Mitteleuropa Balkans (47) Bulgarie (11)

Navires et hydravions de la marine bulgare

Torpilleurs

Torpilleurs classe Druzki

Torpilleur Druzki ou plutôt une reconstruction à l’identique réalisée entre 2000 et 2005 par une poignée de passionnés

Ces torpilleurs au nombre de six sont de conception et de construction française, ayant vu le jour aux chantiers navals Schneider de Chalons-sur-Saône.

Ces navires baptisés Druzki, Smeli,Hrabi,Strogi,Letjashchi et Shumni sont mis en service en 1908 et 1909. A noter que les trois derniers ont été assemblés en France, démontés puis remontés en Bulgarie.

Ces torpilleurs comparables aux célèbres «numérotés» de la marine française sont engagés dans la première guerre balkanique mais ne participent pas à la deuxième en raison de l’internement de la marine bulgare à Sebastopol, les navires militaires bulgares ne rentrant au pays qu’en 1914.

Ils vont participer au premier conflit mondial, le Shumni étant coulé par une mine au large de Varna en septembre 1916. Le Strogi est endommagé mais réparé mais le Letyashchi qui s’échoue à Varna le 28 novembre 1918 est capturé par les français qui vont l’envoyer à la démolition.

Suite au traité de Neuilly-sur-Seine les quatre torpilleurs sont maintenus en service mais sans tubes lance-torpilles, devenant ainsi des patrouilleurs ou des mouilleurs de mines. Modernisés en 1934 ils retrouvent leurs tubes lance-torpilles à la fin des années trente à une époque où ils étaient totalement obsolètes.

Le Druzki est désarmé en septembre 1944, le Smeli est désarmé en mars 1945, le Hrabi en octobre 1945 et le Strogi en juin 1946. Ils vont être remplacés par des torpilleurs de conception allemande et de fabrication bulgare, ces derniers reprendront les noms de leurs aînés. Les «numérotés bulgares» sont envoyés à la casse.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 97.5 tonnes

Dimensions : longueur 38m largeur 4.40m tirant d’eau 1.30 à 2.40m

Propulsion : une machine verticale à triple expansion (VTE) alimentée en vapeur par deux chaudières Normand dévellopant 1950ch et entrainant une hélice.

Performances : vitesse maximale 26 nœuds distance franchissable 5000 miles nautiques à 16 nœuds Capacité charbon : 11 tonnes

Armement : deux canons de 47mm modèle 1902, deux plate-formes doubles lance-torpilles de 450mm latérales et un tube lance-torpilles à la proue

Equipage : 27 à 32 officiers et marins

Torpilleurs légers classe Smeli

Les torpilleurs bulgares sont inspirés des Elbing allemands

A la fin des années trente les torpilleurs bulgares de classe Druzhi sont obsolètes. Leur remplacement devient urgent mais les bulgares n’ont aucune expérience dans la réalisation de navires de ce type.

Comme Sofia voulait gagner en autonomie et batir une industrie navale militaire, la simple commande à l’étranger était impossible ou du moins improbable. Plusieurs pays furent approchés pour fournir des plans et une assistance technique.

C’est l’Allemagne qui offrit la meilleur offre. Un contrat est signé le 14 septembre 1942 pour la construction à Varna de quatre torpilleurs légers inspirés des nouveaux torpilleurs allemands construits pour la toute jeune Kriegsmarine. Il semble que la marine bulgare avait envisagé la construction de quatre autres navires mais cela n’à pas dépassé le stade du projet.

Le modèle est approuvé par la marine bulgare le 14 mars 1943 nous donne un navire de 1200 tonnes pouvant filer à 30 nœuds et franchir 1500 miles nautiques à 25 nœuds.

Propulsés par des turbines à engrenages et des chaudières à vapeur surchauffée, ces navires étaient armés de trois canons de 105mm en affûts simples, une DCA légère composée de canons de 20 et de 37mm et deux plate-formes doubles lance-torpilles de 533mm sans oublier des grenades ASM.

Ces navires sont baptisés Smeli, Druzkhi, Shumni et Strogi et sont mis en service respectivement en octobre 1944, en mars 1945, en septembre 1945 et en juillet 1946.

Ces navires vont naturellement participer à la seconde guerre mondiale pour défendre les côtes, escorter des convois et attaquer ceux de l’adversaire.

