24-Armée de l’air (50)

Reconnaissance

Triplace de travaille (T-3) Dewoitine D-720

Triplace de travaille (T-3) Dewoitine D-720

-1er Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observaion équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Fort de France (BA 227).

-2ème Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observation équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Dakar-Ouakam (BA 212)

-3ème Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observation équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Djibouti (BA 215)

-4ème Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observation équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Mahajanga (BA 217)

-5ème Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observation équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Beyrouth (BA 211)

-6ème Groupe Colonial de Reconnaissance et d’Observation équipé de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Nouméa-Tantouta (BA 226)

-GAO-535 (ex-7ème GCRO) équipé de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Pursat (BA 222)

-GAO-536 (ex-8ème GCRO) équipé de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 stationné à Dong-Hoï (Annam) (BA 224)

Transport

Si les deux escadres de transport sont stationnées en Métropole, l’Empire n’est pas dépourvu de moyens de transport pour assurer les liaisons, le ravitaillement de postes isolés et en temps de guerre d’assurer le transport de troupes.

Douglas C-47 Skytrain

Douglas C-47 Skytrain

Dans l’Empire sont déployées, treize Groupes Légers de Transport (GLT). Chaque groupe dispose de cinq Douglas DC-3 Transporteur et de dix Dewoitine D-720bis, une version terrestre du D-720M de la marine.

-1er Groupe Léger de Transport (1er GLT) stationné à Guelmine au Maroc (BA 208)

-2ème Groupe Léger de Transport (2ème GLT) stationné à Oran en Algérie (BA 202)

-3ème Groupe Léger de Transport (3ème GLT) stationné à Tunis (BA 204)

-4ème Groupe Léger de Transport (4ème GLT) stationné à Dakar-Ouakham (BA 212)

-5ème Groupe Léger de Transport (5ème GLT) stationné à Fort-Lamy (BA 214)

-6ème Groupe Léger de Transport (6ème GLT) à Madagascar sur la base d’Ivato (BA 216)

-7ème Groupe Léger de Transport (7ème GLT) à Beyrouth (BA 211)

-8ème Groupe Léger de Transport (8ème GLT) à Damas-Mezzé (BA 210)

-9ème Groupe Léger de Transport (9ème GLT) à Nouméa-Tantouta (BA 226)

-10ème Groupe Léger de Transport (10ème GLT) à Viangchan (Laos) (BA 221)

-11ème Groupe Léger de Transport (11ème GLT) à Tourane (BA 225)

-12ème Groupe Léger de Transport (12ème GLT) à Do-Son (BA 219)

-13ème Groupe Léger de Transport (13ème GLT) à Fort de France (BA 227)

Unités étrangères sous contrôle de l’armée de l’air

Pologne

Bien que formant une entité autonome, la Force Aérienne Polonaise Libre (FAPL) ou dans la langue de Chopin, Darmowe Polskie Sily Powietrzne est placée sous le contrôle de l’armée de l’air qu’il s’agisse de ses deux escadres de chasse ou celle de bombardement léger.

Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs  françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie

Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie

-La 1ère Escadre Polonaise de Chasse ou 21ème Escadre de Chasse dans la nomenclature de l’armée de l’air est stationnée à La Féré-Courbes (BA 231). Ses quatre groupes (GC I/21 Varsovie GC II/21 Cracovie GC III/21 Poznan et GC IV/21 Lublin) sont équipés de Bloch MB-700 Blysk (Eclair).

Supermarine Spitfire MkV

Supermarine Spitfire MkV sous les couleurs de la RAF

-La 2ème Escadre Polonaise de Chasse ou 23ème Escadre de Chasse dans la nomenclature de l’armée de l’air est stationnée à Betz-Bouyancy (BA 175). Ses quatre groupes (GC I/23 Gdansk GC II/23 Szczecin, GC III/23 Wroclaw et GC IV/23 Wilno) sont équipés de Supermarine Spitfire MkV.

