Le Conflit (14) Norvège (14)

En octobre 1948 le croiseur lourd classe Admiral HMS Cornwallis à été sérieusement endommagé ce qui explique qu’il n’à été remis en service qu’en novembre 1949 le temps de réparer, de modifier et de réentrainer l’équipage.

Pleinement disponible en janvier 1950 il retourne en mer du Nord pour plus de deux ans puisqu’en mars 1952 il rallie l’Océan Indien en couvrant un convoi en direction du Cap. Il reste déployé dans l’Océan Indien depuis la base de Triconmalee jusqu’à la fin du conflit participant à GYMNAST, VAMPYR, OVERLORD et ZIPPER.

Rentré en métropole en juillet 1955, il est mis en réserve en 1958, désarmé et utilisé comme ponton-école de 1960 à 1980. Coulé à Chatham lors d’une tempête, le ponton-école anciennement croiseur lourd est finalement renfloué puis démoli en 1985 après plusieurs années d’hésitation.

Le HMS Albemarle sort indemne de la Campagne de Norvège et peut donc très vite continuer son activité opérationnelle faite de patrouilles, d’escorte de convois, de raids antisurface, de soutien aux opérations de l’aviation embarquée.

Il participe à la célèbre Bataille du Cap Nord (17 juin 1952) au cours de laquelle il est sérieusement endommagé encaissant notamment un obus de 380mm de l’Oldenburg, quatre obus de 203mm du Prinz Eugen et d’autres obus de moindre calibre.

Il est ainsi immobilisé jusqu’en janvier 1953 quand il peut reprendre missions de patrouilles et d’escorte mais aussi d’appui-feu aux opérations terrestres notamment dans le cadre de l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est à nouveau endommagé ce qui impose plusieurs mois de réparations.

Déployé en mer du Nord puis en Méditerranée de juin 1955 à septembre 1956 il est transformé en croiseur lance-missiles (octobre 1956-septembre 1957), escortant les porte-avions britanniques jusqu’à son désarmement en mars 1970 puis sa démolition (1971/72).

En septembre 1948 deux croiseurs lourds de classe Admiral étaient en achèvement à flot. Malgré l’entrée en guerre les travaux continuent car la mise en service est proche. Au final le Marlborough est mis en service le 17 mars 1949 et le Blenheim le 4 juin 1949.

Ces deux navires vont d’abord opérer en mer du Nord jusqu’en juin 1951 avant de passer en Méditerranée pour là aussi deux ans d’opérations jusqu’en septembre 1953, le Marlborough étant sérieusement endommagé le 4 mars 1953 par une mine en Méditerranée. Réparé à Alexandrie, il ne retrouvera le service opérationnel qu’en octobre 1953. Le Blenheim lui ressort indemne et peut revenir en mer du Nord pour participer à BOREALIS.

Le Marlborough et le Blenheim vont terminer la guerre en mer du Nord, restant affectés à la Home Fleet jusqu’à leur désarmement survenu respectivement en 1964 et 1966. Un temps leur transformation en croiseur lance-missiles est étudiée mais finalement le projet est abandonné et les deux navires sont envoyés à la démolition.

Naturellement des croiseurs légers sont également déployés en mer du Nord, les premiers RETEX du conflit montrant que l’efficacité d’un obus de six pouces (152mm) était proche de celle d’un obus de 8 pouces (203mm).

Le HMS Southampton

Parmi les croiseurs légers concernés figure des unités de classe Town ou classe Southampton. Le HMS Southampton justement est déployé en mer du Nord à partir de la mi-octobre après avoir achevé son grand carénage.

Il mène des raids antisurface, escorte des convois, appui des opérations commandos….. . Le 7 mars 1949 il est sérieusement endommagé par une mine magnétique larguée quelques heures plus tôt.

Réparé il est de retour au combat en mai…..1951. Il est redéployé dans les Western Approaches jusqu’en juin 1952 pour escorter des convois et empêcher le passage dans l’Atlantique des corsaires allemands.

Redéployé en mer du Nord en juillet 1952, le croiseur léger participe à de nombreuses opérations notamment l’opération BOREALIS en octobre 1953. Immobilisé pour un grand carénage de janvier à octobre 1954, le Southampton est réaffecté à la Home Fleet jusqu’en mai 1957 quand il est désarmé puis mis en réserve. Il est finalement démoli en septembre 1958.

Le HMS Newcastle

Le HMS Newcastle ne participe pas à la Campagne de Norvège stricto sensu car il mène des patrouilles anti-raiders. Il traque notamment le Scharnhorst et le Gneiseneau mais ne parvient pas à les retrouver avant l’affrontement majeur contre le Howe et le Gascogne. Il fût proche d’achever le Scharnhorst gravement endommagé mais n’y parvient finalement pas.

En juin 1950 il passe six semaines en travaux à Devonport avant un détachement en Méditerranée jusqu’en septembre 1952 lui permettant de participer à plusieurs opérations contre l’Italie notamment l’opération HUSKY, le débarquement allié en Sicile.

Après une nouvelle période de travaux, le croiseur léger est envoyé en mer du Nord où il va rester jusqu’en juin 1954, participant notamment à BOREALIS.

Il est déployé dans l’Océan Indien de juillet 1954 à juillet 1957. Rentré le 14 août à Devonport, il est mis en réserve. Ponton-école en 1959 il est démoli trois ans plus tard en 1962.

Le HMS Sheffield

Le HMS Sheffield est disponible seulement au début du mois de novembre 1948. Il manque donc la Campagne de Norvège. Il est déployé dans la région pour des patrouilles, des escortes de convois et des missions d’appui aux raids commandos. Il est coulé par l’aviation allemande le 8 mai 1952 encaissant trois torpilles et deux bombes. En clair l’aéronavale allemande ne lui à laissé aucune chance.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham avait participé à la Campagne de Norvège. Le 30 septembre 1948, il est endommagé par une torpille lancée par une S-Boote.

L’anguille arrache une partie de la proue ce qui lui impose un retour en Grande-Bretagne pour une remise en état complète qui va l’immobiliser jusqu’en juin 1949 en raison de dégâts provoqués par un bombardement allemand sur Rosyth ce qui impose des travaux initialement non prévus.

Il est déployé en mer du Nord de juillet 1949 à juillet 1951 avant un grand carénage d’août 1951 à février 1952. Il participe le 17 juin 1952 à la Bataille du Cap Nord au cours de laquelle il est endommagé par deux obus.

Rapidement revenu au combat, il opère toujours en mer du Nord jusqu’à la fin du conflit, participant notamment à BOREALIS.

Il est endommagé par un échouage le 17 mai 1954 et va être immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année moins parce que les travaux étaient lourds mais parce qu’il n’y avait pas urgence au point que son désarmement anticipé à été envisagé puis abandonné.

Remis en service en janvier 1955 il va opérer au sein de la Home Fleet jusqu’en octobre 1958 quand il est désarmé puis démoli en juin 1961.

Le HMS Gloucester

Le HMS Gloucester participe à la Campagne de Norvège dont il ressort indemne. Il mène ensuite des patrouilles et des escortes de convois jusqu’à sa destruction par l’aviation allemande le 21 septembre 1950.

Le HMS Belfast

Le HMS Belfast participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il est endommagé le 30 septembre 1948 par une batterie côtière allemande, des canons de 150mm installés du côté de Trondheim sur d’anciennes installations de la marine norvégienne, une prémice des fortifications qui vont protéger la Norvège d’une invasion alliée.

Deux obus de 150mm touchent le navire, le premier met hors service la tourelle I de 152mm et le second touche le navire au niveau de la cheminée avant. Le navire doit se replier pour des réparations rapides avant de reprendre le combat.

Après la fin de la Campagne de Norvège le croiseur léger reste déployé en mer du Nord pour assurer notamment des escortes de convois. Après une période de travaux il est déployé en Méditerranée de mars 1952 à février 1953.

Endommagé à plusieurs reprises il passe six mois en travaux en Grande-Bretagne (mars à septembre 1953), participant ensuite à l’opération BOREALIS. Il reste déployé en mer du Nord jusqu’à la fin de la guerre en Europe. Il subit un nouveau carénage de mai à novembre 1954.

Toujours affecté à la Home Fleet, il est désarmé en septembre 1959. Il est sauvé de la démolition et est depuis ancré dans la Tamise comme musée à flot.

Le HMS Edinburgh en juillet 1939

Le HMS Edinburgh participe à la campagne de Norvège. Il est légèrement endommagé le 5 octobre 1948 dans un échange de tirs confus par un obus de 127mm mais le navire peut continuer le combat, l’obus en question ayant traversé un rouf vide. Il va être déployé en mer du Nord jusqu’à son torpillage par un sous-marin allemand le 8 mai 1953, le coupable étant le U-153.

Aux côtés des croiseurs légers à canons de 152mm on trouve des croiseurs légers antiaériens à canons de 133mm.

Le HMS Naïad

Parmi eux on trouve le HMS Naiad chargé notamment de la protection du porte-avions blindé HMS Formidable. Il peut aussi mener des missions différentes comme ce fût le cas le 20 octobre 1948.

Ce jour là le croiseur léger antiaérien est légèrement endommagé par l’aviation allemande alors qu’il venait de bombarder des cibles à terre, une mission pas vraiment prévue pour un CLAA.

Alors qu’il se repli il est attaqué par des chasseurs-bombardiers allemands qui l’endommage légèrement en plaçant une bombe de 125kg à la poupe et une demi-douzaine de roquettes. Les dégâts sont limités, le croiseur reprenant le combat une semaine plus tard, retrouvant son protégé.

Après réparations il va suivre le porte-avions comme son ombre sauf quand les périodes de travaux et d’entretien ne correspondaient pas. Il est coulé par un sous-marin allemand le 4 mai 1952 en mer du Nord, le coupable étant le U-77.

Le HMS Euryalus à Malte

Le HMS Euryalus participe à la Campagne de Norvège d’abord seul puis avec son protégé le porte-avions d’escadre Victorious. Le 5 octobre 1948 le sister-ship de l’Illustrious est sérieusement endommagé, son protégé recevant une bombe ce qui impose également un passage par la case chantier.

Après des opérations en solitaire avec d’autres navires il va retrouver son protégé pour assurer sa protection antiaérienne mais aussi la coordination des opérations aériennes qu’elles soient offensives ou défensives. Il est torpillé en Méditerranée le 14 avril 1952 par un sous-marin italien.

Le HMS Sirius

Son sister-ship le HMS Sirius accompagne l’Illustrious. Il survit à la guerre même si il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Désarmé en septembre 1955 il aurait du être démoli en 1960 il est choisit par la Royal New Zealand Navy (RNZN) pour connaître une nouvelle carrière aux antipodes. Il va ainsi servir au pays du long nuage blanc jusqu’en octobre 1977 quand il est désarmé et démoli.

