Pologne et Pays Neutres (4) Espagne (4)

Chronologie politique

Castille

Dynastie Jimenez

-Sancho II le Fort (27 décembre 1065 au 6 octobre 1072) roi du Leon de janvier à octobre 1072

-Alphonse VI Le Brave (6 octobre 1072 au 30 juin 1109) également roi du Leon

-Urraca l’Insouciante reine de Castille et de Léon du 30 juin 1109 au 8 mars 1126

Maison d’Ivrea

Descendant en ligne masculine du premier mari d’Urraca, Raymond de Bourgogne

-Alphonse VII l’Empereur (10 mars 1126 au 21 août 1152) également roi du Leon

-Sancho III Le Désiré (21 août 1152 au 31 août 1158)

-Alphonse VIII Le Noble (31 août 1158 au 6 octobre 1214)

-Henri 1er (6 octobre 1214 au 6 juin 1217)

-Berengère la Grande (reine du 6 juin 1217 au 30 août 1217)

-Ferdinand III Le Saint (30 août 1217 au 30 mai 1252) roi du Leon à partir de 1230

-Alphonse X Le Sage (30 mai 1252 au 4 avril 1284) roi des romains de 1257 à 1275

-Sancho IV Le Brave (4 avril 1284 au 25 avril 1295)

-Ferdinand IV le Convoqué (25 avril 1295 au 7 septembre 1312)

-Alphonse XI Le Juste (7 septembre 1312 au 26 mars 1350)

-Pierre 1er Le Cruel (26 mars 1350 au 23 mars 1369)

Maison de Trastamare

-Henri II Le Batard (23 mars 1369 au 29 mai 1379)

-Jean 1er (29 mai 1379 au 9 octobre 1380)

-Henri III (9 octobre 1390 au 25 décembre 1406)

-Jean II (25 décembre 1406 au 21 juillet 1454)

-Henri IV (21 juillet 1454 au 11 décembre 1474)

Isabelle et Ferdinand, les rois catholiques

-Isabelle 1er (11 décembre 1474 au 26 novembre 1504)

-Ferdinand V (Ferdinand II d’Aragon, époux d’Isabelle de Castille) (15 janvier 1475 au 26 novembre 1504)

-Jeanne 1er dite la Folle reine de Castille du 26 novembre 1504 au 12 avril 1555 (nominalement à partir de 1506)

Maison de Habsbourg

-Philippe 1er Le Beau (26 novembre 1504 au 25 septembre 1506) (par son mariage avec Jeanne la Folle)

-Charles 1er de Castille (Charles Quint) (13 mars 1516 au 16 janvier 1556)

-Philippe II Le Prudent (16 janvier 1556 au 13 septembre 1598)

-Philippe III Le Pieux (13 septembre 1598 au 31 mars 1621)

-Philippe IV Le Grand (31 mars 1621 au 17 septembre 1665)

-Charles II l’Ensorcelé (17 septembre 1665 au 1er novembre 1700)

Maison de Bourbons

Les ambassadeurs d’Espagne reconnaissance Philippe, duc d’Anjou petit fils de Louis XIV comme leur nouveau roi

-Philippe V de Bourbon, roi de Castille du 1er novembre 1700 à 1707 quand les Decrets de Nueva Planta réorganisent le royaume d’Espagne en unifiant de jure ce qui était une unification de facto.

Aragon

Dynastie Jimenez

Avec la mort de Sancho III de Navarre, l’Aragon devient un état autonome sous l’autorité de son fils Ramiro

-Ramiro (Février 1035 à mai 1063)

-Sancho Ramirez (8 mai 1063 au 4 juin 1094) roi de Navarre à partir de 1076

-Pierre 1er (Roi d’Aragon et de Navarre du 4 juin 1094 au 28 septembre 1104)

-Alphonse 1er le Combattant (roi d’Aragon et de Navarre 28 septembre 1104 au 8 septembre 1134 [La Navarre se sépare de l’Aragon en 1134])

-Raimiro II Le Moine (8 septembre 1134 au 13 novembre 1137)

-Petronille (13 novembre 1137 au 18 juin 1164)

Maison de Barcelone (1164-1410)

-Alphonse II (18 juillet 1164 au 25 avril 1196)

-Pierre II (25 avril 1196 au 13 septembre 1213)

-Jacques 1er (13 septembre 1213 au 27 juillet 1276)

-Pierre III (27 juillet 1276 au 2 novembre 1285)

-Alphonse III (2 novembre 1285 au 18 juin 1291)

-Jacques II (18 juin 1291 au 2 novembre 1321)

-Alphonse IV (2 novembre 1327 au 24 janvier 1336)

-Pierre IV (24 janvier 1336 au 5 janvier 1387)

-Jean 1er (5 janvier 1387 au 19 mai 1396)

-Martin (19 mai 1396 au 31 mai 1410)

Maison de Trastamare (1412-1555)

-Ferdinand 1er l’Honnête (fils de Jean 1er de Castille) (24 juin 1412 au 2 avril 1416)

-Alphonse V Le Magnanime (2 avril 1416 au 27 juin 1458)

-Jean II le Grand (27 juin 1458 au 19 janvier 1474) frère du précédent (qui était mort sans descendance)

-Ferdinand II le Catholique (19 janvier 1479 au 23 janvier 1516)

-Jeanne 1er La Folle (23 janvier 1516 au 12 avril 1555)

Apparté

Durant la Guerre civile catalane (1462-1472) trois prétendants contestent le trône d’Aragon occupé à l’époque par Jean II. On trouve Henri IV de Castille, frère d’Isabelle la Catholique (1462-1463), Pierre V d’Aragon (titre non reconnu) de la maison d’Aviz (1463-1466) et René 1er de Naples (1466-1472).

