Mitteleuropa Balkans (178) Grèce (22)

Hydravions

Dornier Do-22

Dornier Do-22 sous les couleurs finlandais

Le Dornier Do-22 était un hydravion de conception et de fabrication allemande qui effectua son premier vol le 15 juillet 1938.

En dépit de performances correctes il ne fût pas retenu par l’Allemagne et ne connu le succès qu’à l’export en Finlande (des appareils initialement prévus pour la Lettonie non livrés avant l’annexion du pays), en Yougoslavie et en Grèce. Une variante terrestre baptisé Do-22L ne dépassa pas le stade du prototype.

La Grèce à commandé douze appareils qui sont en service en septembre 1939 et en septembre 1948 même si le nombre est tombé à dix appareils, un hydravion ayant été victime d’un crash à l’amerissage et un autre ayant été abattu par un chasseur italien lors d’un incident de frontière à l’automne 1948.

Les dix appareils restant vont opérer essentiellement en mer Ionienne et en mer Adriatique pour répérer les mouvements navals italiens annonçant une future offensive.

Quand les italiens déclenchent l’opération CAESAR il ne restait plus que six appareils opérationnels à la fois du fait des pertes au combat (deux) mais aussi parce que l’usure rendait leur utilisation dangereuse.

Les six appareils vont faire leur maximum mais ils doivent mettre bas les armes. Un appareil est abattu par la DCA italien le 5 mai au matin, un deuxième est victime de la chasse transalpine le 15 mai, un troisième est détruit au mouillage par les tirs d’un torpilleur italien le 21 mai, deux sont abattus par des chasseurs allemands le 5 juin et le dernier se crashe à l’amerrissage alors qu’il était parvenu en Crète.

Caracteristiques Techniques

Type : hydravion triplace de reconnaissance monoplan

Masse à vide 2600kg en charge 4000kg

Dimensions : longueur 13.12m envergure 16.2m hauteur 4.85m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Ybrs de 860ch

Performances : vitesse maximale 350km/h à 3000m vitesse de croisière 310km/h distance franchissable 2300km plafond opérationnel 9000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.92mm MG-15 en position ventrale et en position dorsale, une mitrailleuse MG-17 de 7.92mm dans le nez, une torpille de 800kg ou quatre bombes de 50kg

Equipage : pilote, mitrailleur et opérateur radio

Fairey IIIF

Fairey IIID sous les couleurs portugaises

Le Fairey IIIF est l’un des rejetons d’une famille de biplans de reconnaissance développé en version terrestre et hydravion. Produit à 964 exemplaires, ayant donné également naissance aux Fairey Gordon et Fairey Seal, le prototype à effectué son vol initial le 14 septembre 1917 pour une mise en service en 1918. Il va connaître une longue carrière notamment en Grèce où il était encore en service en septembre 1939 à une époque où il était obsolète.

Les premières variantes (IIIA et IIIB) sont produits en petit nombre et participent à quelques opérations à la fin du premier conflit mondial à la différence du IIIC qui entre en service en novembre 1918 au sein des forces armées britanniques dont le volet aérien à été unifié avec la création de la RAF.

La variante suivante baptisé Fairey IIID est la première connaître le succès à l’export puisqu’il va être utilisé à la fois par les britanniques mais aussi par la marine portugaise et par les australiens avec respectivement onze et six exemplaires.

La variante qui nous intéresse le plus ici est donc la variante IIF, une variante apparue en 1927 qui allait être utilisée par les britanniques mais aussi par les néo-zélandais en attendant les grecs comme nous le verrons ultérieurement.

Cette variante était utilisé aussi bien avec des flotteurs qu’avec des roues, les premiers opérant depuis les navires de ligne et les seconds depuis les porte-avions ou depuis des hydrobases.

Au final il y eut de produit un prototype baptisé Fairey N.10, cinquante biplaces Fairey IIIA, trente triplaces Fairey IIIB, trente-six biplaces Fairey IIIC, 227 biplaces Fairey IIID, trois Fairey IIIE (projet à moteur radial qui n’à pas connu le succès commercial), trois Queen IIIF (avion d’entrainement radiocommandé), trois Fairey IIM civil et surtout 622 Fairey IIIF qu’il s’agisse de triplaces (55 Mk I, 33 Mk II et 291 Mk III) ou de biplaces ( 243 Mk IV), les Fairey Gordon et Fairey Seal étant initialement connu sous les désignation de Fairey IIIF MkV et Fairey IIIF Mk VI.

Cet appareil à été utilisé par la Grande-Bretagne l’Australie, l’Argentine, le Canada, le Chili, l’Egypte, l’Irlande, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la Suède, l’URSS et la Grèce.

Cette dernière via son armée de l’air commande en 1929 dix Fairey IIIF qui vont être utilisés pour la reconnaissance, l’observation et la patrouille maritime. Ces avions sont déjà en passe d’être déclassés mais sont toujours en service dix ans plus tard quand éclate la guerre de Pologne qui fort heureusement pour Athènes ne dégénère pas en second conflit mondial ce qui aurait été une catastrophe tant les lacunes des forces armées héllènes étaient grandes.

Ces appareils sont remplacés en 1942 par des Supermarine Walrus plus modernes. Comme un symbole si en 1929 les Fairey IIIF avait été commandés par une aéronavale qui disparu peu après cette fois ce fût la situation inverse avec des appareils commandés par l’armée de l’air et qui allaient être pris en main par une aéronavale revenue d’entre les morts.

Après inspection quatre appareils sont conservés pour l’entrainement et différentes missions de servitude jusqu’en 1947 quand le dernier appareil disponible est interdit de vol puis envoyés à la casse.

Caracteristiques Techniques (Fairey IIIF Mk.IV)

Type : hydravion triplace biplan de reconnaissance et de patrouille maritime

Masse à vide 1749kg en charge 2740kg

Dimensions : longueur 10.46m envergure 13.94m hauteur 3.78m

Motorisation : un moteur en ligne Napier Lion XI de 570ch entrainant une hélice bipale à pas fixe

Performances : vitesse maximale 190km/h à 3048m distance franchissable 2450km (capacité carburant maximum aucun armement) plafond opérationnel 6100m

Armement : une mitrailleuse Vickers de 7.7mm tirant vers l’avant, une mitrailleuse Lewis en position arrière, plus de 227kg sous les ailes.

Supermarine Walrus

le roi George VI (1936-1952) passant en revue une unité de Supermarine Walrus

En septembre 1948, le Supermarine Walrus à une position monopolistique au sein des unités de la Fleet Air Arm (FAA).

Mis au point par le père du Spitfire, Reginald Mitchell, c’était un hydravion biplan monomoteur à hélice propulsive.

C’était le premier hydravion britannique à disposer d’un train totalement rectractable (ce qui en faisait un véritable hydravion amphibie), d’un habitacle fermé et d’un fuselage entièrement en métal.

Conçu dans un premier temps comme hydravion de reconnaissance destiné aux cuirassés et aux croiseurs, il fût également utilisé pour la lutte anti-sous-marine, l’entrainement, la liaison, le sauvetage en mer.

A l’origine de cet appareil figure une initiative de la firme Supermarine pour la Royal Australian Air Force (RAAF), l’armée de l’air australienne qui demandait un hydravion catapultable pour les croiseurs de la Royal Australian Navy (RAN).

Cet appareil baptisé Seagull V n’apparut qu’en 1933, effectuant son premier vol le 21 juin 1933 avant d’être confié à la Royal Navy pour des tests de validation.

La RAAF commanda 24 appareils qui furent livrés entre 1935 et 1937 suivis par douze appareils pour la RAF qui le rebaptisa Walrus.

Les commandes se succédèrent et en septembre 1948, le Walrus équipait au sein de la FAA deux groupements au sein du Home Command (soixante-huit appareils), deux groupements au sein du Mediterranean Command (trente appareils), un groupement au sein du Far East Command (vingt-deux appareils), un groupement au sein de l’India Command (dix appareils), un groupement au sein du West Indies Command (dix appareils), un groupement au sein du South Atlantic Command (huit appareils) soit 148 appareils en service (100 Mk I et 48 Mk II). A cela s’ajoute des appareils de réserve, 48 Supermarine Walrus Mk III et 42 Supermarine Walrus Mk IV.

Le Walrus équipe également des squadron du Coastal Command en l’occurence six squadron disposant de Supermarine Walrus Mk V, une version adaptée aux besoins de la force de patrouille maritime de la RAF.

La production n’est pas poursuivie, un nouvel appareil baptisé Supermarine Sea Otter doit être introduit au printemps 1949. L’appareil à été largement exporté en Argentine, en Australie, au Canada, en Egypte, en Irlande, en Nouvelle-Zélande,en Turquie et en Grèce (usage militaire) sans parler des utilisateurs civils.

La Grèce va recevoir des appareils pour remplacer ses hydravions Fairey IIIF clairement dépassés, les premiers appareils étant d’anciens hydravions de la FAA reconditionnés ce qui explique que chez certains auteurs peu scrupuleux la Grèce ne figure pas parmi les utilisateurs de l’appareil.

Six hydravions sont livrés en mars 1942 suivis de quatre autres appareils en septembre. Ces appareils sont utilisés pour l’entrainement et comme mesure intérimaire en attendant la livraison d’appareils neufs. La Grèce avait initialement voulu commander quarante-deux appareils mais très vite la renaissante aéronavale grecque à du réduire ses prétentions.

Finalement aux dix appareils de seconde main vont s’ajouter vingt-quatre appareils neufs livrés entre juin 1943 et février 1944. Ces appareils vont équiper pour seize d’entre-eux une flottille de reconnaissance, les autres étant utilisés pour les liaisons, l’entrainement et pour servir de volant de fonctionnement, les grecs faisant durer leur flotte en faisant tourner les appareils.

La mise en service du Salamis à entrainé l’embarquement de quatre Walrus (deux en pratique), ces avions étant intégrés au croiseur de bataille en formant son service aviation.

Sur les trente-quatre appareils reçus entre mars 1942 et février 1944, il en restait vingt-huit en service en mai 1949 quand les italiens déclenchent l’opération CAESAR.

Ces hydravions vont mener d’incessantes patrouilles de surveillance et de lutte ASM, vont couvrir les convois, éclairer les unités de combat, récupérer des pilotes abattus et même poser des mines.

On parle également d’une attaque à la bombe et à la torpille de navires italiens mais il semble qu’il s’agisse d’une légende ou d’une confusion avec un autre modèle d’appareil.

Les pertes sont naturellement lourdes que ce soit au sol (ou plutôt à flot) ou en vol sous les coups de la chasse et de la DCA. A la fin de la campagne de Grèce, il ne restait plus que huit appareils qui ont rallié le gouvernement grec en exil, l’ennemi ayant capturé six appareils (deux par les italiens et quatre par les allemands) mais à notre connaissance aucun appareil n’à été remis en état et réutilisé probablement faute de temps, de moyen et de volonté.

Du côté des hydravions ayant échappé à l’ordalie de la Campagne de Grèce ils sont usés par une utilisation intensive et ne peuvent plus être vraiment considérés comme des hydravions de première ligne.

Voilà pourquoi quand l’aéronavale reconstituera une flottille de patrouille maritime elle choisira le Consolidated Catalina, laissant trois Walrus être utilisés pour l’entrainement, les liaisons et les missions de servitude au profit des «PeeBeeWee». Un Walrus à été préservé et est aujourd’hui exposé au musée de la Marine du Pirée (magnifique musée dont je vous recommande la visite).

Caractéristiques Techniques du Supermarine Walrus

Type : hydravion de reconnaissance, d’observation et de soutien

Masse : à vide 2200kg en charge 3265kg maximale au décollage 3650kg

Dimensions : longueur 11,45m envergure 14m hauteur 4.6m

Motorisation : un moteur radial Bristol Pegasus VI de 680ch

Performances : vitesse maximale 215 km/h à 1450m distance franchissable 956km plafond opérationnel 5650m

Armement : deux ou trois mitrailleuses Vickers K de 7.7mm six bombes de 45kg ou deux bombes de 110kg ou deux charges de profondeur Mk VIII de 110kg

Equipage : trois ou quatre hommes

Arado Ar198

Arado Ar196

L’Arado Ar196 était un bon appareil, robuste et agréable à piloter. Néanmoins, il était jugé perfectible et dès le printemps 1943, la firme Arado travailla sur une version améliorée de son Ar-196.