-La 1ère Escadre Polonaise de Bombardement Léger ou 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) pour l’armée de l’air est équipée de Douglas DB-7. Ses trois groupes (GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Haute Pologne») sont stationnés à Romilly.

Tchécoslovaquie

L’escadre de chasse et l’escadre de bombardement moyen composées de pilotes tchèques sont placées directement sous les ordres de l’armée de l’air.

-La 1ère Escadre de Chasse Tchèque (le projet d’une deuxième escadre n’à pas aboutie faute de moyens financiers et humains) appelée 22ème Escadre de Chasse par l’armée de l’air est stationnée sur la base aérienne 160 de Toul-Croix de Metz.

Ses quatre groupes [ le GC «Cechy» (Bohème) (GC I/22), le GC «Rus» (Ruthènie) (GC II/22), le GC «Karpathy» (Carpathes) (GC III/22) et le GC «Tatras» (Monts Tatras) (GC IV/22)] sont équipés de Bloch MB-700CS Blesk (Foudre) qui se différencie des MB-700P Blysk par la présence de points d’attache sous les ailes pour servir de chasseurs bombardiers.

-L’Escadre de Bombardement Tchèque appelée 50ème EBM (Escadre de Bombardement Moyen) par l’armée de l’air est stationnée sur la base aérienne 171 de Wez-Thuizy avec ses trois groupes de bombardement [GB I/50 «Praha» (Prague), le GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) et le GB III/50 «Liberec»] équipés d’Amiot 351.

 

Avec ce poste, je termine le postage du Tome 1 consacré à la France. Pour le Tome 2 consacré à l’Allemagne, il faudra attendre un peu car je suis loin d’avoir terminé. 

24-Armée de l’air (45)

Commandement Stratégique d’Action (CSA)

Le Commandement Stratégique d’Action (CSA) regroupe sous son autorité les unités non placées sous l’autorité opérationnelle de l’armée de terre. Les unités de chasse couvrent le territoire, traquent les avions de reconnaissance et les bombardiers ennemis alors que les unités de bombardement sont chargées de matraquer les cibles allemandes et italiennes.

Le CSA aligne au total sept escadres de chasse (trois de jour et quatre de chasse de nuit), quatre escadres de bombardiers moyens, deux escadres de bombardement lourd, quatre groupes indépendants d’appui rapproché et onze groupes groupes de reconnaissance (sept GR et quatre GIR).

Chasse

La majorité des unités de chasse sont déployées au sein des Groupement d’Aviation des armées pour protéger les troupes au sol mais le CSA dispose encore d’un certain nombre d’unités pour mener à bien ses missions :

-Trois escadres de chasse de jour :

Bloch MB-157

Bloch MB-157

-La 9ème Escadre de Chasse chargée de couvrir le Sud-Ouest dispose de trois groupes déployés pour deux d’entre-eux sur la BA 106 de Bordeaux-Merignac ( GCI/9 et GC II/9) et pour le troisième à Toulouse-Perignon sur la BA 153 (GC III/9), cette unité disposant de Bloch MB-157 et de Bréguet Br700C2

-La 17ème Escadre de Chasse chargée de couvrir le Sud-Est est stationnée sur la BA-164 de Cannes-Mandelieu, ses trois groupes étant équipés de Bloch MB-159, version améliorée du précédent et probablement le meilleur chasseur français disponible en 1948. Elle dispose également de chasseurs bimoteurs biplaces Bréguet Br700C2.

-La 18ème Escadre de Chasse chargée elle aussi de couvrir le Sud-Est est stationnée sur la BA 166 implantée à Avignon, ses trois groupes étant équipés comme la 17ème EC de Bloch MB-159 et de Bréguet Br700C2.

-Quatre Escadres de Chasse de Nuit

L'élégant Hanriot NC-600

L’élégant Hanriot NC-600

Sur les quatre ECN existantes en septembre 1948, seules trois sont déployées en Métropole, la quatrième étant stationnée en Afrique du Nord.

