Mitteleuropa Balkans (62) Bulgarie (26)

Chars et Véhicules

Chars de combat

L-3/33

L’Italie termine la guerre sans avoir pu mettre en œuvre des chars à la fois en raison d’une industrie insuffisante, de l’impossiblité pour les alliés de livrer des blindés à leurs alliés transalpins et d’un front inadapté.

Dans l’immédiat après guerre le scepticisme est grand et l’absence d’une industrie puissante limite les ambitions italiennes qui préfère construire des chars légers voir même des chars très légers, des chenillettes comme le Carro Veloce CV-33 (char rapide modèle 1933) qui sont clairement issues de chenillettes britanniques Carden-Lloyd Mk VI, des véhicules blindés très légers à l’armement aussi symbolique que la protection.

Ce char léger très léger de 2.7 tonnes va être utilisé par l’Italie et exporté ce qui permettait la rentrée de devises dans les caisses. Il fût ainsi vendu à l’Autriche, au Brésil, à la Chine, à la Hongrie, à l’Espagne nationaliste, au Nicaragua, à l’Irak et donc à la Bulgarie. 2000 à 2500 exemplaires de la série L-3 ont été produits.

Ce char va ainsi participerr à la guerre civile autrichienne (12 au 16 février 1934), la deuxième guerre sino-japonaise, la deuxième guerre italo-abyssinienne, la guerre d’Espagne, la guerre entre la Slovaquie et la Hongrie (23 mars-4 avril 1939), l’expédition d’Albanie et de manière résiduelle le second conflit mondial.

L-3f, version lance-flammes du L-3

Au sein de l’armée italienne outre la version standard, une version lance-flammes (Lancia flamme) baptisée L-3f.

Dans cette version, la mitrailleuse était remplacée par un projecteur lance-flammes, le liquide inflammable étant placé dans une remorque à deux roues (500 litres) puis dans des versions tardives dans un réservoir au dessus du compartiment moteur. La portée du lance-flammes étant de 80 à 100m. Cette version était plus lourde de 500kg (3.2 tonnes).

Au début des années quarante le L-3/33 nouvelle désignation du CV-33 est progressivement retiré du service. Certains véhicules sont utilisés comme tracteurs d’artillerie alors que des véhicules envoyés outre-mer sont utilisés comme véhicules de patrouille et de sécurité, notamment pour protéger des sites sensibles.

Des véhicules vont bravement combattre lors des opérations BAYARD (Africa Septentrionale Italiana ASI) et GIDEON (Africa Orientale Italiana AOI) avec une efficacité proche de zéro.

Quelques exemplaires qui ont échappé aux fournaises du conflit font aujourd’hui le bonheur des musées du monde entier.

La Bulgarie achète quatorze CV-33 en 1935 à une époque où Sofia n’est pas autorisée à commander du matériel militaire de ce type. Ces véhicules sont identiques aux italiens à l’exception de l’armement, la mitrailleuse de 6.5mm Fiat étant remplacée par une mitrailleuse Schwarzlose M07/12 de 8mm.

Ces véhicules vont servir essentiellement pour l’entrainement et non au combat où ils n’auraient pas pu faire grand chose. En septembre 1948 il restait six véhicules disponibles, véhicules utilisés pendant la guerre pour le maintien de l’ordre à Sofia. En avril 1954 il ne restait plus que deux véhicules qui sont ferraillés à la fin des années cinquante.

Caractéristiques Techniques

Type : char léger biplace

Poids : 2.7 tonnes mais jusqu’à 3.1 tonnes au combat

Dimensions : longueur 3.16m largeur 1.42m hauteur 1.28m

Protection : blindage frontal de 14mm latéral et arrière de 9mm, toit de 14mm et plancher de 6mm, la mitrailleuse est protégée par un mantelet de 14mm

Motorisation : un moteur FIAT-SPA CV3 de 43ch

Performances : vitesse maximale sur route 42 km/h en tout terrain 14km/h distance franchissable 130km sur route (100km en tout terrain)

Armement : une mitrailleuse de 8mm Schwarzlose M07/12 pouvant pointer en site de -12° à +15° et en azimut sur 12° alimentée à 3200 cartouches

L-3/35

Le L-3/35 ex-Carro Veloce CV-35 est comme sa nom l’indique une évolution du modèle précédent enfin évolution c’est vite dit car les performances n’étaient guère meilleures que son ainée tant elle souffrait des mêmes maix à savoir un moteur asmathique, des problèmes techniques récurrents, un blindage insuffisant et un armement qui l’était tout autant.

Ce char ultra-léger va participer à la mise sur pied de l’arme blindée italienne en servant de véhicule de base aux différentes unités qui annoncent la naissance des Divisione Corrazate, des divisions cuirassées.

Le CV-35 devenu donc le L-3/35 est retiré du service au début des années quarante, des chars moyens mieux adaptés le remplaçant au sein des divisione corazzate.

Des blindés sont cependant toujours en service en ASI et en AOI pour la police coloniale et la défense des aérodromes et autres installations stratégiques.

Lors du déclenchement de l’opération Bayard en juillet 1949, les parachutistes français et britanniques sautent pour s’emparer des aérodromes italiens et ainsi s’emparer du contrôle de l’espace aérien.

Au cours de ces raids, les L-3/33 et L-3/35 déployés vont tenter de défendre les aérodromes mais subiront des pertes terribles sous les coups des parachutistes alliés, les britanniques utilisant les PIAT alors que les français usaient et abusaient de fusils antichars, de grenades à fusil voir de cocktails Molotov.

Et quand ce n’était pas les troupes au sol c’était l’aviation qui s’en donnait à cœur joie, les canons de 20mm des Dewoitine D-520 français déployés en Tunisie pouvant facilement venir à bout du faible blindage des «chars» italiens.

Une poignée de chenilettes ont survécu au naufrage (essentiellement parce que très vite le haut commandement italien avait renoncé à les envoyer au casse-pipe) et vont être utilisées par le nouveaux propriétaires comme tracteur d’avions, comme remorqueur de charges lourdes….. .

A la version de base va bientôt s’ajouter une version améliorée, le L-3/38 qui disposait d’une suspension à barre de torsion et d’une mitrailleuse de 13.2mm en remplacement des deux mitrailleuses de 8mm. Cette version fût d’abord vendue au Brésil avant d’inspirer l’Italie qui modernisa des L-3/35 en L-3/38.

Outre le Brésil, le L-3/35 va être exporté en Autriche, en Bulgarie, en Chine, en Hongrie et en Espagne, en Afghanistan, en Albanie, en Bolivie, en Irak et au Vénézuela, l’armement variant selon les acheteurs.

Ce char va ainsi participer à la guerre civile autrichienne, à la deuxième guerre sino-japonaise, à la deuxième guerre italo-abyssinienne, à la guerre d’Espagne, à la guerre slovaquo-hongroise, à l’expédition d’Albanie et donc comme nous l’avons vu au second conflit mondial.

Outre la version de base, le L-3/35 donna naissance à une variante antichar (controcarro) où les mitrailleuses étaient remplacées par un fusil antichar Solothurn de 20mm, un chasseur de chars armé d’un canon de 47mm, à une variante lance-flammes (lancia fiamme) semblable à celle du L-3/33, à une variante commandement et contrôle, un poseur de ponts et un char de dépannage.

Parmi les projets n’ayant pas dépassé le stade du projet on trouve un char aéroporté modifié pour être emporté par un Savoia-Marchetti SM-82 et un char armé d’un canon de 20mm en tourelle. A noter que les variantes n’ont été produites qu’en très faible quantitée.

