Mitteleuropa Balkans (200) Grèce (44)

Les avions de l’Elleniki Vassiliki Aeroporia (1) : chasse et chasse-bombardement

PZL P.24

Le PZL P.24 est un chasseur monomoteur monoplan à aile haute de conception et de fabrication polonaise qui effectua son vol inaugural en mai 1933.

Mis en service 1936 il va équiper la Roumanie (six P-24E acquis en Pologne + 25 produits en Roumanie par IAR), la Grèce, la Bulgarie, la Turquie (qui est le premier client, client qui commanda 14 P.24A et 26 P.24C et qui produisit 20 P.24A/C et 30 P.24G sous licence, appareils qui restèrent en service jusqu’en 1960 !) et de manière plus confidentielle l’Ethiopie (un exemplaire au moment de la guerre italo-abyssinienne).

A noter que l’armée de l’air polonaise ne s’équipa pas initialement de P.24 préférant miser sur le PZL P.50 plus moderne mais à l’été 1939 alors qu’il devint évident que l’appareil ne sera pas prêt à temps et des P.24H et des P.11G sont commandés mais aucun ne sera livré à temps.

Des prospections ne débouchèrent pas sur des commandes effectives (Estonie, Finlande, nouvelle commande grecque, Hongrie et Yougoslavie). Cela aurait pu représenter 190 appareils à vendre, un chiffre tout sauf négligeable.

Le P.24 est la version export du P.11. Pourquoi ce besoin ? Tout simplement parce que la licence de production du moteur Bristol Mercury interdisait d’exporter l’appareil à l’étranger avec le moteur britannique.

Pour remplacer le moteur britannique PZL accepta la proposition de la firme française Gnome-Rhône qui offrit de financer partiellement un chasseur utilisant son moteur 14K. On faillit même voir le P.24 équiper la jeune armée de l’air française mais un lobbying efficace des différents manufacturiers aéronautiques français fit capoter le projet.

Comme souvent l’appareil est obsolète quasiment dès sa mise en service. Les nations utilisatrices vont d’ailleurs très vite le reléguer à l’instruction.

C’est au début des années trente que la Grèce lança le processus pour acquérir des chasseurs pour renouveler des unités équipées d’appareils totalement obsolètes. Après avoir évalué l’Avia B-534 puis le Gloster Gladiator Mk I l’Elleniki Vassiliki Aeroporia choisit le PZL P.24 commandant en septembre 1936 trente PZL P.24A (deux canons de 20mm et deux mitrailleuses) et 6 PZL P.24B (quatre mitrailleuses).

Finalement avec le choix d’un modèle de moteur Gnôme-Rhone plus puissant les appareils livrés à la Grèce à partir de mars 1937 se répartissent entre cinq P.24A (deux canons de 20mm Oerlikon et deux mitrailleuses Skoda LK.32), 7 P.24F (armement identique mais moteur plus puissant) et 24 P.24G (moteur identique au P.24F et quatre mitrailleuses). Ces appareils vont équiper trois escadrilles de chasse, les 21. 22. et 23. Mire Dioxes.

Ces appareils sont performants mais demandent un soutien logistique important et surtout un entretien fin ce que les terrains grecs ne permettent pas toujours. Le taux de disponibilité sera souvent très faible.

Pour ne rien arranger la guerre de Pologne et l’occupation du pays de Chopin par les allemands entraine une rupture dans l’apprivisionement en pièces détachées. Athènes espère que les allemands continueront de livrer les pièces nécessaires mais Berlin refuse.

Pas la peine de se tourner vers les autres utilisateurs de l’appareil que ce soit la Roumanie ou la Turquie qui n’ont guère envie d’aider la Grèce. La Grèce essaye un procédé qu’on appelerait aujourd’hui reverse ingeneering (ingénierie inversée) mais après quelques essais l’Elleniki Vassiliki Aeroporia préfère se mettre en quête d’un nouveau chasseur pour compléter les Bloch MB-151.

Les chasseurs polonais sont retirés des unités de première ligne en juin 1945. A l’époque il restait en service deux P.24A, quatre P.24F et huit P.24G plus ou moins usés. Des appareils sont utilisés pour l’entrainement mais après un accident mortel survenu le 17 juin 1946 les derniers appareils en état (deux P.24A, trois P.24F et quatre P.24G) sont interdits de vol et stockés. Ils serviront de leurres en septembre 1948 et seront tous détruits par des raids aériens ennemis qu’ils soient italiens ou allemands.

Caractéristiques Techniques (P.24A , B et C)

Type : chasseur monoplace monomoteur à aile haute

Masse à vide 1328kg maximale au décollage 2000kg

Dimensions : longueur 7.5m envergure 10.719m hauteur 2.69m

Motorisation : un moteur radial Gnome-Rhône 14Kfs entrainant une hélice tripale.

Performances : vitesse maximale 410km/h à 4500m 340km/h au niveau de la mer distance franchissable 700km plafond opérationnel 9000m

Armement : deux canons de 20mm Oerlikon et deux mitrailleuses Skoda LT-32 et deux bombes de 50kg ou quatre mitrailleuses.

Bloch MB-151

Bloch MB-151

Le Bloch MB-151 est un chasseur monoplan monomoteur à moteur radial de conception et de fabrication française répondant au Programme C1 demandant un chasseur monoplan capable d’atteindre 400km/h à l’altitude de redressement.

A ce programme répondent différents constructeurs que ce soit Loire Aviation avec son Loire 250, Nieuport avec son Nieuport 161 (alors que les deux entreprises sont associées, cette situation ubuesque aboutira à une véritable fusion), Morane-Saulnier avec son MS-405 et Bloch avec son MB-150. Seuls les deux derniers seront produits en série, le MS-405 sous la désignation de MS-406 alors que le second sera produit sous la désignation de MB-151.

Le 17 juillet 1936 doit avoir lieu le vol inaugural du MB-150. Dans l’historique aéronautique il y eu des vols inauguraux parfaits (comme celui du Spitfire avec le pilote annonçant aux ingénieurs «Ne touchez à rien») ou dramatiques avec l’écrasement du prototype suite à une erreur humaine ou le plus souvent un défaut de conception/assemblage.

En revanche les cas où l’appareil refuse de s’arracher à la pesanteur terrestre ne doivent pas être légions.

C’est pourtant ce qui arrive pour le MB-150 et ce qui explique la mise en sommeil du projet qui est repris en 1937 alors que les autorités ont choisit le MS-405 qui sous la désignation de MS-406 allait devenir le principal chasseur en service dans l’Armée de l’Air en septembre 1939.

Le vol inaugural à lieu le 29 septembre 1937. Si l’appareil se révèle facile à piloter en revanche il souffre d’une sous-motorisation, un défaut que partagent nombre d’avions français la faute aux moteurs asmathiques proposés par des motoristes qui se sont reposés sur leurs acquis du premier conflit mondial et qui ont tout fait pour empêcher l’arrivée sur le marché français de motoristes étrangers plus compétitifs comme Pratt & Whitney.

En raison des retards que connaissaient le MS-406 les autorités passent commande de 25 appareils de pré-série et pose une option sur 450 exemplaires.

Le programme prend encore du retard quand le design est entièrement revu pour faciliter la production. C’est à cette occasion que le Bloch MB-150 devient le MB-151.

Le premier vol à lieu le 18 août 1938 mais ne donnant pas satisfaction il ne sera produit qu’à 144 exemplaires avant que la décision ne soit prise de passer au MB-152 plus performant même si dans ce domaine tout était relatif.

Si l’Armée de l’Air va conserver 85 appareils, le reste va être réparti entre l’Aéronautique Navale (30 exemplaires), la SNCAO pour essais (4 exemplaires) et le reliquat (24 ou 25 selon les sources) va être vendu à la Grèce qui pase commande en septembre 1939.

Les appareils qui doivent équiper le 24. Mira Dioxes (24ème escadrille de chasse) sont livrés à un rythme de sénateur en raison de la guerre de Pologne qui fait que la France renâcle à se séparer de chasseurs alors qu’elle à désespérément besoin d’appareils «modernes».

Fort heureusement le conflit ne dure et les appareils sont finalement livrés à Athènes qui passablement agacée se tournera vers les Etats-Unis pour l’acquisition de nouveaux chasseurs.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 même si ils n’étaient plus que seize en service plus deux appareils de réserve (sic), six appareils ayant été perdus par accident avec deux morts et quatre blessés.

Les appareils participent à la guerre italo-grecque où ils subissent de lourdes pertes. Quatre appareils sont détruits au sol lors des bombardements préparant l’opération CAESAR suivis de trois autres en combat aérien réduisant la flotte à onze appareils.

A la fin de l’offensive italienne il reste quatre appareils qui sont convoyés en Crète où ils sont stockés puis réutilisés pour l’entrainement à la chasse jusqu’à ce qu’une interdiction de vol ne soit prononcée en octobre 1951 et entraine leur envoie à la ferraille. L’unité sera reconstituée sur Bristol Beaufighter.

En octobre 1980 une épave d’un Bloch MB-151 est retrouvé dans un fleuve de Thessalie. Remontée, elle à été restaurée entre 1982 et 1987 pour être exposée au musée de la guerre d’Athènes.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-151

Type : chasseur monoplace monomoteur

Poids : à vide 2070kg en charge 2522kg

Dimensions : envergure 10.52m longueur 9.10m hauteur 3.96m

Motorisation : moteur Gnôme-Rhône 14 N-11 ou N-35 14 cylindres en étoile refroidit en air développant 865ch au décollage (920ch à 3000m) entrainant une hélice Gnôme-Rhône métallique tripale de 3.05m de diamètre

Performances : vitesse maximale 470 km/h à 5000m Autonomie maximale 650km Plafond : 10080m

Armement : quatre mitrailleuses MAC-34 de 7.5mm (deux dans chaque aile) alimentée à 300 coups chacune

Grumman G-36A

Grumman G-36A. Commandé comme chasseur embarqué, il servit à terre pour défendre les bases navales

Le Grumman G-36A plus connu sous sa désignation officielle de Grumman F4F Wildcat est un chasseur monomoteur monoplace embarqué à moteur radial ce qui lui donne une allure rondouillarde.

A l’origine de cet appareil figure un appel à projets lancé en 1935 par l’US Navy qui souhaite renouveler son parc de chasseurs. Seversky propose une version navalisée de son P-35, Curtiss propose la même chose avec une version adaptée du P-36 alors que Brewster et Grumman propose des design originaux, les futurs Buffalo (XF2A-1) et Wildcat (XF4F-1).

Les trois premiers sont des monoplans mais le prototype de Grumman est un biplan ce qui peut sembler un anachronisme à une époque où le monoplan s’impose. Il faut cependant se rappeler que le XF4F-1 est contemporain du Gloster Gladiator (en service en 1937 mais premier vol en 1934) et du Fiat CR-32 (premier vol en 1933).

Ce choix du biplan peut s’expliquer par les conditions particulières d’appontage et de catapultage sur un porte-avions. Un biplan à la surface allaire plus importante à une vitesse d’approche plus faible ce qui facilite la tache du pilote.

Le XF4F-1 (désignation constructeur Grumman G-16) effectue son premier vol le 2 septembre 1937. C’est une version réduite du F3F mais dôté d’un moteur plus puissant ce qui permet des performances en vol plus importantes.

Son principal challenger est le Brewster XF2A-1, un monoplan d’une configuration plus moderne et qui semble avoir la préférence de la Navy. Cette dernière qui doute de la capacité de la firme Brewster à produire en masse son prototype demande à Grumman une version monoplan de son prototype pour se couvrir en cas d’échec du prototype Brewster qui vole pour la première fois le 2 décembre 1937.

Le XF4F-2 bientôt modifié en XF4F-3 effectue son premier vol le 12 février 1939 et 78 appareils sont commandés en août 1939. Le premier appareil de série vole en février 1940. Les commandes à l’export ne tardent pas puisque la France passe commande de 81 Grumman G-36A, une version adaptée du F4F-3 qui effectue son premier vol le 11 mai 1940.

Ces appareils ne vont cependant pas servir à bord des porte-avions, le Béarn cessant d’être un porte-avions opérationnel pour devenir un porte-avions d’entrainement. Les G-36A vont servir donc à terre pour protéger les bases de la marine.

L’Aviation Navale va équiper quatre unités de cet appareil en l’occurence l’Escadrille 2C stationnée à Hyères-Le Palyvestre qui va utiliser l’appareil jusqu’en avril 1946 quand les chasseurs américains sont remplacés par de rutilants Dewoitine D-551.

Même chose pour l’Escadrille 4C stationnée à Sidi-Ahmed (Tunisie) qui utilise le chasseur américain en remplacement du Bloch MB-151, le Grumman étant à son tour remplacé par des D-551 à l’été 1946.

En revanche l’Escadrille 10C créée en septembre 1942 à Tripoli-du-Liban volent toujours sur cet appareil en septembre 1948 à la fois parce que le Levant est une zone stratégiquement secondaire mais aussi parce que les appareils de la région ne sont pas forcément modernes : MS-406 turcs et Fiat G-50 italiens.

Même chose pour l’Escadrille 11C créée le 14 juin 1942 à Djibouti avec douze appareils qui sont toujours en service en septembre 1948.

Le Grumman G-36A équipe également l’imposante Escadrille d’Aviation Navale des Antilles (EANA), une unité composite créée en juin 1947 avec six Grumman G-36A, quatre CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948.

Les seize G-36A de la 2C et les quatorze de la 4C sont reconditionnés et stockés à Orly, laissant une réserve globale de 30 appareils mais au 1er septembre 1948, il ne reste plus que 22 appareils disponibles pour un possible usage.

La Grèce passe commande peu après la France, les livraisons des trente-deux appareils s’étalant entre le printemps 1942 et l’été 1944. Ils vont équiper les 21. et 23. Mira Dioxes, des appareils toujours en service en septembre 1948.

Le chasseur américain participe à la guerre italo-grecque au cours de laquelle la moitié de la flotte est mise hors service. Si huit appareils sont détruits, huit autres sont endommagés plus ou moins sérieusement mais sont ramenés en atelier pour remise en état.

Le déclenchement de l’opération MARITSA dès le 7 juillet 1949 rend la remise en état compliquée et selon les sources les chiffres varie, certains hauteurs annonçant que six appareils ont été remis en service mais d’autres donnent quatre et d’autres encore aucun ! C’est à ne plus rien y comprendre.

