Le Conflit (21) Norvège (21)

Bataille du Cap Nord (17 juin 1952)

Le 17 juin 1952 à lieu la Bataille du Cap Nord, le dernier affrontement majeur entre la marine allemande d’un côté et les marines alliées de l’autre. En effet par la suite la marine allemande très affaiblie se contentera de sorties limitées de sa flotte de surface, préférant confier la lutte à son aviation basée à terre et à ses sous-marins.

Cette bataille est clairement l’acmé des opérations en Mer du Nord et dans l’Océan Glacial Arctique, une bataille provoquée par la volonté allemande de remporter une victoire navale majeure et de couper l’artère reliant les îles britanniques à l’URSS, Berlin étant persuadé que privée de l’aide alliée, Moscou ne pourrait que s’effondrer après un ultime coup de boutoir.

Croiseur lourd Prinz Eugen

Les allemands vont engager des moyens non négligeables avec deux unités de ligne (cuirassé Kaiser Wilhelm II et croiseur de bataille Oldenburg), deux croiseurs lourds (Prinz Eugen Admiral Reuter), le porte-avions léger Lutzen, les croiseurs légers Magdeburg Munchen sans compter des Zerstörer (Z.21 Z.22 Z.24 Z.26 Z.33 Z.34) et des sous-marins (U-133 et U-134 venus de Baltique mais aussi les U-37 U-152 U-195 U-115).

Destroyer Z.34

En face les alliés vont utiliser un convoi comme appât pour attirer l’escadre allemande, un convoi de vingt-deux navires de charge protégés par des corvettes et des frégates avec un groupe de couverture rapproché.

Le croiseur léger Montcalm en 1940

Ce dernier est composé de cinq croiseurs légers (Philadelphia (Al) Raleigh Montcalm Birmingham Bellerophon), de trois destroyers (HMS Valhalla Rotherham Teazer)etd’un contre-torpilleur français en l’occurence le Milan.

Le contre-torpilleur Milan

Les autres navires alliés sont regroupés dans une seule force subdivisée en différements groupements opérationnels :

Le HMS Anson

-Groupement de choc : cuirassés Jean Bart, King George V (Al) Anson Lion et Iron Duke accompagnés de dix destroyers pardon huit destroyers (HMS Pakenham Paladin Panther Patridge Offa Lance Fearless Forester) et deux torpilleurs d’escadre (L’Opiniâtre L’Aventurier). Le porte-avions léger Powerful assure une ombrelle aérienne et anti-sous-marine.

Le HMS Illustrious

-Groupement Aéronaval : porte-avions Painlevé Illustrious (Al) Hermes, cuirassé Saint David deux torpilleurs d’escadre, (Sabre Claymore) et six destroyers (HMS Faulknor Loyal Fury Lookout Lively Legion)

Le croiseur lourd Foch

-Groupement d’appui et de choc : croiseur lourd Foch (Al) et Albermale, croiseurs légers Edinburgh Diadem Trinidad , contre-torpilleurs Bayard et Maillé-Brezé.

-Des sous-marins et des avions basés à terre sont également engagés mais ne joueront qu’un rôle secondaire dans la bataille.

En voyant ce déploiement de force on peut se demander si la marine allemande avait vraiment une chance. Rappelons que les allemands ne possédaient pas toutes ces informations et qu’à la guerre c’est pas le nombre qui fait forcément la différence.

Le convoi plein reliant le Loch Ewe à Mourmansk avait appareillé du loch écossais le 2 juin 1952, devant affronter plusieurs attaques de sous-marins perdant cinq navires chargés mais dans l’ensemble il s’en sortait plutôt bien.

Il fallait néanmoins affronter de possibles attaques aériennes voir la sortie de grandes unités tapies dans les fjords de Norvège.

Le 9 juin le groupe de couverture rapproché sous commandement américain prend contact avec le convoi pour renforcer sa protection. Cette jonction est repérée par un U-Boot et transmise à qui de droit mais l’escadre allemande qui appareille le 13 juin est encore confiante.

Après tout ce groupe n’est composé que de cinq croiseurs légers et de quatre destroyers ce qui représente certes une menace mais une menace facilement neutralisable par la puissante escadre allemande.

Ce que la Kriegsmarine ignore c’est que les alliés sont sortis en force pour faire un mauvais sort aux navires allemands dont l’appareillage n’à pas échappé à la résistance norvégienne et à des missions de reconnaissance photo.

La Bataille du Cap Nord va avoir lieu à l’aube le 17 juin 1952. Comme souvent les affrontements sont confus, les acteurs n’ayant pas le temps d’écrire précisément et posément les événements de la bataille.