Le nouvel appareil baptisé Arado Ar-198 est identique extérieurement à l’Arado Ar196 mais il est mieux armé, mieux protégé et plus rapide.

A noter que l’appareil reprend la désignation d’un bimoteur de reconnaissance qui resta à l’état de prototype après sa défaite contre le Focke-Wulf Fw-189.

Deux prototypes sont commandés en janvier 1945, l’Arado Ar198 effectuant son premier vol le 7 avril 1945 et le deuxième décolla pour la première fois le 8 août 1945.

48 appareils sont commandés en janvier 1946 et livrés entre juin 1946 et février 1947. Il va équiper les cuirassés de la Kriegsmarine.

Quatre appareils sont embarqués sur les cuirassés Lunderdoff Kaiser Wilhelm II Hidenburg Friedrich der Grosse Von der Tann Derfflinger Bismarck Tirpitz mais aussi sur les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau soit un total de quarante appareils auxquels il faut ajouter huit appareils qui servent de volant de fonctionnement.

Cet appareil va aussi être utilisé par la Grèce qui bien que se rapprochant de la France cherche à disposer d’une relative autonomie en matière d’équipements militaires.

Néanmoins il y à fort à parier que la commande de seize hydravions à l’Allemagne à du mal passer à Paris qui espéraient probablement placer d’autres hydravions fabriqués dans notre pays.

Ces seize appareils vont équiper l’une des cinq unités de l’aéronavale grecque et vont ironie de l’histoire se trouver à combattre les italiens et les allemands.

Ils vont être engagés pour les appareils basés à terre selon le même mode opératoire que les Walrus, subissant des pertes assez sensibles.

A la fin de la Campagne de Grèce il restait quatre appareils qui ne sont utilisés que pour l’entrainement mais après la destruction de l’un d’eux lors d’un tir fratricide au dessus de la Crète, les trois derniers appareils sont interdits de vol. On ignore tout de leus sort final mais il est probable qu’ils ont été ferraillés dans l’immédiat après guerre.

Caracteristiques Techniques de l’Arado Ar198

Type : hydravion biplace embarqué de reconnaissance et d’observation

Poids : à vide 3050kg maximal au décollage 3800kg

Dimensions : longueur 11.50m envergure 12.60m hauteur 4.50m

Motorisation : un moteur radial BMW-136 de 1050ch

Performances : vitesse maximale 361 km/h distance franchissable 1110km plafond opérationnel 8010m

Armement : deux canons de 20mm MG-151 et deux mitrailleuses MG-17 de 7.92mm dans les ailes, une mitrailleuse MG-15 de 7.92mm dans le poste arrière. Deux bombes de 50kg

Consolidated Catalina

Le Consolidated Catalina à été utilisé par la Suède

Après la victoire du Japon sur la Russie en 1905, la question ce n’était pas si il y aurait un conflit entre Tokyo et Washington mais quand. Les deux pays se préparèrent donc à une grande bataille de rencontre généralement localisée au large des Philippines alors colonie américaine.

Ainsi naquit dans la tête des planificateurs de l’US Navy l’idée d’un hydravion à très long rayon d’action capable de surveiller de très larges portions de l’océan (ou de patrouiller au dessus d’un secteur donné pendant de très longues heures) et d’attaquer les lignes de communication ennemies, les «dents» étant paralysés par l’anéantissement de la «queue».

C’est le concept du Patrol Bomber (PB), du patrouilleur-bombardier, un concept décliné également par l’aviation embarquée américaine (Scout-Bomber ou éclaireur-bombardier) mais aussi par la France, les Bloch MB-175T de reconnaissance maritime effectuant leurs missions avec deux bombes de 125 ou de 250kg (selon les besoins en autonomie) pour pouvoir si besoin est attaquer des cibles d’opportunité.

C’est en octobre 1933 que l’US Navy lance officiellement un appel d’offres pour un patrol bomber, appel d’offres auquel répondirent Consolidated Aircraft et Douglas Aircraft Corporation.

Ce nouvel appareil avait été lancé pour remplacer les Martin P3M et Consolidated P2Y qui à l’utilisation s’étaient révélés sous motorisés, sous-armés sans parler de leurs «jambes courtes».

Sur le papier, le projet de Douglas baptisé XP3D-1 est meilleur mais au niveau prix, c’est le XP3Y-1 de Consolidated qui l’emporte et est donc choisit. Cela n’empêche pas le futur Calina d’intégrer un certain nombre de perfections techniques notamment des flotteurs de stabilisation retractables.

Le XP3Y-1 effectua son premier vol le 28 mars 1935 et fût ensuite intensivement testé par l’US Navy qui sure de son fait commanda 60 PBY-1 le 29 juin 1935. Les premiers appareils de série furent livrés au squadron VP-11F en octobre 1936.

Le PBY-1 produit à 60 exemplaires occupe ainsi les chaines de montage de septembre 1936 à juin 1937, les 50 PBY-2 sont produits entre mai 1937 et février 1938, les 66 PBY-3 entre novembre 1936 et août 1938, les 32 PBY-4 entre mai 1938 et juin 1939 et les 120 PBY-5 de septembre 1940 à juillet 1943, cette dernière version étant la première version amphibie du Catalina capable à la fois de se poser sur une piste en dur et sur une hydrobase.

Une version améliorée baptisée PBY-6 est commandée à 250 exemplaires en septembre 1946 et livrée entre janvier 1947 et décembre 1948.

Quand l’Europe s’embrase trente ans après l’armistice de Rethondes, onze squadrons de l’US Navy sont équipés des différents modèles du Catalina. Si quelques PBY-2 sont encore en service, la majorité sont des PBY-5 et 6.

Quatre squadrons soit 80 appareils sont déployés dans l’Atlantique et les Caraïbes et sept dans le Pacifique soit un total de 140 appareils, 220 appareils étant en ligne, 20 PBY-2, 120 PBY-5 et 80 PBY-6, les autres versions ayant été feraillées ou étant utilisées pour les liaisons, le transport, la sevitude et l’entrainement.

Sans des problémes importants de mise au point, le Martin PBM Mariner aurait remplacé les Catalina avant septembre 1948.

Résultat, le Mariner ne remplaça que très (trop?) progressivement les Catalina, le Consolidated PBY-6 étant encore en service en septembre 1954 en petit nombre, la production ayant cessée en septembre 1953.

Outre l’US Navy, des pays étrangers ont mis en œuvre le Catalina pendant ou après guerre qu’il s’agisse de l’Argentine, de l’Australie, du Brésil, du Canada, de la Colombie, de Cuba, du Danemark, de la France (80 appareils), de la Grèce, de l’Islande (Garde-Côtes), du Japon (après guerre), des Pays-Bas (aux Indes Néerlandaises), de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, du Paraguay, de l’Afrique du Sud, de la Suède, de la Yougoslavie, de l’URSS et de la Grande-Bretagne.

L’US Navy à retiré l’appareil du service en 1958, conservant pendant quelques années ses Mariner et ses Coronado, tournant au milieu des années soixante, la page des hydravions au profit des avions de patrouille maritime basés à terre après avoir essayé de mettre au point des hydravions de combat à réaction.

La Grèce sélectionne cet hydravion pour remplacer ses Walrus après avoir étudié le Sea Otter et le Potez-CAMS 143.

Douze Consolidated PBY-5 Catalina sont ainsi livrés à l’aéronavale grecque en juillet 1951, l’unité étant considéré comme opérationnelle à l’automne. Elle opère d’abord depuis Benghazi en Libye pour parfaire son entrainement et couvrir la mer Ionienne.

En septembre 1952 elle se déplace en Crète y opérant jusqu’en décembre 1953 quand l’unité rallie l’Epire pour surveiller l’Adriatique, pister les rares navires ennemis encore à flot et guider sur eux leur ange exterminateur qu’il prenne la forme d’un avion, d’un sous-marin ou d’un navire de surface.

Sur les douze appareils livrés à l’été 1951, cinq sont perdus (un par accident à l’entrainement, deux par la DCA et deux par la chasse) mais ils sont remplacés par des PBY-6. Au final la Grèce à reçu douze PBY-5A et huit PBY-6.

Le conflit terminé ces hydravions vont participer au répérage des épaves et des mines pour les éliminer.

Certains appareils vont être engagés dans la guerre civile pour repérer les maquisards communistes ou pour assurer le ravitaillement de garnisons isolés par exemple par largage de conteneurs. Le Catalina à été retiré du service en 1965 remplacé signe des temps par des Lockheed Neptune.

Caractéristiques Techniques du Consolidated PBY-5A Catalina

Type : hydravion à coque bimoteur de patrouille maritime

Masse : à vide 9485kg maximale au décollage 16066kg

Dimensions : longueur 19.46m envergure 31.70m hauteur : 6.15m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-92 Twin Wasp de 1200ch chacun

Performances : vitesse maximale 314 km/h vitesse de croisière 201 km/h distance franchissablekm plafond opérationnel : 4000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm latérales, deux autres dans la tourelle de nez et une mitrailleuse de 7.7mm dans le tunnel ventral. 1814 kg de charge militaire (torpilles, bombes, charges de profondeurs, mines).

Equipage : deux pilotes, trois mitrailleurs, un mécanicien , un radio et un navigateur soit 8 hommes

Bloch MB-481

Bloch MB-481

Le Bloch MB-481 est un hydravion bimoteur monoplan de bombardement-torpillage de conception et de fabrication française. Il à pour origine un appel d’offres de la marine française qui réclamait un éclaireur de combat capable de mener des missions de reconnaissance, de bombardement et de torpillage.

Trois constructeurs français proposent leurs projets : Bloch avec son MB-480, Loire-Nieuport avec son LN-10 et Hanriot avec son NC-410.

Le prototype du MB-480 vole pour la premier fois en juin 1939 suivit du premier vol d’un second prototype en octobre. Un temps le programme est menacé, la marine se demandant si la mission d’éclaireur de combat ne serait pas mieux assurée par un avion terrestre et notamment par une version adaptée du Léo 451.

Finalement le programme se poursuit. Si la production du MB-480 resta limité à 2 prototypes (qui finirent leur carrière à l’EEA [Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique] d’Hourtin), celle du MB-481 allait être bien plus importante. Il va en effet remplacer le Lioré et Olivier H257bis mais également équiper de nouvelles unités.

150 appareils sont ainsi commandés et livrés entre janvier 1941 et octobre 1946. Quand le second conflit mondial éclate, l’Aviation Navale dispose de neuf escadrilles volant sur cet appareil en l’occurence l’escadrille 8B basée à Port-Lyautey au Maroc, l’escadrille 2B stationnée sur l’Etang de Berre tout comme sa consoeur l’escadrille 4B, l’escadrille 12T stationnée à Arzew, l’escadrille 9T stationnée Djibouti, l’escadrille 13T basée à Diego Suarez, l’escadrille 19T stationnée en Martinique sur la base aéronavale de Fort de France-Schoelcher, l’escadrille 22T stationnée à Dakar et enfin l’escadrille 23T déployée à Cam-Ranh en Indochine.

Au 5 septembre 1948, 96 Bloch MB-481 sont en service. Sur les 150 appareils commandés et livés, 96 sont en ligne, 11 ont été perdus ce qui réduit 43 le nombre d’appareils sont stockés dont 16 outre-mer et 27 en métropole. De nouveaux appareils appartenant à une version améliorée, le MB-483 vont être produits dans le cadre des commandes de guerre.

La Grèce s’intéresse l’appareil dans la foulée de l’intérêt yougoslave. La commande est passée en septembre 1944, commande de vingt-quatre appareils (seize appareils en ligne et huit appareils de réserve) qui est honorée entre février et septembre 1945.

L’unité ainsi équipée va opérer d’abord au dessus de la mer Egée pour calmer les véilleitées turques puis au dessus de l’Adriatique et de la mer Ionienne. Des incidents opposent les Bloch à des chasseurs italiens et un appareil est abattu le 4 juillet 1948 suscitant la protestation d’Athènes.

L’Italie qui n’est pas encore prête à régler son compte aux grecs s’excuse et verse des indemnités pour l’appareil perdu et pour la famille de l’équipage tué dans cet incident officiellement lié à une incompréhension mutuelle.

A partir de septembre 1948 les Bloch MB-481 grecs vont accentuer les patrouilles pour surveiller les mouvements italiens et pour couvrir la navigation.

