Mitteleuropa Balkans (223) Slovaquie (17)

ARMEE DE L’AIR SLOVAQUE

Histoire de l’armée de l’air tchécoslovaque

Des origines à 1938

C’est le 30 octobre 1918 que le Ceskoslovenske vojenské letectvo ou en français Force Aérienne de l’Armée [de terre] tchécoslovaque voit le jour sous le nom du Corps d’Aviation ou Letecky sbor. En revanche j’ignore quand le nom à été changé.

A la différence de la RAF ou de la Regia Aeronautica voir la Luftwaffe, la CVL n’est pas indépendante, dépendant de l’armée de terre. Sur le plan administratif, il dépend du Département Aviation du Ministère de la Défense Nationale.

Les escadrons et les escadrilles devaient en temps de guerre être rattachés aux différents corps d’armées et divisions. Clairement l’armée de l’air tchécoslovaque était une armée destinée à soutenir l’armée de terre sans vocation stratégique.

En 1918 face à des voisins hostiles, Prague voit dans l’aviation le moyen de se protéger. De l’Autriche-Hongrie, elle n’hérite que de trois aérodromes et d’avions Hansa-Brandeburg qui ne sont pas de première jeunesse.

Hansa-Brandeburg B.I

Tout est donc à faire. Le gouvernement tchécoslovaque va effectuer un énorme travail en vue de créer une industrie aéronautique nationale. Cela commence par une production d’appareils et de moteurs étrangers sous licence avant de passer à des modèles nationaux qui vont remporter un certain succès à l’export.

Si les motoristes sont CKD, Walter et Skoda, les manufacturiers aéronautiques sont Aero, Avia, Benes-Mraz, Letov, Praga, Tatra et Zlin.

En 1938 l’aviation tchécoslovaque est équipée d’appareils anciens voir obsolètes mais le personnel est de bonne qualité. Même le Reichmarshall Goering avare en compliments le reconnaît ce qui est tout de même significatif.

Au moment de la crise des Sudètes, la Ceskoslovenske vojenské letectvo aligne plus de 1300 avions dont 650 de première ligne qui peuvent bénéficier de plus de 100 aérodromes.

Après le démantèlement de la Tchécoslovaquie en mars 1939 tous les appareils sont saisis par la Luftwaffe. Les usines d’avions et de moteurs sont reprises en main et vont produire naturellement des moteurs et des appareils allemands.

La Luftwaffe tente de recruter des pilotes, des navigants et des rampants mais sans grand succès.

Parallèlement les allemands interdisent aux anciens pilotes de quitter le pays. Certains parviennent à le faire avec l’aide des services de renseignement français qui mettent en place de véritables filières d’évasion. L’expérience acquise sera précieuse pour organiser la Résistance en France occupée durant le second conflit mondial.

D’autres pilotes de leur propre chef vont participer à la guerre de Pologne aux côtés des polonais au sein de l’escadron de reconnaissance tchécoslovaque équipé de Potez 25, de RWD-8 et de PWS-26.

Les survivants de cet escadron vont pour certains se retrouver dans des camps de prisonniers soviétiques craignant en permanence d’être livrés aux allemands mais beaucoup vont se retrouver au sein de l’armée de l’air tchécoslovaque en exil.

L’armée de l’air tchécoslovaque en exil

Tout comme l’armée de terre tchécoslovaque organisée en France, cette armée de l’air tchécoslovaque n’à qu’une existence symbolique puisque les unités mises sur pied avec des pilotes tchèques, slovaques et ruthènes sont placées sous l’autorité de l’Armée de l’Air.

Mises sur pied à l’été 1940 ces unités reçoivent à la place de la cocarde tricolore violet-rouge-blanc selon le modèle utilisé avant 1938 non sans discussions, certains ayant proposé de copier les polonais avec quatre carrés (deux violets et deux rouges) entourées de blanc.

Initialement les projets sont très ambitieux, le gouvernement tchécoslovaque en exil à Londres (avec une délégation à Lyon) voulant créer une armée de l’air autonome.

Manquant de personnel de commandement compétent, le gouvernement tchécoslovaque en exil doit accepter que les unités tchécoslovaques soient placées sous commandement de l’armée de l’air.

Seule consolation les unités forment des escadres autonomes et ne sont pas dispersées dans des escadres françaises comme visiblement cela avait été envisagé initialement.

La première unité à été mise sur pied est une escadre de chasse, la 22ème Escadre de Chasse ou 1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque.

Stationnée sur la base de Toul-Croix de Metz, elle comprend trois groupes de quatre escadrilles de neuf appareils soit 108 chasseurs plus 54 chasseurs de réserve.

Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie

L’appareil choisit est le Bloch MB-700CS Blesk (foudre), un chasseur monomoteur léger non sélectionné par la France et qui allait combattre sous les couleurs polonaises et tchécoslovaques. Par rapport aux MB-700P, les MB-700CS disposent de points d’attache sous les ailes pour servir de chasseur-bombardiers.

Le premier groupe opérationnel en décembre 1943 est le GC I/22 «Cechy» (Bohème), le GC II/22 «Rus» (Ruthénie) est opérationnel en janvier 1944, le troisième groupe GC III/22 «Karpathy» en mars 1944 et le quatrième groupe GC IV/22 «Tatras» en septembre 1944.

A cette époque l’appareil est en voie de déclassement. Le processus de remplacement est lancé au printemps 1946 mais rien n’à été décidé quand le second conflit mondial éclate.

C’est donc avec ce chasseur que les pilotes tchécoslovaques vont combattre durant la Campagne de France subissant des pertes sensibles mais se faisant rapidement respecter par les pilotes allemands. 32 pilotes tchécoslovaques ont été tués et 24 sont devenus des as, le meilleur d’entre-eux Vladislav Vantichek terminant le second conflit mondial avec 36 victoires homologuées mais 54 revendiquées.

A la fin de la campagne de France, l’escadre à besoin d’être profondément régénérée avec de nouveaux pilotes. Le manque de pilotes et de rampants impose la dissolution du GC IV/22 et la réduction de l’Escadre à trois groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total 81 chasseurs en ligne.

Après avoir évalué l’Arsenal VG-40, le Dewoitine D-551, le Bloch MB-157 et le Supermarine Spitfire, les tchécoslovaques sélectionnent le «cracheur de feu» qui vont rééquiper les unités à l’automne 1949 et à l’hiver 1949/50.

Le Supermarine Spitfire à remplacé le Bloch MB-700.

Les trois groupes de chasse tchécoslovaques vont opérer au dessus de la France, du Benelux et de l’Allemagne, terminant le conflit en Bohème-Moravie. Le contrôle effectif de ces unités repasse au gouvernement tchécoslovaque le 17 juillet 1954, ces trois groupes formant le cœur de la nouvelle Ceskoslovenske Letectvo, la nouvelle armée de l’air tchécoslovaque cette fois totalement indépendante.

Aux côtés des chasseurs les tchécoslovaques vont mettre sur pied une escadre de bombardement, la 50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) appelée également Escadre de Bombardement Tchècoslovaque (EBT).

L’élégant Amiot 351

C’est en octobre 1943 que le gouvernement tchécoslovaque en exil passe commande de 81 bombardiers bimoteurs Amiot 351, un appareil choisit de préférence au Lioré et Olivier Léo 451. Les appareils sont livrés en février et octobre 1944.

Le GB I/50 «Praha» (Prague) est opérationnel en juillet 1944, le GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) est opérationnel en janvier 1945 et le GB III/50 «Liberec» en mai 1945. L’Escadre est stationnée sur la base aérienne de Wez-Thuizy.

Ces bombardiers vont opérer au dessus de l’Allemagne pour des missions opératives à mi-chemin entre la tactique et la stratégie puis en appui des troupes au sol, pratiquant le carpet bombing _le bombardement en tapis_ efficace à défaut d’être totalement précis.

Les pertes ne sont pas négligeables mais les trois groupes sont maintenus. L’Amiot 351 est remplacé courant 1951 par des Amiot 371, un bimoteur issu d’un appareil de record, le Amiot 370 qui était une adaptation de l’Amiot 351. La boucle est bouclée en quelque sorte. Ces appareils sont encore en service à la fin du conflit et vont servir pendant encore quelques années dans l’armée de l’air tchécoslovaque.

Potez 63-11

Ultérieurement deux Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) ont été mis sur pied avec pour chacun douze Potez 63.11 de seconde main, des appareils remplacés ultérieurement par des Bloch MB-176 qui comme pour les chasseurs et les bombardiers vont opérer au dessus de l’Allemagne à la fois pour des missions de reconnaissance générale pour renseignement et mise à jour du dispositif ennemi mais aussi pour des missions de reconnaissance tactique pour éclairer l’avancée des troupes au sol.

Histoire de l’armée de l’air slovaque

Peu après son indépendance, l’Etat slovaque met sur pied la Slovenske vzdusné zhrane (SVZ) avec d’abord des avions tchécoslovaques puis des avions allemands. A l’époque son ordre de bataille est le suivant :

Avia B-534

-45ème escadrille : dix chasseurs Avia B-534

-49ème escadrille : dix chasseurs Avia B-534

Letov S.328

-12ème escadrille : dix avions de reconnaissance Letov S.328 et Aero AP-32

-13ème escadrille : dix avions de reconnaissance Letov S.328 et Aero AP-32

Aero AP-32

A peine créée elle va combattre les hongrois dans le cadre de la guerre hungaro-slovaque puis au dessus de la Pologne durant la guerre du même nom.

Durant la Pax Armada l’armée de l’air slovaque va être réorganisée et rééquipée. Il faut dire que les appareils utilisés en 1939 étaient davantage des antiquités volantes qu’autre chose. Forcément Bratislava ne peut se tourner que vers l’Allemagne pour équiper son armée de l’air.