Ce qui est certain c’est que cela se termine en fin d’après midi par une victoire, un triomphe des alliés qui ont cependant subit des pertes sensibles.

Le premier groupe à être engagé est le groupe aéronaval qui lance une série de frappes sur l’escadre allemande. Très vite le KMS Lutzen est débordé, perdant son groupe aérien avant de sombrer suite à un deuxième raid mené par les porte-avions alliés.

Il est difficile de savoir qui fait quoi mais ce qui semble acquis c’est que le porte-avions léger allemand à sombré après avoir encaissé deux torpilles et quatre bombes.

Les allemands auraient du se replier en l’absence de couverture aérienne, les quelques chasseurs bimoteurs envoyés sur place par la Luftwaffe ne pouvant pas faire grand chose mais pour une raison qu’on ignore, le vice-amiral Kneitel décide de s’acharner persuadés que les alliés ne vont pas continuer.

Hélas pour lui les alliés enhardis par la destruction du Lutzen et voulant à tout prix faire passer un important convoi à destination de l’URSS sont bien décidés à s’imposer et à envoyer par le fond le maximum de navires allemands.

C’est aussi à cette époque que l’idée d’un débarquement en Norvège commence sinon à s’imposer à devenir autre chose qu’une folie militaire. Couler le maximum de navires de la Kriegsmarine c’est d’autant de bâtiments qui ne seront pas à neutraliser avant l’opération proprement dite.

Le groupe de couverture du convoi est le premier à entrer en action, parvenant à tenir le coup sans pertes même si le USS Raleigh (CL-113) est sérieusement endommagé puisque revenu en Grande-Bretagne il sera immobilisé pour réparations jusqu’en mars 1953, une durée non négligeable. Les autes croiseurs et les destroyers sont endommagés mais plus légèrement soit par des projectiles légers ou par des coups à toucher.

Le temps précieusement gagné permet au reste de la flotte alliée de parvenir à portée de canon et quand d’immenses gerbes d’eau encadrent les navires allemands, le vice-amiral Kneitel comprend que son sort est scellé et que sauf miracle son escadre est condamnée. Le maitre timonier seul survivant de la passerelle racontera après guerre que le contre-amiral Kneitel aurait murmuré «Mon dieu protégez nous».

Comme dans toute bataille il est difficile pour un historien de retrouvez ces petits. Il faudra attendre après guerre et des explorations sous-marines (doublées d’une étude attentive des archives et des témoignages des survivants alliés comme allemands) pour qu’un récit relativement cohérent soit écrit même si il y à toujours des débats entre historiens français, britanniques et allemands.

Croiseur de bataille type O

Durant le premier conflit mondial le croiseur de bataille SMS Derfflinger avait hérité du surnom de Iron Dog (Chien de Fer). Le KMS Oldenburg qui va lui succomber peut clairement revendiquer la succession du croiseur de bataille de classe Derfflinger.

Il manque en effet de couler le cuirassé HMS King George V qui encaisse deux obus de 380mm qui vont provoquer de sérieux dégâts, dégâts aggravés par deux obus de 203mm du Prinz Eugen et des obus de moindre calibre. Le premier «35000 tonnes» britannique est ainsi quitte pour dix-huit mois de réparations jusqu’en décembre 1953.

Le croiseur lourd HMS Albermale est lui aussi victime du croiseur de bataille qui place un obus de 380mm aux côtés de quatre obus de 203mm du Prinz Eugen et/ou de l’Amiral Reuter sans compter d’obus de moindre calibre. Les officiers de marine britannique sont formels : sa survie tiens du miracle.

HMS Fearless

Le croiseur de bataille allemand va également couler avec son artillerie secondaire le destroyer HMS Fearless foudroyé par huit obus de 150mm.

Ces attaques vont entrainer une sérieuse riposte alliée, le croiseur de bataille, le Schlachtkreuzer type O étant victime de l’aviation embarquée (une torpille et deux bombes venant d’avions de l’Hermes) et surtout d’obus de gros calibre, un obus de 380mm du Jean Bart, un obus de 356mm de l’Anson et deux obus de 406mm du Lion. Le croiseur de bataille commence à chavirer avant d’exploser ne laissant qu’une poignée de survivants.

L’Oldenburg n’est pas le seul navire allemand à sombrer. Le croiseur lourd Prinz Eugen qui à joué un rôle clé dans la destruction du Foch est victime du Saint David qui le désempare après le tir de huit obus de 406mm.

Le Schwere Kreuzer est un corps mort sur l’océan et sert de cible de tir à d’autres navires alliés ce qui va entrainer un naufrage fort coûteux en vies humaines (les allemands accuseront après guerre les alliés de crime de guerre pour avoir poursuivit le tir alors que les marins allemands évacuaient).