Lors du déclenchement de l’opération CAESAR certains Bloch vont attaquer la flotte italienne subissant de lourdes pertes face à la DCA et à la chasse italienne puisque l’unité est rapidement réduite à neuf appareils qui vont se replier sur le sud du Péloponnèse.

Ces appareils vont continuer à combattre jusqu’au printemps 1950. L’unité ayant été réduite à quatre appareils, elle est dissoute et le personnel transféré en Egypte en vue de mettre sur pied de nouvelles unités.

Les quatre appareils très usés sont cannibalisés par les français pour soutenir leur flotte de MB-481/483.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-481

Type : hydravion bimoteur multiplace de bombardement, d’éclairage et de torpillage

Poids : à vide 6800kg totale 10000kg

Dimensions : Envergure 23.50m Longueur 19.10m Hauteur 4.60m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N de 1200ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 350 km/h à 2000m Autonomie 1200km plafond 7100m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm dans le nez avec 900 cartouches, une mitrailleuse Darne de 7.5mm en ventrale arrière avec 900 cartouches et un canon de 20mm Hispano-Suiza en tourelle dorsale avec 60 obus. 1340Kg de bombes ou deux torpilles de 400mm

Equipage : deux pilotes et trois mitrailleurs

Heinkel He-115

Heinkel He-115 sous les couleurs finlandaises

En 1935, le Reichsluftfahrtministerium (RLM) (Ministère de l’Air) lance un appel d’offres pour un hydravion bimoteur d’usage général, pouvant mener aussi bien des missions de reconnaissance que de bombardement, de torpillage ou encore de mouillage de mines.

Deux constructeurs proposèrent leurs projets : la Heinkel Flugzeugwerke et la Hamburger Flugzeugbau qui n’était que la division aéronautique des chantiers navals Blohm & Voss. Trois prototypes furent commandés le 1er novembre 1935, les avions Heinkel sont baptisés He115 et son concurrent, Ha140.

Le premier prototype du Heinkel He115 effectue son premier vol en août 1937 et début 1938, il est sélectionné au détriment de son concurrent hambourgeois. Il est mis en service en 1939 et va être exporté en Norvège, en Finlande, en Suède et en Grèce.

L’appareil est encore en service en septembre 1948 au sein du Kriegsmarine FliegerKorps (KFK) mais il à été largement remplacé par son successeur le Heinkel He-117.

La Grèce passe commande de vingt appareils en septembre 1945 à une époque où la chaine de montage était sur le point de fermer. Les allemands produisent douze appareils neufs et reconditionnent huit appareils ayant servis dans leurs unités, information qu’ils se garderont bien de divulguer aux grecs.

Cette unité va opérer avec les Bloch MB-481 pour des missions de patrouille maritime, de bombardement, de torpillage et même de lutte anti-sous-marine. Au cours de la campagne de Grèce sur les dix-neufs appareils existants, deux sont détruits dès le premier jour lors d’une frappe aérienne italienne suivis le lendemain de deux appareils abattus lors d’une mission de bombardement-torpillage.

La flotte est donc tombée à quinze appareils et ce n’est pas finit puisqu’à la fin de la Campagne de Grèce il ne restait que cinq appareils, la plupart étant particulièrement usés.

Ces avions se sont repliés sur la Crète mais ne vont guère voler à la fois pour éviter les tirs fratricides mais aussi parce qu’il manque de pièces détachées ce qui obère fortement leur disponibilité. Le dernier vol d’un He-115 grec à lieu le 14 septembre 1951 et les deux appareils survivants (les trois autres avaient été cannibalisés) sont envoyés à la ferraille.

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-115

Type : hydravion triplace bimoteur de bombardement-torpillage

Poids : à vide 5290kg en charge 10400kg

Dimensions : longueur 17.30m envergure 22.28m hauteur 6.60m

Motorisation : deux moteurs radiaux BMW-132K de 970ch chacun

Performances : vitesse maximale 327 km/h rayon d’action de combat 2100km plafond opérationnel 5200m

Armement : une mitrailleuse fixe MG-17 de 7.92mm, une mitrailleuse MG-15 dans un poste dorsal et une autre dans le nez; cinq bombes de 250kg ou deux bombes de 250kg et une torpille de 800kg ou une mine marine de 920kg

17-Aviation navale (63)

3-Ordre de bataille de l’Aviation Navale le 5 septembre 1948

Commandement Nord de l’Aviation Navale (CNAN) (Calais-Marck)

1ère Flottille d’hydravions (1ère FH) :

-Escadrille 1T (Cherbourg-Chantereyne) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 3T (Cherbourg-Chantereyne) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 1R (Cherbourg-Querqueville) : dix Bréguet Br790

-Escadrille 5E (Cherbourg-Querqueville): huit Potez-CAMS 143.

Total : 24 Latécoère Laté 299-7,  10 Bréguet Br790 et 8 Potez-CAMS 143 soit un total de 42 hydravions

1ère flottille d’aviation navale :  

Escadrille 1C (Calais-Marck)  : douze Dewoitine D-520.

Escadrille 3C (Calais-Marck) : douze Hanriot NC-600

Escadrille 1B (Calais-Marck) : douze bimoteurs Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

-Escadrille 15T : douze Lioré et Olivier Léo 456.

Total : 12 Dewoitine D-520, 12 Hanriot NC-600, 12 Lioré et Olivier Léo 456 et 12 Bloch MB-175T soit un total de 48 avions

-Section d’Entrainement de Cherbourg : six NA-57 quatre CAO-30 et quatre Dewoitine D-720M soit un total de 14 appareils

-Section de Servitude de Calais :  deux CAO-30, de quatre Dewoitine D-720M et de quatre Morane-Saulnier MS-472 soit un total de 124 appareils

Le CNAN dispose au 05-09-48 de 124 appareils (48 hydravions et 66 avions)

Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN) (Lanvéoc-Poulmic)

3ème flottille d’hydravions :

Escadrille 3R (Lanvéoc-Poulmic) : huit Bréguet Br790.

Escadrille 3E (Lanvéoc-Poulmic) : six Latécoère Laté 612.

Escadrille 1E (Lanvéoc-Poulmic) : douze Potez-CAMS 143.
Escadrille 7T (Lanvéoc-Poulmic) : douze Latécoère Laté 299-7.

-Escadrille 17C (Lanvéoc-Poulmic) douze Dewoitine HD-780.

Total : 8 Bréguet Br790, 6 Latécoère Laté 612, 12 Potez-CAMS 143, douze Dewoitine HD-780 et 12 Latécoère Laté 299-7 soit un total de 50 hydravions

-3ème flottille d’aviation navale :

-Escadrille 5C (Lanvéoc-Poulmic) : douze Dewoitine D-520.

Escadrille 3B (Lorient-Lann Bihoué)  : douze Lioré et Olivier Léo 456 de bombardement et de torpillage.

Escadrille 9E (Lorient-Lann Bihoué) : douze CAO-700M.

Escadrille 11E (Lanvéoc-Poulmic) douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

Total : douze Dewoitine D-520, douze Lioré et Olivier Léo 456, douze CAO-700M et douze Bloch MB-175T soit un total de 48 appareils

-5ème flottille d’aviation navale :

Escadrille 5T (Lorient-Lann Bihoué) : douze Bloch MB-175T.

Escadrille 7B (Lorient-Lann Bihoué) : seize Lioré et Olivier Léo 456.

Escadrille 7E (Lorient-Lann Bihoué) : douze CAO-700M de patrouille maritime.

Total : douze bloch MB-175T, seize Lioré et Olivier Léo 456 et douze CAO-700M soit un total de 40 appareils

Escadrille d’entrainement de l’Atlantique (EEA) (Hourtin) : Au 31 août 1948, l’EEA dispose de quatre Loire 130, de quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 et deux Bloch MB-480.

Total : quatre Loire 130, quatre CAO-30, deux Potez CAMS-141,  deux Bloch MB-480 soit un total de 12 appareils

7ème flottille d’aviation navale (Lanvéoc-Poulmic) (porte-avions Painlevé)

-Escadrille 15R : neuf CAO-610 utilisés pour l’observation et secondairement pour l’attaque et le torpillage.

-Escadrille 7C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790

-Escadrille 9C : escadrille de chasse équipée de huit Dewoitine D-790

-Escadrille 9B : escadrille de bombardement équipée de neuf LN 420

-Escadrille 11T : escadrille de torpillage équipée de six Latécoère Laté 299-5

-Une Section d’Entrainement et de Servitude à terre pour entrainement et liaison avec quatre North American NA-57, deux SO-30 et deux Dewoitine D-720M

Total : neuf CAO-610, seize Dewoitine D-790, neuf LN-420, six Latécoère Laté 299-5, quatre NA-57, deux SO-30 et deux D-720M soit un total de quarante-huit appareils

11ème flottille d’aviation navale (Lann-Bihoué) (porte-avions léger Henriette de France)

-Escadrille 19C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 21C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 21T : six Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 13B : quatre Loire Nieuport LN-420.

-Section d’Entrainement et de Servitude : quatre NA-57 et deux Dewoitine D-720M

Total : douze Dewoitine D-795, six Latécoère Laté 299-5, quatre Loire-Nieuport LN-420, quatre NAA-57 et deux Dewoitine D-720M soit un total de 28 appareils

1ère Flottille mixte d’aviation navale (Dakar)

-Escadrille 5R  : huit Loire 130.

-Escadrille 22T : douze Bloch MB-481

-Escadrille 20C : douze Dewoitine D-551

-Escadrille 19E :  six CAO-700M et de huit Lioré et Olivier Léo 456

Total : huit Loire 130, douze Bloch MB-481, douze Dewoitine D-551, de six CAO-700M, de huit Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de 46 appareils (vingt hydravions et vingt-six avions)

Groupement d’hydraviation de l’Atlantique (Lanvéoc-Poulmic):  

Au 31 août 1948, le GH-ATL  dispose de dix-huit HD-731.

-Section d’Entrainement et de Servitude de Brest :

Le 5 septembre 1948, la SES-Brest dispose de douze North-American NA-57, de quatre CAO-30, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M soit un total de 22 aéronefs (quatre hydravions et dix-huit avions)

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

douze North American NA-57, de deux Dewoitine D-720M et de quatre CAO-30 dispose un total de dix-huit appareils

-Section de Servitude d’Hourtin : dispose de deux Loire 130

Le CAAN dispose le 05-09-48 de 332 appareils (110 hydravions et 222 avions)

17-Aviation navale (57)

Bloch MB-481

Bloch MB-481

Bloch MB-481

En mai 1937, la marine lance un appel d’offres pour un éclaireur de combat, un avion capable de mener des missions de reconnaissance, de bombardement et de torpillage. Trois constructeurs proposent leurs créations : Bloch avec le MB-480, Loire-Nieuport avec le LN-10 _deux constructeurs intégrés à la SNCAO_ et  la SNCAC (Hanriot) avec le NC-410.

Le premier prototype du MB-480 vole en juin 1939 et le second en octobre. Un temps le programme est menacé, la marine se demandant si la mission d’éclaireur de combat ne serait pas mieux assurée par un avion terrestre et notamment par une version adaptée du Léo 451.

Finalement le programme se poursuit. Si la production du MB-480 restant limité à 2 prototypes (qui finirent leur carrière à l’EEA d’Hourtin), celle du MB-481 allait être bien plus importante. Il va en effet remplacer le Lioré et Olivier H257bis mais également équiper de nouvelles unités.

La marine commande en septembre 1940, 60 MB-481, appareils livrés entre janvier et novembre 1941.

Une deuxième commande destinée à constituer un volant de réserve est passée en mars 1942 pour 30 appareils qui sont livrés entre juin et novembre 1942.

Une troisième commande est passée en mai 1945 pour trente-six appareils destinés à de nouvelles unités. Ces appareils sont livrés entre juin et décembre 1945.

Enfin une quatrième et dernière commande est passée pour vingt-quatre appareils destiné à renforcer la réserve en mars 1946, les appareils étant livrés entre juin et octobre 1946.

Le Bloch MB-481 va au total équiper neuf escadrilles de bombardement et de torpillage :

-La première à recevoir ce nouveau bimoteur est l’escadrille 8B basée à Port-Lyautey au Maroc, cette escadrille de la 6ème FH recevant en mars 1941, douze appareils qui remplacent avantageusement le H257bis.