Messerschmitt Me-109F

En ce qui concerne la chasse, c’est le Messerschmitt Me-109 dans ses versions Emile et Friedrich qui sont choisis. La Slovaquie ayant obtenu la création des 46ème et 47ème escadrilles de chasse, la SVZ va mettre en ligne vingt Me-109E et vingt Me-109F.

Messerschmitt Me-110E

Ultérieurement la 48ème escadrille est créée avec dix Messerschmitt Me-110E de chasse-bombardement.

Heinkel He-111

Aux côtés de ces cinquante chasseurs on trouve une escadrille de douze bombardiers, la 14ème escadrille qui va voler sur Heinkel He-111 jusqu’à la fin du conflit en dépit du fait que le bombardier était à l’époque totalement dépassé. Bratislava à bien demandé la livraison de bombardiers modernes mais Berlin n’avait plus confiance dans ces unités qui connaissaient un taux de désertion très important.

Focke-Wulf Fw-189 en Finlande

En ce qui concerne la reconnaissance, la 12ème escadrille va recevoir dix rutilants Focke-Wulf Fw-189 alors que la 13ème escadrille volait désormais sur Fieseler Fi-156.

Fieseler Fi-156 Storch

Cette petite armée de l’air va opérer au dessus de la Russie, appuyant le corps expéditionnaire slovaque en URSS. Dans un premier temps les différentes escadrilles concernées (deux de chasse, l’escadrille de bombardement et une escadrille de marche de reconnaissance avec Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156) vont se montrer à la hauteur, motivées à l’idée d’en découdre dans l’espoir d’obtenir davantage de moyens et davantage de libertés.

Très vite l’enthousiasme cède la place aux doutes et à la certitude que l’Allemagne ne va pas pouvoir gagner la guerre. Des désertions ont lieu avec parfois des appareils qui filent vers l’est pour se poser sur des aérodromes soviétiques ce qui permettra la mise sur pied au sein des VVS d’une escadrille slovaque utilisée davantage pour la propagande que pour les opérations réelles.

Le nombre d’unités va peu à peu se réduire et en juillet 1953 la Slovaquie n’aligne plus qu’une escadrille de douze Messerschmitt Me-109G, une escadrille de huit Me-110, une escadrille de huit Heinkel He-111 et une escadrille de reconnaissance avec quatre Fieseler Fi-156 et deux Focke-Wulf Fw-189. Autant dire une misère.

Les ultimes combats menés par la Slovaquie à l’hiver 1953/54 voit la disparition de la SVZ, les derniers appareils étant détruits par l’aviation soviétique au cours du mois de février 1954.

En ce qui concerne les pilotes certains vont être faits prisonniers par les soviétiques d’autres vont rallier les autorités de Prague qui mettront du temps à leur faire confiance.

Mitteleuropa Balkans (105) Roumanie (35)

ARMEE DE L’AIR ROUMAINE

Histoire

Prémices

Comme dans de nombreux pays, des pionniers mettent au point en Roumanie les premiers «plus lourds que l’air». Trois noms sont à retenir : Henri Coandă, Aurel Vlaicu et Traian Vuia. Ces trrois hommes vont créer successivement le Vuia I en 1905, le Vuia II en 1907, le Vlaicu I en 1910, le Vlaicu II en 1911, le Coandă en 1910 et le Vlaicu III en 1912.

A ces appareils s’ajoute même l’un des premiers avions à réaction (oui vous avez bien lu) le Coanda 1910 qui bien entendu n’aboutit à aucune utilisation militaire ou civile. On peut également noter que le Vlaicu III est le premier avion de construction métallique au monde.

Le 20 novembre 1909 l’Ecole de Pilotage de Chitila est créée avec l’aide d’instructeurs français. On trouve cinq hangars, des tribunes pour les spectateurs assistant aux démonstrations et des ateliers où étaient assemblés les avions Farman importés de France. Inaugurée le 9 juillet 1910, cette école forme plusieurs pilotes (six officiers entrainés mais deux macaronés comme on dirait en France) avant de mettre la clé sous la porte en 1912 en raison de problèmes financiers.

Parallèlement l’armée roumaine commence à s’initier à l’utilisation de l’aéroplane. Le 28 septembre 1910 lors d’un exercice militaire Aurel Vlaicu à bord d’un appareil de sa conception transporte un message entre Slatina et Piatra Olt.

Quelques missions sont menées durant la deuxième guerre Balkanique, des missions de reconnaissance pour éclairer l’avancée des troupes roumaines dont l’engagement allait pousser la Bulgarie à demander les conditions d’un armistice.

Quand la Roumanie entre en guerre, l’aéronautique militaire roumaine ne comprends que 28 appareils (10 biplans Bristol T.B.8, 7 monoplans Bristol Coanda, 4 biplans Farman HF.20 et 4 monoplans Bleriot XI). A cela s’ajoute deux monoplans Morane type F et les deux appareils mis au point par Vlaicu.

Comme partout les moyens aériens roumains explosent durant le conflit puisque Bucarest va acquérir 322 appareils venant de France et de Grande-Bretagne. On trouve ainsi des chasseurs monoplaces Nieuport 11 et 17, des chasseurs biplaces Morane-Saulnier LA et Nieuport 12, plusieurs modèles d’avions de reconnaissance (Caudron G.3, Henri Farman HF.20, Farman MF.11, Farman F.40 et F.46) mais aussi plusieurs modèles de bombardiers (Caudron G.4, Breguet-Michelin BLM et Voisin LA).

Le 16 septembre 1916 un Farman F.40 descend un avion allemand près de Slobozia. C’est la première victoire aérienne de l’histoire militaire roumaine. Quand le conflit se termine les pilotes roumains ont volé environ 11000 heures et effectué 750 missions de guerre. Cela ne put empêcher la défaite roumaine, l’armistice puis le traité de Bucarest.

D’une guerre à l’autre

L’importance de l’aviation n’à pas échappé au gouvernement roumain qui cherche à tirer les leçons du premier conflit mondial où le pays à connu la défaite et l’occupation.

C’est ainsi que voit le jour trois entreprises aéronautiques, la première créée en 1923 est la Societatea pentru Exploatări Tehnice (SET) (Société pour l’expérimentation technique) suivit en 1925 de l’Industria Aeronautică Română (IAR) (Industrie Aéronautique Roumaine) qui à partir de 1927 et jusqu’en 1953 va produire une série d’appareils de conception nationale mais aussi des appareils étrangers sous licence. On trouve également l’Întreprinderea de Construcții Aeronautice Românești (ICAR) (Entreprise de Conception Aéronautique Roumaine) créée en 1932.

Grâce à ces trois constructeurs aéronautiques, l’armée de l’air royale de Roumanie pouvait s’estimer relativement bien équipée quand se termine la guerre de Pologne. Malheureusement durant la Pax Armada les efforts menés n’aboutissent qu’à une modernisation partielle des forces aériennes roumaines qui perdent en capacité et en compétence.

Comme les autres armées de l’air, l’aviation militaire commence d’abord à grandir dans le giron de l’armée de terre. Elle ne prend son indépendance qu’en septembre 1941 quand elle prend le nom de Forţele Aeriene Regale ale României ou Forces Aériennes Royales Roumaines.

L’insigne fût d’abord une croix jaune (le monogramme du roi Michel) peinte sur le fuselage, sur et sous les ailes plus une dérive peinte aux couleurs roumaines bleu-jaune-rouge. Le moteur était souvent peint en jaune qui était la couleur d’une bande souvent peinte sur le fuselage.

Au milieu des années quarante le monogramme fût remplacé par une cocarde tricolore rouge-jaune-bleu (de l’extérieur vers l’intérieur) peinte sur le fuselage et les ailes plus une bande tricolore sur la dérive, bande qui disparaissait en temps de guerre pour des raisons de discrétion du moins en théorie.

Au sein des FARR l’unité de base était le Grup soit l’équivalent du Groupe dans l’Armée de l’Air mais du Squadron dans les armées de l’air anglo-saxonne. Ces Grup étaient divisés en Flotila (escadrilles).

Le nombre d’appareils variait selon les unités avec en théorie vingt-sept appareils pour la chasse, dix-huit pour le bombardement et douze pour la reconnaissance et la coopération.

Initialement ils étaient indépendants mais en septembre 1946 ces unités forment des Corpul (corps aériens), des corps spécialisés avec un corpul de chasse, un corpul de bombardement, un corpul de reconnaissance et de coopération, un corpul de transport et d’entrainement et un corpul de DCA.

Ces corps sont davantage comparables aux Command de la RAF ou aux Commandement de l’Armée de l’Air. Ils préparent et soutiennent les unités opérationnelles mais pour la partie opérationnelle ils dépendent des armées qu’ils appuient.

Seul exception la défense aérienne du territoire roumain pilotée par l’Armée de l’Air avec l’aide d’unités de DCA de l’Armée de Terre, cette dernière faisant preuve d’un zèle coopératif très modéré au point qu’on envisagera de regrouper toutes les unités antiaériennes lourdes sous commandement de l’armée de l’air mais ce projet ne dépassera pas le stade de l’intention.

En matière d’équipement les forces aériennes royales roumaines utilisent un vaste échantillonage d’appareils avec des avions allemands, italiens, britanniques, français et roumains. Certains sont modernes d’autres obsolètes. Surtout la multiplicité des modèles va rendre le soutien logistique compliqué.

L’aviation militaire roumaine dans le second conflit mondial

Comme les autres armées de l’air engagées dans le second conflit mondial, l’armée de l’air royale de Roumanie doit à la fois protéger le territoire national mais aussi assurer l’appui et la protection des troupes au sol. Pour cela elle dispose de 1152 appareils de première ligne soit bien plus qu’en septembre 1948, le nombre ayant doublé.

La mission de défense aérienne est d’autant plus critique qu’une cible de choix s’offre aux aviations ennemies : les champs pétrolifères de Ploesti que sécurisent allemands et roumains. Au début du conflit les franco-britanniques ont bien étudié une mission de sabotage voir un bombardement aérien mais ces projets n’ont pas aboutit et quand ils furent repris au moment de la campagne de Grèce, les défenses étaient telles qu’il fallait envisager l’engagement d’une véritable campagne de bombardement et non une opération unitaire.