Les quelques L-3/35 acquis par les bulgares (nombre exact inconnu) vont être employées essentiellement pour l’entrainement et durant le conflit pour le maintien de l’ordre. Aucun véhicule de ce type n’à survécu au second conflit mondial.

Caracteristiques Techniques

Type : char léger biplace

Poids : 3.2 tonnes

Dimensions : longueur 3.17m largeur 1.4m hauteur 1.3m

Motorisation : un moteur FIAT-SPA CV3 de 43ch

Performances : vitesse maximale 42 km/h sur route distance franchissable 125km

Blindage : 6-14mm

Armement : deux mitrailleuses de 8mm Schwarlose M07/12

Vickers 6-Ton Tank Mark E

Après le succès des chenillettes Carden-Lloyd, Vickers-Armstrong décida de produire un char plus gros, un char d’un design neuf et non dérivé de véhicules existants.

Le raisonement était le suivant : après avoir acquis des chars légers très légers nul doute que les pays voudraient des chars plus lourd. Ce char appelé Vickers 6-Ton Tank Mark E allait être ainsi à l’origine du T-26 soviétique mais aussi du 7TP polonais.

Conçu pour l’export il devait donc être simple, fiable et capable de s’adapter aux besoins de clients pas toujours riches. Après un type A avec deux tourelles armées d’une mitrailleuse, le type B disposait d’une tourelle avec un canon et une mitrailleuse dans une tourelle biplace.

Le premier client fût l’URSS qui acheta 15 type A et acheta la licence du type B pour dévelloper le T-26. La Pologne à acheté 38 exemplaires (16 type A et 22 type B) en 1932, le Siam trente, la Chine vingt, le Portugal deux exemplaires, la Grèce, quatre, la Bulgarie huit, la Bolivie trois.

Ces chars étant utilisés dans la guerre du Chaco alors que les chars chinois et siamois sont engagés respectivement contre et avec les japonais. La Finlande va aussi acheter ce char à raison de trente-deux exemplaires qui vont participer pour une partie seulement à la guerre d’Hiver.

La Bulgarie à donc acquis huit chars à une époque (septembre 1936) où non seulement la Bulgarie n’est pas officiellement autorisée à posséder des chars de combat mais en plus des chars venant d’un pays qui se considérait comme le garant des traités de paix qui avaient mis fin au premier conflit mondial tout en sémant les graines d’un autre.

Ces huit blindés n’étaient armés que d’une mitrailleuse et ne furent donc utilisés que pour l’entrainement et non pour le combat.

En 1954 il ne restait que deux chars qui sont stockés dans une caserne oubliés de tous jusqu’en 1991 quand ils sont retrouvés lors de la démolition de la dite caserne. Si pour l’un il était trop tard pour l’autre on pouvait encore le restaurer et c’est ce qui à été fait, le blindé en question faisant le bonheur des visiteurs du musée d’Histoire de Sofia.

Caracteristiques Techniques

Poids : 7.3 tonnes

Dimensions : longueur 4.57m largeur 2.41m hauteur 2.16m

Propulsion : un moteur à essence Armstrong-Siddeley Puma de 90ch

Performances : vitesse maximale 35km/h sur route 24km/h en tout terrain distance franchissable 165km sur route et 91km en tout terrain

Protection : 6 à 15mm (frontal, latéral et arrière 15mm toit et plancher 6mm, toit de la tourelle 10mm)

Armement : une mitrailleuse de 7.92mm disposant de 4000 cartouches

Equipage : trois hommes (chef de char, tireur et conducteur)

Panzerkampfwagen 35 (t) (Skoda LT vz.35)

L’annexion de l’Autriche et le démantèlement de la Tchécoslovaquie permis à l’Allemagne de mettre la main sur du matériel qui permis de combler les pénuries d’une armée qui ne devait entrer en guerre qu’en 1943.

Si l’apport de l’Autriche se limita aux armes légères, collectives et à l’artillerie, l’apport de la Tchécoslovaquie fût nettement plus important puisque l’armée tchécoslovaque disposait de chars légers qui n’avaient rien à envier aux Panzer II voir aux Panzer III allemands.

Deux modèles de chars légers équipèrent la Panzerwaffe, une décision destinée à permettre d’attendre de manière plus sereine la sortie massive des Panzer III et IV.

Le premier est le Skoda LT vz.35. Ce char léger bientôt connu sous le nom de Panzerkampfwagen 35 (t) fût produit à 432 exemplaires mais seulement 244 furent saisis par les allemands, 52 étant récupérés par la Slovaquie indépendante, le reste étant exporté en Bulgarie (10) et en Roumanie (126).

Ce char de 9 tonnes était un char médiocre. Son blindage riveté était son défaut principal car quand il était touché, il projetait à l’intérieur ces rivets, tuant ou blessant l’équipage.

Le dévellopement de ce char léger commença en 1934 quand l’armée tchécoslovaque demanda un nouveau char léger dit de cavalerie pour succéder au LT vz.34 déjà en service. La firme CKD implantée à Prague perdit face au projet de la firme Skoda.

La première commande de 160 exemplaires est passée le 30 octobre 1935, les livraisons commençant en décembre 1936 suivit de commandes supplémentaires, la production étant partagée entre Skoda et CKD suite à un accord de production.

La production fût laborieuse, les problèmes de mise au point nombreux, nécessitant de fréquents retours en usine.

En dépit de ces problèmes, l’étranger se montrant intéressé par ce char léger qui fût commandé par la Roumanie (126 exemplaires) et la Bulgarie qui récupéra dix exemplaires initialement commandés par l’Afghanistan. L’URSS évalua ce char mais ne donna pas suite. Ultérieurement la Bulgarie récupéra d’autres chars allemands portant son parc à trente-six véhicules.

L’Allemagne récupéra ce char léger et avec sa version améliorée, le Skoda LT vz.38/Panzerkampfwagen 38 (t) l’utilisa au sein de quatre divisions blindées (4ème, 6ème, 7ème et 8ème Panzerdivisionen).

Ces chars furent retirés du service avec la mise en service du Panther qui avait finit de rééquiper ces quatre divisions quand éclate le second conflit mondial.

La quasi-totalité des Panzer 35 (t) est feraillée mais certains sont conservés en réserve au cas ou utiliser pour l’instruction. Une demi-douzaine de chassis sont récupérés pour servir de prototypes pour un chasseur de char, le Marder III qui combine le chassis du Pz 35(t) avec à la place de la tourelle une superstructure protégeant un canon antichar de 75mm.

Les LT vz.35 bulgares étaient encore en service en septembre 1948 bien que clairement dépassés mais comme l’armée de Sofia n’eut pas à combattre un ennemi décidé cela ne posait pas de problèmes majeurs.

Quelques exemplaires furent déployés dans le nord de la Grèce et furent engagés contre les grecs et leurs alliés. Au moins deux exemplaires ont été détruits par les grecs et un autre par les britanniques. D’autres véhicules furent détruits par les maquisards yougoslaves en Macédoine où ces chars légers assuraient des escortes de convois et des opérations de nettoyage.

En avril 1954 il restait quatre véhicules en état de marche dans une caserne près de Sofia. Ils ont tous été envoyés à la ferraille dans l’immédiat après guerre.