Ces appareils (dix appareils du lot d’origine, deux de remplacement) sont encore en service le 31 août 1948 et vont maintenir une présence permanente au dessus des convois entre Brest et Casablanca, se relayant avec des unités du CAAN à partir du 5 septembre 1948.

Ils vont également surveiller la possible irruption sur les côtes marocaines de raiders ou de navires allemands pour une démonstration semblable à celle du Goeben en 1914 en Algérie, cette crainte avait d’ailleurs été indirectement à l’origine de la perte du Pluton.

-L’escadrille 2B basée à Berre au nord de Marseille est la deuxième unité à être transformée sur le nouvel appareil en l’occurence en juillet 1941 quand douze bimoteurs se  posent sur ce lac situé au nord de la cité phocéenne. Ils remplacent sept H257bis encore en état de vol.

Cette unité est toujours équipée du même appareil le 31 août 1948 même si l’entrainement intensif à entrainé la réforme de deux appareils, promptement remplacés. Après avoir mené des patrouilles anti-sous-marines entre Marseille et Toulon jusqu’au 5 septembre, l’escadrille 2B va assurer la couverture des convois Marseille-Ajaccio-Alger ou Marseille-Alger ou Marseille-Oran.

-En même temps que l’escadrille 2B, sa voisine de la 4B est également transformée sur le nouvel appareil, recevant également douze appareils type MB-481. Ce choix de transformer deux unités voisines en même temps n’est bien entendu pas un hasard………… .

Ces appareils de la 4B vont opérer avec l’escadrille 2B qui dispose également de douze appareils du même type soit une puissance de feu dissuasive en Méditerranée. Cette unité est toujours équipée du même appareil le 31 août 1948 même si l’entrainement intensif à entrainé la réforme de trois appareils, rapidement remplacés.

Après avoir mené des patrouilles anti-sous-marines entre Marseille et Toulon jusqu’au 5 septembre, l’escadrille 4B va assurer la couverture des convois Marseille-Ajaccio-Alger ou Marseille-Alger ou Marseille-Oran en coopération avec l’escadrille 2B, la 4B trainant également ses hélices et ses flotteurs en direction de la Corse.

-L’Escadrille 12T est officiellement créée le 30 septembre 1941 sur la base aéronavale d’Arzew, la 12ème escadrille de torpillage appuyant la 4ème Escadre en compagnie de la 14E et de la 14R.

La mission de cette unité est d’être le bras armé des deux autres unités de la 10ème FH. En clair, une force navale ennemie repérée par un Catalina de la 14R ou un Potez-CAMS 141 de la 14E à de grande chasse de voir débouler les hydravions-torpilleurs de la 12T à moins que les Bloch MB-481 ne l’ait repéré tout seul puisque ces bimoteurs sont à la fois capable d’attaquer à la torpille, de surveiller une zone, de pister une escadre et de traquer les submersibles.

Deux appareils sont perdus au cours d’exercices et de mission de surveillance. Le premier le 14 mars 1947, écrasé au nord d’Alger (trois tués et deux blessés graves parmi l’équipage, trois morts au sol) et le second le 5 mai 1948, disparu au large de la Sicile. Son épave sera retrouvée près de Gela au cours d’une mission de reconnaissance menée en plein conflit, l’épave présentant des impacts de balle…… . Ces deux appareils sont promptement remplacés par des appareils de réserve.

A partir du 1er septembre 1948, les hydravions-torpilleurs de la 12T vont participer au dispositif de surveillance des côtes nord-africaines tout en se préparant si nécessaire à mener des raids à la torpille notamment contre le trafic de cabotage entre la Sicile et la péninsule italique.

-L’Escadrille 9T est créée le 12 mars 1942 sur la base aéronavale de Djibouti quand arrivent six hydravions bimoteurs Bloch MB-481.
Ces six appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948 même si la perte d’un appareil à Arta en septembre 1947 nécessita l’envoi d’un appareil complet en renfort de la métropole, quatre autres étant envoyés démontés par cargo, remontés sur place et utilisés comme appareils de réserve.

A partir de ces dates, les hydravions bimoteurs de la 9ème escadrille de torpillage vont maintenir une présence quasi-permanente au dessus de la mer Rouge.

-L’Escadrille 13T est créée le 17 mars 1942 sur la base aéronavale de Diego Suarez avec six Bloch MB-481.

Ces six appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948 même si un appareil perdu en mer à du être remplacé. L’appareil de remplacement est arrivé de métropole démonté sur un cargo en compagnie de cinq autres appareils démontés qui servent de réserve d’attrition.

A partir du 2 septembre 1948, les hydravions de la 13T vont mener des patrouilles anti-sous-marines et des patrouilles anti-raiders dans l’Océan Indien pour contrer sous-marins et croiseurs auxiliaires ennemis qu’ils soient italiens ou allemands.

-L’Escadrille 19T est activée le 11 octobre 1946 sur la base aéronavale de Fort de France-Schoelcher avec douze Bloch MB-481. Cette unité bien que qualifiée de torpillage va surtout mener des missions de surveillance et de lutte anti-sous-marine dans les Antilles.

A partir du 1er septembre 1948, les douze hydravions bimoteurs vont relayer au dessus des petites Antilles, poussant des pointes jusqu’en Guyane où ils se ravitaillent pour poursuivre leurs patrouilles ou tout simplement rentrer à Fort de France.

-L’Escadrille 22T est officiellement créée le 12 septembre 1947 sur la base de Dakar-Bel Air avec douze hydravions Bloch MB-481 utilisés davantage pour la surveillance et la lutte anti-sous-marine que pour le torpillage.

Au 5 septembre 1948, l’unité qui dispose de douze hydravions (tous du lot d’origine) multiplie les patrouilles anti-sous-marines au large de Dakar pour protéger les convois partant de ce port et ralliant Casablanca, Le Verdon et Brest.

-L’Escadrille 23T est créée en mars 1947 sur la base aéronavale de Cam-Ranh avec huit hydravions Bloch MB-481.

Sa mission est d’appuyer les FNEO et compenser la probable infériorité des forces navales françaises contre les japonais en menant de nuit un raid surprise contre les forces japonaises.

En septembre 1948, le nombre d’hydravions à été porté à douze avec l’arrivée de douze appareils démontés. Si quatre d’entre-eux sont montés et utilisés par la 23T, les huit autres sont montés mais stockés à Than-Son-Nut comme réserve d’attrition.

Au 5 septembre 1948, 96 Bloch MB-481 sont en service. Sur les 150 appareils commandés et livés, 96 sont en ligne, 11 ont été perdus ce qui réduit 43 le nombre d’appareils sont stockés dont 16 outre-mer et 27 en métropole. De nouveaux appareils appartenant à une version améliorée, le MB-483 vont être produits dans le cadre des commandes de guerre.

Caractéristiques Techniques du Bloch MB-481

Type : hydravion bimoteur multiplace de bombardement, d’éclairage et de torpillage

Poids : à vide 6800kg totale 10000kg

Dimensions : Envergure 23.50m Longueur 19.10m Hauteur 4.60m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône 14N de 1200ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 350 km/h à 2000m Autonomie 1200km plafond 7100m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm dans le nez avec 900 cartouches, une mitrailleuse Darne de 7.5mm en ventrale arrière avec 900 cartouches et un canon de 20mm Hispano-Suiza en tourelle dorsale avec 60 obus. 1340Kg de bombes ou deux torpilles de 400mm

Equipage : deux pilotes et trois mitrailleurs

17-Aviation navale (54)

Latécoère Laté 301 et 302

Latécoère Laté 302

Latécoère Laté 302

Les années trente c’est encore pour l’aviation le temps des grandes découvertes notamment la traversée des océans dont l’Atlantique fatale à Jean Mermoz qui disparaît avec un Laté 300 baptisé Croix du Sud le 7 décembre 1936 lors d’une traversée Dakar-Natal.

Air France prend ensuite livraison de trois Laté 301 et la Marine intéressée commande une version militarisée, baptisée Laté 302. On reste encore dans l’échantillonnage (il faut dire que l’industrie aéronautique française était encore au stade semi-industriel) avec la livraison de trois appareils baptisés Guilbaud Cavelier de Cuverville et Mouneyrès qui sont mis en service au sein de l’Escadrille d’exploration E-4.

Cette escadrille est transférée en août 1939 de Lanvéoc-Poulmic à Dakar où elle est renforcée par les trois Laté 301 réquisitionnés soit une escadrille de six hydravions chargés de surveiller l’Atlantique Sud et traquer les raiders allemands dans la région.

Ces appareils s’usent très vite et après avoir rendu les trois Laté 301 à Air France, les trois Laté 302 sont retirés du service dès janvier 1940 et l’escadrille E-4 est dissoute pour ne pas immobiliser inutilement un personnel précieux.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté302

Masse : à vide 13230kg maximale 24000kg

Dimensions : longueur 26.15m envergure 44.00m hauteur 7.98m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Ycrs de 835ch (deux propulsifs et deux tractifs

Performances : vitesse maximale 235km/h vitesse de croisière 215 km/h Rayon d’action 3250km Plafons opérationnel 5800m

Armement : 6 mitrailleuses de 7.5mm (deux avant, deux arrières et deux dans les ailes) 300kg de bombes

Equipage : 9 hommes

Latécoère Laté 523

Latécoère Laté 523

Latécoère Laté 523

En 1935, la firme implantée à Biscarosse fait voler pour la première un impressionnant hydravion hexamoteur, le Latécoère Laté 521. Il est propulsé par six moteurs _quatre tractifs et deux propulsifs_. Baptisé Lieutenant de Vaisseau Paris, il est utilisé pour des liaisons commerciales mais il finit par couler suite à un typhon.

Ramené en France et reconstruit, il bat plusieurs records et attire l’attention de la Marine Nationale qui commande trois exemplaires d’une version dérivée baptisée Laté 523. Les trois appareils sont baptisés Altaïr Algol et Aldébaran.

Les trois appareils arment l’Escadrille E-6 basée à la déclaration de guerre à Lanvéoc-Poulmic. L’Algol victime d’une avarie de moteur finit par couler suite à une tentative de remorquage  le 18 septembre.

Suite à cet incident, l’État-major décide de confier à l’escadrille, les uniques Laté 521 et Laté 522 qui devaient à l’origine armer l’Escadrille E12. Le Laté 522 sera rapidement rendu à Air France fin janvier et remplacé par le Laté 521 qui avait nécessité d’importants travaux de modifications. L’unité aligne donc alors deux Laté 523 et un Laté 521.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille E-6 intègre la 3ème flottille d’hydravions qui regroupe tous les hydravions basés à Lanvéoc-Poulmic et un mois plus tard, elle est renumérotée 3E. Ses missions et son équipement ne change pas.

En novembre 1941, les deux Laté 523 et l’unique Laté 521 sont remplacés par six Latécoère Laté 612, une version améliorée issue de l’unique Latécoère Laté 611. Ces trois hydravions sont stockés à terre et ultérieurement feraillés.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 521

Type : hydravion de transport

Poids à vide : 20493 kg Masse totale : 37993 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.62 m Hauteur : 9.07 m   
Passagers 30           

Motorisation : six moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Ybrs de 860 ch

Performances : Vitesse maximale : 247 km/h  Plafond : 6300 m Autonomie : 3900 km

Caractéristiques techniques du Latécoère Laté 522

Type : hydravion de transport

Poids à vide : 22600 kg  total : 41800 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.77 m Hauteur : 9.07 m  

Passagers 30           

Motorisation : 6 Hispano-Suiza 12Y-37 de 920 ch

Performances : Vitesse maximale : 260 km/h  Plafond : 5600 m Autonomie : 5400 km

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 523

Type : hydravion de patrouille maritime

Poids à vide : 22820 kg total : 41800 kg

Dimensions : Envergure : 49.31 m Longueur : 31.77 m Hauteur : 9.07 m  
 
Equipage 10           

Motorisation : six moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-27 de 900 ch

Performances : Vitesse maximale : 260 km/h  Plafond : 5500 m Autonomie : 5940 km

Armement : 1 mitrailleuse Darne de 7.5 mm en tourelle dorsale, 4 autres latérales, 3100 kg de bombes  

Latécoère Laté 612

Le Latécoère Laté 611, prototype du Laté 612

Le Latécoère Laté 611, prototype du Laté 612

Le Latécoère Laté 611 répond au même programme que le Potez-C.A.M.S 141, le Bréguet 730 et le Léo 440 qui ne sera pas construit. Comme souvent, la marine nationale décide de ne pas mettre tous mes œufs dans le même panier et bien que le Potez-CAMS 141 soit commandé et considéré comme le vainqueur du concours, le Latécoère Laté 611 et le Bréguet 730 vont être construits.

