Mitteleuropa Balkans (124) Yougoslavie (12)

Navires de guerre des mines

Mouilleurs de mines classe Galeb

Le Crotone, un cousin similaire aux Galeb yougoslaves

Les six mouilleurs de mines de classe Galeb ont été initialement des dragueurs de mines construits pour la marine impériale allemande et mis en service en 1918/19.

En juillet 1921 six d’entre-eux furent acquis par la marine du royaume des Serbes, Croates et Slovènes comme remorqueurs non armés.

Les navires concernés sont les M97, M100,M106,M112,M121 et M144. Ils sont rebaptisés respectivement Orao (Aigle), Galeb (mouette), Gavran (corbeau), Jastreb (faucon), Kobac (corbeau) et Sokol (faucon). En 1923 le Gavran est rebaptisé Labud (cygne). En 1931 certains canons de 90mm sont réalésés à 83.5mm pour permettre de tirer les mêmes munitions que les canons utilisés par le Dalmacija.

A leur arrivée en Yougoslavie, ils reçoivent deux canons de 90mm Skoda, deux mitrailleuses et une capacité de mouillage de mines (24 mines).

Jusqu’au second conflit mondial ces navires fréquentèrent les ports de la Méditerranée ce qui était l’occasion d’entrainer les marins yougoslaves et ce en dépit de budgets contraints qui gênaient l’entrainement.

Le Galeb est coulé par l’aviation italienne le 8 juillet 1949 après qu’il eut mouillé un bouchon de mines dans les eaux italiennes, bouchon qui provoqua le naufrage d’un caboteur et endommagea un patrouilleur auxiliaire.

Son sister-ship Jalub sérieusement endommagé par un bombardement de l’artillerie italienne est sabordé dans une crique de la côte dalmate le 11 juillet 1949. Son épave à été relevée après guerre et envoyée à la casse.

Les Orao et Jastreb ont participé à la mutinerie de la flotte et sont devenus les premiers navires à rallier officiellement la Légion Navale Croate. Transformés en patrouilleurs-escorteurs côtiers, ils ont été coulés respectivement le 7 mars 1952 et le 8 juin 1953 à chaque fois par des chasseurs-bombardiers ennemis.

En revanche leurs sister-ship Kobac et Sokol vont rallier la marine royale en exil. Ils assurent la protection de la base navale de La Sude en Crète.

Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement ce qui explique qu’ils ont poursuivit leur carrière après guerre, carrière qui s’acheva respectivement en septembre 1960 et juin 1962, les deux navires étant rapidement démolis.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 508 tonnes pleine charge 548 à 560 tonnes

Dimensions : longueur 59.58m/59.63m longueur entre perpendiculaires 56.1m largeur 7.3m tirant d’eau 2.15m

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par deux chaudières développant 1840/1850ch et entrainant deux hélices 115 tonnes de charbon

Performances : vitesse maximale 16 nœuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 14 nœuds

Armement : deux canons de 90mm Skoda, deux mitrailleuses, vingt-quatre mines marine

Equipage : 51 officiers et marins

Mouilleur de mines classe Malinska

Le Mljet et le Meljine à couple avec le Dalmacija (date et lieu inconnus)

Les cinq unités de classe Malinska ont eu une histoire tourmentée. A l’origine on trouvait quatorze navires type MT.130 mis sur cale pour la marine austro-hongroise à la fin du premier conflit mondial mais aucun ne fût mis en service.

Finalement trois unités furent achevées pour la marine italienne (unités baptisées Albona Rovigno Laurana) et cinq autres pour la marine yougoslave, les six autres n’étant jamais achevées.

En ce qui concerne la marine yougoslave, les navires achevés et mis en service sont le MT-133 (devenu Malinska), le MT-134 (devenu le Marjan), le MT-135 (devenu le Meljine), le MT-136 (devenu le Mljet) et le MT-137 (devenu le Mosor). D’abord utilisés comme dragueurs de mines les unités de classe Malinska furent ensuite reclassées en mouilleurs de mines (1936).

Toujours en service en juillet 1949, ces navires vont mouiller des champs de mines défensifs mais tous échappent à la destruction. Trois vont rallier la marine royale yougoslave en exil (Malinska Meljine Mosor) et deux capturés par les italiens (Mayan Mlpet) avant d’être cédés à la légion navale croate.

Si les trois «exilés» survivent au conflit et sont désarmés en 1961,1962 et 1964 respectivement, les deux Malinska utilisés par les croates sont coulés durant le conflit, le premier par l’aviation alliée en mars 1951 et le second par l’explosion accidentelle (?) de son chargement de mines en octobre 1952.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 115 tonnes (dragueur de mines) 128 tonnes (mouilleur de mines) pleien charge 145 tonnes

Dimensions : longueur 31.1m longueur entre perpendiculaires 29.4m largeur 6.7m tirant d’eau 1.4 (dragueur de mines) à 1.7m (mouilleur de mines)

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par une chaudière Yarrow développant 280ch et entrainant une hélice

Vitesse maximale : 9 à 11 nœuds

Armement : un canon de 76.2mm, deux mitrailleuses, 24 à 39 mines marine

Equipage : 27 officiers et marins

Dragueurs de mines type D

Contrairement aux deux classes précédentes, les dragueurs de mines de classe D sont des navires neufs de conception et de fabrication yougoslave.

