Pologne et Pays Neutres (7) Espagne (7)

Charles IV

Charles IV né à Portici (Naples) le 11 novembre 1748 et mort à Rome le 20 janvier 1819 est roi d’Espagne du 14 décembre 1788 au 19 mars 1808. Deuxième fils de Charles III et de Marie-Amélie de Saxe il ne devint l’héritier que suite aux troubles mentaux dont souffrait son frère Philippe-Antoine, ce dernier étant exclu de la succession en août 1759.

Son règne est marqué par l’impact sur l’Espagne de la Révolution Française, l’Espagne hésitant entre alliance et opposition. L’Espagne est ainsi en guerre avec la France (Guerre du Roussillon [1793-1795]) avant d’être alliée à elle.

Ce revirement total est piloté par Charles IV et son puissant ministre Manuel Godoy (accessoirement amant de la reine Marie-Louise de Bourbon-Parme) entraine l’Espagne dans une nouvelle guerre cette fois contre la Grande-Bretagne de 1796 à 1802. C’est une nouvelle défaite qui entraine une déroute financière. En 1805 la marine espagnole engagée aux côtés des français est mise en déroute à Trafalgar.

Cette nouvelle déroute entraina le complot d’El Escorial en novembre 1807 et le soulèvement d’Aranjuez en mars 1808 qui entraina la chute définitive de Godoy (qui avait été écarté du pouvoir de 1798 à 1800).

En mars 1808 il abdique en faveur de son fils Ferdinand VII mais deux mois plus tard convoqués par Napoléon 1er à Bayonne, Charles IV et Ferdinand VII doivent abdiquer au profit du frère de l’empereur des français Joseph devenu José 1er d’Espagne.

Cela entraina un soulèvement des espagnols qui luttèrent contre José 1er et ses alliés espagnoles appelés afrancesados (francisés, pas de besoin de préciser qu’il s’agit d’un terme péjoratif).

Charles IV ne retrouvera jamais son trône et c’est en exil qu’il meurt à Rome à l’âge de soixante-dix ans.

De son mariage avec Marie-Louise de Bourbon-Parme sont nés pas moins de quatorze enfants : Charles-Clément d’Espagne (1771-1774), Charlotte-Joachime d’Espagne (1775-1830), Marie-Louise d’Espagne (1777-1782), Marie-Amélie d’Espagne (1779-1798), Charles d’Espagne (1780-1783), Marie-Louise (1782-1784), Charles d’Espagne (1783-1784), Ferdinand VII (1784-1833), Charles de Bourbon (1788-1855), Marie-Isabelle d’Espagne (1789-1848), Philippe d’Espagne (1791-1794), Philippa d’Espagne (1792-1794) et François de Paule d’Espagne (1794-1865).

Manuel Godoy

Manuel Godoy y Alvarez de Faria, prince de la Paix et de Bassano, duc d’Alcudra et de Sueca (Badajoz 12 mai 1767 Paris 4 octobre 1851) est un courtisan et homme politique espagnol.

Issu d’une famille noble et pauvre, il s’engage dans la garde royale à 17 ans en compagnie de son frère.

Il devient l’ami du prince des Asturies futur Charles IV et accessoirement (ou pas) l’amant de la future reine Marie-Louise de Parme. Les honneurs pleuvent sur lui ce qui suscite jalousies et ragots. Il se murmure que Marie-Isabelle et François de Paule auraient le favori comme père biologique.

Il se marie deux fois. Il épouse Maria Teresa de Borbon y Vallabriga qui lui donne une fille prénommée Carlota Luisa de Godoy y Borba puis se marie avec Josefa de Tudor y Catalan (deux fils Manuel de Godoy y Tudo et Luis de Godoy y Tudo).

En 1792 il remplace le comte d’Aranda comme Secrétaire d’Etat (équivalent du premier ministre). Il tente de sauver Louis XVI cousin de Charles IV mais échoue. Une courte guerre oppose l’Espagne à la France (1793-1795) mais ce conflit se termine par une défaite espagnole.

Il démissione en 1798 mais revient aux affaires en 1801. Il tente d’abord de garder l’Espagne neutre avant de s’accrocher à la France. Cela conduit au désastre de Trafalgar (21 octobre 1805).

En mars 1808 Charles IV est renversé. Godoy est sauvé par Murat qui l’exfiltre vers la France. Il s’exile aux côtés du roi déchu et ne reverra jamais l’Espagne, Ferdinand VII le poursuit de sa vindicte et refusa jusqu’au bout de l’autoriser à rentrer en Espagne ou de lui verser une pension. Après un long exil italien il s’installe à Paris pensionné par Louis-Philippe. Il est mort et enterré à Paris.

Ferdinand VII

Ferdinand VII né à Madrid le 14 octobre 1784 et mort à Madrid le 29 septembre 1833 est roi d’Espagne du 19 mars 1808 au 6 mai 1808 et du 11 décembre 1813 au 29 septembre 1833.

Fils de Charles IV et de Marie-Louise de Bourbon-Parme il détrône son père lors du soulèvement d’Aranjuez en mars 1808 mais deux mois plus tard convoqué à Bayonne par Napoléon dans l’espoir que son coup de force soit validé mais en réalité arrivé dans la ville basque l’empereur des français impose une double abdication à son profit, Napoléon 1er transféra les droits ainsi acquis à son frère ainé Joseph qui quitte le royaume de Naples au profit d’un royaume qui ne tarde pas à se soulever contre José 1er et les afrancesados les libéraux partisans de la France.

Prisonnier au château de Valençay (propriété de Tayllerand), il est libéré en décembre 1813 après la déroute des armées napoléoniennes et l’expulsion de Joseph Bonaparte en juin 1813.

Ferdinand VII retrouve son trône en 1814. Très populaire au point d’être baptisé Le Désiré il dilapide ce précieux capital. En effet le fils de Charles IV comme les ultras de la Restauration en France n’avait «rien appris et rien oublié».