Caractéristiques Techniques du Skoda L.T vzor 35/Panzekampfwagen 35 (t)

Poids : 10.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.45m largeur 2.14m hauteur 2.20m

Motorisation : moteur essence Skoda T11 de 120ch

Performances : vitesse maximale sur route 35 km/h Autonomie sur route 190km (115km en tout terrain)

Blindage : maximale 25mm

Armement : tourelle biplace abritant un canon de 37mm Skoda de 40 calibres pouvant pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à +25° avec 72 obus en réserve. Il est associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse le stock global de 1800 cartouches

Equipage : 4 hommes (pilote, opérateur radio-mitrailleur, pourvoyeur et chef de char/tireur)

Panzekampfwagen 38 (t) (Skoda L.T vzor 38)

Le Skoda L.T Vzor 38 est une version améliorée du précédent avec un blindage en partie boulonnée, blindage renforcé passant à 50mm à l’avant. La dotation en munitions est augmentée passant à 90 coups de 37mm et à 2550 cartouches pour les mitrailleuses.

Le développement commence en 1937 suite à l’échec relatif du LT vz 35 qui était largement perfectible. CKD l’un des producteurs partit du futur Pz35 (t) et améliora la suspension avec un système Christie.

Avant même une commande nationale, cette version améliorée du LT vz35 fut exportée en Iran (50), au Pérou et en Suisse (24). Les chars commandés par la Lituanie non livrés en raison de l’annexion soviétique furent récupérés par la Slovaquie. La Grande-Bretagne évalua un exemplaire mais ne donna pas suite à une potentielle production sous licence.

Le 1er juillet 1938, l’armée tchécoslovaque passa commande de 150 exemplaires mais aucun véhicule n’entra en service avant l’occupation allemande (mars 1939), la production continua ensuite pour l’Allemagne qui manquait de chars pour armer ses Panzerdivisionen.

A l’apogée de leur carrière allemande, les Panzerkampfwagen 38 (t) équipèrent quatre divisions blindées en compagnie des Panzerkampfwagen 35 (t) en l’occurence les 4. PzD, 6. PzD, 7. PzD et 8. PzD.

La carrière du Panzer 38 (t) était à terme limitée, sa tourelle ne pouvant emporter un canon plus puissant, capable de détruire les nouveaux chars ennemis. Les chars retirés du service à l’arrivée du Panther furent pour beaucoup revendus à des pays alliés comme la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie.

Le chassis du Panzer 38 (t) servit de base à un prototype de chasseur de chars, le Marder III qui installait sur un châssis de 38 (t) ou de 35 (t) un canon antichar de 75mm. Des prototypes de char de reconnaissance, de canon antiaérien automoteur furent également construits tout comme des ravitailleurs d’artillerie.

A l’export, le char tchèque est construit sous licence en Suède sous la désignation de Stridsvagn m/41 SII après que les quatre-vingt dix chars commandés à la Tchécoslovaquie eurent été récupérés par les allemands.

En compagnie du 35 (t), le Panzer 38 (t) participe à la guerre de Pologne. Il aurait du être remplacé rapidement mais en raison de la guerre civile et de problèmes industriels, il est encore en service en 1946, date à laquelle commence son retrait au profit du Panzerkampfwagen V Panther. Les derniers chars sont retirés du service au printemps 1948.

Les chars retirés du service sont pour certains utilisés pour l’instruction, préservés pour le maintien de l’ordre ou cédés aux alliés. Les véhicules hors d’usage sont feraillés mais les tourelles sont préservés des affres de la destruction et installées aux frontières pour renforcer le Westwall et le Neue Ostwall.

La Bulgarie va donc récupérer des chars ayant appartenus à l’Allemagne, des chars remis en état même si ils n’étaient pas de première jeunesse. C’était mieux que rien.

Trente-six chars de ce type furent ainsi livrés à la Bulgarie en attendant des chars plus modernes promis par les allemands. Ces chars étaient tous en service en septembre 1948, certains étant déployés en Macédoine et d’autres sur le front russe où à part la reconnaissance ils ne pouvaient pas faire grand chose d’autre.

Selon un rapport de septembre 1950 il ne restait plus que seize chars disponibles. Douze ont été détruits (huit en URSS et quatre en Macédoine) et huit réformés, leurs tourelles comme celles des chars allemands servant à armer des blockhaus de campagne à la frontière bulgare.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen 38 (t)

Poids : 9.5 tonnes

Dimensions : longueur 4.90m largeur 2.06m hauteur 2.37m

Motorisation : Moteur PRAGA EPA de 125ch

Blindage : 15 à 25mm

Performances : vitesse maximale 42 km/h sur route 15 km/h en tout-terrain Autonomie 230km sur route et 165 km en tout terrain

Armement : tourelle biplace avec un canon de 37.2mm Skoda A7 alimenté à 90 coups et associé à une mitrailleuse de 7.92mm qui partage le stock de 2550 coups avec la mitrailleuse de caisse.

Equipage : chef de char, chargeur, conducteur, mitrailleur/opérateur radio

Panzer I

Dire que l’Allemagne part de zéro pour constituer sa Panzerwaffe est un poil exagéré. Il y à eu des projets lancés à la fin du premier conflit mondial, projets qui furent améliorés en Suède et en URSS pour contourner les interdictions du traité de Versailles.

Plusieurs projets sont lancés et testés (Grosstraktor Leichttraktor) armés de canons de 75 et de 37mm mais cela n’aboutit pas à la production en série même après l’arrivée des nazis au pouvoir probablement pour des raisons techniques et industrielles.

En juillet 1933, la Heer passe commande de 150 Kleintraktor (petit tracteur), un véhicule chenillé réservé à l’entrainement car non armé.

En dépit de sa puissance industrielle, l’Allemagne ne pouvait produire rapidement un grand nombre de chars moyens ou lourds.

Il fallait donc limiter ses ambitions à des chars légers pour permettre une montée en puissance rapide des forces blindées allemandes.

L’appel d’offre demande un blindé de 4 à 7 tonnes et c’est Krupp qui l’emporte avec un dérivé direct du Kleintraktor avec pour armement deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 dans une tourelle installée à droite.

Ce char n’est pas une réussite avec une sous-motorisation, un blindage trop faible (13mm), trop fragile. Bref, un véhicule qui n’aurait jamais du combattre mais faute de mieux, les Panzerdivisionen durent s’en contenter.

Surclassé dans la guerre d’Espagne par le T-26 armé d’un canon de 45mm, les Panzer I participent à la guerre de Pologne, n’étant pas tous anéantis par la rapide désorganisation de l’armée polonaise qui possédaient des chars plus puissants notamment le 7TP, cousin du T-26.

La guerre de Pologne terminée, son sort est scellé, il doit être rapidement retiré du service mais entre la décision prise en décembre 1939 et la sortie des Panzer III et IV d’usine, il y à un delai incompressible.

1445 Panzer I sont en service en septembre 1939. 72 sont perdus durant la guerre de Pologne certains sous les coups de l’ennemi mais beaucoup par attrition mécanique. 1200 sont en service au printemps 1940 avant que la déflation de la flotte ne s’accélère avec 800 chars encore en service en janvier 1941, les derniers Panzer I ne sont retirés du service qu’en mars 1942 !

Si il est déclassé comme char de combat ce qu’il n’aurait jamais du être à l’origine , le Panzer I peut rendre des services pour des missions secondaires comme des essais d’armement (comme véhicule porteur ou comme cible), l’instruction mais également la sécurité intérieure, 250 Panzer I étant cédés à la police pour le maintien de l’ordre.