Huit navires sont commandés en septembre 1943 aux chantiers navals Brodosplit et mis en service entre 1944 et 1946. Huit autres navires auraient du être commandés mais les budgets ne furent jamais débloqués.

La coque est en bois avec une structure en acier, une motorisation diesel, un bloc-passerelle ramassé, un armement composé d’un canon de 76.2mm à l’avant complété par deux canons de 20mm et deux mitrailleuses de 7.92mm. La plage arrière dégage accueille les moyens de dragage de mines.

Le D-1 est coulé le 8 juillet 1949 par des vedettes lance-torpilles italiennes, une torpille frappe le navire au milieu provoquant un naufrage immédiat.

Des témoignages d’un mitraillage de marins yougoslaves se débattant dans les eaux de l’Adriatique aboutiront après guerre en Italie à des peines de prison pour les marins responsables et qui avaient survécu à la guerre.

Les D-2 et D-4 après mutinerie de leur équipage vont rallier la Legion Navale Croate. Ils vont survivre au second conflit mondial mais sont dans un tel état d’usure qu’ils sont rapidement envoyés à la casse après récupération des pièces détachées pour maintenir en service les navires encore existants.

Le D-3 est capturé par la marine italienne et remis en service sous son nom d’origine. Il est utilisé jusqu’au 7 septembre 1951 quand il est détruit au large de Tarente par un bimoteur Bloch MB-175T venu de Malte et qui menait une mission de reconnaissance armée. Des roquettes incendient la coque en bois et le navire sombre rapidement.

Les D-5,D-6,D-7 et D-8 survivent à la campagne de Yougoslavie et parviennent à rallier la Crète, y servant de dragueur de mines pour sécuriser l’accès aux ports de l’île, l’Axe et notamment l’aviation allemande larguant régulièrement des mines pour tenter si ce n’est de paralyser les ports de la grande île du moins gêner considérablement les mouvements navals alliés.

Ces trois navires vont ensuite mener ce même type de mission depuis les ports de la Grèce libérée et notamment depuis Corfou. Ces trois navires survivent au conflit et son désarmés respectivement en 1962, 1964, 1966 et 1967.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 550 tonnes pleine charge 615 tonnes

Dimensions : longueur 57.50m longueur entre perpendiculaires 54.90m largeur 7.1m tirant d’eau 2.15m

Propulsion : deux moteurs diesels développant une puissance totale de 3000ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 18 nœuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 14 nœuds

Armement : un canon de 76.2mm, deux canons de 20mm, deux mitrailleuses, dragues diverses

Equipage : 51 officiers et marins

Navires de soutien

Le Dalmacija

Le navire-école Dalmacija était en juillet 1949 un vénérable navire puisqu’il fût mis en service dans la marine impériale allemande sous le nom de SMS Niobe le 25 juin 1900. C’était la deuxième unité de la Classe Gazelle, une classe de croiseurs légers capable de servir aussi bien à l’éclairage d’une escadre qu’à servir de stationnaire au sein du petit empire colonial que l’Allemagne avait réussit à batir à la fin du 19ème siècle.

Quand le premier conflit mondial éclate des unités plus modernes ont été mises en service et le Niobe sert surtout à la défense des côtes ce qui l’expose moins à l’ennemi. En 1915 il est retiré du service actif et sert de navire de commandement à flot pour différents commandements. En 1917 il est désarmé mais le conflit terminé les alliés permettent à la Reichsmarine de le conserver (NdA tu m’étonne).

Modernisé au début des années vingt, il est vendu le 24 juin 1925 à la marine du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenant le Dalmacija (Dalmatie).

En dépit de son age avancé il sert d’abord de navire opérationnel mais après la mise en service du conducteur de flottille Dubrovnik il est transformé en navire-école ce qui ne l’empêche pas bien au contraire d’être actif en effectuant plusieurs croisières à l’étranger.

En juillet 1949 il était à Kotor. Il venait de subir son dernier carénage, la marine yougoslave prévoyant de le remplacer par un navire-école construit dès l’origine pour ce rôle.

A l’annonce de l’attaque, décision est prise de replier le Dalmacija à Corfou pour servir de bâtiment-base et de navire-atelier, les grecs donnant leur accord avant ce mouvement.

Arrivé sur l’île grecque le 11 juillet 1949 il sert de base flottante pour les navires yougoslaves faisant escale. Après avoir été croiseur léger et croiseur-école, l’ex-Niobé servait de ravitailleur et de navire-atelier.

Endommagé à plusieurs reprises par l’aviation ennemie, sa position devient précaire. Décision est prise de le replier sur la Crète. En dépit de la menace sous-marine, décision est prise de lui faire faire ce transfert seul en espérant que cette cible ne soit pas trop tentante pour l’ennemi.

