Pologne et Pays Neutres (51) Suisse (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE

T.12 : POLOGNE ET PAYS NEUTRES

F.S.4 : SUISSE

AVANT-PROPOS

En ce 12 août 2021 je commence la quatrième fiche synthétique de mon uchronie. Après les cinquante pages de la synthèse consacrée à l’Irlande portant le total des pages écrites à 10048 pages je repars sur le continent avec une fiche consacrée à la Suisse pardon à la Confédération Helvétique.

Quand j’ai commencé mon uchronie en 2011 je ne pensai pas y être encore en 2021. Les choses ont beaucoup évolué, l’œuvre est devenu un monstre tellement tentaculaire que j’ai du mal parfois à m’y retrouver.

Il y à naturellement de nombreuses contradictions, des erreurs qui sont liés à la fois à mon propre manque de vigilance mais aussi parce que j’apprends parfois par de nouvelles recherches que telle arme, tel char, tel avion à finalement été utilisé par ce pays (le cas inverse arrive parfois).

A l’origine j’avais prévu pas moins de quinze tomes que l’ont peu classer en deux catégories, les majeurs et les mineurs.

Les sept premiers sont les majeurs puisqu’ils devaient concerner la France (Tome 1), l’Allemagne (Tome 2), la Grande-Bretagne (Tome 3), les Etats-Unis (Tome 4), le Japon et ses alliés (Tome 5), l’Italie (Tome 6) et l’URSS (Tome 7).

Les tomes suivants dits tomes mineurs concernent soit des pays belligérants et des pays neutres que ce soit le Canada et l’Afrique du Sud pour le Tome 8, l’Australie et la Nouvelle-Zélande pour le Tome 9, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas pour le Tome 10, la Turquie pour le Tome 11, l’Espagne et le Portugal pour le Tome 12, la Norvège, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Suisse et la République d’Irlande pour le Tome 13, la Grèce, la Yougoslavie, la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie et la Slovaquie pour le Tome 14 et enfin un Tome 15 concernant l’Amérique Centrale et Latine (Brésil, Argentine, Chili, Uruguay Paraguay, Pérou, Equateur, Bolivie, Colombie, Venezuela, Mexique et les petits états)

Au final le nombre de Tomes va tomber à seulement douze. Si les sept premiers tomes dit tomes majeurs ne vont pas évoluer, les tomes dits mineurs vont être différents.

Le Tome 8 va ainsi regrouper les quatre Dominions (Canada, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande), le Tome 9 va aborder les pays ayant formé après guerre le Benelux alors que le Tome 10 ne va plus parler de la Turquie mais de la Scandinavie (Norvège, Danemark et Finlande).

Le Tome 11 à dit adieu à la péninsule ibérique au profit d’une autre péninsule, la péninsule balkanique avec son extension de l’Europe du Milieu ou Mitteleuropa. Ce sera le plus gros tome avec six volumes (Hongrie, Bulgarie, Roumanie, Yougoslavie, Grèce et Slovaquie).

Enfin le Tome 12 va regrouper la Pologne en exil et les pays neutres. J’ai hésité à maintenir ce tome pour gagner du temps mais je me suis dit que d’une je n’étais pas à quelques semaines près et que ces pays neutres ont aussi joué un rôle dans le conflit, un rôle d’influence, un rôle d’intermédiaire entre les bélligérants.

Pour ce dernier tome j’ai décidé de réaliser des fiches synthétiques pour cadrer leur position qui sera assez semblable à celle historique puisqu’aucun événement ne peut par exemple pousser la Suisse à entrer en guerre aux côtés des alliés ou de l’Axe (la neutralité helvétique est précieuse pour les deux belligérants puisque cela permet à Berne de servir d’intermédiaire aussi discret qu’efficace).