Le Latécoère Laté 611 effectue son premier vol le 8 mars 1939 propulsé par quatre Gnôme-Rhône 14N-30. Sous cette configuration, l’appareil va rester unique, utilisés pour des tests et l’instruction au sein de l’EEA d’Hourtin mais une autre configuration va être produite en série.

Baptisée Latécoère Laté 612, elle remplace les moteurs français par quatre Wright R-1820 Cyclone 9 de 1200ch.

La marine commande un prototype de Latécoère Laté 612 qui effectue son premier vol en décembre 1940. Les essais sont tellement prometteurs que la marine commande aussitôt douze appareils pour équiper deux escadrilles, les appareils étant livrés entre mars et novembre 1941. A la différence d’autres hydravions, aucun appareil de réserve n’est commandé probablement en raison de la taille de ces hydravions qui en fait des appareils difficile à stocker.

-L’Escadrille 3E de Lanvéoc-Poulmic reçoit six appareils en novembre et décembre 1941 pour remplacer deux Latécoère Laté 523 et un Laté 521. Cette escadrille va pouvoir ainsi rayonner largement dans l’Atlantique et le Golfe de Gascogne. Cinq appareils sont encore en service en septembre 1948

-L’Escadrille 20E est activée sur l’Etang de Berre le 21 octobre 1942 avec pour équipement six Latécoère Laté 612. Cette escadrille intègre la 4ème flottille d’hydravions chargé de la surveillance principalement entre les Baléares, la Corse et le continent. Tous les appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 612

Type : hydravion quadrimoteur de grande patrouille

Poids à vide : 15295kg totale 28834kg

Dimensions : longueur 27.05m envergure 40.55m hauteur 7.33m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Wright R-1820 Cyclone 9 dévellopant 1200ch chacun et entrainant des hélices quadripales

Performances : vitesse maximale 385 km/h Autonomie 4500km

Armement : 4 mitrailleuses Darne de 7.5mm latérales, 2 Darne de 7.5mm en tourelle dorsale et une dans la queue 7000kg de charges diverses (bombes, torpilles, grenades ASM)

Equipage : 11 hommes

Latécoère Laté 615

A l’usage le Latécoère Laté 612 s’était révélé un bon appareil mais aisement perfectible. Il fallait aussi tenir compte de son vieillissement inévitable. Très rapidement (pour ne pas dire tout de suite), le bureau d’étude Latécoère plancha sur des versions améliorées du Laté 612.

Les projets Laté 613 et 614 n’aboutirent pas car propulsés par des moteurs français très demandé qu’il s’agisse des V-12 Hispano Suiza pour le Laté 613 ou des Gnôme Rhône 14N pour le -614.

Le seul projet qui réussit à aboutir fût donc le Latécoère Laté 615 qui comme son dévancier allait être propulsé par des moteurs américains en l’occurence des Wright Cyclone R-2600 de 1700ch.

Deux prototypes sont commandés par la marine en mars 1944 et livrés par Latécoère en septembre de la même année.

Après quatre mois d’essais intensifs et satisfaisants, la marine décide de passer commande en janvier 1945 de seize hydravions pour équiper deux nouvelles unités d’exploration déployées dans l’Empire. Ces appareils sont livrés entre juin et novembre 1945.
-La première unité équipée est l’escadrille 15E activée à Port-Lyautey en septembre 1945 avec six appareils destinés à couvrir la navigation dans l’Atlantique. Ces six appareils sont toujours en service trois ans plus tard.

-La deuxième unité équipée est l’escadrille 21E activée à Diego-Suarez en mars 1946 avec six appareils destinés à couvrir la navigation commerciale alliée dans l’Océan Indien. Ces six appareils sont toujours en service trois ans plus tard.

Les quatre appareils restants et les deux prototypes reconditionnés servent d’appareils de réserve.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 615

Type : hydravion quadrimoteur de grande patrouille

Poids à vide : 15500kg totale 29104kg

Dimensions : longueur 28.45m envergure 41.05m hauteur 7.45m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Wright Cyclone R-2600 de 1700ch entrainant des hélices quadripales

Performances : vitesse maximale 425 km/h Autonomie 4500km

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm en tourelle avant avec 3000 cartouches, un canon de 20mm HS-404 en tourelle dorsale avec 75 obus (peut être remplacé par deux mitrailleuses de 7.5mm avec 1500 cartouches), deux mitrailleuses de 7.5mm en sabords latéraux arrière avec 1000 cartouches chacune et deux mitrailleuses de 7.5mm en tourelle de queue avec 2500 cartouches.

Soute à armement pouvant recevoir 7000kg de charge militaire (torpilles _2 à 4_ ; bombes et grenades ASM)

Equipage : deux pilotes, un observateur-navigateur, un opérateur radio et cinq mitrailleurs soit 9 hommes

Lioré et Olivier H-470

Lioré et Olivier H470

A l’époque où les moteurs d’avion ont une fiabilité incertaine, il vaut mieux traverser l’Atlantique avec un hydravion ce qui explique qu’Air France commande en 1936 cinq Lioré & Olivier H470, appareils produits par la SNCASE (Société Nationale de Constructions Aéronautiques du Sud-Est) qui sont réquisitionnés en septembre 1939 sans avoir été utilisé en service commercial.

Les cinq hydravions monoplans quadrimoteurs forment ainsi l’escadrille E-11 basé sur l’Etang de Berre.

Durant la guerre de Pologne, ces appareils vont mener d’intenses patrouilles de surveillance au dessus de la Méditerranée.

Les appareils sont déréquisitionnés le 20 janvier 1940 et rendus à Air France. Sans appareils, l’escadrille E-11 est dissoute le lendemain 21 janvier 1940.

Caractéristiques Techniques du Lioré & Olivier H470

Masse à vide : 10500kg totale : 18900kg

Dimensions : longueur 21.72m envergure 31.80m hauteur 7.10m

Motorisation : quatre moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-34 de 860ch entrainant deux hélices tractives et deux hélices propulsives.

Performances : vitesse maximale 340 km/h autonomie 3250km plafond 7000m

Armement : quatre mitrailleuses Darne de 7.5mm et 600kg de bombes

Equipage : 5 hommes.

17-Aviation navale (53)

Loire 70

Loire 70 en vol

Loire 70 en vol

En dépit de la victoire du Bréguet Bizerte, l’Amirauté se voit obliger de commander l’appareil perdant à savoir le Loire 70. Cette pratique est à la fois une assurance contre le risque de faire confiance à un seul constructeur et pour ne pas fragiliser une industrie encore fortement marquée par l’artisanat des débuts.

Le Loire 70, hydravion à coque trimoteur effectue son premier vol le 28 novembre 1933. Commandé à sept exemplaires, les appareils sont mis en ligne au sein de l’Escadrille E7 à Karouba à la fin de 1937.

L’appareil souffre de défauts importants au niveau de la coque, des bâtis moteurs et des moteurs en eux mêmes qui sont loin d’être des modèles de fiabilité. Il est interdit de vol le 12 février 1940 après deux accidents. L’escadrille est faute de mieux rééquipée avec huit Lioré et Olivier H43 à l’origine prévue pour l’escadrille 3S5.

Caractéristiques Techniques du Loire 70

Masse à vide 6500kg en charge 11500kg

Dimensions : longueur 19.5m envergure 30m hauteur 6.75m

Motorisation : trois moteurs radiaux Gnome-Rhone 9Kfr de 740ch (le central est à hélice propulsive et les deux latéraux à hélice tractive)

Performances : vitesse maximale 235 km/h vitesse de croisière 165 km/h distance franchissable 3000km Plafond opérationnel 4000m

Armement : six mitrailleuses de 7.5mm, 600kg de bombes ou quatre grenades ASM de 75kg

Equipage : 8 hommes

Potez-CAMS 141

Le Potez-CAMS 141

Le Potez-CAMS 141

A l’époque où nous nous trouvons, l’aviation ressemble à une partie d’échec : il faut jouer avec deux ou trois coups d’avance. Un appareil entrant en service est pour ainsi dire périmé ou en voie de péremption et il faut déjà travailler à son successeur.

Le 10 mai 1935, la marine nationale lance ainsi un appel d’offres pour un hydravion d’exploration destiné à remplacer le Bréguet Bizerte alors que ce dernier commence à peine à être mis en service.

Le Potez-CAMS 141 effectue son premier vol à Caudebec-en-Caux le 21 janvier 1938 avant d’être pris en charge par la marine pour les essais officiels.

Ce prototype une fois les essais terminés est confié à l’escadrille E-8 devenue ensuite l’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) basée à Hourtin. Il est retiré du service en mars 1942 et stocké. Redécouvert par hasard en 1960, il est restauré et constitue aujourd’hui l’une des pièces maitresse du musée de l’Air et de l’Espace du Bourget.

La marine passe commande de 32 appareils en septembre 1940, quelques problèmes techniques ayant retardé la mise au point de la version de série. Cette première commande est honoré entre décembre 1940 et août 1941 soit une cadence de quatre appareils par mois.
Cette première commande est suivie par une deuxième commande de seize appareils passée en septembre 1942 pour constituer une petite réserve d’appareils, appareils qui sont livrés entre octobre 1942 et janvier 1943.

Quatre escadrilles d’exploration vont être équipées de ce élégant quadrimoteur :

-L’Escadrille 5E est activée le 12 juin 1941 sur la BAN de Cherbourg-Querqueville avec pour appareils, six Potez-CAMS 141 dont le rayon d’action (6000km) lui permet de rayonner jusqu’en mer du Nord.

En septembre 1946, les six Potez-CAMS 141  (deux appareils de réserve ayant remplacé deux appareils perdus en capotant à l’amerissage, l’équipage étant récupéré secoué mais indemne) sont remplacés par six Potez-CAMS 143, version améliorée du -141.

-L’Escadrille 10E est activée le 7 juin 1941 sur la base de Port-Lyautey. Intégrée à la 6ème flottille d’hydravions, elle reçoit huit Potez-CAMS 141.

Ces appareils (six du lot d’origine et deux de remplacement arrivés respectivement en septembre 1946 et avril 1947) sont encore en service le 31 août 1948 et à partir du 1er septembre 1948, l’escadrille reçoit l’ordre de surveiller les côtes du Sud-marocain et de tendre jusqu’à Dakar pour couvrir une voie de navigation de convois, la voie DCB (Dakar-Casablanca-Brest).

-L’Escadrille 14E est créée à l’automne 1941 sur la base aéronavale d’Arzew en même que les autres unités de la 10ème flottille d’hydravions dont la mission principale est d’appuyer les unités de la 4ème Escadre. Elle dispose de douze hydravions type Potez-CAMS 141.

L’escadrille perd deux hydravions au cours de son utilisation opérationnelle, appareils qui sont rapidement remplacés. Cette escadrille dispose donc le 31 août 1948 de douze hydravions Potez-CAMS 141 qui vont participer aux patrouilles de surveillance et à la couverture de convois.

-L’Escadrille 17E est créée le 13 juin 1941 à Diego-Suarez avec une flotte six hydravions Potez-CAMS 141 afin de renforcer les capacités de surveillance dans l’Océan Indien notamment contre les raiders allemands.

Ces hydravions sont toujours en service le 31 août 1948 et dès le 5 septembre 1948 renforcent leur présence au dessus des flots notamment le long des routes commerciales pouvant être attaquées par des raiders allemands.

Au 5 septembre 1948, il y à 28 Potez-CAMS 141 en service. Six ont été perdus et remplacés par des appareils stockés réduisant la flotte à dix appareils mais le stock remonte à quatorze avec les anciens appareils de la 5E, deux appareils trop usés étaient feraillés après récupération des pièces.

Caractéristiques Techniques du Potez-C.A.M.S 141

Masse : à vide 12050kg pleine charge 24500kg

Dimensions : longueur 24.96m envergure 41.00m hauteur 7.85m

Motorisation : 4 moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y-26 de 860ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 340 km/h Autonomie : 6000km Plafond : 5600m

Armement : 6 mitrailleuses de 7.5mm et 1400kg de bombes

Equipage : 8 hommes

Potez-CAMS 143

Le Potez-CAMS 141 était sans nul doute un bon appareil mais un bon appareil perfectible et alors que les Potez-CAMS 141 de série sortait de l’usine de Sartrouville, le bureau d’étude plancha sur un appareil étroitement dérivé du 141.