HMS Argonaut

Le HMS Argonaut est le bodyguard, le protecteur du porte-avions lourd HMS Hermes. Il est sérieusement endommagé le 27 mars 1949 par une mine alors qu’il rentrait à Rosyth. Il va être immobilisé jusqu’en juin 1950 date à laquelle il est à nouveau disponible.

Il retrouve l’Hermes en mars 1951, le suivant jusqu’à la fin de la guerre sauf exceptions. Il est désarmé en mars 1956 et démoli.

Le HMS Scylla

Le HMS Scylla n’est disponible qu’à la mi-septembre après la réparation de l’avarie qui l’avait immobilisé. Il accompagne le porte-avions lourd Gibraltar comme son ombre. Le HMS Gibraltar est coulé le 27 octobre 1951 et le croiseur léger encaisse une torpille qui lui arrache la proue, «anguille» lancée par le croiseur sous-marin U-112 qui sera coulé le lendemain par un Short Sunderland du Coastal Command.

Il rallie la Grande-Bretagne pour de très longues réparations puisqu’elles vont durer d’octobre 1951 à février 1953. A nouveau opérationnel en mars, il opère désormais comme un croiseur léger classique.

Il opère souvent en appui des opérations commandos ou comme conducteur de flottille au profit des destroyers dans des groupes de recherche et de destruction. Il participe en octobre 1953 à l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est légèrement endommagé par une batterie côtière qu’il matte avec l’aide d’autres unités.

Servant en mer du Nord jusqu’à la fin du conflit, il est finalement désormais en octobre 1957. Il est proposé à des pays étrangers mais aucun client ne se manifeste. Il est finalement démoli en 1963.

Le HMS Charybdis

Le HMS Charybdis accompagnait lui le porte-avions Malta. Il opère aussi bien en mer du Nord que dans l’Océan Indien. Alors que le porte-avions était immobilise pour refonte, le croiseur léger va opérer en baie d’Heligoland.

Le 7 janvier 1954 il fait détonner une mine. Une large brèche de 25m sur 7m entraine le naufrage du croiseur mais heureusement la majeure partie de l’équipage fût récupérée par d’autres navires qui n’hésitèrent pas à foncer vers le lieu du torpillage au risque de provoquer l’explosion d’une nouvelle mine.

Le HMS Black Prince dans la Clyde en 1944

Le HMS Black Prince opérait comme croiseur léger standard en compagnie des autres unités du 17th Cruiser Squadron à savoir les HMS Diadem et Bellona (coulé durant la Campagne de Norvège). Il est endommagé par l’aviation allemande le 1er novembre 1948, deux bombes provoquant de sérieux dégâts.

Néanmoins comme l’appareil propulsif est intact, le Black Prince peut se replier sur la Grande-Bretagne pour des réparations assez longues puisqu’il ne va reprendre le combat qu’en mars 1949.

Il participe à la Campagne de France (1949) au cours de laquelle il est à nouveau endommagé par une bombe qui entraine une nouvelle période de travaux, le croiseur léger endommagé le 14 septembre 1949 est immobilisé pour réparations jusqu’à la fin de l’année.

Il va opérer en mer du Nord jusqu’en septembre 1952 quand il est transféré à la marine polonaise libre. Rebaptisé ORP Dragon, il va participer à des raids contre le trafic maritime allemand, le soutien aux opérations commandos…… .

Il participe à l’opération BOREALIS dans la région de Trondheim. Endommagé par une mine le 14 janvier 1954 il était toujours en réparations quand l’Allemagne capitule le 30 avril.

Il est opérationnel le 18 mai 1954, servant en Baltique et en mer du Nord. Rendu à la Grande-Bretagne le 14 septembre 1957 et retrouvant son nom d’origine il est finalement désarmé le 14 mars 1958 et démoli deux ans plus tard.

Le HMS Diadem

Le HMS Diadem participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 25 octobre 1948. Ayant encaissé deux bombes de 500kg, il est immobilisé pour réparations jusqu’en février 1949.

Il opère en mer du Nord pour des raids contre la navigation allemande, l’appui-feu aux opérations commandos, des missions d’escorte. Le 8 juin 1949 il encaisse une torpille lancée le U-148 qui lui arrache la proue.

Il est de retour au combat en janvier 1950. Si on calcule depuis septembre 1948, le Diadem à passé dix mois en réparations, dix mois sur seize !

Fort heureusement c’est la fin des gros dégâts. Il sera endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement notamment lors de la Bataille du Cap Nord et de l’opération BOREALIS.

Usé par un service intensif et par les avaries, il est mis en réserve dès le mois de juin 1955. Jamais réarmé, il est finalement rayé et démoli en 1967.

Tout en construisant des croiseurs légers antiaériens à canon de 133mm la Royal Navy continue de construire des croiseurs légers à canons de 152mm. Parmi ces navires figurent les unités de la classe Crown Colony.

Le HMS Bermuda

Le HMS Bermuda était indisponible le 5 septembre 1948 quand le second conflit mondial éclate. Il est disponible seulement le 1er octobre 1948 avec tout de même 17 jours d’avance sur le calendrier initial sans que l’on sache si il s’agit d’une performance des ouvriers du chantier ou l’abandon de certains travaux.

Il est endommagé le 22 octobre 1948 par un chasseur-bombardier Messerschmitt Me-109 qui place une bombe de 250kg. En dépit des dégâts (tourelle II détruite) le croiseur reste en ligne ne ralliant un chantier qu’au début du mois de novembre.

Il participe à la Campagne de France au cours de laquelle il est plus sérieusement endommagé par l’aviation allemande, étant immobilisé pour réparations du 8 juillet 1949 au 14 novembre 1950.

Il est déployé en Méditerranée de décembre 1950 à juillet 1952 participant à différentes opérations contre l’Italie notamment les premiers combats de l’opération HUSKY, l’invasion de la Sicile.

Après un carénage d’août à novembre 1952 il retourne en mer du Nord où il va rester jusqu’en janvier 1954, participant notamment à BOREALIS.

Il rallie ensuite l’Océan Indien où il est déployé de mars 1954 à septembre 1955. Il est désarmé à son retour en métropole et mis en réserve. Jamais réarmé il est finalement démoli en 1967.

Le HMS Kenya

Le HMS Kenya ne participe que très indirectement à la Campagne de Norvège car il participe à des opérations anti-raiders. Il participera ensuite à la Campagne de France puis en Méditerranée à la Campagne de Grèce au cours de laquelle il est coulé.

Le HMS Nigeria

Le HMS Nigeria avait été sérieusement endommagé par la torpille du U-76 le 7 octobre 1948. Il revient miraculeusement en Grande-Bretagne. Les travaux vont durer jusqu’en septembre 1949 !

Après avoir mené des patrouilles anti-raiders dans les Western Approaches de décembre 1949 à octobre 1950, il est immobilisé pour carénage de novembre 1950 à février 1951.

Après deux ans en Mer du Nord (mars 1951 à mars 1953) il subit une longue période de travaux d’avril à décembre 1953. Il termine la guerre dans l’Océan Indien où il est déployé de janvier 1954 à juillet 1955. Rentré en Métropole, il reste en service jusqu’en mars 1959 quand il est désarmé et mis en réserve. Il est finalement démoli après l’abandon d’un projet de transformation en croiseur porte-hélicoptères en 1962.

Le HMS Trinidad

Le HMS Trinidad est disponible début octobre à la fin de son carénage. Il assure l’escorte de convois particulièrement sensibles les TC (Troop Convoy/Convois de Transport de Troupes) et ce jusqu’en mai 1949.

Endommagé durant la Campagne de France, il est ensuite redéployé en mer du Nord où il va opérer d’octobre 1949 à septembre 1951 et de mai 1952 à octobre 1953, les deux périodes étant séparées par un carénage plus long que prévu en raison d’un bombardement allemand et de travaux initialement non prévus.

Après avoir participé à BOREALIS le croiseur léger est immobilisé pour travaux de novembre 1953 à février 1954. Il termine le conflit en mer du Nord.

Il reste en service dans l’immédiat après guerre au sein de la Home Fleet jusqu’en septembre 1958 puis en Méditerranée jusqu’en septembre 1961. Rentré en Métropole, il est mis en réserve en mars 1962, désarmé puis démoli en 1966.

HMS Gambia

Le HMS Gambia participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il n’est pas endommagé. Il mène ensuite des escortes de convois, des raids antisurface et des opérations de soutien aux raids commandos.

Il est sérieusement endommagé le 17 mars 1951 par l’aviation allemande (deux bombes de 250kg et une de 125kg) et va être immobilisé pour réparations jusqu’en octobre 1951. Il opère en mer du Nord jusqu’en octobre 1952 mais manque la Bataille du Cap Nord.

Après une nouvelle phase de travaux en octobre et novembre 1952, il est déployé dans l’Océan Indien pour participer aux opérations OVERLORD et ZIPPER. Il rallie la Méditerranée en janvier 1954, restant dans la Mare Nostrum jusqu’en septembre 1954. Rentré en Métropole, il reste en service jusqu’en octobre 1964 quand il est désarmé. Il est démoli trois ans plus tard en 1967.

Le HMS Minotaur

Le 5 septembre 1948 le croiseur léger HMS Minotaur escortait un convoi de transport de troupes canadiens. Sa mission de protection terminée, il rallie la mer du Nord à la mi-septembre pour des missions d’escorte et d’appui-feu, le Minotaur coulant plusieurs navires de charge allemands.

Endommagé il est en réparations du 30 octobre au 12 décembre 1948. Il opère en mer du Nord de janvier 1949 à juin 1950. Endommagé par l’aviation allemande au large de Spitzberg le 9 juin 1950, il est à nouveau immobiliser pour réparations du 10 juin au 24 octobre 1950.

A nouveau déployé en mer du Nord d’octobre 1950 à octobre 1952, il est immobilisé pour un petit carénage de novembre 1952 à janvier 1953. Il mène ensuite à nouveau des escortes de convois et un appui-feu aux opérations commandos. Il participe également à l’opération BOREALIS.

Il reste en Europe jusqu’en septembre 1954. Il poursuit une carrière au sein de la Home Fleet jusqu’à son désarmement survenu en janvier 1961. En réserve il est finalement démoli en 1965.

Le HMS Swiftsure

Le HMS Swiftsure mène des missions anti-raiders et des escortes de convois durant la Campagne de Norvège. Il est endommagé au cours de la Campagne de France.

