Les forces aériennes ont joué un rôle clé dans l’avancée alliée. Ils se sont heurtés aux allemands qui certes avaient basculé une bonne partie de leurs moyens sur le front est mais qui possédaient encore de sérieux moyens pour faire face aux chasseurs, aux bombardiers et aux avions de reconnaissance alliés.
Il y à naturellement eu des pertes mais pas si sérieuses que cela. Il à fallu les remplacer par de nouveaux pilotes qu’ils soient novices ou venant d’autres unités (par exemple pour la chasse des ERC voir des pilotes de bombardiers qui voulaient connaître de nouvelles choses).
En ce qui concerne les appareils, les appareils anciens ou en voie d’obsolescence vont être progressivement remplacés. Des unités en sommeil réactivées.
Un nouveau type d’opération va également être mené sous la forme de sauts aéroportés tactiques menés notamment par la 11ème DP, véritable répétition avant l’opération ARCHANGE.
Au moment de la phase d’exploitation quelle est la situation globale de l’Armée de l’Air mais aussi des unités alliées. C’est ce que nous allons voir maintenant.
-Etat-Major Général de l’Armée de l’Air :
Il est implanté près de Tours dans un complexe souterrain appelé EOLE.
-Défense Antiaérienne du Territoire (DAT) :
En dépit de limites de plus en plus criantes, le canon de 75mm CA modèle 1944 va rester en service jusqu’à la fin de la guerre
Le dispositif n’évolue guère car le front est encore trop proche pour l’alléger. On trouve toujours la Brigade Antiaérienne de Paris, le Groupement Anti-Aérien de la Seine et le Groupement Anti-Aérien de Bourgogne.
En ce qui concerne les batteries indépendantes, celles-ci sont déplacées ou dissoutes. C’est ainsi que celles de Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux disparaissent. En revanche celles de Toulouse, de Pau, de Marseille, de Port-Vendres, de Nice et de Lyon sont toujours là car l’ennemi déclaré ou potentiel est jugé trop proche et trop puissant.
-Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
Tout comme la DAT, le dispositif des ERC évolue. Certaines ERC ont participé aux opérations liées à AVALANCHE. Alors que la phase d’exploitation va commencer, certaines ERC vont changer de terrain.
Dewoitine D-551. Tout juste sortit d’usine sans peinture
-ERC-500 (Tours) : douze Dewoitine D-551. Cette escadrille assure la protection des institutions gouvernementales mais aussi du poste de commandement EOLE.
-ERC-501 (Caen) : douze Arsenal VG-36 protection des institutions gouvernementales belges
-ERC-502 (Cherbourg) : jadis stationnée à Nantes avec douze Dewoitine D-551, elle rallie Cherbourg pour renforcer la protection de l’Arsenal suite à plusieurs incursions de bombardiers et d’avions de reconnaisance allemands.
Arsenal VG-39
-ERC-503 (Bourges) : avec ses douze Arsenal VG-39, elle assure la protection d’ATLANTIDE II, le poste de commandement, l’antre du «Général Tornade».
-ERC-504 (Marseille) : avec ses douze Dewoitine D-551 elle assure la protection du grand port méridionale contre les rares incursions venues de Corse, essentiellement des avions de reconnaisance.
-ERC-505 (Paris) : avec ses Douze Arsenal VG-36 (en passe d’être remplacés par des VG-40 plus modernes), elle assure la protection de Paris moins contre des opérations massives de la Luftwaffe que contre des raids isolés de bombardement et de reconnaisance.
-ERC-506 (Lyon) : avec ses douze Dewoitine D-551, il assure la protection de la capitale des Gaules, pas si loin du front même après le début de l’opération AVALANCHE.
-ERC-507 : stationnée un temps à Tours, cette escadrille qui dispose de douze Arsenal VG-36 va retrouver la Région Parisienne pour protéger la capitale d’un éventuel retour offensif de la Luftwaffe. Elle va intercepter quelques avions de reconnaissance mais fort peu de bombardiers.
-ERC-508 : stationnée d’abord à Bordeaux, elle rallie le pays Basque pour remplacer avec ses douze Bloch MB-157 la 9ème Escadre de Chasse qui va se remonter vers le nord.
-ERC-509 : stationnée d’abord à Toulouse, elle va d’abord rallier Bordeaux avant de gagner Marseille pour renforcer l’action de l’ERC-504 avec ses douze Arsenal VG-39. Elle n’aura pas la partie facile, devant intercepter des avions allemands et surtout italiens stationnés sur l’île de Beauté.