Peine perdue, le 17 décembre 1949 l’ancien croiseur léger allemand appareille direction la Crète et en fin de journée un sous-marin italien l’exécute de deux torpilles qui envoient l’ex-Niobé rejoindre les fonds de la mer Egée. L’épave n’à été retrouvée qu’en 1980 et repose hors de portée des plongeurs.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 2643 tonnes en pleine charge 2963 tonnes

Dimensions : longueur 105m largeur 12.2m tirant d’eau 5.03m

Propulsion : deux machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur par huit chaudières Thornycroft dévellopant 8000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 21.5 nœuds distance franchissable 3570 miles nautiques à 10 nœuds

Protection : ponts 20 à 25mm bloc-passerelle 80mm boucliers artillerie principale 50mm

Armement : (origine) dix canons de 105mm en affûts simples sous masque, deux tubes lance-torpilles de 450mm (Dalmacija) six canons de 83.5mm et six canons de 20mm puis deux canons de 140mm, quatre canons de 102mm, deux canons de 83.5mm, huit canons de 40mm Skoda

Equipage : 14 officiers et 243 hommes

«Torpilleurs» de 250 tonnes

Torpilleur 81T de la marine austro-hongroise

Si je met le terme torpilleur entre guillemets c’est tout simplement parce que ces navires hérités de la marine austro-hongroise n’étaient plus utilisés comme navires de combat depuis bien longtemps car tout simplement obsolètes.

Ils étaient utilisés parfois comme patrouilleurs mais surtout comme auxiliaires, comme navires «bons à tout faire» que ce soit du remorquage, du transport ou un soutien technique limité. On ne sait en revanche pas pourquoi ces navires n’ont pas été reclassés officiellement.

A l’origine de cette classe figure la construction par la marine austro-hongroise de vingt-sept torpilleurs de haute-mer, des torpilleurs qui n’avaient pas de nom comme les numérotés de la Jeune Ecole mais un chiffre indiquant le chantier constructeur suivit d’une lettre. Cette classe n’était pas homogène avec des différences de propulsion, une ou deux cheminées…… .

On trouvait d’abord huit navires du groupe T (74T à 81T) produits par le Stabilimento Tecnico Triestino sis à Triestre, seize navires du groupe F (82F à 97F) construits par la firme Ganz-Danubius à Fiume et Porto Ro, le troisième groupe ou Groupe M comprennait trois navires immatriculés 98M à 100M et furent construits aux Cantiere Navale Triestino sis à Monfalcone.

Ces vingt-sept navires participèrent au premier conflit mondial essentiellement pour des missions de patrouille, de lutte ASM mais aussi de bombardement littoral ou de dragage de mines. Aucun navire ne fût coulé durant ce conflit et ce en dépit d’un usage intensif et d’une guerre chaque jour moins favorable à la Double-Monarchie.

Après guerre ces torpilleurs sont dispersés entre différents pays : sept à la Roumanie, six au Portugal, six à la Grèce et huit à la future Yougoslavie. Au début des années quarante seuls les torpilleurs transférés à la Yougoslavie et à la Grèce sont encore en service.

Les yougoslaves vont longtemps conserver ces navires comme navires de combat mais avec la mise en service de navires plus modernes, les «250» vont être relegués à des taches secondaires en théorie moins dangereuses.

En juillet 1949 seulement quatre navires sont encore en service dans la marine royale yougoslave et pas besoin de préciser qu’ils sont clairement en fin de carrière, leur usure rendant leur utilisation délicate même pour des missions secondaires.

Le T-1 est coulé par un chasseur-bombardier allemand au large de Split le 10 juillet 1949 alors qu’il remorquait une barge transportant des munitions évacuées vers le sud. Le T-3 est sabordé à Kotor pour embouteiller l’accès à l’arsenal de Tivat, les T-5 et T-6 parviennent à rallier la marine yougoslave en exil, servant d’auxiliaire à La Sude puis à Alexandrie. Ils sont démolis après guerre.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 262 à 270 tonnes pleine charge 320-330 tonnes

Dimensions : 58.2 à 60.5m largeur 5.6 à 5.8m tirant d’eau 1.5m

Propulsion : deux turbines à engrenages alimentées en vapeur par deux chaudières Yarrow dévellopant 5 à 6000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 28 à 28.5 nœuds distance franchissable 980 miles nautiques à 16 nœuds pour le groupe T, 1200 miles nautiques pour les unités des groupes F et M

Armement : (torpilleur) deux canons de 66mm Skoda, quatre tubes lance-torpilles de 450mm, 10 à 12 mines (auxiliaire, Yougoslavie) un canon de 76.2mm, deux canons de 20mm, deux mitrailleuses

Equipage : 38 à 39 hommes d’équipage

Ravitailleurs d’hydravions Zmaj

Le Zmaj est un navire auxiliaire de la marine royale yougoslave acquis comme ravitailleur d’hydravions mais qui au final fût davantage utilisé comme transport de troupes et mouilleur de mines ce qui fait que j’aurais très bien pu l’aborder dans la partie précédente.