Après réparations il est redéployé en mer du Nord. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Il participe à l’opération BOREALIS puis termine la guerre en baie d’Heligoland, couvrant notamment le déminage de la zone.

Le second conflit mondial terminé il rallie Singapour pour un détachement au sein de la British Eastern Fleet, détachement qui s’achève en octobre 1956.

Désarmé en janvier 1957, il est transformé en croiseur porte-hélicoptères et remis en service en mars 1960. Il est désarmé en 1975 et démoli deux ans plus tard.

Le HMS Superb

Le HMS Superb participe lui aussi à la Campagne de Norvège, menant des escortes de convois et assurant l’appui-feu des troupes au sol, ses canons de six pouces étant d’un précieux réconfort pour les fantassins alliés quand l’infanterie allemande se faisait un peu trop mordante.

Cette campagne terminée, il reste déployé en mer du Nord menant des raids anti-surface et des escortes de convois notamment à destination de l’URSS. Il couvre et appui différents raids commandos en Norvège.

Il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande le 14 octobre 1951 (deux bombes de 500kg) ce qui nécessite près de huit d’immobilisation entre les réparations, les essais et la remise en condition du navire qui ne peut reprendre la lutte qu’avant juin 1952.

Il est redéployé en Méditerranée pour quinze mois d’intense activité opérationnelle entre raids antisurface, escorte de convois (convois locaux et transméditerranéens), affrontements de surface avec ce qui restait de la Regia Marina et appui aux opérations amphibies.

Immobilisé à Devonport pour un grand carénage d’octobre 1953 à février 1954 il termine la guerre en Mer du Nord.

Maintenu en service après guerre, il est un temps menacé de désarmement avant d’être transformé en croiseur lance-missiles en 1961 pour une carrière qui ne va s’achever qu’en 1977. Après l’échec d’un projet de conservation à Liverpool,le Superb est finalement démoli en 1980.

Le HMS Vigilant participe à la Campagne de Norvège au cours de laquelle il évite d’être endommagé. Au moment de la Campagne de France il est détaché à Devonport pour couvrir La Manche, une mission qui initialement n’avait guère de sens mais qui avec l’invasion du territoire français devenait vitale. Il est endommagé à plusieurs reprises mais jamais sérieusement.

Une fois le front français stabilisé sur La Seine, le croiseur léger de classe Minotaur est envoyé en Méditerranée en juin 1950 opérant dans la Mare Nostrum jusqu’en octobre 1951.

Après un petit carénage à Alexandrie, le croiseur léger est envoyé en janvier 1952 dans l’Océan Indien pour sécuriser la zone puis pour participer à différentes opérations dans la zone que ce soit GYMNAST et VAMPYR à propos de la Birmanie, OVERLORD en Thaïlande et Cochinchine mais pas ZIPPER déclenchée en novembre 1953 car à cette époque le croiseur était en Méditerranée où il reste jusqu’à la fin des combats en Europe.

Rentré en Métropole en mai 1954, il y sert jusqu’en octobre 1957 quand il est désarmé et mis en réserve. Il est transformé en croiseur lance-missiles en 1959 ce qui lui permet de prolonger sa carrière de quelques années. Désarmé en mars 1974 il est démoli en 1977 à Ostende.

Le HMS Bellerophon est mis en service en juillet 1949. Il opère en mer du Nord pour des raids antisurface, des escortes de convois et le traditionnel appui-feu aux opérations commandos. Il est endommagé le 17 juin 1952 lors de la Bataille du Cap Nord.

Après trois mois de réparations jusqu’en septembre 1952, le croiseur léger reprend la lutte toujours en mer du Nord et ce jusqu’en novembre 1953, le croiseur léger engagé dans l’opération BOREALIS étant endommagé dans les combats qui suivent le jour J (11 octobre).

A nouveau opérationnel en février 1954, il est envoyé en Méditerranée de mars 1954 à décembre 1955 avant de retourner dans les eaux métropolitaines. Il est désarmé en février 1956 pour être transformé en croiseur lance-missiles. Remis en service en septembre 1957 il sert essentiellement à protéger les porte-avions britanniques qu’ils soient neufs ou refondus. Désarmé le 14 juin 1969 il est démoli en 1971.

Le HMS Eagle (ex-Mars) est mis en service dans la marine britannique le 21 juin 1949. Opérant en mer du Nord sous l’autorité de la Home Fleet, il assure des couvertures de convois jusqu’en septembre 1950 quand il est endommagé dans une collision avec un cargo victime d’une avarie de barre.

Après réparations il est redéployé en Méditerranée où il va opérer jusqu’en mars 1952, ralliant Devonport pour un grand carénage. Durant ce déploiement de plus d’un an (janvier 1951 à mars 1952), il participe à l’opération MARIGNAN (libération de la Corse août 1951), protégeant les convois de débarquement mais aussi assurant l’appui-feu et la couverture antiaérienne de la tête de pont.

Il enchaine par des opérations de recherche et de destruction en mer Tyrrhénienne, étant stationné à Bastia. Il est d’ailleurs endommagé par un bombardement aérien italo-allemand en décembre 1951.

Il termine son déploiement par l’opération ACOLADE (débarquement à Lampedusa et Pantelleria).

Les travaux sont durer d’avril à juillet 1952. Après essais et modifications diverses, le croiseur est transféré le 7 septembre 1952 à la marine canadienne devenant le HMCS Ontario. Il va opérer en Méditerranée en soutien des combats en Sicile puis en Italie avec l’opération SKYLOCK.

Il subit un petit carénage à l’Arsenal de Sidi-Abdallah entre février et avril 1953 avant de rallier l’Adriatique et la mer Egée. Il termine la guerre à Trieste dans le nord de l’Italie.

Il quitte l’Adriatique en mai 1954 pour rallier Halifax où il doit être remis en état en vue de combattre dans le Pacifique. La capitulation japonaise le surprend au bassin.

Déployé à Vancouver, navire-amiral de la RCN , il est transformé en croiseur lance-missiles de juin 1962 à septembre 1964. Redéployé dans l’Atlantique en 1970, il est désarmé en décembre 1977 et après avoir été un temps menacé de démolition il est finalement transformé en musée et depuis 1980 il est musée à flot à Vancouver.

Le HMS Defence est mis en service en juin 1950. Il opère en mer du Nord pendant deux ans plus précisément jusqu’au 8 juin 1952 quand il est sérieusement endommagé par l’aviation allemande au large des Lofoten, le croiseur léger encaissant pas moins de trois bombes.

Il est immobilisé pour réparations du 9 juin 1952 au 17 février 1953. Il opère en Mer du Nord jusqu’à la fin de la guerre, participant notamment à l’opération BOREALIS.

Détaché en Méditerranée de septembre 1954 à mars 1957 il est à son retour en Métropole mis en réserve. Il est vendu à la démolition en 1961 après l’abandon d’un projet de transformation en croiseur lance-missiles.

Le HMS Tiger est mis en service le 8 décembre 1949. Il opère en Mer du Nord au sein de la Home Fleet depuis Rosyth puis Harwich, bombardant à plusieurs reprises les ports néerlandais et belges occupés par les allemands.

Endommagé par une mine le 14 mars 1950, il est immobilisé pour réparations jusqu’en juin avant d’escorter des convois dans l’Atlantique jusqu’en janvier 1951. Après un grand carénage à Devonport de janvier à mai 1951 il escorte des convois entre Liverpool et Freetown avec des escortes fréquentes à Casablanca et Dakar. En juin 1951 il participe aux combats de l’opération AVALANCHE en Manche.

De février à mai 1952 il subit de nouveaux travaux à Devonport en vue d’être transféré à la marine canadienne. Le 4 août 1952 le transfert est officialisé, le Tiger devenant le HMCS Quebec. Il rallie la Méditerranée pour soutenir les opérations liées à l’opération HUSKY (débarquement et conquête de la Sicile).

Il va opérer en Méditerranée jusqu’à la fin du conflit, participant notamment à l’opération SKYLOCK, terminant la guerre à Venise, sa compagnie de débarquement défilant sur la place St Marc.

Rentré au Canada en mai 1954, il est en travaux et remis en service en octobre, opérant dans l’Atlantique jusqu’au 27 septembre 1955 date à laquelle il est mis en réserve à Halifax. Rayé des registres le 7 janvier 1965, il est vendu à la démolition et démantelé.

Dans le cadre du programme de guerre pas moins de huit croiseurs légers sont commandés, quatre Minotaur modifiés (Conquest Calliope Cambrian Centaur) et quatre croiseurs provisoirement baptisés Canterbury Caledon Calypso et Ceres.

Pourquoi provisoirement ? Tout simplement parce qu’au moment de la commande la marine britannique ignorait si elle allait construire de nouvelles unités type Monitaur ou choisir un nouveau modèle, le type F. Finalement non seulement le type F sera abandonné mais les quatre croiseurs légers en option ne seront jamais achevés ! Tout ça pour ça serions nous tentés de dire.

Le HMS Conquest est mis en service le 6 juin 1952, le HMS Calliope le 7 juillet 1953, le HMS Cambrian le 8 août 1952 et le HMS Centaur le 2 février 1955 soit après le conflit.

Le Canterbury mis sur cale le 3 février 1953 ne sera jamais mis en service. Il était encore sur cale quand sa construction est abandonnée le 30 avril 1954. La coque est lancée puis remorquée à l’écart en attendant qu’on décide quoi faire. Plusieurs projets sont étudiés mais finalement la coque est envoyée à la démolition en 1958.

Le Caledon mis sur cale le 14 mars 1953 voit sa construction stoppée dès le 15 mars 1954. On étudie sa reprise après guerre mais finalement on se contente de sécuriser la coque pour permettre le lancement en toute sécurité aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend.

Las ! Le 14 juillet 1954 quand la coque est lancée un problème technique entraine le naufrage de la coque qui coule comme une pierre. La coque est relevée et promptement ferraillée.

La construction des Calypso et Ceres à été abandonnée dès le 30 septembre 1952 à la fois pour des problèmes industriels mais aussi en raison de la pénurie de main d’oeuvre dont souffrait la Royal Navy.

Les trois Minotaur modifiés sont envoyés dès leur mise en service en Méditerranée. Ils vont y opérer jusqu’à la fin du conflit en Europe avant de passer en Asie du Sud-Est. Ils sont maintenus en service après guerre étant désarmés en 1964 (Conquest), en 1965 (Calliope), en 1968 (Cambrian) et en 1970 (Centaur).

Italie (43) Aéronavale (1)

AERONAVALE

Avant-propos

L’arrivée du vecteur aérien à naturellement changé le cours de la guerre navale même si l’idée d’une guerre au delà de l’horizon sans que les navires ne s’aperçoivent était encore du domaine de la science-fiction pour les amiraux du début du XXème siècle.