Ce qui est sur c’est que très vite tous les G-36A grecs encore en service sont tous regroupés au sein de la 21ème escadrille de chasse, le personnel en surnombre étant évacué vers la Crète pour préparer la reconstitution d’unités aériennes de combat.

Face aux chasseurs allemands le G-36A n’est pas à la fait et les pertes sont très lourdes. Seulement trois appareils survivent à la Campagne de Grèce et sont dans un tel état qu’ils sont rapidement ferraillés, les unités qui l’utilisait ne vont pas longtemps le regretter puisqu’ils vont recevoir de véritables rolls volantes en l’occurence des Hawker Fury II pour la 21ème escadrille et des Arsenal VG-40 pour la 23ème escadrille de chasse.

Caractéristiques Techniques du Grumman G-36A

Type : Monoplace de chasse monoplan à moteur radial

Masse à pleine charge 3200 kg

Dimensions : Envergure : 11.58m Longueur : 8.76m Hauteur : 3.60m

Motorisation : un moteur radial Pratt & Whitney R-1830-76 à deux étages dévellopant 1200ch et entrainant une hélice tripale

Performances : Vitesse maximale : 531 km/h distance franchissable : 1360km Plafond opérationnel : 12000m Vitesse de montée : 11.7m/s

Armement : 4 mitrailleuses de 7.5mm Darne armés de 900 cartouches chacune soit un total de 3600 coups. Deux bombes de 50kg ou deux réservoirs de 220 l sous les ailes

Curtiss H-81

Curtiss H-81 plus connu sous son nom américain P-40 Warhawk

Devant les retards rencontrés par l’industrie aéronautique française, l’Armée de l’Air en quête d’appareils modernes décida de se tourner vers l’étranger. Très vite les Etats-Unis sont devenu le destinataire quasi-exclusif des sollicitudes françaises, les autres achats à l’étranger ne représentant pas grand chose.

La chasse réclamant des appareils modernes, les missions d’achat envoyées Outre-Atlantique sélectionne le Curtiss model 75 devenu le Curtiss H-75 dans l’Armée de l’Air et le Curtiss P-36 au sein de l’USAAC.

Comme souvent à l’époque un appareil mis en service était en voie de déclassement et il fallait pour cela anticiper, avoir deux ou trois coups d’avance comme aux échecs.

Tout en achetant plusieurs lots de Curtiss H-75 (730 exemplaires), la France se renseigna sur les chasseurs alors en gestation et s’intéressa très vite au Curtiss XP-40 qui effectua son premier vol le 14 octobre 1938. En réalité l’appareil était le P-36 n°10 profondément modifié avec notamment un moteur en ligne au lieu d’un moteur radial.

Dès le 5 octobre 1939 la France passe commande de ses premiers appareils. Au total 468 appareils vont être commandé, le premier des appareis commandé par la France décollant pour la première fois le 15 juin 1940.

La mise en service n’est prononcée qu’en juin 1942, la fin prématurée de la guerre de Pologne ayant bousculé l’Armée de l’Air et sa montée en puissance.

L’appareil va équiper les 4ème et 5ème Escadres de chasse précédement équipées de H-75 en attendant la 11ème Escadre déployée au Levant

Ces appareils étaient toujours en service en septembre 1948 bien que leur remplacement ait été planifié notamment par le VG-40 voir un nouvel appareil américain.

Quand éclate le second conflit mondial, la France disposait de 234 appareils en ligne répartis en huit Groupes de Chasse (six en métropole à trois escadrilles, deux au Levant à quatre escadrilles) plus 164 appareils en réserve, 70 appareils ayant été perdus, un taux d’attrition très élevé à comparer avec les autres chasseurs de l’époque.

La Grèce choisit le Curtiss H-81 à l’automne 1941 pour compléter le Grumman G-36A et surtout remplacé par le PZL P.24. La France étant prioritaire ce n’est qu’au printemps 1943 que les premiers H-81 arrivent en Grèce.

Ils vont équiper deux escadrilles de chasse, les 23ème et 26ème escadrilles et si la première à bien remplacé des P.24 la seconde était une escadrille de création nouvelle.

Ces deux escadrilles vont combattre contre les italiens durant la guerre italo-grecque. Les pertes sont limitées puisque les deux unités alignent respectivement douze et dix appareils ce qui signifie que dix appareils ont été mis hors service.

Selon une étude minutieuse menée après guerre sur les dix appareils mis hors en service durant la guerre italo-grecque seulement quatre ont été détruits (deux par la DCA italienne et deux par la chasse) et six endommagés à des degrés divers.

Comme aucun de ces six appareils n’à été remis en ligne pour l’opération MARITSA, l’hypothèse la plus probable sans que cela soit certain c’est que les avions ont été cannibalisés pour permettre au reste de la flotte de voler.

Face aux Messerschmitt Me-109 et Focke-Wulf Fw-190 les Curtiss H-81 héllènes sont moins à la fête subissant de lourdes pertes en combat auxquelles il faut ajouter celles suite aux attaques aériennes ennemies.

A la fin de la Campagne de Grèce il restait seulement huit H-81 opérationnels mais tous étaient dans un état matériel très dégradé. Trois appareils ont été maintenus en ligne pour l’entrainement à la chasse, les autres étant ferraillés après cannibalisation.

Quant aux unités seule la 23ème escadrille fût reconstituée avec des Arsenal VG-40, la 26ème escadrille qui devait l’être ne le sera jamais en raison d’un manque de moyens, les pilotes et les rampants de l’unité rejoignant d’autres unités de l’Elliniki Vassiliki Aeroporia

Caractéristiques Techniques du Curtiss H-81/P-40

Type : chasseur monoplace monomoteur

Poids : à vide 2880kg en charge 3760kg maximale au décollage 4000kg

Dimensions : envergure 11.38m longueur 9.66m hauteur 3.76m

Motorisation : un moteur en ligne Allison V-1710-39 de 1150ch

Performances : vitesse maximale 580 km/h vitesse de croisière 435 km/h distance franchissable 1100km plafond opérationnel 8800m

Armement : six mitrailleuses de 7.7mm (trois dans chaque aile) avec 700 cartouches chacune. Le H-81 pouvait embarquer un réservoir supplémentaire sous le fuselage ou 1000kg de bombes (généralement une de 500kg sous le fuselage et deux de 250kg sous les ailes)

Hawker Hurricane

Au milieu des années trente, l’ère du chasseur biplan s’achevait, l’ère du monoplan s’ouvrait. Oh certes il y eut des monoplans de chasse durant le premier conflit mondial comme le Morane-Saulnier L ou le Fokker E.III, des monoplans à aile haute mais ils étaient largement marginaux par rapport aux biplans.

Dans le cadre de l’appel d’offres F.7/30, Sydney Camm, chef du bureau d’études d’Hawker proposa le Hawker P.V.3, un appareil issu du Hawker Fury qui fût rejeté par l’Air Ministry.

Suite à cet échec, Sydney Camm travailla sur un monoplan aux ailes cantiveler et train fixe mais il n’attira pas l’intérêt du ministère de l’Air.

La firme Hawker ne se découragea pas et continua à travailler sur un nouvel appareil avec une révision complète du désign, un moteur Rolls Royce Merlin (alors connu comme le PV-12) et un train d’atterrissage rétractable. En septembre 1934, trois mois après le refus de poursuivre le design précédent, le ministre de l’Air accepta de financer la construction d’un prototype.

En novembre 1934 fût lancée l’appel d’offre F.5/34 qui demandait un intercepteur monoplan armé de huit mitrailleuses dans les ailes. En janvier 1935 une maquette en bois est terminée et après quelques modifications mineures, la production du prototype est approuvée, l’appel d’offres devient le F.36/34 suite à une modification de l’armement.

Le prototype est assemblé en octobre 1935 et effectue son premier vol le 6 novembre 1935, les tests officiels commençant en mars 1936. Ils se révèlèrent très satisfaisants et sur proposition du constructeur, l’appareil fût officiellement baptisé Hurricane le 26 juin 1936.

La production en série du Hurricane est décidée en juin 1936, le premier appareil de série effectuant son premier vol le 12 octobre 1937, les livraisons suivant rapidement puisque dix-sept squadrons sont équipés en septembre 1939.

Le nombre passe rapidement à vingt-deux par rééquipement des unités équipées de biplans (Gladiator et Gauntlet) mais à terme le Hurricane va être surclassé par le Spitfire plus moderne mais surtout au potentiel de dévellopement plus prometteur et intéressant.

Le Hurricane peut cependant toujours rendre des services outre-mer. Il équipe ainsi encore des unités déployées en Extrême-Orient et au Moyen-Orient soit six squadron équipées de Hurricane Mk II. Il équipe également des unités de chasse-bombardement intégrées non au Fighter Command mais au Bomber Command.

Si pour les missions de chasse, le Hurricane est surclassé par les Me-109 et les Fw-190, en matière de chasse-bombardement, il est toujours largement capable même si à terme il doit être remplacé complètement par le Typhoon et le Tempest.

Quatre squadrons sont encore équipés de Hawker Hurricane Mk III, appareils déployés en Inde et au Soudan.

Dix squadrons sont encore équipés de “Hurri” en septembre 1948. La production ayant été stoppée en septembre 1945 après la satisfaction des commandes export.

Le Hawker Hurricane à ainsi équipé l’Australie, la Belgique, le Canada, l’Egypte, la Finlande (durant la guerre d’Hiver), la Grèce, l’Inde britannique, l’Iran, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l’Afrique du Sud, la Turquie et la Yougoslavie.

Il va aussi équiper un temps la Fleet Air Arm (FAA) dans une version embarquée (Sea Hurricane), un appareil en service de juillet 1940 à avril 1944.

La Grèce sélectionne l’appareil durant la Pax Armada en dépit du fait que certains pilotes héllènes auraient préféré le Spitfire plus moderne. Deux escadrilles de chasse, les 25ème et 27ème escadrilles vont être équipées de cet appareil soit trente-deux appareils de première ligne et seize de réserve cédés gracieusement par les britanniques.

Les appareils vont subir de très lourdes pertes contre les italiens puisque quand l’opération MARITSA est déclenchée seulement dix appareils sont encore en service au sein de la 27ème escadrille qui regroupe appareils et personnels des deux escadrilles ayant volé sur le Hurricane.

Ces appareils vont assurer la défense d’Athènes contre les bombardiers allemands, subissant de très lourdes pertes puisqu’à la fin de la Campagne de Grèce il ne restait que deux appareils qui sont détruits lors d’un bombardement d’artillerie alors qu’ils venaient de se poser à Patras.

Caractéristiques Techniques du Hawker Hurricane Mk IIC

Type : chasseur et chasseur-bombardier monoplan monomoteur

Masse à vide 2605kg en charge 3480kg maximale au décollage 3950kg

Dimensions : longueur 9.84m envergure 12.19m hauteur 4m

Motorisation : un moteur en ligne Rolls-Royce Merlin XX de 1185ch à 6400m

Performances : vitesse maximale 547km/h à 6400m distance franchissable 965km plafond opérationnel 10970m

Armement : huit mitrailleuses de 7.7mm Browning dans les ailes deux bombes de 500kg ou quatre de 250kg ou des roquettes.

Mitteleuropa Balkans (198) Grèce (42)

ARMEE DE L’AIR GRECQUE (ELLENIKI VASSILIKI AEROPORIA)

Historique

Les origines

En 1903 pour la première fois du côté de Kitty Hawk, un objet plus lourd que l’air effectue un premier vol.

Les frères Wright savaient-ils qu’ils allaient bouleverser l’histoire de l’humanité ? Je l’ignore mais ce qui est certain c’est que très vite les militaires s’intéressent à ce fragile engin de bois et de toile.

Certains militaires sont sceptiques mais d’autres sont plus enthousiastes. Ce qui est certain c’est que toutes les armées et toutes les marines qui le peuvent vont s’équiper de quelques avions pour la reconnaissance et l’observation notamment pour régler les tirs de l’artillerie dont la portée ne cessait d’augmenter.

Le 27 mars 1911 le premier ministre Eleftherios Venizelos fait voler une loi débloquant des crédits pour permettre l’achat d’appareils et de former des pilotes. La diaspora grecque va aussi se cotiser pour permettre à leur pays de cœur d’acquérir des avions.

Les premiers avions militaires hellènes sont de fabrication française en l’occurrence quatre avions Farman. En ce qui concerne les pilotes sur soixante candidats, six officiers sont sélectionnés et envoyés en France pour être formés à l’Ecole d’Etampes et sur les terrains de Champagne, la plupart de ces hommes sont issus de l’infanterie et de l’artillerie.

En avril 1912 sept pilotes de plus rejoignent les six pionniers. Entre-temps le 8 février 1912 à lieu un premier vol aérien en Grèce et l’après midi, le premier ministre Venizelos effectue son premier vol.

Le 9 avril 1912 le premier Farman est arrivé et le 13 mai 1912 le sous-lieutenant Kamperos effectue le premier vol militaire de l’histoire grecque.

En septembre 1912, une compagnie d’aviateurs est créée alors que la Grèce s’apprêtent à combattre l’empire ottoman aux côtés des autres pays balkaniques. Quelques missions sont menées durant cette guerre, la Grèce capturant deux Blériot XI ottomans qu’elle va réutiliser. D’autres appareils vont être bientôt commandés.

Blériot XI

Blériot XI

Durant le premier conflit mondial l’armée possède des pilotes mais pas d’avions alors que la marine royale grecque c’est le contraire. Un rapprochement s’impose naturellement.

Comment expliquer une telle situation ? Si les britanniques donnent des appareils à la marine grecque, les français les vendent à l’armée.

Le 12 décembre 1917 est créée la 532 Mira Vomvardismon avec douze Dorand AR.1 (retirés en 1923) pour mener des missions de reconnaissance et de bombardement. Ultérieurement à été créée la 533 Mira Vomvardismon et avec son ainée elle va utiliser le Breguet 14 notamment sur le front de Macédoine, des appareils utilisés jusqu’en 1931 à une époque où ils étaient pas simplement obsolètes mais carrément des antiquités volantes.

Bréguet 14

A une date inconnue pour moi est créée une escadrille de chasse, la 531 Mira Dioxas.

Quand le premier conflit mondial s’achève en novembre 1918 la Grèce à perdu 17 aviateurs et une trentaine d’appareils tant au combat que par accident.

Durant la guerre gréco-turque l’armée grecque engage cinq escadrilles dont une escadrille de coopération air-sol (Mira Stratiokis Synergassias) mais les avions héllènes ne peuvent pas faire grand chose pour changer le cours de la guerre.