A cela s’ajoute la protection des grandes villes, des industries et des grandes lignes de communication qu’elles soient routières ou ferroviaires.

Pour cela l’aviation roumaine déployait des unités de chasse équipées pour certaines de Messerschmitt Me-109, des batteries de DCA en complément de celles de l’armée de terre ainsi que des ballons de barrage et des projecteurs. Un soin particulier fût également apporté au camouflage qu’il soit diurne ou nocturne.

En ce qui concerne l’appui-protection des troupes au sol, l’aviation roumaine employait des avions d’attaque monomoteurs mais aussi des bombardiers bimoteurs italiens, britanniques, allemands mais aussi français. C’est ainsi que des SM-79B italiens (version bimoteur du SM-79 Sparviero) cohabitaient avec des Heinkel He-111 allemands mais aussi avec des Bristol Blenheim britanniques ou encore des Lioré et Olivier Léo 451 français.

Là encore pas de recettes miracles, pas d’innovations tactiques mais du classique du standard avec une influence allemande marquée entre la présence d’officiers de liaison (Flivo) au sein des unités terrestres pour améliorer la coordination et la coopération avec l’aviation (avec visiblement de moins bons résultats qu’au sein de la Luftwaffe), l’utilisation de la chasse comme élément de nuisance en lui laissant mener des missions de chasse libre (Freie Jagd) et l’emploi des bombardiers comme élément tactique plus que comme élément stratégique.

Jamais la Roumanie faute de moyens mais aussi de volonté ne mena des missions que l’on pourrait qualifier de stratégique contre l’URSS et même contre les alliés une fois ces derniers rendus dans le nord de la Grèce.

En matière d’équipement on assiste à une germanisation et une romanisation. Les appareils d’origine italienne, britannique ou française sont peu à peu retirés du service en raison du manque de pièces détachées et de leur usure.

C’est aussi la nécessité de faire des économies en matière de fonctionnement et de logistique. Un peu comme les hongrois les roumains auraient voulu un modèle de chasseur monoplace, un modèle de chasseur biplace, un modèle d’avion de reconnaissance et un modèle de bombardier mais ce projet bien pensé ne pu jamais être mis à bien en raison de livraisons trop faibles mais aussi de toxiques jeux de lobbying entre constructeurs aéronautiques allemands et roumains.

De septembre 1948 à juin 1950 le ciel roumain est plutôt tranquille. Les avions ennemis se font rares et la chasse roumaine n’à aucun mal à défendre le ciel national. Cela commence à se corser un peu après le déclenchement de l’opération BARBAROSSA quand quelques bombardiers soviétiques rescapés des pertes abominables des premiers jours parviennent à bombarder l’est de la Roumanie même si les dégâts sont plus symboliques qu’autre chose.

Par la suite les forces aériennes soviétiques n’ont pas les moyens de frapper le territoire roumain avec leurs bombardiers et encore moins avec leurs avions d’assaut Sturmovik. Des cibles roumaines sont bien visées mais elles sont situées en Crimée et à Odessa mais pas vraiment en Bessarabie et en Bucovine du Nord et encore moins sur le territoire roumain historique.

C’est à partir du printemps 1952 que les alliés ont enfin les moyens de leurs ambitions avec des appareils, des infrastructures et une stratégie concertée de bombardement sur les cibles stratégiques roumaines.

Il s’agit de préparer le terrain en vue d’une reprise de l’offensive sur le front Balkanique. Certes la Roumanie est loin mais les infrastructures routières, ferroviaires et industrielles roumaines sont vitales pour l’effort de guerre allemand et leur destruction pourrait non pas paralyser les mouvements de l’Axe mais rendre la situation logistique sur le front russe encore plus compliquée.

Ces missions voient des bombardiers lourds décoller de Crète ou du Dodécannèse, des bombardiers médians décollant du Péloponnèse, bombardiers escortés par des chasseurs (les américains mettront du temps à s’y résoudre ce qui fait dire aux historiens que nombre de pertes auraient pu être évitées) décollant d’îles aux mains des alliés et de la péninsule péloponnésienne.

Un temps l’escorte de chasse ne semble pas si efficace que cela avec de nombreuses interceptions et des pertes non négligeables. Les américains vont estimer que des bombardiers non escortés avançant en box peuvent se défendre seuls mais une analyse plus fine des rapports montrent que si interception il y à les pertes sont au final nettement moins lourdes que les américains.

Une étude menée après guerre par un think tank américain à montré qu’en moyenne pour un bombardier français ou britannique abattu, 1.7 bombardier américain (soit presque deux appareils) était envoyé au tapis.

A cela s’ajoute les appareils tellement endommagés qu’après un retour miraculeux au sol il n’y avait d’autres solutions que de l’envoyer à la casse. Le taux de perte des américains était donc bien plus élevé que celui des français et des britanniques.

Si les français et les américains attaquent de jour, les britanniques préfèrent attaquer de nuit en espérant diminuer le risque d’interception ce qui sera un temps le cas même si la mise en place d’unités de chasse de nuit par la Luftwaffe rendit les opérations périlleuses encore que les équipages du Bomber Command ayant connu les opérations au dessus de l’Allemagne trouvaient «distrayantes» les missions au dessus des Balkans (NdA nul doute qu’il faut y voir l’humour so british et le flegme typiquement britannique et non une description de la réalité des missions).

Ces missions visaient dans le cadre de l’opération Tidal Wave les raffineries de Ploesti tandis que dans le cadre de l’opération Stocker (de Bram Stocker) s’attachaient à paralyser l’économie et les mouvements de troupe en visant gares, ponts et routes.

Ces opérations ne rencontrèrent qu’un succès partiel, démentant les théories d’un Douhet ou d’un Mitchell qui prétendaient que l’aviation pourrait mettre fin à une guerre en raison des dommages causés. La réalité montrera que les économies de guerre sont bien plus résilientes que ne l’imaginait l’italien et l’américain.

Longtemps les villes ne sont pas expressément visées contrairement à l’Allemagne où le Bomber Command et dans une moindre mesure le Commandement des Forces de Bombardement (CFB) (NdA grand commandement français précurseur des Forces Aériennes Stratégiques (FAS) créé en avril 1950 par la fusion du Commandement des Forces Aériennes Tactiques et du Commandement du Bombardement Lourd) mènent clairement une stratégie anti-cités, une stratégie de terreur qui se révèlera globalement improductive.

Bucarest commence à être bombardée le 25 mars 1953. Jusqu’au basculement roumain, la capitale roumaine va être bombardéeà trente reprises, provoquant de nombreux dégâts notamment sur le patrimoine historique de la ville. D’autres villes de Roumanie sont bombardées mais moins fréquement et sont donc moins endommagées.

Le 8 et 18 octobre ainsi que les 4 et 12 novembre 1953 dans le cadre de l’opération Rache (vengeance), la Luftwaffe bombarde la capitale roumaine mais il s’agit de piqures d’épingle et non de coups de massue.

En effet ces opérations menées uniquement à des fins politiques pour rassurer des alliés inquiets ou hésitants n’engagent qu’une poignée d’appareils essentiellement des bombardiers bimoteurs Dornier Do-317 et des bombardiers quadrimoteurs Heinkel He-179.

Plusieurs appareils sont abattus par la chasse soviétique (l’aviation roumaine à été clouée au sol par l’occupant soviétique qui s’en méfie) et par la DCA roumaine.

Les pertes ne sont pas gigantesques mais à cette époque pour la Luftwaffe le moindre appareil perdu est une catastrophe surtout si c’est avec son pilote.

L’aviation roumaine va donc d’abord combattre les alliés occidentaux et l’URSS puis va se retourner contre les allemands.

Si dans les premiers jours qui suivent le coup d’état communiste, les avions roumains continuent de voler et se mettent à attaquer leurs anciens alliés allemands cela va très vite changer et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord certains pilotes refusent de suivre les nouvelles autorités et une partie d’entre-eux va décoller pour rallier le camp allemand où il seront souvent fraichement accueillis pour ne pas dire pire.

Ensuite les appareils sont pour beaucoup usés, dépassés et manquent de pièces détachées voir de munitions sans compter le carburant.

Enfin sur le plan politique l’URSS veut montrer au gouvernement communiste qui est vraiment le patron à Bucarest.

C’est donc le 5 octobre 1953 que la seconde guerre mondiale se termine pour l’aviation royale roumaine.

Certains pilotes vont continuer à se battre côté allemand mais aussi côté soviétique avec une escadrille de pilotes dont la fidélité à l’idéologie communiste n’à d’égale que les compétences en matière de pilotage.

Encore que si l’on croit le colonel Aranenko il faut relativiser le niveau. Officier de liaison soviétique au sein de l’unité volant sur Yakovlev Yak-9 il raconta dans ses mémoires publiées en 1974 deux ans après son passage à l’ouest («Au sein de l’escadrille roumaine sur les vingt pilotes, deux ou trois étaient très bons, la majorité correcte mais certains avaient du avoir leurs ailes uniquement parce qu’ils étaient membres du parti communiste»).

Cette escadrille qu’aucune marque extérieure ne distinguait des autres unités soviétiques (leur volonté de peindre la casserole d’hélice en bleu-jaune-rouge leur fût par exemple refusée) fût essentiellement employée pour la couverture et l’appui-feu des troupes roumaines engagées aux côtés de la RKKA, les unités soviétiques n’ayant aucune confiance dans ces pilotes dont on pouvait se méfier de la fidélité à la cause.

Cela eut au moins le mérite de préserver même symboliquement une aviation militaire roumaine qui après avoir été royale allait devenir populaire (sic) en recevant dès la fin des années cinquante des avions de seconde main en attendant des appareils neufs notamment les premiers chasseurs à réaction.