Cette remarque s’applique aussi à l’Irlande, à la Suède, à la Turquie, au Portugal et à l’Espagne. Pour le Portugal de Salazar l’important est la survie du régime et le madré Antonio de Oliveira n’à aucun intérêt à entrer en guerre à l’exception peut être d’une attaque de ses colonies ou des îles. Pour l’Espagne c’est la situation économique qui est certes meilleure qu’OTL mais encore difficile. L’Axe n’à guère d’intérêt à attirer l’Espagne et les alliés non plus.

Du 12 avril au 8 mai 2021 j’ai réalisé mon volume 6 sur la Slovaquie et j’ai décidé d’intégrer des éléments de l’histoire de la Tchécoslovaquie ce qui m’à fait dire que je devais aussi parler de la Pologne.

J’ai donc décidé dans ce Tome 12 d’intégrer une partie sur la Pologne avec normalement une chronologie étoffée sur la période avant septembre 1939, une brève description de la guerre de Pologne, la mise en place d’un gouvernement polonais en exil à Nantes, la reconstitution d’une armée polonaise qui disposera d’unités terrestres, aériennes et navales, les premières sous commandement français alors que la marine polonaise libre était placée sous l’autorité de la Royal Navy car opérant en mer du Nord.

Ces F.S ou Fiches Synthétiques devaient s’organiser de la façon suivante :

-Une partie chronologique avec tout d’abord les 50 ou 100 dates (chiffres non contractuels) à retenir de l’histoire du pays concerné.

-Des chronologies thématiques (chronologie politique, militaire et si ressources suffisantes chronologies économiques et culturelles)

-Des notices biographiques sur les grands personnages de l’histoire du pays concerné. Ce sera un choix totalement arbitraire mais qui je l’espère restera pleinement cohérent.

-La partie uchronique avec l’histoire au delà du point de divergence de mon œuvre (à savoir le 9 novembre 1939 et la mort d’Hitler dans un attentat)

-Une partie consacrée aux forces armées du pays concerné avec une rapide chronologie, un Ordre de bataille étoffé (si les sources nécessaires sont accessibles à votre serviteur) et de la liste des principales armes, des principaux véhicules, des principaux navires et aéronefs.

Je serai un peu plus prolixe, un peu plus volubile si le modèle est un modèle national ou un appareil peu connu. Inutile par exemple de présenter le Messerschmitt Me-109 en service en Suisse ou le Panzer IV utilisé par l’armée espagnole.

J’ai donc dis devais s’organiser ainsi. J’ai décidé de faire évoluer le plan pour les F.S n°3 et 4 consacrées respectivement à l’Irlande et à la Suisse qui s’organiseront de la façon suivante :

-Une chronologie générale

-Les grandes figures de l’histoire irlandaise et de l’histoire suisse

-Une histoire plus détaillé qui pourrait débuter dès 1937 pour l’Irlande quand celle-ci devient pleinement indépendante quinze ans après la naissance de l’Etat Libre d’Irlande et qui débutera en novembre 1939 pour la Suisse faute d’événements saillant.

-Les forces armées irlandaises et suisses : histoire militaire, organisation et armement

En revanche pour les F.S5 (Suède), F.S6 (Pologne) et F.S7 (Turquie) je reviendrai au plan initial sauf nouveau changement mais ça chers lecteurs vous commencez à être habitués.

Une fois le Tome 12 terminé, je pense réaliser un gros travail préparatoire que je conserverai pour moi (notamment un document cadre sur le conflit), je rédigerai peut être des annexes que je publierai en alternance avec les récits du conflit. Je pense aussi à une chronologie générale du conflit qui elle pourrait être publiée.

Je n’exclu pas de réaliser des mises à jour ou de poster des textes préparatoires pour vous permettre chers lecteurs de patienter avant le postage du conflit en bonne et due forme.