Ferdinand VII refuse de reconnaître la Constitution de Cadix et poursuit de sa vindicte les libéraux ce qui entraine un coup d’Etat. C’est le début du Trienno Libéral (1820-1823).

Ferdinand VII fit mine d’accepter le libéralisme tout en préparant le retour de l’absolutisme. Il fallut pour cela l’intervention d’un corps expéditionnaire français (les «100000 fils de Saint Louis») qui permis à la France de Louis XVIII de retrouver sa place dans le concert des nations.

Il doit faire face à l’indépendance des colonies sud-américaines. Il tente de les reconquérir mais échoue. La fin de son règne est marqué par une répression féroce mais paradoxalement par une certaine ouverture politique sous l’influence de sa quatrième épouse Marie-Christine qui lui donna deux filles, Isabelle et Louise-Fernande.

Il modifie la loi salique pour permettre à sa fille Isabelle de lui succéder au détriment de son frère Charles ce qui va provoquer la première guerre carliste.

A sa mort sa fille Isabelle n’ayant que deux ans c’est sa mère Marie-Christine qui va assurer la régence.

Isabelle II

Isabelle II (Madrid 10 octobre 1830 Paris 9 avril 1904) est reine d’Espagne de 1833 à 1868. Son règne est une succession de troubles et de désastres, l’Espagne sombrant dans le chaos et l’instabilité.

Elle devient reine parce que son père à aboli la loi salique introduite en Espagne par Philippe V en 1713. Ses opposants soutiennent son oncle Charles (Carlos) d’où le nom des opposants à savoir les carlistes.

Comme elle n’est âgée que de deux ans c’est sa mère Marie-Christine, nièce de feu Ferdinand VII son mari (NdA Ahem) qui assure la régence. C’est seulement en 1839 qu’elle est reconnue comme la reine légitime de toute l’Espagne.

En 1840 Marie-Christine abandone la régence au profit du général Espartero, rôle qu’il va assumer jusqu’à la majorité de la reine en 1843.

Elle épouse son cousin François d’Assise de Bourbon, duc de Cadix. Officiellement le couple à eu onze enfants dont cinq survivent. Comme le mari est notoirement homosexuel (il est surnommé Paquita) il y à de forts doutes sur la légitimité des enfants du couple royal. Comme son mari est le fils de François de Paule, le mari d’Isabelle II serait en réalité le fils de Manuel Godoy.

Son image au sein de l’opinion publique est absolument désastreuse : fanatique religieuse mais réputée nymphomane. Elle semble pourtant intelligente, généreuse décidée mais elle est mal conseillée et mal entourée. Très vite ce sont les généraux qui possèdent la réalité du pouvoir.

L’Espagne tente de se moderniser et de se développer sur le plan économique et culturel mais une corruption endémique ruine efforts et progrès réalisés.

En 1851 elle signe un concordat avec le Vatican ce qui coupe l’herbe sous le pied des carlistes. En 1852 elle est victime d’une tentative d’assassinat menée par un moine franciscain.

La fin de son règne est chaos complet. Le 30 septembre 1868 le général Prim se soulève et l’oblige à s’exiler en France. Elle abdique le 25 juin 1870, cédant ses droits à son fils Alphonse XII. Elle meurt en exil mais est enterrée à la nécropole de l’Escurial.

Alphonse XIII

Alphonse XIII né le 17 mai 1886 à Madrid et mort à Rome le 28 février 1941 est roi d’Espagne de sa naissance à son départ en exil (il n’à jamais formellement abdiqué) le 14 avril 1941. C’est le fils posthume d’Alphonse XII et de Marie-Christine d’Autriche. Il devient majeur à l’âge de 16 ans le 17 mai 1902 ce qui met fin à la régence de sa mère.

Il accède au pouvoir dans un contexte difficile, les tentatives d’assassinat se multiplient menées notamment par les anarchistes.

Le 31 mai 1906 il épouse Victoire-Eugénie de Battenberg, fille du prince Henri de Battenberg et de Béatrice du Royaume-Uni et accessoirement du roi Edouard VII. De cette union sont nés sept enfants : Alphonse (1907-1938), Jacques-Henri (1908-1975), Béatrice (1909-2002), Ferdinand (1910-1910), Marie-Christine (1911-1996) Juan (1913-1993) et Gonzalve (1914-1934). Alphonse XIII à également eut plusieurs enfants naturels.

Durant la première guerre mondiale l’Espagne reste neutre ce qui permet au pays de jouer un rôle précieux d’intermédiaire notamment pour connaître le sort des prisonniers avec l’Oficina pro-cautivos (bureau des prisonniers de guerre), un organisme géré par le roi pour ne pas mettre le gouvernement dans l’embarras. En 1917 il tente d’accueillir la famille impériale russe déchue mais sans succès.

L’agitation sociale est quasiment permanente, aggravée par les mauvaises nouvelles venues du Maroc où l’Espagne essayait de contrôler la région du Rif. Suite à la désastreuse défaite d’Anoual en 1921, l’Espagne demandera l’aide de la France pour aboutir à la victoire contre Abd-El-Krim en 1927.

Le 13 septembre 1923 le capitaine général de Catalogne Miguel Primo de Rivera organise un coup d’état validé par le roi. Cela va aggraver la situation, Miguel Primo de Rivera finissant par être démis du gouvernement le 19 janvier 1930. Cela ne parviendra à sauver le sort de la monarchie qui doit faire face à l’agitation des républicains et plusieurs coups d’état.

Les élections municipales du 12 avril 1931 aboutissent à la victoire des républicains dans les grandes villes même si à la campagne les monarchistes restent majoritaires. Cela n’empêche pas les républicains de proclamer la république.

Deux jours plus tard le roi décide de quitter le pays pour dit-il éviter la guerre civile. Il n’abdique cependant pas. Il rallie Carthagène embarquant sur un navire de la marine espagnole direction Marseille puis la région parisienne avant de rallier Rome.