Bloch MB-157
ERC-510 (Clermont Ferrand) : douze Bloch MB-157
-Commandement des Forces et de Chasse et d’Appui (CFCA)
Arsenal VG-36
-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant toujours sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» volant sur Farman F.275 Frelon.
Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 7ème EC qui depuis le Contentin avait un peu été spectatrice des premiers combats d’Avalanche.
Lockheed P-38 Ligthning de l’USAAF
-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant sur Lockheed Martin H-322 mais qui doit à terme passer soit sur Frelon soit sur Br700bis/ter.
-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» GC III/7 «Comtat» et GC IV/7 «Queyras», les trois premiers groupes volent sur Dewoitine D-551 et le quatrième sur Bréguet Br700C2 en attendant le Br700bis ou le Br700ter.
-8ème Escadre de Chasse «Flandre» : GC I/8 «Dunkerque» GC II/8 «Lille» GC III/8 «Cassel» volant sur Bloch MB-157 alors que le GC IV/8 «Gravelines» volait sur Lockheed H-322 Eclair.
Après deux semaines de combat, cette escadre est mise au repos et remplacée par la 18ème EC qui pour certains se la coulait douce sur les rives de la Loire.
-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» et GC IV/9 «Sologne», le premier à troqué ses Bloch MB-157 contre des MB-159, les deux suivants volent toujours sur MB-157 alors que le quatrième groupe dispose des premiers Bréguet Br700bis.
Cette escadre qui montait la garde dans le Sud-Ouest est remontée vers le nord et va relever la 14ème Escadre de Chasse qui est elle aussi mise au repos.
-14ème Escadre de Chasse «Auvergne» : GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourdonnais» GC III/14 «Cantal» et GC IV/14 «Allier».
Cette escadre est mise au repos ce qui permet d’unifier son équipement, les trois groupes de monomoteurs volant désormais sur VG-40bis alors que le groupe multimoteur est passé sur Bréguet Br700bis.
De Havilland Hornet (plus connu en France sous le nom de Farman F.275 Frelon)
-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» et GC IV/15 «Béarn».
Mise au repos et remplacée par la 19ème EC, la 15ème EC voit son équipement se modifier avec des VG-40bis en remplacement des VG-36 et VG-39 tandis que les Br700C2 sont remplacés par Farman F.275 Frelon.
-16ème Escadre de Chasse «Poitou» : GC I/16 «Saintongeais» GC II/16 «Angoumois» GC III/16 «Cognaçais» volant sur Arsenal VG-39 et GC IV/16 «Aunis» volant sur Bréguet Br700bis
-17ème Escadre de Chasse «Occitanie» : GC I/17 «Ariège» GC II/17 «Comminges» GC III/17 «Bigorre» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/17 «Lavedan» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée des Br700bis.
-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 alors que le GC IV/18 «Briançonnais» volait sur Bréguet Br700bis
-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant sur Dewoitine D-551 GC IV/19 «Haguenau» volant sur Bréguet Br700bis
-24ème Escadre de Chasse de Nuit (24ème ECN) «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» tous volant sur Hanriot NC-600bis
-25ème Escadre de Chasse de Nuit (25ème ECN) «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» tous volant sur Hanriot NC-600bis
-26ème Escadre de Chasse de Nuit (26ème ECN) «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis. Cette escadre est redéployée à l’été 1951 pour couvrir les Alpes suite à plusieurs incursions italiennes.
-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)
Toutes les EBA ont été engagées. Comme il n’y à aucune EBA en réserve, elles restent en ligne, reçoivent de nouveaux appareils pour remplacer les avions perdus, sont transformées sur de nouveaux modèles d’appareils si besoin.
Si tous les groupes sont là, ils ne sont pas tous à 100% en terme de matériel et d’équipement.
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 (Bréguet Br697) GBA II/35 (Bréguet Br697) et GBA III/35 (Bréguet Br697 qui ont remplacé les Br695 engagés au début d’Avalanche)
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) : GBA I/41 II/41 et III/41 (Bréguet Br697)
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 tous trois volant sur Bréguet Br697, le dernier groupe ayant ainsi remplacé ses Br695 ou du moins ceux qui ont échappé à la chasse et à la Flak allemande.
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 tous volant désormais sur Loire-Nieuport LN-435.
-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 GB II/42 et GB III/42 tous volant sur Loire-Nieuport LN-435. Il est d’ailleurs prévu à terme que les LN-435 soient remplacés par des chasseurs-bombardiers, l’Armée de l’Air tardivement ralliée au concept de bombardement en piqué (à la différence de l’Aviation Navale) ayant estimé que son apport était pour le moins limité.