Lire la suite

Italie (29) Croiseurs légers (3)

Croiseurs légers antiaériens classe Etna

Avant-propos

En 1938, la marine siamoise (le royaume de Siam devient la Thaïlande en 1939) soucieuse de renforcer ses positions dans la région décide de commander deux croiseurs légers aux chantiers Cantieri Reuniti dell Adriatico (CRDA) de Trieste.

Lire la suite

Italie (16) Regia Marina (6)

La marine italienne dans le second conflit mondial : des coups d’éclat et une longue descente aux enfers

Comme nous venons de le voir, la marine italienne est sur le papier puissante mais comme nous l’avons vu les faiblesses présentes en 1939/40 n’ont pas toutes été gommées soit par manque de moyens ou par «aveuglement».

Lire la suite

Italie (11) Regia Marina (1)

HISTOIRE ET EVOLUTION DE LA REGIA MARINA

Avant-propos

Si la Regia Marina est née le 17 novembre 1860 (soit avant la proclamation du royaume d’Italie le 17 mars 1861!), l’histoire maritime italienne est nettement plus riche et nettement plus ancienne puisque remontant à l’Antiquité.

Lire la suite

23-Armée de terre ligne Maginot (2)

Les Alpes

Si la frontière nord-est est la plus sensible car directement menacée par l’Allemagne (dont on connait très rapidement les sentiments revanchards symbolisé par le Dolchloss _le coup de poignard dans le dos_), la frontière du sud-est face à l’Italie et la Suisse ne doit pas être négligée non seulement parce que les allemands pourraient choisir de passer par la Suisse plutôt que par la Belgique et que rapidement les relations franco-italiennes virent à l’aigre.

La faute à la frustration italienne qui n’à pas obtenu les terres irrédentes promises par le traité de Londres de 1915, une situation économique difficile et l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini qui ne tarda pas à réclamer le retour de la Savoie et de Nice à la «mère patrie italienne».

Des fortifications existent déjà en 1918, des fortifications héritées du passé qu’il s’agisse de l’oeuvre de Vauban ou de Serré de Rivière qui construisirent des ouvrages d’interdiction d’accès aux vallées, d’ouvrages haut-perchés pour pour protéger les ouvrages inférieurs et des ouvrages de surveillance.

En 1920, pour les deux pays, l’organisation de 1914 demeure la norme de leur système fortifié mais en 1930, cette norme aura radicalement changé tant du côté français que du côté italien.

En juin 1920, le ministre de la guerre André Lefèvre demande au Conseil Supérieur de la Guerre (CSG) une étude, un état des lieux sur les fortifications. Le général Nivelle est chargé des Alpes et de la Méditerranée. Son constat est alarmant : fortfications à l’abandon, garnisons désertées mais ce cri d’alarme tombe dans le vide, l’Italie n’est pas la menace principale pour la France.

Tout change avec donc l’arrivée au pouvoir de Mussolini qui comme tout dictateur joue sur la corde nationaliste pour asseoir son pouvoir. La potentialité d’un conflit franco-italien croit chaque jour et la question des fortifications alpines cesse d’être secondaire.

Si l’Italie seule serait bien incapable de mener un conflit contre la France, elle pourrait très bien renouer avec les manes de la Triplice de 1882 et se rapprocher de Berlin. La France fait alors un terrible cauchemar d’une attaque allemande sur la frontière du nord-est associée à une attaque italienne dans le Sud-Est, immobilisant des troupes qui auraient été utiles ailleurs.

Le 25 février 1925, le général Nollet, ministre de la Guerre du gouvernement Herriot demande au général Degoutte, commandant désigné de l’Armée des Alpes de «préciser le tracé d’une ligne de résistance de l’Armée des Alpes», événement qui peut être considéré comme le premier acte de la future «Ligne Maginot alpine».

La nature du milieu et le caractère secondaire de ce théâtre d’opérations dans la stratégie française impose des contraintes différentes par rapport à celle du TONE.

Avec des effectifs réduits, elle doit tenir le terrain. Point positif cependant, les ouvrages anciens encore loin d’être déclassés sont en bien meilleur état que les forts Serré de Rivière de l’Est victimes des bombardements du premier conflit mondial et de la nécessité de disposer d’artillerie lourde.

Le projet imaginé par le général Degoutte est composé essentiellement de petits ouvrages qui vont s’insérer dans le système existant. Plus encore que sur le front nord-est, il s’agit d’établir une véritable défense profondeur pour compenser ainsi l’infériorité numérique des troupes françaises face aux italiens qui pourraient aligner 340000 hommes.

Le programme global (ouvrages fortifiés, amélioration des infrastructures de transport) est estimé à 1.2 milliards (5 milliards pour le dispositif Nord-Est).

Des crédits sont débloqués dès 1927 notamment pour améliorer les défenses de Nice mais alors que le programme Degoutte n’à pas encore atteint sa vitesse de croisière, le CDF estime le 23 août 1927 que les ouvrages sont trop prêts de la frontière pour être efficaces.

Un programme réduit destiné à moderniser les défenses de Nice est cependant adopté, la défense de la métropole azuréenne étant jugée prioritaire face aux menaces italiennes, menaces verbales pour le moment.

Au cours de l’année 1927, on renonce à un front continu, le programme initial qui prévoyait 440km à fortifier est réduit à 155km ce qui nécessite tout de même la construction de 400 ouvrages pour un budget global de 400 à 500 millions plus 150 millions pour les routes et téléphériques. Au niveau des troupes, cela nécessite dix-huit bataillons d’infanterie dont douze de chasseurs alpins.

Le «programme Degoutte» est mis en pièces par le CDF le 11 janvier 1928 et il est décidé de tout reprendre à zéro pour uniformiser la situation de la frontière alpine par rapport à la frontière du nord-est. C’est à partir de cette date que l’on peut véritablement parler de «Ligne Maginot alpine», l’étude concernant la défense du Sud-Est étant publié par le CDF le 12 février 1929.

Le 28 mars 1928, en effet, le CORF avait vu son autorité étendue à toutes les frontières de la France, les Alpes vont être l’objet de soins attentifs du Comité d’Organisation des Régions Fortifiées.

Dès le 12 novembre 1928, le comité rend ses conclusions. On renonce à une protection continue au profit de la protection des points vitaux : Nice et les grandes vallées de pénétration, protection s’appuyant sur les reliefs et plus encore que dans le Nord-Est sur les fortifications existantes ce qui génère de substansielles économies.

Concrètement le CDF propose un programme estimé à 700 millions de francs (dont 328 pour la construction et 105 pour l’armement et les munitions), comprennant 103 ouvrages (75 ouvrages à construire, 28 existants à améliorer) représentant 298 organes de feux. Un programme restreint de 205 millions est lancé immédiatement.

Alors que la conception des ouvrages commence en tirant partie du terrain et des conditions météos plus difficiles que dans le Nord-Est, le calendrier est affiné suite à l’approbation du ministre Painlevé.

Dans un premier temps, un programme restreint de 208 millions destiné à parer au plus pressé à savoir le barrage des grands axes, ce programme restreint englobant le programme réduit de la défense de Nice.

Dans un second temps, les travaux complémentaires qui doivent s’achever en six ans (1935-40), ce programme de deuxième urgence allait comme en Alsace-Lorraine être relégué aux oubliettes. La réalisation est confiée au CORF à l’aide de trois délégations à Grenoble, Briançon et Nice qui vont dessiner respectivement les ouvrages des secteurs de Savoie, de Durance et des Alpes-Maritimes.

Ce premier projet est remis en cause par le général Belhague le 31 mars 1930 qui dénonce des insuffisances de ce projet restreint, des insuffisances notamment budgétaires, le projet estimé à 208 millions étant maintenant estimé à 366 millions (+80%).

Le général Degoutte réapparaît alors et propose à nouveau son projet de petits ouvrages plus économiques alors que l’heure est aux économies mais à nouveau, il n’à pas gain de cause, le choix de son projet ayant pour conséquence de provoquer un retard d’un an au minimum.

Néanmoins, le projet Degoutte de petits ouvrages renaît sous la forme des ouvrages d’avant-postes (AP) qui seront construits par la Main d’Oeuvre Militaire (MOM).

Après d’ultimes discussions, le projet est approuvé, un projet de 362 millions qui à la fin de décembre 1930 atteint sa phase de croisière, le projet étant approuvé par le général Weygand le 26 janvier 1931.

Pour résumé cette genèse douloureuse, la ligne maginot alpine présente le même visage que sa consœur alsaco-lorraine, une ligne fortifiée à base d’ouvrages puissants à base d’artillerie avec le renfort d’ouvrages légers dans les intervalles et dans les avant-postes.

Gros ouvrage de Rimplac, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Gros ouvrage de Rimplac, Secteur Fortifié des Alpes Maritimes

Devant les menaces italiennes, les travaux vont commencer en même temps qu’au Nord-Est à savoir en septembre 1928 avec  l’ouvrage de Rimplas dans les Alpes Maritimes à 80km de Nice.

Pour le reste de la Ligne Maginot Alpine, le gros des travaux commence au printemps 1931 au plus tard à l’été pour les ouvrages en altitude. Outre le gros oeuvre, on commence également le tracé des routes d’accès aux ouvrages. Ce n’est cependant que le 15 décembre 1931 que les derniers marchés sont passés avec des entreprises locales.

Les travaux sont menés à une allure soutenue mais le climat lié à l’altitude réduit pour nombre d’ouvrages la période de travail effective à trois ou quatre mois. Début 1931, six ouvrages de Savoie sont commencés, six en Haute Durance et dix dans les Alpes Maritimes. Dès l’automne 1931 certains ouvrages méridionaux (où le climat permet de travailler toute l’année) peuvent être considérés comme achevés à défaut d’être pleinement opérationnels.

Comme dans le Nord-Est, on assiste à des dépassements de budget, 110 millions de francs dès la fin 1932 ce qui nécessite pour rester dans les clous des ajournements acceptés par le ministre le 28 janvier 1933 mais cela n’économisant que 17 millions, d’autres ajournements ont lieu au printemps 1933.

Comme de nouveaux ajournements seraient préjudiciables à la solidité des positions, on se résout à demander une rallonge au contribuable. C’est chose faite le 6 juillet 1934 quand le Parlement autorise une nouvelle rallonge de 800 millions, nouvelle et dernière rallonge pour régulariser les dépassements des crédits au Nord-Est et dans les Alpes.
En 1935, Paris et Rome se rapprochent et on s’interroge sur l’opportunité de poursuivre la construction des ouvrages défendant les Alpes contre une possible agression italienne. Cette embellie sera cependant de courte durée. En octobre, l’Italie envahit l’Ethiopie, menace l’Angleterre d’une guerre et le 1er novembre 1936 se rapproche définitivement de l’Allemagne, abandonnant sa menace d’intervention en cas d’Anschluss.

