Mines, Torpilles et Armes anti-sous-marines
Torpilles
-7100 torpilles dans les stocks de la Royal Navy en septembre 1939.
-Torpilles conventionnelles, un moteur fonctionnant à l’air comprimé réchauffé par l’alcool

Torpilles de 622mm Mark I à bord du HMS Rodney
-La torpille de 622mm Mark I équipe les cuirassés de classe Nelson à une époque où l’on pensait qu’un cuirassé pouvait torpiller ses congénères mais la portée accrue de l’artillerie principale rendait cette idée illusoire. Les deux tubes lance-torpilles des seuls cuirassés britanniques construits durant l’entre-deux-guerre sont débarqués en 1944.
-Les torpilles Mark II et Mark IV de 533mm équipent la majorité des navires en service en septembre 1939.

torpille de 21 pouces (533mm) embarquée à bord du croiseur lourd HMS York
-La Mark V équipe les destroyers et les croiseurs, la Mark VII est l’apanage des croiseurs lourds, alors que la Mark VIII équipe les sous-marins.
-On trouve également la Mark VIII*, une torpille capable d’atteindre une cible à 6400m à la vitesse de 41 nœuds, la portée tombant à 4570m si la vitesse choisie est de 45.5 nœuds.

Torpille de 21 pouces (533mm) Mark IX
-En 1930 est mise en service la Mark IX qui remplace sur les croiseurs lourds la Mark VII. Cette torpille dans sa version IX** peut atteindre une cible à 10050m
-La torpille Mark X mise au point pour les navires exportés (notamment les destroyers produits à l’intention de la Turquie et du Brésil) finit par équiper également la Royal Navy et notamment ses vedettes lance-torpilles.

Torpille aéroportée Mark VII
-Les torpilles aéroportées sont d’un calibre plus réduit de 457mm (18 pouces), les versions Mark VII, VIII et XI étant majoritaires en septembre 1939 mais peu réussies, elles sont peu utilisées à la différence de la Mark XII apparue en 1937.

torpille de 18 pouces Mark XII et un Bristol Beaufort
Cette torpille également utilisée par les Motor Torpedo Boat (MTB) peut atteindre la portée maximale de 1370m à 40 noeuds et de 3200m à 27 noeuds. En 1942 est mise en service la Mark XV qui porte à 2290m à 40 noeuds. Une version Mark XVII n’à pas le temps d’entrer en service avant septembre 1948.
-Des projets de torpilles acoustiques n’ont pas le temps d’être menés à bien avant le début du second conflit mondial.
Mines

Mines à bord du mouilleur de mines HMS Apollo
Comme tous les autres pays, la Royal Navy dispose d’un stock conséquent de mine, une arme d’un rapport coût/efficacité sans équivalent, une arme d’un coût réduit pouvant couler un navire valant plusieurs millions de livres.
La majorité des mines britanniques sont des mines classiques à orin (type HII Mark XIV Mark XV Mark XVI Mark XVII et Mark XIX)
Une mine magnétique étudiée depuis 1936 n’est mise en service qu’en 1942. Un projet de mine à influence magnétique et acoustique n’à pas le temps d’aboutir avant le début du conflit tout comme une mine à influence déclenchée par les vagues provoquées par un navire en approche.
Si les navires de surface sont chargés de mouiller des champs de mines étendus qu’ils soient défensifs ou offensifs, les sous-marins sont chargés eux de mouiller des bouchons de mines, de petites grappes d’engins de mort capable de paralyser les mouvements d’une flotte.
Les submersibles de Sa Majesté peuvent mouiller des mines par des puits quand ils sont spécialisés dans le mouillage de mines ou par les tubes lance-torpilles. Le principal modèle est la mine Mark II à mise à feu magnétique chargée de 454kg d’explosif et pouvant être déployée dans des fonds de 9 à 110m. Une mine Mark V mise en service en septembre 1947 peut être déployée dans des fonds allant jusqu’à 150m.
Des mines télécommandées L Mark I et Mark II sont utilisées pour protéger les accès aux bases navales.
L’avion pouvant être également un vecteur de mouillage de mines, des mines aéroportées sont également en service (A Mark I II III IV V VI VII VIII et IX).
Ces mines sont équipées d’un détonateur acoustique et magnétique qui peuvent sur les derniers modèles être combinés, rendant le travail des dragueurs pénible.
Dès le début du second conflit mondial, d’imposants champs de mines défensifs sont mouillés pour protéger les accès aux bases navales, plans communiqués à la France pour éviter les méprises, la France faisant de même avec ses propres champs de mines.
La mine étant également une arme offensive, des destroyers et les mouilleurs de mines rapides de classe Abdiel mouillent des champs de mines dans les eaux ennemis, les avions du Coastal Command se servant de ces champs de mines pour attaquer les dragueurs de mines allemands.
Les sous-marins vont eux mouiller des champs de mines dans les points de passage obligés de la Kriegsmarine, obligeant cette dernière à redoubler de prudence.
Armes anti-sous-marines

Charge de profondeur Mark VII
Bien qu’ayant cruellement subit les affres des U-Boot durant le premier conflit mondial, la Royal Navy comme les autres marines n’à pas vraiment mis la lutte anti-sous-marine au centre de ses priorités. La faute à la fois à des budgets restreints obligeant à faire des choix mais également à la préférence des amiraux pour les navires plus nobles que sont les cuirassés, les croiseurs et les destroyers.
Néanmoins en comparaison avec la France et l’Allemagne, la Grande-Bretagne est plutôt bien équipée pour lutter contre les loups gris de l’amiral Doenitz.
L’arme principale est la grenade anti-sous-marine appelée également charge de profondeur ou depth charge. La Mark VII pèse 191 kilos dont 132kg d’explosif, une version alourdie pour descendre plus vite (68 kilos de plus mais sans un gramme d’explosif supplémentaire). Elles sont lancées soit par gravité à l’arrière ou par des mortiers comme le Thornycroft Mark II.
Des grenades anti-sous-marines légères de 25 (Mark XII) et 56kg (Mark XIII) sont disponibles pour la lutte anti-sous-marine côtière.
L’inconvénient de ces armes c’est que l’escorteur risque de perdre le contact entre le moment où l’Asdic répère le sous-marin et le grenadage.
Ce gap (fossé) est compensé par la tactique du “chasseur-tueur” avec un détecteur et un grenadeur mais ce problème ne sera résolu que durant le conflit quand la mise au point du lance-roquettes permettra de lancer des charges anti-sous-marines par l’avant.