Son châssis va également servir de base à des véhicules de soutien et ce en dépit de ses imperfections.

Si le poseur de pont, le véhicule de DCA et le véhicule du génie ne dépassèrent pas le stade du prototype, les versions ravitailleurs de munitions dépannage et lance-flammes furent construits en assez grand nombre avec quelques constructions neuves et une reconversion des chars les moins usés.

Si le chasseur de chars à canon de 47mm et un canon automoteur de 150mm ne ne furent que des véhicules d’études, la version de commandement fût produite en grand nombre. La tourelle fût remplacée par une superstructure avec une mitrailleuse de 7.92mm pour la défense rapprochée.

A l’export, il fût vendu en petit nombre à la Chine nationaliste, à l’Espagne et pour un nombre réduit à la Hongrie et à la Bulgarie.

Tout comme sa consoeur hongroise, l’armée bulgare va recevoir quelques Panzer I à la fois pour l’entrainement (même des pays possédant des armées de second rang n’engageraient pas ce «char» au combat) et comme gage de bonne volonté pour faire patienter l’arrivée de chars réellement aptes au combat.

Le nombre est incertain allant selon les sources d’un seul exemplaire à douze Panzer I. Ce qui est certain c’est que non seulement ils n’ont pas été engagés au combat mais qu’ils avaient tous disparus durant le conflit, visiblement ferraillé pour récupérer l’acier à blindage pour un usage jugé plus important.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen I Ausf B (Sonderkraftahtzeug 101)

Poids : 5.80 tonnes Longueur : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.72m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 en tourelle (2250 cartouches), la tourelle permettant aux mitrailleuses de pointer de -12° à +18° en site et sur 360° en azimut

Equipage : deux hommes

Caractéristiques Techniques du Panzer Befehlwagen I (Sonderkraftahtzeug 265) (Version de commandement du Panzer I)

Poids : 5.90 tonnes Longueur : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.99m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : une mitrailleuse MG-13 ou MG-34 de 7.92mm avec 900 cartouches

Equipage : trois hommes (pilote, chef de char/servant de mitrailleuse opérateur radio)

Panzer IV

Quand le char de combat est inventé, sa mission unique est de percer le front et de déblayer le terrain au profit de l’infanterie qui ne pouvait seule vaincre la triade “mitrailleuse + barbelés + tranchées”.

L’appui de l’infanterie semblait être la seule mission du char de combat, un affrontement entre chars si il était du domaine du possible, paraissait peu probable.

Aussi quand l’Allemagne planifia la montée en puissance de sa Panzerwaffe, elle identifia deux types de chars : un char armé d’un canon capable de combattre les autres chars et un char destiné à les appuyer à l’aide d’un canon plus puissant tirant des obus explosifs, canon qui pouvait aussi mener une mission d’appui de l’infanterie.

Le développement du futur Panzerkampfwagen IV (Sonderkraftahtzeug 161) commence avant même l’arrivée des nazis au pouvoir ce qui implique des appelations de camouflage comme Mittleren Traktor (tracteur moyen) puis Bataillonführerswagen (véhicule du commandant de bataillon) avant de devenir de véritables chars de combat.

Le prototype apparait en 1935. MAN et Krupp s’affrontent et c’est finalement le fabricant d’Essen qui l’emporte et qui reçoit commande en 1936 des premiers exemplaires de série.

Quand éclate la guerre de Pologne, la Panzerwafe dispose de 437 Panzer IV (35 Ausf A 42 Ausf B 140 Ausf C et 220 Ausf D) qui sont mélés aux Panzer III pour assurer leur appui.

Durant la période de Pax Armada (1939-1948), cette période qui sépare la guerre de Pologne du second conflit mondial, le rôle et la place du Panzer IV évolue.

Le Panzer III ne pouvant pas recevoir de pièce plus puissante qu’un canon de 50mm, il sera à terme déclassé par l’augmentation des blindages ce qui n’est pas le cas des Panzer IV dont les dimensions généreuses du châssis permettent d’envisager l’installation d’un armement sous tourelle plus puissant.

L’apparition en France du Renault G-1 à canon de 75mm sous tourelle pousse l’Allemagne à lancer l’étude d’un nouveau char moyen disposant du même armement. Le développement prenant du temps, il faut parer au plus pressé.

Outre le réarmement des Panzer III avec un canon de 50mm lui rendant un vrai pouvoir antichar, la direction des troupes blindées décide de produire une version du Panzerkampfwagen IV à canon de 75mm long soit un canon de 48 calibres au lieu des 24 pour les précédents.

Après l’Ausf E encore équipé d’un canon court et fabriqué à 240 exemplaires, la production passe au Ausf F, la première des quatre versions armées du canon de 75mm long avec une pièce de 43 calibres

La version F est produite à 250 exemplaires est suivit par 300 Ausf G dôtés d’un moteur plus puissant, d’une suspension améliorée et de juppes blindées (Schürzen) pour protéger le train d roulement des coups de l’ennemi. Les Ausf H et J ne se différencient que par des détails infimes, difficilement décelables à l’oeil nu. Ces Panzer IV à canon long disposent eux d’un canon de 48 calibres.

Le Panzer IV va devenir en attendant l’arrivée du Panther le char majeur des Panzerdivisionen, remplaçant peu à peu les Panzer III. Résultat quand le second conflit mondial éclate, le Panzer IV équipe entièrement quatre divisions blindées et deux divisions partiellement avec le Panzer III soit six divisions et plus d’un millier de chars en service.

Théoriquement la production du Panzer IV devait cesser pour laisser la place au Panther plus moderne mais des problèmes industriels et un grand nombre de maladies de jeunesse vont pousser les autorités allemandes à maintenir ouverte les chaines de production du Panzerkampfwagen IV.

Cette décision répond aussi au besoin de satisfaire les besoins de la S.S qui prend la décision de mettre sur pied deux divisions blindées en septembre 1947 (elles sont donc loin d’être opérationnelles un an plus tard) ainsi que de l’export au profit des alliés de l’Allemagne.

C’est ainsi que la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie, la Finlande et l’Italie reçoivent des Panzer IV à canon court et long. Des pays neutres comme l’Espagne et la Turquie reçoivent également des Panzer IV mais en plus faible nombre que les alliés de Berlin.

Comme le Panzer III, des variantes ont été mises au point à partir du châssis du Sonderkraftahtzeug 161. On trouve un véhicule de dépannage, une version de commandement du char standard, des chars lance-flamme, des poseurs de traverse, un char du génie et plus original, un char porte-grue destiné à embarquer et à élever les munitions destinées aux obusiers automoteurs Karl de 600mm.

Le Panzer IV était ce que nous appellerions un honnête char. Il n’avait pas des qualités extraordinaires mais pas défauts rédhibitoires.

La Bulgarie s’intéresse dès septembre 1942 à ce char en vue d’équiper une voir deux brigades blindées. L’Allemagne accepte sur le papier mais il lui faut du temps pour produire un modèle de char qu’elle voudrait d’abord réserver à son armée.

Pour faire patienter Sofia, Berlin lui livre vingt Panzer IV Ausf A à canon court pour former les équipages des variantes opérationnelles qui sont quelques Ausf E (quarante-huit exemplaires) et surtout des Ausf F à canon long, la Bulgarie recevant soixante-douze exemplaires soit un total de 140 exemplaires qui vont combattre en Grèce et en Yougoslavie essentiellement.