La France doit donc se résigner à reprendre les travaux défensifs. La CORF et ses délégations locales ayant été dissoutes depuis le 1er janvier 1936 par le ministre Fabry, la direction des travaux est décentralisée. Celle de l’organisation défensive du Sud-Est est confiée au général Mittelhauser qui en cas de guerre doit prendre la tête de l’armée des Alpes.

Pour le général Mittelhauser, la priorité c’est de terminer l’oeuvre engagée par la CORF et ensuite simplement de remédier aux lacunes constatées. Les travaux sont loins d’être achevés quand éclate le conflit resté dans l’histoire sous le nom de guerre de Pologne et même quand ce conflit se termine, il reste beaucoup de travail et le programme d’avenir décidé par Mittelhauser et approuvé par son successeur le général Besson est loin d’être achevé, fusionnant dans la pratique avec le CEZF.

Le programme CEZF va lui aussi avoir un impact sur le front alpin, des ouvrages de campagne musclés ou des gros ouvrages simplifiés c’est selon vont être construits, amélioration sensiblement la défense de certains secteurs notamment les plus négligés comme le SD-Rhône.

La Corse

Quand il arrive au pouvoir en 1922, Mussolini va jouer sur la corde nationaliste, profitant de la frustration d’une Italie qui s’estime volée dans ses revendications territoriales. Aux traditionnelles régions irrédentes de Dalmatie, de l’Istrie et du Tyrol, le dictateur italien ajoute d’autres terres ayant autrefois appartenu à l’Italie : le duché de Savoie, le comté de Nice et la Corse.

L’Ile de Beauté n’étant situé qu’à 12km de la Sardaigne, celle-ci clairement menacée par les armées italiennes. Aussi dès 1926, le général Debeney s’inquiète des fortifications protégeant la Corse et s’en ouvre au chef d’état-major de la marine, le vice-amiral Salaun.

Le constat fait par ce dernier n’est guère rassurant. Si Ajaccio bénéficie d’une défense de côte assez solide, ce n’est pas le cas de Bastia et de la région Bonifaccio-Porto-Vecchio. Un débarquement amphibie italien n’aurait aucun mal à investir le sud de l’île en profitant également de la médiocrité des infrastructures routières et ferroviaires de l’île.

Cette préoccupation est également partagée par les parlementaires à partir de mars 1927 quand le sénateur Tissier de la commission de la Marine au Sénat attire l’attention de ses collègues. Les premiers projets ébauchés prévoit un renforcement des défenses des approches de Bonifaccio et d’Ajaccio et néglige la défense de Bastia.

Contrairement aux défenses du Nord Est ou aux défenses alpines, les premiers travaux sont menés au coup par coup avec par exemple la construction d’une batterie de 4 canons de 138mm à Boca di Valle qui est achevée en 1930. un projet nettement plus ambitieux avec deux tourelles de 340mm et quelques batteries annexes est repoussée à plus tard en raison de son coût démesuré (200 millions).

Cependant les défenses réalisées au coup par coup jusqu’au début des années trente sont très vulnérables à une attaque par l’arrière au cas ou l’ennemi débarquerait dans les baies situées à l’est et à l’ouest de Bonifaccio. C’est là que la CORF va intervenir pour parer à cette menace.

Le 13 avril 1928, le ministre de la guerre demande au général Fournier, commandant supérieur de la défense de la Corse de lui proposer un programme de défense de l’île. Son projet très complet (défenses des côtes, infrastructures de transport, terrains d’aviation) pour un coût global de 6 milliards de francs.

On ne lui accorde que 42 millions et pas un centime dans la loi-programme du 14 janvier 1930 alors qu’un exercice combiné armée-marine exécuté en mars 1929 avait montré la position stratégique de Bonifaccio et la nécessité de protéger l’arrière.

En octobre 1930, le général Fournier revient à la charge en proposant pour dix millions, la constructions de 25 petits blocs de campagne pour défendre les plages du sud de l’île et barrer les routes menant à Bonifaccio.

Ce projet reçoit un accueil favorable du parlement qui estime néanmoins nécessaire de consulter la CORF. Après une reconnaissance sur le terrain réalisé en février 1931, un rapport est publié en avril 1931.

Le 25 juin 1931, ce rapport est examiné par le sénateur Charles Dumont _rapporteur général du budget au Sénat_, le général Gamelin et l’amiral Levavasseur _inspecteur général des forces maritimes du Midi_. Le projet est approuvé par le ministre de la Marine le 7 juillet et par le ministre de la Guerre le 14 août 1931.

Parallèlement le 15 juin 1931, le projet 344/F du colonel André qui reprend en partie le plan du général Fournier, détaille le programme qui bénéficie d’un budget de 25 millions pour construire des routes, développer un réseau de transmission et construire de petits casemates destinés à protéger les approches terrestres de Bonifacio.

En octobre 1933, les travaux sont désormais évalués à 27 millions (casemates, routes et rocades, nouvelle caserne de Bonifacio) auxquels il convient d’ajouter un montant de deux millions pour l’armement et les munitions.

La réalisation effective commence en 1932, les derniers travaux sont approuvés par le ministre le 1er octobre. L’ensemble réalisé par la CORF représente trois casemates d’artillerie et douze casemates d’infanterie auxquelles s’ajoutent cinq abris réalisés par la Main d’Oeuvre Miliaire.

Les travaux réalisés au début des années trente sont complétés en 1939/40 au cours de la guerre de Pologne et immédiatement après celle-ci par des travaux complémentaires, complétant les défenses de Bonifacio et améliorant nettement celles des approches de Bastia.

Comme ailleurs le CEZF va réaliser des travaux en Corse notamment dans la région de Porto Vecchio et de Solenzara où une importante base aérienne est construite avec comme but évident d’attaquer l’Italie et de rendre invivable la mer Tyrrhénienne ce qui devrait considérablement gêner la marine italienne qui dispose là de deux bases importantes : La Spezia près de Gênes et Gaète près de Naples.

17-Aviation navale (51)

Lioré et Olivier H-43

Lioré et Olivier H-43 sur une catapulte du Commandant Teste

Lioré et Olivier H-43 sur une catapulte du Commandant Teste

A une époque où l’industrie aéronautique française est encore largement artisanale, il est difficile pour la marine (comme pour l’armée de l’air) de confier la construction d’un appareil à un seul constructeur. D’où l’habitude de commander un appareil qui n’avait pourtant pas triomphé au concours pour lequel il avait postulé.

Comme ce fût le cas avec le Loire 70 _qui avait perdu face au Bréguet Bizerte_, le Loire 130 vit également son concurrent, le Lioré et Olivier H43 être produit en série et comme le Loire 70, cet appareil ne connu pas le succès escompté par son constructeur.

Le Lioré et Olivier H-43 effectua son premier vol le 4 décembre 1934 mais la mise au point fût tellement longue et les modifications tellement nombreuses que ce n’est qu’en juillet 1939 que l’appareil pu entrer en service. 20 exemplaires étant commandés par la marine, exemplaires qui équipèrent deux unités.

-Quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, l’escadrille E-7 est équipée de six hydravions d’exploration Loire 70.

Cet appareil qui connait d’importants problèmes techniques est interdit de vol le 12 février 1940 après deux accidents. L’escadrille est faute de mieux rééquipée avec huit Lioré et Olivier H43 à l’origine prévue pour l’escadrille 3S5.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille E-7 intègre la 8ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions basés à Karouba (hors ceux rattachés aux croiseurs de la 6ème EL) et un mois plus tard en octobre 1940, l’escadrille E-7 devient escadrille 8E.

En juin 1941, l’escadrille 8E est transformée sur Bréguet Br790, recevant douze hydravions pour remplacer six Lioré et Olivier H43, appareils qui sont aussitôt feraillés qui ne seront pas regrettés par leurs équipages.

-En septembre 1939, l’escadrille 3S1 est basée à Hyères-Le Palyvestre avec pour équipement des Gourdou-Lesseure (deux GL.810, trois GL.811, neuf GL.812 et deux GL.813) qui n’étaient plus de première jeunesse. Elle ne tarde pas à se redéployer à Saint Mandrier pour assurer la protection des approches maritimes de Toulon.
A l’issue de la guerre de Pologne, l’escadrille est transformée sur Lioré et Olivier H43, un hydravion monoplan bi-flotteur à l’esthétique et à l’aérodynamisme douteux mais il n’y à pas de meilleur appareil disponible pour le moment.

A partir du 15 septembre 1940, l’escadrille 3S1 intègre la 2ème flottille d’hydravions qui regroupe les hydravions basés dans la région de Toulon, la 3S1 retrouvant à cette occasion son ancienne base de Hyères-Le Palyvestre. Un mois plus tard, en octobre 1940, l’escadrille 3S1 devient l’escadrille 2R.

Le 12 juin 1941, le personnel de l’escadrille 2R rallie Les Mureaux où ils prennent en charge douze Consolidated PBY-2 Catalina qui vont avantageusement remplacer les H43 qui sont retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Lioré et Olivier H-43

Type : hydravion triplace de surveillance

Poids : à vide 1760kg en charge 3375kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 11.00m Hauteur 3.85m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 9Vb de 650ch

Performances : vitesse maximale 222 km/h distance franchissable 850km plafond opérationnel 6200m

Armement : deux mitrailleuses de 7.5mm

Bréguet Br790

Bréguet Br790

Bréguet Br790

En 1937, la marine nationale lança un programme pour un hydravion de patrouille côtière. La firme Bréguet proposa le Br790 Nautilus, un hydravion à coque à hélice propulsive, une configuration identique à celle du Loire 130 que le nouvel appareil doit remplacer pour les unités à terre.

Deux prototypes sont commandés en 1938 et le premier d’entre-eux effectue son premier vol à l’été 1939 à Biscarosse, le second modifié avec un fuselage allongé 30cm participant aux essais officiels en février 1940.

Une première commande est passée par la marine en août 1940 pour 54 appareils qui sont livrés entre octobre 1940 et mars 1941.

Une deuxième commande est passée en juin 1942, les vingt-sept appareils livrés entre septembre et décembre 1942 servant à constituer un volant de fonctionnement tout comme une troisième commande en juin 1945 avec vingt-sept appareils qui sont livrés entre septembre et décembre de la même année.

Une dernière commande est passée en septembre 1946 pour vingt-quatre appareils, douze devant être mis en ligne et douze alimentant le parc de réserve, les  appareils en question étant livrés entre octobre 1946 et avril 1947.