Après un projet Potez-CAMS 142 qui ne dépassa pas le stade du projet, les ingénieurs du bureau d’étude travaillèrent sur un Potez-CAMS 143 quadrimoteur à l’armement défensif et offensif plus puissant. La structure était également simplifiée pour favoriser une production de masse.

La marine commande deux prototypes le 12 mars 1943, prototypes livrés par son constructeur en juin 1943. deux configurations sont retenues : une à moteur Hispano-Suiza et une autre avec des moteurs Bristol Hercules.

Les deux configurations sont testées et finalement c’est la configuration avec Bristol Hercules II qui est choisit, les moteurs Hispano-Suiza étant très demandés pour les chasseurs. Le Potez-CAMS 143 est donc le deuxième avion français à être propulsé par ce moteur britannique après le Lioré et Olivier Léo 454.

Les essais achevés, la marine passe commande en mars 1944 de 50 Potez-CAMS 143, des appareils destinés à la fois à remplacer le Potez-CAMS 141 dans certaines unités et pour équiper de nouvelles escadrilles d’exploration. Cette commande est honorée entre septembre 1944 et mars 1945.

Cette commande est suivit d’une deuxième commande passée en septembre 1946 pour 25 appareils destinés à servir de réserve de fonctionnement, ces appareils étant livrés entre novembre 1946 et avril 1947.

Cinq escadrilles vont être équipées de ce quadrimoteur dont l’élégance n’avait rien à envier à son ascendant.

-L’Escadrille 1E est la première unité à recevoir l’appareil en l’occurence en mars 1945 quand elle prend en main aux Mureaux douze Potez-CAMS 143 sur lesquels elle est déclarée opérationnelle en juin 1945. Tous les appareils d’origine sont encore en service quand éclate le second conflit mondial.

-L’Escadrille 2E  reçoit douze Potez-CAMS 143 en avril 1945 en remplacement de ses six Bréguet 521 Bizerte.

Entre mai 1945 et septembre 1948, l’unité perd un appareil qui s’écrase en Provence ne laissant que trois survivants sur les huit membres d’équipage. Cet appareil est rapidement remplacé par un appareil issu des stocks.

-L’Escadrille 4E basée à Port-Lyautey reçoit  en mai 1945 en remplacement de ses huit Bréguet Bizerte, douze Potez-CAMS 143. Un appareil est perdu en septembre 1947 et si l’équipage n’est que blessé, l’appareil est irrécupérable.

-L’Escadrille 6E reçoit en décembre 1945 huit Potez-CAMS 143 en remplacement de ses huit Bréguet Bizerte encore en service. Comme leurs devanciers, ils décollent de la BAN de Karouba pour surveiller les approches de la Tunisie et appuyer la 6ème Escadre Légère. Un appareil est perdu en mars 1948 et immédiatement remplacé.

-En septembre 1946, l’Escadrille 5E remplace ses six Potez-CAMS 141 par autant de Potez-CAMS 143. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 et à partir du 5 septembre 1948 vont multiplier des patrouilles de surveillance en Manche et en mer du Nord en se ravitaillant à Calais-Marck.

Au 5 septembre 1948, 50 Potez-CAMS 143 sont en ligne et trois appareils ont été perdus, appareils remplacés en puisant dans les stocks réduits à 22 appareils.

Caractéristiques Techniques du Potez-C.A.M.S 143

Type : hydravion quadrimoteur de surveillance à long rayon d’action

Masse : à vide 13150kg pleine charge 25700kg

Dimensions : longueur 25.70m envergure 42.00m hauteur 8.35m

Motorisation : 4 moteurs radiaux Bristol Hercules II de 1356ch entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 480 km/h Autonomie : 6200km Plafond : 6600m

Armement : deux mitrailleuses Darne de 7.5mm dans une tourelle vitrée à l’avant avec 2000 cartouches, deux mitrailleuses Darne de 7.5mm avec 800 cartouches chacune dans des sabords latéraux arrière, quatre mitrailleuses de 7.5mm en tourelle de queue avec un total de 4000 cartouches et un canon de 20mm en tourelle dorsale avec 75 obus pouvant être remplacée par deux mitrailleuses de 7.5mm

Charge militaire : 850kg (une torpille, des bombes, des grenades ASM)

Equipage : deux pilotes, un radio-navigateur, un observateur, un mitrailleur avant, deux mitrailleurs de sabord, un mitrailleur de queue et un mitrailleur dorsal soit 9 hommes

Consolidated Catalina

Consolidated Catalina de l'Aviation Navale

Consolidated Catalina de l’Aviation Navale

Après la victoire du Japon sur la Russie en 1905, la question ce n’était pas si il y aurait un conflit entre Tokyo et Washington mais quand. Les deux pays se préparèrent donc à une grande bataille de rencontre généralement localisée au large des Philippines.

Ainsi naquit dans la tête des planificateurs de l’US Navy l’idée d’un hydravion à très long rayon d’action capable de surveiller de très larges portions de l’océan (ou de patrouiller au dessus d’un secteur donné pour de très longues heures) et d’attaquer les lignes de communication ennemies, les «dents» étant paralysés par l’anéantissement de la «queue».

C’est en octobre 1933 que l’US Navy lance officiellement un appel d’offres pour un patrol bomber (patrouilleur bombardier), appel d’offres auquel répondirent Consolidated Aircraft et Douglas Aircraft Corporation.

Ce nouvel appareil avait été lancé pour remplacer les Martin P3M et Consolidated P2Y qui à l’utilisation s’étaient révélés sous motorisés, sous-armés sans parler de leurs «jambes courtes».

Sur le papier, le projet de Douglas baptisé XP3D-1 est meilleur mais au niveau prix, c’est le XP3Y-1 de Consolidated qui l’emporte et est donc choisit. Cela n’empêche pas le futur Catalina d’intégrer un certain nombre de perfections techniques notamment des flotteurs de stabilisation rétractables.

Le XP3Y-1 effectua son premier vol le 28 mars 1935 et fût ensuite intensivement testé par l’US Navy qui sure de son fait commanda 60 PBY-1 le 29 juin 1935. Les premiers appareils de série furent livrés au squadron VP-11F en octobre 1936.

La France à la recherche d’un hydravion à long rayon d’action passa commande au printemps 1940 de quarante Consolidated 28-5MF équivalents au PBY-2. Ces appareils sont livrés en novembre 1940.

Une seconde commande est passée pour vingt PBY-2 et vingt PBY-5 amphibies soit quarante appareils en septembre 1942, appareils livrés entre janvier et mai 1943.

-La première unité à recevoir l’hydravion américain est l’escadrille 2R basée à Hyères-Le Palyvestre au sein de la 2ème flottille d’hydravions. Elle reçoit douze appareils en juin 1941 en remplacement des canards boiteux Lioré et Olivier H-43.

Après six semaines d’entrainement, l’escadrille 2R quitte l’hydrobase des Mureaux le 27 juillet pour rallier Hyères le lendemain et reprendre sa mission de surveillance des approches de Toulon, les Catalina allant régulièrement jusqu’au Golfe de Gênes et au Cap Corse.

Les nombreuses patrouilles et les nombreux exercice occasionne la perte de deux appareils qui sont remplacés par des appareils neufs issus des stocks.

Le 1er septembre 1948, un dispositif de surveillance de Toulon est mis sur pied et la 2R va y participer avec ses Catalina. L’escadrille 2R assure la couverture de convois qui amène en métropole des troupes venues d’Afrique du Nord, le nombre de ces convois augmentant à partir du 5 septembre 1948.

-L’Escadrille 14R est la deuxième unité de l’Aviation navale à recevoir le Catalina et ce dès sa création le 30 septembre 1941. Elle intègre la 10ème flottille d’hydravions basée sur la base aéronavale d’Arzew pour appuyer la 4ème Escadre.

Ces appareils assurent des patrouilles vers le détroit de Gibraltar en liaison avec les britanniques installés à Gibraltar mais également vers l’est jusqu’aux approches immédiates de la Sardaigne et de la Sicile. Outre la surveillance pure, la lutte anti-sous-marine devient une mission prégnante pour l’unité.

Deux appareils sont perdus un en patrouille (équipage disparu présumé mort) et un à l’entrainement, l’appareil s’écrasant au large d’Oran (équipage récupéré) et remplacés par deux PBY-2 issus des stocks.

Comme les autres unités de surveillance, la 14R participent à des patrouilles permanentes au large des côtes nord-africaines avant de se préparer à couvrir les convois entre l’Afrique du Nord et la métropole.

-L’Escadrille 13E est créée le 13 novembre 1942 sur la base aéronavale de Nouméa-Tantouta avec huit Catalina utilisés pour appuyer les FNFP. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 même si sur les huit appareils du lot d’origine, seuls quatre sont encore en service, les quatre autres étant des appareils de remplacement.

La mobilisation doit également permettre à l’unité de passer à douze appareils, les quatre appareils supplémentaires étant des PBY-2 venus directement de la métropole.

Au 5 septembre 1948, La France à commandé et à reçu 80 appareils. 44 appareils ont été mis en ligne dans trois escadrilles. Un total de huit appareils ont été perdus et remplacés, réduisant le stock de réserve à 36 appareils.

Caractéristiques Techniques du Consolidated PBY-5A Catalina

Type :  hydravion à coque bimoteur de patrouille maritime

Masse : à vide 9485kg maximale au décollage 16066kg

Dimensions :  longueur 19.46m envergure 31.70m hauteur : 6.15m

Motorisation :  deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-92 Twin Wasp de 1200ch chacun

Performances :  vitesse maximale 314 km/h vitesse de croisière 201 km/h distance franchissablekm plafond opérationnel : 4000m

Armement :  deux mitrailleuses de 7.5mm latérales, deux autres dans la tourelle de nez et une mitrailleuse de 7.5mm dans le tunnel ventral. 1814 kg de charge militaire (torpilles, bombes, charges de profondeurs, mines).

Equipage :  deux pilotes, trois mitrailleurs, un mécanicien , un radio et un navigateur soit 8 hommes

17-Aviation navale (50)

Gourdou-Lesseure GL.832 HY

Catapultage d'un Gourdou-Lesseure GL.832 par le croiseur léger Emile Bertin

Catapultage d’un Gourdou-Lesseure GL.832 par le croiseur léger Emile Bertin

En 1930, la marine nationale lança un appel d’offre pour un nouvel hydravion d’observation embarqué. La firme Gourdou-Lesseure proposa le GL.831 HY qui effectua son premier vol le 23 décembre 1931.

Sélectionné par la marine nationale, il donna naissance au Gourdou-Lesseure GL.832 HY qui effectua son premier vol le 17 décembre 1934. Il est produit à 22 exemplaires.

En septembre 1939, il équipe encore le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin, les croiseurs légers Duguay Trouin et Primauguet à raison de deux exemplaires chacun ainsi que les aviso-coloniaux Bougainville Dumont d’Urville Savorgnan de Brazza Rigault de Genouilly et d’Iberville à raison d’un exemplaire chacun soit un total de onze appareils en ligne

Les appareils de l’Emile Bertin sont remplacés à l’automne 1945 par deux Dewoitine HD-731 ce qui nécessite le remplacement de la catapulte d’origine par une catapulte plus puissante.

Le Lamotte-Picquet reçoit un GL.832 HY en septembre 1940 et le conserve jusqu’à son désarmement mais le Duguay-Trouin reçoit deux Dewoitine HD-731 en 1946 et le Primauguet au printemps 1947 avec lui aussi deux appareils.

Les avisos-coloniaux ne tardent pas à débarquer leur appareil qui va opérer depuis la terre jusqu’à leur réformé qui intervient généralement en 1943/44.

Caractéristiques Techniques du Gourdou Leseure GL-832 HY

Type : hydravion biplace d’observation embarqué

Poids : à vide 1110kg total 1695kg

Dimensions : Envergure : 13.00 m Longueur : 8.74 m Hauteur : 3.48 m  

Motorisation : un moteur en ligne  Hispano-Suiza 9Qb de 230 ch

Performances : Vitesse maximale : 196 km/h  Plafond : 5000 m Autonomie : 590 km

Armement : 1 mitrailleuse Vickers de 7.7 mm mobile arrière
 
Loire 130

Loire 130 sur la catapulte du croiseur La Gloire

Loire 130 sur la catapulte du croiseur La Gloire

Le 29 juin 1933, l’état-major de la marine autorise le lancement d’un nouveau programme d’équipement pour l’Aviation Maritime en l’occurence un hydravion de surveillance. Six constructeurs se présentent.

