Scandinavie (50) Danemark (21)

Avions

Macchi C.200 Saetta

Macchi MC.200 8

Le développement du «Tonnerre» commença en 1935 soit à la même époque du Fiat G-50. Le programme officiel lancé en février 1936 demande un monoplan à moteur radial, capable de voler à 500 km/h, pouvant atteindre 6000m en cinq minutes, une endurance de deux heures et un armement composé d’une voir deux mitrailleuses de 12.7mm.

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Benelux (51) Belgique (12)

Patrouilleurs-dragueurs type A-1

La Sétoise (P651)

La Sétoise. Les patrouilleurs type A-1 du CNB s’en ont librement inspirés

Quand le Corps de Marine est mis sur pied à l’automne 1939, il utilise une flotte hétéroclite de chalutiers et autres navires de différents provenance. Cette flotte est encore présente en mai 1949 sous la forme de six chalutiers qui sont les navires à tout faire du CNB.

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17-Aviation navale (61)

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290

Le Latécoère 290 est un hydravion bi-flotteur monoplan monomoteur qui effectue son premier vol le 3 octobre 1931. Il est commandé à 32 exemplaires mais en septembre 1939, seuls six exemplaires sont encore en service au sein de l’escadrille 1S2 basée à Lorient. La dissolution de l’escadrille en janvier 1940 entraine le retrait du service de l’appareil.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 290

Type : hydravion-torpilleur triplace

Poids : à vide 2871kg en charge 4799kg

Dimensions : Envergure 19.25m Longueur 14.62m Hauteur 6.06m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Nbr de 650ch

Performances : vitesse maximale 210 km/h plafond opérationnel 4760m autonomie 700km

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm mobile arrière et une torpille de 400mm

Farman NC.470 et 471

SNCAC (Farman) NC-470

SNCAC (Farman) NC-470

En 1935, Farman décida de développer un hydravion bimoteur d’entrainement. Intéressée la marine passa commande de dix appareils le 8 mars 1936.

Devenu le NC-470 suite aux nationalisations, le prototype effectua son premier vol en configuration terrestre le 27 décembre 1937. Un unique NC-471 fût commandé et construit mais une commande ultérieure pour 23 NC-471 ne fût finalement pas confirmée par la marine.

Trois NC-470 et un NC-471 furent utilisés par l’escadrille 3S4 pour des missions de surveillance dans la région de Marseille. A la dissolution de l’unité le 5 janvier 1940, les appareils sont stockés à Hourtin.

Caractéristiques Techniques du Farman NC.471

Type : hydravion bimoteur multiplace d’entrainement et de reconnaissance

Poids à vide 3717kg en charge 6013kg

Dimensions : Envergure 24.45m Longueur 16.10m Hauteur 4.85m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme et Rhône 9Kgr de 500ch chacun

Performances : vitesse maximale 230 km/h vitesse de croisière 190 km/h Distance franchissable 1140km Plafond opérationnel 6000m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm et 200kg de bombes (quatre bombes de 50kg)

Bréguet-Short Calcutta

Version produite sous licence du  Short Calcutta, cet appareil à été construit à quatre exemplaires dans les usines Bréguet du Havre. Ce fût la base de départ du Bréguet Bizerte.

En septembre 1939, deux exemplaires étaient en service au sein de l’escadrille 3S4, une escadrille de mobilisation basée à Berre pour couvrir les approches du port de Marseille, le principal port d’accueil des convois venant d’Afrique du Nord avec des troupes, du matériel et des matières premières. A la dissolution de l’unité le 5 janvier 1940, ces appareils sont retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Short S.8 Calcutta

Type : hydravion de transport de passagers

Equipage : 3 + 15 passagers

Poids : à vide 6293kg maximal au décollage 10227kg

Dimensions : Envergure 28.35m Longueur 20.35m Hauteur 7.24m

Motorisation : trois moteurs radiaux Bristol Jupiter IXF de 540ch chacun

Performances : vitesse maximale 190 km/h vitesse de croisière 156 km/h Distance franchissable 1046km plafond opérationnel 4120m

CAMS-110

Le seul CAMS 110 fabriqué

Le seul CAMS 110 fabriqué

Cet hydravion à coque biplan avec une hélice propulsive et une hélice tractive avait été construit dans le cadre du même programme que le Bréguet 521 Bizerte et le Loire 70 mais à la différence de ces deux compères, il ne fût pas produit en série et resta le seul de son espèce.

Stocké à Berre, il est confié à l’escadrille 3S4 mais faute de pièces détachées, il n’est pas utilisé opérationnellement parlant et condamné au cours de la guerre de Pologne. Il à probablement été ferraillé durant la guerre.