Le 26 novembre 1931 une loi des Cortès accusent Alphonse XIII de haute trahison et le déclare déchu (cette loi sera annulée par Franco le 15 décembre 1938)

Durant la guerre d’Espagne, Alphonse XIII soutient ouvertement la cause nationaliste espérant que le plus jeune général espagnol n’imite le général Monk, le restaurateur des Stuarts. Il fût vite déçu du refus de Franco de restaurer le roi déchu.

Le 15 janvier 1941 Alphonse XIII abdique en faveur de son fils cadet Juan, comte de Barcelone. Il meurt le 28 février 1941 des suites d’une angine de poitrine. Il est enterré dans l’église Sainte-Marie de Montserrat des espagnols avant que sa dépouille ne soit enterré à l’Escurial en 1980 aux côtés de ses ancêtres bourbons.

Miguel Primo de Rivera

le général Primo de Rivera et le roi Alphonse XIII

Miguel Primo de Rivera (Jerez de la Frontera 8 janvier 1870 Paris 16 mars 1930) est un général et homme d’Etat espagnol.

Issu d’une famille d’aristocrates andalous de tradition militaire, Miguel Primo de Rivera suit des études d’histoire et d’ingéniérie avant d’accéder à l’Académie militaire de Madrid.

Il obtient son premier poste au Maroc en 1893. Deux ans plus tard il est affecté au Cuba puis aux Philippines. Il est aux premières loges pour la guerre hispano-américaine (1898) qui provoque la quasi-fin de l’empire colonial espagnol.

Compétent et patriote, il est cependant réservé sur la possibilité pour l’Espagne de conserver le Maroc que Madrid partage avec la France.

En 1902 il épouse Casilda Saenz de Heredia qui lui donne six enfants avant de décéder en 1908.

Gouverneur militaire de Cadix en 1915 il est observateur sur le front occidental. Il est ensuite capitaine général à Valence en 1919, à Madrid puis à Barcelone en 1922.

Le 13 septembre 1923 il réalise un pronunciamento depuis Barcelone. Il est soutenu uniquement par les garnisons de Saragosse et de Bilbao et ne l’emporte uniquement par l’indécision du gouvernement et par la neutralité bienveillante du roi Alphonse XIII.

Il reçoit les pleins pouvoirs du roi le 15 septembre. C’est la période du Directoire militaire avec notamment un Etat de guerre en vigueur jusqu’au 16 mars 1925. Il créé un parti unique (Union Patriotique). Si il est initialement bien accueillit par les autonomistes ces derniers doivent vite déchanter.

Plus que fasciste le régime est conservateur et autoritaire avec la mise en place d’un système corporatif, d’un protectionisme et d’une politique de grands travaux. Avec l’aide de la France, il défait les rifains d’Abd-El-Krim.

Le Directoire Militaire s’ouvre aux civils dans le but de passer la main à un nouveau régimen politique toujours autoritaire et conservateur mais sans le soutien des militaires. En 1927 une assemblée nationale consultative est mise sur pied dans le but de créer une nouvelle constitution mais cela ne dépassera pas le statut de l’avant projet.

La crise de 1929 ruine les bons résultats obtenus dans les années vingt. Lâché par ses confrères inquiets de ses projets de réforme et de réduction du nombre d’officiers, lâché par le roi qui craint l’impact de la dictature sur la monarchie, Miguel Primo de Rivera démissione le 28 janvier 1930, s’exile à Paris où il meurt six semaines plus tard.

Francisco Largo Caballero

Francisco Largo Caballero (Madrid 15 octobre 1869 Paris 23 mars 1946) est un syndicaliste et un homme d’Etat espagnol. Il est membre du PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) et de l’UGT (Union Générale des Travailleurs).

Il participe à la grève générale révolutionnaire de 1917. Il est condamné à la prison à perpétuité mais est libéré en 1918 après avoir élu député.

Plutôt modéré au début, il était par exemple partisan de la collaboration avec la dictature de Primo de Rivera.

De 1931 à 1933 il est ministre du Travail et mène une politique progressiste. Il se radicalise alors avec l’arrivée au pouvoir de la CEDA. Il est condamné à 30 ans de prison mais il est rapidement libéré.

Il est surnommé le «Lenine espagnol». Par un savoureux tour de passe-passe le radical Caballero s’oppose au modéré Prieto alors que sous la dictature de Primo de Rivera c’était l’inverse.

Il est président du conseil des Ministres d’Espagne du 4 septembre 1936 au 17 mai 1937. Tout en acceptant l’aide soviétique il veille à limiter l’influence de Moscou. Les soviétiques n’oublieront jamais et obtiendront sa tête. Il sera remplacé par Juan Negrin, un socialiste comme lui mais nettement plus accommodant avec les communistes.

Il s’exile en France en 1939. A plusieurs reprises Franco réclame son extradition mais Paris refuse sachant parfaitement le sort qui l’attend.

Le 16 mars 1946 il est victime à Paris d’une nébuleuse tentative d’assassinat (services franquistes ? Communistes ?) qui le blesse grièvement. Il décède une semaine plus tard. Enterré à Paris, sa dépouille à été transférée en Espagne après la mort de Franco.

Manuel Azana

Manuel Azana Diaz (Alcala de Henares 10 janvier 1880 Montauban 3 novembre 1940)

Juriste (licence de droit en 1897 et doctorat en 1900) et homme d’Etat espagnol, il est membre du Congrès des Députés du 14 juillet 1931 au 9 octobre 1933, du 8 décembre 1933 au 7 janvier 1936 et du 16 mars 1936 au 31 mars 1939.

Il est ministre de la Guerre du 14 avril 1931 au 12 septembre 1933, premier ministre du 14 octobre 1931 au 12 septembre 1933 et du 19 février au 12 septembre 1933 et enfin président de l’Espagne du 10 mai 1936 au 3 mars 1939.

Durant le premier conflit mondial il est pro-allié. Dans ses écrits il critique la «Génération de 98» qui magnifie l’histoire espagnole, lui préférant les Lumières et la Troisième République française.