Le Smeli est coulé le 14 juin 1951 par une mine alors qu’il tentait d’attaquer un convoi soviétique ravitaillant la Crimée. Le Shumni est coulé le 8 septembre 1952 par l’aviation soviétique, le Druzkhi est victime de vedettes lance-torpilles soviétiques déployées en Crimée après la reprise de la presqu’ile suite à l’opération PIOTR VELIKY déclenchée en septembre 1953 (2 octobre 1953) alors que le Strogi qui avait survécu à de nombreux conflits finit par être sabordée à Varna le 25 janvier 1954.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1200 tonnes pleine charge 1580 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 97.50m largeur 11.50m tirant d’eau 3.95m

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières dévellopant 45000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 30 nœuds distance franchissable 1500 miles nautiques à 25 nœuds 3500 miles nautiques à 15 nœuds

Armement : trois canons de 105mm sous masque (deux avant et un arrière), quatre canons de 37mm en deux affûts doubles, six canons de 20mm en affûts simples, deux plate-formes doubles lance-torpilles de 533mm et huit grenades ASM

Equipage : 110 officiers et marins

Vedettes lance-torpilles

S-Boot

Pour renouveler leur flotte certains marins bulgares se mirent à rêver de croiseurs et de destroyers soit une flotte capable non pas de tenir tête à la Flotte soviétique de la mer Noire ou à la marine turque mais de rendre intenable un blocus comme l’art de la guerre navale le prescrivait pendant des siècles.

Hélas trois fois hélas les moyens attribués à la marine du royaume de Bulgarie étaient trop faibles pour créer une Blue Water Navy même légère. Les marins bulgares furent donc obligés de se rabattre sur une Green Water Navy, une marine littorale composée outre de quatre torpilleurs légers d’une flottille de huit vedettes lance-torpilles fournies par la compagnie allemande Lurssen.

Ces vedettes lance-torpilles étaient comparables aux S-Boot allemandes en un peu plus gros avec un armement renforcé. Après la livraison des quatre premières vedettes en 1939, quatre autres furent livrées en 1941 pour permettre de former la première flottille de torpilleurs.

Ces vedettes étaient désignés par les lettres TL (torpeda lokda bateau lance-torpilles) suivit d’un chiffre allant de 1 à 8.


Ces vedettes étaient les seules en service en septembre 1948 mais durant le conflit huit autres nouvelles furent fournies par les allemands non pas pour augmenter les capacités offensives de la marine bulgare mais pour compenser des pertes très élevées ce qui dément cette image d’une marine bulgare sur la défensive et faisant preuve d’une totale pusillanimité.

Ce sont donc seize vedettes (TL-1 à 16) qui ont été fournies à la marine bulgare. En janvier 1954 quand la Bulgarie change de camp, il n’en reste plus que deux qui sont sabordées à Varna en compagnie des restes de la flotte bulgare. Cet événement survenu le 25 janvier 1954 reste d’ailleurs un vrai traumatisme dans la marine bulgare et je n’ose imaginer ce qui se serait passé si notre marine française avait connu un tel événement.

Sur les quatorze vedettes détruites, six l’ont été par l’aviation, quatre par des mines, deux accidentellement et deux par leurs homologues soviétiques.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 51 tonnes pleine charge 60 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 29m largeur 4.46m tirant d’eau 1.51m

Propulsion : trois moteurs essence Daimler-Benz dévellopant 2850ch et entrainant trois hélices

Vitesse maximale : 36 nœuds

Armement : un canon de 37mm, deux canons de 20mm, deux mitrailleuses de 7.92mm et deux tubes lance-torpilles de 533mm

Equipage : 23 officiers et marins

Mouilleur de mines Bulgaria

Le HMS Abddiel

Pour une marine littorale, une Green Water Navy la mine marine est une arme capitale. Peu coûteuse mais d’une efficacité redoutable, elle ne peut et ne doit surtout pas être négligée que ce soit pour être mouillée ou pour être neutralisée.

Pour le mouillage on peut utiliser des navires marchands plus ou moins modifiés ou des navires spécialisés. Si aujourd’hui les mouilleurs de mines, les minelayer sont peu nombreux, à l’époque de la seconde guerre mondiale nombre de marines possédaient un ou plusieurs mouilleurs de mines.

Le principal inconvénient était que ce navire était conçu pour une période de guerre ce qui rendait son financement difficile à obtenir à moins de lui attribuer une mission du temps de paix ce qui pouvait avoir des conséquences dramatiques comme l’à montré la perte du mouilleur de mines Pluton à Casablanca en septembre 1939.

La marine bulgare souhaite dans le cadre de sa modernisation posséder un véritable mouilleur de mines pour poser les champs de mines défensif destinés à protéger les accès aux ports du pays.

Non sans mal le budget est obtenu et un grand mouilleur de mines semblable au HMS Abdiel et logiquement baptisé Bulgaria.