La firme Loire présente le modèle 130, la firme CAMS son modèle 120 _deux hydravions à coque_ alors que les quatre autres constructeurs (Bréguet 610 Gourdou-Lesseure 820 Levasseur PL.200 et Lioré et Olivier H43) présentaient des hydravions à flotteurs.

Le Loire 130 n°1 effectue son premier vol le 19 novembre 1934 et le Loire 130 va être déclaré vainqueur du concours en compagnie du Lioré et Olivier H43 qui sera lui produit à un faible nombre d’exemplaires en raison d’un certain nombre de vices de fabrication.

Ce hydravion à coque monomoteur à hélice propulsive va être fabriqué en deux versions : une version «standard» embarquée sur les navires de la marine ou servant à terre mais également une version coloniale qui muni d’un refroidisseur Chausson augmentait à la hauteur de 20cm ce qui les empêchait d’être stockés dans les hangars des cuirassés et des croiseurs. Cette deuxième version initialement prévue pour l’armée de l’air, sera également utilisée par la marine.

Un total de 200 Loire 130 vont être produits pour la marine mais «seulement» 113 appareils vont être mis en ligne en permanence au sein des unités embarquées et des unités de surveillance depuis la terre.

Le Loire 130 est d’abord conçu comme hydravion embarqué et va équiper des groupements d’hydraviation basés quand leurs bâtiments étaient à quai à Lanvéoc-Poulmic (pour les navires porte-hydravions brestois), à Saint Mandrier pour les bâtiments toulonais, à Karouba et à Arzew pour les bâtiments stationnés en Afrique du Nord.

-Le Groupement d’Hydraviation de l’Atlantique (GH-ATL) dispose en septembre 1939 de seize appareils dont dix Loire 130. Ils sont répartis entre les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg ainsi que les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues de la 4ème DC à raison de deux appareils chacun même si souvent en mer, seul un appareil est embarqué, le second restant à terre.

Suite à la réorganisation du 15 septembre 1940, le GH-ATL voit le nombre d’hydravions se réduire à douze appareils. Il y à toujours dix Loire 130 mais ceux-ci sont désormais embarqués sur les croiseurs lourds Foch et Colbert de la 3ème DC ainsi que les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues de la 4ème DC.

Le 14 janvier 1942, la mise en service du cuirassé Jean Bart augmente de deux unités la flotte de Loire 130 du GH-ATL.

A partir de mars 1943, les Dewoitine HD-731 vont remplacer les Loire 130. Le GH-ATL va cependant conserver deux Loire 130 pour le croiseur-école Jeanne d’Arc.

Les autres navires porte-hydravions vont tous embarquer le nouvel hydravion dans le courant de l’été soit douze hydravions type Dewoitine HD-731. Les Loire 130 du Jeanne d’Arc sont remplacés par deux Dewoitine HD-731 courant 1947.

-Le Groupement d’Hydraviation de la Méditerranée (GH-MED) basé à Saint Mandrier dispose le 3 septembre 1939 de  douze hydravions Loire 130 embarqués sur les croiseurs lourds Algérie, Foch, Dupleix, Duquesne, Colbert et Tourville à raison donc de deux appareils par navire.

La situation évolue au cours de l’année 1940, la réorganisation de septembre 1940 et le redéploiement de certains navires portant le nombre d’hydravions à vingt-deux dont seize Loire 130 embarqué sur le cuirassé Lorraine, les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et les croiseurs lourds Algérie, Tourville, Duquesne, Suffren et Dupleix.

Au 31 décembre 1941, le groupement dispose de vingt-quatre hydravions dont dix-huit Loire 130 embarqués deux par deux à bord des cuirassés Richelieu et Lorraine des croiseurs de bataille Strasbourg et Dunkerque et à bord des croiseurs lourds Algérie Tourville Duquesne Suffren et Dupleix.

Comme pour le GH-ATL, le GH-MED remplace ses Loire 130 par des Dewoitine HD-731, le remplacement étant achevé en septembre 1943.

-Le Groupement d’Hydraviation d’Afrique du Nord (GH-AFN) regroupe comme son nom l’indique tous les hydravions des navires stationnés en Afrique du Nord.

En septembre 1939, il dispose de dix hydravions d’observation Loire 130, deux étant basés à Arzew quand ils ne sont pas embarqués par le cuirassé Lorraine et six à Karouba quand ils ne sont pas embarqués sur les croiseurs légers La Galissonnière Jean de Vienne et La Marseillaise.

En septembre 1940, la réorganisation réduit le nombre d’hydravions à six, le cuirassé Lorraine et ses deux Loire 130 ralliant Toulon et la 2ème Escadre ce qui ne laisse que six Loire 130 regroupés à Karouba quand les trois croiseurs légers sont à quai à Bizerte.

Le GH-AFN remplace ses Loire 130 courant 1945 par huit Dewoitine HD-731 qui remplace également les 2 GL.832HY de l’Emile Bertin.

Le Loire 130 va également équiper des unités de surveillance basés à terre :

-L’Escadrille 1R est issue de l’escadrille 1S2. Issue de la 1S1, elle regroupe huit Loire 130 basés à Cherbourg-Querqueville pour une mission de surveillance et de lutte anti-sous-marine.

La réorganisation du 15 septembre 1940 intègre l’escadrille 1S2 à la 1ère flottille d’hydravions, la 1S2 étant renumérotée 1R le 1er octobre 1940.

En septembre 1943, l’unité qui ne dispose plus que de six hydravions en état de vol rejoint l’hydrobase des Mureaux pour prendre en main dix Bréguet Br790, cet hydravion monocoque à hélice propulsive étant le nouveau maitre-étalon des unités de surveillance côtière.

-L’Escadrille 3R est issue de l’escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic avec trois CAMS-55 et un GL.810, 2 GL.811 et 2 GL.812.

En janvier 1940, son équipement est modernisé avec la mise en service de huit Loire 130 qui remplace avantageusement les sept hydravions plus anciens.

La réorganisation décidée le 15 septembre 1940 l’intègre à la 3ème flottille d’hydravions (3ème FH) et reste basée à Lanvéoc-Poulmic. Le 1er octobre 1940, suite à la simplification des désignations, l’escadrille 2S1 devient l’escadrille 3R.

Cette escadrille 3R est équipée de Loire 130 jusqu’en juillet 1941 quand elle est transformée sur Bréguet Br790, huit appareils étant pris en compte à l’hydrobase  des Mureaux et ramenés par leurs équipages à Lanvéoc-Poulmic où elle reprend sa mission de surveillance des approches de Brest et de plus en plus de la lutte anti-sous-marine.

-L’Escadrille 5R est issue de l’escadrille 8S3 activée à Dakar en février 1940 avec huit Gourdou-Lesseure GL.812.

Le 15 septembre 1940, elle intègre le Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN), hors rang et mise à la disposition de Marine Dakar. Cette escadrille 8S3 est rebaptisée 5R le 1er octobre 1940.

En septembre 1941, les huit Gourdou-Lesseure GL.812 à bout de souffle, usés par les ans et le climat tropical sont remplacés par huit Loire 130 ayant appartenu auparavant à l’escadrille 3R de Lanvéoc-Poulmic.

Longtemps placée hors rang, elle intègre à l’automne 1947 la 1ère flottille mixte d’aviation navale qui regroupe les avions et les hydravions basés à Dakar.

Les huit Loire 130 sont encore en service en septembre 1948, l’escadrille 5R participant à la couverture de convois et à des patrouilles anti-sous-marines. Deux hydravions perdus par accident (un à l’amerrissage _capotage_ et un autre en mer suite à une panne de moteur) étant remplacés par  deux nouveaux appareils.

-L’Escadrille 6R est issue de l’escadrille HS-1, l’escadrille de surveillance de la flottille du Commandant Teste qui va rapidement cessez d’être une base d’aviation pour être un transport d’avions.

La F-1H _dissoute en janvier 1940_ disposait de l’escadrille HS1 basée à Saint Mandrier avec un total de dix-huit Loire 130. Ces dix-huit hydravions sont dispersés entre Saint Mandrier (huit), Aspretto (cinq) et l’Etang de Thau (cinq) pour couvrir Port-Vendres.

Cette escadrille HS1 est rattachée à partir du 15 septembre 1940 à la 4ème flottille d’hydravions, étant redéployé avec «seulement» douze Loire 130 pour des patrouilles de surveillance et de lutte anti-sous-marine sur l’Etang de Berre au nord de Marseille. Le 1eroctobre 1940, l’escadrille HS1 devient l’escadrille 6R (les appareils retirés à l’unité vont servir à alimenter la réserve d’appareils).

En août 1943, les Loire 130 sont remplacés par douze Bréguet Br790 pour assurer des patrouilles de surveillance et de lutte anti-sous-marine.

-L’Escadrille 7R est issue de l’escadrille 8S2, numéro attribuée le 17 septembre 1939 à la Section de Surveillance des Antilles. Elle est alors équipée d’un Gourdou Leseure GL.811, de deux GL.812 et d’un GL.813.

Devenue escadrille 7R en octobre 1940, elle reçoit un équipement moderne en août 1942 quand  les Gourdou-Lesseure sont remplacés par six Loire 130C bien plus efficaces. Ces hydravions cohabitent avec le Gourdou-Lesseure GL.832 HY attaché au Bougainville même si l’embarquement de l’hydravion est de plus en plus rare.

Courant 1943, le Gourdou-Lesseure GL.832 HY des avisos coloniaux basés à Fort de France et à Cayenne sont remplacés par deux Loire 130C. La 7R passe donc à huit hydravions dont un détaché à Cayenne.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si deux des huit appareils «martiniquais» étaient des appareils de remplacement, leurs deux prédécesseurs ayant été usés par le climat et une utilisation intensive.

Dès le 5 septembre 1948, les hydravions de la 7R vont multiplier les patrouilles pour traquer d’éventuels raiders allemands.

-L’Escadrille 10R est issue de l’escadrille 8S4 activée à Tripoli du Liban en septembre 1939 avec un Lioré et Olivier H242 en attendant l’arrivée des six Loire 130C comme prévu avec le plan de mobilisation.

Le 5 février 1940, six Loire 130 arrive en vol et amerrissent au large de Tripoli du Liban après un long périple. Partis de l’Etang de Berre, ils ont fait escale à Aspretto en Corse, à Bizerte, à La Valette, à La Sude, à Larnacca avant d’arriver à destination pour permettre à l’escadrille 8S4 d’atteindre son format définitif.
En octobre 1940, l’escadrille qui dépend du CLAN (Commandement Levant de l’Aviation Navale) devient l’escadrille 10R, continuant sa mission de surveillance des eaux côtières libanaises et syriennes contre une menace venant essentiellement du Dodécanèse alors sous souveraineté italienne.

Cette escadrille dispose toujours de six Loire 130 le 31 août 1948 même si deux appareils du lot d’origine ont du être remplacé, l’un ayant été perdu en mer et l’autre ayant capoté lors d’un amerrissage.

Dès le 1er septembre 1948, les Loire 130 effectue des patrouilles de surveillance au large des côtes libano-syriennes en coopération avec les autres avions du CLAN notamment les avions de patrouille maritime CAO-700M.

-L’Escadrille 11R est issue de l’escadrille 8S6 activée en septembre 1939 sur l’aérodrome de Than-Son-Nut avec pour premier équipement six Loire 130C et deux CAMS-55 pour l’entrainement et les taches de servitude.

Le 1er octobre 1940, l’escadrille 8S6 du Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) devient l’escadrille 11R.

Cette escadrille perd au cours de l’année 1941 ses CAMS-55 mais reçoit deux autres Loire 130 ce qui porte le nombre d’appareils en ligne à huit. Elle est redéployée à Cam-Ranh à partir de janvier 1945.

En juin 1947, les cinq Loire 130C survivants sont remplacés par douze Consolidated PBY-5 Catalina, la version amphibie du célèbre hydravion de patrouille ce qui accroit ses capacités de patrouille et d’action.