La commande de ce navire s’explique par la volonté de la marine yougoslave de transférer ses hydravions d’une base à l’autre notamment en Dalmatie mais aussi de disposer d’un navire capable de récupérer un hydravion victime d’une avarie. Le navire à été dimensionné pour pouvoir embarquer fournitures et pièces détachées pour dix hydravions.

-Le Zmaj est mis sur cale aux chantiers navals Deutsche Werft à Hambourg en 1928 lancé le 22 juin 1929 et mis en service en 1931. A noter que son achèvement à été retardé de près d’un an en raison d’un incendie de machine survenu le 9 septembre 1929 au large de Flessingue alors qu’il ralliait la Yougoslavie.

Peu utilisé pour son rôle initial il est transformé en mouilleur de mines en 1937 mais comme le conflit tarde il est aussi utilisé comme ravitailleur et comme transport de troupes. Durant la période 1937-1948, il effectue plusieurs croisières en Méditerranée.

Le Zmaj victime d’une avarie une semaine avant le début de l’opération MARITSA est capturé par les allemands. Rebaptisé Drache, il sert de transport de troupes puis de mouilleur de mines.

Le 2 septembre 1953 un sous-marin français l’envoie par le fond avec deux torpilles alors qu’il était chargé de mines. Autant dire que l’explosion à été spectaculaire. Aucun marin n’à survécu à cette abominable explosion.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1870 tonnes

Dimensions : longueur 83m largeur 13m tirant d’eau 4m

Propulsion : deux moteurs diesels MAN développant 3260ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 15 nœuds distance franchissable 4000 miles nautiques avec 140 tonnes de fuel

Armement : deux canons de 83.5mm, quatre canons de 40mm Skoda, 100 mines

Aviation : un hydravion

Equipage : 145 officiers et marins

Ravitailleurs de sous-marins Sitnica et Hvar

En juillet 1949 la marine yougoslave dispose de deux ravitailleurs de sous-marins (submarine tender), deux navires d’origine différente. Le premier était un navire de 370 tonnes baptisé Sitnica mis en service en mars 1921 était une citerne à eau transformée servant initialement dans la marine austro-hongroise alors que le second était un navire de 2600 tonnes baptisé Hvar étant un navire marchand britannique acquis en même temps que les sous-marins type L.

Le Sitnica est coulé dès le 8 juillet 1949 par l’aviation allemande. Ce jour là il venait de quitter Rijeka pour rallier Split. En fin d’après midi le temps jusqu’ici couvert s’améliore ce qui attire sur lui des Junkers Ju-88 qui passent à l’attaque. Trois bombes touchent le navire qui coulent rapidement.

Le Hvar rallie la marine en exil et sert faute de sous-marins yougoslaves en état de ravitailleur polyvalent et de navire-atelier.

Il est d’abord mouillé à Alexandrie où il renforce les capacités de la base (surnomée Dust Harbour Port-Poussière) puis à partir de septembre 1952 est mouillé à La Sude où il sert surtout de navire-atelier de secours pour stabiliser un navire endommagé avant des réparations complètes dans un port mieux équipé.

Le conflit terminé en Europe (avril 1954) il rallie l’Arsenal de Tivat pour le remettre en état et aider au relevage des épaves. Après une refonte en 1957/58, il reprend du service comme navire-atelier polyvalent (la Yougoslavie ne remettra en service des sous-marins qu’au début des années soixante-dix) jusqu’au 17 août 1963 quand il est victime d’un incendie qui entraine son désarmement le 5 septembre puis sa vente à la démolition.

Navire de sauvetage Spasilac

La marine royale yougoslave à utilisé jusqu’au second conflit mondial deux navires de sauvetage de sous-marins. Le premier baptisé Mocni était un navire hérité de la marine austro-hongroise, un navire de 265 tonnes mis en service en mars 1921 mais envoyé à la casse en 1929.

Le second est donc le Spasilac, un navire de 740 tonnes construit en Allemagne. Il est capturé par les italiens et remis en service par ces derniers sous le nom de Instancabile. Survivant au conflit il est rendu à la Yougoslavie en septembre 1954 et utilisé jusqu’en 1980 quand il est finalement désarmé puis démoli.

Autres navires de soutien

Le pétrolier Lovcen (561 tonnes) rallie la marine en exil assurant le ravitaillement sur rade des navires exilés. Il revient en Yougoslavie en juin 1954, continuant son rôle de l’ombre jusqu’en 1967 quand il devient un ponton pétrolier jusqu’à sa vente à la démolition en 1980. En revanche la citerne à eau Perun est coulée par les allemands le 15 juillet 1949.

Durant le second conflit mondial, la marine yougoslave en exil va s’appuyer sur la marine marchande yougoslave qui dès le début de l’opération MARITSA rallie les ports sous contrôle allié. Des cargos et des pétroliers vont être militarisés pour assurer le ravitaillement des navires militaires yougoslaves en liaison avec des pétroliers et des cargos alliés.