Plus gros navire de la marine bulgare, le Bulgaria dont le commandant honoraire était le tsar Boris III était un mouilleur de mines pouvant être utilisé également comme transport de troupes, navire de commandement et navire de soutien.

Il est mis sur cale aux chantiers navals de Varna (avec toujours l’assistance technique allemande) le 25 septembre 1942 lancé le 8 mars 1944 et mis en service le 17 septembre 1945.

Alors que la paix règne encore en Europe, le Bulgaria sert d’abord de navire-école pour former les futurs officiers de la marine bulgare mais aussi de transport de troupes, la Bulgarie expérimentant le transport rapide de troupes d’un port à l’autre.

Quand la seconde guerre mondiale éclate le 5 septembre 1948, le Bulgaria redevient un vrai mouilleur de mines, embarque son chargement de mines et va installer les champs de mines prévus de longue date.

Une fois cette opération terminée, le Bulgaria va servir de transport de troupes rapide notamment en direction de l’URSS quand l’armée bulgare participera à la «croisade antibolchevique» avec le résultat que l’on sait. Ultérieurement le navire assurera le rapatriement des troupes bulgares.

Le 7 octobre 1952 alors qu’il venait de transporter en Crimée des troupes allemandes, il est surpris par l’aviation soviétique.

Des bombardiers bimoteurs Peltyakov Pe-2 passent à l’attaque en profitant d’une trouée dans la couverture nuageuse.

Naviguant sans escorte, le Bulgaria se défend comme un beau diable, manoeuvrant avec énergie et ouvrant le feu avec sa DCA. Si cette dernière abat trois avions, les sept autres parviennent à l’attaquer.

Trois bombes tombent à proximité fragilisant la coque (coups à toucher ou near missed) mais trois autres touchent le navire, le transformant en une annexe de l’enfer.

Le navire commence à se coucher sur tribord et chavire, explosant avant de sombrer ne laissant qu’une poignée de survivants qui seront repêchés le lendemain par deux hydravions allemands.

L’épave repose aujourd’hui à 350m de fond à environ 100 miles nautiques des côtes de Crimée.

Caractéristiques Techniques

Déplacement standard 2800 tonnes pleine charge 3750 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 125m longueur entre perpendiculaires 122mm largeur 12m tirant d’eau 3.50 à 4.30m

Propulsion : turbines à engrenages alimentées en vapeur par quatre chaudières développant 68000ch et entraînant deux hélices

Performances : vitesse maximale 37 noeuds (35 nœuds à pleine charge) distance franchissable 1000 miles nautiques à 37 noeuds

Armement : six canons de 105mm en trois affûts doubles (deux avant et un arrière), huit canons de 37mm en quatre affûts doubles, douze canons de 20mm en affûts simples et 140 mines. En configuration transport de troupes il peut embarquer entre 400 et 900 hommes.

Equipage : 242 officiers et marins

Benelux (21) Pays-Bas (21)

Navires de guerre des mines

Mouilleurs de mines

La mine marine représentant une arme redoutable au rapport coût/efficacité imbattable, les Pays-Bas l’ont immédiatement intégré dans leurs plans de défense non seulement au moment où la Koninklijke Marine était une marine de troisième division mais aussi quand elle venait d’accéder au statut de marine de deuxième rang avec trois navires de ligne et un porte-avions.

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Dominions (94) Nouvelle Zélande (5)

Artillerie et Systèmes d’Armes

Artillerie

Tout comme les autres marines des Dominions, la mariné néo-zélandaise utilise quasi-exclusivement des armes britanniques, les seules exceptions étant l’artillerie légère antiaérienne basée sur l’immortel duo «20mm Oerlikon/40mm Bofors».

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Dominions (11) Canada (11)

Artillerie et Systèmes d’Armes

Artillerie

La marine canadienne utilise quasi-exclusivement des canons de conception et/ou de fabrication britannique. C’est logique, tous les navires de la RCN étant d’origine britannique qu’ils soient fabriqués ou non en Grande-Bretagne.

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URSS (38) Navires légers (2)

Chasseurs de sous-marins

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Un chasseur de sous-marin soviétique

Avant-propos

Quand le sous-marin est apparu, les différentes amirautés ont craint que cette nouvelle arme ne rende totalement hermétique un blocus, que tous les ports soient bloqués et réduits à l’impuissance.

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Japon (43) Navires légers (4)

Mouilleurs de mines

Avant-propos

Qui dit mine dit vecteur de mouillage. On peut utiliser l’aviation et les sous-marins mais leurs capacités sont assez limitées notamment pour mouiller des champs de mines étendus.