Sa politique violement anti-cléricale lui aliène nombre de modérés. A la chute de la République, il s’exile en France s’installant à Montauban où il bénéficie d’une immunité diplomatique offerte par le Mexique où nombre de républicains espagnols se sont exilés au printemps 1939.

Lluis Companys

Lluis Companys y Rover (El Tarros 21 juin 1882 Barcelone 15 octobre 1940) est un avocat et un homme politique catalan. Il est président de la Généralité de Catalogne du 31 décembre 1933 au 15 octobre 1940, président du parlement de Catalogne du 6 décembre 1932 au 12 juin 1933. Il est ministre de la Marine du 20 juin au 12 septembre 1933. Politiquement il appartient à la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC).

Il effectue des études de droit à l’université de Barcelone. Son activité politique le conduit en prison à plusieurs reprises. Il est gouverneur civil de Barcelone le 16 avril 1931 mais il est remplacé dès le mois de mai.

Elu député de Barcelone le 28 juin 1931 il vote le statut d’autonomie de la Catalogne (Estatut de Nuria). Après la mort de Francesc Macia, il le remplace le 1er janvier 1934 comme président du gouvernement catalan.

Le 6 avril 1934 il proclame la République catalane mais c’est un échec. Arrêté pour rébellion en octobre 1934 il est condamné à trente ans de réclusion.

En 1936 après la victoire Frente Popular la Généralité de Catalogne est rétablie et Companys est libéré.

Après la victoire des franquistes il s’exile en France. Installé à Montpellier, il tente de relancer la cause catalane dans l’Espagne franquiste. Manquant de prudence il est piégé par un militant catalaniste retourné et enlevé.

Le gouvernement français proteste mais ne peut faire grand chose. Jugé pour rébellion militaire (sic), il est condamné à mort et fusillé. Son corps est enterré dans une tombe anonyme d’un cimetière de Barcelone. Ce n’est qu’après la mort de Franco qu’il reçoit une sépulture digne de ce nom.

José Antonio Primo de Rivera

José Antonio Primo de Rivera y Saenz de Heredia (Madrid 24 avril 1903 Alicante 20 novembre 1936) est un avocat et homme politique espagnol. Fils de Miguel Primo de Rivera, il est le fondateur de la Phalange espagnole. Il est exécuté par les républicains au début de la guerre d’Espagne.

Bachelier en 1917, il obtient sa licence de droit en 1922 avant de faire son service militaire en 1923/24 comme lieutenant de cavalerie. Il devient avocat en avril 1925, devenant très vite un avocat connu et apprécié.

Baignant dans un milieu conservateur, il est attiré par le libéralisme politique. Il se lance en politique pour défendre la mémoire de son père récemment décédé. Il fonde l’Union Monarquica Nacional mais est battu aux élections à la constituante en 1931.

Arrêté en 1932 après la Sanjurjada il est cependant rapidement libéré faute de preuves. Il fonde peu après le Movivmiento Sindicalista Espanol, l’embryon de la future phalange espagnole qui est fondée le 29 octobre 1933.

Il est député aux Cortès (circonscription de Cadix) du 30 novembre 1933 au 7 janvier 1936 et premier chef national de la Phalange Espagnole du 6 octobre 1934 au 20 novembre 1936.

Le 15 février 1934 elle fusionne avec les Juntas de Ofensiva Nacional Sindicalista donnant naissance à la Falanga Espanola de las JONS. Il est battu aux élections le 16 février 1936 avec 0.7%. Elle est inerdite par les républicains le 12 mars 1936.

Emprisonné à la prison Modelo de Madrid le 14 mars 1936, il est transéfé à Alicante le 5 juin 1936.

Il est jugé pour rébellion militaire le 17 novembre 1936. Condamné à mort, il est fusillé trois jours plus tard.

Il devient un martyr de la cause franquiste (El Ausente _l’absent_) mais selon certains historiens si il avait survécu on peut se demander si il aurait été un franquiste de choc.

Son corps est exhumé le 30 novembre 1939 et enterré au monastère de l’Escorial. Vingt ans plus tard son corps est finalement inhumé dans le monument de la Valle de Los Caidos.

Buenaventura Durutti

Buenaventura Durutti Dumangue (Leon 14 juillet 1896 Madrid 20 novembre 1936) est un militant anarchiste espagnol.

Après avoir déserté de l’armée, il s’exile en France avant d’alterner exils, séjours en prisone et tentatives de renversement de la monarchie mais aussi de la deuxième république, le futur commandant de la Colonne Durutti étant partisan de la ligne insurrectionnelle.

Lors du pronunciamento du 17 juillet 1936, il organise la résistance aux putschistes à Barcelone avant de montrer sur le front d’Aragon avec ses 3000 hommes.

Le 13 novembre 1936 il reçoit l’ordre de rallier la capitale espagnole pour la défendre contre l’offensive nationaliste. Il est tué au combat dans des circonstances troubles le 20 novembre 1936 soit ironie du sort le même jour que l’exécution de José Antonio Primo de Rivera.

Si l’hypothèse privilégiée est une mort sous les balles franquistes d’autres hypothèses ont rapidement émergé comme un tir accidentel d’un de ses lieutenants, une arme défectueuse ou encore une exécution ordonnée par le PCE voir par les anarchistes eux-mêmes, certains ne supportant pas l’autoritarisme de Durutti.

Dolores Ibarruri «La Passionaria»

Dolores Ibarruri Gomez surnommée La Passionaria est né à Gallarta le 9 décembre 1895 et morte à Madrid le 12 novembre 1989.

Issue d’une famille de mineurs de Biscaye, elle la huitième d’une famille de onze enfants. Sa famille est profondément catholique et son père est un militant carliste actif. Elle épouse un mineur militaire socialiste Julian Ruiz Gabina avec lequel elle aura six enfants.