Les années soixante verront également la reconstitution d’une industrie aéronautique roumaine avec l’unique entreprise IAR qui allait produire quelques modèles nationaux mais surtout allait construire des avions et des hélicoptères étrangers sous licence mais ceci est une autre histoire qui sort du cadre de ce récit.

Mitteleuropa Balkans (29) Hongrie (29)

La Magyar Királyi Honvéd Légierő (MKHL) dans le second conflit mondial

Situation et préparation

Quand le second conflit mondial éclate le 5 septembre 1948, la MKHL est en pleine modernisation avec la livraison d’appareils capable de tenir tête aux appareils alignés par l’étranger.

Au niveau de l’entrainement le niveau est jugé assez bon par les observateurs étrangers invités lors des manœuvres organisées durant la Pax Armada.

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Italie (85) Regia Aeronautica (7)

Les avions de la Regia Aeronautica (4) : reconnaissance et observation

Avant-Propos

Quand les militaires s’intéressent au «plus lourd que l’air» c’est pour savoir ce qui se passe au delà de la colline et effacer ce que Clausewitz appelle le brouillard de guerre. Avec l’augmentation de la portée des canons il y avait besoin de repérer des cibles toujours plus lointaines.

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Italie (80) Regia Aeronautica (2)

Organisation

Avant-propos

La Regia Aeronautica à la différence des armées de l’air françaises et britanniques _la première s’inspira de la seconde pour sa grande réforme de 1944_ à choisit une structure territoriale et non une structure spécialisée.

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24-Armée de l’air (36)

P-Ordre de bataille de l’armée de l’air en septembre 1948

Préambule

Comme les autres forces armées, l’armée de l’air commence dès la mi-août 1948 ses préparatifs de mobilisation en rappelant des réservistes spécialisés, en préparant les lettres de rappel en vérifiant les stocks et les dépôts, en préparant les commandes de guerre…… .

Sur les bases du temps de paix, les escadrilles, les groupes et les escadres se préparent au combat, certains ralliant des terrains de dispersion pour pouvoir appuyer facilement les armées.

Les escadrilles régionales de chasse mettent en place à partir du 29 août, une patrouille simple (trois avions) en permanence en vol pour contrer d’eventuels raids de bombardiers allemands. De nuit, ce sont les trois escadres de chasse de nuit déployées en métropole qui prennent le relais.

Cette permanence est cependant suspendue le 3 septembre mais pour peu de temps car les hostilités éclatent dès le 5 septembre 1948 par l’invasion du Danemark et de la Norvège par les allemands.

L’armée de l’air craignant une attaque simultanée à l’ouest multiplie ses missions de reconnaissance au dessus de l’Allemagne ce qui occasionne les premières pertes chez les aviateurs qu’ils soient de la reconnaissance, de la chasse et même du bombardement, plusieurs ports d’Allemagne du Nord étant bombardés pour gêner l’envoi en Norvège de renforts allemands alors que le corps expéditionnaire de Weserubung était sérieusement accroché par le CEFAN.

Sur le plan de l’organisation, les GAO sont placés sous l’autorité des corps d’armée dont ils portent le numéro (à l’exception des corps d’armée gardés en réserve) et les différentes armées vont disposer d’un groupement d’aviation (GRAVIA).

Les autres groupes de chasse, de bombardement, de reconnaissance et de transport forment une sorte de Réserve Générale utilisable pour renforcer les différents groupement d’aviation ou pour mener des opérations stratégiques comme le bombardement des industries de la Rhur ou le minage du Rhin.

Quand aux écoles, ils accélèrent la formation des jeunes pilotes affectueusement surnomés les «Marie-Louise» et «militarisent» des pilotes civils pour dans un premier temps assurer le convoyage des avions entre les dépôts et les bases aériennes opérationnelles en attendant de remplacer les pilotes expérimentés disparus au combat.

La Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) est également renforcée avec un nombre plus important de pièces braquées vers le ciel en attendant d’hypothétiques bombardiers allemands, menace qui se concrétise au dessus de Paris dès le 12 septembre quand des Dornier Do317 attaquent les industries d’armement de la banlieue parisienne non sans y laisser des plumes sous les coups des ERC et des GC encore déployés autour de Paris ainsi que de la DCA notamment les canons les plus lourds.

Dornier Do317, descendant du Do17 et du Do217

Dornier Do317, descendant du Do17 et du Do217

Ordre de bataille (1) : organisation de l’armée de l’air à l’été 1948

Dans cette partie, je vais mettre en pratique l’organisation théorique expliquée au début de ce chapitre avec l’état-major général de l’armée de l’air, les zones aériennes militaires…….. .

Cette organisation thérorique va ensuite cédé la place à une organisation mieux adaptée aux besoins du terrain, l’organisation du temps de paix se mettant en retrait.

-Etat-major général de l’Armée de l’Air implanté dans le 15ème arrondissement de Paris. Il s’installe ensuite sur la base aérienne de Villacoublay en banlieue parisienne dans des blockaus protégés.

-Commandement Administratif de l’Armée de l’Air qui à sous son autorité les état-majors des Zones Aériennes Militaires (ZAM) elles mêmes subdivisées en districts qui correspondent aux régions militaires.

Chaque district à ensuite sous son autorité les bases aériennes dont le chef est chargé de son entretien, du maintien de sa qualité de base opérationnelle et de l’organisation de sa défense avec notamment un droit de réquisition étendu en temps de guerre.

1ère Zone Aérienne Militaire (1ère Z.A.M)

-La 1ère ZAM dispose du 1er district qui correspond à la 1ère RM, du 2ème district qui correspondant à la 2ème RM et du 3ème district qui correspond à la 3ème RM.

-Bases aériennes du 1er district aérien militaire

Base aérienne 104 de Dugny qui est en réalité l’aéroport du Bourget, le grand aéroport français de l’époque

Base aérienne 107 de Villacoublay

Base aérienne 110 d’Etampes

-Base aérienne 116 de St-Cyr l’Ecole

-Base aérienne 117 de Paris-Issy

-Base aérienne 118 d’Orly

-Base aérienne 119 de Nanterre

-Base aérienne de Coulommiers-Voisin qui en 1944 reçoit le numéro 126

-Base Aérienne du Buc qui en 1944 reçoit le numéro 129

-Base Aérienne de Meaux-Esbly qui en 1944 reçoit le numéro 135

-Base Aérienne de Melun-Villaroche qui en 1944 reçoit le numéro 137

-Base aérienne de Persan-Beaumont qui en 1944 reçoit le numéro 139

-Base aérienne de La Ferté-Gaucher qui en 1944 reçoit le numéro 140

-Base aérienne de Nangis qui en 1944 reçoit le numéro 141

-Base aérienne de Roye-Amy qui en 1944 reçoit le numéro 158

-Bases aériennes du 2ème district aérien militaire

-Base Aérienne de Cambrai qui en 1944 reçoit le numéro 142

-Base aérienne de Saint Omer-Wizerne qui en 1944 reçoit le numéro 143

-Base aérienne de Chantilly-les Aigles qui en 1944 reçoit le numéro 145

-Base aérienne de Beauvais en 1944 reçoit le numéro 188

-Base Aérienne de Laon-Chambry qui en 1944 reçoit le numéro 148

-Base aérienne de Soisson-Saconin qui en 1944 reçoit le numéro 149

-Base aérienne 152 de Compiègne-Royallieu

-Base aérienne de Montdidier qui reçoit en 1944 le numéro 158

-Plate-forme opérationnelle de Couvron désactivée en septembre 1940, réactivée en juillet 1948 avec le numéro 178 et le nom de base aérienne de Laon-Couvron

-Plate-forme opérationnelle de Norrent-Fontes qui est pérénnisé après la démobilisation, devenant la base aérienne 144

-Plate-forme opérationnelle du Plessis-Belleville qui est pérénnisée après la démobilisation recevant le numéro 174

-Plate-forme opérationnelle de Betz-Bouyancy qui est pérénnisée après la démobilisation recevant en 1945 le numéro 175

-Plate-forme opérationnelle de Clastres-Saint-Simon. Aérodrome civil avant guerre, militarisée entre septembre 1939 et juin 1940, démilitarisée en septembre 1940 et remis sous le contrôle de l’armée de l’air au mois d’août 1948 avec le numéro 176.

-Plate-forme opérationnelle de Dunkerque activée sous le nom de base aérienne 197 en juillet 1948

-Plate-forme opérationnelle de Denain désactivée en août 1940 et réactivée en juillet 1948 qui devient la base aérienne 198

-Plate-forme opérationnelle de Valenciennes désactivée en août 1940 et réactivée en août 1948 qui devient la base aérienne 199

-Plate-forme opérationnelle de Le Quesnoy désactivée en août 1940 et réactivée en août 1948 qui devient la base aérienne 200

-Plate-forme opérationnelle de Villiers-les-Guise désactivée en septembre 1940, réactivée en juillet 1948, devenant en septembre 1948 la base aérienne 230.

-Plate-forme opérationnelle de La Feré-Courbes désactivée en septembre 1940 réactivée en juillet 1948, devenant en septembre 1948 la base aérienne 231.

-Plate-forme opérationnelle d’Athiès désactivée en août 1940, réactivée en juillet 1948, devenant en septembre 1948 la base aérienne 232.

-Bases aériennes du 3ème district aérien militaire

-Base Aérienne de Rouen-Boos qui reçoit en 1944 le numéro 146

-Base Aérienne de Le Havre-Octeville qui reçoit en 1944 le numéro 147

-Base aérienne 245 de Caen-Carpiquet créée au printemps 1948 sur l’emprise de l’aérodrome civil qui continue son activité

24-Armée de l’air (4)

Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)

Ce commandement regroupe les unités d’observation et de reconnaissance est chargé de missions de reconnaissance et d’observation au profit des différents groupes d’armées. Il existe plusieurs types d’unités, certaines chargées de missions de reconnaissance stratégique (au dessus du territoire ennemi) tactique (sur le front et dans les 20 à 100km derrière ce dernier) et d’observation et de réglage d’artillerie (juste au dessus du front). On trouve les unités suivantes :
-Quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (G.I.R) équipés chacun de trente-six triplaces de reconnaissance Bréguet Br694 _un modèle inspiré d’une variante du Bréguet Br690 exporté en Suède et en Belgique_ soit un total de 144 appareils répartis au sein de chaque groupe entre quatre escadrilles de neuf appareils. Ces différents groupes forment à la mobilisation la 22ème escadre de reconnaissance.