Caractéristiques Techniques du CAMS-110

Type : hydravion bimoteur biplan de surveillance

Poids à vide 5520kg totale 9250kg

Dimensions : Envergure 22.50m Longueur 16.30m Hauteur 6.00m

Motorisation : deux moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y drs de 860ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 240 km/h plafond opérationnel 6500m Autonomie 2700km

Armement : nc

Equipage : six hommes

17-Aviation navale (55)

F-Hydravions de combat

Latécoère Laté 298

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

Au début des années trente, la marine nationale avait mis en service un nouvel hydravion torpilleur, le Latécoère Laté 290. Cet appareil se révéla raté et la marine française se lança dans la recherche d’un nouvel appareil de cette catégorie. La firme de Montaudran développa le Latécoère Laté 298 qui effectua son premier vol le 6 mai 1936, les premiers appareils étant mis en service en octobre 1938.

La première version de série baptisée Latécoère Laté 298A est produite à trente exemplaires alors que la seconde baptisée Latécoère Laté 298B produite à quarante-deux exemplaires qui se distingue par ses ailes repliables pour lui permettre d’embarquer à bord du transport d’hydravions Commandant Teste même si rapidement les deux escadrilles de torpillage du navire furent débarquées.

La troisième version de série baptisée Latécoère Laté 298D va être produite à 75 exemplaires et se caractérise par des ailes fixes tout comme la sous-variante A.

Une variante de reconnaissance baptisée Laté 298E ne dépassa pas la réalisation d’un unique prototype qui était un -D modifié avec une nacelle d’observation sous le fuselage.

Le Latécoère Laté 298 à été produit à 150 exemplaires jusqu’en juin 1940. Bien que le nombre paraisse suffisant, une commande complémentaire est passée, cinquante appareils baptisés Laté 298F étant livrés entre octobre 1940 et février 1941 pour disposer d’une réserve suffisante en cas de besoin.

-L’Escadrille 9R basée à Fare-Ute près de Papeete reçoit en juin 1942 quatre appareils utilisés comme hydravions de surveillance en remplacement de ses deux CAMS 55.1. Ces quatre appareils sont encore en service le 31 août 1948.

-L’Escadrille 2T basée sur l’Etang de Berre reçoit seize Latécoère Laté 298 en février 1940 alors qu’elle est encore connue sous le nom d’escadrille 3S3. Après avoir intégré la 2ème flottille d’hydravions le 15 septembre 1940, elle devient l’escadrille 2T le 1er octobre.

Véritable phénix, cette escadrille est choisit en septembre 1941 pour devenir une unité de la patrouille maritime avec pour équipement douze CAO-700M. Son stationnement change également, à l’Etang de Berre l’escadrille 2T est redéployée à Fréjus-Saint Raphaël.

-L’Escadrille 1T est encore connue sous le nom d’escadrille 1S1 quand elle reçoit sept Latécoère Laté 298, utilisés principalement ici comme appareils de surveillance et de lutte anti-sous-marine en attendant de devenir une vraie escadrille de torpillage.

La flotte d’avions-torpilleurs est ensuite portée à douze pendant que les Loire 130 rejoignent une nouvelle unité. Le 15 septembre 1940, l’escadrille 1S1 quitte le giron de la 1ère région maritime au profit de la 1ère flottille d’hydravions ce qui ne change rien à son stationnement. Un mois plus tard, en octobre 1940, elle devient l’escadrille 1T avec toujours douze Latécoère Laté 298.

En mars 1947, le Latécoère Laté 298 est retiré du service et l’escadrille 1T remplace ses douze exemplaires (parmi lesquels figurent quatre appareils de remplacement) par douze Latécoère Laté 299-7, version hydravion du Latécoère Laté 299-5 embarqué.

-L’Escadrille T2 dispose en septembre 1939 de seize Latécoère Laté 298 basés pour dix d’entre-eux à Cherbourg-Chantereyne et pour les six restant à Boulogne sur Mer puis en février 1940 à Calais-Marck.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T2 est rattachée à la 1ère flottille d’hydravions tout en restant scindée en deux entités : le corps principal à Cherbourg et un détachement avancé à Calais.

Il à été un temps question de scinder l’escadrille T2 en deux escadrilles indépendantes mais ce projet n’est pas allé bien loin.

Le 1er octobre 1940, l’escadrille T2 devient l’escadrille 3T. Ce changement de numéro est fatal au détachement avancé de Calais-Marck. L’escadrille 3T est totalement regroupée à Cherbourg-Chantereyne et le nombre d’appareils en ligne est réduit à douze.

Suivant de près leurs voisins de l’escadrille 1T, l’escadrille 3T est transformée (mai/juin 1947) sur Latécoère Laté 299-7, douze appareils remplaçant les neufs Latécoère Laté 298 (les trois appareils manquants ont été reformés pour usure prématurée. Ironie de l’histoire, il s’agissait d’appareils de remplacement) pour toujours les mêmes missions.