Quand la guerre éclate en septembre 1948, Bréguet venait de recevoir une nouvelle commande de 45 appareils pour anticiper sur les futures pertes.
-L’Escadrille 8R basée à Karouba au sein de la 8ème FH est la première unité à recevoir le nouvel hydravion de surveillance. Elle reçoit ses six premiers appareils le 13 décembre 1940 suivis des six autres le 15 janvier 1941.

L’escadrille 8R rejoint Karouba début février 1941 avec son plein équipement soit douze hydravions qui multiplie les patrouilles dans le détroit de Sicile et dans le bassin oriental de la Méditerranée. Elle participe également à de nombreux exercices avec la 6ème escadre légère.

Ces douze appareils sont encore en service le 31 août 1948 même si sur les douze appareils, trois sont des appareils de remplacement. A partir du 1er septembre 1948, ils mettent en place une série de patrouilles de surveillance et de lutte anti-sous-marine au large des côtes tunisiennes.

-L’Escadrille 8E reçoit le Bréguet Br790 en juin 1941, les douze hydravions remplaçant six Lioré et Olivier H43.

Ces appareils vont opérer principalement au profit de la 6ème Escadre Légère, étant les yeux des croiseurs Emile Bertin La Galissonnière Jean de Vienne et La Marseillaise sans oublier au profit des autres unités. Ils menaient des missions de surveillance ainsi que de nombreux exercices en solitaire ou avec les unités de la 6ème EL.

L’escadrille 8E est toujours équipée de cet appareil le 31 août 1948, trois appareils de l’unité étant des appareils de remplacement venus de métropole. Ils vont participer à des missions de surveillance au large de la Tunisie.

-L’Escadrille 3R basée à Lanvéoc-Poulmic remplace ses Loire 130 par huit Bréguet Br790 en juillet 1941.

Les Bréguet Br790 sont toujours en service en août 1948, l’unité ayant perdu deux appareils par accident, appareils remplacés, l’escadrille 3R disposant de huit appareils le 31 août 1948, nombre porté à partir du 5 septembre à douze appareils par apport d’appareils neufs et de réservistes.

L’escadrille 3R va mener des patrouilles permanentes dans le Golfe de Gascogne pour couvrir les convois Dakar-Casablanca-Brest.

-L’Escadrille 6R  basée sur l’Etang de Berre et équipée de douze Loire 130 est transformée en août 1943 sur douze Bréguet Br790

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948, trois des douze étant des appareils de remplacement. A partir du 1er septembre 1948, l’escadrille 6R met en place une patrouille permanente au large de Toulon, couvrant la navigation dans la région puis à partir du 5 septembre 1948 reçoit pour mission de couvrir les convois entre l’Afrique du Nord et la métropole.

-L’Escadrille 1R basée à Cherbourg-Querqueville avec pour équipement huit Loire 130. Quand elle est transformée sur dix Bréguet Br790 en septembre 1943, elle ne disposait plus que de six Loire 130.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si trois des dix appareils de l’unité ont remplacé des appareils accidentés et trop endommagés pour être réparés à un coup raisonnable.

Le 1er septembre 1948, l’unité reçoit l’ordre de maintenir des patrouilles permanentes au large de Cherbourg et de l’estuaire de la Seine. Ce dispositif est maintenu en raison du conflit en mer du Nord qui pourrait déborder en Manche.
-L’Escadrille 23E est créée en septembre 1947 sur la base d’Aspretto au sein de la nouvelle 12ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les appareils de ce type basés sur l’île de Beauté. Cette nouvelle escadrille est équipée de douze Bréguet Br790.

Quand les tensions deviennent palpables en Europe, Marine Corse décide de disperser ses forces pour réduite leur vulnérabilité. C’est ainsi qu’une partie de l’escadrille 23E reçoit l’ordre de rallier Porto-Vecchio sur la côte orientale de l’île pour mieux surveiller la mer Tyrrhénienne et désengorger Aspretto.

Six hydravions arrivent le 3 septembre mais les installations sont encore loin d’être opérationnelles bien que l’équipage du ravitailleur Sans Reproches plus des unités du génie de l’armée de terre y mettaient tout leur coeur.

Cela n’empêche pas les Bréguet Br790 de mener des patrouilles intensives avec la menace potentielle de la chasse italienne à partir du 5 septembre 1948.

Au 5 septembre 1948, la marine nationale à reçu 132 appareils et 45 sont encore en commande. Un total de 66 appareils ont été mis en ligne et 14 perdus lors d’exercices. Cela laisse un stock de 52 appareils.

Caractéristiques Techniques du Bréguet Br790 Nautilus

Type : hydravion triplace de surveillance côtière

Poids : à vide 2700kg en charge 3600kg

Dimensions : Envergure 17.00m Longueur 13.00m Hauteur 4.00m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Xirs 12 cylindres de 720ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 310 km/h à 2100m distance franchissable 900km plafond opérationnel 6000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.5mm Darne dans les ailes avec 800 cartouches chacune, une mitrailleuse Darne de 7.5mm en poste arrière avec 950 cartouches. Deux bombes de 75kg sous les ailes.

17-Aviation navale (24)

Escadrille 20E

Le 21 octobre 1942 est activée sur l’Etang de Berre, l’escadrille d’exploration 20E équipée de six Latécoère Laté 612, un appareil issu de l’unique Laté 611. Cette escadrille intègre la 4ème flottille d’hydravions chargé de la surveillance principalement entre les Baléares, la Corse et le continent.

En juillet 1946, ces six hydravions remplacés par six Latécoère Laté 615, des appareils dérivés des -612 ce qui facilitait maintenance et la formation des équipages et des rampants. Ces hydravions sont toujours en service au 31 août 1948.

Escadrille 21E

Le 17 mars 1946, l’escadrille 21E est activée à Diego-Suarez avec six Latécoère Laté 615 de patrouille maritime à long rayon d’action, complétant notamment l’action de l’escadrille 17E. Ces huit puissants hydravions sont toujours en service en septembre 1948, traquant dès le 1er septembre 1948 de possibles croiseurs auxiliaires et autres raiders allemands.

Escadrille 22E

Quand elle est créée, la 4ème escadre est plutôt famélique avec comme plus gros navires des divisions de torpilleurs d’escadre.

Point donc de cuirassés ou de croiseurs et encore moins de porte-avions. Cette situation est naturellement provisoire comme celle de l’aviation chargée de l’appuyer. Les hydravions sont d’abord omniprésents mais ils sont bientôt rejoints par des avions terrestres.

Le 10 juin 1944, sur le complexe aérien d’Alger-Maison Blanche (qui comprend une base aérienne, une base aéronavale et un terminal civil) à lieu une double cérémonie : l’inauguration des locaux de la BAN et l’activation officielle de la 8ème flottille d’aviation navale qui regroupe les avions terrestres chargés d’appuyer la 4ème escadre de Mers-El-Kébir.

Aux côtés de la 16T (douze Lioré et Olivier Léo 456) et de la 14C (douze Dewoitine D-520), on trouve l’escadrille 22E équipée de douze CAO-700M de patrouille maritime et secondairement de bombardement lourd.

Cette escadrille est chargée de renseigner la 4ème Escadre sur les mouvements de la flotte italienne notamment les unités venant de Sardaigne et de Sicile qui pourraient vouloir s’en prendre au trafic commercial entre les ports d’Afrique du Nord et ceux de métropole.

En septembre 1948, les douze appareils d’origine sont encore en service soit un taux d’attrition nul et dès le 1er septembre, la 22E va maintenir une présence permanente au dessus des flots, n’hésitant pas à aller jusqu’en Sardaigne, les CAO-700M se ravitaillant en Corse ou sur le continent en fonction de la durée de la patrouille avant de retourner à leur base d’Alger.

Escadrille 23E

En septembre  1947, est activée sur la base d’Aspretto près d’Ajaccio la 12ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions de la marine basés sur l’île de Beauté.

Cette activation suit celle de l’escadrille 23E qui dispose à son activation en mars 1947 de douze Bréguet Br790 utilisés pour la surveillance maritime et la lutte ASM (des essais informels de lancement de torpilles sont effectués mais semble-t-il non concluants).

Quand les tensions deviennent palpables en Europe, Marine Corse décide de disperser ses forces pour réduire leur vulnérabilité.

C’est ainsi qu’une partie de l’escadrille 23E reçoit l’ordre de rallier Porto-Vecchio sur la côte orientale de l’île pour mieux surveiller la mer Tyrrhénienne et désengorger Aspretto.

Six hydravions arrivent le 3 septembre mais les installations sont encore loin d’être opérationnelles bien que l’équipage du ravitailleur Sans Reproches plus des unités du génie de l’armée de terre y mettaient tout leur coeur.

Cela n’empêche pas les Bréguet Br790 de mener des patrouilles intensives avec la menace potentielle de la chasse italienne à partir du 5 septembre 1948.

Escadrille 24E

Pour renforcer les capacités d’intervention et d’interdiction du FNFP en mer de Corail, décision est prise de créer une flottille mixte d’attaque en Nouvelle Calédonie.

Baptisée escadrille 24E, elle reçoit comme flotte huit CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456 soit seize appareils, un chiffre peu courant pour une escadrille.

Basée à Nouméa-Tantouta, cette escadrille activée le 15 juin 1947 à pour mission la surveillance de la mer de Corail en coopération avec la marine et l’armée de l’air australienne et si nécessaire l’interdiction à l’ennemi _sous entendu japonais_ de ces eaux, le Léo 456 n’étant pas le plus mauvais des bombardiers-torpilleurs.

Quand éclate la guerre en Europe le 5 septembre 1948, les CAO-700M redoublent d’activité tout comme les Léo 456 qui multiplie les entrainements au lancement de torpilles et au bombardement à moyenne et basse altitude.

13-Sous-marins (26) sous-marins classe Rolland Morillot (3)

Le Kerguelen

Carte de l'île de Kerguelen

Carte de l’île de Kerguelen

-Le Kerguelen est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 14 janvier 1941 lancé le 12 juillet  1943 et mis en service le 12 janvier 1945.

Le 12 janvier 1945, il est rejoint en grande rade l’aviso-dragueur La Batailleuse. Les deux navires quittent Cherbourg le lendemain  et arrivent à Brest le 14 janvier à l’aube. Il est aussitôt affecté à la 25ème DSM où il retrouve ses sister-ships Ile de Ré et Ile d’Yeu.

Du 20 au 27 avril 1945, le Kerguelen participe avec l’Ile de Re à l’entrainement ASM de la 3ème Division de Contre-Torpilleurs. La 25ème DSM devient 6ème DSM le 27 octobre 1945 à une époque où le sous-marin La Guadeloupe à permis à la division d’atteindre son format définitif.