Ces G.I.R sont destinés à appuyer les Corps de Cavalerie et les Corps d’Armée Cuirassées soit quatre groupes pour cinq corps d’armée.

-Deux Escadres de Reconnaissance Stratégique (E.R.S) à trois groupes de trois escadrilles de huit avions. Elles sont toutes équipées de Bloch MB-178, un bombardier haute altitude utilisé le plus souvent comme avion de reconnaissance soit un total de 144 appareils chargés de surveiller certains sites en Allemagne et en Italie. La première escadre est basé à Reims et la seconde à Orange.

Bloch MB-175

Bloch MB-175

-Quatre Escadres de Reconnaissance Tactique (E.R.T) à quatre groupes de quatre escadrilles de neuf appareils type Bloch MB 175 et MB 176 soit un total de 1152 appareils. La première et la deuxième escadre sont affectés au GA n°1, la troisième au GA n°2 et la quatrième au GA n°3.

Cette répartition du temps de paix à été abandonné au profit d’une affectation d’un groupe par armée, le reste étant affecté à la «Réserve générale».

-L’observation et le réglage d’artillerie sont assurés par des Groupes Aériens d’Observation (GAO), des entités indépendantes qui en temps de guerre sont rattachés à un corps d’armée.

En 1948, il existe trente-six GAO numérotés 501 à 536 soit un total de 972 appareils, tous stationnés en métropole sauf deux en Indochine, chaque GAO disposant de huit Bloch MB-175 ou 176 de reconnaissance armée, de douze Dewoitine D-720 de coopération et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 pour le réglage de l’artillerie.

Dewoitine D-720

Dewoitine D-720

On trouve également des Groupes Coloniaux de Reconnaissance et d’Observation (GCRO) équipés des mêmes appareils à l’exception des MB-175/176.

Un est installé à Fort de France, un à Dakar, un à Djibouti, un à Madagascar, un au Levant, un en Nouvelle Calédonie.

Les GCRO d’Indochine sont devenus des GAO et le GCRO de Corse un GRO.

Quand le second conflit mondial éclate, le CRC dispose de 2347 appareils.

Commandement du Transport Aérien Militaire (CoTAM)

C’est en janvier 1945 que ce commandement est créé pour regrouper les avions de transport destinées au ravitaillement des forces avancées, au soutien de l’infanterie de l’air, à la réalisation de ponts aériens pour soutenir des forces encerclées…….. .

Les premiers avions équipant les deux Escadres de Transport Militaire (ETM) (deux escadres à deux groupes de trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 108 appareils) étaient d’abord d’anciens bombardiers réformés avant d’être remplacés peu à peu par des avions de transport spécifiquement conçus pour ce rôle.

Outre ces deux escadres, il existait des détachements appelés Groupes Légers de Transport (GLT) déployés aussi bien en Afrique du Nord (un au Maroc, un en Algérie et un troisième en Tunisie), en AOF (un), en AEF (un) à Djibouti et à Madagascar (un), au Levant (un au Liban et un en Syrie), en Nouvelle Calédonie (un) en Indochine (un pour le Cambodge et le Laos, deux au Vietnam) et aux Antilles (un) soit treize groupes représentant un total de 195, chaque GLT disposant de quinze appareils.

Commandement de la Formation et de l’Entrainement (CFE)

Le Commandement de la Formation et de l’Entrainement (CFE) assure comme son nom l’indique la formation initiale de jeunes pilotes, leur spécialisation (chasse, bombardement et reconnaissance, transport) et participe également à la remise à niveau de pilotes vétérants, pilotes régulièrement renvoyés en Ecole pour remise à niveau et pour transmission de leur savoir aux jeunes pilotes.

L’Ecole de l’Air installée à Salon de Provence depuis 1937 assure la formation initiale des pilotes quelque soit leur spécialité mais la perspective d’une formation massive de pilotes implique une forme de décentralisation et en 1944, décision est prise de créer des groupement régionaux d’entrainement (GRE), six en métropole et trois en Afrique du Nord.

A Salon de Provence, le Groupement d’Entrainement Initial (GEI) assure donc la formation de tous les pilotes qui à l’issue de leur primo formation choisisse un cursus, c’est là qu’entre en jeu les GEC et GEM.

Le GEC c’est le Groupement d’Entrainement à la Chasse qui assure comme son nom l’indique la formation à la chasse des jeunes pilotes. Il dispose de plusieurs bases dont Salon de Provence, Etampes, Lyon-Bron et Meknès

Le GEM c’est le Groupe d’Entrainement sur Multimoteurs qui assure la formation des pilotes de chasseurs bimoteurs (qui passent également par le GEC), de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport.

En août 1948 alors que le conflit semble iminent, décision est prise de décentraliser encore davantage la formation et les GEC/GEM rallient la base aérienne de Meknès au Maroc pour bénéficier de conditions d’entrainement encore plus favorables qu’en Provence. La base marocaine se révélant vite saturée, des terrains annexes sont aménagés pour la désengorger

En septembre 1948, le CFE dispose d’un total de 1335 appareils.

Escadres, Groupes et escadrilles

Au sein des différents commandements opérationnels, les unités qu’elles soient de chasse, de bombardement, de reconnaissance ou de transport sont organisées selon le même schéma à savoir une escadre regroupant plusieurs groupes qui eux même regroupent plusieurs escadrilles.

Si une escadrille peut opérer seule depuis un terrain, l’échelon du groupe est celui qui est le plus à l’aise. En effet, il dispose outre des avions de combat d’un échelon roulant pour le ravitaillement (vivres, médicaments, eau, carburant et munitions), l’entretien des avions, l’entretien des pistes et des installations avec le génie de l’air et surtout des pièces légères de DCA (25 et 37mm) pour assurer la défense contre des raids aériens ennemis, une section de fusiliers de l’air devant également assurer la défense contre un raid motorisé ennemi.

-Les unités de chasse sont à la base des escadrilles de neuf appareils, permettant sur le papier d’organiser soit trois dispositifs de triples ou quatre patrouilles doubles avec un avion de réserve.

Bréguet Br700C2, l'un des chasseurs biplaces de l'armée de l'air

Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air

Ces escadrilles sont regroupées au sein d’un groupe à raison de trois escadrilles de monomoteurs auxquelles s’ajoute à partir de 1944, une escadrille de chasseurs bimoteurs soit le Bréguet Br700C2 ou le Lockheed H-322 Eclair plus connu sous son nom américain le P-38 Ligthning.

Trois groupes sont regroupés en escadre ce qui fait l’entité de combat la plus importante avec 108 chasseurs ( 81 monomoteurs et 27 bimoteurs).

Les Escadrilles Régionales de Chasse (ERC) sont des entités plus importantes que les escadrilles «groupées» car elles disposent de douze appareils alors que les Groupes Coloniaux ou Régionaux de Chasse alignent soit vingt-sept ou trente-six appareils soit neuf appareils par escadrille.

On trouve également des escadrilles indépendantes disséminées dans l’Empire. Ces unités généralement équipées de matériel ancien sont chargées de missions de souveraineté, ce qu’on appelle aujourd’hui la police du ciel.

C’est le cas de Madagascar qui dispose d’une escadrille indépendante de chasse basée à Antannarive avec douze appareils. Tout comme la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane.

Les quatre Escadres de Chasse de Nuit équipées d’Hanriot NC-600 sont elles organisées sur un schéma différent avec trois groupes à trois escadrilles de neuf appareils.

-Les unités de bombardement et d’assaut sont organisées selon le même triptyque : escadrille/groupe/escadre.

Les Escadres de Bombardement d’Assaut (EBA) sont organisées en groupes de trois escadrilles, quinze groupes regroupant un total de 405 appareils, ces quinze groupes étant regroupées en cinq escadres de trois groupes soit des EBA de 81 appareils.

Les Escadres de Bombardement en Piqué (EBP) sont organisées en groupes de trois escadrilles, les huit groupes étant regroupés en deux escadres de quatre groupes.

Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) disposent chacun de 21 appareils soit trois escadrilles de sept appareils par groupe.

Les Escadres de Bombardement Léger (EBLg) sont organisés en vingt et un groupes regroupant soixante-trois escadrilles de neuf appareils.

-Les Escadres de Bombardement Moyen (EBM) totalisent cent-huit escadrilles regroupées en trente-six groupes avec donc trois groupes par escadre.

On compte également un groupe indépendant de bombardement à haute altitude (vingt-sept appareils),une escadrille indépendante en Guyane (huit puis douze appareils), une en Martinique (douze appareils) et à Djibouti (un groupe de vingt-sept appareils).

-Le Commandement du Bombardement Lourd (CBL) dispose de trois escadres à trois groupes de trois escadrilles soit 81 appareils par escadre, totalisant donc 243 bombardiers lourds de plusieurs types.
-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (G.I.R) sont organisés en quatre escadrilles de neuf appareils.

-Les Escadres de Reconnaissance Stratégiques (E.R.S) sont organisées en trois groupes de trois escadrilles de huit appareils soit un total de dix-huit escadrilles et de 144 appareils.

-Les Escadres de Reconnaissance Tactique (E.R.T) sont organisées chacune en quatre groupes de quatre escadrilles de neuf appareils soit un total de 144 appareils par escadre.