-L’Escadrille T1 est basée sur l’Etang de Berre avec dix Laté 298 puis douze et enfin seize appareils durant la guerre de Pologne.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T1 intègre la 2ème flottille d’hydravions avec toujours seize appareils en ligne, devenant en octobre 1940, l’escadrille 4T.

Ces appareils utilisés pour le torpillage, la surveillance et la lutte anti-sous-marine pour protéger notamment les approches des ports de Marseille et de Toulon sont utilisés jusqu’à l’automne 1947 quand les douze appareils survivants (quatre appareils réformés pour usure, sur les seize appareils disponibles en septembre 1940, trois appareils avaient été perdus à l’entrainement mais promptement remplacés) sont remplacés par douze Latécoère Laté 299-7

-L’escadrille 3S6 est une unité de mobilisation créée le 30 août 1939 sur la nouvelle base aéronavale d’Aspretto avec neuf Levasseur PL.15, deux GL.812 et un Loire 130.

Cette situation est heureusement provisoire puisqu’elle reçoit en décembre 1939 douze hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298. Le 15 septembre 1940, elle intègre la 2ème flottille d’hydravions et quelques semaines plus tard, en octobre 1940, elle devient l’escadrille 6T.

En septembre 1947, pour faciliter et rationaliser commandement et soutien logistique est créée la 12ème flottille d’hydravions qui regroupe toutes les unités d’hydravions basées à Aspretto.

Parallèlement à cette réorganisation, l’escadrille 6T remplace ses Latécoère Laté 298 (neuf appareils encore opérationnels, trois appareils ayant perdus en l’espace de dix-huit mois suite à des accidents aux causes diverses) par douze Latécoère Laté 299-7.

-L’escadrille T3 créée à Balaruc sur l’Etang de Thau en septembre 1939 rejoint rapidement Cherbourg-Chantereyne avec ses dix-huit hydravions de torpillage et de lutte anti-sous-marine.

En février 1940, cette unité décidément nomade est transférée à la 2ème région maritime avec Lorient-Lann Bihoué comme nouvelle base. Le 15 septembre 1940, elle intègre la 5ème flottille d’aviation navale, étant la seule unité de la 5ème FAN, la B5 étant en sommeil, faute d’appareils disponibles. Le 1er octobre 1940, l’escadrille T3 devient l’escadrille 7T.

Courant de l’année 1942, l’escadrille 7T quitte la 5ème flottille d’aviation navale pour rejoindre la 3ème flottille d’hydravions même si elle reste basée à Lorient-Lann Bihoué.

En octobre/novembre 1946, les douze Latécoère Laté 298 survivants (les six perdus ne sont pas remplacés) sont remplacés par douze Latécoère Laté 299-7 qui reprennent les missions de leurs prédécesseurs : surveillance maritime, torpillage et lutte anti-sous-marine.

-L’Escadrille 8T est à l’origine l’escadrille HB-1, l’une des deux unités de torpillage du transport d’hydravions Commandant Teste avec pour équipement dix-sept Laté 298B, cette escadrille étant basée à Saint Mandrier quand le transport d’hydravions est à quai.

Ayant perdu un appareil (crash à l’amerrissage, équipage quitte pour un bain forcé), c’est avec seize Laté 298 que l’escadrille HB-1 intègre la 4ème flottille d’hydravions (15 septembre 1940) avant de devenir quinze jours plus tard (1er octobre), l’escadrille 8T.

En novembre 1941, décision est prise de transformer l’unité d’hydravions en unité d’avions terrestre en l’équipant de seize bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

-L’Escadrille 10T est à l’origine l’escadrille HB-2, une unité de torpillage créée en septembre 1939, basée sur l’Etang de Berre quand le Commandant Teste était à quai à Toulon.

Équipée de dix Latécoère Laté 298B, elle va se spécialiser dans la lutte ASM. Elle rallie Saint Mandrier début novembre mais devant l’encombrement de l’hydrobase, la décision est prise d’envoyer l’unité en Tunisie à Karouba où elle arrive le 15 décembre 1939……. .

Rattachée le 15 septembre 1940 à la 8ème flottille d’hydravions, l’escadrille HB-2 devient le 1er octobre 1940, l’escadrille 10T avec douze Latécoère Laté 298 dont les équipages sont donc aussi bien formés à l’attaque à la torpille qu’à la lutte anti-sous-marine.

En janvier 1947, la 10T dispose de huit Latécoère Laté 298 encore en état de vol (quatre appareils réformés pour usure, l’unité ayant au total utilisé 17 Laté 298 depuis septembre 1940) quand elle est transformée sur Latécoère Laté 299-7 dont douze exemplaires sont utilisés par l’unité.

-L’Escadrille 14T est créée le 25 septembre 1941 sur la base aéronavale de Tripoli-du-Liban avec huit Latécoère Laté 298.

Contrairement à d’autres unités d’hydravions-torpilleurs, l’escadrille 14T est encore équipée de Latécoère Laté 298, sa transformation sur Laté 299-7 étant reporté sine die en raison du déclenchement de la guerre alors qu’il était prévu à l’automne 1948.