En avril 1923 vingt-cinq chasseurs Gloster Mars VI Nighthawk sont livrés pour équiper la 5ème escadrille de chasse (5. Mira Dioxes). Vingt-cinq autres seont commandés en 1925 mais seulement 13 seront livrés aux grecs en 1926.

Jusqu’en 1934 avec quatre vieux Bristol F2B(R) Mk IV ils vont être les seuls chasseurs en service en Grèce.

Au milieu des années vingt, la Grèce souhaite acquérir 18 avions de reconnaissance, 18 chasseurs, 12 bombardiers, 12 bombardiers-torpilleurs et 12 avions d’entrainement, le tout pour un budget de 400000 livres sterling. Parallèlement des Avro 504 et des Avro 621 Tudor sont assemblés en Grèce à partir d’éléments fabriqués en Grande-Bretagne.

Le 19 décembre 1929 est créé le Ministère de l’Air qui regroupe sous son autorité tout ce qui vole. C’est l’acte de naissance de l’Elleniki Vassiliki Aeroporia.

Les jeunes années d’une armée de l’air

En septembre 1931 est créée la Scholi Ikaron, l’Ecole de l’Air qui regroupe toutes les écoles de formation jusqu’ici dispersées. Le cursus de formation dure trois ans, les diplômés sortant avec le grade de sous-lieutenant. Les plus méritants peuvent suivre des stages de perfectionnement en France et en Grande-Bretagne.

Pour décrocher leurs ailes les jeunes recrues volent en moyenne 75h par an sur des Avro 504, des Avro 621 Tudor et des T.3A Velos pour les pilotes qui destinent à intégrer les Mire Naftikis Synergassias.

De nouveaux avions écoles sont acqui entre 1930 et 1936 notamment vingt Morane-Saulnier MS.230, six exemplaires étant encore en service au début des années quarante pour des missions de liaison et de reconnaissance.

En 1931 Athènes achète 24 Potez 25A2 sans moteurs, la Grèce possédant un stock d’Hispano-Suiza 12JB mais comme ces moteurs sont plus lourds, il faudra lester la queue de l’appareil.

Ces avions vont tourner par lots de cinq à la Scholi Ikaron pour économiser leur potentiel ce qui explique qu’ils étaient encore en service en 1941 et même en 1948 même si leur guerre sera courte puisque les quatre appareils en service en juillet 1949 furent détruits à l’aube par des bombardements aériens allemands.

Bréguet 19

A la même époque, l’armée de l’air royale grecque prend livraison de 22 Bréguet XIXA2 qui sont toujours en service au début de la Pax Armada mais sont retirés du service durant celle-ci, les appareils capturés par les allemands étant des épaves vite envoyées à la casse par leurs nouveaux propriétaires.

L’urgence c’est de renouveler une aviation de chasse totalement obsolète. La Grèce évalue d’abord l’Avia B-534 tchécoslovaque et le Gloster Gladiator Mk I acquis à deux exemplaires (officiellement via des dons de riches grecs, une fiction destiné à ne pas courroucer les allemands) avant finalement de choisir le PZL P.24 polonais, un chasseur monomoteur monoplan à aile haute.

PZL P.24

Cette version export du P.11 (en raison de l’impossibilité d’exporter le moteur britannique d’origine) est commandée par les grecs en septembre 1936 à raison de 30 PZL P.24A (deux canons de 20mm et deux mitrailleuses) et 6 PZL P.24B (quatre mitrailleuses).

Finalement avec le choix d’un modèle de moteur Gnôme-Rhone plus puissant les appareils livrés à la Grèce à partir de mars 1937 se répartissent entre cinq P.24A (deux canons de 20mm Oerlikon et deux mitrailleuses Skoda LK.32), 7 P.24F (armement identique mais moteur plus puissant) et 24 P.24G (moteur identique au P.24F et quatre mitrailleuses). Ces appareils vont équiper trois escadrilles de chasse, les 21. 22. et 23. Mire Dioxes.

Ces appareils sont performants mais demandent un soutien logistique important et surtout un entretien fin ce que les terrains grecs ne permettent pas toujours. Le taux de disponibilité sera souvent très faible.

Pour ne rien arranger la guerre de Pologne et l’occupation du pays de Chopin par les allemands entraine une rupture dans l’approvisionnement en pièces détachées. Athènes espère que les allemands continueront de livrer les pièces nécessaires mais Berlin refuse.

Pas la peine de se tourner vers les autres utilisateurs de l’appareil que ce soit la Roumanie ou la Turquie qui n’ont guère envie d’aider la Grèce. La Grèce essaye un procédé qu’on appelerait aujourd’hui reverse ingeneering (ingénierie inversée) mais après quelques essais l’Elleniki Vassiliki Aeroporia préfère se mettre en quête d’un nouveau chasseur pour compléter les Bloch MB-151.

En septembre 1939 la Grèce passe commande de 24 appareils qui sont livrés avec beaucoup de retard, la France qui manque d’appareils craignant une pénurie en cas de livraison des chasseurs à la Grèce.

On peut cependant se demander si 24 chasseurs moyens en moins auraient fait la différence si le conflit avait duré. Finalement tous les chasseurs sont livrés en février 1940.

La France espère qu’Athènes se tournera encore vers elle pour commander ces nouveaux chasseurs mais l’EVA visiblement vexée par l’affaire des Bloch MB-151 et des Potez 633 décide de faire passer un message à Paris en se tournant vers d’autres fournisseurs d’appareils.

La Grande-Bretagne espère rafler la mise mais c’est finalement les Etats-Unis qui parviennent à placer deux modèles de chasseurs en l’occurrence le Grumman G-36A (plus connu sous le nom de Wildcat) et le Curtiss H-81 Warhawk.

Curtiss P-40 en vol

Finalement en septembre 1948 l’aviation de chasse grecque aura plutôt fière allure avec une escadrille de seize Bloch MB-151 (six appareils perdus depuis 1939, deux appareils de réserve (sic)), deux escadrilles de seize Grumman G-36A, deux escadrilles de seize Hawker Hurricaine et deux escadrilles de seize Curtiss H-81 soit un total de 112 chasseurs.

Acquérir des chasseurs c’est bien mais les associer avec des bombardiers c’est mieux. La encore l’armée de l’air royale grecque doit faire avec des moyens limités ce qui entraine l’acquisition d’appareils démodés ou en voie de l’être.

En janvier 1938 Athènes passe commande auprès de la France de vingt-quatre Potez 633B2 (bombardier biplace) mais seulement treize sont ont été livrés quand éclate la guerre de Pologne ce qui entraine le blocage des livraisons durant le conflit.

Les appareils sont finalement livrés au printemps 1940 mais Athènes à eu du mal à cacher son irritation devant cet état de fait qui à entrainé les conséquences qu’on à vu. Cela n’empêchera pas la Grèce d’acquérir huit Potez 637 de seconde main pour compléter ses 633 qui bénéficieront d’un soutien technique de la France ce qui explique que les appareils étaient toujours en service en septembre 1948.

Aux côtés des biplaces français on trouve douze Bristol Blenheim qui équipent la 32 Mira Vomvardismon (les Potez vont équper la 31 Mira Vomvardismon) et douze Fairey Battle au sein de la 33. Mira Vomvardismon.

Si les Blenheim et les Potez étaient toujours en service en septembre 1948, les Fairey Battle ont été relégués à l’entrainement et remplacés par l’un si ce n’est le meilleur bombardier français de l’époque à savoir le Lioré et Olivier Léo 451 acquis à vingt-quatre exemplaires par la Grèce.

La force de bombardement grecque à donc fière allure à l’époque avec deux escadrilles de douze Lioré et Olivier Léo 451, une escadrille de douze Bristol Blenheim et deux escadrilles de seize Potez 633/637 soit 68 bombardiers. Les grecs auraient souhaité acquérir d’autres bombardiers mais les moyens et la volonté politique n’ont pas suivit.

En ce qui concerne la reconnaissance la Grèce utilise au début de la Pax Armada des Bréguet 19, des Potez 25 et douze Henschel Hs-126K6 acquis en Allemagne en plus d’une licence de production pour 90 appareils.

En septembre 1948 on trouve quatre unités de coopération, les quatre volant sur Henschel Hs-126K6 soit 64 appareils (douze acquis en Allemagne, le reliquat produit sous licence)

Quand éclate le second conflit mondial l’armée de l’air royale grecque aligne 224 appareils de première ligne sans compter les avions d’entrainement et de transport.

Une force aérienne plutôt moderne mais vu les nuages qui s’amoncèlent au dessus du pays nul doute que le gouvernement de Paul 1er en à bien besoin.

Le temps des épreuves (1948-1950)

En septembre 1948 ce que le monde redoutait depuis presque neuf ans devient à nouveau réalité : l’Europe est à nouveau en guerre et cette fois tout le monde sait que cela ne durera pas trois mois comme en 1939. un journaliste amateur de boxe dira «Cette fois ce sera une victoire par K.O et non une victoire aux points».

Comme nous le savons la Grèce à refusé de s’engager dans un camp ou dans l’autre, choisissant la non-belligérance, un statut plus souple que la neutralité.

Des mesures sont prises pour éviter une attaque surprise de la part de l’Italie et parmi ses mesures figure des patrouilles de chasse. Le problème c’est que l’Elleniki Vassiliki Aeroporia n’à pas les moyens de maintenir un dispositif permanent.

Très vite les chasseurs sont maintenus au sol. La mise en place d’un réseau de guet aérien et de radars aurait résolu le problème mais si le premier est mis en place, il comporte de grands trous le second n’existe pas car les militaires grecs ne croient pas au radar ! Un appareil français à bien été acquis à des fins d’évaluation mais très vite le promoteur du radar à compris que c’était uniquement pour calmer son activisme et que l’évaluation était pipée d’avance !

A l’automne 1948 l’Elleniki Vassiliki Aeroporia dispose des moyens suivants :

-Sept escadrilles de chasse : 21. Mira Dioxes (seize Grumman G-36A), 22. Mira Dioxes (seize Grumman G-36A), 23. Mira Dioxes (seize Curtiss H-81), 24. Mira Dioxes (seize Bloch MB-151), 25. Mira Dioxes (Hawker Hurricane Mk II), 26. Mira Dioxes (seize Curtiss H-81) et 27. Mira Dioxes (seize Hawker Hurricane Mk II)

-Cinq escadrilles de bombardement : 31. Mira Vomvardismon (douze Potez 633 et quatre Potez 637), 32. Mira Vomvardismon (douze Bristol Blenheim), 33. Mira Vomvardismon (douze Lioré et Olivier Léo 451), 34. Mira Vomvardismon (douze Potez 633 et quatre Potez 637) et 35. Vomvardismon (douze Lioré et Olivier Léo 451)

Quatre unités de coopération : 41. Mira Stratiokis Synergassias (seize Henschel Hs-126K6), 42. Mira Stratiokis Synergassias (seize Henschel Hs-126K6), 43. Mira Stratiokis Synergassias (seize Henschel Hs-126) et 44. Mira Stratiokis Synergassias (seize Henschel Hs-126).

Ces unités vont participer à la guerre italo-grecque en mai 1949, une offensive italienne qui s’enlise vite devant la résistance des grecs qui contre-attaquent, renvoyant les italiens en Albanie. Tout ça serions-nous tenté de dire.

Dans les airs les pilotes grecs ne laissent pas leur part aux chien se montrant de redoutables adversaires. Les pilotes de la Regia Aeronautica apprennent très vite à respecter les qualités des pilotes grecs. Le ciel va rester disputé entre les deux bélligérants en dépit du faire que les grecs réservaient leurs moyens à la protection d’Athènes et de Thessalonique.

De nombreuses missions de reconnaissance sont menées en liaison avec les alliés et en ce qui concerne le bombardement des missions sont menées en Albanie mais mal préparées et mal conduites elles ne donnent que des résultats très limités.

Les pertes sont assez sensibles aussi bien du fait des combats que des bombardements italiens ou encore des accidents. Voilà pourquoi quand les allemands lancent l’opération MARITSA le 7 juillet 1949, l’Elleniki Vassiliki Aeroporia affiche le visage suivant :

-Quatre escadrilles de chasse, la 21. Mira Dioxes (seize Grumman G-36A), la 23. Mira Dioxes (douze Curtiss H-81), la 26. Mira Dioxes (dix Curtiss H-81) et la 27. Mira dioxes (dix Hawker Hurricane Mk II) soit 48 chasseurs opérationnels.

Cela ne signifie pas que 64 chasseurs ont été définitivement détruits puisque le chiffre n’est que de 27, le reliquat soit 37 est composé d’appareils en cours de remise en état mais bien parviendront à reprendre du service même durant la Campagne de Grèce qui débute en septembre 1949 pour s’achever en mars 1950.

Les britanniques livreront bien quelques Hurricane issus de leurs stocks mais cela sera un mince palliatif d’autant que les pilotes commencent à manquer. De toute façon très vite les alliés demandent au gouvernement grec d’évacuer vers la Crète les pilotes sans avions immédiatement disponibles pour permettre une reconstitution plus facile des forces aériennes grecques.

En ce qui concerne le bombardement la situation n’est pas meilleure avec la 31. Mira Vomvardismon (huit Potez 633 et six Potez 637), la 32. Mira Vomvardismon (six Bristol Blenheim) et la 35. Mira Vomvardismon (seize Lioré et Olivier Léo 451) soit 36 bombardiers sur 64 de disponible.

La coopération s’en sort un peu mieux puisque les quatre unités sont maintenues avec tout même des pertes puisqu’on ne trouve plus que 48 Henschel Hs-126K6 en service.

Tout comme les franco-britanniques vont envoyer en Grèce des troupes au sol, ils vont également y envoyer des unités aériennes.

On trouve tout d’abord la 3ème escadre tactique australienne (3rd Australian Tactical Wing) qui dispose de 148 avions avec 60 chasseurs (Hawker Fury et North American P-51 Mustang), des bombardiers North American B-25 et Handley-Page Halifax, des avions de reconnaissance De Havilland Mosquito, des hydravions Short Sunderland et des avions de transport Douglas C-47 Skytrain.

La Royal Air Force (RAF) déploie deux squadrons de chasse équipés de Supermarine Spitfire, un squadron de chasse-bombardement volant sur Hawker Tempest, un squadron de bombardement disposant d’Handley-Page Halifax, un squadron de coopération volant sur Westland Lysander et un squadron de reconnaissance volant sur De Havilland Mosquito.