-Les trente-quatre Groupes Aériens d’Observation déployés en Métropole (ainsi que les GCRO d’Indochine et de Corse futurs GAO et GRO) disposent d’une escadrille de huit Bloch MB-175 ou 176, de deux escadrilles de six Dewoitine D-720 de coopération et de trois escadrilles de cinq ANF-Les Mureaux ANF-123.

-Les six Groupes Coloniaux de Reconnaissance et d’Observation disposent de deux escadrilles de six Dewoitine D-720 de coopération et de trois escadrilles de cinq ANF-Les Mureaux ANF-123. Les premiers pouvant également être utilisés comme avions de police coloniale et les seconds comme avions d’attaque au sol.

-Les deux Escadres de Transport Militaire (ETM) sont organisées en deux groupes de trois escadrilles de neuf appareils

-Les Groupes Légers de Transport (GLT) disposent de quinze appareils répartis en trois escadrilles de cinq avions.

24-Armée de l’air (3)

Les commandements opérationnels

Les commandements opérationnels sont inspirés des Command de la Royal Air Force (R.A.F), l’armée de l’air britannique.

Ces commandements sont chargés de préparer opérationnellement parlant les différentes unités en l’occurence des escadres regroupant trois ou quatre groupes de quatre escadrilles soit un total de 108 ou 144 appareils par escadre.

Commandement de la Défense Aérienne du Territoire (CDAT)

Ce commandement regroupe les unités de chasse diurne et nocturne ainsi que la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), des batteries légères et lourdes;

Pour la chasse, le CDAT dispose de quatre unités différentes :

-Pour la couverture des unités de combat, l’escorte des bombardiers et la destruction des bombardiers ennemies, l’armée de l’air dispose en septembre 1948 de quarante-huit groupes de chasse à quatre escadrilles (trois monomoteurs et un de bimoteurs) répartis en seize escadres, concentrées essentiellement dans le Nord-Est et l’Est du territoire (onze escadres soit 1188 chasseurs), trois escadres couvrant le Sud-Est (324 appareils), une dans le Sud-Ouest (108 appareils) et une dernière pour couvrir l’Afrique du Nord (108 appareils).

Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres

Le bombardier hexamoteur Focke-Wulf Ta-400, une débauche de moyens pour des résultats médiocres

Les quarante-huit groupes de chasse alignent un total de 1728 chasseurs. A cela s’ajoute un groupe d’interception équipé de vingt-sept Dewoitine D-555, un intercepteur-escorteur lourd pour contrer les bombardiers hexamoteurs allemands Focke-Wulf Ta-400.

-Ce commandement dispose également d’unités de chasse de nuit pour assurer la défense nocturne du territoire est assurée par quatre escadres de chasse nocturne à trois groupes de trois escadrilles de 9 appareils soit un total de 324 appareils, deux escadres étant stationnées dans le nord-est, une troisième dans le sud-est et une quatrième en Afrique du Nord.

-La défense locale est assurée par des Escadrilles Régionales de Chasse soit douze escadrilles régionales de chasse équipées de douze appareils soit un total de 144 appareils en métropole plus deux autres au Maroc et deux autres en Algérie soit un total de 192 avions.
-Enfin, dans les colonies et assimilés, nous trouvons des Groupes Régionaux/Coloniaux de Chasse (GRC ou GCC) voir d’escadrilles pour les territoires les plus modestes et où les menaces ennemies sont très limitées.

La Corse dispose d’un GRC (Groupe Régional de Chasse) à quatre escadrilles de neuf appareils soit 36 chasseurs monomoteurs répartis entre Solenzara avec deux escadrilles et Campo del Oro près d’Ajaccio avec deux autres escadrilles. Les mandats du Liban et de Syrie disposent d’un GCC à quatre escadrilles de neuf appareils soit 36 chasseurs.

L’AOF (Afrique Occidentale Française) dispose d’un GCC à quatre escadrilles de neuf appareils soit un total de 36 chasseurs. L’AEF (Afrique Equatoriale Française) dispose d’un GCC à trois escadrilles de neuf appareils soit un total de 27 chasseurs.

Madagascar dispose d’une escadrille indépendante de chasse basée à Antannarive équipée de douze appareils. La Martinique, la Guadeloupe et la Guyane disposent chacun d’une escadrille de douze appareils.

Pour l’AOF, l’AEF, Madagascar les Antilles, ces unités ont un rôle de souveraineté plus qu’autre chose et si les zones restent calmes, ces unités pourraient être redéployées dans des zones plus conflictuelles.

L’Indochine dispose à l’origine d’un groupe de chasse colonial (GCC) à quatre escadrilles de neuf appareils, dispersé entre Saïgon (deux), Hanoï (une) et Haïphong (une) soit 36 appareils, le nombre augmentera sensiblement entre 1945 et 1948 à tel point que quand le conflit éclatera en Europe, l’Indochine disposera de trois GCC, un couvrant la conurbation Hanoï-Haïphong, un second couvrant la région de Cam-Ranh et une troisième couvrant Saïgon. Un GCC de nuit est créé en septembre 1947 à Than-Son-Nut avec 27 appareils type Hanriot NC-600.

Quand la France entre en guerre, l’armée de l’air dispose de 2541 chasseurs dont une majorité stationnée en métropole sans oublier les apports tchèques et polonais que nous étudierons dans l’ordre de bataille de l’armée de l’air.

-La Défense Antiaérienne du Territoire (D.A.T) est organisée en Zones de Défense Antiaérienne dont le tracé est calqué sur celui des ZAM. Au niveau de chaque province, un district de défense antiaérienne regroupe les moyens avec des batteries fixes et mobiles.

Les batteries fixes sont déployées autour de Paris, autour des grands ports (Le Havre, Dunkerque, Nantes et Saint-Nazaire, Bordeaux, Marseille….) et pour protéger certaines installations industrielles sensibles. On trouve également plusieurs batteries mobiles avec pièces tractées.

Des projets de trains antiaériens envisagés n’ont finalement pas vus le jour même si les études ont été menées suffisamment loin pour qu’en quelques jours ou quelques semaines, des trains antiaériens puissent voir le jour.

Commandement des Forces Aériennes Tactiques (CFAT)

Ce commandement regroupe l’aviation d’assaut et les unités de bombardement léger et moyens pour assurer l’appui-feu des troupes au sol, l’appui-tactique par la destruction des arrières immédiats (plots logistiques, postes de commandement……) et le bombardement de l’industrie et des axes de communication (routes, ponts, voies ferrées). Pour cela ce commandement regroupe les moyens suivants :

Avion d'assaut Bréguet Br693

Avion d’assaut Bréguet Br693

-Cinq escadres de bombardement d’assaut soit quinze groupes et quarante-cinq escadrilles soit un total de 405 appareils type Bréguet 693/695/696, la majorité de ces groupes étant stationnés en Métropole, une escadre soit trois groupes étant stationnée en Tunisie et une escadre soit trois groupes en Indochine, laissant neuf groupes et vingt-sept escadrilles soit 243 appareils en métropole.

-Deux escadres de bombardement en piqué soit huit groupes et ving-quatre escadrilles soit un total de 216 appareils répartis à égalité entre les monomoteurs LN-430 (108 appareils) et bimoteurs Bréguet Br698 (108 appareils), toutes stationnées en Métropole jusqu’en juin 1948.

En juillet 1948, deux groupes sont retirés de Métropole soit six escadrilles et 54 appareils sont envoyés en Indochine, un groupe étant équipé de Bréguet 698 et un groupe étant équipé de Loire-Nieuport LN-430. La mobilisation devant normalement permettre de reconstituer ces groupes en métropole.

-Quatre groupes indépendants d’appui rapproché soit un total de 108 bimoteurs Potez 640, tous étant stationnés en Métropole.

-Sept escadres de bombardement léger soit vingt et un groupes et soixante-trois escadrilles soit un total de 567 appareils américains type Douglas DB-7/Martin 167/Martin 187. Trois escadres sont stationnées en métropole, une au Maroc, une en Algérie, une en Tunisie et une au Levant.

Bombardier moyen Amiot 351

Bombardier moyen Amiot 351

-Douze escadres de bombardement moyen soit trente-six groupes et cent-huit escadrilles soit un total de 972 bombardiers type Lioré et Olivier Léo 451 et Amiot 351 ainsi que tous leurs dérivés. Huit escadres sont déployées en Métropole, deux en Tunisie, une au Levant et une en Indochine.

On compte également un groupe indépendant de bombardement à haute altitude,une escadrille indépendante en Guyane (huit puis douze appareils), une en Martinique (douze appareils) et à Djibouti (un groupe de vingt-sept appareils).

Commandement du Bombardement Lourd (CBL)

Ce commandement est l’homologue du Bomber Command et regroupe les unités de bombardiers lourds chargés de frappes stratégiques contre l’Allemagne, l’Italie voir l’Espagne, le Portugal et le Japon (même si avant septembre 1948, aucun bombardier lourd n’était stationné sur un territoire mettant le Japon à portée).

Le CBL chargé du bombardement stratégique et du bombardement lourd dispose trois escadres de 81 appareils chacuns répartis en trois groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit un total en ligne de 243 appareils de différents types, la première escadre étant basée dans le nord-est, la deuxième dans le sud-est et la troisième en Tunisie.

L’armée de l’air aligne en septembre 1948, un total de 2454 bombardiers d’assaut, en piqué, avions d’appui rapproché, bombardiers légers, moyens et lourds.

4-Le programme naval de 1941 et ses suites : un effort sans nul précédent (4)

D-Ordre de bataille de la marine nationale : évolution

Ordre de bataille septembre 1939

Quand la France entre en guerre dans ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Guerre de Pologne, la marine nationale est organisée de la façon suivante.

-A Paris, l’état-major de l’amiral de la flotte, l’amiral Darlan

-Les Forces de Haute Mer (FHM) sous l’autorité de l’amiral Ollive (QG à Mers-El-Kebir) regroupe les 2ème et 3ème escadre plus la 4ème escadre légère de Bizerte, les FHM étant également connu sous le nom de Flotte de la Méditerranée.