A la fin du conflit la Bulgarie possédait encore quatre Ausf A, huit Ausf E et trente-six Ausf F soit un total de quarante-huit chars de la commande initiale auxquels il fallait ajouter trente-six Ausf M livrés pour compenser les pertes non sans aigreur et mauvaise volonté côté allemand qui se méfiait de plus en plus de cet allié jugé très peu fiable.

A la fin du conflit suite au désarmement de l’armée bulgare les Panzer IV sont stockés sous contrôle soviétique.

Certains prennent le chemin de l’URSS et alimenteront les collections du musée de Kubinka près de Moscou. Les autres vont finir par rejoindre la ferraille moins un exemplaire préservé sur un monument près de Plovdiv et un autre dans un musée à Sofia.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen IV Ausf H

Poids en ordre de combat : 24 tonnes Longueur hors tout : 7.02m Longueur de la caisse : 5.89m Largeur : 2.88m (3.13m avec les jupes) Hauteur : 2.68m

Motorisation : un moteur essence Maybach HL120TRM 12 cylindres dévellopant 300ch

Performances : vitesse maximale 38 km/h sur route 16 km/h en tout terrain autonomie 210km sur route 130km en tout-terrain

Blindage maximale : 80mm

Armement : un canon de 75mm long (48 calibres) en tourelle triplace (-8° à +20° 360°) alimenté à 87 obus. La tourelle dispose d’une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm qui partage avec la mitrailleuse de caisse, le stock de 3150 cartouches.

Equipage : cinq hommes

Allemagne (62) Armée de terre (19)

Panzerkampfwagen V (Panzer V) Panther

Panzer V Panther dans un camouflage tardif

Panzer V Panther dans un camouflage tardif, les premiers Panther étaient généralement peint en vert olive foncé

Une règle tacite, non écrite, existe dans le domaine militaire : tout armement doit être adopté pourvu qu’il soit d’usage courant dans une seule armée. Le domaine des chars de combat ne fait pas exception à la règle.

La France et l’Allemagne vont ainsi se stimuler, se copier mutuellement dans ce domaine sur le plan tactique comme sur le plan technique, les forces blindées-mécanisées françaises n’ayant rien à envier à celles de la Panzerwafe.

Sur le plan de l’équipement, les chars français sont dans l’ensemble mieux protégés et mieux armés mais pas forcément rapides. Les chars allemands sont souvent rapides, plus rapides que leurs congénères français mais pas forcément les mieux armés et les mieux protégés.

En septembre 1939, les chars allemands peuvent être considérés comme inférieurs aux chars français et ce en raison de la présence importante de Panzer I et II dépassés ou en passe de l’être.

Le canon de 37mm du Panzer III atteint ses limites et le 75mm court du Panzer IV se révèle adapté à l’appui de l’infanterie mais peu à la destruction des chars de combats adverses.

Cet état de fait s’explique par des problèmes industriels, l’industrie allemande ayant été incapable de fournir rapidement des blindés modernes en grand nombre ce qui n’a rien d’infamant, l’industrie anglaise et l’industrie française ayant connu des difficultés à produire rapidement des chars modernes comme le B1bis un monstre au combat mais d’un entretien délicat et d’une fabrication fort longue.

La période de la Pax Armada voit la France prendre une longueur d’avance dans le domaine des chars de combat.

Sous l’impulsion du général Villeneuve, de jeunes officiers et des techniciens talentueux, l’arme blindée-cavalerie put recevoir des chars en avance sur leur temps comme le Renault G1 à canon de 75mm en tourelle (connu officiellement sous le nom de char modèle 1943R) et l’ARL-44 à canon de 90mm en tourelle.

L’apparition en 1943/44 de ces deux blindés obligèrent les allemands à des mesures d’urgence concernant leurs blindés existants et surtout à développer un nouveau char moyen et un char lourd.

En réalité le développement du futur Panther avait commencé bien avant mais la montée en puissance des forces de la Panzerwafe était prioritaire et les services officiels tentaient non sans mal de freiner la mise en chantier de nouveaux blindés pour privilégier la construction des blindés existants.

Le lancement officiel du programme du Panzerkampfwagen V à lieu au printemps 1943 quand les informations les plus complètes parviennent de France sur la nature exacte du Renault G1.

Dans un contexte compliqué (guerre civile), les travaux avancèrent relativement rapidement, les grandes lignes du projet ayant été rapidement arrêtées :

-Un moteur essence le plus puissant possible pour anticiper une prise de poids

-Un canon de 75 ou de 88mm en tourelle

-Une nouvelle suspension pour améliorer les performances en tout-terrain

-Un blindage épais

Les travaux aboutirent à la présentation de deux prototypes en septembre 1944 dans un contexte toujours tendu. Le char obtenu pesant 35 tonnes est jugé réussi  même si les services officiels perfectionnistes vont réclamer un grand nombre de modifications qui vont retarder la mise en service d’un char baptisé Panther.

C’est le premier char allemand à recevoir un surnom. Ce choix est avant tout un choix de propagande pour muscler la puissance des Panzerdivisionen.

Les premiers exemplaires entrent en service en septembre 1946 au sein de la 4. Panzerdivision en remplacement de chars tchèques totalement dépassés.

Les 6. 7 et 8. Panzerdivisionen suivent ensuite soit quatre divisions équipées, totalisant un total d’environ 720 chars en service répartis en trois sous version Ausf A B et C qui ne se différencient que par des détails. .

Une seule version dérivée du Panther est mise au point en l’occurrence le Bergepanther, un char de dépannage.

Des projets de canons automoteurs de 150mm, de chars lance-flammes, de canons automoteurs antiaériens et de poseurs de pont sont étudiés mais ne dépassent le stade de la planche à dessin.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen V Panther

Poids  : 35 tonnes théoriques mais plus proche des 40 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 6.10m largeur hors tout : 2.65m hauteur avec tourelle 2.70m

Motorisation : moteur essence Maybach 8 cylindres dévellopant 700ch avec 600l de carburant

Performances : vitesse maximale sur route 60 km/h réservoir de 530 litres donnant une autonomie sur route de 190km

Blindage : 40mm maximum pour la caisse 60mm pour la tourelle

Armement : canon de 75mm kwK42 de 50 calibres dans une tourelle triplace avec 79 obus associé à une mitrailleuse de 7.92mm MG-34 avec 2500 cartouches. Une mitrailleuse de caisse de même modèle dispose de 2000 cartouches.

Equipage : un mécanicien pilote et un opérateur radio/mitrailleur en caisse, un chef de char, un pourvoyeur  et un tireur en tourelle

Panzerkampfwagen VI Tiger

Panzer VI Tiger

Panzer VI Tiger

Les premiers chars mis au point étaient de véritables monstres, de véritables mastodontes qu’il s’agisse des Mark britanniques, des Schneider et des Saint-Chamond français ou encore du confidentiel A7V allemand.

De la percée, la mission du char évolua dans la plupart des pays vers le soutien d’infanterie, mission où des chars plus légers pouvaient faire l’affaire. De plus ces derniers étaient moins chers et plus faciles à produire.

Quand l’Allemagne choisit de se réarmer, elle privilégia des chars légers faciles à produire en grand nombre pour former les pilotes, tireurs et chefs de chars de la Panzerwafe. Il y eut bien des projets de chars lourds (Grosstraktor Neubaufahrzeuge) mais cela ne déboucha pas sur la production en série.

Si les Panzer I et II sont suffisants pour défaire l’armée polonaise, ils sont bien insuffisants pour affronter les chars des autres pays ennemis du Reich. Même les Panzer III et IV pourraient être limités contre des chars aussi puissants que les KV russes ou les B1bis français.