L’Armée de l’Air aurait souhaité déployer plus d’unités mais très sollicitée sur le front crucial en France elle ne peut détacher dans les Balkans que deux groupes de chasse (un équipé de Curtiss H-81 et un autre équipé d’Arsenal VG-40), un groupe de bombardement léger volant sur Douglas DB-7, un groupe de bombardement moyen volant sur Lioré et Olivier Léo 454 et un groupe de reconnaissance volant sur Bloch MB-175.

Ces moyens aériens sont placés sous commandement britannique (en dépit d’une volonté australienne de disposer d’un commandement d’envergure au vue des moyens engagés par Canberra) mais les alliés échoueront à placer les unités grecques sous leur contrôle.

Il y aura bien des officiers de liaison mais les frictions engendrées par une architecture baroque diminueront l’efficacité des opérations aériennes alliées.

Les alliés sont partagés en ce qui concerne la Yougoslavie. Faut-il laisser les yougoslaves se débrouiller ou faut-il engager tous les moyens disponibles pour retarder le plus longtemps possible le moment où les troupes germano-italo-bulgares pénétreront en Grèce ?

En réalité aucune de ces deux extrémités n’est politiquement ni militairement jouable. On décide rapidement de mener quelques opérations aériennes pour soulager les yougoslaves en attaquant les convois italiens amenant renforts et fournitures à travers l’Adriatique et ce en liaison avec les sous-marins et de mener des raids de bombardement pour frapper moins les pointes que les arrières et ainsi fragiliser une architecture militaire allemande en apparence puissante mais en réalité très fragile.

Ces actions vont satisfaire les yougoslaves qui auront le sentiment de ne pas être abandonnés même si le troupier yougoslave comme tous ces confrères ne pouvait s’empêcher de penser que de toute façon «tous les aviateurs sont des salauds car on ne les voient jamais et surtout les notres».

Les bombardiers australiens, britanniques et français attaquent souvent sans escorte de chasse ce qui provoque de sérieuses pertes. La chasse elle tente de disputer aux allemands et aux italiens le contrôle du ciel balkanique avec parfois quelques réussites même si une somme de victoires tactiques ne pouvait aboutir à une victoire stratégique.

Des missions de chasse-bombardement sont également menées à la bombe et à la roquette contre les troupes allemandes et italiennes. Si la relative faiblesse de la DCA transalpine ne provoque pas énormément de pertes au sein des unités italiennes en revance face à la Flak c’est une autre paire de manches.

Sans qu’on le sache vraiment il semble que l’appui-feu allié auprès des troupes yougoslaves à permis à celle-ci de garder plus longtemps leur cohésion et leur combativité ce qui permettait un repli en bon ordre ce qui préservait l’avenir.

A la fin du mois de septembre 1949 la Yougoslavie à succombé et la Grèce se retrouve en première ligne. Son aviation va faire le maximum et bien plus, combattant jusqu’à l’extrême limite de leurs forces encore que comme nous l’avons vu plus haut très vite les pilotes sans avions immédiatement disponibles étaient évacués vers la Crète puis l’Egypte pour préparer la reconstitution d’unités aériennes nationales.

Les combats au dessus de Thessalonique et d’Athènes, les combats aériens en Epire, en Thessalie et en Attique sont très durs. Rapidement la supériorité aérienne de l’Axe se fait sentir même si très vite les problèmes logistiques et les problèmes posées par la rareté des bons terrains (souvent d’anciens terrains ennemis copieusement bombardés) ressurgissent gênant les volontés germano-italiennes.

Les alliés bénéficient d’une situation plus favorable dans le Péloponnèse et en Crète, la grande île devenant une caserne flottant avec des dizaines de casernes dépôts et bases aériennes. Les allemands ne s’y trompèrent d’ailleurs pas ayant dans leurs cartons une opération IKARUS de bombardement massif sur la Crète mais cette opération ne dépassa pas le stade des études d’état-major car sans le Péloponnèse impossible de lancer l’opération dans des conditions sereines.

Quand la Campagne de Grèce s’achève en mars 1950 l’Elleniki Vassilia Aeroporia est très affaiblir mais à conservé suffisamment de ressource pour permettre une renaissance avec des avions modernes pilotés par des équipages expérimentés et surtout motivés.

Benelux (66) Belgique (27)

Avions de l’Aéronautique Militaire

Chasse et Chasse-Bombardement

Avant-propos

En mai 1949, la flotte de chasse l’Aéronautique Militaire Belge est entre deux âges avec des avions modernes (Supermarine Spitfire Mk V, Bréguet Br700C2) et des avions déclassés (Morane-Saulnier MS-410, Hawker Hurricane Mk IV, Renard R-36M). Et encore les Gloster Gladiatorr et les Fiat CR-42 Falco avaient été retirés du service en Europe tout comme le Brewster Buffalo qui lui opérait au Congo.

Le haut commandement militaire belge était conscient de cette situation et avait obtenu la commande d’Arsenal VG-39 auprès de la France mais aucun appareil n’avait été livré avant le 10 mai 1949.

Les pilotes vont donc faire de leur mieux, compensant par leur courage et leur agressivité les défauts de leurs montures. Les pertes sont lourdes (il ne restait plus que vingt-quatre chasseurs à la capitulation belge) mais l’expérience accumulée irremplaçable.

Les belges parviennent à reconstituer quatre squadrons de chasse dont un spécifiquement désigné pour la chasse-bombardement, des unités équipées d’avions français, des Arsenal VG-39bis, des Arsenal VG-40 pour la chasse-bombardement et des Farman Frelon pour la chasse lourde.

A la fin du conflit, l’Arsenal VG-40 est le seul chasseur monomoteur en service aux côtés du Farman Frelon.

Le premier va rapidement céder la place au North American P-51 Mustang alors que le Farman Frelon va rester en service jusqu’à la fin des années cinquante.

Gloster Gladiator

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Gloster Gladiator

A l’origine du Gloster SS.37 (le nom Gladiator est un nom officiel et non celui du constructeur) figure un appel d’offres (F.7/30) de 1930 demanda un chasseur biplan capable de filer à 400 km/h et armé de quatre mitrailleuses. La propulsion devait être assuré par un Rolls-Royce Goshawk mais ce moteur se révéla défectueux et fût remplacé par un Bristol Mercury.

Le prototype du Gladiator effectua son premier vol le 12 septembre 1934 et après trois mois d’évaluation (avril-juillet 1935), l’appareil est commandé en série par la RAF puis par la Fleet Air Arm sans parler de pays étrangers (Chine, Finlande, Norvège, Belgique, Grèce,Egypte, Irak, Irlande,Lettonie,Lituanie, Afrique du Sud, Portugal et Suède, seuls les deux premiers l’employant au combat). Au final 747 appareils furent produits, 483 pour la RAF, 98 pour la FAA et 216 pour l’exportation.

En ce qui concerne son pays d’origine, huit squadrons de chasse en sont encore équipé en septembre 1939 dont quatre appartenant à la Royal Air Auxiliary Force. En septembre 1948, aucun Gladiator ne vole encore dans les unités de première ligne, quelques appareils étant utilisés pour les entraînements et pour les amateurs de voltige.

En ce qui concerne la Belgique, vingt-deux Gloster Gladiator Mk I sont commandés en 1937, appareils qui en septembre 1939 équipent le 1er groupe du 2ème régiment aéronautique qui va un temps voler sur Gladiator et sur Hurricane avant de passer sur Supermarine Spitfire.

Le Gloster Gladiator est retiré des unités de première ligne de l’Aéronautique Militaire Belge en juin 1943 à une époque où il était totalement obsolète. Il restait à l’époque seize appareils en service.

Ces appareils sont stockés au cas où et en septembre 1948, dix appareils en état de vol sont ressortis et utilisés pour quelques patrouilles de défense locale avant que des appareils plus modernes prennent le relais.

Le 10 mai 1949, il restait six appareils alignés comme à la parade sur la base de Florennes. Ils sont détruits par l’aviation allemande, leurs épaves étant évacués par les allemands qui s’empressent de remettre en état les aérodromes belges pour améliorer leur permanence sur le champ de bataille.

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Gloster Gladiator

Caractéristiques Techniques du Gloster Gladiator

Type : chasseur biplan monoplace

Masse : à vide 1155kg en charge 2205kg

Dimensions : longueur 8,38m envergure 9,85m hauteur 3,17m

Motorisation : un moteur radial Bristol Mercury VIIIA ou AS 9 cylindres développant 850ch

Performances : vitesse maximale 414 km/h plafond opérationnel 11570m distance franchissable 714km

Armement : quatre mitrailleuses de 7.7mm (deux Vickers et deux Lewis puis quatre Browning)

Fiat CR-42 Falco

Fiat CR 42 Falco 22

Dans les premiers mois de la guerre d’Espagne, le Fiat CR-32 est le meilleur chasseur du camp nationaliste. Bon appareil solide et maniable avec aux commandes des pilotes bien entraînés il est un adversaire redoutable pour l’aviation républicaine équipée de Polikarpov I-15.

Les premiers retours d’expérience du conflit espagnol confortent les pilotes italiens dans l’utilité d’un biplan très maniable capable de s’imposer y compris à des monoplans pourtant plus modernes.

Le 23 mai 1938, le premier prototype du faucon effectue son premier vol. C’est un vrai anachronisme car à l’époque le Me-109, le MS-406 et le Hurricane ont été mis en service, que le Spitfire est sur le point de l’être. Mieux même, des monoplans de chasse (Fiat G-50 et Macchi C-200) sont en développement en Italie.

Pourquoi alors le produire ? Tout simplement pour des questions politiques et industrielles, la production du faucon donnant du travail aux ouvriers de la FIAT et aux sous-traitants.

Il entre en service en mai 1939 et un an plus tard, 183 exemplaires sont en service dans les stormo de chasse de la Regia Aeronautica.

Ayant triomphé du Caproni Ca-165, le Fiat CR-42 est une évolution du CR-32 avec un moteur plus puissant et diverses améliorations aérodynamiques.

Avec une très faible charge alaire, l’appareil se révèle extrêmement manoeuvrant et peut espérer damner le pion à des monoplans plus modernes et mieux armés.

Produit jusqu’en 1944 à 940 exemplaires, le Fiat CR-42 à donné naissance à une variante chasse de nuit (Fiat CR-42N), une variante d’attaque au sol (Fiat CR-42AS),une variante biplace pour l’entrainement (CR-42B Biposto), une variante à armement renforcé (Fiat CR-42ter deux mitrailleuses de 12.7mm de plus), un hydravion de chasse (ICR-42) et une version lutte anti-partisans (CR-42LW).

Comme son devancier l’appareil à été exporté en Espagne, en Hongrie (52 exemplaires), en Suède (72 exemplaires) et en Belgique (40 exemplaires), étant toujours en service en septembre 1948 mais uniquement en AOI (Afrique Orientale Italiana).

Il participe à l’opération GIDEON, l’attaque alliée de l’Africa Orientale Italiana (AOI) moins comme chasseur que comme avion d’attaque au sol et avion de harcèlement pour attaquer de nuit des unités alliées isolées ou des cibles éloignées du front où les défenses étaient plus faibles (surtout sur un front très secondaire où les moyens étaient limités).

En métropole des appareils vont être utilisés pour la lutte anti-partisans et pour le harcèlement, un rôle où leur faible vitesse et leur maniabilité étaient de précieux atouts.

A la fin du conflit un certain nombre d’appareils existaient encore. La majorité à été feraillée mais certains ont été préservés dans des musées ou sur des mémoriaux. Un appareil à été préservé en Suède, un autre en Belgique, deux en Grande-Bretagne, deux en France et en aux Etats-Unis.

La Belgique à donc acquis quarante appareils livrés à la fin des années trente et principal chasseur belge quand éclate la guerre de Pologne. Ils se montrent cependant incapables d’intercepter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands qui survolent le pays.

De plus suite à des défauts de fabrication, un certain nombre d’appareils vont s’écraser ce qui accroît la méfiance des pilotes. Il n’y à ainsi plus que 30 appareils en décembre 1940 et 21 en décembre 1941.

La décision est alors prise de le remplacer mais comme souvent en Belgique cela va prendre du temps et il sera au final retiré du service à l’arrivée du Morane-Saulnier MS-410 et du Renard R-36M.

En mai 1949, il n’existe plus que douze appareils stockés. Une partie est incendiée, les allemands récupérant les autres qu’ils vont céder à la Hongrie qui va les cannibaliser pour ses propres appareils. Un appareil va échapper aux fourches caudines allemandes et va réapparaître dans les années soixante, volant jusqu’en 1985 quand à la mort de son propriétaire ses descendants en font cadeau au musée de l’Armée de Bruxelles qui le restaure et l’expose. C’est toujours le cas en 2020.

Fiat CR 42 Falco 8

Caractéristiques Techniques

Type : chasseur biplan monoplace

Masse à vide 1782kg en charge 2295kg

Dimensions : longueur 8.25m envergure (aile basse 6.50m aile haute 9.70m) hauteur 3.58m

Motorisation : un moteur radial Fiat A.74 RC38 de 840ch

Performances : vitesse maximale 441km/h vitesse de croisière 399km/h distance franchissable 780km plafond opérationnel 10210m

Armement : (premières séries) mitrailleuses Breda-SAFAT de 7.7mm (séries tardives) deux mitrailleuses de 12.7mm Breda-SAFAT avec 400 coups et deux mitrailleuses de 12.7mm sous les ailes inférieures, 200kg de bombes

Brewster Buffalo

Brewster F2A-3 Buffalo 16

Le Brewster F2A Buffalo est un monoplan de chasse mis au point au milieu des années trente suite à une demande de la marine américaine lancée en 1935 qui souhaitait disposer d’un chasseur aussi moderne que ceux équipant l’USAAC.

Plusieurs constructeurs proposent leurs produits qu’il s’agisse de la firme Seversky qui propose une version navalisée de son P-35 (l’ancètre du P-47), Curtiss propose une version navalisée du P-36 (connu en France sous le nom de H75 Hawk), Brewster proposant son XF2A-1 et Grumman son XF4F-1.

Le prototype du Buffalo décolle pour la première fois le 2 décembre 1937. C’est un monoplan à aile basse avec un fuselage en forme de tonneau nécessaire pour son gros moteur radial.

L’US Navy craint cependant que Brewster ne puisse fournir les appareils demandés et par précaution demande à Grumman une version monoplan de son XF4F-1 qui allait donner naissance au F4F Wildcat.

L’US Naval Aviation va commander cinquante-quatre F2A-1 mais quarante-trois d’entre-eux sont livrés à une Finlande en guerre contre l’URSS.