Je rédigerai ensuite le récit du conflit en m’inspirant je le reconnais de l’uchronie « 1940 La France continue » qui imagine une France continuant la guerre en juin 1940 plutôt que de se vautrer dans le renoncement avec peut être des personnages fictifs dont on pourrait suivre les aventures. Là encore le récit se découpera en différents tomes (sous réserve d’éventuelles modifications) :

-Tome 1 ou 13 : Europe occidentale et Balkans

-Tome 2 ou 14 : Méditerranée et Afrique (Nord et orientale)

-Tome 3 ou 15: Front russe

-Tome 4 ou 16 : Asie-Pacifique

-Tome 5 ou 17 : Peut être un tome consacré à l’arrière plan politique et diplomatique voir sur l’évolution d’après guerre avec par exemple deux guerres du Vietnam (1960-1967 et 1970-77). Cela sera aussi peut être l’occasion d’imaginer l’évolution des différentes armes en parlant davantage des équipements qui vont équiper notamment l’armée française.

Comme depuis le début chers amis lecteurs, chers amis suiveurs bonne lecture. C’est vous par vos réactions, vos commentaires qui me donnent envie de continuer et d’achever cette œuvre monumentale au point que je crains un grande vide une fois celle-ci terminée. Peut être pourrai-je enfin me lancer sérieusement dans l’écriture d’un roman, un projet que je caresse depuis cinq six ans maintenant.

Henri Dunant

Cette quatrième fiche synthétique est donc consacrée à la patrie de Guillaume Tell, de Jomini, d’Henri Dunant, la Suisse.

Cet état né de l’union de trois cantons au 13ème siècle est resté indépendant durant quasiment toute son existence à la fois parce que son relief rendait la défense aisée, par sa position centrale et aussi parce que la neutralité suisse avait beaucoup d’avantages pour les relations internationales et l’espionnage.

On à l’image d’un pays à l’histoire paisible mais en réalité l’histoire suisse à connu de véritables coups de chaud. Le pays à notamment du s’imposer contre les habsbourgs dont la dynastie originaire de Haute-Alsace à tenté de faire des cantons suisses une possession patrimoniale.

Une fois l’indépendance acquise à la toute fin du 15ème siècle (traité de Bâle du 22 septembre 1499), la Suisse va être au cœur de soubresauts que va connaître l’Europe durant la Renaissance notamment les questions religieuses.

C’est aussi à cette époque que le soldat suisse acquiert sa réputation de meilleur soldat d’Europe ce qui lui voudra d’être très recherché par les différentes monarchies européennes avant que la France suite à la paix perpétuelle du 7 novembre 1515 ne s’en réserve le monopole. Des unités suisses vont ainsi protéger les rois de France jusqu’en 1792 puis de 1815 à 1835 quand décision est prise de regrouper tous les soldats étrangers au sein d’un corps améné à devenir légendaire : la Légion Etrangère.

La France justement tenta sous le Directoire et sous Napoléon 1er de mettre au pas les turbulents cantons suisses mais sans succès la république helvétique se révélant être un échec (1798-1803). Néanmoins cette tentative unitaire à ancré l’idée d’égalité entre les cantons, idée qui ne sera jamais remis en cause.

Au cours du 19ème siècle comme ailleurs en Europe il y eu un conflit entre libéraux et conservateurs aboutissant à la Guerre du Sonderbund (3 au 29 novembre 1847) qui la dernière guerre à laquelle à participé le pays, la Suisse restant neutre durant les deux conflits mondiaux sans que cela gêne le moins du monde les différents belligérants.

Allemagne (45) Armée de Terre (2)

Organisation des différentes unités

Division d’infanterie (Infanterie-Division)

-Après la mobilisation, l’armée de terre allemande dispose de soixante-treize divisions d’infanterie, trente-deux d’active et quarante et une issue de la mobilisation.

-Les trente-deux divisions d’active sont dans l’ensemble de bonnes unités bien entrainées et bien équipées. Il y à cependant des différences avec des unités motorisées et des unités qui ne le sont pas.

-En septembre 1948, douze divisions sont motorisées complètement en l’occurrence les 1.ID 4.ID 9.ID 10.ID 14.ID 15.ID 19.ID 16.ID 20.ID 22.ID 214.ID et 5. Leichte Division.