Maison d’Habsbourg

Si Charles 1er (Charles Quint) porte le même titre en Aragon qu’en Castille puisqu’il est le premier Carlos en Aragon, ses descendants doivent accepter un changement de numéro, son fils Philippe II est Philippe 1er d’Aragon, Philippe III est Philippe II, Philippe IV est Philippe III. En revanche Charles II reste Charles II en Aragon.

Maison de Bourbons

Philippe V de Bourbon est en Aragon Philippe IV le Spirituel du 1er novembre 1700 à 1705. En 1705 au cours de la guerre de Succession d’Espagne, l’Aragon choisit le camp habsbourgeois et élit comme roi l’Archiduc Charles d’Autriche qui devient le roi Charles III l’Archiduc. La couronne d’Aragon disparaît définitivement en 1713 après les Décrets de Nueva Planta que nous avons déjà vu.

Navarre

Maison d’Iniguez

-Inigo Arista (v.824-851/852)

-Garcia Iniguez (851/2-882)

-Fortun Garcès (882-905)

Maison Jimenez (905-1234)

-Sancho 1er Garcès (905-925)

-Jimena Garcès (925-931)

-Garcia Sanchez (931-970)

-Sancho III Garcès Alarca (970-994)

-Garcia Sanchez II (994-1000/1004)

-Sancho III le Grand (1004-1035)

-Garcia Sanchez III (1035-1054)

-Sancho IV Garcès (1054-1076)

-Sancho V Ramirez (1076-1094)

-Pierre (1094-1104)

-Alphonse 1er le Batailleur (1104-1134)

-Garcia Ramirez le Restaurateur (NdA il rétablit un royaume de Navarre indépendant, indépendance qui avait disparu depuis 1076) (1134-1150

-Sancho VI le Sage (1150-1194)

-Sancho VII Le Fort (1194-1234)

Maison de Champagne (1234-1284)

-Theobald 1er le Posthume (fils de Blanche, sœur de Sancho VII) (1234-1253)

-Theobald II le Jeune (1253-1270)

-Henri 1er le Gros (1270-1274)

-Jeanne 1er (1274-1305)

Maison Capétienne

Jeanne 1er de Navarre épouse le futur Philippe le Bel en 1284. C’est de là que vient l’expression «Roi de France et de Navarre».

En 1328 la lignée des capétiens directs s’éteint avec la mort de Charles IV. Comme Philippe de Valois (futur Philippe VI n’est pas un descendant de Jeanne 1er, la couronne passe à la fille de Louis X et de Margareth de Bourgogne.

-Philippe III le Sage fils de Louis, comte d’Evreux et de Marageth d’Artois, roi par mariage (1328-1343)

-Charles II le mauvais (1349-1387)

-Charles III le Noble (1387-1425)

-Blanche 1er (1425-1441)

Maison de Trastamare

-Jean II le Grand (1425-1479)

-Eleanor (1479)

-Charles IV, fils de Jean II, roi de Navarre en titre de 1441 à 1461

-Blanche, sœur du précédent, reine de Navarre en titre (1461-1464)

Maison de Foix (1479-1517)

-François Phoebus (1479-1483)

-Catherine (1483-1517)

En 1512 Ferdinand II d’Aragon s’empare de tous les territoires de la Navarre au sud des Pyrénées, il se proclame roi de Navarre sous le nom de Ferdinand 1er. En 1530, Charles Quint renonce définitivement à la Basse Navarre c’est-à-dire les terres navarraises situées au delà des Pyrénées.

Asturies

Royaume moteur de la Reconquista, le royaume des Asturies devient progressivement sous le règne d’Ordono 1er le royaume du Leon qui allait à son tour s’intégrer à la Castille. Depuis 1388, le titre de Prince des Asturies est le titre porté par l’hériter du royaume de Castille puis du royaume d’Espagne.

-Pelage (714-737)

-Favila (737-739)

-Alphonse 1er le Catholique (739-757)

-Fruela 1er le Cruel (757-768)

-Aurelius (768-774)

-Silo (774-783)

-Mauregatus l’Usurpateur (783-789)

-Bermudo 1er Le Moine (788-791)

-Alphonse II le Chaste (791-842)

-Raimiro 1er (842-850)

-Ordono 1er (850-866)

-Alphonse III le Grand (866-910)

-Fruela II le Lépreux (910-924) qui est aussi roi du Leon et de Galice (924-925)

Galice

Le Royaume de Galice est issu du royaume suève (409-585) qui avait finit par être absorbé par le royaume wisigoth. Le royaume de Galice disparaît de jure en 1833 quand l’Espagne est provincialisée.

En 910 Alphonse III le Grand doit abdiquer en faveur de ses fils qui se partagent le royaume du Leon, de Galice et des Asturies. Ordono roi de Galice de 910 à 914 le réunit ensuite au Leon.

A la mort de Fruela II de Leon en 925, Sancho I Ordronez (926-929) réclame le trône de Galice. La Galice est unie au Leon jusqu’en 1982 quand la noblesse couronne un nouveau roi de Galice : Bermudo II (982-985) qui récupère encore le Leon en battant le roi Raimire III de Leon.

La Galice est gouvernée de 1037 à 1111 par la Dynastie Jimenez. Suite à la mort de Ferdinand 1er de Léon en 1065, les royaumes de Castille, du Léon et de Galice forment trois royaumes séparés :

-Garcia II règne de 1065 à 1072 sur la Galice et le comté du Portugal. Il est déposé par ses frères Alphonse et Sancho en 1071, restant prisonnier jusqu’à sa mort en 1090.