Au 5 septembre 1948, l’escadrille (qui à utilisé au total onze Laté 298) participe aux patrouilles de surveillance au large des côtes syro-libanaises, se préparant à mener également des attaques à la bombe et à la torpille contre les navires italiens dans le Dodécanèse si l’Italie entrait en guerre.

Au 5 septembre 1948, seuls les huit Laté 298 de la 14T et les quatre de la 9R sont encore en service, toutes les autres unités ayant remplacé le -298 par le 299-7, laissant une flotte appréciable d’appareils c’est-à-dire 88 appareils auxquels s’ajoutent les 50 Laté 298F neufs stockés au cas où soit 138 appareils.

Sur ces 138 appareils, un certain nombre sont réformés après inspection laissant seulement 48 appareils en état de voler et de combattre plus les 50 -298F soit un total de 98 appareils stockés précieusement pour combler les pertes ou créer de nouvelles unités.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 298D

Type : hydravion triplace de bombardement, de torpillage et de lutte ASM

Poids à vide 3057kg en charge 4793kg

Dimensions : Envergure 15.5m Longueur 12.56m Hauteur 5.25m

Motorisation : un moteur  en ligne Hispano-Suiza 12Ycrs 12 cylindres de 880ch entrainant une hélice tripale Ratier

Performances : vitesse maximale 300 km/h autonomie 1500km plafond opérationnel 6.397m

Armement : trois mitrailleuses Darne de 7.5mm (deux dans les ailes et une en poste arrière) et 680kg de charge militaire (soit une torpille ou l’équivalent en bombes).

17-Aviation navale (40)

B-Avions de torpillage et d’assaut

Latécoère Laté 299

Latécoère Laté 299

Latécoère Laté 299

En mai 1933, la marine nationale lança un appel d’offre pour un nouvel hydravion de torpillage destiné à remplacé le Latécoère Laté 290 à peine en service. Cet appel d’offre est à l’origine du Latécoère Laté 298 qui effectua son premier vol en mai 1936 avant d’équiper des escadrilles de torpillage et de surveillance basées à terre ou embarquées à bord du transport d’hydravions Commandant Teste.

Quand est décidée la construction des porte-avions Joffre et Painlevé est lancé le programme A47 pour un appareil de surveillance, de bombardement et de torpillage. Dans un premier temps, deux bimoteurs sont présélectionnés : le CAO-600 et le Dewoitine D-750 mais rapidement un monomoteur est aussi présélectionné, le Latécoère Laté 299, une version embarquée du Laté 298.

Deux prototypes sont commandés, le premier prototype effectuant son premier vol le 7 juillet 1939, le second décollant le 12 décembre 1939. Quatre appareils de présérie sont commandés pour des tests en profondeur, ces appareils étant livrés au printemps 1940.

L’appareil est choisit pour servir d’avion-torpilleur à bord des porte-avions Joffre et Painlevé au sein de deux escadrilles, la 2T pour le Joffre et la 11T pour le Painlevé à raison de six appareils chacune.

Vingt-quatre appareils sont commandés en juillet 1941 et livrés entre septembre 1941 et janvier 1942.

-L’Escadrille 2T sous sa forme «embarquée» est recréée le 5 mars 1942 en même temps que la 6ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions Joffre qui quand ce dernier est à quai aux appontements du Milhaud se réfugie sur la base de Hyères-Le Palyvestre comme leurs aïeuls du Béarn.

Équipée de six Latécoère Laté 299, c’est l’escadrille de torpillage du Joffre, chargée selon les schémas opérationnels en vigueur à l’époque de ralentir la flotte ennemie pour laisser le temps à nos cuirassés de la retrouver et de l’anéantir.

L’unité effectue ses premières manoeuvres aviation lors des essais du porte-avions du 29 septembre au 15 novembre 1942 au large de Brest.

Comme toutes les unités embarquées, à chaque sortie, l’escadrille 2T qualifie de jeunes pilotes, valide les compétences des vétérans, expérimente de nouvelles tactiques de combat ou des armes et s’entraine avec l’armée de l’air et d’autres unités de la marine.

Du 7 au 15 juillet 1947, profitant de l’indisponibilité estivale du porte-avions Joffre, elle remplace ses cinq Latécoère Laté 299 encore en état de vol (un appareil réformé début 1947 pour usure) par six Latécoère Laté 299-5, ces appareils appontant et décollant du Joffre lors de la remise en condition du porte-avions.

-L’Escadrille 11T est créée officiellement le 1er juin 1943 en même temps que la 7ème flottille d’aviation navale (7ème FAN), le groupe aérien du Painlevé avec six Latécoère Laté 299 qui à terre est basée à Lanvéoc-Poulmic.