NdA rappelons que le Bloch Guyenne est plus connu sous le nom de North American B-25 Mitchell
Martin B-26 Marauder
-33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) : GB I/33 : en cours de transformation sur Loire-Nieuport Voltigeur plus connu sous le nom de Martin B-26 Maraudeur et donc provisoirement inactif GB II/33 : Douglas DB-7D GB III/33 : Douglas DB-7D
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/62 volant tous sur Loire-Nieuport Voltigeur
-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : GB I/11 toujours inactif GB II/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis) GB III/11 (Lioré et Olivier Léo 458bis)
-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : GB I/12 GB II/12 et GB III/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 458
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 et GB II/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458. En revanche le GB III/31 est toujours inactif.
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 : Amiot 371 Berry
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis
-L’unique GB I/49 volant sur Lioré et Olivier Léo 457 (bombardier pressurisé à haute altitude) à été dissous suite à de lourdes pertes. Le personnel à été dispersé dans les autres unités de bombardement.
Consolidated B-32 Dominator
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 GB II/15 et GB III/15 volant sur Consolidated modèle 32F Géant en attendant l’arrivée du modèle 33F Géant II plus connu sous le nom de Consolidated B-32 Dominator
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 GB II/17 et GB III/17 volant sur Bloch MB-162, appareil qui doit être remplacé par l’Amiot 374, version quadrimoteur de l’Amiot 371 ce qui lui vaut le surnom de Super Berry. Cette transformation est prévue à l’automne 1951, les MB-162 encore en état devant être transformés en avions de transport.
-Commandement de la Reconnaisance de l’Observation et de la Coopération (CROC)
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : GR I/14 (Bloch MB-178) GR II/14 (Bloch MB-178) GR III/14 (Bloch MB-178). La flotte globale à été réduite à 32 appareils plus 6 appareils de réserve soit un total de 38 Bloch MB-178. La Transformation de l’escadre sur Amiot 372 _version de reconnaissance de l’Amiot 371_ est prévue au printemps 1952.
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) : GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours inactif (mais sa réactivation est prévue à court terme) GR III/33 : Bloch MB-176 (en remplacement des MB-175) GR IV/33 : Bloch MB-176.
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT) : GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : GR I/39 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue à court terme GR II/39 Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : GR I/55 : toujours inactif mais sa réactivation est prévue GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176bis
Dewoitine D-720
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT) : GR I/19 IV/19 et VII/19 Bloch MB-176 GR II/19 V/19 VII/19 Dewoitine D-720 GR III/19 V/19 IX/19 ANF-Les Mureaux ANF-123
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) : GR I/47 GR IV/47 et GR VII/47 : Bloch MB-176 GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720 GR III/47 VI/47 IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123.
-Commandement du Soutien Logistique (CSL)
Bloch MB-161
1ère ETM : GTM I/1 Douglas DC-3 Transporteur GTM II/1 Bloch MB-161 et MB-165 GT III/1 Bloch MB-161 Dewoitine D-720 et Douglas DC-3 Transporteur
Phase II : les américains (et les français) passent à l’action
Groupe d’Armées n°2
Le Groupe d’Armées n°2 lui entre en action le 19 juin 1951 après une première journée à fixer les allemands par de violents bombardements aériens et des tirs flash d’artillerie pour faire croire à l’ennemi que l’assaut est imminent ce qui doit empêcher tout transfert d’unités vers l’ouest.
De toute façon même si la partie orientale du front avait été calme, les allemands connaissent parfaitement leur affaire et n’auraient pas tenté un hasardeux transfert vers l’ouest pour faciliter une éventuelle avancée alliée bien plus directe vers le Vaterland.
Insigne du 3ème Corps d’Armée américain
Le 3rd Army Corps (US) est le premier corps d’armée engagé via la 24th Infantry Division (US) qui tape sur la 64.ID. L’offensive américaine est un échec, la division allemande si elle est affaiblie est loin d’être éliminée.
Très vite il faut songer à engager la 58th Infantry Division (US) qui doit faire face à une contre-attaque des allemands qui bénéficient du soutien d’un Kampfgruppe fournit par la 8.PzD. C’est un échec mais les alliés sont vaccinés à l’idée d’une offensive orientale facile.
Heureusement pour les alliés et malheureusement pour les allemands, cela se passe mieux pour le 8th Army Corps (US) qui ne fait aucun cadeau à la 66.ID. Cette dernière cesse très vite d’exister comme entité constituée. Seuls des éléments éparts résistent plus ou moins fermement peut être inspirés par la 64.ID voir par des initiatives individuelles.