-La 2ème escadre basée à Mers-El-Kebir est placée sous l’autorité directe de l’amiral Ollive (qui à posé sa marque sur le cuirassé Provence) et dispose de la 2ème division de Ligne (2ème DL) avec les cuirassés Lorraine et Bretagne et la 1ère flottille de torpilleurs dont le navire-amiral est le torpilleur d’escadre La Palme.

Cette première flottille dispose de trois divisions de torpilleurs : la 1ère DT (La Palme Le Mars Tempête), la 3ème DT (Le Fortuné La Railleuse Simoun) et la 7ème DT (Tramontane Typhon Tornade)

-La 3ème escadre basée à Toulon est commandée par le vice-amiral Duplat qui à posé sa marque sur la croiseur lourd Algérie. Elle dispose des 1ère et 2ème DC équipées de croiseurs lourds et d’une 3ème escadre légère composée des 5ème, 7ème et 9ème DCT.

La 1ère DC est composée des croiseurs lourds Foch et Dupleix (plus l’Algérie quand celui-ci n’est pas navire-amiral), la 2ème DC est composée des croiseurs lourds Duquesne Colbert et Tourville.

-La 3ème escadre légère est donc composée de la 5ème DCT (Tartu Chevalier-Paul Vauquelin), la 7ème DCT (Vautour Gerfaut Albatros) et la 9ème DCT (Maillé-Brézé _navire amiral de la 3ème escadre légère_ Cassard Kersaint)

-4ème escadre légère : 3ème DC croiseurs légers La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière

1ère DCT : contre-torpilleurs Vauban Lion Epervier 3ème DCT contre-torpilleurs Guépard Valmy Verdun 11ème DCT : contre-torpilleurs Milan et Bison Hors rang : croiseur léger Emile Bertin

-La Force de Raid créée au sein de l’Escadre de l’Atlantique se compose des unités les plus modernes et les plus rapides de la flotte. Placée sous les ordres du vice-amiral Gensoul qui à posé sa marque sur le croiseur de bataille Dunkerque, elle dispose des unités suivantes :

-La 1ère division de ligne : croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg

-La 4ème division de croiseurs : croiseurs légers Georges Leygues Gloire Montcalm

-2ème escadre légère avec les 6ème DCT (Mogador Volta), 8ème DCT (L’Indomptable Le Malin et Le Triomphant) et la 10ème DCT (Le Fantasque L’Audacieux et Le Terrible)

Aux côtés de ces forces opérationnelles, il existe des forces de région.

-La 1ère région (QG à Cherbourg) dispose pour couvrir la Manche et la mer du Nord des forces suivantes :

-16ème DSM : sous-marins Orphée Amazone La Sibylle Antiope

-11ème division de torpilleurs : torpilleurs légers La Cordelière L’Incomprise et Branlebas

-1ère division d’avisos : avisos Arras Quentin Roosevelt Amiral Mouchez Gaston Rivier  et Amiens

-Navires auxiliaires Belfort Diligente Pollux

-La 2ème région (QG à Brest) dispose pour couvrir l’Atlantique des moyens suivants :

-4ème escadrille de sous-marins

-2ème flottille de torpilleurs

-3ème division de Ligne : cuirassés Courbet et Paris

-2ème DCT : Chacal Jaguar Léopard et Panthère (ce dernier jusqu’au 15 octobre 1939)

-2ème division d’avisos : Elan Commandant Rivière Commandant Duboc Epinal Coucy Vauquois Somme Suippe

-La 5ème région (QG à Lorient) dispose des moyens suivants :

-14ème DT : torpilleurs légers Bouclier La Melpomène et La Pomone

-5ème division d’avisos : Ailette Commandant Bory Chamois Le Chevreuil Dubourdieu et Luronne

-La 3ème région maritime (QG à Toulon) dispose des moyens suivants :

-1ère flottille de sous-marins avec les 3ème et 5ème escadrilles de sous-marins

-La base sous-marine de Toulon : 7ème DSM sous-marins Redoutable et Vengeur 19ème DSM sous-marins Galatée Naïade Sirène et Argonaute 21ème DSM : sous-marins Diamant et Perle

-4ème division de contre-torpilleurs (4ème DCT) : contre-torpilleurs Lynx Tigre et Panthère (à la 2ème DCT jusqu’au 15 octobre)

-13ème division de torpilleurs (13ème DT) : torpilleurs Baliste La Bayonnaise La Poursuivante

-3ème division d’avisos : avisos  Lassigny Les Eparges et Dedaigneuse

-La 4ème région maritime (QG à Bizerte) dispose alors des moyens suivants :

-6ème escadre légère  (détachée à Oran navire-amiral : ravitailleur de sous-marins Jules Verne ) :

-2ème escadre de sous-marins : 12ème DSM (Minerve Junon Orion Ondine) 14ème DSM (Diane Ariane Eurydice Danae) et 18ème DSM (Psyché Oreade Meduse Amphitrite)

-8ème Division de Torpilleurs (3ème DT) : torpilleurs d’escadre Bordelais L’Alcyon et Trombe

-Transport d’hydravions Commandant Teste

-Base sous-marine de Bizerte : navire-amiral : contre-torpilleur Aigle (jusqu’au 1er octobre) assisté du ravitailleur Castor

-3ème DSM : sous-marins Caïman Morse et Souffleur

-10ème DSM : Phoque Espadon Dauphin

-11ème DSM : détachée au Levant

-17ème DSM :  La Vestale La Sultane Atalante et Aréthuse

-20ème DSM : sous-marins mouilleurs de mines Turquoise Saphir Nautilus Rubis

-Forces navales du Maroc : 4ème DSM (sous-marins Le Centaure Argo Pascal et Henri Poincaré) 9ème DT (torpilleurs d’escadre Basque et Forbin) hors rang : aviso colonial D’Entrecasteaux

-12ème division de torpilleurs (12ème DT) : torpilleurs légers La Pomone La Bombarde et L’Iphigénie

-4ème division d’avisos : avisos Ypres Tapageuse et Engageante

-Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA) : croiseur-école Jeanne d’Arc déployé de septembre 1939 à juin 1940 quand le retour (temporaire ?) de la paix voit le croiseur-école reprendre sa mission d’écolage. Il est cependant décidé à terme d’y affecter un aviso colonial.

-Forces Navales Françaises en Afrique (commandement temporaire)

-Croiseurs légers Duguay-Trouin et Primauguet basés à Dakar

-Forces Navales  en Extrême Orient (FNEO) :

-Croiseur léger Lamotte-Picquet

-Croiseur lourd Suffren

-Canonnières Francis Garnier Doudart de Lagrée Balny (sur le Yangtsé en Chine)

-Canonnières Vigilante Commandant Bourdais Avalanche Mytho Tourane

-Sous-marin L’Espoir

-Avisos coloniaux Amiral Charner et Rigault de Genouilly

-Avisos Tahure et Marne

-Forces Navales en Afrique Equatoriale Française (FNAEF) :

-Aviso colonial Bougainville basé à Djibouti

-Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP)

-Aviso colonial Dumont d’Urville

-Division Navale du Levant (DNL)

-11ème division de sous-marins : sous-marins Marsouin Requin Narval

-Aviso colonial D’Iberville

La grande réorganisation de septembre 1940

Cette organisation assez complexe s’explique par les besoins du temps de guerre mais une fois la paix revenue (au moins provisoirement), la marine ressent le besoin de réorganiser ses forces de manière plus cohérente et plus efficace.

La montée en puissance prévisible de la Royale pousse l’amiral Darlan et ses subordonnés à chercher une organisation simple et efficace pour ainsi effectuer de véritables économies d’échelle.

Une commission présidée par le vice-amiral Platon se réunit au printemps 1940 pour décider de la meilleure organisation possible à la fois simple, cohérente et efficace. Cette commission arrête ses décisions en juin 1940, décisions approuvées par l’amiral de la flotte, l’amiral Darlan et le ministre de la marine, Jules Belley.

-Un état-major est installé à Paris avec à sa tête, le Grand Amiral de la Flotte Commandant en chef de la marine nationale

-Deux flottes principales : la Flotte de l’Atlantique et la Flotte de la Méditerranée subdivisées en escadres et/ou groupements, divisions ou flottilles. Elles sont toutes les deux commandées par un amiral de la flotte ce qui explique la création du titre de Grand Amiral de la Flotte.

-Des forces dites régionales ayant le statut d’escadres et dirigées par un contre-amiral voir parfois un vice-amiral en fonction de son importance numérique.

-L’Aviation Navale est dirigée par un amiral et dépend directement du Grand Amiral de la Flotte même si les unités sont mises à la disposition des différentes entités.

-Les régions maritimes (Premar I : Cherbourg Premar II : Brest Premar III : Toulon Premar IV : Bizerte Premar V : Oran) cessent de commander des navires ou des groupements opérationnels. Ils sont chargés de l’entrainement, du soutien. Les seuls navires sous leur autorité sont les navires en travaux, en essais, en réserve ou désarmés.

Cette réorganisation entraine donc par exemple la dissolution de la Force de Raid alors qu’un temps il avait été envisagé de la transformer en Escadre d’Afrique du Nord avec Mers-El-Kebir et Bizerte comme bases.

Voici donc l’ordre de bataille de la marine nationale en septembre 1941, un an après les premières décisions officielles de réorganisation :

-Etat-major général de la marine nationale : Grand Amiral de la Flotte François Darlan

-Flotte de l’Atlantique : amiral de la flotte Gensoul (quartier général à Brest)

-1ère Escadre : porte-avions Béarn cuirassés Courbet et Paris (3ème DL) cuirassé Bretagne (en travaux dépend de Premar I) + 2ème flottille de torpilleurs

-3ème Escadre légère : croiseurs lourds Colbert et Foch (3ème DC) croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues (4ème DC) 2ème DCT (Jaguar Chacal Léopard) 8ème DCT (Le Triomphant L’Indomptable Le Malin) et 10ème DCT (Le Fantasque Le Terrible L’Audacieux).