Ils sont remplacés par le même nombre de F2A-2 (qui aurait pu être utilisé par la Grande-Bretagne mais Londres ne donna pas suite à sa lettre d’intention pour 120 appareils). A cela s’ajoutera soixante-quatre appareils type F2A-3 commandés mais seulement quarante-huit livrés en raison de la faillite du constructeur. L’appareil est retiré du service en 1945.

La Belgique commande en décembre 1939 peu avant la fin de la guerre de Pologne quarante B-339B, une version terrestre ou dénavalisée du F2A-2 qui se distinguait des appareils américains par un moteur moins puissant, une dérive agrandie, la suppression de la crosse d’appontage et du conteneur disposant d’un canot pneumatique.

Suite à la fin de la guerre dite de Pologne, cette commande est suspend mais le gouvernement belge décide de la confirmer, les quarante appareils étant livrés entre juin 1940 et février 1941.

Les pilotes belges sont peu emballés par cet appareil qu’ils jugent lent et pataud ce qui n’est pas vraiment bon signe pour un chasseur. Aussi la carrière du Buffalo en métropole est courte puisqu’en septembre 1944 les appareils sont envoyés au Congo pour équiper le SAFP.

A l’époque il restait vingt-quatre appareils en état de vol. L’escadrille de chasse va disposer de douze appareils laissant donc douze en réserve. Cet appareil encore en service en septembre 1948 et même en juin 1949 avec huit appareils en ligne et six en réserve.

Le Buffalo n’aura même pas l’occasion de combattre puis-qu’avant l’engagement dans l’opération GIDEON, des Hawker Hurricane vont les remplacer. Les appareils encore en état sont utilisés jusqu’à la fin du conflit pour des missions de surêté coloniale puis ferraillés à la fin du conflit.

Brewster F2A-3 Buffalo

Caractéristiques Techniques du Brewster F2A Buffalo

Type : chasseur monoplace monoplan embarqué

Masse à vide 2146kg maximale 2867kg

Dimensions : longueur 8.02m envergure 10.67m hauteur 3.66m

Motorisation : un moteur radial 9 cylindres en étoile Wrighr R-1820 développant 1200ch

Performances : vitesse maximale 517 km/h plafond opérationnel 9144m distance franchissable : nc

Armement : quatre mitrailleuses Browning M-2 de 12.7mm (deux dans le fuselage et deux dans les ailes), deux bombes de 46kg.

Morane-Saulnier MS-410

MS-406

Le Morane-Saulnier MS-406 

A l’origine du MS-410 figure le Morane-Saulnier MS-406, un chasseur monoplan monomoteur qui comme souvent était un appareil moderne à son apparition mais qui fût très vite déclassé par les progrès de la technologie aéronautique.

En juillet 1934, l’armée de l’air adresse dans le cadre du programme C1 un appel d’offres pour un nouveau chasseur monoplace.

L’appareil devait atteindre la vitesse de 400km/h avec pour armement un canon et deux mitrailleuses ou deux canons ou encore quatre mitrailleuses pour remplacer les Dewoitine D-371, Dewoitine D-500 et Loire 46.

Le programme est amendé à deux reprises, n’étant définitivement gelé qu’en novembre 1935, les services officiels demandant cette fois un chasseur pouvant aller à 450 km/h, une autonomie et un plafond opérationnel accrus.

De nombreux constructeurs présentent leurs projets que ce soit Dewoitine avec son D-510, Loire Aviation (issu des ACL de Saint-Nazaire) avec son Loire 250, Nieuport avec son Nieuport 161, Romano avec son Romano 130, les Avions Marcel Bloch avec son MB-150 et Morane-Saulnier avec son MS-405. Seuls les deux derniers seront produits en série.

Le premier prototype du MS-405 effectue son premier vol le 8 août 1935 et après des essais satisfaisants est acheté par l’Etat en novembre 1936, s’illustrant au salon aéronautique de Bruxelles en juin 1937 ce qui suscita l’intérêt de la Chine, de la Suisse et de la Turquie.

Après deux prototypes et quinze appareils de pré-série, la production passe aux appareils de série qui ont été rebaptisés MS-406, ces appareils étant produits à Puteaux, à Tarbes et à Bouguenais près de Nantes.

Au 3 septembre 1939, 600 exemplaires ont été produits, le nombre passant à 1000 exemplaires en juin 1940 et enfin 1100 exemplaires quand la production est arrêtée en septembre 1940.

Cet appareil connu comme le «meilleur chasseur du monde» est rapidement dépassé par les progrès fulgurants de l’aviation et l’armée de l’air prend rapidement la décision de le remplacer par des appareils plus modernes.

A son apogée, treize groupes de chasse volent sur cet appareil qui sera progressivement remplacé par des Dewoitine D-520 (sept), par des Arsenal VG-33 (quatre), par des Arsenal VG-39 (un groupe) et par des Curtiss H-75 (un groupe).

Le remplacement des MS-406 est achevé en janvier 1943 mais tous ne sont pas feraillés. En effet, 500 appareils sont transformés en MS-410.

Par rapport au MS-406, le «nouvel appareil» reçoit une alimentation en bandes réchauffés pour éviter les pannes liées au givre, le remplacement du collimateur, l’installation d’un radiateur fixe, l’installation de pipes d’échappement à effets propulsifs, l’installation d’une hélice Ratier ce qui augmenta la vitesse de 40 km/h.

Ces appareils vont équiper les douze Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) déployées en métropole avec 144 exemplaires sur les 500 transformés. 200 furent conservés comme volant de fonctionnement et les 156 restants furent revendus à des pays étrangers comme la Suisse, la Belgique et la Turquie. Les MS-410 furent retirés du service par la France à l’automne 1946.

Pour remplacer ses Fiat CR-42, la Belgique informe la France en mars 1942 qu’elle est intéressée par des MS-410. La France cède à vil prix trente-deux exemplaires pour équiper deux groupes de seize appareils, un groupe au sein du 1er régiment de l’Aéronautique Militaire et un deuxième au sein du 2ème régiment.

Au 10 mai 1949, vingt-huit appareils sont disponibles et opérationnels plus quatre en maintenance profonde ce qui les rends indisponibles pendant plusieurs jours le temps qu’on achève les travaux ou qu’on remonte les différents éléments.

Les attaques aériennes de la Luftwaffe détruisent neuf appareils au sol et endommagent gravement trois appareils que les belges préfèrent cannibaliser plutôt que de les remettre en état ce qui donne une idée de l’état des appareils.

Au soir de ce premier jour de la campagne de Belgique, il reste dix-huit appareils de disponible, appareils qui vont faire ce qu’ils peuvent pour contester le ciel aux appareils allemands, contestation qui va durer cinq jours jusqu’au 15 mai.

A partir de cette date, les allemands ont la maîtrise du ciel belge ce qui ne veut pas dire que les alliés ont renoncé mais clairement à J+5 les allemands n’ont pas vraiment à s’employer pour maintenir leur ombrelle aérienne protectrice.

Quand les belges capitulent, il ne reste plus que quatre appareils de disponible. Disponible c’est un bien grand mot puisque les avions sont usés et totalement inaptes à la guerre moderne. Ils sont mis en réserve sur l’aérodrome de Caen-Carpiquet en attendant qu’on décide de leur sort.

Ce sont les allemands qui vont décider pour les belges. Le 17 octobre 1949, ils lancent l’opération HUBERTUS, l’ultime effort pour tenter de percer le front allié et renverser le cours du conflit. Il est néanmoins impossible de savoir si en cas de succès les allemands auraient renoncé à envahir l’URSS.

Ce qui est certain c’est que le bombardement aérien mené par la Luftwaffe entraine la destruction des quatre Morane-Saulnier MS-410 belges qui sont détruits par le bombardement de l’aérodrome, les carcasses étant envoyés à la feraille avec les poutrelles d’acier du hangar qui les abritaient.

En 2020, un Morane-Saulnier MS-410 va être exposé au Musée de l’Armée à Bruxelles mais il s’agit d’une épave d’un MS-410 français repêché dans l’estuaire de la Somme et patiemment restauré par des passionnés qui voulaient le faire revoler avant d’y renoncer devant le coup prohibitif.

Morane-Saulnier MS-406 plans trois vues

Caractéristiques Techniques du Morane-Saulnier MS-406

Type : chasseur monoplace monomoteur

Poids : à vide 1895kg maximal 2540kg

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Y-31 12 cylindres développant 860ch au décollage entraînant une hélice Chauvière de 3m de diamètre

Performances : vitesse maximale 486 km/h à 5000m Autonomie maximale 1100km Plafond pratique 9400m

Armement : un canon Hispano-Suiza HS-9 de 20mm tirant à travers l’axe de l’hélice avec soixante obus et deux mitrailleuses MAC-34 de 7.5mm dans chaque aile.

Hawker Hurricane Mk IV

Hawker Hurricane Mk IV RAF 5

Le Hawker Hurricane est le premier chasseur monoplan monomoteur de la RAF. Il est mis au point suite à l’appel d’offres F.6/34 qui demandait un chasseur monoplan armé de huit mitrailleuses.

La firme Hawker dessine un appareil construit selon la construction classique du bois entoilé avec des parties métalliques.

Cette façon de construire les appareils était amenée à vitre périmer l’appareil concerné à la différence du Spitfire construit dès l’origine tout en métal ce qui explique sa longue descendance.

Le prototype du Hurricane vole pour la première fois le 6 novembre 1935 même si il n’est officiellement baptisé Hurricane que le 26 juin 1936 au moment où la production en série est lancée.

le premier appareil de série effectuant son vol inaugural le 12 octobre 1937. Les livraisons sont assez rapides puisqu’en septembre 1939 on compte dix-sept squadrons du Fighter Command équipés, le nombre passant rapidement à vingt-deux.

L’acquisition de l’Hurricane pas la Belgique va être particulièrement chaotique. Dès 1938, Bruxelles est intéressée par le Supermarine Spitfire et le Hawker Hurricane, les deux chasseurs britanniques les plus modernes à l’époque.

Seulement à l’époque Londres privilégie son réarmement et est réticent à fournir des appareils modernes à un pays dont est pas certain de l’attitude en cas de conflit. Finalement un contrat est signé début 1939 pour la fourniture de vingt appareils prélevés sur les stocks de la RAF.

Quinze appareils ont déjà été livrés quand éclate la guerre de Pologne. Les cinq derniers sont un temps retenus par les britanniques pour leur propre armée de l’air avant d’être livrés aux belges qui vont ensuite le produire sous licence à Grosselies chez Fairey et à la SABCA.

Il était initialement prévu la sortie de quatre-vingt appareils mais au final seulement trente-deux appareils vont être produits pour l’Aéronautique Militaire Belge, appareils utilisés par deux groupes du 1er régiment.

Ces appareils du type Hurricane Mk IV étaient encore en service en septembre 1948 mais le 10 mai 1949 il n’en restait plus que vingt-quatre.

Huit appareils ont été perdus avec deux réformés en raison d’usure prononcée, deux perdus lors d’une collision en vol (les pilotes survivent, sautant en parachute) et quatre détruits dans un incendie suspect mais qui reste encore mystérieux aujourd’hui.

Les bombardements de la Luftwaffe prélèvent leur part avec douze avions détruits au sol, huit d’entre-eux ayant été détruits au sol et quatre dans un hangar où ils étaient en maintenance.

Quand la Belgique capitule, six appareils sont encore disponibles, réfugiés en Grande-Bretagne où hâtivement repeints aux couleurs britanniques ils participèrent à des missions de défense locale.

Les avions sont ensuite rapatriés à Caen-Carpiquet. Deux appareils vont être utilisés au sein de la Belgium Training Unit, les quatre autres étant cannibalisés. A la fin du conflit, les appareils sont tellement usés qu’ils sont feraillés ce qui explique que les trois Hurricane exposés en Belgique sont d’anciens avions de la RAF mis aux couleurs belges.

Le Hawker Hurricane va également combattre en Afrique sous les couleurs belges, remplaçant le Brewster Buffalo au sein de l’unique escadrille de chasse du Service Aéronautique de la Force Publique. Ces appareils sont toujours en service à la fin du second conflit mondial, jouant les prolongations jusqu’à leur remplacement peu avant l’indépendance du Congo belge par des North American P-51 Mustang.

Hawker Hurricane trois vues 2

Caractéristiques Techniques du Hawker Hurricane Mk IIC

Type : chasseur-bombardier monoplan monomoteur

Masse à vide 2605kg en charge 3480kg maximale au décollage 3950kg

Dimensions : longueur 9.84m envergure 12.19m hauteur 4m

Motorisation : un moteur en ligne Rolls-Royce Merlin XX de 1185ch à 6400m

Performances : vitesse maximale 547km/h à 6400m distance franchissable 965km plafond opérationnel 10970m

Armement : huit mitrailleuses de 7.7mm Browning dans les ailes deux bombes de 500kg ou quatre de 250kg ou des roquettes.

Benelux (37) Pays-Bas (37)

Les avions équipant les armées de l’air néerlandaises (1) : chasseurs et chasseurs-bombardiers

En guise d’avant-propos

En matière d’équipement, les deux aviations militaires néerlandaises disposent à la fois d’avions de conception et de construction nationale (Fokker D.XXI, Fokker D.XXIV, Fokker G.1) mais aussi des chasseurs acquis à l’étranger qu’ils soient britanniques (Hawker Fury II, Bristol Beaufighter, De Havilland Hornet) ou américains (Brewster Buffalo, Curtiss H-75,Curtiss P-40, North American P-51 Mustang, Republic P-47 Thunderbolt).

Nous allons d’abord voir les avions néerlandais avant de passer aux avions américains et de terminer par les avions britanniques.

Fokker D.XXI

Fokker D.XXI 4

Fokker D.XXI conservé dans un musée. L’appareil est un ancien appareil finlandais restauré

En septembre 1939, le chasseur néerlandais standard est le Fokker D.XXI, un solide monoplan à aile basse et train fixe, un chasseur clairement dépassé et qui en cas de conflit aurait été bien incapable de s’opposer aux Messerschmitt Me-109 de la Luftwaffe.

Le programme à été lancé en novembre 1934 . Outre les Pays-Bas, ce solide chasseur à été exporté en Finlande et au Danemark, ces deux derniers pays le produisant sous licence. L’Espagne républicaine à bien acquis la licence mais les cinquante fuselage construits ne furent jamais achevés en raison de la prise de l’usine par les nationalistes.