L’escadrille effectue ses premiers mouvements aviation à bord du Painlevé du 1er juin au 8 juillet 1944 au cours de la deuxième campagne d’essais du porte-avions avant de participer à la traversée longue durée du porte-avions qui quitte Brest le 15 juillet direction les Antilles et rentre à Brest le 18 août.

L’unité s’entraine depuis la terre lors de l’immobilisation du porte-avions pour les démontages et les modifications après la TLD (20 août au 12 septembre) avant de reprendre les opérations embarquées dès la disponibilité de la plate-forme mise en service le 18 août 1944.

A chaque sortie du porte-avions, l’escadrille 11T menait les mêmes opérations que les autres escadrilles embarquées de la marine nationale : formation pratique de jeunes pilotes, validation de l’expérience et des acquis des pilotes confirmés, entrainement aux missions de guerre, exercices avec l’armée de l’air et d’autres unités de la Flotte de l’Atlantique.

Du 22 juillet 1946 au 14 mars 1947, le Painlevé subit son premier grand carénage. Cela laisse la 7ème flottille d’aviation navale sans plate-forme mais cela permet à l’escadrille 11T de changer de monture, les Latécoère Laté 299 cédant la place à de rutilants Latécoère Laté 299-5.

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 299

Type : bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 3064kg totale 4550kg

Dimensions : Envergure 15.63m Longueur 12.28m Hauteur : nc

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-43 de 920ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 356 km/h autonomie 900km montée à 4000m en 10mn43s

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes et une mitrailleuse de même modèle et de même calibre en poste arrière, 900kg de charge militaire (une torpille ou des bombes)

Latécoère Laté 299-5

Le Latécoère Laté 299 est un bon appareil, robuste et fiable mais ses performances peuvent être considérées comme modestes surtout face aux adversaires qu’il aurait à affronter. Décision est prise à l’automne 1942 de développer un nouvel bombardier-torpilleur monomoteur pour remplacer le Laté 299 qui entrait à peine en service.

Il faut aussi rappeler que nous sommes à une époque où l’aviation évolue très vite, où un appareil entrant en service est quasiment périmé. Il faut donc comme aux échecs jouer avec deux ou trois coups d’avance.

Les ingénieurs de Latécoère partent du 299 et dessine un appareil extérieurement semblable mais qui est au final assez différent. L’aérodynamisme est soigné qu’il s’agisse de la cellule ou de la verrière qui recouvre l’habitacle triplace. La protection renforcée tout comme l’armement défensif, répondant aux critiques faites sur le -299.

Deux prototypes sont ainsi commandés par la marine le 14 février 1943, le n°1 effectuant son premier vol le 4 avril mais il est perdu lors d’un crash le 17 mai suivant. Le n°2 effectue son premier décollage le 12 mai mais suite au crash du n°1, les vols sont suspendus.
L’origine du crash ayant été trouvé, le prototype n°2 reprend ses essais en vol le 5 juin 1943, effectuant des tests à bord du porte-avions britannique Illustrious.

Le concept est bon et la marine décide de poursuivre le dévellopement et passe commande le 2 septembre 1943 de quatre appareils de pré-série qui sortent des chaines de fabrication de Latécoère à Biscarosse début janvier 1944.

Parallèlement, la marine souhaitant remplacer le Latécoère Laté 298, elle demande à Latécoère de dévelloper une version hydravion du 299-5 sous le nom de 299-7.

Pour armer de nouvelles unités et remplacer les Latécoère Laté 299 en service, la marine va commander en septembre 1944 un total de 86 appareils répartis entre les appareils en ligne (40), ceux en volant de fonctionnement (40) et des appareils pour des tests techniques et tactiques (6). Le prototype et les quatre appareils de pré-série sont reconditionnés et stockés ce qui porte le volant de fonctionnement à 45 appareils.

Les 86 appareils vont être livrés à la marine entre novembre 1944 et septembre 1945 même si il faut attendre le printemps 1946 pour voir l’appareil entrer officiellement en service au sein de la 17T.

-L’escadrille 2T équipée à l’origine de Latécoère Laté 299 reçoit ses Laté 299-5 en juin/juillet 1947 durant l’indisponibilité estivale du porte-avions Joffre.

Après un entrainement à bord du Joffre du 25 août au 3 septembre 1948, le déclenchement du second conflit mondial la surprend en plein recomplètement (repos de l’équipage, grande visite des avions) à Hyères-Le Palyvestre.

L’entretien prévu pour s’achever le 10 septembre est accéléré et se termine dès le 6 septembre pour permettre au porte-avions de la 2ème Escadre d’appareiller le plus rapidement possible pour contrer une possible action italienne.

-L’escadrille 11T équipée à l’origine de Latécoère Laté 299 est transformée sur Latécoère Laté 299-5 au cours du grand carénage du porte-avions Painlevé (22 juillet 1946 au 14 mars 1947).