Mitteleuropa Balkans (120) Yougoslavie (8)

MARINE ROYALE YOUGOSLAVE

Historique

La Kaiserliche und Koningliche Kriegsmarine (La marine de guerre impériale et royale)

Certains vont me dire pourquoi diable parler de la marine impériale et royale, de la marine austro-hongroise. Tout simplement parce que la majorité des marins de la KüK Kriegsmarine étaient croates et que les premiers marins, les premiers officiers mariniers et les premiers officiers de la marine royale yougoslave avaient fait leurs classes sur des navires austro-hongrois.

Naturellement je ne vais rentrer dans les détails, je vais simplement présenter rapidement cette marine qui comme la Kaiserliche Marine a disparu dans les tourments du premier conflit mondial.

Si la marine austro-hongroise est apparue en 1867 au moment du compromis austro-hongrois qui transforma l’Empire d’Autriche en Empire d’Autriche-Hongrie elle n’est pas une génération spontanée.

En effet elle succède à la marine impériale autrichienne créée en 1786 par Joseph II après plusieurs timides tentatives passées pour faire de la Maison d’Autriche une puissance maritime. Même après cette création l’investissement fût timide. En 1797, les moyens navals de la République de Venise sont absorbés par l’Autriche.

Après un coup d’arrêt à l’époque des conquêtes napoléoniennes, la marine impériale autrichienne reprend un dévellopement timide avec moins la construction de grandes escadres que des expéditions scientifiques et de découverte.

En 1817 et 1835, la marine impériale autrichienne organise des expéditions au Brésil mais aussi en Chine entre 1820 et 1822. Ils interviennent pour des missions anti-piraterie au Levant (1826 et 1827) et au Maroc (1829).

Il faut attendre 1848 pour que la marine autrichienne connaisse un coup de fouet. Brusque illumination comme Saint-Paul sur le chemin de Damas ? Que nenni, il s’agissait de faire face à l’unité italienne prochaine qui rendait le contrôle de l’Adriatique plus difficile pour l’empire d’Autriche.

Entre 1854 et 1861 le frère de François-Joseph, Ferdinand Maximilien tente de réformer et d’améliorer les capacités de la marine impériale autrichienne. De nouveaux navires sont construits y compris à vapeur, des infrastructures sont construites à Pola, Venise et Trieste.

Les carences restent cependant nombreuses et durant la guerre d’Italie en 1859 la marine impériale française _l’une des plus belles de notre histoire_ parvient à bloquer son homologue autrichienne dans ses ports ce qui l’empêche de jouer un rôle dans le conflit.

Entre 1860 et 1862, la marine impériale autrichienne et la marine royale italienne se lancent à leur échelle une course aux armements pour le contrôle de l’Adriatique.

En 1866 si sur terre contre la Prusse, l’Autriche est vaincue à Sadowa (mais vainqueur contre l’Italie à Custoza), sur mer elle est gagnante avec la splendide victoire de Lissa (20 juillet 1866) où des navires autrichiens plus anciens que les navires italiens l’emportent à la fois à cause d’un commandement italien en dessous de tout (et des jalousies entre commandants) et surtout grâce à un génial tacticien, Wilhelm von Tegetthoff. Ce dernier décède dès 1871 ce qui prive la marine autrichienne devenue austro-hongroise d’un chef de très grande valeur.

Wilhelm von Tegetthoff

En 1867 la marine impériale autrichienne devient donc la marine impériale et royale. Elle s’appui sur des bases situées principalement dans l’actuelle Croatie avec naturellement un recrutement local et donc slovène et croate.

Des expéditions extérieures sont menées à la fin du XIXème siècle notamment en Crète en 1896 et en Chine en 1900/01 quand la révolte des Boxers oblige les puissances occidentales et le Japon à envoyer des troupes pour sauver les légations assiégées par les Boxers et l’armée chinoise.

En août 1914 quand éclate le premier conflit mondial, la marine austro-hongroise est une marine de deuxième classe avec certes treize cuirassés mais seulement quatre modernes de classe Tegetthoff (un des quatre est encore en construction), douze croiseurs, quarante-huit destroyers et torpilleurs ainsi que huit sous-marins.

Le SMS Tegetthoff

Avec de tels moyens plus une géographie contraignante on comprend le choix d’une stratégie passive, celle d’une Flotte en Attente ou Fleet-in-Being. Les cuirassés acquièrent très vite des aussières en béton, laissant les croiseurs, les destroyers, les torpilleurs et les sous-marins attaquer les unités alliées bloquant le canal d’Otrante. Une véritable guérilla navale oppose les alliés aux austro-hongrois même si les opérations n’ont pas atteint le niveau d’intensité sur d’autres théâtres d’opérations.

Le 30 octobre 1918 pour éviter de livrer sa flotte aux alliés, l’empereur Charles 1er la transfère au Conseil du Peuple du nouvel Etat des slovènes, croates et serbes. Ce transfert ne sera pas reconnu par les alliés qui se partageront la flotte. Si les Etats-Unis et la Grande-Bretagne se contenteront d’envoyer leur part à la ferraille, les français et les italiens remettront en service des navires pour compenser les carences et permettre le désarmement des navires très usés.