-Sancho est co-roi de Galice en compagnie de son frère Alphonse qui l’assassine en 1072. Alphonse VI de Léon et de Castille réunit sur sa tête les couronnes de Castille, du Léon et de Galice.

Alphonse VII (maison de Bourgogne) est couronné roi de Galice en 1111 et en 1126 il succède à Urraca comme roi du Leon, de Castille et de Tolède. La Galice est ainsi unie à des royaumes plus gros, sa superficie diminuant en 1139 quand Alphonse-Henri (Afonso Henriques) rend son comté du Portugal indépendant.

A partir de 1152, Alphonse VII associe ses fils au trône, Ferdinand recevant le titre de roi de Galice et à sa mort en 1157, Ferdinand devenant roi du Leon (Ferdinand roi du Leon de 1157 à 1188 et de Galice de 1552 à 1188). Lui succède son fils Alphonse IX qui roi du Leon et de Galice de 1188 à 1230. Sa mort divise le royaume entre ses filles, Dulce étant reine de Galice pendant quelques mois en 1230.

La même année, Ferdinand III accède au trône de Castille, le royaume de Galice devenant dynastiquement uni avec les royaumes du Leon, de Castille et de Toledo. Les différents royaumes conservent cependant leur personnalité juridique.

Entre 1296 et 1300 sous le règne de Ferdinand IV, son oncle Jean de Castille lui dispute le titre de roi du Leon, de Galice et de Séville.

Après la mort de Pierre le Cruel en 1369 surgit une crise de succession. Le trône de Galice est offert au roi Ferdinand 1er du Portugal de la maison de Bourgogne qui est acclamé roi de Galice. Ce règne commun ne dure pas, Henri II de Castille récupérant la Galice que les portugais considéraient comme partie intégrante du royaume lusitanien.

En 1386, Jean de Gand au nom de son épouse réclame le trone de Castille. Il débarque en Galice, contrôle une bonne partie du royaume galicien jusqu’à sa défaite en 1387.

Alphonse V de Portugal époux de Jeanne, fils de Henri IV de Castille et nièce d’Isabelle la Catholique est fait roi de Galice en 1475 mais doivent renoncer après leur défaite à la bataille de Toro en 1479.

Leon

Sous le règne d’Ordono 1er d’Asturies (850-866), le royaume commence à être connu sous le nom de royaume du Leon. En 910 un royaume indépendant du Leon est créé quand le roi des Asturies divise son territoire entre ses trois fils.

Dynastie astur-leonaise

-Ordono 1er (850-866)

-Alphonse III le Grand (866-910)

-Garcia 1er (910-914)

-Ordono II (914-924)

-Fruela II (924-925) roi de Galice depuis 924 et des Asturies depuis 910

-Alphonse IV le Moine (924-931) abdique

-Raimire II (931-950)

-Ordono III (951-956)

-Sanche 1er le Gros (956 et 958) (960-966)

-Ordono IV L’Ensorcelé (958-960)

-Raimire III (966-984)

-Bermudo II Le Gouteux (982-999)

-Alphonse V (999-1028)

-Bermudo III (1028-1037)

Dynastie Jimenez

-Ferdinand 1er le Grand (1037-1065)

-Alphonse VI (1065-1072 (1072-1109)

-Sancho II (janvier-octobre 1072)

-Urraca (1109-1126)

Maison de Bourgogne

Ce sont les descendants en ligne masculine du mari d’Urraca, Raymond de Bourgogne

-Alphonse VII l’Empereur (1135-1157), roi de Galice (1111-1157) et de Castille (1126-1157)

-Ferdinand II (1157-1188)

-Alphonse IX (1188-1230)

-Sancha (1230)

Les rois suivants sont également rois de Castille

-Ferdinand III le Saint (1230-1252)

-Alphonse X le Cultivé (1252-1284)

-Sancho IV le Brave (1284-1295)

-Ferdinand IV l’Ajourné (1295-1312)

-Alphonse XI Le Juste (1312-1350)

-Pierre le Cruel (1350-1369)

Maison de Trastamare

-Henri II (1334-1379)

-Jean 1er (1379-1390)

-Henri III l’Infirme (1390-1406)

-Jean II (1406-1454)

-Henri IV (1454-1474)

-Isabelle 1er la Catholique (1474-1504)

-Jeanne la Folle (1504-1555)

Espagne

Maison de Habsbourg

-Charles 1er (Charles Quint) 14 mars 1516 au 16 janvier 1556

-Philippe II 16 janvier 1556 au 13 septembre 1598

-Philippe III 13 septembre 1598 au 31 mars 1621

-Philippe IV 31 mars 1621 au 17 septembre 1665

-Charles II 17 septembre 1665 au 1er novembre 1700

Maison de Bourbons

-Philippe V 16 novembre 1700 au 14 janvier 1724 et du 6 septembre 1724 au 9 juillet 1746

-Louis 1er 14 janvier au 31 août 1724

-Ferdinand VI 9 juillet 1746 au 10 août 1759

-Charles III 10 août 1759 aau 14 décembre 1788, frère du précédent

-Charles IV 14 décembre 1788 au 19 mars 1808 (abdique)

-Ferdinand VII 19 mars au 6 mai 1808 (abdique)

Maison des Napoléonides

-José 1er (Joseph Bonaparte) 6 juin 1808 au 11 décembre 1813

Maison de Bourbons

-Ferdinand VII 11 décembre 1813 au 29 septembre 1833

-Isabelle II 29 septembre 1833 au 30 septembre 1868

Maison de Savoie

Amédée 1er

Après l’abdication d’Isabelle II, les Cortès Générales élisent Amédée de Savoie (arrière-arrière petit-fils de Charles III) sous le nom d’Amédée 1er qui est roi d’Espagne du 16 novembre 1870 à son abdication survenue le 11 février 1873.

