB

-Cargo Orne (1919) 2139 TJB

Société Auxiliaire de Transport

La Société Auxiliaire de Transport dispose en septembre 1939 des navires suivants :

-Pétrolier Général Gassouin (1926) 5011 TJB

-Pétrolier caboteur Léon Martin (1936) 1951 TJB

-Pétrolier Marguerite Finaly (1933) 12309 TJB

-Pétrolier caboteur Pétrophalt (1930) 2633 TJB

-Pétrolier caboteur Stanasfalt (1929) 2468 TJB

Ils sont toujours en service en septembre 1948