Du 10 au 15 avril 1946, le sous-marin Kerguelen participe à l’exercice «Entente Cordiale 46» en compagnie de ses compères Rolland Morillot Ile de France et La Guadeloupe.

Du 28 octobre au 7 novembre 1947, les contre-torpilleurs Dupetit-Thouars et Du Chayla effectuent un entrainement anti-sous-marin avec comme plastron les sous-marins Kerguelen et La Guadeloupe

Du 10 mars au 20 mai 1948, le sous-marin Kerguelen est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Cherbourg pour son premier grand carénage.  Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 4 juin 1948. Ses essais réglementaires ont lieu du 5 au 7  et sa remise en condition du 9 au 23 juin 1948. Sa première patrouille post-carénage à lieu du 30 juin au 8 juillet 1948.

Quand les allemands lancent l’opération Weserübung le 5 septembre 1948, le Kerguelen venait d’appareiller pour un exercice dans le golfe de Gascogne. L’exercice est interrompu et le sous-marin rentre à Brest pour se ravitailler en carburant et en vivres pour effectuer sa première mission de guerre.

Le Crozet

Carte de l'île de Crozet

Carte de l’île de Crozet

-Le Crozet est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 20 octobre 1941 lancé le 12 janvier 1944 et mis en service le 4 juin 1945

Le Crozet et La Réunion admis au service actif le même jour permettent la réactivation de la 3ème DSM. Le 5 juin 1945, division appelée à être basée à Toulon, intégrant la 3ème escadrille et donc par voie de conséquence la 1ère flottille de sous-marins (1ère FSM).

Le 6 juin 1945, le mouilleur de filets Gladiateur arrive à Cherbourg pour escorter les deux sous-marins jusqu’à Toulon. La petite escadre quitte le port bas-normand le 7 juin, fait escale à Casablanca du 12 au 15 juin puis arrive à Toulon le 20 juin 1945 à l’aube.

Du 1er au 13 juillet 1945, le sous-marin Crozet participe à l’exercice «Némo» en compagnie des sous-marins La Réunion Le Glorieux Le Tonnant L’Antigone et L’Aurore.

Du 25 août au 7 septembre 1945, le Crozet participe à un entrainement commun au croiseur lourd Algérie et aux sous-marins Le Héros et L’Espoir.

Le 4 mars 1946, l’Ile d’Oleron arrive à Toulon, renforçant la 3ème DSM qui atteint donc quasiment son format définitif. Le Crozet et La Réunion participent ensuite à un entrainement ASM des contre-torpilleurs Desaix et Kléber du 14 au 22 mars 1946.

Le 13 février 1947, le sous-marin Belle-Ile arrive à Toulon ce qui permet à la 3ème DSM d’atteindre son format définitif.

Du 7 au 17 mai 1947, les sous-marins Crozet et La Réunion participent à l’entrainement anti-sous-marin des contre-torpilleurs Bayard Du Guesclin et Turenne.

Après un exercice commun de la 3ème DSM avec les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT, Le Crozet et La Réunion vont subir un grand carénage. Les deux sous-marins sont hissés sur le slipway du Mourillon le 11 juin 1948.

Les travaux étaient censés durer jusqu’au 20 septembre mais devant l’imminence du conflit, ce grand carénage est accélérer.

Ce qui est sur c’est que Le Crozet est armé pour essais dès le 24 août, sortant pou essais le 25 août et effectuant une remise à condition à minima du 26 août au 3 septembre, étant déclaré disponible le……….5 septembre 1948 tout comme son sister-ship La Réunion.

Le Belle-Ile

Carte de Belle-Île

Carte de Belle-Île

-Le Belle-Ile est  mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 15 juillet 1943 lancé le 12 septembre 1945 et mis en service le 30 janvier 1947.

Le 1er février 1947, le sous-marin Belle-Ile quitte Cherbourg en compagnie du Gladiateur pour rallier Toulon, faisant escale à Casablanca du 7 au 10 février, ralliant Toulon le 13 février 1947, intégrant la 3ème DSM en compagnie de ses sister-ships La Réunion Crozet et Ile d’Oleron.

Du 7 au 17 avril 1947, les sous-marins Belle-Ile et Ile d’Oleron participent à l’entrainement anti-sous-marin des torpilleurs d’escadre Le Hardi et L’Epée, ces derniers qui assurent la protection du croiseur de bataille Dunkerque étaient privés de leur protégé alors en grand carénage.

Quand le second conflit mondial éclate en Scandinavie, le sous-marin Belle-Ile avait appareillé pour une patrouille en Méditerranée. Informé des bombardements allemands, il reçoit l’ordre de surveiller attentivement les mouvements des navires italiens stationnés à La Spezia.

L’Ile d’Oleron

Image satellitaire de l'Ile d'Oleron

Image satellitaire de l’Ile d’Oleron

-L’Ile d’Oleron est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 4 mars 1943 lancé le 4 février 1945 et mis en service le 25 février 1946

L’Ile d’Oleron quitte Cherbourg le 25 février 1946 en compagnie de l’aviso-dragueur Commandant Dominé pour rallier Toulon, se ravitaillant le 1er mars à Casablanca avant de rallier Toulon le 4 mars et de rejoindre ses sister-ships La Réunion et Crozet au sein de la 3ème DSM.

Du 20 mars au 21mai 1946, l’Ile d’Oleron accompagne La Réunion dans une croisière en URSS en compagnie du cuirassé Alsace, du croiseur lourd Saint Louis, des torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque et le pétrolier ravitailleur Liamone.

Du 7 au 17 avril, il participe en compagnie du Belle-Ile à l’entrainement anti-sous-marin des torpilleurs d’escadre Le Hardi et L’Epée.

Le 5 septembre 1948, l’Ile d’Oleron était à la mer en Mer Tyrrhénienne. Averti des bombardements allemands, elle reçoit des consignes de vigilance, notamment de suivre les mouvements de la flotte italienne.

13-Sous-marins (9) sous-marins classe Pascal (5)

Le Glorieux

Le Glorieux à la mer

Le Glorieux à la mer

-Le Glorieux (Q-168) est mis sur cale à l’Arsenal de Cherbourg le 10 février 1930 lancé le 29 novembre 1932 et mis en service le 1er juin 1934.

Ce sous-marin de la tranche 1929 est affecté à la 1ère DSM en compagnie de ses sister-ships Le Héros Le Conquérant et Le Tonnant, cette division dépendant de la 3ème escadrille de sous-marins qui regroupe tous les sous-marins de grande patrouille de la 1ère FSM soit treize submersibles de type Redoutable/Pascal.

Du 1er juin au 4 août 1940, le sous-marin Le Glorieux est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau en compagnie de son sister-ship et compagnon de division Le Héros pour un grand carénage qui se limite à une remise en état complète des deux submersibles.

Le Glorieux et Le Héros sont armés pour essais le 15 août, réalisent leurs essais réglementaires du 16 au 18 et leur remise en condition du 20 août au 4 septembre 1940, se préparant alors pour partir successivement en patrouille alors que leurs compères Conquérant et Tonnant sont entrés à leur tour en grand carénage dans le même bassin.

La réorganisation de septembre 1940 ne change rien à la situation du Glorieux qui reste intégré à la 1ère DSM, à la 3ème escadrille et à la 1ère FSM.

Du 8 au 17 mars 1942, il sert de plastron pour l’entrainement ASM des torpilleurs d’escadre Fleuret et Lansquenet qui étaient d’habitude chargés de la protection du croiseur de bataille Strasbourg alors immobilisé pour un petit carénage.

Le 22 septembre 1942, la rade de Toulon s’anime quand appareillent successivement les torpilleurs légers de la 1ère DT, le pétrolier Elorn, les contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et donc la 1ère DSM.

Tout commence par un exercice de défense aérienne à la mer, les contre-torpilleurs devant protéger le pétrolier Elorn alors que les torpilleurs légers doivent se débrouiller seuls, les sous-marins devant eux plonger le plus rapidement possible même si il  y eu quelques phases d’entrainement au tir pour les canonniers des sous-marins. L’exercice se termine le 2 octobre quand les douze navires font escale à Alger, le port plus habitué aux bateaux blancs se retrouve soudain embouteillé de bateaux gris.

Alors que la 5ème DCT et la 1ère DT s’affrontent au combat antisurface du 7 au 17 octobre, les sous-marins de la 1ère DSM vont surveiller le Golfe de Gênes, théâtre d’importantes manoeuvres de la Regia Marina.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

Du 25 août au 30 novembre 1943, les sous-marins Le Glorieux et Le Héros sont échoués dans le bassin n°4 du Castigneau pour un grand carénage qui associe remise en état et modernisation avec le débarquement des deux tubes lance-torpilles de 400mm, la modernisation de l’appareillage d’écoute et des optiques ainsi que le remplacement du canon de 37mm et des mitrailleuses de 13.2mm par un affût double de 25mm.

Armés pour essais le 7 décembre 1943, Le Glorieux et Le Héros sortent pour les essais réglementaires du 8 au 10 décembre puis pour leur remise en condition du 12 au 26 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon pour préparer une nouvelle patrouille de guerre.

Après deux patrouilles au large des côtes italiennes, Le Glorieux et Le Héros participent à un entrainement ASM avec comme adversaires les contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux  Le Malin (9ème DCT) et Marceau (hors rang) et ce du 5 au 11 février 1944, rentrant le lendemain 12 février avec les contre-torpilleurs.

Du 1er au 13 juillet 1945, Le Glorieux participe à l’exercice ASM «Némo» en compagnie de son compère Le Tonnant, des sous-marins de la 3ème DSM la Réunion et Le Crozet et des sous-marins Antigone et Aurore de la 13ème DSM, les six sous-marins ayant des plastron et des prédateurs de luxe en l’occurence le cuirassé Provence, le porte-avions Joffre, leurs torpilleurs d’escorte Mameluk Casque L’Inconstant et Lancier sans oublier le PRE La Saône auxquels s’ajoutent les avions et les hydravions embarqués ainsi que l’aviation basée à terre.

Du 12 Décembre 1946 au 20 février 1947, les sous-marins Le Glorieux et Le Héros sont immobilisés sur le slipway du Mourillon pour un grand carénage limité à une remise en état complète destinée à prolonger leur carrière opérationnelle au moins jusqu’en 1950.