Création et évolution de la Kraljevska mornarica

Dans la nuit du 30 au 31 octobre 1918, le cuirassé SMS Viribus Unitis est attaqué par des plongeurs italiens qui placent une mine sous la flottaison. L’explosion provoque son naufrage provoquant la mort de plus de 400 morts. Cette action italienne fait suite au transfert de la Kük Kriegsmarine par l’empereur Charles 1er au Conseil du Peuple du nouvel Etat des slovènes, croates et serbes.

L’armistice de Villa-Giusti signé le 3 novembre 1918 impose la livraison de la flotte aux alliés, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis aiguillonnés par les italiens ne reconnaissant pas le transfert effectué par le deuxième et dernier empereur austro-hongrois.

Le 1er décembre 1918 c’est l’acte de naissance du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Un ministère de l’Armée et de la Marine est créé. En janvier 1919 dans les ports yougoslaves on trouve encore trente-cinq navires militaires austro-hongrois avec 600 marins mais ces navires ne sont pas vraiment opérationnels.

Le Conseil National de l’Etat des Serbes, des Croates et des Slovènes qui gère la transition avec les nouvelles autorités yougoslaves dissous la Commission Navale et créé un Département de la Marine qui dépend du ministère cité plus haut.

Problème le futur royaume de Yougoslavie ne possède aucun navire puisque les italiens qui occupent une partie de la Dalmatie dans l’espoir de les occuper définitivement (conformément aux promesses ayant favorisé leur entrée en guerre) ont débarqué de force les marins yougoslaves présents à bord des navires.

Le sort final des navires austro-hongrois est décidé à la Conférence de Paix de Paris. Si l’Italie récupère la majeure partie de la flotte, elle ne peut récupérer tous les territoires espérés, toutes les «terres irrédentes».

Si les italiens ont gagné sur le plan naval, c’est que les yougoslaves ont fait preuve d’une très grande maladresse en ayant des ambitions totalement démesurées.

Pensez-donc Belgrade espérait pouvoir récupérer quatre croiseurs, dix-sept destroyers, vingt-sept torpilleurs et vingt sous-marins ! Même en réduisant ces objectifs au printemps 1920 dans l’espoir d’arracher un accord de dernière minute (deux croiseurs, six destroyers, vingt-quatre torpilleurs et quatre sous-marins) elle se heurte à une fin de non-recevoir de la part des alliés.

En octobre 1920 le Traité de Saint-Germain-en-Laye officialise le partage de la défunte marine austro-hongroise. Comme on pouvait s’y attendre Belgrade ne reçoit que la portion congrue en l’occurence les navires suivants :

-Le cuirassé garde-côtes type pré-dreadnought Kronprinz Erzherzog Rudolf

-Huit torpilleurs de 250 tonnes

-Quatre torpilleurs de classe Kaiman

-Le navire-atelier Cyclop

-Les citernes d’eau Najade et Nisce

-Le navire de sauvetage Gigant

-Trois remorqueurs

-Yacht Dalmat

-Quatre barges

-Quatre monitors fluviaux

-Une vedette à moteur

-Trois remorqueurs de rivière et seize tenders

Ces navires que Belgrade prend officiellement en main en mars 1921 sont pour la plupart anciens et/ou usés. Rien donc qui ne permettrait au nouvel état de menacer la prépondérace navale italenne en Adriatique.

Les effectifs sont alors de 124 officiers et de 3000 officiers et mariniers. Tous sont naturellement issus de l’ancienne marine austro-hongroise (qui récrutait principalement parmi les croates et les slovènes. Toutes les nationalités étaient représentées à l’exception des italiens jugés trop peu fiables pour des raisons évidentes) mais cela ne suffit pas à armer tous les navires.

De nouvelles écoles sont donc créés pour former de nouveaux marins, de nouveaux officiers mariniers et de nouveaux officiers.

Une académie navale est créée en 1923 à Grüz près de Dubrovnik. Deux écoles pour officiers mariniers sont créés, à Sibenik pour le personnel navigant et à Kimbor pour les «bouchons gras» (les mécaniciens de marine).

Sibenik accueille également une école de formation aux transmissions ainsi que l’école de formation de base pour les futurs marins.

Une école de formation à la guerre des mines et à l’attaque à la torpilles est créée à Denovic qui va également accueillir l’Ecole de formation de l’aviation navale. Une école d’application de l’artillerie voit le jour à Melpine en baie de Kotor.

En septembre 1923 la marine est réorganisée avec trois branches : Flotte, Flottille fluviale et Aviation Navale. Un commandement naval s’installe à Zemun près de Belgrade.

Quand se termine l’année 1923 la marine yougoslave dispose de huit torpilleurs de 250 tonnes, quatre torpilleurs de classe Kaiman, six mouilleurs de mines de classe Galeb, quatre dragueurs de mines de classe Schichau, le transport d’eau Perun (ex-navire atelier Cyclop), les yacht Vila et Lada, le navire-école Vila Velebit, le navire de sauvetage Mocni et quatre remorqueurs.