-La 24ème Escadre de Chasse stationnée à Melun-Villaroche (BA 137) est issue de l’ECN 1/13 et comme les autres unités de chasse de nuit dispose de trois groupes de trois escadrilles de neuf Hanriot NC-600 soit un total de 81 chasseurs.

-La 25ème Escadre de Chasse stationnée à Metz-Chambières est issue de l’ECN 2/13 et elle aussi dispose de 81 Hanriot NC-600.

-La 26ème Escadre de Chasse de Nuit est stationnée à Istres (BA 125) pour couvrir le Sud-Est avec ses 81 Hanriot NC-600. Elle est issue de l’ECN 3/13

-La 27ème Escadre de Chasse de Nuit issue de l’ECN 4/14 assure la couverture de l’Afrique depuis sa base d’Oran (BA 202)  même si à partir d’août 1948, un groupe est déployée à Tunis pour couvrir la Tunisie contre de possibles raids aériens italiens.

-Un groupement indépendant, le GC I/20 équipé de Dewoitine D-555 de chasse lourde, ce groupe est stationné sur la Base Aérienne 119 de Nanterre

Bombardement Moyen

L'élégant Lioré et Olivier Léo 451

 Lioré et Olivier Léo 451

En retirant les groupes affectés aux armées, le CSA conserve en métropole quatre escadres de bombardement moyens dont la mission est de détraquer la machine de guerre allemande en s’en prenant à ses industries et à ses voies de communication.

-La 31ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Coulommiers-Voisin

-La 38ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationnée à Laon-Chambry sur la base aérienne 148.

-La 23ème Escadre de Bombardement Moyen équipée de Lioré et Olivier Léo 451 est stationné à Marignane (BA 108). Un groupe est régulièrement déployé à Calvi-Sainte Catherine sur la base aérienne 167

-La 47ème Escadre de Bombardement Moyen équipée d’Amiot 356 (deux groupes) et d’Amiot 357 (un groupe) est stationnée à Troyes-Barberey sur la BA 152.

-Le GB I/49 équipé de Lioré et Olivier Léo 457 de bombardement à haute altitude est stationné à Persan-Beaumont (BA 139)

24-Armée de l’air (43)

Groupement d’Aviation de la 3ème armée

Couvrant le secteur compris entre Longuyon et Sarreguemines, la 3ème armée et ses quatre corps d’armée (trois français et un britannique) s’appuie sur des ouvrages de la ligne Maginot et dispose également d’un groupement d’aviation pour assurer la couverture, l’appui et l’éclairage.

Le Dewoitine D-520 est au printemps 1940 le chasseur le plus moderne de l'armée de l'air

Le Dewoitine D-520 est au printemps 1940 le chasseur le plus moderne de l’armée de l’air et en septembre 1948, il fait encore bonne figure

Le GRAVIA IIIA dispose de deux escadres de chasse, la 5ème escadre équipée de Curtiss H-81 et de Bréguet Br700C2 stationnée sur la base aérienne 138 de Metz Frescaty et la 7ème escadre équipée de Dewoitine D-520 et de Bréguet Br700C2 soit un total de 216 chasseurs répartis entre 162 monomoteurs et 54 bimoteurs, la 7ème EC étant stationnée à Toul-Ochey sur la base aérienne 159.

L’appui-feu est assuré par le GBA III/40 équipé de Loire-Nieuport LN-430 stationné sur la BA 239 de Chamblay en compagnie d’un groupe de bombardement d’assaut, le GBA III/51 équipé de Bréguet Br695.

L'élégant Amiot 351

L’élégant Amiot 351

Le bombardement horizontal est assuré depuis la base aérienne de Saint Dizier par les GB II/34 et III/34 équipés chacun de 27 Amiot 351.

La reconnaissance est assurée par le GR I/33 équipé de Bloch MB-175 qui décolle depuis la base de Châtel-Cléhery (BA 177) en compagnie du GAO-507.

Le GRAVIA III-A dispose de 216 chasseurs, 27 bombardiers en piqué,27 avions d’assaut, 54 bombardiers moyens et 36 avions de reconnaissance soit 360 appareils.