Outre le croiseur de bataille, le croiseur lourd et le porte-avions léger, la marine allemande va perdre trois destroyers en l’occurrence le Z.24, le Z.33 et le Z.34, ces deux derniers étant coulés en même temps que leur protégé, le porte-avions léger Lutzen.

Côté allié le croiseur Foch est la principale victime de la bataille. Désemparé par six obus de 203mm du Prinz Eugen, le croiseur de 1ère classe est achevé par des obus de 127mm et des torpilles de Zerstorer accompagnant l’Oldenburg. Parmi ces «destructeurs» un seul va survivre au conflit en l’occurence le Z.26, le Z.24 étant victime ultérieurement de l’aviation embarquée alliée.

Des Zerstörer ont aussi coulé le contre-torpilleur Bayard qui en se défendant comme un beau diable encaisse deux torpilles et une vingtaine d’obus de 127mm qui vont entrainer un naufrage rapide. Il s’agit encore une fois du Z.24 et du Z.26.

Le HMS Birmingham

Le HMS Birmingham est lui aussi endommagé par deux obus de 150mm du croiseur léger Munchen qui grâce à un grain échappe à la riposte alliée.

Les autres navires alliés comme allemands ne sont que légèrement endommagés mais parviennent à rentrer en Grande-Bretagne pour les uns, en Norvège pour les autres.

Ainsi s’achève la Bataille du Cap Nord, le dernier grand affrontement naval en Europe.

Grande-Bretagne (44) destroyers (7)

Destroyers type O

Remplacer les type A

Jusqu’aux type M, les destroyers mis en service étaient destinés à renforcer la flotte de destroyers de la marine britannique.

Comme aucun navire est immortel, il faut se préoccuper de remplacer les type A et les type B mis en service au début des années trente avec une conception encore plus ancienne. A cela s’ajoute l’usure naturelle de navires amenés à opérer dans l’Atlantique et la mer du Nord, pas vraiment réputées pour leur tranquillité.
Comme le temps presse, les architectes navals britanniques décident de reprendre les plans du type M tout en apportant de nécessaires améliorations.

La coque est légèrement allongée (+1m50) et élargie de 48cm avec une structure renforcée pour supporter des charges supérieures.

Les superstructures sont réaménagées pour améliorer l’efficacité des radars dont l’embarquement n’est plus discuté.

L’armement principal fait l’objet de débats. On retient la même configuration que les type M à savoir trois tourelles doubles de 120mm (4.7 pouces)(deux avant et une arrière en position “A” “B” et “X”) mais deux autres configurations ont été étudiées : quatre canons de 114mm en affûts simples sous masque et huit canons de 102mm en quatre tourelles doubles.
La lutte anti-sous-marine devenant la mission principale pour ne pas dire prioritaire, l’armement en torpilles est réduit à deux plate-formes triples lance-torpilles pour permettre d’embarquer plus de grenades ASM (soixante-quatre).
La DCA légère se compose de deux affûts Pom-Pom quadruples de 2 livres (environ 40mm) et des canons de 20mm Oerlikon qui remplacent les mitrailleuses de 12.7mm.

Huit navires vont être commandés et vont remplacer les type A dans leur mission principale à savoir la protection des unités majeures de la Home Fleet.

Carrière opérationnelle

-Le HMS Onslow est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 17 mars 1942 lancé le 4 septembre 1943 et mis en service le 8 juin 1945.

-Le HMS Offa est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 21 mars 1942 lancé le 12 septembre 1943 et mis en service le 15 juin 1945.

-Le HMS Onslaught est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company sis à Fairfield le 4 juin 1942 lancé le 8 décembre 1943 et mis en service le 17 septembre 1945.

-Le HMS Oribi est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company sis à Fairfield le 22 juin 1942 lancé le 21 décembre 1943 et mis en service le 23 septembre 1945.

-Le HMS Obdurate est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 2 novembre 1942 lancé le 14 mai 1944 et mis en service le 21 janvier 1946.

-Le HMS Obedient est mis sur cale aux chantiers navals William Denny & Brothers de Dumbarton le 12 novembre 1942 lancé le 18 mai 1944 et mis en service le 31 janvier 1946.

-Le HMS Opportune est mis sur cale aux chantiers navals John Thornycroft de Woolston le 14 mai 1943 lancé le 21 novembre 1944 et mis en service le 6 juin 1946.

-Le HMS Orwell est mis sur cale aux chantiers navals John Thornycroft de Woolston le 19 mai 1943 lancé le 26 novembre 1944 et mis en service le 17 juin 1946.