Dès 1937, la firme Henschel reçoit une demande officielle pour développer un nouveau char, un char destiné à remplacer le Panzer IV mais plus lourd pour pouvoir être un “char de percée”.

L’industrie allemande étant déjà incapable de fournir suffisamment de chars de bataille comme le Panzer III et IV, la construction d’un char plus lourd vous pensez….. .

Le projet vivote mais n’est pas abandonné, le besoin d’affronter les chars français B1bis rendant obligatoire de disposer d’un char lourd capable au moins d’égaler en puissance les redoutables B1bis et ter.

Dans un premier temps, les ingénieurs allemands envisagèrent de copier ou de s’inspirer du char lourd français mais la conception dual de l’armement semblait une voie sans issue.

L’obusier de 75mm en casemate pouvait appuyer l’infanterie mais était incapable de détruire les chars ennemis alors que le canon de 47mm était à terme condamné par l’augmentation de l’épaisseur des blindages.

Quand à utiliser des tourelles multiples, cela compliquait l’utilisation du véhicule au combat et ce n’est pas la prestation pitoyable des chars soviétiques dans la guerre d’Hiver qui allaient rendre ses lettres de noblesse aux tourelles multiples.

La seule solution était de monter un puissant canon antichar dans une tourelle. Le canon de 75mm étant déjà en service, les allemands hésitèrent entre le 88, le 105 et le 128mm. Les deux derniers étant beaucoup trop lourds pour obtenir un véhicule d’un poids décent, le 88mm connu pour ses performances antichars fût choisit.

Les travaux menés sans empressement furent brutalement accélérés quand lors du défilé du 14 juillet 1945, les premiers ARL-44 apparurent aux actualités.

L’existence de ce char était connue des allemands mais son apparition massive (pas moins de 48 exemplaires) provoqua un véritable électrochoc sur le programme du Panzerkampfwagen VI qui reçut quelques mois plus tard, le nom de Tiger (Tigre).

Le châssis était inspiré de celui du Panther mais adapté à un poids bien plus important. La caisse est de forme carrée, donnant de loin l’impression d’un Panzer IV sous stéroïdes. La tourelle est elle aussi carrée, accueillant un canon de 88mm de 56 calibres associé à une mitrailleuse de 7.92mm.

Une deuxième mitrailleuse est installée à droite du chauffeur, arme mise en œuvre par l’opérateur radio. La tourelle au centre abrite le tireur, le pourvoyeur et le chef de char, le moteur essence se trouvant à l’arrière.

Deux prototypes apparaissent à l’automne 1945. Ils sont bons mais perfectibles ce qui retarde la mise en fabrication alors que les ARL-44 Estienne équipent largement les Divisions Cuirassées françaises.

Au grand dam des opérationnels, les services officiels de la Panzer Commission se montrent extrêmement perfectionnistes et certains d’y voir une vengeance mesquine de Ferdinand Porsche qui avait vu son projet de char lourd retoqué au profit du projet Henschel nettement plus prometteur.

Finalement, les premiers véhicules de série sont livrés au printemps 1947. Ils vont équiper non pas les Panzerdivisionen mais des bataillons lourds indépendants affectés au gré des besoins aux divisions.

Cette situation contraste avec celle des Divisions Cuirassées qui bénéficient à temps plein de chars lourds avec deux bataillons de trente-quatre ARL-44. La souplesse recherchée avec ces bataillons indépendants se paye au prix de problèmes de coopération avec les autres unités de chars de la division.

Ce n’est qu’au cours du conflit que certaines divisions dont les Panzerdivision S.S (deux en formation en septembre 1948, huit divisions et quatre brigades à leur apogée) recevront des bataillons divisionnaires de chars Tigre.

Quand éclate le second conflit mondial, huit bataillons de trois compagnies de dix-sept chars soit un total de 458 chars sont équipés de Tigre accompagnés par des véhicules de dépannage, en l’occurrence deux par compagnie soit un total de 48 véhicules où la tourelle est remplacée par une superstructure et de puissants moyens de levage.

Des projets de canons automoteurs de 170 et de 240mm, des poseurs de pont, des véhicules de commandement et des véhicules du génie sont étudiés mais ne sont pas menés à bien.

En septembre 1948 apparait un prototype d’une version améliorée du Tigre, le futur Tigre Royal ou Königstiger. En conséquence, l’habitude est prise de baptiser les Sonderkraftahtzeug 181 Tigre I pour les différencier de successeurs qui n’apparaitront que deux ans de plus tard sur les champs de bataille.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen VI Tiger (Sonderkraftahtzeug 181)

Type : char lourd ou char de percée

Poids : 55 tonnes théorique dont 11 tonnes pour la tourelle triplace

Dimensions : longueur 6.20m (8.24m avec le tube à 12h) largeur de combat : 3.73m (3.15m avec les chenilles de transport) hauteur : 2.86m

Blindage maximal : 110mm

Motorisation : un moteur essence Maybach HL210 de 650ch puis à partir du 158ème exemplaire de série, un Maybach HL230 de 700ch

Performances : vitesse maximale sur route 38 km/h vitesse maximale en tout-terrain 20 km/h Autonomie sur route 100km en tout-terrain 60km

Armement : un canon de 88mm de 56 calibres Kw.K36 dans une tourelle triplace qui lui permet de pointer en azimut sur 360° (hydraulique et manuel) et en site de -6.5° à +17° avec une réserve de 92 obus associé à une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm MG-34 et une de caisse qui se partagent les 4800 cartouches.

Le Tigre dispose également de cinq lance-pots fumigènes (trois à droite et deux  à gauche de la tourelle)

Equipage : pilote et opérateur radio-mitrailleur à l’avant, tireur, pourvoyeur et chef de char dans la tourelle.

Prototypes et véhicules d’essais

Entre 1920 et 1933, les allemands qui ne peuvent guère s’appuyer sur un retour d’expérience du premier conflit mondial cherchent et tâtonnent dans des bureaux d’études clandestins installés notamment en Suède tout en profitant des installations soviétiques pour tester leurs créations en vrai grandeur.

-En mars 1927, trois compagnies Daimler-Benz (Berlin-Marienfelde), Rheinmetall (Berlin-Tegel) et Krupp (Essen)reçoivent commande de deux chars expérimentaux qui pour des raisons évidentes sont connus dans les textes comme des Grosstraktor.

Ces “tracteurs lourds” (Grosstraktor I pour Daimler-Benz Grosstraktor II pour Rheinmetall-Borsig et Grosstraktor III pour Krupp) sont des véhicules de vingt tonnes (19.32 tonnes exactement), mesurant 6.60m de long sur 2.81m de large et une hauteur de 2.30m.

Leur blindage en acier doux est de 13mm et leur armement se compose d’un canon court de 7.5cm (24 calibres) avec trois mitrailleuses (une coaxiale, une de caisse et une troisième dans une tourelle arrière). Six hommes d’équipage sont nécessaires pour manœuvrer ces blindés.

Grâce à un moteur d’environ 250ch, ces véhicules peuvent aller à 40 km/h sur route, leur autonomie étant de 150km.
Leur construction terminée, ils sont envoyés à Kazan et intensivement testés au polygone de Kama ou allemands et soviétiques, unis à l’époque par un isolement diplomatique vis à vis des vainqueurs du premier conflit mondial testent leurs blindés.