Le vol inaugural à lieu le 27 mars 1936 mais rien n’est encore acquis car non seulement un concurrent émerge rapidement pour disparaître tout aussi vite (Kolkhoven F.K 58) mais en plus les autorités néerlandaises semblent privilégier les bombardiers sur les chasseurs.

En 1937, des fonds sont débloqués pour commander 36 Fokker D.XXI. Le premier appareil de série décolle pour la première fois le 20 juillet 1938 et le 8 septembre 1939, le trente-sixième et dernier appareil de la première commande est livré. Une deuxième commande passée dans la foulée et honorée au printemps 1940, portant le total des appareils livrés à soixante-douze.

Ces appareils vont avoir une carrière relativement courte, les derniers étant retirés du service en 1947 car totalement obsolètes. A la différence des appareils finlandais et danois, les appareils néerlandais ne furent pas directement engagés au combat.

En effet l’appareil servit de leurres sur les aérodromes néerlandais. Certains appareils capturés intacts ou légèrement sabotés furent capturés par les allemands qui les stockèrent en attendant de savoir quoi en faire. Il semble que quelques Fokker D.XXI ont été utilisés pour l’entrainement.

Les appareils préservés furent concentrés à Flessingue. Le 14 septembre 1949, un pilote néerlandais resté au pays car blessé s’empara d’un Fokker D.XXI et décolla en direction de l’Angleterre mais tomba en panne d’essence. Le sergent Polkoven sauta en parachute et fût récupéré par un hydravion. Autant dire que son histoire à été abondament utilisé par la propagande, le sergent Polkoven étant tué lors d’un combat aérien en octobre 1952.

Fokker D.XXI 5

Caractéristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan

Masse : à vide 1594kg en charge 1970kg

Dimensions : longueur 8.2m envergure 11m hauteur 2.92m

Motorisation : un moteur radial Bristol Mercury VIII de 830ch

Performances : vitesse maximale 460km/h vitesse de croisière 429 km/h distance franchissable 930km plafond opérationnel 11350m

Armement : quatre mitrailleuses de 7.7mm Vickers

Fokker D.XXIV

Comme je l’ai dis à plusieurs reprises, la mise au point d’un avion à l’époque répondait à la même logique que le jeu d’échec : toujours avoir un ou deux coups d’avance.

Alors que la mise au point du Fokker D.XXI était en cours, le bureau d’études de Fokker Aviation travailla sur son successeur. Ils dessinèrent un appareil à l’allure inimitable. En effet le Fokker D.XXIII était un chasseur à fuselage bipoutre avec deux moteurs, un moteur à l’avant et un moteur à l’arrière, chaque moteur entraînant leur propre hélice.

Fokker D.XXIII 2

Le Fokker D.XXIII fût victime de sa trop grande complexité

Ce chasseur effectua son vol initial le 30 mai 1939 mais la mise au point se révéla ardue. Un deuxième prototype décolle le 11 avril 1940 mais s’écrase lors de son troisième vol le 17 octobre 1940.

Après quelques hésitations, deux nouveaux prototypes sont commandés en février 1941 et livrés à l’été. Ils sont légèrement différents des deux premiers mais de nombreux problèmes de surchauffe ainsi que des faiblesses structurelles.

Finalement devant d’innombrables problèmes, le programme est abandonné début 1943. Fokker Aviation propose alors une évolution du Fokker D.XXI. Les autorités militaires néerlandaises donnent leur accord en juin 1943 pour la mise au point d’un appareil appelé Fokker D.XXIV.

Deux prototypes sont officiellement commandés le 5 septembre 1943. Le Fokker D.XXIV est clairement une évolution du D.XXI.

Le fuselage est voisin mais il à été entièrement redessiné, le moteur est bien entendu plus puissant tout comme l’armement puisqu’il passe de quatre mitrailleuses de 7.7mm à deux canons de 20mm et quatre mitrailleuses de 7.7mm. Des rateliers à bombe sont également mis sous les ailes.

Le premier prototype décolle pour la première fois le 17 février 1944 mais il s’écrase le 5 mars tuant son pilote suite à un problème structurel. Fort heureusement pour l’avenir du programme, le problème est rapidement identifié et le deuxième prototype est modifié avant son vol inaugural qui à lieu le 7 octobre 1944.

La production en série est lancée au printemps 1945, le premier appareil de série décollant pour la première fois le 17 juillet 1945.

Le gouvernement néerlandais avait passé commande de quarante-huit appareils pour équiper trois squadrons de seize appareils sans compter des appareils destinés à fournir une réserve.

Au total ce sont quatre-vingt dix Fokker D.XXIV qui vont être produits et livrés à l’armée de l’air néerlandaise en métropole, la ML-KNIL ne donnant pas suite à un projet d’acquisition. Seize appareils sont acquis par la Finlande qui allait ensuite le produire sous licence. En revanche le Danemark ne donna pas suite à un projet d’acquisition.

Le 10 mai 1949, sur les quatre-vingt dix appareils livrés, soixante-dix sont disponibles, vingt appareils ayant été perdus par accident (huit), lors d’incidents frontaliers (deux) ou indisponibles en raison de problèmes techniques importants (dix).

Messerschmitt Me109E 4

Messerschmitt Me-109

Les Fokker D.XXIV en service vont participer à la défense aérienne du territoire. Bon appareil, ses performances étaient semblables à celles du Messerschmitt Me-109E mais aux mains d’un bon pilote il pouvait tenir tête à des appareils plus évolués comme le Focke-Wulf Fw-190D.

Une partie de la flotte est détruire lors des bombardements aériens préliminaires menés par les allemands, d’autres sont perdus en combat aérien. Au bout de trois jours de rudes combat, le Luchtvaartafdeeling est virtuellement hors de combat.

Selon des recoupements d’après guerre, il ne restait plus le 15 mai que seize Fokker D.XXIV opérationnels. Ils vont combattre au dessus des Pays-Bas mais aussi au dessus de la Belgique voir pour les derniers au dessus du nord de la France.

Le dernier Fokker D.XXIV est perdu le 14 septembre 1949 mais aux Pays-Bas, les allemands se sont emparés de douze appareils stockés et qui avaient échappé par miracle à la destruction. Ces appareils sont testés en Allemagne à Augsburg puis utilisés pour l’entrainement à la chasse.

Aucun appareil n’à survécu au second conflit mondial ce qui fait que les seuls Fokker D.XXIV présentés dans des musées sont des reconstruction d’après guerre, certains par des passionnés qui récupèrent des épaves aux Pays-Bas.

Caractéristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan

Masse : à vide 1900kg en charge 2170kg

Dimensions : longueur 8.7m envergure 12m hauteur 2.95m

Motorisation : un moteur radial Bristol Pegasus de 1350ch

Performances : vitesse maximale 570km/h vitesse de croisière 510 km/h distance franchissable 990km plafond opérationnel 12200m

Armement : deux canons de 20mm Madsen et quatre mitrailleuses de 7.7mm Vickers dans les ailes, râteliers pour deux bombes de 125kg ou une de 250kg sous les ailes

Fokker G.1 Jachtkruiser

Fokker G1

Fokker G1

Durant la période 1919-1939, des théoriciens réfléchissent sur la guerre aérienne future. Parmi eux les plus célèbres sont l’italien Giulio Douhet et l’américain William «Billy» Mitchell qui voient dans le bombardier l’arme capable de mettre fin au conflit ou de l’empêcher.

Face à la menace d’escadres de bombardiers, on cherche la parade. Les chasseurs monomoteurs semblant voués à l’obsolescence (certains parlent même de la disparition de la chasse !), on développe des chasseurs lourds bimoteurs.

Tous les pays possédant une industrie aéronautique vont s’équiper de ce type de chasseur qui outre la chasse lourde allait mener des missions de chasse-bombardement et de chasse de nuit.

On trouve ainsi le Zerstörer Messerschmitt Me-110 en Allemagne, le Potez 630 en France, le Bristol Beaufighter en Grande-Bretagne et le Jachtkruiser (croiseur de chasse) néerlandais Fokker G.1.

Le développement du Jachtkruiser est pourtant issu d’une initiative privée de la firme Fokker en 1936 pour un chasseur capable d’orbiter au dessus du champ de bataille pour obtenir la supériorité aérienne et pour repousser les escadres de bombardement ennemies.

Le nouvel appareil adoptait une architecture bipoutre avec un équipage rassemblé dans un court fuselage. Les moteurs étaient du type radial et l’armement rassemblé dans le nez à l’exception d’une mitrailleuse en poste arrière.

Avant même son premier vol, il est présenté au salon aéronautique de Paris en novembre 1936 (salon organisé au Grand Palais et donc sans les démonstrations aériennes d’aujourd’hui) et fait sensation.

Il effectue son premier vol le 16 mars 1937 mais en septembre 1937 une explosion de turbocompresseur entraîne la perte du prototype ce qui entraîne le remplacement des moteurs Hispano-Suiza par des moteurs Twin Wasp Junior.

26 appareils furent commandés par le gouvernement républicain espagnol mais si le paiement fût reçut, aucun appareil ne fût livré en raison de l’embargo imposé par La Haye sur toute vente de matériel militaire à l’Espagne. Il faudra attendre 1942 pour que les appareils soient livrés.

La Finlande fût un temps approchée mais elle préfera commander des bombardiers légers Bristol Blenheim.

Finalement l’appareil allait être livré à la Suède (90 exemplaires), le Danemark (12 exemplaires plus 24 appareils construits sous licence). La Belgique, la Turquie, la Hongrie et la Suisse se montrèrent un temps intéressés mais ne donnèrent pas suite soit pour des raisons politiques ou pour des choix techniques (qui étaient parfois très politiques).

Trente-six appareils furent commandés par les néerlandais, quatre appareils triplace pour être utilisés pour le bombardement et les trente-deux autres pour la chasse lourde. Ces appareils devaient équiper deux squadrons mais au final seulement une unité de vingt appareils fût mise sur pied, les seize autres appareils étant stockés et/ou servant pour l’entrainement et des tests.

Un appareil est perdu en septembre 1945 au dessus de la mer du Nord (équipage tué) et un autre perdu lors d’un incident aérien le 1er octobre 1948 au dessus de la frontière néerlando-allemande.

Il restait donc au total trente-quatre appareils. Sur ce total, les néerlandais décident de préserver l’avenir en envoyant douze avions en avion à l’abri en théorie des bombardements allemands. Deux appareils sont conservés en «réserve» aux Pays-Bas laissant vingt appareils en ligne.

Ces appareils vont mener des patrouilles aériennes à partir de mars 1949 pour éviter des raids surprises menés de la part des allemands. Le dispositif progressivement allégé est supprimé le 3 mai 1949 où les patrouilles sont remplacées par des décollages sur alerte.

Le 10 mai 1949, une partie de la flotte de Jachtkruiser est surprise au sol par des bombardiers allemands. Six appareils sont détruits et deux tellement endommagés que c’est tout comme faisant retomber la flotte à douze appareils qui vont faire ce qu’ils peuvent pour ralentir l’avancée allemande.

Les victoires remportées par ces bimoteurs sont incertaines, les sources variant entre 14 et 64 victoires, la majorité des historiens s’accordant sur le chiffre de 24 appareils abattus dont une majorité d’avions de transport.

A la fin de la campagne des Pays-Bas, il restait outre les douze appareils en réserve, quatre avions en état de vol qui finissent début juin par se réfugier en Angleterre.

Sur les seize appareils, seulement quatorze sont considérés comme utilisables. Ils vont être utilisés par les néerlandais au sein de l’Escadre Néerlandaise en Grande-Bretagne jusqu’à leur remplacement par des Bristol Beaufighter.

Il restait alors trois appareils utilisables, appareils utilisés pour entrainement et évaluation. Ils sont feraillés dans l’immédiat après guerre ce qui fait qu’aucun Jachtkruiser n’à survécu aux Pays-Bas.

Tous les appareils n’étaient pas en service dans la Haerens Flyver Tropper, douze appareils ayant été stockés faute de pilotes disponibles. Ces appareils ne vont pas participer aux combats étant évacués en Suède où ils seront rachetés par les suédois qui paiera rubis sur l’ongle le gouvernement danois en exil.

Les vingt-quatre autres appareils étaient utilisés par les 3ème et 4ème escadron. Huit d’entre-eux sont détruits par l’aviation allemande lors des raids menés le 5 septembre 1948 à l’aube. Les pertes s’alourdissent lors des combats de la journée avec la perte de quatre appareils, deux tombés sous les coups de la Flak protégeant les troupes au sol et deux sous les coupes de la chasse.

Il ne restait donc plus que douze chasseurs bimoteurs qui vont tenter de faire le maximum. Il semble acté aujourd’hui que si l’aviation danoise s’était écroulée le 5 septembre 1948 les troupes au sol n’auraient pas tardé à suivre. Opérant à basse altitude, ils étaient visibles pour les soldats danois qui en tiraient une motivation supplémentaire en se disant que de là-haut ils étaient protégés.

Quatre appareils se réfugient en Grande-Bretagne et deux en Suède (qui ne les utilisera pas car trop endommagés et les cannibalisera), les six autres étant détruits par l’aviation allemande (deux), par la Flak (deux) et par l’artillerie allemande (deux).

Les quatre appareils parvenus en Grande-Bretagne vont être utilisés pour l’entrainement des pilotes jusqu’à ce que le manque de pièces détachées n’entraîne leur interdiction de vol en septembre 1950. Ils sont hélas ferrailés durant le conflit.

Fokker G.1 2

Caractéristiques Techniques

Type : bimoteur monoplan de chasse lourde biplace ou triplace

Masse à vide 3325kg en charge 4800kg maximale au décollage 5000kg

Dimensions : longueur 10.87m envergure 17.16m hauteur 3.80m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bristol Mercury VIII de 730ch (830ch à 4100m)

Performances : vitesse maximale 475 km/h à 4100m distance franchissable 1510km plafond opérationnel 10000m

Armement : huit mitrailleuses de 7.92mm dans le nez, une mitrailleuse de 7.92mm en tourelle arrière 300kg de bombes

Brewster Buffalo

Brewster F2A-3 Buffalo 16

Brewster F2A-3 Buffalo

Le Brewster F2A Buffalo est un monoplan de chasse mis au point au milieu des années trente suite à une demande de la marine américaine lancée en 1935 qui souhaitait disposer d’un chasseur aussi moderne que ceux équipant l’USAAC.

Plusieurs constructeurs proposent leurs produits qu’il s’agisse de la firme Seversky qui propose une version navalisée de son P-35 (l’ancêtre du P-47), Curtiss propose une version navalisée du P-36 (connu en France sous le nom de H75 Hawk), Brewster proposant son XF2A-1 et Grumman son XF4F-1.