Maison de Bourbons

-Alphonse XII : 29 décembre 1874 au 25 novembre 1885

-Alphonse XIII : fils posthume d’Alphonse XII qui règne de sa naissance du 17 mai 1886 à son abdication le 14 avril 1931.

Présidents de la République

Première République (1873-1874)

-Estanislao Figueras : 12 février au 11 juin 1873

-Francesc Pi i Margall : 11 juin au 18 juillet 1873

-Nicolas Salmeron y Alonso : 18 juillet au 7 septembre 1873

-Emilio Castelar y Ripoll : 7 septembre 1873 au 3 janvier 1874

-Francisco Serrano, 1er duc de la Torre : 3 janvier au 30 décembre 1874

Deuxième République (1931-1939)

-Niceto Alcala-Zamora : 10 décembre 1931 au 7 avril 1936

-Diego Martinez Barrio (interim) : 7 avril au 10 mai 1936

-Manuel Azana : 10 mai 1936 au 3 mars 1939

-Segismundo Casado : 4 au 13 mars 1939

-José Majia : 13 au 27 mars 1939

Benelux (71) Luxembourg (1)

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE
T-9 BENELUX (3) LUXEMBOURG

Luxembourg 14

AVANT-PROPOS

Ce troisième volet du Tome 9 sera forcément d’une taille réduite puisqu’il s’agit du Grand-Duché du Luxembourg. J’ai un peu hésité avant de le faire un peu par lassitude de ma monumentale uchronie puis mon côté sérieux à repris le dessus pour me lancer à l’assaut de ce pays.

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Benelux (3) Pays-Bas (3)

Des Habsbourg à l’indépendance : que les Pays-Bas soient et les Pays-Bas furent ! (1500-1648)

Des Pays-Bas à la sauce autrichienne

Charles le Téméraire

Charles Le Teméraire

En apparence la mort de Charles le Téméraire est un triomphe pour le Louis XI. Il ne laisse qu’une fille et on sait qu’à l’époque l’absence d’un héritier mâle ou d’un héritier trop jeune était une catastrophe pour une monarchie («malheur au royaume dont le prince est un enfant»).

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8-Croiseurs lourds (8)

D-Croiseurs lourds classe Saint Louis

Les deux alternatives du projet C5 : avec ou sans aviation

Les deux alternatives du projet C5 : avec ou sans aviation

Genèse

Après la mise au point du croiseur lourd Algérie, la flotte de croiseurs français s’enrichit de deux classes de croiseurs légers à savoir les six classe La Galissonnière suivit des trois classe De Grasse, la version améliorée des précédents.

A la fin des années trente, la Royale est à la croisée des chemins, devant à la fois renforcer ses escadres contre les marines italiennes et allemandes mais également remplacer les navires construits juste après le premier conflit mondial notamment les trois croiseurs légers de classe Duguay Trouin.

Ces derniers devaient donc être remplacés par des navires plus modernes d’où le lancement du projet C5, un projet de croiseur lourd. La fin des traités permet ainsi aux ingénieurs navals français de voir large, de concevoir de manière plus aisée un navire rapide, bien armé et bien protégé.

Un projet C5 est présenté le 12 mai 1939 en deux versions avec ou sans aviation, déplaçant 10349 ou 10246 tW avec pour armement principal 9 canons de 203mm en trois tourelles triples et un armement secondaire de 10 à 14 canons de 100mm. Comme souvent le projet prend du poids atteignant 14770 tW en avril 1940 quand un décret daté du 1er avril autorise la construction de trois navires.

Sur le plan technique, ces navires sont assez proche de l’Algérie qui peut être considéré comme un véritable prototype avec une coque à pont ras cependant plus longue passant de 194 à 202m. La soudure est généralisée, seuls quelques éléments sensibles (notamment aux vibrations) sont encore rivetés.

Le choix de la soudure plus celui de matériaux légers pour les structures internes permet d’augmenter la protection qui fait des nouveaux croiseurs français des quasi croiseurs cuirassés. Les superstructures sont quasiment identiques à celle de l’Algérie mais le mat arrière est remplacé par une nouvelle superstructure pour abriter une plate-forme destinée à la DCA légère.

Au niveau de l’armement, les croiseurs C5 marquent une rupture avec neuf canons de 203mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière) et seize canons de 100mm en huit affûts doubles alors que la DCA était composée de six affûts doubles de 37mm ACAD modèle 1935 plus seize canons de 25mm Hotchkiss en affûts doubles.

Le 15 mai 1940, une circulaire propose les noms suivants pour les trois croiseurs : Saint Louis Brennus Henri IV Charles Martel Charlemagne et Vercingetorix. Le ministre de la Marine choisit les noms de Saint Louis Henri IV et Charlemagne.

La construction du Saint Louis est attribuée à l’Arsenal de Lorient, celle du Henri IV aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) et celui du Charlemagne aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque.

Alors qu’à l’origine ces navires devaient remplacer les Duguay-Trouin, ils vont finalement renforcer les positions de la marine nationale en Méditerranée ce qui décide l’Italie à commander en 1942 trois nouveaux croiseurs lourds.