A cela s’ajoute les vedettes lance-torpilleurs des 1ère ELA (VTB-11 et 12) et 2ème ELA (VTB-16 18 20 et 22) basées à Lorient.

-Croiseur-école Jeanne d’Arc hors rang

Les torpilleurs d’escadre sont encore regroupés en une flottille  mais il est prévu à terme qu’ils soient rattachés à un navire de ligne ou à un porte-avions, leur mission primordiale étant désormais l’escorte et non l’attaque à la torpille. Cela ne concerne cependant plus les Le Hardi que leurs prédécesseurs.

En attendant cette réorganisation la première flottille est intégrée à la 1ère escadre :  2ème DT Fougueux Frondeur L’Adroit 4ème DT Bourrasque Ouragan Orage 5ème DT Brestois Foudroyant Boulonnais 6ème DT Cyclone Siroco Mistral.

-1ère flottille de surveillance et d’escorte de l’Atlantique (1ère FSEA)

-14ème Division de Torpilleurs : torpilleurs légers Bouclier La Melpomène La Flore basée à Lorient

-3ème Division d’Escorte Légère (3ème DEL) : aviso-dragueurs L’Impétueuse, La Capricieuse, La Batailleuse et La Boudeuse basée à Brest

-Chalutier ASM L’Havraise et La Nantaise à Lorient, L’Algéroise L’Oranaise à Cherbourg

-Aviso colonial Dumont d’Urville détaché à Dakar

-Corvettes anti-sous-marines La Malouine La Dieppoise La Remoise La Versaillaise (1ère DEO) à Brest; La Bastiaise La Paimpolaise La Dunkerquoise (2ème DEO) à Casablanca

-Chasseurs de sous-marins : CH-41 et 42 CH-5 et 6 à Cherbourg, CH-7 et 8 CH-53 et 54 à Brest, CH-11 et 12 à Lorient, CH-17 18 et 19 à Casablanca.

-2ème flottille légère : 1ère Escadrille Légère de l’Atlantique (Lorient): vedettes VTB-11 et 12 2ème Escadrille Légère de l’Atlantique (Lorient) : vedettes VTB-16 18 20 et 22 et 3ème Escadrille Légère de l’Atlantique (Cherbourg) : vedettes VTB-35 36 37 38 39 et 40

*5ème escadre de sous-marins :

-croiseur sous-marin Surcouf (hors rang)

-2ème DSM (Casabianca Achille Sfax  Pasteur),

-4ème DSM (Le Centaure Pascal Argo  Henri Poincaré)

-6ème DSM (Persée Ajax Poncelet Archimède)

-8ème DSM (Agosta Bévéziers Ouessant Sidi Ferruch).

Le ravitailleur de sous-marins Jules Verne sert de navire amiral

*Groupement de soutien : pétrolier-ravitailleur Var; ravitailleur d’escadre Lot; pétrolier côtier Nièvre et Rance (ce dernier est détaché à Dakar); aviso colonial (gréé en temps de paix en navire hydrographique) Beautemps Beaupré;  avisos Amiens et Arras (essais armes et électronique), aviso Calais (ravitailleur d’hydravions)

-Flotte de la Méditerranée : amiral de la flotte Ollive (quartier général à Toulon)

-2ème escadre (quartier général à Toulon)

*Groupement de ligne : cuirassés Provence et Lorraine (2ème DL puis 5ème DL) cuirassé Richelieu (hors rang) croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg (1ère DL) + la 1ère flotille de torpilleurs (1ère DT La Palme Le Mars La Tempête et 3ème DT Le Fortuné Simoun 7ème DT Tramontane Typhon Tornade)

*Groupement de croiseurs : croiseur lourd Algérie croiseurs lourds Tourville et Duquesne (5ème DC) Suffren et Dupleix (1ère DC) croiseurs légers Duguay-Trouin, Lamotte-Picquet et Primauguet (6ème DC).

*Groupement des contre-torpilleurs : contre-torpilleurs Tigre Lynx Panthère (4ème DCT)  Vautour Albatros Gerfaut (7ème DCT) Kersaint et Cassard (9ème DCT)

*1ère flottille légère avec la 1ère ELM (Toulon) : vedettes porte-torpilles VTB 41 43 45 47 et 48, la3ème ELM (Ajaccio) vedettes porte-torpilles VTB-15 17 19 21 et la 4ème ELM (Toulon) avec les vedettes porte-torpilles VTB-23 à 28.

*1ère flottille de sous-marin :

La 3ème escadrille dispose ainsi de la 1ère DSM (Le Héros Le Glorieux Le Conquérant Le Tonnant),  de la 3ème DSM (Protée Actéon Achéron Fresnel) et de la 5ème DSM (Espoir Pégase Monge) et 7ème DSM (Redoutable et Vengeur)

La 5ème escadrille dispose de la 13ème DSM (Thetis Doris Circé et Calypso), de la 15ème DSM (Venus Iris Pallas et Cerès), de la 19ème DSM (Sirène Naïade Galatée et Argonaute) et de la 21ème DSM (sous-marins mouilleurs de mines Diamant et Perle)

*Groupement de surveillance : 13ème division de torpilleurs (13ème DT) : torpilleurs légers la Baliste La Bayonnaise et La Poursuivante (classe La Melpomène). Chalutiers ASM La Cancalaise et La Lorientaise La Servannaise  et La Cherbourgeoise 1ère DEL se compose de l’Elan, du Commandant Dominé et de La Capricieuse et basée à Toulon (classe Elan); La 4ème DEL composée des aviso-dragueurs La Gracieuse et La Moqueuse est théoriquement basée à Toulon mais le plus souvent détachée à Ajaccio.

*Groupement de soutien : aviso (devenu auxiliaire) Somme, pétroliers Elorn et Sèvre (ex-Nivose), ravitailleur d’escadre L’Adour; mouilleur de mines Castor, mouilleur de filets Gladiateur et bâtiment-cible télécommandé L’Impassible

-4ème escadre (quartier général à Oran)

-3ème flottille de torpilleurs avec les 8ème DT (Bordelais Trombe L’Alcyon) et 9ème DT (Forbin Basque).

-2ème flottille de sous-marins : la 14ème DSM qui dispose du Diane accompagné par trois sous marine de type Sirène (Danaé Ariane Eurydice), la 18ème DSM est composé de quatre classe Argonaute (Psyché Méduse Oréade Amphitrite ) et la 12ème DSM dispose du dernier Argonaute, les Orion et Ondine complétés par deux sous marins de type Amirauté (Minerve et Junon)

-Transport-caboteur Coucy (ex-aviso)

-Aviso-mouilleur de mines Les Eparges

-2ème Division d’Escorte Légère (2ème DEL) : la 2ème DEL basée à Mers el Kebir se compose du Commandant Bory, du Commandant Delage, du Commandant Duboc et du Commandant Rivière (classe Elan)

-Chalutiers ASM La Sétoise et La Toulonnaise

-Ravitailleur d’escadre Tarn

-Pétrolier-caboteurs Aube et Durance

-6ème escadre légère (quartier général à Bizerte)

-Croiseur-mouilleur de mines Emile Bertin (navire-amiral de l’escadre)

-2ème DC : croiseurs légers La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière

-1ère DCT : contre-torpilleurs Vauban Lion Epervier

-3ème DCT contre-torpilleurs Guépard Valmy Verdun

-11ème DCT : contre-torpilleurs Milan Aigle et Bison

-12ème DT formée par les torpilleurs La Pomone la Bombarde et L’Iphigénie .

3ème flottille de sous-marins : 17ème DSM : (Aréthuse, de l’Atalante, de la Vestale et de la Sultane), 20ème DSM : sous-marins mouilleurs de mines Turquoise, Rubis, Saphir et Nautilus; 9ème Division de Sous Marins (Caïman Morse Souffleur) et 10ème DSM (Phoque Dauphin Espadon) et la 11ème DSM (Marsouin Narval Requin).

*3ème flottile légère avec la 2ème ELM (vedettes porte-torpilles VTB- 40 42 44 46 et 48) et la 5ème ELM (vedettes porte-torpilles VTB-29 à 40).

-Chalutiers ASM  La Bônoise et L’Ajacienne

-Pétrolier Mékong

-Mouilleur de mines Pollux

-Ravitailleur d’hydravions (ex-cannonière) L’Engageante

-(future) Escadre Légère du Nord (ELN) (QG Cherbourg en attendant Dunkerque)

-11ème DT formée par les torpilleurs légers La Cordelière L’Incomprise et le Branlebas

-Chalutiers armés La Sablaise La Quimperoise à Brest

-16ème DSM : sous-marins  Antiope, Amazone, Orphée et Sibylle (basés en temps de paix à Cherbourg mais ils doivent être déployés en temps de guerre depuis Dunkerque)

-Transport-caboteur (ex-aviso) L’Yser et Pétrolier Suroit

-Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA) (QG à Fort de France)

-Aviso colonial Bougainville et aviso Colonial Lapérouse détaché à Cayenne

-Pétrolier Le Loing

 -Forces Navales en Afrique Equatoriale Française (FNAEF) (QG à Diego Suarez)

-Aviso colonial Savorgnan de Brazza stationné à Djibouti

-Aviso colonial D’Entrecasteaux stationné à Diego Suarez

-Division Navale du Levant (DNL) (Beyrouth)

-Aviso colonial La Grandière (navire-amiral sauf quand un croiseur léger est présent)

-Pétrolier Odet

-Forces Navales en Extrême Orient (FNEO)

-Aviso colonial Amiral Charner

-Pétrolier Niger

-Forces Navales Françaises du Pacifique (FNFP)

-Aviso colonial Rigaut de Genouilly à Nouméa

-Aviso colonial D’Iberville à Papeete