Le prototype du Buffalo décolle pour la première fois le 2 décembre 1937. C’est un monoplan à aile basse avec un fuselage en forme de tonneau nécessaire pour son gros moteur radial. L’US Navy craint cependant que Brewster ne puisse fournir les appareils demandés et par précaution demande à Grumman une version monoplan de son XF4F-1 qui allait donner naissance au F4F Wildcat.

L’US Naval Aviation va commander cinquante-quatre F2A-1 mais quarante-trois d’entre-eux sont livrés à une Finlande en guerre contre l’URSS. Ils sont remplacés par le même nombre de F2A-2 (qui aurait pu être utilisé par la Grande-Bretagne mais Londres ne donna pas suite à sa lettre d’intention pour 120 appareils). A cela s’ajoutera soixante-quatre appareils type F2A-3 commandés mais seulement quarante-huit livrés en raison de la faillite du constructeur. L’appareil est retiré du service en 1945.

L’appareil va être commandé également par les Pays-Bas pour équiper son aviation aux Indes Néerlandaises. Sur les neuf Afdeelingen de chasse, quatre vont être équipés chacun de seize Buffalo soit un total de soixante-quatre appareils comparables aux F2A-2 et qui sont tous livrés peu avant la faillite de Brewster Aviation,.

Un Afdeelingen est intégré au 3. Vlieggropoen stationné à Sumatra, un autre est intégré au 4. Vlieggropoen déployé depuis l’île de Java tout comme un Afdeelingen intégré au 6. Vlieggropoen alors que le quatrième est intégré au 8. Vlieggropoen déployé depuis l’île de Java.

Ces appareils sont clairement dépassés en septembre 1948 et a fortiori en mars 1950. Ils vont faire ce qu’ils peuvent contre l’armada japonaise. Les pertes sont lourdes, les appareils restant sont peu nombreux. Les japonais capturent quelques appareils mais ne vont visiblement pas les utiliser.

Brewster F2A-3 Buffalo

Caractéristiques Techniques du Brewster F2A Buffalo

Type : chasseur monoplace monoplan embarqué

Masse à vide 2146kg maximale 2867kg

Dimensions : longueur 8.02m envergure 10.67m hauteur 3.66m

Motorisation : un moteur radial 9 cylindres en étoile Wright R-1820 développant 1200ch

Performances : vitesse maximale 517 km/h plafond opérationnel 9144m distance franchissable : nc

Armement : quatre mitrailleuses Browning M-2 de 12.7mm (deux dans le fuselage et deux dans les ailes), deux bombes de 46kg.

Curtiss H-75

Curtiss H-75 (2)

Curtiss H-75 en vol

Le Curtiss H-75 (ou model 75B) est un petit chasseur monomoteur monoplan mis au point par la Curtiss-Wright Company. Le programme à été lancé en octobre 1934 pour remplacer le Boeing P-26 Peashooter, le programme étant officiellement lancé en mai 1935.

Bien qu’arrivant après le Seversky P-35, il est commandé en série avec 200 exemplaires (178 P-36A, un P-36B et 31 P-36C). A noter que le P-36A n°10 à servir de prototype pour le Curtiss H-81 plus connu sous le nom de Curtiss P-40.

Le Curtiss H-75 est commandé par les néerlandais, l’appareil étant initialement prévu en complément des Fokker D.XXI mais qui va en réalité servir aux Indes Orientales à la place du D.XXI initialement prévu et servir de soudure entre le D.XXI et le D.XXIV, son évolution pour remplacer le D.XXIII qui se révéla être une impasse technique.

Ce chasseur monoplan vite déclassé fût également exporté en Norvège, en Chine et en Argentine, ces derniers pays tout comme la Turquie récupérant ultérieurement des appareils ex-français quand l’Armée de l’Air les remplaça par des avions plus modernes notamment le Curtiss H-81 (P-40) pour les unités déployées en Métropole et au Levant et le Dewoitine D-520 pour les GCC en Indochine.

Au sein de l’USAAC l’appareil à été remplacé à partir de l’automne 1941 par le Curtiss P-40 Warhawk, le P-40 étant une évolution radicale du P-36.

En ce qui concerne les néerlandais on trouvait un Afdeelingen en Métropole et deux aux Indes Orientales soit un total de quarante appareils en ligne. Appareil déclassé en septembre 1948, il va faire ce qu’il peut contre les allemands puis contre les japonais.
La Campagne des Pays-Bas voit les vingt-quatre appareils en service détruits, réduits à l’état d’épave.

Presque deux ans plus tard, l’aviation néerlandaise aux Indes disposait de vingt-quatre appareils en service, un Afdeelingen au sein du 1. Vlieggroepen déployé à Bornéo et un Afdeelingen au sein du 4. Vlieggroepen déployé sur l’île de Java.

Ces appareils ne vont pas avoir plus de réussite que leurs homologues européens, beaucoup étant détruits au sol. Seulement deux appareils parviennent à s’échapper en Australie où ils serviront de reliques avant d’être ferraillés après guerre au grand dam de certains pilotes néerlandais.

Caractéristiques Techniques du Curtiss model 75B

Type : chasseur monomoteur monoplace

Poids : à vide 2138kg pleine charge 2680kg (2716 pour la version A-2)

Dimensions : envergure 11.36m hauteur 2.70m longueur 8.79m

Motorisation : Un moteur Pratt & Whitney 14 cylindres en étoile de 1050ch (1200 pour la version A-3 et A-4) au décollage entraînant une hélice Curtiss-Electric tripale de 3.04m de diamètre

Performances : vitesse maximale 487 km/h (500 pour la version A-2) Autonomie maximale 1470km plafond pratique : 10000m

Armement : une mitrailleuse Browning M1919 de 7.62mm et une mitrailleuse Browning M2 de 12.7mm puis deux mitrailleuses Browning de 12.7mm dans le nez avec deux ou quatre mitrailleuses Browning M1919 de 7.62mm. Peuvent embarquer jusqu’à 150kg de bombes.

Curtiss P-40 Warhawk

Curtiss P-40E Warhawk 3

Le Curtiss P-40 Warhawk est une évolution radicale du P-36 Hawk tout simplement parce que le prototype du Curtiss H-81 était le P-36 n°10 qui reçut un moteur en ligne en remplacement de son moteur radial sans compter de nombreuses modifications. Le premier vol du XP-40 à lieu le 14 octobre 1938.

La mise au point est difficile, l’appareil se révélant être un honnête hasseur, performant à basse et moyenne altitude mais souffrait à haute altitude. Il faudra attendre des version à moteurs plus puissants pour que l’appareil s’y montre plus performant.

Les Etats-Unis vont passer des commandes massives dès le mois d’avril 1939 avec 524 exemplaires en différentes versions (124 P-40A 230 P-40B et 170 P-40C).

Comme la guerre de Pologne s’est rapidement arrêté, les livraisons peuvent être étalées, la France étant de toute façon prioritaire. Voilà pourquoi cette commande ne sera honorée qu’en mars 1942.

De nouvelles commandes sont passées avec la production jusqu’en septembre 1947 de 2250 exemplaires. Le Curtiss P-40E prend alors le relais, une version produite à 4500 exemplaires de septembre 1947 à septembre 1951. En septembre 1948, 480 appareils sont en service au sein de l’USAAF.

En avril 1950, 640 appareils sont en service au sein de l’armée de l’air américaine. La production n’à jamais cessé, 1520 P-40F, 1200 P-40G, 570 P-40H, 2500 P-40I, 250 P-40J, 125 P-40K, 125 P-40L et 250 P-40M portant la production à 13814 exemplaires, les derniers appareils sortant des chaines de montage en septembre 1953. L’appareil va rester en service dans l’actif jusqu’en 1955 et dans la réserve en 1957.

Outre les Etats-Unis et la France, le Curtiss P-40 à été utilisé par la Grande-Bretagne, la Chine, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, l’URSS, le Japon (appareils capturés), l’Egypte, le Brésil, la Finlande, la Turquie, la Grèce, la Suède et donc les Pays-Bas.

L’appareil va d’abord être utilisé au sein des trois squadrons reconstituées en Grande-Bretagne après la Campagne des Pays-Bas. Ces trois unités sont les squadrons 434, 436 et 438, trois squadrons de seize appareils qui vont être utilisés comme chasseurs de supériorité aérienne et comme chasseur-bombardier avec bombes légères et roquettes.

Ces trois squadrons vont souffrir face à des chasseurs allemands généralement supérieurs même si l’entrainement et l’expérience des pilotes néerlandais ainsi que le déplacement du gros de la Luftwaffe à l’est ont évité un anéantissement totalement des squadrons de chasse néerlandais.

En avril 1951, les Curtiss P-40 survivants sont remplacés par des Hawker Fury II Mk II nettement plus efficaces. Les appareils vont être utilisés jusqu’à la fin du conflit et jusqu’en octobre 1960 quand ils sont remplacés par des chasseurs à réaction au sein des successeurs des squadrons 434 et 438, le squadron 436 ayant été dissous à la démobilisation.

D’autres Curtiss P-40 ont été utilisés au sein des 1. Afdeelingen et 3. Afdeelingen de la 2. Luchtvleugel recrée en Australie à l’automne 1951. Ces deux squadrons disposent chacun de seize appareils.

Les unités sont opérationnelle à l’été 1952 et vont utiliser leurs P-40F jusqu’en mars 1953 quand peu avant le début de l’opération OVERLORD les P-40F sont remplacés par des P-51E plus modernes. Les appareils restant sont utilisés pour l’entrainement et pour les liaisons, étant feraillés en 1955 sauf un appareil qui à été restauré et préservé dans un musée aux Pays-Bas.

Curtiss P-40E

Caractéristiques Techniques

Type : chasseur monomoteur monoplan monoplace

Masse à vide : 2753kg en charge 3760kg maximale au décollage 4000kg

Dimensions : longueur 9.68m envergure 11.38m hauteur 3.76m

Motorisation : un moteur en ligne V12 Allison V-1710 de 1150ch

Performances : vitesse maximale 580 km/h vitesse de croisière 435 km/h distance franchissable 1100km plafond opérationnel 8800m

Armement : six mitrailleuses de 12.7mm Browning M2AN avec 235 coups par arme dans les ailes, 907kg de bombes avec des projectiles de 110 à 450kg sur trois points d’attache.

Republic P-47 Thunderbolt

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Le Republic P-47 Thunderbolt est un robuste chasseur monomoteur très utilisé pour la chasse-bombardement destiné à succéder au Seversky P-35. La mise au point de cet appareil n’à pas été directe puis qu’entre temps la firme d’Alexander Kartveli avait mis au point les Republic P-43 Lancer et P-44 Rocket.

Le Republic XP-47 était un gros chasseur, un tonneau avec un moteur radial, un chassis massif mais ailes plutôt fines. Les deux prototypes décollent pour la première fois respectivement les 14 juin et 14 décembre 1941.

L’appareil est mis en service en juin 1942. Successivement sont produits 500 P-47A, 350 P-47B et 1000 P-47C soit 1850 appareils disponibles (service ou stockés) en septembre 1948.

En septembre 1948, 1200 P-47D sont commandés suivis en juillet 1950 par 2400 P-47E, 800 P-47F, 1200 P-47G portant le total à 7450 Thunderbolt. Outre l’USAAF, d’autres pays vont être équipés qu’il s’agisse de la France, de la Grande-Bretagne, du Brésil, de l’Argentine, du Mexique, de l’URSS mais aussi des Pays-Bas qui vont récupérer des appareils commandés par les américains.

L’industrie américaine s’emballe avec la commande et la livraison de 2400 P-47H mais aussi de 3600 P-47I. Le nombre est alors porté à 13450 exemplaires.

5200 P-47 sont encore commandés en février 1954 répartis entre 2400 P-47J, 1200 P-47K, 800 P-47L, 200 P-47M et 600 P-47N mais l’arrêt du conflit stoppe la production de nombreux appareils.

Résultat au lieu d’avoir 18650 Thunderbolt, on en trouvera nettement moins puisque seulement 1200 P-47J, 600 P-47K, 400 P-47L, 100 P-47M et 150 P-47N soit 2450 appareils sur 5200. Ce sont donc «seulement» 15900 P-47 Thunderbolt qui sont produits jusqu’à l’arrêt de la production en octobre 1954.

Les néerlandais vont récupérer des appareils pour équiper un squadron de chasse-bombardement, le 2. Afdeelingen disposant de seize appareils en l’occurence seize P-47E. Ces appareils vont participer à la deuxième campagne de Nouvelle-Guinée (juillet 1952-janvier 1953) puis aux opérations OVERLORD et ZIPPER en attendant de lutter contre les rebelles indonésiens, un appareil à hélice se révélant plus efficace qu’un appareil à réaction.

Les P-47 néerlandais vont opérer jusqu’en mars 1960, date de l’indépendance des Indes Néerlandaises qui deviennent la République d’Indonésie. Les appareils sont cédés à l’armée de l’air indonésienne qui s’empressa de les ferrailler, l’ancienne puissance coloniale lui ayant laissé des appareils en fin de potentiel.

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Caractéristiques Techniques du Republic P-47D Thunderbolt

Type : chasseur monoplan monoplace

Poids : à vide 4535kg en charge 5774kg maximal au décollage 7938kg

Dimensions : longueur 11m envergure 12.42m hauteur 4.47m

Motorisation : un moteur radial Pratt & Whitney R-2800-59B de 2600ch

Performances : vitesse maximale 697 km/h à 8839m distance franchissable 1290km au combat (2900km en convoyage), plafond opérationnel 13100m

Armement : huit mitrailleuses de 12.7mm Browning M2 (3400 coups), 1134kg de charge militaire

North American P-51 Mustang

North American P-51C Mustang 119

North American P-51C Mustang

Comme tous les pays, les Etats-Unis, durant la période Pax Armada multiplient les projets d’avions de combat. En septembre 1943, elle lance un projet de chasseur léger capable d’être acquis en très grand nombre et/ou de l’exporter vers des pays disposant de moyens financiers limités et ne pouvant acquérir les chasseurs standards de l’USAAF.

Ce projet ne dépasse par le stade du prototype, Bell ayant proposé son XP-48, Curtiss son XP-49 et North American XP-50. Cet abandon s’explique par un changement de priorité. En janvier 1945, un nouveau projet pour un chasseur polyvalent à long rayon d’action est lancé.