En 1944, un quatrième croiseur est commandé obligeant la marine nationale à riposter en obtenant dans la tranche 1946, un Saint Louis amélioré baptisé Charles Martel et dont la construction attribuée à l’Arsenal de Lorient était encore en cours lors du début de la guerre.

Le Saint Louis

Statue de Louis IX dit Saint Louis à Aigues-Mortes ville qu'il fonda pour s'embarquer pour les croisades

Statue de Louis IX dit Saint Louis à Aigues-Mortes ville qu’il fonda pour s’embarquer pour les croisades

Le 2 juillet 1941, le croiseur léger De Grasse est mis à flot à Lorient, quittant la forme de Lanester pour rejoindre le quai d’armement et recevoir son artillerie, ses radars, ses tubes lance-torpilles, bref  devenir un véritable navire de combat.

Le croiseur de 8000 tonnes s’était à peine amarré au quai d’armement que déjà les portes de la forme avaient été refermées et que les pompes vidaient la forme.

La forme vide, de nouveaux tains furent mis en place pour permettre la construction du premier croiseur lourd de type C5.

Le Saint Louis est mis sur cale le 9 juillet 1941 et la construction progresse rapidement grâce à l’utilisation de la préfabrication et de la soudure.

Il est mis à flot le 13 août 1942 en présence des plus hautes autorités de la marine et remorqué au quai d’armement pour recevoir la fin de ses superstructures, l’artillerie et les radars.

Le Saint Louis est armé pour essais le 12 mai 1943 et effectue des essais statique au mouillage du 14 au 21 mai. La première sortie à la mer à lieu le 25 mai 1943 mais est rapidement interrompue en raison de problèmes techniques.

Après une période de travaux du 26 mai au 2 juin 1943, le Saint Louis reprend la mer pour de nouveaux essais du 7 au 21 juin et du 28 juin au 12 juillet, le croiseur passant la nuit au mouillage en baie de Douarnenez, à Quiberon ou à Lorient même.

La clôture d’armement est prononcée le 14 août 1943 et le croiseur lourd quitte Lorient le jour même pour Brest où il passe au bassin pour quelques travaux jusqu’au 24 août. Le 25 août 1943, il charge ses munitions (obus de 203, de 100mm, cartouches de 25 et de 37mm, torpilles) avant d’appareiller le 27 août pour Dakar où il arrive le 1er septembre 1943.

Il effectue une Ecole à feu à Rufisque du 2 au 5 septembre 1943 avant de mettre le cap sur Toulon où il arrive le 12 septembre 1943, la traversée Dakar-Toulon étant considérée comme sa traversée de longue durée.

Le croiseur lourd Saint Louis est admis au service actif le 15 septembre 1943 et affecté à la 2ème Escadre avec Toulon comme port d’attache. Il est placé hors-rang.

Le nouveau fleuron de la marine nationale en Méditerranée effectue sa première sortie à la mer du 2 au 20 octobre pour parfaire sa condition opérationnelle  qu’il s’agisse d’un entrainement à la défense aérienne à la mer, d’une escorte et d’une attaque de convois ou d’un entrainement au bombardement littoral.

Rentré à Toulon le 21 octobre 1943, il ressort pour entrainement individuel du 30 octobre au 7 novembre avant une escale à Marseille du 8 au 12 novembre et Nice du 14 au 21 novembre, rentrant à Toulon le 23 novembre 1943.

Indisponible du 24 novembre au 10 décembre 1943, le Saint Louis ressort du 15 au 24 décembre pour un entrainement au large du cap Corse avant de passer les fêtes de fin d’année à Bastia puis de rentrer à Toulon le 2 janvier 1944.

Le croiseur le plus moderne de la flotte ressort du 7 au 15 janvier pour un entrainement à la défense aérienne à la mer en collaboration avec l’armée de l’air avant de faire escale à Ajaccio du 16 au 24 janvier.

Rentré à Toulon le lendemain 25 janvier 1944, il est au mouillage jusqu’au 2 février avant de reprendre la mer pour s’entrainer au bombardement littoral avec pour plastron la défense côtière du secteur de Toulon du 3 au 12 février, le croiseur mouillant la nuit à Toulon ou aux salins d’Hyères avant de s’amarrer au quai Noël le 13 février 1944.

Le Saint Louis ressort pour entrainement individuel du 18 au 25 février 1944 avant un entrainement de nuit avec les contre-torpilleurs de la 2ème escadre du 26 février au 3 mars 1944 en l’occurrence les 9ème ( Le Fantasque L’Audacieux et Le Malin) et 12ème DCT (Desaix Marceau en attendant le Kléber).

Le 7 avril 1944, le Saint Louis appareille de Toulon et accueille en haute mer son sister-ship Henri IV le 9 avril au large des Baléares. Les deux navires manœuvrent ensemble avant de s’amarrer côte à côte au quai Noël le 12 avril 1944.

Le même jour, la 5ème DC composée des croiseurs lourds Duquesne et Tourville est dissoute, les deux vétérans devant être redéployés outre mer, l’un en Indochine et l’autre dans l’Océan Indien. Cette division est reconstituée le lendemain, 13  avril 1944 avec le Saint Louis et le Henri IV.

La 5ème DC appareille le 22 avril pour un exercice commun dans le Golfe de Guinée afin de profiter notamment des installations du polygone de Rufisque. Ils font escale à Mers-El-Kebir du 27 au 30 avril pour réparer quelques problèmes techniques et se ravitailler en carburant.

Le Saint Louis et le Henri IV franchissent le détroit de Gibraltar le 4 mai 1944 et font escale à Casablanca du 6 au 11 mai avant de faire d’une traite le dernier voyage jusqu’à Dakar où il arrive le 15 mai dans la nuit.