La navalisation de l’unité _privée de porte-avions depuis huit mois_ à lieu lors de la remise en condition du porte-avions au large de Dakar du 11 avril au 27 mai avec la participation de l’armée de l’air.

Après un entrainement du 1er au 5 septembre, en mer d’Iroise, l’escadrille 11T et les autres escadrilles embarquées sur le Painlevé se préparent à mener des missions de guerre suite à l’attaque allemande en Norvège et au Danemark.

A quai, le porte-avions est ravitaillé en carburant, vivres, pièces détachées et munitions de guerre (pour recompléter les stocks) pendant que les avions sont révisés à bord, certains jugés trop usés sont remplacés par des appareils neufs venus de Lanvéoc-Poulmic.

L’escadrille 11T change ainsi deux de ses six avions torpilleurs, les deux appareils réformés étant cannibalisés pour récupérer des pièces.

-L’Escadrille 17T créée sur la base de Lann-Bihoué le 11 juin 1946 est la première unité à utiliser le nouvel appareil à raison de six exemplaires, la 17T étant l’escadrille de torpillage de la 9ème FAN, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine.

La 17T effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

Le 10 décembre 1947, les six Latécoère Laté 299-5 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprenant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948 (après avoir continué l’entrainement à terre en compagnie de l’armée de l’air), l’escadrille 17T apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : l’appui aux navires des FNEO.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 17T était en plein exercice de défense aérienne à la mer (elle servait de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C) dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2 septembre et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

-L’Escadrille 18T est activée le 13 octobre 1946 sur la base aéronavale de Cherbourg-Querqueville en même temps que les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste.

Dès son armement, elle dispose comme sa consœur de l’escadrille 20T de huit Latécoère Laté 299-5. Cette escadrille rallie ensuite Arzew, sa base terrestre quand le porte-avions est à quai à Mers-El-Kébir. Au 31 août 1948, elle à utilisé un total de onze Laté 299-5.

-L’Escadrille 20T est activée le même jour que la 18T à savoir le 13 octobre 1946 à Cherbourg-Querqueville comme d’ailleurs les autres unités de la 10ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions lourd Commandant Teste. Comme sa consœur, elle dispose de huit Latécoère Laté 299-5 basés à Arzew quand le porte-avions est à quai à mers-El-Kébir.

Au 1er septembre 1948, l’escadrille 20T à utilisé un total de dix Latécoère Laté 299-5 ayant perdu un appareil à l’appontage et un autre en mer. Si dans le premier cas, l’équipage à survécu, ce ne fût pas le cas dans le second.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark le 5 septembre, le Commandant Teste appareille en compagnie du Bretagne pour contrer une éventuelle action italienne contre l’Afrique du Nord. Les Laté 299-5 des deux escadrilles vont effectuer des patrouilles anti-sous-marines pour protéger le groupe de combat formé autour Commandant Teste.

-L’Escadrille 21T est officiellement créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France.  Elle dispose de six Latécoère Laté 299-5.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transformant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre. L’escadrille 21T va assurer une mission de patrouille anti-sous-marine tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.
Au 1er septembre 1948, quarante Latécoère Laté 299-5 sont ligne et depuis sa mise en service, sept ont été perdus ce qui réduit théoriquement le volant de fonctionnement à trente-trois appareils même si en cas de besoin, les appareils de tests, le prototype et les quatre appareils de pré-série peuvent être mis en ligne.

D’autres appareils sont commandés le 10 septembre, les derniers de ce modèle, un nouvel avion torpilleur embarqué baptisé Laté 299-8 étant alors au cours de mise au point, le vol du prototype devant avoir lieu à la fin du mois de septembre mais ceci est une autre histoire.

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 299-5

Type : bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué

Poids : à vide 3200kg totale 4800kg

Dimensions : Envergure 16.30m Longueur 12.80m Hauteur : 3.20m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-55 de 1300ch entrainant une hélice tripale

Performances : vitesse maximale 445 km/h autonomie 1000km montée à 4000m en 10mn43s

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm dans les ailes (2800 cartouches au total) et une mitrailleuse similaire dans le poste arrière avec 800 cartouches. Soute semi-encastrée dans le fuselage pour une torpille ou 800kg de bombes. Râteliers à bombes sous les ailes.

17-Aviation navale (16)

B-Escadrilles d’exploration et de surveillance

Avant-propos

Dans l’aéronautique navale de septembre 1939, les escadrilles de reconnaissance et de surveillance dominent largement par leur nombre, les autres spécialités (bombardement, torpillage, chasse), sont présentes en nombre nettement plus restreint.

En février 1940, on trouve quinze escadrilles de surveillance et sept escadrilles d’exploration. La séparation est souvent ténue entre ses deux unités mais à l’usage, les escadrilles de surveillance sont chargées de la surveillance côtière et de l’appui direct aux Escadres alors que les escadrilles d’exploration sont chargées de missions de surveillance à long rayon d’action.