A ce total appréciable s’ajoute les trois Groupes Aériens d’Observation (GAO), le GAO-507 déployé depuis la base aérienne de Châtem-Cléhery dispose pour éclairer le 7ème Corps d’Armée dispose de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

Le GAO-523 qui opère depuis la base aérienne 238 de Mars-la-Tour dispose pour éclairer le 23ème CA ou Corps d’Armée Colonial dispose de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

Le GAO-524 qui opère depuis la base aérienne 180 de Velaine en Haye près de Nancy éclaire le 24ème CA avec huit Bloch MB-176 de reconnaissance armée, douze Dewoitine D-720 de coopération et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123 d’observation et de réglage de tir.

Le total d’appareils disponibles pour le GRAVIA III-A est de 465 appareils (216 chasseurs, 108 bombardiers et avions d’assaut, 141 avions de reconnaissance et d’observation).

Groupement d’Aviation de la 4ème armée

La 4ème armée qui couvre le secteur Sarreguemines-Selestat dispose pour assurer sa couverture aérienne, son appui au sol et son éclairage d’un groupement d’aviation qui comprend les éléments suivants :

Lockheed P-38 Ligthning de l'USAAF

Lockheed P-38 Ligthning de l’USAAF, l’équivalent du H-322 Eclair de notre armée de l’air

-Deux escadres de chasse : la 6ème EC équipée de Dewoitine D-520 et de Lockheed H-322 basée à Strasbourg-Entziheim (BA 244) et la 19ème EC équipée de Dewoitine D-551, de Bréguet Br700C2 (deux escadrilles) et de Lockheed H-322 (une escadrille) stationnée à Xaffevillers sur la base aérienne 173.

-Une escadre de bombardement d’assaut, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) composée de trois groupes de Bréguet Br696 tous stationnés à Morhange sur la BA 242.

Schéma de l'Amiot 354

Schéma de l’Amiot 354

-Une escadre de bombardement moyen la 21ème EBM stationnée à Adelot sur la BA 240 avec trois groupes d’Amiot 354.

-Un groupe de reconnaissance, le GR II/33 équipé de Bloch MB-175 ayant pour base la base aérienne 241 de Delme

Bloch MB-175

Bloch MB-175

Le GRAVIA IVA dispose de 216 chasseurs, 81 avions d’assaut, 81 bombardiers moyens et 36 avions de reconnaissance soit un total de 414 appareils.

A cela s’ajoute les 105 appareils du GAO-508 (Strasbourg-Entziheim), du GAO-525 (Xaffevilliers) et du GAO-526 (Morhange) tous équipés de avec huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123.

Le total d’appareils disponibles pour la 4ème armée et son GRAVIA IV-A s’établit à 519 avions.

24-Armée de l’air (5)

B-Tactiques de combat et stratégie générale

Avant-propos

L’armée de l’air se modernise sur le plan matériel mais également sur le plan doctrinaire car pour tirer la quitescence de ces avions dont la modernité et l’efficacité n’à rien à envier aux réalisations tant ennemies qu’alliées, il faut une doctrine d’emploi, des tactiques.

Il à également fallut définir une stratégie générale, une attitude précise contre tel ou tel pays qu’il soit ennemi ou simplement neutre.

La chasse : une attitude agressive

Selon une directive du 17 juin 1945, le Commandement de la Défense Aérienne du Territoire (CDAT) à les missions suivantes :

-Défense aérienne du territoire et des installations sensibles de jour et de nuit

-Couverture des troupes au sol

-Escorte des bombardiers et des avions d’assaut

-Missions de chasse libre sur les arrières de l’ennemi

-La Défense aérienne du territoire est assurée d’abord par les escadrilles régionales de chasse, des unités de défense locale généralement équipées d’appareils en voie de déclassement mais jugés encore bon pour cette mission.
Elles peuvent être secondées par les escadres de chasse de jour et de nuit dans le cadre d’une offensive aérienne majeure de l’ennemi où les distinctions entre le front et la défense locale s’effacent.