Les autres ne le sont que partiellement avec un groupe de reconnaissance motorisé, une compagnie antichar motorisée et un régiment d’artillerie lourde (canons de 150mm) motorisé. Quelques éléments du génie sont également motorisés.

Pour ce qui est des quarante-un divisions de mobilisation (25.ID à 68.ID), l’immense majorité des divisions sont partiellement motorisées mais les 30.ID, 32.ID, 34.ID et 40.ID sont totalement motorisées.

Sur le plan de l’organisation, il n’y à peu de différences, toutes les divisions d’infanterie sont organisées de la même façon, seules les Leichte Division étant différentes.

-Un état-major

-Un groupe de reconnaissance divisionnaire

-Un groupe logistique (ravitaillement et maintenance)

-Trois régiments d’infanterie à trois bataillons, chaque bataillon disposant de trois compagnies de fusiliers, une compagnie de mortiers et une compagnie antichar. Les Leichte Division ne disposent que de deux régiments.

-Un régiment d’artillerie à trois groupes de trois batteries (Abteilungen I,II et III) équipée chacune de quatre obusiers de 105mm soit un total de trente-six pièces.

A la mobilisation en septembre 1939, un quatrième groupe issu d’un régiment lourd intègre le régiment, ce groupe étant organisé en trois batteries de quatre obusiers de 150mm.

Suite à la démobilisation, les divisions maintenues en ligne garde leur régiment d’artillerie (Artillerie-Regiment) dans cette configuration de guerre, les régiments lourds étant reconstitués dans la Réserve Générale avec le groupe non intégré à un A-R et d’autres unités mises sur pied ultérieurement.

-Un bataillon de canons d’assaut équipés de Stug III.

-Un détachement de transmissions

-Un bataillon du génie (une compagnie pour les Leichte Division)

-Un groupe antichar (motorisé quelque soit le type de division)

-Un groupe d’observation d’artillerie

-Un détachement de santé

Division de montagne

-La Deutsche Heer dispose de trois divisions de montagne déployées dans le sud-Est de l’Allemagne et placés sous l’autorité du VIIème Corps dépendant de l’Armée du Sud-Est dont l’état-major est installé à Dresde. Deux de ces divisions vont participer à l’opération Weserübung. Ces divisions sont organisées de la façon suivante :

-Un état-major

-Un groupe de reconnaissance divisionnaire

-Un groupe logistique (ravitaillement et maintenance)

-Deux régiments d’infanterie à trois bataillons, chaque bataillon disposant de trois compagnies de fusiliers, une compagnie de mortiers et une compagnie antichar.

-Un régiment d’artillerie à trois groupes équipés de canons de montagne de 75mm de conception tchèque, le 7.5cm Gebirgkanone 15

-Un détachement de transmissions

-Une compagnie du génie
-Un groupe antichar

-Un groupe d’observation d’artillerie

-Un détachement de santé

Panzerdivision

-Les divisions de chars ou PanzerDivisionen sont mises en place au milieu des années trente à la même époque que les Divisions Légères Mécaniques (D.L.M) françaises.

-Les trois premières Panzer-Division sont mises sur pied en novembre 1935, la 1. PzD est créée à partir de la division légère, ex-3ème division de cavalerie, les 2. et 3. PzD étant créées ex-nihilo.

-La 4. PzD est créée le 10 novembre 1938 par transformation en division de la 7. Panzer Brigade et si la 5. PzD est créée ex-nihilo, les quatre Panzerdivision suivantes sont créées par transformation des Leichte Division (divisions légères) qui n’avaient pas donné satisfaction durant l’invasion de la Pologne. Les divisions légères créées ultérieurement étaient  des unités d’infanterie n’ayant aucun lien avec les divisions dont nous allons parler maintenant.

La 6. PzD est créée le 6 octobre 1939 par transformation de la 1. Leichte Division, la 7.PzD est mise sur pied le 18 octobre 1939 par transformation de la 2. Leichte Division, la 8.PzD est créée le 16 octobre 1939 par transformation de la 3. Leichte Division.