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Grande Bretagbe (53) sous-marins (2)

Classe Rainbow (type R)

HMS Rainbow (N-16)

HMS Rainbow (N-16)

Ces quatre sous-marins sont quasiment identiques aux Parthian. Mis en service au début des années trente, ils auraient du être à l’origine six (Rainbow Regulus Rover Regent Royalist Rupert) mais pour des raisons économiques, la construction des deux derniers est abandonnée.

Les quatre destinés en principe à l’Extrême-Orient vont servir dans la marine britannique jusqu’en septembre 1947 quand ils sont désarmés. Leur réarmement envisagé au moment du conflit ne se concrétise finalement pas.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : en surface 1791 tonnes en plongée 2060 tonnes

Dimensions : longueur 87m largeur 9.1m tirant d’eau 4.9m

Propulsion : deux moteurs diesels Amirauté dévellopant 4640ch et deux moteurs électriques de 1635ch deux hélices

Vitesse maximale 17.5 noeuds en surface 8.6 noeuds en plongée

Armement : un canon de 120mm (4.7 pouces) QF Mark IX sur le pont à l’avant huit tubes lance-torpilles (six avant deux arrières) avec quatorze recharges. Des mines pouvaient remplacer des torpilles

Equipage : 53 officiers et marins

Classe River

Le HMS Clyde, un des trois sous-marins de classe River

Le HMS Clyde, un des trois sous-marins de classe River

Avec l’augmentation des performances des sous-marins, on envisagea la construction de sous-marins d’escadre capable de combattre en compagnie des cuirassés et des croiseurs de bataille ce qui imposait de bonnes capacités de navigation en haute mer mais surtout une vitesse de 20 noeuds en surface, la vitesse maximale des navires de ligne de l’époque.

Ce dernier point était particulièrement difficile à atteindre en raison de moteurs diesels peu puissants de l’époque. On envisagea ainsi l’utilisation de la vapeur pour obtenir une vitesse importante en surface, aboutissant aux type K surnomés Kalamity, six des dix-sept sous-marins construits étant perdus par accident.

HMS K-15

HMS K-15

L’existence de cette classe eut au moins le mérite de connaitre les limites des technologies de l’époque tout comme le fit le X1, un prototype de croiseur sous-marin de 2820 tonnes avec quatre canons de 5.2 pouces (132mm).

Le HMS X1

Le HMS X1

Dans l’immédiat d’après guerre on envisagea la construction de vingt sous-marins de 1800 tonnes mais les navires de surface devenant chaque jour plus rapide, la décision était sans cesse reportée.

Finalement au début des années trente, trois sous-marins furent commandés, des sous-marins baptisés Thames Clyde et Severn.

-Le HMS Thames (N71) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 6 janvier 1931 lancé le 26 janvier 1932 et mis en service le 14 septembre 1932.

-Le HMS Severn (N57) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 27 mars 1933 lancé le 16 janvier 1934 et mis en service le 12 janvier 1935.

-Le HMS Clyde (N12) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 15 mars 1933 lancé le 15 mars 1934 et mis en service le 12 avril 1935.

Les trois sous-marins opèrent ensemblent d’abord au sein de la Home Fleet puis au sein de la 1st Submarine Flottilla stationnée à Malte.

En septembre 1945, hors rang, ils sont redéployés en Extrême-Orient avec Singapour pour port d’attache.

Ils sont toujours en service en septembre 1948. Le 5 de ce mois, seuls les Thames et Clyde sont disponibles et opérationnels, le Severn étant en grand carénage.

Dès le 6, le Thames va appareiller direction la mer de Chine méridionale pour anticiper sur une éventuelle action japonaise, le sous-marin de Sa Majesté devant s’appuyer sur les bases de Cam-Ranh et de Cavite, une base française et une base américaine, des dépôts de torpilles et de carburant devant être installés par la RFA.

Caractéristiques Techniques des sous-marins de classe Thames

Déplacement : en surface 2165 tonnes en plongée 2680 tonnes

Dimensions : longueur 105.16m largeur 8.61m tirant d’eau 4.78m

Propulsion : deux diesels de 10000ch en surface et en plongée deux moteurs électriques de 2500ch pour la propulsion en plongée Deux lignes d’arbre

Performances : vitesse maximale 22.5 noeuds en surface 10.5 noeuds en plongée distance franchissable 11515 miles à 8 noeuds en surface 136 miles nautiques à 4 noeuds en plongée

Armement : un canon de 102mm à l’avant, six tubes lance-torpilles à l’avant avec douze projectiles

Equipage : 61 officiers et matelots

Classe Grampus

HMS Seal

HMS Seal

Le moyen le plus simple de mouiller une mine c’est un navire de surface soit un navire spécialisé (minelayer mouilleur de mines), un navire de guerre dont ce n’est pas la mission première (croiseur, destroyers) ou un navire marchand réquisitionné sommairement aménagé.