Ils remplacent donc les type A au sein de la 18th Destroyer Flottilla basée à Rosyth et dont la mission essentielle mais pas exclusive est de protéger cuirassés et porte-avions de la Home Fleet.
Théoriquement, en septembre 1948 : l’Onslow et Offa assurent la protection du Lion l’Onslaught et l’Oribi assurent l’escorte du Conqueror, les Obdurate et Obedient protègent le Temeraire, les Opportune Orwell escortent le Thunderer.

En pratique le 5 septembre 1948, la situation de la 18th Destroyer Flottilla est la suivante :

-Le Onslow et le Offa sont à quai à Rosyth en compagnie de leur protégé, le cuirassé HMS Lion.

-Même chose pour les HMS Onslaugh et Oribi qui assurent la protection du HMS Conqueror

-Les HMS Obdurate et Obedient sont privés de leur protégé, le HMS Temeraire immobilisé pour un petit carénage. Si le premier est à la mer pour entrainement, le second est en entretien à flot.

-Les HMS Opportune et Orwell sont eux à la mer en compagnie du HMS Thunderer et pourraient être les premiers à destroyers à combattre dans ce second conflit mondial naissant.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1964 tonnes pleine charge 2730 tonnes

Dimensions : longueur 111.9m largeur 11.78m tirant d’eau 3.15m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté développant 48000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 35 nœuds distance franchissable 5500 miles nautiques à 15 nœuds
Electronique : un Asdic, un radar de conduite de tir antiaérienne type 285 et un radar de veille aérienne type 286M un radar de veille surface type 271

Armement : six canons de 120mm en trois affûts doubles (deux avant un arrière) ), deux affûts Pom-Pom quadruples,six canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Deux plate-formes triples lance-torpilles de 533mm, soixante-quatre grenades ASM avec deux grenadeurs et deux projecteurs.

Equipage : 190 officiers et marins

Destroyers type P

Avant-propos

Les huit destroyers type P sont les copies quasi-conformes des type O. La situation internationale devenant tendue surtout après la fin de la “guerre civile” allemande l’urgence commande de ne pas se lancer dans des aventures techniques.

Si des études pour des destroyers à propulsion diesel sont lancées, l’idée de les produire en série n’à pas encore émergée.
Résultat les type P sont identiques aux O quelques légères différences notamment au niveau de la DCA avec des 40mm Bofors à la place des Pom-Pom, un retour aux plate-formes lance-torpilles quadruples et une réduction des grenades ASM à cinquante projectiles contre soixante-quatre pour les type O.

C’est la dernière classe de destroyers à etre mise en service avant le début du second conflit mondial, les type Q étant encore en construction quand les allemands envahissent la Norvège et le Danemark.

Carrière opérationnelle

-Le HMS Pakenham est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 14 mars 1944 lancé le 12 juillet 1945 et mis en service le 14 octobre 1946.

-Le HMS Paladin est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 24 mars 1944 lancé le 19 juillet 1945 et mis en service le 28 octobre 1946.

-Le HMS Panther est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 8 juin 1944 lancé le 28 septembre 1945 et mis en service le 17 janvier 1947.

-Le HMS Partridge est mis sur cale aux chantiers navals Fairfield Shipbuilding & Engineering Company de Govan le 16 juin 1944 lancé le 2 octobre 1945 et mis en service le 1er février 1947.

-Le HMS Pathfinder est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 2 août 1944 lancé le 12 décembre 1945 et mis en service le 4 avril 1947.

-Le HMS Penn est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 13 août 1944 lancé le 18 décembre 1945 et mis en service le 14 avril 1947.

-Le HMS Petard est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Walker le 14 octobre 1944 lancé le 2 février 1946 et mis en service le 2 octobre 1947.

-Le HMS Porcupine est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Walker le 17 octobre 1944 lancé le 7 février 1946 et mis en service le 12 octobre 1947.

Si les type O remplacent les type A, les type P remplacent les type B au sein de la 19th Destroyer Flottilla basée comme la 18th DF à Rosyth.

Théoriquement, en septembre 1948, les Pakenham et Paladin protègent le King George V, les Panther et Partridge protègent le Anson, le Pathfinder et Penn escortent le Howe, les Petard et Porcupine protègent le Vanguard.

Dans la pratique le 5 septembre 1948, la situation de la 19ème flottille de destroyers est la suivante :

-Le HMS King George V achevant son grand carénage, le Pakenham et le Paladin se retrouvent sans navires à escorter. Si le premier est pleinement opérationnel, le second est en entretien à flot.