Elle participe à la fondation du parti communiste espagnol en avril 1920. Il fusionne le 14 novembre 1921 avec le parti communiste ouvrier espagnol pour donner naissance au PCE. Elle intègre le comité central en 1930 puis le bureau politique en 1932. En 1933 elle est à Moscou comme délégué auprès du Komintern. En février 1936 elle est élue députée des Asturies. Elle est soupçonné d’avoir été à l’origine de l’assassinat du député monarchiste José Calvo Sotelo.

Elle devient une figure de proue du camp républicain mais elle est loin de faire l’unanimité dans son camp, certais communistes espagnols la jugeant comme trop rigide, trop pro-soviétique et semble prendre plaisir à épurer.

A la fin de la guerre d’Espagne, elle s’exile en URSS. Son fils Ruben va s’engager dans l’armée rouge et sera tué en 1951 lors de l’opération FRIEDRICH. Son étoile palie durant l’exil où son attitude est particulièrement critiquée et critiquable. Elle est secrétaire générale du PCE de 1942 à 1960 puis présidente.

Rentrée en Espagne après la mort de Franco en 1975 elle s’engage à nouveau en politique mais pour peu de temps. Après sa mort on apprendra qu’elle était revenue à la foi catholique de sa jeunesse.

Francisco Franco

Francisco Franco Bahamonde (Ferrol 4 décembre 1892 Madrid 20 novembre 1975) est un militaire et homme politique espagnol. Il à deux frères (Nicolas et Ramon) et deux sœurs (Maria del Pilar et Maria de la Paz)

Issu d’une famille de petit noblesse d’origine andalouse mais installée depuis plusieurs générations en Galice, il souhaite s’engager dans la marine pour suivre les traces de son père mais suite à la défaite de 1898 l’Académie Navale du Ferrol ferme ses portes pendant plusieurs années.

Au grand dam de son père (qui en 1906 abandonne sa famille pour en fonder une autre à Madrid) le jeune Francisco choisit de s’engager dans l’armée de terre.

Il est cadet à l’Académie d’infanterie de Tolède de 1907 à 1910 où il ne s’illustre guère mais est plutôt moqué pour sa petite taille.

En 1913 il intègre les Regulares, une unité comparable aux goumiers et tabors de l’armée française, ces volontaires marocains encadrés par des officiers espagnols servant de troupes de choc. Cela explique de nombreuses pertes. En 1916 Franco est grièvement blessé au ventre mais survit ce qui pour ses hommes est un signe de baraka (protection divine). Il est promu major et sert en Espagne de 1917 à 1920. En 1920 il participe avec José Milan Astray à la création de la Legion Etrangère.

En 1923 il épouse Carmen Polo. De cette union est née une fille prénomée Maria del Carmen.

Il s’illustre au Maroc participant au débarquement d’Alhucémas en 1925 devenant en 1926 le plus jeune général d’Espagne à l’âge de seulement trente-trois ans.

En 1928 il prend la tête de l’académie militaire interarmes de Saragosse, académie qui va être un vivier de cadres pour le mouvement nationaliste puisque 95% des cadets passés par le creuset aragonais ont rallié la rébellion militaire.

Monarchiste et conservateur, il regrette le départ d’Alphonse XIII mais reste loyal à la République même si cette dernière ferme l’académie officiellement pour des raisons budgétaires.

Après l’arrivée de la droite au pouvoir en 1933 il reçoit la direction de la répression de la révolte des mineurs asturiens (4 au 19 octobre 1934).

Nommé chef d’état-major de l’armée de terre en 1936 avant les élections de février, il est envoyé aux Canaries par des républicains qui ont oublié cet adage «Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près».

Il participe au pronunciamento du 17 juillet 1936 qui dégénère en conflit militaire d’ampleur, une guerre civile qui devient une guerre européenne. Il s’impose comme chef du camp nationaliste après la mort providentielle de ses principaux concurrents que ce soit Sanjurjo, Mola ou encore José Antonio Primo de Rivera.

Le 21 septembre 1936 Franco est fait commandant en chef et le 1er octobre 1936 il est publiquement proclamé Generalissime de l’Armée Nationale (Generalissimo) et Chef de l’Etat (Jefe del Estado).

Sur le plan militaire Franco n’est pas un génie militaire mais c’est un organisateur efficace et methodique. Les nationalistes possédant de meilleures troupes ils vont souvent l’emporter contre des troupes républicaines pas toujours compétentes et pas toujours disciplinées.

Dans les premières années qui suivent la victoire nationaliste la répression est féroce, impitoyable avec plusieurs dizaines de milliers d’exécution, des milliers de prisonniers politiques qui sont notamment condamnés à construire un monument expiatoire la Valle de los Caidos (la vallée de ceux qui sont tombés).

En 1942 Franco met en place les Cortes Espagnoles une chambre consultative élue par le système corporatiste.

Durant la Pax Armada Franco doit reconstruire un pays dévasté. L’économie espagnole va se relever peu à peu mais en septembre 1948 le pays est encore convalescent.

Cela explique pourquoi l’Espagne va rester neutre en dépit des pressions de l’Axe qui espéraient une aide espagnole pour s’emparer de Gibraltar.

Comme rien n’est simple l’Espagne va ravitailler des sous-marins allemands et italiens durant la guerre, les alliés fermant les yeux pour la simple et bonne raison qu’une péninsule ibérique neutre était bien plus intéressante pour eux qu’une Espagne et un Portugal ayant rallié l’Axe mais aussi le camp allié.

A la fin du second conflit mondial les républicains espagnols qui pour beaucoup ont rejoint le Mexique espèrent une intervention alliée pour renverser Franco mais Paris et Londres vont rapidement doucher les ardeurs des exilés : Franco ne sera pas renversé.

Le Caudillo va donc rester au pouvoir jusqu’à sa mort le 20 septembre 1975 des suites d’un choc sceptique après une opération qui à mal tourné. Il est enterré dans un mausolée de la Valle de los Caidos.