Ce mode de mouillage était parfaitement adapté pour mouiller des champs de mines défensifs avec la protection de navires de surface et de l’aviation mais pour gêner le trafic commercial ennemi, les mouvements de sa flotte, ce n’était pas le moyen le plus efficace.

L’avion pouvait être utilisé mais le poids des mines marines nécessitait l’utilisation de beaucoup d’appareils. Restait donc le sous-marin qui après avoir dévellopé un modèle de torpilleur submersible dévellopa une variante de mouillage de mines.

Les premiers sous-marins mouilleurs de mines transportaient les mines à l’extérieur de la coque ce qui pouvait poser des problèmes de sécurité. D’autres sous-marins transportaient les mines dans leurs réservoirs avant qu’un système avec une chaine à vis sans fin ne permettent de concilier sécurité et efficacité du mouillage de mines.

Les six Grampus (appelés également Porpoise du nom du prototype) furent les derniers sous-marins mouilleurs de mines de la Royal Navy, la mise au point de mines mouillables par les tubes lance-torpilles rendant inutiles des submersibles spécialisés.
Du fait de leur rôle particulier, ces navires étaient placés hors-rang, quatre en mer du Nord et deux en Méditerranée, un à Malte et le second à Alexandrie alors que les quatre submersibles déployés au sein de la Home Fleet étaient basés à Chatham où deux d’entre-eux ont d’ailleurs été construits.

-Le HMS Porpoise (N14) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in- furness le 22 septembre 1931 lancé le 30 août 1932 et mis en service le 11 mars 1933.

Quand éclate le second conflit mondial, il est stationné à Malte, attendant de connaitre la position de l’Italie avant de mettre en oeuvre les plans de minages des principales bases navales et ports italiens notamment Naples, Cagliari, Tarente, Messine, Palerme et ce en liaison avec la marine française.

-Le HMS Cachalot (N83) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 12 mai 1936 lancé le 2 décembre 1937 et mis en service le 15 août 1938.

Quand le second conflit mondial éclate, le Cachalot était à quai à Alexandrie. Il venait d’achever une période d’entretien à flot. Comme le Porpoise, il attend de voir l’attitude de l’Italie avant de piéger les abords de Tarente, de Brindisi, des îles du Dodécanèse.

-Le HMS Grampus (N56) est mis sur cale au Chatham Dockyard le 20 août 1934 lancé le 25 février 1936 et mis en service le 10 mars 1937.

Affecté en mer du Nord et basé à Chatham, le sous-marin était en grand carénage quand débute la seconde guerre mondiale. Il doit être à nouveau disponible à la fin octobre sauf si les travaux sont accélérés.

-Le HMS Narwhal (N45) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 29 mai 1934 lancé le 29 août 1935 et mis en service le 28 février 1936.

Basé à Chatham, le sous-marin était à quai. Il appareille le 7 septembre 1948 pour aller miner les ports allemands et gêner l’arrivée des renforts allemands en Norvège.

-Le HMS Rorqual (N74) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 1er mai 1935 et mis en service le 10 février 1937.

Basé à Chatham, le sous-marin était à quai, devant miner des ports norvégiens aux mains des allemands.

-Le HMS Seal (N37) est mis sur cale aux chantiers navals Chatham Dockyard le 9 décembre 1936 lancé le 27 septembre 1938 et mis en service le 24 mai 1939.

Basé à Chatham, le sous-marin était à l’entrainement le 5 septembre 1948. Il rentre à son port pour préparer une première opération de guerre.
Caractéristiques Techniques

Déplacement : en surface 1768 tonnes en plongée 2053 tonnes

Dimensions : longueur 88.09m largeur 9.09m tirant d’eau 4.88m

Propulsion : deux moteurs diesels de 3300ch pour la navigation en surface deux moteurs électriques de 1630ch pour la navigation en plongée Deux lignes d’arbre

Performances : vitesse maximale 15.5 noeuds en surface 9 noeuds en plongée distance franchissable 13240 miles nautiques à 8 noeuds en surface 76 miles à 4 noeuds

Armement : un canon de 102mm (4 pouces) à l’avant, six tubes lance-torpilles de 533mm sur l’avant avec douze projectiles 50 mines Equipage : 59 officiers et marins