A ces unités s’ajoutent l’escadrille HS-1 de la flottille F-1H rattachée au Commandant Teste mais rapidement dispersée et l’escadrille AB-2 de la flottille F-1A qui va devenir rapidement une unité d’instruction pour former pilotes et navigants destinés aux CAO-600.

Enfin, ajoutons à ce panorama pour être complet les groupements d’hydraviation qui regroupe les hydravions embarqués à bord des croiseurs légers, des croiseurs lourds et des cuirassés.

Comme dans les autres domaines, l’aviation d’exploration et de surveillance (à laquelle on peut ajouter la lutte ASM même si il n’y avait pas d’unités spécifiquement dédiée à cette mission) connait à la fois une expansion quantitative et qualitative.

C’est ainsi qu’au 31 août 1948, l’Aviation Navale dispose de 34 escadrilles de reconnaissance et d’exploration plus cinq escadrilles mixtes qui dispose à la fois d’avions de reconnaissance et de surveillance mais également d’avions d’assaut voir même de chasseurs comme l’Escadrille de l’Aviation Navale des Antilles (EANA).

Sur le plan matériel, la métamorphose est spectaculaire. Le matériel s’accroit nettement en qualité et en varieté, les avions absents des unités de surveillance et d’exploration apparaissent sous la forme des lourds quadrimoteurs CAO-700M ou des bimoteurs embarqués CAO-600 (auquel succède sa version améliorée baptisée CAO-610) même si les hydravions reste majoritaires avec 309 hydravions terrestres et embarqués contre 136 avions de surveillance et de reconnaissance.

On compte également de drôles d’oiseaux en l’occurence des autogires, l’ancètre de l’hélicoptère mais leur utilisation bien que sans réels problèmes ne sera pas dévellopée, l’escadrille 4R restant la seule unité de ce genre.

Escadrille 1R

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290 (Aviafrance)

Une première escadrille 1S2 existait en septembre 1939, escadrille basée à Lanvéoc-Poulmic après avoir été créée à Cherbourg-Chantereyne. Elle disposait d’un équipement particulièrement hétéroclite avec trois CAMS 37-11 (qui sont rapidement interdits de vol et ferraillés), de trois CAMS-55 d’entrainement, de six Latécoère Laté 290 et de neuf hydravions type Gourdou-Lesseure 810/811/812/813.

Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et son numéro est repris par une nouvelle unité qui est issue de la 1S1 qui disposait à la fois des Latécoère Laté 298 et des Loire 130. Pour simplifier la logistique, les huit Loire 130 sont intégrées à une nouvelle unité renumérotée 1S2.

La nouvelle 1S2 est basée à Cherbourg-Querqueville et est chargée de la surveillance de la Manche, devant traquer des sous-marins et couvrir d’éventuels convois en cas de reprise du conflit.

La réorganisation du 15 septembre 1940 intègre l’escadrille 1S2 à la 1ère flottille d’hydravions, la 1S2 étant renumérotée 1R en octobre 1940.

Cette escadrille de surveillance dispose encore de six hydravions Loire 130 quand en septembre 1943 ses hommes rejoignent l’hydrobase des Mureaux où ils prennent en main dix Bréguet Br790, cet hydravion monocoque à hélice propulsive étant le nouveau maitre-étalon des unités de surveillance côtière.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si trois des dix appareils de l’unité ont remplacé des appareils accidentés et trop endommagés pour être réparés à un coup raisonnable.

Le 1er septembre 1948, l’unité reçoit l’ordre de maintenir des patrouilles permanentes au large de Cherbourg et de l’estuaire de la Seine. Ce dispositif est maintenu en raison du conflit en mer du Nord qui pourrait déborder en Manche.

Escadrille 2R

En septembre 1939, cette escadrille est numérotée 3S1 et basée à Hyères-Le Palyvestre. Equipée de Gourdou-Lesseure GL.812, elle se redéploie à Saint Mandrier pour assurer la protection des approches maritimes de Toulon.

Lioré et Olivier H43 sur une catapulte du Commandant Teste

Lioré et Olivier H43 sur une catapulte du Commandant Teste

A l’issue de la guerre de Pologne, l’escadrille est transformée sur Lioré et Olivier H43, un hydravion monoplan bi-flotteur à l’esthétique et à l’aérodynamisme douteux mais il n’y à pas de meilleur appareil disponible pour le moment.

A partir du 15 septembre 1940, l’escadrille 3S1 intègre la 2ème flottille d’hydravions qui regroupe les hydravions basés dans la région de Toulon, la 3S1 retrouvant Hyères-Le Palyvestre. Un mois plus tard, en octobre 1940, l’escadrille 3S1 devient l’escadrille 2R.

Le 12 juin 1941, le personnel de l’escadrille 2R rallie Les Mureaux où ils prennent en charge douze Consolidated PBY-2 Catalina qui vont avantageusement remplacer les H43 qui sont retirés du service et feraillés.