-Le HMS Anson étant immobilisé pour grand carénage, la Royal Navy en profite pour assurer l’entretien de ses deux escorteurs, un entretien marqué par un court passage au bassin, l’essentiel des travaux du Panther et du Partridge étant menés à flot ce que permet un retour au service actif plus rapide.

-Les Pathfinder et Penn sont à la mer en compagnie du HMS Howe

-Les Petard et Porcupine sont à quai alors que le Vanguard est en entretien à flot (artillerie, aériens des radars, installations d’hydraviation).

Caractèristiques Techniques

Déplacement : standard 1964 tonnes pleine charge 2730 tonnes

Dimensions : longueur 111.9m largeur 11.78m tirant d’eau 3.15m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté développant 48000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 35 nœuds distance franchissable 5500 miles nautiques à 15 nœuds

Electronique : un Asdic, un radar de conduite de tir antiaérienne type 285 et un radar de veille aérienne type 286M un radar de veille surface type 271

Armement : six canons de 120mm en trois affûts doubles (deux avant un arrière) ), deux affûts quadruples de 40mm Bofors, six canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm, cinquante grenades ASM avec deux grenadeurs et deux projecteurs.

Equipage : 190 officiers et marins

Destroyers type Q

Avant-Propos

Après la commande des type O et P, la Royal Navy décida de faire une pause pour la construction de ces destroyers, histoire de savoir quel était le meilleur modèle de navire pour remplacer les type D (les cinq type C ont vendus au Canada avant le début de la guerre de Pologne).
Plusieurs modèles furent étudiés, un destroyer à propulsion diesel, des torpilleurs plus légers construits en plus grand nombre, une reprise des Tribal.
Ces trois projets ne furent pas menés à terme pour des raisons différentes. Le premier projet fût jugé non mature quoi qu’intéressant à moyen ou long terme, le second donnait des navires militairement intéressant mais leur taille était jugée insuffisante pour combattre en mer du Nord et dans l’Océan Atlantique. Enfin le troisième modèle était jugé trop gros et trop coûteux.
Finalement, au printemps 1947, huit destroyer type Q furent commandés. Il s’agit de navires très semblables aux type P, les modifications sont mineures au point que certains ouvrages regroupent dans une même classe les destroyers type P et type Q.
Aucun n’est en service en septembre 1948, quatre sont en achèvement à flot et quatre encore sur cale.
Quand le second conflit mondial éclate, huit navires supplémentaires sont commandés suivis de huit autres. Les huit premiers restent des type Q avec des canons de 120mm mais les huit autres sont armés de canons de 114mm, ils deviennent donc des type R pour éviter toute confusion.
Carrière opérationnelle

-Le HMS Queenborough est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 14 septembre 1947 et lancé le 8 août 1948. Sa mise en service n’est pas prévue avant le printemps 1949.

-Le HMS Quadrant est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 7 septembre 1947 et lancé le 1er août 1948. Sa mise en service n’est pas prévue avant le printemps 1949.

-Le HMS Quail est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie & Company de Hebburn le 12 septembre 1947 et lancé le 9 août 1948. Sa mise en service n’est pas prévue avant le printemps 1949.

-Le HMS Quality est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 1er septembre 1947 et lancé le 15 août 1948. Sa mise en service n’est pas prévue avant le printemps 1949.

-Le HMS Quentin est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 14 novembre 1947. Il est toujours sur cale le 5 septembre 1948.

-Le HMS Quiberon est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 8 novembre 1947. Il est toujours sur cale le 5 septembre 1948.

-Le HMS Quickmatch est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 2 août 1948. La construction est donc encore peu avancée le 5 septembre 1948.

-Le HMS Quilliam est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter & Wigham Richardson de Wallsend le 5 août 1948. La construction est donc encore peu avancée le 5 septembre 1948.

Carrière opérationnelle

Déplacement : standard 1964 tonnes pleine charge 2730 tonnes

Dimensions : longueur 111.9m largeur 11.78m tirant d’eau 3.15m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté développant 48000ch et entrainant deux hélices.

Performances : vitesse maximale 35 nœuds distance franchissable 5500 miles nautiques à 15 nœuds
Electronique : un Asdic, un radar de conduite de tir antiaérienne type 285 et un radar de veille aérienne type 286M un radar de veille surface type 271

Armement : six canons de 120mm en trois affûts doubles (deux avant un arrière) ), deux affûts quadruples de 40mm Bofors, six canons de 20mm Oerlikon en affûts simples. Deux plate-formes quadruples lance-torpilles de 533mm, cinquante grenades ASM avec deux grenadeurs et deux projecteurs.

Equipage : 190 officiers et marins