La 9. PzD est crée le 3 janvier 1940 par transformation de la 4. Leichte Division qui elle même était issue de la Schnelle Division (division rapide ou division d’urgence) de la Bundesheer, l’armée de terre autrichienne absorbée par la Deutsche Heer suite à l’Anschluss en octobre 1938.

-Paradoxalement, la 10. PzD est mise sur pied le 10 avril 1939 avec des éléments de deux divisions d’infanterie motorisées, les 20.ID et 29.ID.

-Comme pour les DLM françaises, la configuration des PzD à évolué avec le retour d’expérience et les inévitables tatonements liés à la nouveauté.

-Leur configuration originelle voyait ces divisions organisées en un état-major, une brigade blindée à deux régiments de chars, une brigade de reconnaissance, un régiment de fusiliers, un bataillon motocycliste à cinq compagnies, un groupe de reconnaissance motorisé, un détachement antichar, un groupe motorisé d’artillerie, des unités du génie et un détachement motorisé de transmissions.

-Initialement, il était prévu de passer de dix à vingt PanzerDivision mais au final, seulement deux nouvelles PzD sont mises sur pied. La 11.PzD est mise sur pied en janvier 1942 et la 12.PzD en juin 1945 après la fin de la guerre civile. Le projet de créer les 13. et 14.PzD n’aboutit pas avant le début du conflit.

-Les PanzerDivision nouvelle génération voient le jour à partir de septembre 1945. Outre le retour d’expérience, il faut ajouter un processus similaire côté français et l’arrivée de chars plus puissants (Panther et Tigre).

-Résultat, quand démarre le second conflit mondial, les PanzerDivision sont organisées de la façons suivante :

-Un état-major divisionnaire

-Un groupement logistique autonome

-Un groupe de reconnaissance motorisé (une compagnie motocycliste, une compagnie d’auto-blindées, une compagnie lourde équipés de chars légers Lynx et une compagnie d’appui _canons antichars et antiaériens_)
-Une brigade de chars (état-major, deux régiments de chars équipés de Panzer V Panther, de Panzer III ou de Panzer IV, un bataillon d’artillerie d’assaut, un bataillon de grenadiers d’assaut, une compagnie antichar et une compagnie antiaérienne)

-Une brigade de grenadiers (état-major, deux régiments de grenadiers, une compagnie motocycliste, une compagnie antichar et une compagnie antiaérienne),

-Un régiment d’artillerie autopropulsé équipé de Wespe et de Hummel

-Un bataillon motorisé du génie

-Un détachement de transmissions.

-A noter qu’en temps de guerre, deux bataillons de chars lourds équipés de Panzer VI Tigre renforcent la division.

-Ces unités apparaissent plus puissantes que les DLM ou les DC françaises mais elles ne sont pas exemptes de «défauts» avec notamment une moindre grande intégration du couple chars/infanterie, la présence de deux bataillons de chars lourds uniquement en temps de guerre ce qui peut rendre leur utilisation moins efficiente qu’envisagée.

-La reconnaissance et l’éclairage divisionnaire dépend d’un groupe alors que les Divisions Légères Mécaniques et les Divisions Cuirassées utilisent un régiment complet.

-Elle est cependant supérieure au niveau de l’artillerie avec des obusiers autopropulsés de 150mm supérieurs au canons automoteurs de 105mm des DC et des canons tractés des DLM.

-De toute façon comme on le dit souvent, seule l’épreuve du feu permettra de vérifier si telle organisation est supérieure à telle autre.

Brigades du génie (Pioniere-Brigade)

-Les manœuvres d’avant guerre ont montré l’utilité du génie pour aménager le terrain et franchir les cours d’eau. La recherche de la vitesse et de la bataille décisive impose un tempo élevé aux opérations. Hors de question de ralentir parce qu’un cours d’eau ou un fossé antichar stoppe les chars.