Les deux croiseurs lourds effectuent un stage d’entrainement au tir au polygone de Rufisque du 17 mai au 2 juin avant une période d’entretien à flot à Dakar jusqu’au 12 juin quand les deux croiseurs appareillent pour une croisière en Afrique Noire.

Les deux croiseurs font escale à Freetown du 14 au 17 juin, à Monrovia du 18 au 21juin, Abidjan du 23 au 27 juin, à Douala du 29 juin au 2 juillet et à Libreville du 4 au 8 juillet. Ils rentrent ensuite en métropole, faisant escale à Dakar du 12 au 16 juillet et à Casablanca du 19 au 21 juillet, franchissant le détroit de Gibraltar le 23 juillet avant de rentrer à Toulon le 28 juillet 1944 après presque trois mois loin du port.

Le Saint Louis est indisponible du 29 juillet au 15 août avant de reprendre la mer pour essais les 16 et 17 août suivit d’une sortie du 20 au 25 août pour une démonstration de ses capacités au profit de délégations militaires étrangères avant de mener un exercice de protection et d’attaque de convois du 27 août au 6 septembre 1944. Il rentre à Toulon le 11 septembre après une escale à Nice du 7 au 10 septembre.

Le Saint Louis aurait du participer à un exercice antisurface en compagnie de son sister-ship Henri IV, de l’Algérie et du Dupleix mais victime d’une avarie technique, le Saint Louis doit tristement regarder ses congénères prendre la mer alors que lui reste immobilisé au port.

Réparé, il effectue une sortie d’essais du 25 au 30 septembre avant de sortir pour entrainement du 2 au 27 octobre.
Après une période à quai à Toulon, le Saint Louis effectue une mission de surveillance en Méditerranée orientale en solitaire du 4 au 21 novembre séparée en deux par une escale à Bizerte du 10 au 13 novembre. Il est de retour à Toulon le 25 novembre et indisponible du 25 novembre au 5 décembre 1944.

Le Saint Louis termine l’année par de petites sorties d’entrainement individuelles du 10 au 14 décembre, du 17 au 24 décembre et du 27 au 31 décembre 1944.

Le Saint Louis ressort avec son sister-ship Henri IV pour entrainement du 7 au 20 janvier, les deux croiseurs jouant entre la Corse et le continent au chat à la souris, jouant tour à tour le navire corsaire et l’intercepteur. Ils sont de retour à Toulon le 21 janvier 1945.

Le croiseur lourd Saint Louis ressort pour s’entrainer avec la 2ème escadre du 27 janvier au 12 février avant une escale à Port Vendres du 13 au 17 février puis à Barcelone du 18 au 24 février 1945. Il est de retour à Toulon le 27 février 1945.

Le Saint Louis ressort le 7 mars 1945 en compagnie du Dupleix et du Suffren. Les trois croiseurs lourds vont effectuer une mission de présence en Adriatique, un an après celle du Joffre qui avait tellement enthousiasmé les marins yougoslaves que ceux-ci songèrent à en commander un avant de revenir à de plus sages dispositions.

Les trois croiseurs lourds quittent donc Toulon à l’aube le 7 mars, font escale à Ajaccio le 8 pour quelques heures (débarquement de matériel pour la base d’Aspretto), se ravitaillent à Bizerte le 9 mars puis gagne l’Adriatique faisant escale à Corfou du 11 au 13 mars avant de pénétrer dans l’Adriatique, faisant escale à Kotor du 14 au 21 mars, à Split du 22 au 27 mars et à Zadar du 28 au 31 mars 1945.

Les trois croiseurs lourds participent à un exercice avec la marine yougoslave, exercice suivit attentivement par des avions et des sous-marins officiellement non identifiés mais que tout le monde sait italiens.

L’exercice qui se déroule du 1er au 12 avril voit les croiseurs simuler des bombardements contre la terre, des raids amphibies (mise à terre des compagnies de débarquement soit environ 200 hommes), de la défense aérienne à la mer, de protection et d’attaque de convois………… .

L’exercice terminé, la division navale Adriatique franchit le canal d’Otrante et met cap à l’est, direction la Grèce. Elle fait escale à Patras du 14 au 20 avril, contourne la péninsule du Péloponnèse et arrive au Pirée le 23 avril et y restant jusqu’au 28 avril quand il appareille pour Thessalonique, le grand port du nord où la division fait escale du 29 avril au 4 mai. Pour ne pas mécontenter les turcs, la division fait escale à Istanbul du 5 au 9 mai, à Izmir du 10 au 12 mai et à Antalya du 13 au 16 mai.

La division navale Adriatique mène ensuite une mission de surveillance du Dodécanèse alors sous souveraineté italienne du 17 au 27 mai (ce qui suscite une protestation officielle de l’ambassade d’Italie à Paris), un exercice avec la Division Navale du Levant (DNL) du 28 mai au 4 juin avant une escale à Alexandrie du 4 au 7 juin, le roi d’Égypte Farouk 1er visitant les trois croiseurs français en escale, se montrant impressionné par la modernité du Saint Louis. La division quitte l’Egypte le 7 juin, fait escale à Bizerte du 9 au 11 juin avant de rentrer à Toulon le 13 juin 1945.

Le Saint Louis est déclaré indisponible le 14 juin, débarquant ses munitions et vidant ses soutes pour entrer en petit carénage. Il est échoué dans le bassin n°2 du Missiessy le 20 juin 1945 et va y rester jusqu’au 5 octobre, date à laquelle il quitte le bassin.