Ils ne seront pas produits en série tout comme les Leichttraktor,des chars légers de six tonnes armés d’un canon de 37mm dont quatre exemplaires sont construits par Rheinmetall. Ils permettront néanmoins la mise au point du Kleinetraktor, ancètre direct du Panzer I.

-Au Grosstraktor succède le Panzer Neubaufahrzeuge VI (Nbfz VI), un modèle produit à cinq exemplaires par Rheinmetall et Krupp. C’est un véhicule de vingt tonnes qui apparait en 1934 avec un armement en deux tourelles, la première juxtaposant un canon de 75mm et un canon de 37mm alors qu’une tourelle inférieure abrite une mitrailleuse. Ces cinq véhicules sont intensivement testés puis relégués à l’écolage.

-Les prototypes VK 3001 et VK 3601 sont dérivés du Panzer IV et sont un maillon dans la chaine qui allait aboutir au Tigre I.

-Soucieux d’obtenir un char le mieux protégé possible, les allemands lancent en janvier 1947 l’étude d’une version plus lourde du Tigre I. Il s’agit d’anticiper sur les futurs chars lourds français et le développement des armements antichars.

Le châssis du Tigre I est repris mais le blindage est renforcé passant à certains endroits à 150mm ce qui impose un moteur plus puissant. L’armement est un canon de 88mm de 71 calibres en tourelle bien qu’on ait envisage un canon de 128mm en casemate, solution rejetée car peu apte au combat offensif.

Deux prototypes sont disponibles en septembre 1948 mais la priorité donnée à la production des chars existants (Panther, Panzer IV, Tiger) fait que les premiers Tiger II ou Königstiger ne sortent des chaines de production qu’au début de 1950 mais ceci est une autre histoire.

Allemagne (59) Armée de terre (16)

Armement (8) : chars de combat

AVANT-PROPOS

Pour vaincre la triade “tranchées + mitrailleuses + barbelés”, les alliés comprennent que la seule solution c’est un véhicule de combat blindé, armé de mitrailleuses et/ou de canons capable de franchir le no-man’s land et obtenir la percée tant recherchée depuis 1914.

C’est l’acte de naissance du char de combat dont l’apparition sur la Somme en 1916 à défaut de bouleverser la guerre provoque la panique des soldats allemands qui fort heureusement réagisse vite non pas en construisant des chars mais en prenant des contre-mesures comme l’élargissement des tranchées ou le rapprochement de l’artillerie pour tirer à vue sur les chars.

Ces mesures de bon sens ne résolvent pas la question de la lutte contre les chars. L’Allemagne se doit de posséder des chars de combat pour affronter les tanks britanniques et les chars français qui ne connaissent pas tout un succès fulgurant.

A7V capturé par les alliés

A7V capturé par les alliés

Ils mettent d’abord au point l’A7V, un mastodonte de 30 tonnes ainsi que deux modèles plus légers, le Leichte Kampfwagen I armé de mitrailleuses et le Leichte Kampfwagen II armé d’un canon de 57mm.

Le Leichte Kampfwagen I

Le Leichte Kampfwagen I

 

Leichte Kampfwagen II

Leichte Kampfwagen II

Le traité de Versailles interdisant le développement et la fabrication de chars de combat, les allemands tournent cette interdiction en installant des bureaux d’études dans des pays voisins comme la Suède ou profitent de l’accueil d’un autre “pestiféré” à savoir l’URSS, les deux pays coopérant dans la conception des chars de combat ainsi que sur la mise au point d’un corpus tactique.

Grosstraktor

Grosstraktor

Ces tests aboutissent à la construction de plusieurs prototypes comme les Grosstraktor de 20 tonnes armés d’un canon de 75mm court ainsi que la construction de chars d’entrainement appelés Kleinetraktor dont la version armé est baptisée Panzerkampfwagen I plus connu sous le nom de Panzer I un petit char de combat armé de deux mitrailleuses de 7.92mm.

Panzer I conservé dans un musée américain

Panzer I conservé dans un musée américain

Avec le Panzer II armé d’un canon de 20mm et d’une mitrailleuse de 7.92mm, ils n’auraient du être que des chars de transition chargés de former les équipages de la Panzerwafe qui devaient mettre en oeuvre un char de combat, le Panzer III armé d’un canon de 37mm et un char d’appui, le Panzer IV armé d’un canon de 75mm court.

Panzer II conservé dans un musée militaire canadien

Panzer II conservé dans un musée militaire canadien

L’entrée en guerre précipitée en septembre 1939 (alors que les plans de réarmement prévoyaient un conflit en 1943) impose le maintien des Panzer I et II dans les divisions blindées, les Panzerdivisionen ainsi que l’utilisation de chars tchèques, devenus les Pz 35 (t) et Pz 38 (t) en attendant que suffisamment de Panzer III et IV soient disponibles.

Skoda LT vz.35 connu par les allemands sous le nom de PZ 35 (t)

Skoda LT vz.35 connu par les allemands sous le nom de PZ 35 (t)

Fort heureusement pour la Panzerwafe, la résistance limitée de la Pologne et l’absence d’offensive à l’ouest ne permet pas de mettre en valeur les limites des chars allemands.

Les huit années de Pax Armada vont permettre à la force blindée allemande de créer deux nouvelles divisions blindées mais également de renouveler son parc.

Les Panzer I et II sont retirés du service, utilisés comme chars d’entrainement ou transformés en véhicules d’appui. Les chars tchèques Pz 35(t) et 38 (t) sont également retirés du service actif, certains étant cédés à des pays alliés ou amicalement neutres.

Panzer III

Panzer III

Les Panzer III et Panzer IV devaient devenir les seuls chars des Panzerdivisionen mais ce ne fût pas le cas en raison de la mise au point en France d’un char moyen révolutionnaire, le Renault G-1 et d’un nouveau char lourd ARL-44.

Les allemands avaient bien envisagé un nouveau char moyen pour remplacer le Panzer III et un char de percée mais y avaient renoncé pour ne pas perturber la montée en puissance du réarmement, montée en puissance perturbée par la guerre civile.

Panzer IV Ausf C à canon de 75mm court

Panzer IV Ausf C à canon de 75mm court

L’apparition de ces chars français bouleversent leurs plans. Dans un premier temps, on prend des mesures d’urgence. Les Panzer III reçoivent un canon de 50mm (une mesure demandée par Guderian dès 1937 !) et les Panzer IV reçoivent un canon long de 75mm efficace pour la lutte antichar.

Après des mesures d’urgence, il faut penser à l’avenir et le remplacement des Panzer III et IV par de nouveaux blindés, le Panzer III ne pouvant recevoir un canon de 75mm en tourelle alors que le Panzer IV allait être limité par ses organes mécaniques.

C’est l’acte de naissance du Panzerkampfwagen V baptisé Panther avec un canon de 75mm en tourelle et du Panzerkampfwagen VI baptisé Tigre armé du redoutable canon de 88mm en tourelle.

Néanmoins, en septembre  1948, seules quatre divisions sont entièrement rééquipées de Panther, les huit autres disposant de Panzer III et de Panzer IV, les Tigre équipant des bataillons indépendants qui doivent en temps de guerre renforcer les divisions.

Panzerkampfwagen I (Panzer I)

Panzer I en action durant la guerre de Pologne

Panzer I en action durant la guerre de Pologne

Dire que l’Allemagne part de zéro pour constituer sa Panzerwafe est un poil exagéré. Il y à eu des projets lancés à la fin du premier conflit mondial, projets qui furent améliorés en Suède et en URSS pour contourner les interdictions du traité de Versailles.