Pologne et Pays Neutres (4) Espagne (4)

Chronologie politique

Castille

Dynastie Jimenez

-Sancho II le Fort (27 décembre 1065 au 6 octobre 1072) roi du Leon de janvier à octobre 1072

-Alphonse VI Le Brave (6 octobre 1072 au 30 juin 1109) également roi du Leon

-Urraca l’Insouciante reine de Castille et de Léon du 30 juin 1109 au 8 mars 1126

Maison d’Ivrea

Descendant en ligne masculine du premier mari d’Urraca, Raymond de Bourgogne

-Alphonse VII l’Empereur (10 mars 1126 au 21 août 1152) également roi du Leon

-Sancho III Le Désiré (21 août 1152 au 31 août 1158)

-Alphonse VIII Le Noble (31 août 1158 au 6 octobre 1214)

-Henri 1er (6 octobre 1214 au 6 juin 1217)

-Berengère la Grande (reine du 6 juin 1217 au 30 août 1217)

-Ferdinand III Le Saint (30 août 1217 au 30 mai 1252) roi du Leon à partir de 1230

-Alphonse X Le Sage (30 mai 1252 au 4 avril 1284) roi des romains de 1257 à 1275

-Sancho IV Le Brave (4 avril 1284 au 25 avril 1295)

-Ferdinand IV le Convoqué (25 avril 1295 au 7 septembre 1312)

-Alphonse XI Le Juste (7 septembre 1312 au 26 mars 1350)

-Pierre 1er Le Cruel (26 mars 1350 au 23 mars 1369)

Maison de Trastamare

-Henri II Le Batard (23 mars 1369 au 29 mai 1379)

-Jean 1er (29 mai 1379 au 9 octobre 1380)

-Henri III (9 octobre 1390 au 25 décembre 1406)

-Jean II (25 décembre 1406 au 21 juillet 1454)

-Henri IV (21 juillet 1454 au 11 décembre 1474)

Isabelle et Ferdinand, les rois catholiques

-Isabelle 1er (11 décembre 1474 au 26 novembre 1504)

-Ferdinand V (Ferdinand II d’Aragon, époux d’Isabelle de Castille) (15 janvier 1475 au 26 novembre 1504)

-Jeanne 1er dite la Folle reine de Castille du 26 novembre 1504 au 12 avril 1555 (nominalement à partir de 1506)

Maison de Habsbourg

-Philippe 1er Le Beau (26 novembre 1504 au 25 septembre 1506) (par son mariage avec Jeanne la Folle)

-Charles 1er de Castille (Charles Quint) (13 mars 1516 au 16 janvier 1556)

-Philippe II Le Prudent (16 janvier 1556 au 13 septembre 1598)

-Philippe III Le Pieux (13 septembre 1598 au 31 mars 1621)

-Philippe IV Le Grand (31 mars 1621 au 17 septembre 1665)

-Charles II l’Ensorcelé (17 septembre 1665 au 1er novembre 1700)

Maison de Bourbons

Les ambassadeurs d’Espagne reconnaissance Philippe, duc d’Anjou petit fils de Louis XIV comme leur nouveau roi

-Philippe V de Bourbon, roi de Castille du 1er novembre 1700 à 1707 quand les Decrets de Nueva Planta réorganisent le royaume d’Espagne en unifiant de jure ce qui était une unification de facto.

Aragon

Dynastie Jimenez

Avec la mort de Sancho III de Navarre, l’Aragon devient un état autonome sous l’autorité de son fils Ramiro

-Ramiro (Février 1035 à mai 1063)

-Sancho Ramirez (8 mai 1063 au 4 juin 1094) roi de Navarre à partir de 1076

-Pierre 1er (Roi d’Aragon et de Navarre du 4 juin 1094 au 28 septembre 1104)

-Alphonse 1er le Combattant (roi d’Aragon et de Navarre 28 septembre 1104 au 8 septembre 1134 [La Navarre se sépare de l’Aragon en 1134])

-Raimiro II Le Moine (8 septembre 1134 au 13 novembre 1137)

-Petronille (13 novembre 1137 au 18 juin 1164)

Maison de Barcelone (1164-1410)

-Alphonse II (18 juillet 1164 au 25 avril 1196)

-Pierre II (25 avril 1196 au 13 septembre 1213)

-Jacques 1er (13 septembre 1213 au 27 juillet 1276)

-Pierre III (27 juillet 1276 au 2 novembre 1285)

-Alphonse III (2 novembre 1285 au 18 juin 1291)

-Jacques II (18 juin 1291 au 2 novembre 1321)

-Alphonse IV (2 novembre 1327 au 24 janvier 1336)

-Pierre IV (24 janvier 1336 au 5 janvier 1387)

-Jean 1er (5 janvier 1387 au 19 mai 1396)

-Martin (19 mai 1396 au 31 mai 1410)

Maison de Trastamare (1412-1555)

-Ferdinand 1er l’Honnête (fils de Jean 1er de Castille) (24 juin 1412 au 2 avril 1416)

-Alphonse V Le Magnanime (2 avril 1416 au 27 juin 1458)

-Jean II le Grand (27 juin 1458 au 19 janvier 1474) frère du précédent (qui était mort sans descendance)

-Ferdinand II le Catholique (19 janvier 1479 au 23 janvier 1516)

-Jeanne 1er La Folle (23 janvier 1516 au 12 avril 1555)

Apparté

Durant la Guerre civile catalane (1462-1472) trois prétendants contestent le trône d’Aragon occupé à l’époque par Jean II. On trouve Henri IV de Castille, frère d’Isabelle la Catholique (1462-1463), Pierre V d’Aragon (titre non reconnu) de la maison d’Aviz (1463-1466) et René 1er de Naples (1466-1472).

Maison d’Habsbourg

Si Charles 1er (Charles Quint) porte le même titre en Aragon qu’en Castille puisqu’il est le premier Carlos en Aragon, ses descendants doivent accepter un changement de numéro, son fils Philippe II est Philippe 1er d’Aragon, Philippe III est Philippe II, Philippe IV est Philippe III. En revanche Charles II reste Charles II en Aragon.