D’où la création au printemps 1946 de quatre brigades du génie destinées au combat, au déminage et au franchissement des coupures humides.

Ils doivent également pouvoir remettre en fonctionnement des installations ferroviaires, utiliser les systèmes de communication ennemis voir remettre en route des centrales électriques.

Chaque brigade est organisée de la même façon :

-Un état-major

-Un groupe logistique

-Un régiment de minage/déminage

-Un régiment de sapeurs

-Deux régiments de franchissement

Régiments d’artillerie lourde et d’artillerie spéciale

-Outre les régiments d’artillerie intégrées aux divisions, l’artillerie allemande disposent de régiments indépendants, des unités d’artillerie lourde pouvant effectuer une préparation d’artillerie comparable au premier conflit mondial ou d’obtenir la percée.

-Chaque corps d’armée (onze Armee-Korps et quatre Panzer-Korps) disposent d’un régiment d’artillerie lourde équipés de canons de 150mm de deux modèles soit le Krupp Schwere Feldhaubitze 18 ou encore le Rheinmettall Kanone 18.

Ces quinze régiments sont chargés d’appuyer les différentes divisions placées sous le commandement des corps, c’est l’équivalent de l’ALCA ou Artillerie Lourde de Corps d’Armée (ALCA) pour la France.
-Ces régiments d’artillerie sont organisés en un état-major, une batterie hors-rang pour le soutien logistique, une batterie d’observation et de réglages de tir et quatre groupes de deux batteries de six canons soit un total de trente-six pièces par régiment.

-Ces régiments sont issus des régiments lourds existants en septembre 1939 et qui avaient été scindés en deux, un groupe rejoignant un régiment léger endivisionné et l’autre groupe restant en réserve.

-Leurs effectifs ont été complétés par des batteries mises sur pied par les nouveaux régiments d’artillerie divisionnaire à quatre groupes.

A ces régiments s’ajoute l’équivalent français de la Réserve Générale, des régiments placés sous le contrôle direct de l’OKH qui peut les utiliser à discrétion soit pour renforcer un Corps d’Armée ou déclencher le feu de Wotan en concentrant le maximum de bouches à feu.

-En septembre 1948, il existe seize de ces régiments équipés de différents canons allant de 170 à 356mm soit une amplitude supérieure à la France même si la majorité des régiments sont équipés de canons de 170mm et de mortiers de 210mm (treize), deux recevant des canons de 240mm et un troisième équipé d’obusiers de 356mm.

-La Heer dispose également d’une artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF). Si les canons de 150 et de 170mm mis en service en 1936 en réutilisant d’anciennes pièces navales avaient été ferraillés, des pièces plus lourdes les avaient remplacés.

-Deux régiments d’artillerie sur voie ferrée (Eisenbahn) sont opérationnels en septembre 1948. Ils sont équipés de canons de 280mm K5 et de canons de 400mm K6, une version terrestre des canons de 406mm des cuirassés de type Hidenburg. Des projets de mortiers lourds de 520mm et de canons de 800mm (!) ne se sont pas concrétisés avant le conflit.

-Des lance-roquettes sont également en service au sein de l’artillerie allemande. Appelés officiellement Nebelwerfer (faiseur de fumées), ils étaient officiellement censés créer des nuages fumigènes pour masquer le franchissement d’un cours d’eau ou l’avancée des troupes au sol mais en réalité, il s’agissait d’un lanceur de roquettes sol-sol à stabilisation par rotation.

Cette arme dans sa version 150 (Wurfgranate 41) et de 210mm (Wurfgranate 21) n’avait pas d’équivalent dans les armées alliées qui y furent confrontés en Norvège, une confrontation douloureuse.

Malheureusement pour les allemands et heureusement pour les alliés, deux exemplaires de Wurfgranate 21 avec des projectiles furent capturés à Tromso au cours d’une furieuse contre-attaque française.