Plusieurs projets sont lancés et testés (Grosstraktor Leichttraktor) armés de canons de 75 et de 37mm mais cela n’aboutit pas à la production en série même après l’arrivée des nazis au pouvoir probablement pour des raisons techniques et industrielles.

En juillet 1933, la Heer passe commande de 150 Kleintraktor (petit tracteur), un véhicule chenillé réservé à l’entrainement car non armé.

En dépit de sa puissance industrielle, l’Allemagne ne pouvait produire rapidement un grand nombre de chars moyens ou lourds.

Il fallait donc limiter ses ambitions à des chars légers pour permettre une montée en puissance rapide des forces blindées allemandes.

L’appel d’offre demande un blindé de 4 à 7 tonnes et c’est Krupp qui l’emporte avec un dérivé direct du Kleintraktor avec pour armement deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 dans une tourelle installée à droite.

Ce char n’est pas une réussite avec une sous-motorisation, un blindage trop faible (13mm), trop fragile. Bref, un véhicule qui n’aurait jamais du combattre mais faute de mieux, les Panzerdivision durent s’en contenter.

Surclassé dans la guerre d’Espagne par le T-26 armés d’un canon de 45mm, les Panzer I participent à la guerre de Pologne, n’étant pas tous anéantis par la rapide désorganisation de l’armée polonaise.

La guerre de Pologne terminée, son sort est scellé, il doit être rapidement retiré du service mais entre la décision prise en décembre 1939 et la sortie des Panzer III et IV d’usine, il y à un délai incompressible.

1445 Panzer I sont en service en septembre 1939. 72 sont perdus durant la guerre de Pologne certains sous les coups de l’ennemi mais beaucoup par attrition mécanique. 1200 sont en service au printemps 1940 avant que la déflation de la flotte ne s’accélère avec 800 chars encore en service en janvier 1941, les derniers Panzer I sont retirés du service en mars 1942 !

Si il est déclassé comme char de combat _ce qu’il n’aurait jamais du être à l’origine_ , le Panzer I peut rendre des services pour des missions secondaires comme des essais d’armement (comme véhicule porteur ou comme cible), l’instruction mais également la sécurité intérieure, 250 Panzer I étant cédés à la police pour le maintien de l’ordre.

Son châssis va également servir de base à des véhicules de soutien et ce en dépit de ses imperfections.

Si le poseur de pont, le véhicule de DCA et le véhicule du génie ne dépassèrent pas le stade du prototype, les versions ravitailleurs de munitions dépannage et lance-flammes furent construits en assez grand nombre avec quelques constructions neuves et une reconversion des chars les moins usés.

Si le chasseur de chars à canon de 47mm et un canon automoteur de 150mmne ne furent que des véhicules d’études, la version de commandement fût produite en grand nombre. La tourelle fût remplacée par une superstructure avec une mitrailleuse de 7.92mm pour la défense rapprochée.

A l’export, il fût vendu en petit nombre à la Chine nationaliste, à l’Espagne et pour un nombre réduit à la Hongrie et à la Bulgarie.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen I Ausf B (Sonderkraftahtzeug 101)

Poids : 5.80 tonnes Longueur  : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.72m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-13 en tourelle (2250 cartouches), la tourelle permettant aux mitrailleuses de pointer de -12° à +18° en site et sur 360° en azimut

Equipage : deux hommes

Caractéristiques Techniques du Panzer Befehlwagen I (Sonderkraftahtzeug 265)

Version de commandement du Panzer I

Poids : 5.90 tonnes Longueur  : 4.42m Largeur : 2.06m Hauteur : 1.99m

Blindage maximal : 13mm

Moteur : moteur essence Maybach NL 38TR 6 cylindres refroidi par eau dévellopant 100ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie de 180km sur route et de 130km en tout-terrain

Armement : une mitrailleuse MG-13 ou MG-34 de 7.92mm avec 900 cartouches

Equipage : trois hommes (pilote, chef de char/servant de mitrailleuse opérateur radio)

Panzerkampfwagen II (Panzer II)

Panzer II et Panzer I dans des manœuvres en Forêt Noire (?) en 1941

Panzer II et Panzer I dans des manœuvres en Forêt Noire (?) en 1941

Les insuffisances du Panzer I s’étant vites révélées, les autorités militaires allemandes décidèrent de mettre au point dès 1934 un nouveau char de combat. Le futur Panzer II était de toute façon un autre char de transition, les “vrais” chars des Panzerdivisionen devant être les Panzer III et IV.

L’appel d’offres réclamait un char d’une dizaine de tonnes, pouvant filer à 40 km/h et capable de combattre des chars ennemis ce que ne pouvait faire le Pz I.

C’est la société MAN qui est choisit mais la production est lente pour des raisons industrielles comme pour des raisons techniques, le retour d’expérience de la guerre d’Espagne imposant un renforcement du blindage. Résultat le poids passe à 8.90 tonnes ce qui impose un changement du moteur déjà limité pour la première version (Ausf A).

Le Panzer II se révèle être un bon char léger, bien supérieur au Panzer I mais son canon de 20mm le rend impropre à la lutte antichar. De nouvelles versions sont mises au point (Ausf B à G) suivie d’une version nettement alourdie pesant 18 tonnes mais le Ausf J n’entre pas en service à la différence du Ausf L.

Version de reconnaissance du Panzer II et baptisée officieusement Luchs (Lynx), elle pèse 13 tonnes, dispose d’un équipage de 4 hommes et peut se déplacer à 60 km/h. Les premiers exemplaires sont armés d’un canon de 20mm mais les derniers reçoivent un canon de 50mm ce qui en fait un bon engin de reconnaissance mais aucunement un char de combat.

1223 Panzer II sont en service en septembre 1939, la production se poursuivant jusqu’en septembre 1940, portant la flotte à 1650 chars.

En défalquant les chars détruits ou trop endommagés pour être réparés, la flotte retombe à 1300 exemplaires, peu à peu remplacés par des Panzer III et des Panzer IV.

Les Panzer II Ausf A, B et C sont les premiers à être remplacés, servant de chars d’entrainement, certains étant cédés à des pays alliés ou neutres.

Les Panzer II Ausf D et suivants sont reconvertis en véhicule de soutien (dépannage, véhicule du génie, poseur de ponts, ravitailleur, chars lance-flamme, ravitailleur d’artillerie pour les Wespe) ou en automoteurs Wespe même si rapidement, les Wespe sont construits à partir de châssis neufs.

Les douze Panzerdivisionen disposant d’une compagnie lourde équipée de chars légers, seuls 216 Panzer II sont encore en service, des chars tous équipés d’un canon de 50mm. Leur remplacement par un nouveau char léger était cependant à l’étude.

Caractéristiques Techniques du Panzerkampfwagen II Ausf C (Sonderkraftfahrzeug 121)

Poids : 8.90 tonnes Longueur de la caisse : 4.81m Largeur 2.28m Hauteur : 2.02m

Motorisation : un moteur Maybach 6 cylindres essence refroidi par eau dévellopant 140ch

Performances : vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie 150km sur route et 100km en tout-terrain

Blindage maximal : 14.5mm

Armement : un canon de 20mm Kwk 30 L/55 en tourelle biplace alimenté à 180 coups (10 chargeurs de 18 coups) associé à une mitrailleuse MG-34 de 7.92mm disposant de 1425 cartouches

Equipage : trois hommes (Conducteur, chef de char/tireur et radio/chargeur)