Après six semaines d’entrainement, l’escadrille 2R quitte l’hydrobase des Mureaux le 27 juillet pour rallier Hyères le lendemain et reprendre sa mission de surveillance des approches de Toulon, les Catalina allant régulièrement jusqu’au Golfe de Gênes et au Cap Corse.

Les nombreuses patrouilles et les nombreux exercice occasionne la perte de deux appareils qui sont remplacés par des appareils neufs.

Le 1er septembre 1948, un dispositif de surveillance de Toulon est mis sur pied et la 2R va y participer avec ses Catalina. L’escadrille 2R assure la couverture de convois qui amène en métropole des troupes venues d’Afrique du Nord, le nombre de ces convois augmentant à partir du 5 septembre 1948.

Escadrille 3R

Au 1er septembre 1939, l’escadrille 2S1 est basée à Lanvéoc-Poulmic avec trois CAMS-55 et quatre Gourdou-Lesseure, sa mission est d’assurer la couverture des approches du port de Brest en patrouillant en mer d’Iroise voir jusque dans le Golfe de Gascogne.

En janvier 1940, son équipement est modernisé avec la mise en service de huit Loire 130 qui remplace avantageusement les sept hydravions plus anciens.

La réorganisation décidée le 15 septembre 1940 l’intègre à la 3ème flottille d’hydravions (3ème FH) et reste basée à Lanvéoc-Poulmic. Un mois plus tard, suite à la simplification des désignations, l’escadrille 2S1 devient l’escadrille 3R.

Cette escadrille 3R est équipée de Loire 130 jusqu’en juillet 1941 quand elle est transformée sur Bréguet Br790, huit appareils étant pris en compte à l’hydrobase  des Mureaux et ramenés par leurs équipages à Lanvéoc-Poulmic où elle reprend sa mission de surveillance des approches de Brest et de plus en plus de la lutte anti-sous-marine.

A noter que les Loire 130 de cette unité sont reconditionnés à Saint-Nazaire par leur constructeur et remis à l’escadrille 5R basée à Dakar, les Loire 130 remplaçant les Gourdou-Lesseure GL.812.

Les Bréguet Br790 sont toujours en service en août 1948, l’unité ayant perdu deux appareils par accident, appareils remplacés, l’escadrille 3R disposant de huit appareils le 31 août 1948, nombre porté à partir du 5 septembre à douze appareils par apport d’appareils neufs et de réservistes.

L’escadrille 3R va mener des patrouilles permanentes dans le Golfe de Gascogne pour couvrir les convois Dakar-Casablanca-Brest.

Escadrille 4R

autogire Lioré et Olivier C301

autogire Lioré et Olivier C301 (Aviafrance)

Au 1er septembre 1939, l’escadrille 3S2 dispose à Cuers-Pierrefeu de douze autogires, trois Avro C30 et neuf Lioré et Olivier C301 _le C30 construit sous licence_. C’est la seule unité à être équipée de ces drôles d’engins utilisés pour la surveillance.

Cette unité est toujours active en février 1940 et est affectée le 15 septembre 1940 à la 2ème flottille d’hydravions, restant déployée à Cuers-Pierrefeu y compris quand elle est renumérotée 4R.

En septembre 1941, les douze Avro C30 et Lioré et Olivier C301 sont remplacés par douze Lioré et Olivier C40, un autogire plus puissant et plus efficace. Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 et mène des patrouilles régulières au large de Toulon.

Escadrille 5R

Dans le cadre du plan de mobilisation de septembre 1939, il était prévu d’activer à Dakar, l’escadrille 8S3 mais le manque de matériel fait qu’en décembre 1939, c’était une escadrille de papier.

Elle aurait pu connaître le sort des escadrilles désactivées lors du retaillage en février 1940 mais au final elle reçoit huit Gourdou-Lesseure GL.812 de seconde main pour surveiller les approches de Dakar.

Le 15 septembre 1940, elle intègre le Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN), hors rang et mise à la disposition de Marine Dakar. Cette escadrille 8S3 est rebaptisée 5R en octobre 1940.

En septembre 1941, les huit Gourdou-Lesseure GL.812 à bout de souffle, usés par les ans et le climat tropical sont remplacés par huit Loire 130 ayant appartenu auparavant à l’escadrille 3R de Lanvéoc-Poulmic.

Longtemps placée hors rang, elle intègre à l’automne 1947 la 1ère flottille mixte d’aviation navale qui regroupe les avions et les hydravions basés à Dakar.

Les huit Loire 130 sont encore en service en septembre 1948, l’escadrille 5R participant à la couverture de convois et à des patrouilles anti-sous-marines. Deux hydravions perdus par accident (un à l’amerrissage _capotage_ et un autre en mer suite à une panne de moteur) étant remplacés par  deux nouveaux appareils.