La Défense Antiaérienne du Territoire (D.A.T) à naturellement son rôle à jouer, assurant un rôle passif notamment de nuit car en dépit du dévellopement de la chasse de nuit, certains aviateurs font plus confiance à l’artillerie antiaérienne qu’à la chasse nocturne.

-La Couverture des troupes au sol est le rôle assigné aux escadres de chasse notamment aux monomoteurs plus maniables que les bimoteurs. La directive du 17 juin 1945 prévoit une couverture aérienne permanente par des patrouilles doubles (deux avions) ou triples (trois avions).

Ces patrouilles sont destinés à détruire aussi bien les avions d’observation que les bombardiers en piqué voir de mener des raids de chasse libre juste en arrière du front en mitraillant des concentrations de troupes, des véhicules isolés.

Dans cette configuration, il est prévu que les appareils engagés soient équipés d’un réservoir supplémentaire pour leur permettre de tenir de longues heures au dessus du front voir à la place des conteneurs de bombes légères pour des raids de harcèlement contre des cibles peu ou pas protégées.

-L’Escorte des bombardiers et des avions d’assaut est également une mission importante pour la chasse bien que certains théoriciens partisans de Douhet estiment qu’un groupe de bombardiers par le feu croisé de ses mitrailleuses peut empêcher des chasseurs même mordants et agressifs d’abattre des avions ou perturber le raid.

Bien qu’elle ait un temps été séduite par les théories du général italien (confere le programme BCR), l’armée de l’air estime nécessaire pour ses bombardiers de disposer d’une escorte de chasse soit une escorte fixe ou alors une escorte mobile où les chasseurs utiliseraient les bombardiers comme appâts.

-La Mission de chasse libre sur les arrières de l’ennemi n’est que tardivement intégrée au panel de missions de la chasse française suite aux manoeuvres de l’été 1947 où certains pilotes audacieux, contournant la règle filèrent au dessus des état-majors et effectuèrent des passages à basse altitude qui rendirent furieux les officiers présents mais fit réfléchir tout le monde sur l’efficacité d’une poignée de chasseurs lancés sur les arrières de l’ennemi.

Bien que cette mission soit davantage taillée pour des bimoteurs agiles et puissants, les monomoteurs munis d’un réservoir supplémentaire peuvent envisager de roder sur les arrières ennemis et de détruire camions, plots logistiques, postes de commandement voir de perturber le décollage des avions ennemis.

Bombardement horizontal ou bombardement en piqué ? Les deux mon général !

Dans le même décret traduisant en faits concrets la mission de la chasse, on trouve également plusieurs pages sur les missions des unités d’attaque qu’il s’agisse des groupes d’appui rapproché, des unités de bombardement en piqué, des unités d’assaut, des unités de bombardiers légers, les unités de bombardement moyen et les unités de bombardement lourd.

A la différence de la chasse où toutes les unités peuvent mener toutes les missions précitées, les unités de bombardement sont nettement plus spécialisées.

-Les groupes d’appui-rapproché équipés de Potez 640 sont les sentinelles du champ de bataille en compagnie des avions de coopération Dewoitine D-720. Si ces derniers doivent esquiver et louvoyer pour échapper à l’ennemi, les Potez 640 peuvent y aller franco en utilisant un blindage épais pour encaisser les coups en étant capable de les rendre.

Avec son canon de 25mm à haute vitesse initiale, il peut frapper les chars ennemis pour faciliter la percée mais également certains blockaus et certains obstacles.

-Les unités de bombardement en piqué peuvent opérer avec les Potez 640 et les Dewoitine D-720 pour notamment neutraliser les positions d’artillerie et les objectifs difficiles à détruire par un bombardement horizontal mené par exemple par les unités d’assaut.

Avion d'assaut Bréguet Br693

Avion d’assaut Bréguet Br693

-Les unités d’assaut équipées de Bréguet 693/695/696 sont destinées à accompagnés les unités de combat, de leur permettre de repousser l’ennemi en bénéficiant d’un solide appui de feu. Ils doivent attaquer en vol horizontal ou en semi-piqué sur le front et dans ses arrières immédiats.