Maison de Bourbons

Philippe V de Bourbon est en Aragon Philippe IV le Spirituel du 1er novembre 1700 à 1705. En 1705 au cours de la guerre de Succession d’Espagne, l’Aragon choisit le camp habsbourgeois et élit comme roi l’Archiduc Charles d’Autriche qui devient le roi Charles III l’Archiduc. La couronne d’Aragon disparaît définitivement en 1713 après les Décrets de Nueva Planta que nous avons déjà vu.

Navarre

Maison d’Iniguez

-Inigo Arista (v.824-851/852)

-Garcia Iniguez (851/2-882)

-Fortun Garcès (882-905)

Maison Jimenez (905-1234)

-Sancho 1er Garcès (905-925)

-Jimena Garcès (925-931)

-Garcia Sanchez (931-970)

-Sancho III Garcès Alarca (970-994)

-Garcia Sanchez II (994-1000/1004)

-Sancho III le Grand (1004-1035)

-Garcia Sanchez III (1035-1054)

-Sancho IV Garcès (1054-1076)

-Sancho V Ramirez (1076-1094)

-Pierre (1094-1104)

-Alphonse 1er le Batailleur (1104-1134)

-Garcia Ramirez le Restaurateur (NdA il rétablit un royaume de Navarre indépendant, indépendance qui avait disparu depuis 1076) (1134-1150

-Sancho VI le Sage (1150-1194)

-Sancho VII Le Fort (1194-1234)

Maison de Champagne (1234-1284)

-Theobald 1er le Posthume (fils de Blanche, sœur de Sancho VII) (1234-1253)

-Theobald II le Jeune (1253-1270)

-Henri 1er le Gros (1270-1274)

-Jeanne 1er (1274-1305)

Maison Capétienne

Jeanne 1er de Navarre épouse le futur Philippe le Bel en 1284. C’est de là que vient l’expression «Roi de France et de Navarre».

En 1328 la lignée des capétiens directs s’éteint avec la mort de Charles IV. Comme Philippe de Valois (futur Philippe VI n’est pas un descendant de Jeanne 1er, la couronne passe à la fille de Louis X et de Margareth de Bourgogne.

-Philippe III le Sage fils de Louis, comte d’Evreux et de Marageth d’Artois, roi par mariage (1328-1343)

-Charles II le mauvais (1349-1387)

-Charles III le Noble (1387-1425)

-Blanche 1er (1425-1441)

Maison de Trastamare

-Jean II le Grand (1425-1479)

-Eleanor (1479)

-Charles IV, fils de Jean II, roi de Navarre en titre de 1441 à 1461

-Blanche, sœur du précédent, reine de Navarre en titre (1461-1464)

Maison de Foix (1479-1517)

-François Phoebus (1479-1483)

-Catherine (1483-1517)

En 1512 Ferdinand II d’Aragon s’empare de tous les territoires de la Navarre au sud des Pyrénées, il se proclame roi de Navarre sous le nom de Ferdinand 1er. En 1530, Charles Quint renonce définitivement à la Basse Navarre c’est-à-dire les terres navarraises situées au delà des Pyrénées.

Asturies

Royaume moteur de la Reconquista, le royaume des Asturies devient progressivement sous le règne d’Ordono 1er le royaume du Leon qui allait à son tour s’intégrer à la Castille. Depuis 1388, le titre de Prince des Asturies est le titre porté par l’hériter du royaume de Castille puis du royaume d’Espagne.

-Pelage (714-737)

-Favila (737-739)

-Alphonse 1er le Catholique (739-757)

-Fruela 1er le Cruel (757-768)

-Aurelius (768-774)

-Silo (774-783)

-Mauregatus l’Usurpateur (783-789)

-Bermudo 1er Le Moine (788-791)

-Alphonse II le Chaste (791-842)

-Raimiro 1er (842-850)

-Ordono 1er (850-866)

-Alphonse III le Grand (866-910)

-Fruela II le Lépreux (910-924) qui est aussi roi du Leon et de Galice (924-925)

Galice

Le Royaume de Galice est issu du royaume suève (409-585) qui avait finit par être absorbé par le royaume wisigoth. Le royaume de Galice disparaît de jure en 1833 quand l’Espagne est provincialisée.

En 910 Alphonse III le Grand doit abdiquer en faveur de ses fils qui se partagent le royaume du Leon, de Galice et des Asturies. Ordono roi de Galice de 910 à 914 le réunit ensuite au Leon.

A la mort de Fruela II de Leon en 925, Sancho I Ordronez (926-929) réclame le trône de Galice. La Galice est unie au Leon jusqu’en 1982 quand la noblesse couronne un nouveau roi de Galice : Bermudo II (982-985) qui récupère encore le Leon en battant le roi Raimire III de Leon.

La Galice est gouvernée de 1037 à 1111 par la Dynastie Jimenez. Suite à la mort de Ferdinand 1er de Léon en 1065, les royaumes de Castille, du Léon et de Galice forment trois royaumes séparés :

-Garcia II règne de 1065 à 1072 sur la Galice et le comté du Portugal. Il est déposé par ses frères Alphonse et Sancho en 1071, restant prisonnier jusqu’à sa mort en 1090.

-Sancho est co-roi de Galice en compagnie de son frère Alphonse qui l’assassine en 1072. Alphonse VI de Léon et de Castille réunit sur sa tête les couronnes de Castille, du Léon et de Galice.

Alphonse VII (maison de Bourgogne) est couronné roi de Galice en 1111 et en 1126 il succède à Urraca comme roi du Leon, de Castille et de Tolède. La Galice est ainsi unie à des royaumes plus gros, sa superficie diminuant en 1139 quand Alphonse-Henri (Afonso Henriques) rend son comté du Portugal indépendant.

A partir de 1152, Alphonse VII associe ses fils au trône, Ferdinand recevant le titre de roi de Galice et à sa mort en 1157, Ferdinand devenant roi du Leon (Ferdinand roi du Leon de 1157 à 1188 et de Galice de 1552 à 1188). Lui succède son fils Alphonse IX qui roi du Leon et de Galice de 1188 à 1230. Sa mort divise le royaume entre ses filles, Dulce étant reine de Galice pendant quelques mois en 1230.