Ces lanceurs furent aussitôt embarqués dans un hydravion direction la Grande-Bretagne où leur évaluation accéléra le développement d’un lance-roquettes franco-britannique appelé LRM (Lance-Roquettes Multiples) ou Multiple Rocket Launcher (MRL), un nom officiel remplacé par le mot famillier d’Orgue.

Parallèlement, des roquettes plus grosses furent mises au point en l’occurrence des Wurfkörper de 280 et 320mm installés dans des battis en bois montés sur des véhicules, les ancêtres de nos LRM actuels montés sur châssis chenillé ou sur camions.
Ces armes équipaient douze Wurfgranate Abteilung organisés en une batterie de commandement et de soutien, une batterie hors rang et trois batteries de douze lanceurs remorqués ou motorisés.

Transmissions

-Dépendant de l’Inspektion der Nachrichten, les unités de transmissions allemandes sont majoritairement intégrées aux unités de combat.

-Néanmoins, il existe plusieurs bataillons de transmissions indépendants (quatre en l’occurrence) chargés des transmissions stratégiques entre les troupes sur le front et l’arrière. Ce nombre doit doubler à la mobilisation.

Soutien

-La guerre moderne, la guerre industrielle impose une logistique très importante. Le temps où les armées pouvaient vivre sur le pays est terminé.

-Il faut du carburant pour les chars et les véhicules blindés, des munitions, des médicaments et des vivres, des pièces détachées pour les véhicules. Cette tache d’approvisionnement et de ravitaillement (Versorgung) est assurée par les troupes d’approvisionnement (Nachschubtruppen), «le train des équipages» (Kraftfahrparktruppen) et les Verwaltungstruppen (cuisiniers, boulangers….).

La maintenance est assurée par les Feldzeugtruppen (armuriers, mécaniciens, garagistes) alors que les soins sanitaires et vétérinaires dépendent respectivement des Sanitättruppen et des Veterinärtruppen.

Outre les unités divisionnaires, on trouve des unités de soutien de niveau brigade, des unités destinées à founir un soutien à des corps d’armée ou des armées.

Elles sont chargées des dépôts de l’arrière, de l’acheminement du ravitaillement jusqu’au niveau divisionnaire où le groupement logistique prend le relais.

Chaque corps d’armée dispose d’une brigade de soutien (Versorgung-Brigade) chargé aussi bien du ravitaillement que de la maintenance, du soutien sanitaire et vétérinaire. Ce système parfait sur le papier se heurtera rapidement à de graves difficultés car sous-dimensionné par rapport aux besoins.

Grands tacticiens mais piètres stratèges, les allemands pensent en guerres courtes ce qui les incitent à négliger voir mépriser la logistique bien moins noble que le combat.

Feldgendarmerie

Pour assurer la circulation et l’ordre dans les arrières, la Heer dispose d’une police militaire appelée Feldgendarmerie.

Cette force à pour origine la période napoléonienne. Suite à la campagne catastrophique de 1806, la Prusse entreprit de profondes réformes et créa une force calquée sur la gendarmerie française appelée Feldgendarmerie.

Cette force était composée d’anciens fantassins et d’anciens cavaliers _notamment pour l’encadrement_ ce qui permettait en partie de contourner les effectifs limités par Napoléon 1er (80000 hommes) puisque les Feldgendarmes étaient considérés comme du personnel militaire bien que payé en temps de paix par le ministère de l’Intérieur.

En temps de guerre, la moitié des effectifs étaient rattachés à l’armée pour les taches décrites plus haut.

La Feldgendarmerie disparu en 1918, la République de Weimar ne disposant d’aucune police militaire. Il faut attendre l’arrivée des nazis pour voir la renaissance de la Feldgendarmerie.

Outre le maintien de l’ordre et la sécurité, elle était chargée de la circulation et des enquêtes en liaison avec les autres forces de police de l’Etat nazi avec lesquelles les relations n’étaient pas toujours cordiales.

Chaque division disposait d’un détachement de Feldgendarme dépendant du commandant de la division et chaque corps d’armée d’un bataillon. Une réserve opérationnelle de quatre régiments existait également.