-Les unités de bombardiers légers peuvent compléter l’action des précédents même si étant souvent déployés dans l’Empire (quatre escadres sur sept), ils les remplacent dans ces conditions notamment en cas d’intervention contre l’ASI voir une conquête du Maroc espagnol ou une intervention dans les Balkans depuis le Levant.

-Les unités de bombardiers moyens peuvent appuyer les troupes au sol sur la ligne de front mais leur mission principale est de frapper les arrières ennemis, de frapper les axes de communication routiers et ferroviaires, les ponts, les dépôts voir l’industrie, utilisant leur vitesse à moyenne altitude pour échapper à la chasse et à la DCA ennemie même si une escorte de chasse est prévue.

L'élégant Lioré et Olivier Léo 451

L’élégant Lioré et Olivier Léo 451 était l’un des bombardiers moyens

-Les unités de bombardiers lourds ont une mission stratégique. Ils doivent frapper l’industrie ennemie, déranger la production de guerre et perturber la montée des renforts vers le front.

Reconnaissance et observation

Les unités du Commandement de Reconnaissance et de Coopération (CRC) ont des unités adaptées à chaque type de mission.

-La reconnaissance stratégique à haute altitude est menée par des avions spécialement adaptés des Bloch MB-178 (qui peuvent également servir de bombardiers) chargés de surveiller des cibles stratégiques en utilisant leur plafond élevé pour échapper à l’interception.

-La reconnaissance tactique est menée sur le front et dans un rayon de 50 à 200km derrière ce dernier avec pour mission quasi-exclusive de surveiller les mouvements de troupes, les convois militaires, la construction de dépôts et de fortifications.

-L’observation et la coopération sur le champ de bataille est destinée à opérer sur le front même de servir de sentinelle, d’yeux pour les unités de reconnaissance et les unités de pointe. C’est la mission clé des GAO rattachés aux corps d’armée.

Transport

La mission des unités de transport de l’armée de l’air sont les suivantes :

-Ravitaillement des têtes de pont

-Ravitaillement des troupes encerclées

-Soutien aux Groupes d’Infanterie de l’Air (qui disposaient à l’originee de leurs propres avions)

-Dans l’Empire, les Groupes Légers de Transport (GLT) sont chargés de ravitailler les postes isolés quand les routes sont trop peu sures.

La Stratégie générale

Le document qui planifie la stratégie de combat de l’armée de l’air vis à vis de ses ennemis à été promulgué le 14 septembre 1946 après un an et demi de travail, d’hésitations et de revirements.

-Contre l’Allemagne, c’est une stratégie agressive qui est choisie. Dès que le conflit s’ouvre, des missions de reconnaissance stratégique sont menés suivis de bombardement sur la ligne Siegfried pour faire croire à l’Allemagne qu’une offensive franco-britannique est iminente sur le Rhin.

Ces missions d’attaque sont menés par les bombardiers moyens et doivent être doublés par les bombardiers stratégiques qui eux doivent frapper les ports, les gares, les embranchements ferroviaires pour paralyser l’effort de guerre allemand.

-Contre l’Italie, c’est une stratégie attentiste qui est choisit, la France privilégiant un affrontement avec l’Allemagne plutôt qu’avec l’Italie.

Si l’Italie attaque ou se montre trop agressive, la riposte est prévue, une riposte prenant la forme de bombardements sur l’industrie du Nord de l’Italie ainsi que la neutralisation de l’aviation déployée en Sardaigne, en Sicile et en ASI qui doit être l’objet d’une conquête en bonne et due forme.

-Contre le Japon, c’est une stratégie défensive qui est choisie, l’aviation française ne devant frapper que si le Japon attaque. Les bombardiers français stationnés en Indochine devant s’en prendre aux bases japonaises en Chine, attaquer la flotte japonaise en mer et couvrir les forces au sol.