North American propose son XP-51, Bell son XP-52, Curtiss son XP-53 et Boeing son XP-54. Deux prototypes sont commandés avant d’être évalués entre septembre 1945 et mars 1946. Bell et Boeing sont vites éliminés, ne laissant que Curtiss et North American.

La firme de Buffalo était tellement sure de son fait qu’elle avait proposé à NA de produire sous licence son P-53, un étonnant avion monoplace, fuselage bipoutre, ressemblant au Fokker D.XXIII.

Curtiss tombe donc des nues quand l’USAAF annonce le choix du XP-51 qui devient le P-51, recevant ultérieurement le surnom de Mustang.

1200 P-51 sont livrés avant l’entrée en guerre des Etats-Unis répartis entre 400 P-51A et 800 P-51 et comme souvent en cas de guerre les commandes explosent. On trouve 2000 P-51C, 2400 P-51D, 1800 P-51E, 1200 P-51F, 400 F-6 (version de reconnaissance), 1600 P-51G, 800 P-51H, 1200 P-51J et 1600 P-51K soit un total de 14200 exemplaires produits soit le deuxième chasseur le plus produit par les Etats-Unis derrière le P-47 mais devant le P-40 et le P-38. Et encore je ne compte pas les North American A-36 Apache, un bombardier en piqué développé à partir du P-51.

Les néerlandais vont utiliser le Mustang au sein des 1. Afdeelingen et 3. Afdeelingen en remplacement des Curtiss P-40, le remplacement des P-40F par des P-51E se faisant à temps pour l’opération OVERLORD déclenchée en mars 1953. L’appareil va être utilisé jusqu’à la fin du conflit, participant également aux opérations contre les rebelles indonésiens.

A la différence des P-47, les P-51 sont rapatriés aux Pays-Bas et utilisés par la Koninklijke Luchtmacht jusqu’en 1960 quand ils sont retirés du service et feraillés sauf un appareil maintenu en état de vol et un autre exposé dans un musée.

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Caractéristiques Techniques du North American P-51E Mustang

Masse : à vide 3465kg en charge 4175kg maximale au décollage 5490kg

Dimensions : longueur 9.83m envergure 11.28m hauteur 4.08m

Motorisation : un moteur en ligne Packard V-1650-7 de 1700ch

Performances : vitesse maximale 703 km/h vitesse de croisière 580 km/h distance franchissable (avec réservoirs supplémentaires) 2755km plafond opérationnel 12800m

Armement : six mitrailleuses de 12.7mm Browning AN/M2 avec 1840 coups, six à dix roquettes de 127mm ou 453kg de bombes

Hawker Fury II

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Le Hawker Fury II est le dernier chasseur à moteur à piston mis au point par la Grande-Bretagne, un gros chasseur comparable au Bearcat américain ou au MB-157 français.

A l’origine de ce chasseur figure le besoin de remplacer le Hawker Hurricane, un appareil performant à sa mise en service mais qui était condamné à une rapide obsolescence, une obsolescence plus grande que le Supermarine Spitfire qui par sa conception 100% métal pouvait espérer une évolution plus longue ce qui se vérifia puisque le Spitfire était toujours en service en septembre 1954 même si les versions alors au combat n’avaient plus grande chose à voir avec celle des premières.

Les travaux de remplacement du Hurricane sont ainsi lancés dès 1937 et vont aboutir dans un premier temps à la mise au point d’un duo de chasseur-bombardiers le Hawker Typhoon et le Hawker Tempest.

Fin 1943 le bureau d’études Hawker lance un nouveau programme initialement baptisé Tempest Light Fighter. Cette fois Hawker est bien décidé à mettre au point un véritable chasseur de supériorité, un intercepteur et non un chasseur-bombardier même si au final l’appareil pouvait être utilisé pour ce rôle (ce qui sera effectivement le cas).

Deux prototypes sont commandés en septembre 1944, le premier prototype décollant pour la première fois le 17 janvier 1945, le second le suivant moins de deux mois plus tard le 4 mars.

Si le premier appareil de série effectue son premier vol le 17 septembre 1947, l’appareil n’est pas en service en septembre 1948 au sein de la RAF. Il faudra attendre pour cela en novembre 1948.

Le Hawker Fury II remplace les Curtiss P-40 au sein des trois squadrons déployés en Europe en avril 1951.

La transformation s’effectue donc au printemps 1951 et peu après, les trois squadrons vont rallier la France pour préparer leur engagement dans les suites de l’opération AVALANCHE déclenchée le 18 juin 1951 par un franchissement grand style de La Seine, un franchissement coûteux et périlleux, les allemands ne se laissant pas faire.

Les trois squadrons numérotés 434, 436 et 438, chaque squadron disposant de seize appareils soit quarante-huit appareils en service, les Pays-Bas recevant au total quatre-vingt seize appareils, les unités subissant des pertes sensibles face à une Luftwaffe certes affaiblie mais qui possédait encore de beaux restes.

Les appareils vont être utilisés jusqu’à la fin du conflit et jusqu’en octobre 1960 quand ils sont remplacés par des chasseurs à réaction au sein des successeurs des squadrons 434 et 438, le squadron 436 ayant été dissous à la démobilisation.

Caractéristiques Techniques du Hawker Fury II

Type : Chasseur-bombardier monoplace monomoteur

Masse : à vide 4191kg à pleine charge 5670kg

Dimensions : envergure 11.70m longueur 10.57m hauteur 4.84m

Motorisation : un moteur radial Bristol Centaurus 18 développant une puissance totale de 2480ch et entraînant une hélice quadripale

Performances : vitesse maximale à 5485m 740 km/h plafond opérationnel : 10910m distance franchissable avec les seuls réservoirs internes : 1127kg

Armement : 4 canons de 20mm dans les ailes et jusqu’à 907kg de charges extérieures qu’il s’agisse de bombes, de roquettes ou de mines.

Bristol Beaufighter

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Bristol Beaufighter

Le Bristol type 156 Beaufighter est un bimoteur conçu initialement pour la chasse mais qui allait être utilisé également pour la chasse-bombardement, la chasse de nuit mais aussi le bombardement et le torpillage.

Issu du bombardier-torpilleur Bristol Beaufort, il devait initialement servir d’appareil intérimaire en attendant que le Westland Whirlwind soit fiabilisé mais les britanniques peut être charmés par la «mort sifflotante» _le surnom donné au Beau’ par les japonais_ abandonnèrent le Whirlwind en dépit de performances également prometteuses encore que les problèmes étaient nombreux.

Le vol inaugural à lieu le 17 juillet 1939 et avant même ce vol 300 appareils sont commandés (si ça c’est pas de la confiance), un deuxième prototype décolle le 14 mars 1940 mais cette version à moteur en ligne Merlin sera vite abandonnée car l’appareil était sous-motorisé et instable. Deux autres prototypes décollent pour la première fois les 4 juin et 12 août 1940 d’abord pour la chasse lourde et la chasse-bombardement. L’appareil est mis en service en 1941.

Les néerlandais vont recevoir le Beaufighter en version de chasse lourde, le Mk IIF pour remplacer les Fokker G.1 Jachtkruiser encore disponible mais qui faute de pièces détachées étaient rapidement amenés à être mis hors service.

Seize appareils vont équiper le squadron 440 qui dépend de la 1ère Escadre Aérienne néerlandaise et qui est d’abord déployée en Grande-Bretagne avant de passer sur le continent pour participer à la contre-offensive générale lancée par les alliés le 18 juin 1951 (opération AVALANCHE).

Les appareils vont servir essentiellement pour la chasse lourde et la chasse-bombardement, couvrant la progression des troupes alliées, matraquant le moindre point dur ennemi, usant et abusant de leur armement de bord (canons de 20mm et mitrailleuses) mais aussi et surtout de bombes légères et de roquettes redoutables contre les véhicules et les cibles plus protégées.

Les Bristol Beaufighter sont retirés du service en septembre 1952 et remplacés par des De Havilland DH.103 Hornet, des bimoteurs monoplaces utilisées principalement pour la chasse lourde et la chasse de nuit, davantage que pour la chasse-bombardement. Les Hornet sont restés en service aux Pays-Bas jusqu’en 1964 quand ils sont remplacés par des avions à réaction mais ceci est une autre histoire.

Bristol Beaufigther TF Mk X

Caractéristiques Techniques du Bristol type 156 Beaufighter

Type : chasseur lourd bimoteur

Masse : à vide 6623kg maximale au décollage 9798kg

Dimensions : longueur 12.70m envergure 17.63m hauteur 4.83m

Motorisation : deux moteurs radiaux Bristol Hercules Mk XVI de 1670ch

Performances : vitesse maximale 536 km/h à 4755m Distance franchissable 2382km plafond pratique 8075m

Armement : quatre canons de 20mm à l’avant, six mitrailleuses de 7.7mm dans les ailes une mitrailleuse de 7.7mm dans le poste arrière

Equipage : deux hommes

De Havilland DH.103 Hornet

De Havilland DH.103 Hornet 6

Le De Havilland DH.103 Hornet est un élégant chasseur bimoteur monoplace, un descendant du Mosquito. Il à été conçu pour remplacer également le Beaufighter qui bien qu’efficace vieillissait et risquait d’être déclassé par de nouveaux appareils allemands voir japonais.

La mise au point du Hornet (frelon) est lancé en septembre 1944, l’Air Ministry demandant un chasseur bimoteur à long rayon d’action pour pouvoir par exemple opérer dans le Pacifique et en Insulinde où les distances sont non seulement gigantesque mais où la géographie de type insulaire et archipélagique rend délicat le déploiement de puissantes forces aériennes.

Quatre compagnies proposent leurs projets : Fairey, Hawker,De Havilland et Boulton-Paul mais seuls Fairey et De Havilland iront jusqu’à la réalisation du prototype, le ministère de l’Air britannique passant commande de deux prototypes de chaque modèle en l’occurence le Fairey Goshawk et donc le De Havilland Hornet.

Les quatre prototypes sont livrés au printemps 1945. Dès cette époque, la France s’intéresse à cet élégant appareil de la perfide albion pour remplacer les Bréguet Br700C2 et les Lockheed H-322 à moyen terme.

Les deux premiers décollent respectivement les 7 juin et 21 septembre 1945, les deux derniers respectivement les 21 mai et 8 août 1945. En septembre 1946 le Hornet est choisit pour être produit en série mais deux ans après celle-ci pour des raisons industrielles n’à pas encore commencée.

Les Pays-Bas s’intéressent à l’appareil en janvier 1952 en vue de remplacer les Bristol Beaufighter de son squadron 440. L’unité est transformée en septembre 1952 et va utiliser le Hornet jusqu’à la fin du conflit et jusqu’en 1964 quand ils sont remplacés par des avions à réaction.

Caractéristiques Techniques

Type : Chasseur bimoteur monoplace

Masse à vide : (à vide) 6033kg (à pleine charge) 8886kg (maximale au décollage) 9480kg

Dimensions : longueur 11.18m envergure 13.72m hauteur 4.3m

Motorisation : deux moteurs douze cylindres en ligne Rolls Royce Merlin 133/134 de 2030ch entraînant une hélice quadripales.

Performances : vitesse maximale : 748 km/h à 6705m distance franchissable avec réservoirs auxiliaires 2414km plafond opérationnel : 10670m

Avionique : un radar ASH centimétrique en 3cm sur le NF Mk 21

Armement : 4 canons de 20mm Hispano Mk V avec 190 coups par canon dans la partie inférieure du nez. Deux bombes de 454kg ou 8 roquettes de 60 livres.

Benelux (25) Pays-Bas (25)

Avions et hydravions du Marineluchtvaartdienst (MLD)

Avions

Grumman F6F3 Hellcat

Grumman F6F-3 Hellcat 20

Grumman F6F-3 Hellcat sous les cocardes américaines

Aujourd’hui le développement d’un avion de combat prend beaucoup (trop ?) de temps mais avant le second conflit mondial c’est tout le contraire. En effet à l’époque l’aviation est un vigoureux adolescent qui grandit très vite.

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Etats Unis (86) USMC (3)

La USMC Aviation

C’est le 22 mai 1912 que l’aviation du Corps des Marines des Etats-Unis voit le jour à Annapolis mais les débuts sont particuliers modestes car quand les Etats-Unis entrent en guerre en avril 1917, cette dernière dispose de seulement cinquante hommes et d’une poignée d’appareils. Un an et demi plus tard, cette aviation dispose de 2462 hommes, huit squadrons et 340 appareils.

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Etats Unis (78) Aéronavale (5)

Les avions de l’Aéronavale américaine (1) : chasse et chasse-bombardement

Grumman F3F

Grumman F3F-1 2

Le Grumman F3F est le dernier chasseur biplan de la marine américaine. Issu du F2F et annonçant le F4F (bien que ce dernier ait été mis au point au final comme monoplan), il effectue son premier vol le 20 mars 1935 et est mis en service en 1936, remplaçant le F2F qui connaissait des problèmes de stabilité en vol.

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Etats Unis (75) Aéronavale (2)

Evolution des unités de l’Aéronavale américaine

L’évolution de l’aéronavale américaine (Naval Flying Corps puis United States Naval Aviation) est lié en grande partie à l’expansion de la flotte des porte-avions de la marine américaine.

De six en septembre 1939 (plus un en construction), la flotte des ponts plats américains passe à quinze porte-avions en septembre 1948 auxquels on peut ajouter les porte-avions écoles Ranger et Wasp utilisables pour des patrouilles anti-sous-marines.

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Etats-Unis (22) porte-avions (3)

Porte-avions classe Yorktown

USS Yorktown (CV-5) Hampton Roads 301037

Avant-propos

Architecte naval dans une période de respect des traités n’était pas une sinécure. Il fallait obtenir des navires performants en jonglant entre la vitesse, l’armement, la protection. A cela s’ajoute le fait que le porte-avions était un concept encore neuf aux possibilités inconnues ce qui entraîna des configurations pour le moins surprenantes comme deux voir trois ponts d’envol superposés.

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Etats-Unis (21) Porte-avions (2)

Porte-avions lourds classe Lexington

USS Lexington 1929

Avant-propos

La guerre russo-japonaise en 1904-05 consacre la domination japonaise sur le nord du Pacifique, domination renforcée par l’alliance passée en 1902 avec la Grande-Bretagne. Tokyo va entrer en concurrence avec les Etats-Unis pour le contrôle de cet immense océan découvert par Magellan qui l’appela ainsi en raison de son calme apparent comparé aux eaux furieuses du détroit qui porte son nom.

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