Après des travaux complémentaires à quai du 6 octobre au 7 novembre, le croiseur lourd est armé pour essais le 8 novembre et effectue ses essais à la mer du 10 au 21 novembre avant sa remise en condition opérationnelle du 27 novembre au 20 décembre 1945, restant à quai pour les fêtes de fin d’année.

Il sort pour la première fois du 5 au 12 janvier 1946 pour un exercice en solitaire, une évaluation de ses capacités avant une escale à Ajaccio jusqu’au 25 janvier où sa compagnie de débarquement manœuvre avec les troupes déployées au Corse alors que ses techniciens soutiennent la station navale d’Aspretto pour des travaux destinés à effacer les dégâts provoqués par une violente tempête en début du mois. Le croiseur lourd est de retour à Toulon le 26 janvier 1946.

Le Saint Louis et le Henri IV ressortent ensemble du 28 janvier au 5 février 1946, accueillant le 4 février, une force navale soviétique composée du cuirassé Sovetskaya Ukrainia (59150 tonnes, 29 noeuds, 9 canons de 406mm en trois tourelles triples), le croiseur lourd Kirov (7780 tonnes,35 noeuds et 9 canons de 180mm en trois tourelles triples) et quatre destroyers. Ils sont ouverts au public du 5 au 8 février avant de repartir le 15 février après des exercices avec la marine française.

Les deux croiseurs lourds font escale à Ajaccio du 18 au 22 février et à Alger du 24 au 28 février avant un entrainement avec la 4ème escadre jusqu’au 12 mars 1946 quand les deux croiseurs rentrent à Toulon.

Quelques semaines plus tard, la France rend la pareille à l’URSS. Le cuirassé Alsace appareille le 20 mars 1946 en compagnie du croiseur lourd Saint Louis, de deux torpilleurs d’escadre, de deux sous-marins et du pétrolier ravitailleur Liamone .

La petite force navale fait escale à Bizerte le 23 mars, en baie de La Sude le 26 mars, franchit le détroit des Dardanelles le 29 mars, le Bosphore le lendemain 30 mars avant de mettre cap sur Sébastopol où la petite escadre arrive le 4 avril 1946.

Elle va participer à des exercices avec la marine soviétique du 7 au 25 avril 1946 avant de faire escale en Turquie, à Trabzon du 27 au 30 avril et Istanbul du 2 au 5 mai. Il retrouve la Méditerranée, fait escale au Pirée du 8 au 11 mai, à Haïfa du 12 au 14 mai, Bizerte du 16 au 19 mai avant de rentrer à Toulon le 21 mai 1946 après deux mois loin du port.

Indisponible du 22 mai au 15 juin, le Saint Louis ressort pour essais à la mer du 17 au 21 juin avant un stage de remise en condition du 24 juin au 7 juillet. Le 3 juillet 1946, la ville d’Aigues-mortes fondée par Louis IX devient la ville marraine du croiseur lourd.

Le Saint Louis appareille ensuite pour une croisière dans l’Océan Indien et en Extrême Orient pour montrer ses capacités à renforcer rapidement les forces navales déployées sur zone. Le croiseur lourd subit un rapide entretien technique du 9 au 20 juillet 1946.

Le croiseur lourd appareille de Toulon le 22 juillet, se ravitaille à Bizerte le 27 juillet et à Port Saïd le 2 août avant de franchir le canal de Suez le lendemain.

Le croiseur lourd arrive à Djibouti le 6 août et reste en escale du 7 au 12 août 1946. Il reprend la mer le 13 août pour Diego Suarez où il arrive le 19 août pour une escale d’une semaine.

Le 27 août 1946, le Saint Louis quitte Diego-Suarez, manœuvre avec les forces déployées dans la région avant de traverser l’Océan Indien en direction de Singapour où le croiseur lourd fait escale du 5 au 10 septembre.

Quittant le «Gibraltar de l’Extrême-Orient» le 11 septembre 1946, le Saint Louis met cap sur l’Indochine, arrivant à Saïgon le 16 septembre pour quatre jours d’escale.

Reprenant la mer le 21 septembre, il fait escale à Cam-Ranh du 23 au 30 septembre, subissant un période d’entretien sans passage au bassin (même si les hélices sont inspectées par les plongeurs du bord qui pratiquent un rapide nettoyage) puis gagne Haïphong où il fait escale du 6 au 11 octobre 1946. Durant le transit, il manœuvre avec la 7ème DT (torpilleurs Le Niçois, Le Savoyard, le Béarnais et le Catalan _classe Le Fier_).

A l’origine, il était prévu que le croiseur fasse demi-tour pour rentrer par le canal de Suez mais au final, on décide de lui faire traverser le Pacifique, permettant au Saint Louis de réaliser un véritable tour du monde.

Il quitte l’Indochine le 12 octobre, fait escale à Guam du 19 au 23 octobre, à Hawaï du 29 octobre au 2 novembre, à San Diego du 8 au 12 novembre, franchit le canal de Panama le 19 novembre, fait escale à Fort de France du 25 au 28 novembre avant de traverser l’Atlantique et de faire escale à Casablanca du 5 au 8 décembre. Le Saint Louis rentre à Toulon le 14 décembre 1946.

Indisponible du 15 décembre 1946 au 2 février 1947, le Saint Louis ressort pour essais du 3 au 12 février avant une remise en condition opérationnelle en compagnie de son sister-ship Charlemagne _récemment arrivé à Toulon et qui était devenu le troisième navire de la 5ème DC_ du 15 février au 5 mars 1947.