Le cuirassé garde-côtes Kumbor à été vendu à la démolition dès 1922 suivis en 1924 de trois dragueurs et quatre pontons. En revanche les quatre monitors fluviaux restent en service soutenus par deux patrouilleurs et trois remorqueurs.

En ce qui concerne les bases, la marine yougoslave récupère bien entendu les infrastructures de feu la marine austro-hongroise mais développe très vite ses propres installations notamment en aménageant un arsenal bien équipé à Tivat en baie de Kotor. Ce site assure l’entretien de la majeure partie des navires en liaison avec d’autres sites en Istrie et en Dalmatie. A noter que l’entretien des navires fluviaux se fait essentiellement à Novi Sad.

La marine ne bénéficie pas d’une très grande priorité. Il faut dire que l’armée yougoslave est dominée par les serbes qui ne possédant pas de marine avant 1914 sont peu au courant des spécificités navales et militaires. Une Ligue de la Marine est créée pour faire un travail d’influence (auprès des autorités) et d’information/éducation (auprès du grand public).

Les budgets sont très limités ce qui restreint non seulement les constructions neuves mais aussi et ce qui est plus problématique l’entrainement et la formation.

La fin des années vingt est marqué par l’acquisition de navires souvent de seconde main comme le croiseur léger allemand Niobe qui devient le Dalmacija ou encore quatre sous-marins, deux de conception britannique et deux de conception française.

Des navires légers comme des vedettes lance-torpilles sont également acquis ainsi qu’un certain nombre d’auxiliaires. A la même époque de nombreux navires hérités de la Double-Monarchie sont envoyés à la casse.

En 1928 l’Ecole de l’Aviation navale quitte Denovici direction Divulje près de Split. C’est également à cette époque qu’un bâtiment-base d’aviation, le Zmaj est acquis.

En dépit de budgets contraints, plusieurs croisières sont organisées en Méditerranée orientale et en mer Noire ce qui permet d’aguerrir les marins yougoslaves.

Le Dalmacija

Quand les années 1920 se terminent, la marine yougoslave dispose du Dalmacija, de huit torpilleurs de 250 tonnes, de deux vedettes classe Uskok, de quatre sous-marins, de six mouilleurs de mines de classe Galeb, un dragueur de mines, le bâtiment-base de sous-marins Hvar, le navire-école Sitnica, les yachts Vila et Lada plus cinq remorqueurs.

La flottille fluviale comprend quatre monitors et un navire-auxiliaire, le Sbrija. Les effectifs comprennent 256 officiers et 2000 marins plus 164 officiers et 570 marins en réserve. Un peu moins de la moitié des officiers ont servi dans la marine austro-hongroise.

En ce qui concerne l’aviation navale elle comprend à l’orée des années trente environ 1000 hommes dont 80 officiers avec environ 120 appareils.

Le Dubrovnik

En 1931, la marine yougoslave met en service le Dubrovnik, un conducteur de flottille (flottilla leader) qui doit opérer avec des torpilleurs. Deux autres navires identiques devaient suivre mais la crise de 1929 ne permettra pas leur commande.

L’un des points faibles de la marine française en 1939 était le faible rayon d’action des navires de combat conçus pour une stratégie méditerranéenne. Les navires yougoslaves qui devaient principalement (pour ne pas dire exclusivement) opérer en Adriatique auraient pu être des navires rapides, puissants mais aux jambes courtes mais Belgrade qui souhaite pouvoir opérer aux côtés des français et des britanniques veillent à disposer de navires endurants capables de franchir le canal d’Otrante et d’opérer en Méditerranée.

En dépit de la crise de nouveaux navires sont mis en service (mouilleurs de mines classe Malinska par exemple) et l’aviation navale connait une certaine décrue de ses moyens avec seulement 72 appareils de combat répartis en quatre squadrons de bombardement et deux de reconnaissance, squadrons répartis entre les bases de Divulje et de Denovici.

En 1934 les effectifs sont un peu inférieurs à 7000 hommes (517 officiers et 6461 marins). La même année la décision est prise d’acquérir trois destroyers pour pouvoir opérer avec le Dubrovnik.

Le Beograd

Ces navires seront mis en service en 1939, le Beograd construit par les ACL (Ateliers et Chantiers de la Loire) à Nantes (NdA la plus belle ville du monde) et deux sister-ships Zagreb et Lubjana construits par Brodosplit à Split.

En 1937 le commandement naval est rebaptisé état-major naval. Une Ecole Navale d’Etat-Major (l’équivalent d’une Ecole supérieure de guerre) est mise sur pied à Dubrovnik.

En 1938 les effectifs ont encore augmenté avec 611 officiers et 8562 marins. L’année suivante un nouveau destroyer baptisé Split est mis sur cale, navire qui sera achevé et mis en service en 1942.

Il sera suivit de trois sister-ship baptisés Podgoritsa, Osijek et Sarajevo ce qui donnera une marine yougoslave cohérente avec huit destroyers ce qui peut présenter une menace sérieuse pour les lignes de communication italiennes. Cela aurait pour conséquence de retarder l’acquisition de nouveaux sous-marins et quand la décision et le budget seront là c’est le temps qui fera défaut.