La même année, Ferdinand III accède au trône de Castille, le royaume de Galice devenant dynastiquement uni avec les royaumes du Leon, de Castille et de Toledo. Les différents royaumes conservent cependant leur personnalité juridique.

Entre 1296 et 1300 sous le règne de Ferdinand IV, son oncle Jean de Castille lui dispute le titre de roi du Leon, de Galice et de Séville.

Après la mort de Pierre le Cruel en 1369 surgit une crise de succession. Le trône de Galice est offert au roi Ferdinand 1er du Portugal de la maison de Bourgogne qui est acclamé roi de Galice. Ce règne commun ne dure pas, Henri II de Castille récupérant la Galice que les portugais considéraient comme partie intégrante du royaume lusitanien.

En 1386, Jean de Gand au nom de son épouse réclame le trone de Castille. Il débarque en Galice, contrôle une bonne partie du royaume galicien jusqu’à sa défaite en 1387.

Alphonse V de Portugal époux de Jeanne, fils de Henri IV de Castille et nièce d’Isabelle la Catholique est fait roi de Galice en 1475 mais doivent renoncer après leur défaite à la bataille de Toro en 1479.

Leon

Sous le règne d’Ordono 1er d’Asturies (850-866), le royaume commence à être connu sous le nom de royaume du Leon. En 910 un royaume indépendant du Leon est créé quand le roi des Asturies divise son territoire entre ses trois fils.

Dynastie astur-leonaise

-Ordono 1er (850-866)

-Alphonse III le Grand (866-910)

-Garcia 1er (910-914)

-Ordono II (914-924)

-Fruela II (924-925) roi de Galice depuis 924 et des Asturies depuis 910

-Alphonse IV le Moine (924-931) abdique

-Raimire II (931-950)

-Ordono III (951-956)

-Sanche 1er le Gros (956 et 958) (960-966)

-Ordono IV L’Ensorcelé (958-960)

-Raimire III (966-984)

-Bermudo II Le Gouteux (982-999)

-Alphonse V (999-1028)

-Bermudo III (1028-1037)

Dynastie Jimenez

-Ferdinand 1er le Grand (1037-1065)

-Alphonse VI (1065-1072 (1072-1109)

-Sancho II (janvier-octobre 1072)

-Urraca (1109-1126)

Maison de Bourgogne

Ce sont les descendants en ligne masculine du mari d’Urraca, Raymond de Bourgogne

-Alphonse VII l’Empereur (1135-1157), roi de Galice (1111-1157) et de Castille (1126-1157)

-Ferdinand II (1157-1188)

-Alphonse IX (1188-1230)

-Sancha (1230)

Les rois suivants sont également rois de Castille

-Ferdinand III le Saint (1230-1252)

-Alphonse X le Cultivé (1252-1284)

-Sancho IV le Brave (1284-1295)

-Ferdinand IV l’Ajourné (1295-1312)

-Alphonse XI Le Juste (1312-1350)

-Pierre le Cruel (1350-1369)

Maison de Trastamare

-Henri II (1334-1379)

-Jean 1er (1379-1390)

-Henri III l’Infirme (1390-1406)

-Jean II (1406-1454)

-Henri IV (1454-1474)

-Isabelle 1er la Catholique (1474-1504)

-Jeanne la Folle (1504-1555)

Espagne

Maison de Habsbourg

-Charles 1er (Charles Quint) 14 mars 1516 au 16 janvier 1556

-Philippe II 16 janvier 1556 au 13 septembre 1598

-Philippe III 13 septembre 1598 au 31 mars 1621

-Philippe IV 31 mars 1621 au 17 septembre 1665

-Charles II 17 septembre 1665 au 1er novembre 1700

Maison de Bourbons

-Philippe V 16 novembre 1700 au 14 janvier 1724 et du 6 septembre 1724 au 9 juillet 1746

-Louis 1er 14 janvier au 31 août 1724

-Ferdinand VI 9 juillet 1746 au 10 août 1759

-Charles III 10 août 1759 aau 14 décembre 1788, frère du précédent

-Charles IV 14 décembre 1788 au 19 mars 1808 (abdique)

-Ferdinand VII 19 mars au 6 mai 1808 (abdique)

Maison des Napoléonides

-José 1er (Joseph Bonaparte) 6 juin 1808 au 11 décembre 1813

Maison de Bourbons

-Ferdinand VII 11 décembre 1813 au 29 septembre 1833

-Isabelle II 29 septembre 1833 au 30 septembre 1868

Maison de Savoie

Amédée 1er

Après l’abdication d’Isabelle II, les Cortès Générales élisent Amédée de Savoie (arrière-arrière petit-fils de Charles III) sous le nom d’Amédée 1er qui est roi d’Espagne du 16 novembre 1870 à son abdication survenue le 11 février 1873.

Maison de Bourbons

-Alphonse XII : 29 décembre 1874 au 25 novembre 1885

-Alphonse XIII : fils posthume d’Alphonse XII qui règne de sa naissance du 17 mai 1886 à son abdication le 14 avril 1931.

Présidents de la République

Première République (1873-1874)

-Estanislao Figueras : 12 février au 11 juin 1873

-Francesc Pi i Margall : 11 juin au 18 juillet 1873

-Nicolas Salmeron y Alonso : 18 juillet au 7 septembre 1873

-Emilio Castelar y Ripoll : 7 septembre 1873 au 3 janvier 1874

-Francisco Serrano, 1er duc de la Torre : 3 janvier au 30 décembre 1874

Deuxième République (1931-1939)

-Niceto Alcala-Zamora : 10 décembre 1931 au 7 avril 1936

-Diego Martinez Barrio (interim) : 7 avril au 10 mai 1936

-Manuel Azana : 10 mai 1936 au 3 mars 1939

-Segismundo Casado : 4 au 13 mars 1939

-José Majia : 13 au 27 mars 1939