Alors que le Charlemagne effectue une croisière en Afrique du Nord en compagnie de l’Algérie et que le Henri IV prépare un exercice franco-britannique, le Saint Louis sort pour entrainement du 12 au 21 mars et du 25 mars au 4 avril, mouillant aux salins d’Hyères du 5 au 12 avril avant de rentrer à Toulon le lendemain 13 avril.

Le Saint Louis sort pour un entrainement au combat de nuit du 20 au 27 avril puis un entrainement au combat antisurface avec lancement de torpilles du 29 avril au 3 mai avant de rentrer à Toulon le 4 mai pour se ravitailler.

Le Saint Louis ressort pour s’entrainer seul du 5 au 15 mai avant une escale à Bastia du 16 au 22 mai et à Nice du 23 mai au 1er juin, le croiseur lourd rentrant à Toulon le 3 juin 1947. Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage jusqu’au 12 juillet.

Le Saint Louis, le Henri IV et le Charlemagne participent à la revue navale du 14 juillet 1947, présidée par le président Reynaud à bord du cuirassé Richelieu. La 5ème DC fait ensuite escale à Ajaccio du 15 au 20 juillet avant de manoeuvrer du 21 juillet au 12 août  avant de rentrer à Toulon le 14 août 1947.

Le Saint Louis quitte Toulon le 27 août pour une mission de représentation dans l’Atlantique et en Manche. Il fait escale à Casablanca du 2 au 5 septembre, à Lisbonne du 7 au 11 septembre, à Vigo du 14 au 17 septembre, à Hendaye du 19 au 22 septembre, à Bordeaux du 25 au 30 septembre, à La Pallice du 1er au 5 octobre, à Saint-Nazaire du 6 au 10 octobre et à Lorient du 11 au 15 octobre.

A Brest où il arrive le 16 octobre, il est victime d’une avarie technique qui retarde de deux jours son départ du grand port du Ponnant. Il quitte donc Brest le 22 octobre, fait escale à Cherbourg du 23 au 27 octobre, au Havre du 29 octobre au 2 novembre et à Dunkerque du 5 au 11 novembre 1947.

Pour le vingt-neuvième anniversaire de l’Armistice de 1918, le croiseur tire vingt-neuf coups de canon et sa compagnie de débarquement défile à Dunkerque en compagnie de détachements britanniques (Royal Marines) et belges.

Le Saint Louis quitte le grand port du nord de la France le lendemain 12 novembre, fait une escale de ravitaillement à Brest le 14 novembre, à Casablanca du 18 au 20 novembre avant de rentrer à Toulon le 26 novembre. Il est indisponible jusqu’au 15 décembre, ne sortant qu’une fois d’ici la fin de l’année du 20 au 24 décembre 1947.

La première sortie de l’année 1948 à lieu le 10 janvier 1948 quand la 5ème DC sort au complet pour exercices avec des contre-torpilleurs de la 2ème escadre soit la 5ème DCT (Aigle Albatros, Gerfaut) et la 2ème DCT (avec les seuls Du Guesclin et Turenne  , le Bayard étant immobilisé pour carénage) du 10 au 20 janvier avec une escale à Bastia pour les croiseurs, à Calvi (5ème DCT) et à l’Ile Rousse (2ème DCT) pour les contre-torpilleurs (21 au 27 janvier). Les huit navires sont de retour à Toulon le 28 janvier 1948.

Le Saint Louis quitte Toulon en compagnie du Charlemagne le 7 février 1948 pour un exercice de défense aérienne à la mer jusqu’au 12 février avant un mouillage aux Salins d’Hyères jusqu’au 15 février.

Ce mouillage est suivi par un exercice de combat de nuit du 16 au 21 février, les croiseurs mouillant la journée aux salins d’Hyères. Après une escale à Port-Vendres du 23 au 27 février, les deux navires rentrent à Toulon le 1er mars 1948.

Le 9 mars 1948, Le croiseur Saint Louis appareille pour Malte en compagnie du porte-avions Joffre, du cuirassé Provence et de quatre torpilleurs d’escadre pour participer à un exercice avec la marine britannique qui engage dans cet exercice le cuirassé Rodney, le porte-avions Indomitable, le croiseur léger Belfast et six destroyers.

La force S arrive à Malte le 13 mars 1948, mouillant dans le port de La Valette. L’exercice binational commence le 15 mars avec un exercice d’état-major à bord du cuirassé Provence suivit le lendemain 16 mars par un exercice ASM.

A la lutte contre les submersibles succède un exercice de défense aérienne à la mer les 17 au 18 mars, un exercice d’assaut amphibie le 19 qui voit l’Indomitable défendre La Valette contre le Joffre avant la belle du lendemain 20 mars 1948. Les manœuvres bilatérales se terminent par un exercice de synthèse du 22 au 26 mars 1948. La force S rentre à Toulon le 30 mars 1948.

Le 12 avril 1948, le croiseur Algérie sort du bassin du Missiessy n°2 après six mois au sec et remorqué au quai pour des travaux complémentaires. Le Saint Louis est à son tour échoué dans le bassin le 15 avril pour un nouveau grand carénage.

Les travaux devaient se terminer le 15 octobre 1948 mais la guerre ayant éclaté le 5 septembre 1948, les travaux au bassin sont accélérés et le navire est remis à l’eau dès le 7 septembre avec deux semaines d’avance.

Les essais à la mer sont réduits à leur plus simple expression (du 15 au 17 septembre) avant une remise en condition du 18 au 24 septembre, le Saint Louis étant de nouveau disponible le 25 septembre avec un équipage renforcé de réservistes, une peinture plus sombre et une discrétion lumineuse accrue.