Après avoir été retiré des unités de première ligne et remplacé tantôt par le Bréguet Br790 tantôt par le Dewoitine HD-731, le Loire 130 va servir au sein des unités de soutien et d’entrainement, généralement après avoir été privé de tout armement.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) basée à Hourtin reçoit ainsi en janvier 1946 quatre Loire 130 pour remplacer un nombre équivalent de CAMS-55 retirés du service car usés. Ces appareils sont toujours en service au 31 août 1948.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose également de Loire 130 en l’occurence deux appareils qui remplacent les deux CAMS-55 précédemment utilisés.

-L’Escadrille Ecole de la Méditerranée (EEM) créée sur la base aéronavale de Cuers-Pierrefeu en septembre 1946 dispose de dix hydravions dont quatre Loire 130 issus des stocks de la marine.

Au final, la marine à reçu 200 Loire 130 et Loire 130C mais jamais plus de 110 appareils n’ont été mis en ligne. Un total de dix appareils ont été perdu laissant un stock théorique de 176 appareils en comptant les appareils encore en service aux Antilles et au Liban.

Sur ces 176 appareils, 54 trop usés ont été feraillés après avoir été privés de toutes les pièces récupérables laissant donc 126 appareils de disponibles dont dix réutilisés par l’EEA, l’EEM et la S.S d’Hourtin soit un stock de 116 appareils qui n’est plus que de 92 appareils au 5 septembre 1948 même si tous ne sont pas en état de vol.

Caractéristiques Techniques du Loire 130 (Loire 130C)

Type : hydravion triplace de surveillance monomoteur monoplan

Poids : à vide 2090kg maximale au décollage 3396kg

Dimensions : Envergure 16m (4.69m une fois les ailes repliées) Longueur totale 11.30m Hauteur 3.85m (4.03m)

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Xirs.1 12 cylindres en V dévellopant 720ch entrainant une hélice tripale Ratier

Performances : vitesse maximale 226 km/h Autonomie 1100km Plafond 6000m

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm MAC 34 dans le poste avant et une autre en tourelle arrière et deux bombes de 75kg.

17-Aviation navale (36)

Evolution des différentes unités entre septembre 1940 et septembre 1948

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) :

Six Morane-Saulnier MS-230 et six CAMS-37 même si le remplacement de ces appareils est prévu à moyen terme.

Ce remplacement à lieu en juillet 1942 quand les six Morane-Saulnier MS-230 sont remplacés par six North American NA-57 alors que les six CAMS-37 sont remplacés par quatre CAO-30. Deux Bloch MB-131 sont également utilisés pour l’entrainement sur appareils multimoteurs.

En juin 1944, les deux Bloch MB-131 à bout de souffle sont remplacés par deux Dewoitine D-720M neufs qui sont utilisés pour l’entrainement sur multimoteurs mais également pour le remorqueur de cible et les liaisons.

Le 31 août 1948, la S.E de Cherbourg dispose de six NA-57, de quatre CAO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

Section de servitude de Calais

Cette S.S est créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck. Elle dispose de deux CAMS-55, de deux Dewoitine D-720M et de deux Morane-Saulnier MS-472.

Au 31 août 1948, la S.S Calais dispose de deux CAO-30, de quatre Dewoitine D-720M et de quatre Morane-Saulnier MS-472.

Section d’entrainement de Brest

Sur la base Lanvéoc-Poulmic, la S.E de Brest dispose en septembre 1940 de six Morane-Saulnier MS-230 et de quatre CAMS-55 mais en décembre 1941, les MS-230 ont été remplacés par huit North American NA-57 plus modernes et les quatre CAMS-55 par quatre CAO-30 conçus dès l’origine pour l’entrainement.

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn :

Basée à Lanvéoc-Poulmic, elle dispose de deux Bloch MB-220 ayant appartenu à la compagnie Air France pour du transport de matériel et de personnel. L’entrainement à terre et embarqué est assuré par deux Bloch MB-131, huit Morane-Saulnier MS-230 et quatre North American NA-57.

En décembre 1942, les huit MS-230 sont retirés du service et remplacés par six North American NA-57 qui eux sont navalisés pour pouvoir apponter sur porte-avions.

En août 1945, la Section d’Entrainement de Brest et la Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn fusionnent pour former la Section d’Entrainement et de Servitude de Brest avec Lanvéoc-Poulmic comme base.

Elle est équipée de douze North-American NA-57, de quatre CAMS-55, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M soit un total de 22 avions,.

Le 31 août 1948, la SES-Brest dispose de douze North-American NA-57, de quatre CAO-30, de deux SNCASO SO-30 et de quatre Dewoitine D-720M.

-Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA)

Cette unité dispose à sa mise sur pied de trois prototypes en l’occurence un Potez-CAMS 141, un Latécoère Laté 611 et un Bréguet 730. Leur utilisation intensive fait que leur retrait du service est proche. Ils doivent être remplacés par des hydravions déclassés pour former pilotes, navigateurs et mitrailleurs pour l’aéronavale.

Ces appareils sont remplacés en mars 1942 par quatre CAMS-55, quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 de série et les deux prototypes Bloch MB-480.

En janvier 1946, les quatre CAMS-55 sont remplacés par quatre Loire 130 reconditionés par l’atelier de le l’hydrobase des Mureaux, les autres appareils sont toujours en service.

Au 31 août 1948, l’EEA dispose de quatre Loire 130, de quatre CAO-30, deux Potez-CAMS 141 et deux Bloch MB-480.

-Section de soutien du Painlevé (7ème flottille d’aviation navale)

La flottille du Painlevé dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres).

La SS du Painlevé dispose toujours de ces mêmes appareils le 31 août 1948 avec le renfort de deux Dewoitine D-720M.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 11ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Henriette d’Angleterre avec pour équipement quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

Elle dispose en décembre 1941 de huit North Amercain NA-57, de quatre Morane Saulnier MS-230, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30 qui ont remplacé les CAMS-55.

Un an plus tard, en décembre 1942, la base de Rochefort dispose de douze North American NA-57, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAO-30.

Au 31 août 1948, l’Ecole de pilotage et du personnel volant dispose de douze North American NA-57, de deux Dewoitine D-720M et de quatre CAO-30.

Section de Servitude d’Hourtin

Elle dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école.

Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130.

-Section d’Entrainement de Berre :

Elle dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

Ces quatre appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948.

-Cours d’application à la mer :

Cette unité ne dispose pas d’appareils, il s’agit d’un centre d’entrainement et de formation théorique.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères :

En janvier 1942, elle dispose de deux CAMS-55 et deux CAMS-37 plus deux Bloch MB-131 et quatre Morane Saulnier MS-230. Onze mois plus tard, elle dispose de quatre CAO-30, de deux CAMS-55, de six North American NA-57 et de deux Bloch MB-131.

Les CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 et remplacés par deux CAO-30 portant leur nombre à six. Les NA-57 sont toujours en service mais les deux Bloch MB-131 sont remplacés en janvier 1946 par deux Dewoitine D-720M.

-Section de Servitude de la 6ème flottille d’aviation navale

Le groupe aérien du Joffre dispose d’une S.S équipée de quatre North American NA-57 navalisés et deux SNCASO SO-30 de transport (non embarquables sur porte-avions, utilisés pour les transports et les liaisons entre bases terrestres). Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto :

Elle dispose de deux CAMS-55 pour l’entrainement et les liaisons, appareils remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-Section de Servitude de Marignane :

Elle ne dispose pas d’appareils, elle est chargée d’accueillir les avions de la marine de passage dans la région de Marseille, notamment ceux neufs venant d’Orly pour rallier l’Afrique du Nord.

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier :

Elle dispose deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30. Ces deux appareils sont toujours en service en septembre 1948.

-Escadrille Ecole de la Méditerranée (EEM)

Cette Escadrille est créée en septembre 1946 pour soulager l’EE-Atlantique à Hourtin. Elle est composée de quatre Loire 130, de quatre Bréguet Bizerte et des deux prototypes du Dewoitine HD-730 soit un total de dix appareils qui sont toujours en service en septembre 1948, tous stationnés à Cuers-Pierrefeu.

-Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew

Création en juin 1944 avec quatre CAO-30 d’entrainement et de liaison, quatre Morane-Saulnier MS-472 d’entrainement et quatre Dewoitine D-720M d’entrainement, de transport et de liaison.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 10ème FAN

Cette SES est chargée du soutien des appareils et des hommes du groupe aérien du Commandant Teste et dispose de huit Morane-Saulnier MS-474 d’entrainement à l’appontage et au catapultage, deux Dewoitine D-720M de liaison et deux SO-30 de transport et de liaison entre deux bases à terre.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Karouba :

Elle dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed :

Elle dispose de deux Bloch MB-131 et de huit Morane Saulnier MS-230 jusqu’en juin 1942 quand les MS-230 sont remplacés par huit Morane-Saulnier MS-472. Les deux Bloch MB-131 sont remplacés par deux Martin 167F démilitarisés en septembre 1946.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-Section d’Entrainement et de Soutien de la 9ème FAN

C’est la SES du groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine (9ème FAN) avec quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M.

Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

17-Aviation navale (35)

G-Sections d’entrainement et de soutien

Transport, entrainement et liaison

Aux côtés des escadrilles de reconnaissance, de surveillance, de bombardement, de torpillage et de chasse figurent des unités de l’ombre, des unités chargées de leur soutien, des unités chargées de leur fournir une capacité de formation, de transport de matériel et de liaison.

Ces unités sont généralement de niveau section et sont équipées d’avions terrestres et d’hydravions, souvent anciens même si comme dans tous les domaines, il y à une certaine modernisation du matériel qui va de paire avec celle des unités de combats.

Evolution de la situation entre septembre 1939 et septembre 1940

-Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) :
six Morane-Saulnier MS-230 et six CAMS-37

-Escadrille E-8

Bréguet 730

Bréguet 730

Cette escadrille d’exploration est équipée à Lanvéoc-Poulmic d’un seul et unique Potez-CAMS 141, le prototype de cet hydravion quadrimoteur. Décision est prise ensuite de lui confier également les prototypes Latécoère Laté 611 et Bréguet 730 pour des tests approfondis et des missions opérationnelles de surveillance.

En février 1940, l’escadrille E-8 devient une section d’entrainement et d’évaluation (SEE) et est redéployée à Hourtin. Elle deviendra en septembre, l’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA)

Section d’entrainement de Brest

Sur la base Lanvéoc-Poulmic, la S.E de Brest dispose de six Morane-Saulnier MS-230 et de quatre CAMS-55

Section d’Entrainement de Rochefort

Cette S.E est dissoute en février 1940, son personnel rejoignant Hourtin et la future EEA (qui n’est encore qu’une SEE).

-Ecole de pilotage et du personnel volant :

Cette école basée à Rochefort forme pilotes, navigateurs et mitrailleurs des avions et hydravions de la marine. Elle est issue de la fusion en février 1940 de l’école de pilote avec celle du personnel volant. Elle dispose de huit North Amercain NA-57, de quatre Morane Saulnier MS-230, de deux Bloch MB-131 et de quatre CAMS-55.

Section de Servitude d’Hourtin

Elle dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école.

-Section d’Entrainement de Berre :

Elle dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55

-Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères : deux CAMS-55 et deux CAMS-37 plus deux Bloch MB-131 et quatre Morane Saulnier MS-230

-Cours d’application à la mer :

Cette unité ne dispose pas d’appareils, il s’agit d’un centre d’entrainement et de formation théorique.

-Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto :

Elle dispose de deux CAMS-55 pour l’entrainement et les liaisons

-Section de Servitude de Marignane :

Elle ne dispose pas d’appareils, elle est chargée d’accueillir les avions de la marine de passage dans la région de Marseille, notamment ceux neufs venant d’Orly pour rallier l’Afrique du Nord.

-Section d’Entrainement de Saint Mandrier :

Elle dispose deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison

-Section d’Entrainement de Karouba :

Elle dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison

-Section d’Entrainement de Sidi-Ahmed :

Elle dispose de deux Bloch MB-131 et de huit Morane Saulnier MS-230

-Section de Servitude et d’Entrainement du Béarn :

Basée à Lanvéoc-Poulmic, elle dispose de deux Bloch MB-220 ayant appartenu à la compagnie Air France pour du transport de matériel et de personnel. L’entrainement à terre et embarqué est assuré par deux Bloch MB-131, huit Morane-Saulnier MS-230 et quatre North American NA-57.