Le Hrabri

Durant la Pax Armada la marine yougoslave construira quelques navires aux côtés des destroyers de classe Split mais les budgets manqueront pour construire des sous-marins (le type III un temps étudié ne sera pas commandé) et pour augmenter la force de vedettes lance-torpilles.

L’aviation navale est modernisée mais le rêve d’un porte-avions esquissé par certains officiers de marine yougoslave suite à la visite du Joffre en 1944 ne se concretisera jamais si tant est que la question à été sérieusement étudiée.

Clairement en septembre 1948 si la Kraljevska Mornarica ne peut contester le contrôle de l’Adriatique par l’Italie, elle peut poser un certain nombre de problèmes ce qui obligera la Regia Marina a déployé des moyens plus importants qu’initialement prévus ce qui fait dire à certains historiens qu’un engagement important des marines françaises et britanniques aurait pu sérieusement déstabiliser l’Italie mais c’est peut être allé un peu vite en besogne.

Mitteleuropa Balkans (8) Hongrie (8)

La Hongrie : régime autoritaire et rapprochement avec l’Allemagne

Un certain Miklos Horthy

Miklos Horthy

Le personne majeure de la période qui nous intéresse est donc l’amiral Miklos Horthy (Kenderes, Autriche-Hongrie 18 juin 1868 Estoril Portugal 9 février 1957) qui va rester au pouvoir de 1920 à 1953, régent d’un royaume sans roi.

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Mitteleuropa Balkans (6) Hongrie (6)

Le premier conflit mondial : la fin de l’Autriche-Hongrie

L’attentat de Sarajevo et la marche à la guerre

En 1878 comme nous l’avons vu l’Autriche-Hongrie à occupé la Bosnie-Herzégovine mais va attendre 1908 pour l’annexer non sans susciter des tensions avec l’Italie, la Serbie et la Russie, le tout sur fond d’affaiblissement continu de l’empire ottoman, une longue et interminable agonie qui à fait dire que la Sublime Porte était «l’homme malade de l’Europe» tout comme la Chine était «l’homme malade de l’Asie».

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Mitteleuropa Balkans (1) Hongrie (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE
T.11 MITTELEUROPA ET BALKANS
VOLUME 1 : HONGRIE

Hongrie 2

 

AVANT-PROPOS

En ce 22 mai 2020 je commence le tome 11 de ma gigantesque que dis-je de ma monumentale uchronie puis-qu’après dix tomes (T1 France T2 Allemagne T3 Grande-Bretagne T4 Etats-Unis T5 Japon T6 Italie T7 URSS T8 Dominions T9 Benelux T10 Scandinavie) j’en suis rendu à 8395 pages soit une moyenne de 839 pages par tome, ce chiffre s’expliquant par un tome 1 très trop gros.

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Italie (47) Bases Navales (2)

Base Navale de Tarente

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Tarente en 2018

Brève historique

En 1861 suite à l’expédition des Mile menée par Garibaldi, le royaume de Naples est annexée au royaume de Piemont Sardaigne, donnant à l’Italie un format quasi-définitif, ne manquant plus que Rome et le Latium ainsi que la Vénétie.

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Italie (42) Navires amphibies et troupes de marine

NAVIRES AMPHIBIES,TROUPES DE MARINE ET UNITES SPECIALES

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L’Adige 

Avant-propos

Longtemps les batailles navales ont davantage ressemblé à des batailles terrestres sur l’eau qu’à autre chose. Les galères romaines ou les trirèmes grecques cherchaient l’abordage puis l’infanterie embarquée qu’il s’agisse d’hoplites ou de légionnaires finissait le boulot.

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Italie (27) Croiseurs légers (1)

CROISEURS LEGERS

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L’Alberico da Barbiano, un croiseur de classe Condottieri

Avant-propos

Si les croiseurs lourds sont des créatures issus du traité de Washington (1922), le croiseur léger peut se targuer d’une noble et ancienne naissance. En effet il est apparu au XIXème siècle quand la marine à voile à définitivement baissé le pavillon face à la machine à vapeur.

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Italie (19) Cuirassés et croiseurs de bataille (1)

CUIRASSES ET CROISEURS DE BATAILLE

Une histoire des cuirassés italiens

Panorama

Comme nous l’avons à de nombreuses reprises le combat naval à d’abord ressemblé à une extension du combat terrestre sur des flots déchaînés avant de prendre son envol, son autonomie en adoptant un caractère nettement plus spécifique.

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Italie (13) Regia Marina (3)

Situation globale en septembre 1939 et son évolution jusqu’en septembre 1948

Avant-propos

Quand la guerre de Pologne éclate en septembre 1939 on peut dire que la Regia Marina est à la croisée des chemins. Elle construit des cuirassés modernes et puissants (les quatre Littorio), reconstruit quatre vétérans du premier conflit mondial et réfléchit déjà à de nouveaux cuirassés neufs.

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