Armés pour essais le 1er mars 1947, les deux submersibles sortent pour leurs essais réglementaires du 2 au 4 mars puis pour leur remise en condition du 6 au 20 mars 1947, les deux sous-marins reprenant leur activité opérationnelle à partir du 27 mars.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, Le Glorieux et Le Héros étaient à la mer, entamant une patrouille en mer Tyrrhénienne, le premier au large des côtes du Latium et le second au large de Naples. Ils reçurent pour consigne d’être encore plus vigilants sur les mouvements de la flotte italienne et se tenir prêt à l’attaquer.

Le Centaure

Lancement du sous-marin Le Centaure

Lancement du sous-marin Le Centaure

-Le Centaure est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 11 août 1930 lancé le 14 octobre 1932 et mis en service le 1er janvier 1935.

Au moment où éclate la guerre de Pologne, il forme la 4ème DSM (Division de Sous-Marins) en compagnie de ses sister-ships Argo Henri Poincaré et Pascal, division dépendant de la 4ème Escadrille qui elle même dépendait de la 1ère Escadre, un des éléments de la Flotte de l’Atlantique.

Cette division est cependant détachée au Maroc pour patrouiller dans l’Atlantique Sud mais également au large des côtes espagnoles et portugaises.

La réorganisation de septembre 1940 ne change pour ainsi dire rien à la situation du submersible qui reste intégré à la 4ème DSM même si la 4ème Escadrille est devenue la 5ème Escadre, mettant son commandant à égalité avec les commandants de la 1ère Escadre et de la 3ème Escadre Légère.

Du 13 décembre 1941 au 20 mars 1942, Le Centaure est immobilisé au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour un grand carénage combinant remise en état complète et modernisation de ses capacités militaires (suppression des tubes de 400mm, modernisation de l’appareillage d’écoute et de la DCA).

Armé pour essais le 30 mars, il réalise ses essais réglementaires au large du Cotentin du 1er au 3 avril puis sa remise en condition en Manche du 5 au 15 avril, date de son retour à Brest, le submersible se préparant à partir pour une nouvelle patrouille dans l’Atlantique.

Du 7 au 17 mars 1944, Le Centaure accompagné de son compère L’Argo mais également de ses sister-ships Achille et Casabianca participe à l’exercice «Mandragore», un entrainement ASM au profit des contre-torpilleurs de la 3ème DCT (Panthère Lynx Tigre classe Jaguar).

Il participe plus tard dans l’année à l’entrainement anti-sous-marin du Lynx (27 août au 9 septembre 1944) puis à l’entrainement à la chasse au submersible des torpilleurs d’escadre Mameluk et Casque et ce en compagnie de son compère L’Argo (26 novembre au 3 décembre 1944).

La 4ème DSM étant dissoute lors du désarmement de L’Argo, Le Centaure est affecté à la 2ème DSM.

Du 16 au 24 septembre 1945, il sert à nouveau de plastron pour entrainement à la lutte ASM mais cette fois au profit des torpilleurs d’escadre Frondeur et Fougueux, les deux torpilleurs et le sous-marin se séparant alors, les torpilleurs rentrant à Brest alors que le sous-marin va entamer une nouvelle patrouille opérationnelle.

Du 2 octobre au 8 décembre 1945, Le Centaure est immobilisé au bassin n°1 de l’Arsenal de Cherbourg pour une remise en état complète. Armé pour essais le 18 décembre, il sort pour ses essais réglementaires du 19 au 21  puis pour remise en condition du 23 décembre 1945 au 4 janvier 1946, date à laquelle il rallie Brest pour préparer sa prochaine patrouille.

Du 15 au 22 février 1948, Le Centaure sert de plastron au profit du cuirassé Gascogne et de ses torpilleurs d’escadre Dague et Durandal.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, Le Centaure devait appareiller pour une patrouille dans l’Atlantique Sud. Il appareille bien le 6 à l’aube mais direction la mer du Nord avec pour mission d’attaquer tout navire allemand ralliant la Norvège qu’il s’agisse d’un navire de guerre ou d’un navire marchand.

Le Héros

Le Héros

Le Héros

-Le Héros est mis sur cale à l’Arsenal de Brest le 11 août 1930 lancé le 14 octobre 1932 et mis en service le 12 septembre 1934.

Du 1er juin au 4 août 1940, le sous-marin Le Héros est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau en compagnie de son sister-ship et compagnon de division Glorieux pour un grand carénage qui se limite à une remise en état complète des deux submersibles.

Le Héros et Le Glorieux sont armés pour essais le 15 août, réalisent leurs essais réglementaires du 16 au 18 août et leur remise en condition du 20 août au 4 septembre 1940, se préparant alors pour partir successivement en patrouille alors que leurs compères Conquérant et Tonnant sont entrés à leur tour en grand carénage dans le même bassin.

Le 22 septembre 1942, la rade de Toulon s’anime quand appareillent successivement les torpilleurs légers de la 1ère DT (torpilleurs légers Le Fier L’Entreprenant Le Farouche et L’Agile), le pétrolier Elorn, les contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et donc la 1ère DSM.

Après un exercice de défense aérienne à la mer du 22 septembre au 2 octobre, la petite escale fait escale à Alger du 2 au 7 octobre, enchaînant par un entraînement au combat antisurface du 7 au 17 octobre, les sous-marins surveillant des manœuvres italiennes dans le Golfe de Gênes.

Après une escale à Tunis du 18 au 23 octobre, les torpilleurs légers et les contre-torpilleurs affrontent dans un exercice ASM les sous-marins de la 1ère DSM pour un exercice en commun du 24 octobre au 5 novembre. Ils rentrent à tous à Toulon le lendemain 6 novembre 1942.

Du 25 août au 30 novembre 1943, les sous-marins Le Héros et Le Glorieux sont échoués dans le bassin n°4 du Castigneau pour un grand carénage qui associe remise en état et modernisation avec le débarquement des deux tubes lance-torpilles de 400mm, la modernisation de l’appareillage d’écoute et des optiques ainsi que le remplacement du canon de 37mm et des mitrailleuses de 13.2mm par un affût double de 25mm.

Armés pour essais le 7 décembre 1943, Le Glorieux et Le Héros sortent pour les essais réglementaires du 8 au 10  puis pour leur remise en condition du 12 au 26 décembre, date à laquelle ils rentrent à Toulon pour préparer une nouvelle patrouille de guerre.

Après deux patrouilles au large des côtes italiennes, Le Glorieux et Le Héros participent à un entrainement ASM avec comme adversaires les contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux  Le Malin (9ème DCT) et Marceau (hors rang) et ce du 5 au 11 février 1944, rentrant le lendemain avec les contre-torpilleurs.

Du 17 au 27 septembre 1944, Le Héros et Le Conquérant participent à un exercice de protection de convois avec le croiseur lourd Suffren. L’année suivante il participe à un exercice avec le croiseur lourd  Algérie et ce en compagnie du Crozet et de L’Espoir.

Du 12 Décembre 1946 au 20 février 1947, les sous-marins Héros et Glorieux sont immobilisés sur le slipway du Mourillon pour un grand carénage limité à une remise en état complète destinée à prolonger leur carrière opérationnelle au moins jusqu’en 1950.

Armés pour essais le 1er mars 1947, les deux submersibles sortent pour leurs essais réglementaires du 2 au 4  puis pour leur remise en condition du 6 au 20 mars 1947, les deux sous-marins reprenant leur activité opérationnelle une semaine plus tard.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, Le Héros et Le Glorieux étaient à la mer, entamant une patrouille en mer Tyrrhénienne, le premier au large de Naples et le second au large des côtes du Latium. Ils reçurent pour consigne d’être encore plus vigilants sur les mouvements de la flotte italienne et se tenir prêt à l’attaquer.

Le Conquérant

Lancement du sous-marin Le Conquérant

Lancement du sous-marin Le Conquérant

-Le Conquérant est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint-Nazaire le 16 août 1930 lancé le 26 juin 1934 et mis en service le 7 septembre 1936.

Le Conquérant l’un des quatre submersibles de la 1ère DSM (3ème escadrille 1ère FSM 2ème Escadre Flotte de la Méditerranée) subit un grand carénage en compagnie de son compère Tonnant, les deux «1500 tonnes» étant échoués au bassin n°4 du Castigneau pour une remise en état complète du 5 août au 10 novembre 1940.

Les deux submersibles sont armés pour essais le 21 novembre, effectuant leurs essais réglementaires du 22 au 24  puis sortant pour remise en condition du 26 novembre au 5 décembre 1940, se préparant alors à repartir en patrouille ce que le Conquérant fait le 15 décembre 1940.

Le 22 septembre 1942, la rade de Toulon s’anime quand appareillent successivement les torpilleurs légers de la 1ère DT, le pétrolier Elorn, les contre-torpilleurs de la 5ème DCT  et donc la 1ère DSM pour une phase d’entraînement menée tambour battant jusqu’au 6 novembre.

Du 1er Décembre 1943 au 7 février 1944, les sous-marins Le Conquérant et Le Tonnant subissent un grand carénage dans le même bassin qu’en 1940, les deux sous-marins subissant une remise en état complète et une modernisation de leurs capacités militaires (appareil d’écoute, tubes lance-torpilles de 400mm débarqués et DCA renforcée).

Armés pour essais le 15 février, Le Conquérant et Le Tonnant exécutent leurs essais réglementaires du 16 au 18 puis sortent pour remise en condition du 20 février au 2 mars, date à laquelle rentrés à Toulon, ils préparent une nouvelle patrouille.

Du 17 au 27 septembre 1944, Le Conquérant participe avec le Héros à un exercice de protection de convois avec le croiseur lourd Suffren.

Du 17 au 27 mars 1946, Le Conquérant et Le Tonnant participent à un entrainement ASM avec les contre-torpilleurs Bruix D’Assas et La Tour d’Auvergne de la 1ère DCT. Six mois plus tard, les même sous-marins servant cette fois de plastron aux contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Aigle Albatros Gerfaut) et ce du 9 au 17 septembre 1946.

Du 23 février au 30 Mai 1947, Le Conquérant et Le Tonnant sont échoués sur le slipway du Mourillon pour un grand carénage destiné à prolonger de trois à quatre ans leur carrière opérationnelle soit jusqu’en 1950, date à laquelle ils doivent dire adieu au service actif.

Totalement remis en état, les deux submersibles sont armés pour essais le 10 juin, exécutant leurs essais réglementaires du 11 au 13  puis leur remise en condition du 15 au 25 juin 1947, ralliant Toulon dans la foulée pour préparer une nouvelle patrouille.

Quand éclate le second conflit mondial, Le Conquérant rentrait d’une patrouille au large de la Sardaigne. A l’annonce des bombardements sur la Norvège, le sous-marin se ravitaille en vivres, carburant et munitions, procède à une relève d’une partie de l’équipage et reprend la mer pour prendre position au large de Nice au cas où………. .