M-26 Pershing
La 52th Infantry Division (US) tape dans le secteur de la 354.ID. Les débuts sont poussifs malgré la présence de chars lourds M-26 Pershing et de chasseurs de chars M-36. Il semble qu’il y ait eut des problèmes de coordination entre l’aviation, l’artillerie et les troupes au sol dont profitèrent les allemands qui collèrent aux troupes américaines, privant le G.I de précieux moyens d’appui (même si à l’époque la volonté d’éviter les friendly fires n’était pas aussi évidente qu’aujourd’hui).
Il faut attendre la fin d’après midi pour que l’offensive américaine soit considérée comme victorieuse. Dès le lendemain, les autres divisions américaines sont engagées notamment dans les secteurs des 8ème et 12ème CA avec les derniers éléments de la 58ème et de la 42ème DI qui va aider la 1ère DI, la célèbre «Big Red One».
Dans le secteur du 12ème CA, la 38ème DI est engagée pour consolider la tête de pont et préparer l’introduction à J+5/7 des deux divisions blindées américaines (1st AD qui dépendait du 3rd Army Corps et 10th AD au sein du 12th Army Corps).
Les opérations majeures de combat vont continuer jusqu’au 23 juin 1951. Les divisions allemandes sont affaiblies mais ont pu se replier en bon ordre vers la ligne ATTILA où ils attendent de pied ferme les alliés en espérant l’arrivée de renforts venus d’Allemagne puisque la rumeur court que des unités de l’opération FRIEDRICH ont été retirées du front pour effectuer un gigantesque et peut être inutile basculement vers l’ouest (NdA Cette rumeur est effectivement vrai, un Panzerkorps et un S.S Panzerkorps ont reçu l’ordre de regagner l’Europe Occidentale le plus vite possible).
Bien entendu et peut être plus encore que leurs alliés européens, les américains font confiance dans leur puissance aérienne pour remporter le combat.
Les moyens aériens américains déployés sur le continent sont regroupés sous l’autorité de la 9th Air Force (9ème Force Aérienne), l’une des deux entités avec la 8th Air Force sous l’autorité de l’United State Air Forces in Europe (USAFE).
Toutes les unités de la 9th AF ne participent pas aux premiers combats de l’opération AVALANCHE pour ménager un outil qui certes va grandir mais qui pourraient être amené à être engagé ailleurs sans oublier des contraintes logistiques et de saturation des aérodromes.
Comme le dira un aviateur anonyme «Heureusement que la Luftwaffe était affaiblie parce qu’elle aurait pu faire de jolis cartons».
Republic P-47 Thunderbolt
Le 70th Fighter Wing qui disposait de quatre groupes de Republic P-47 Thunderbolt engage deux d’entre-eux (48th et 474th Fighter Group), les deux autres (367 et 371th Fighter Group) étant conservés en réserve.
Bien que The Jug (La Cruche pour sa forme) soit plus à l’aise pour les missions de chasse-bombardement, il mena des missions de supériorité aérienne pour chasser la Luftwaffe de la zone des combats, d’autres P-47 étant chargés stricto sensu des missions de chasse-bombardement.
Bell P-39 Airacobra
Le 84th Fighter Wing disposait lui aussi de quatre groupes de chasse équipés non pas de P-47 mais de Bell P-39 Airacobra. Seuls les 50th et 406th Fighter Group sont engagés dès le 19 juin pour mener de véritables missions de chasse-bombardement avec son canon de 37mm, des bombes et des roquettes air-sol. Par la suite les 404th et 405th Fighter Group seront engagés pour appuyer les troupes au sol.
Aux côtés des quatre groupes de chasse, les américains vont déployer pas moins de cinq wings de bombardement et d’attaque.
Le 2nd Combat Bombardement Wing (2nd CBW) vole sur North American B-25 Mitchell, un bombardier médian bimoteur que la France connait bien pour l’avoir choisit pour remplacer les DB-7 et autres Glenn-Martin.
Ce wing se compose de trois groupes (389th 445th 453th CBG) et contrairement aux unités de chasse ils vont être tous engagés, se relayant pour maintenir les allemands sous pression. A la différence des chasseurs-bombardiers monomoteurs, les bimoteurs Mitchelle menaient surtout des missions de bombardement de zone avec le aussi célèbre que moyennement efficace carpet bombing.
Martin B-26 Marauder
Le 20th Combat Bombardement Wing (20th CBW) comprend lui aussi trois groupes (93th 446th 448th CBG) mais ils volent sur le rival du Mitchell, le Martin B-26 Marauder surnommé the widow maker (le faiseur de veuves) car comme le Léo 451 il ne pardonne pas facilement les erreurs de vol.
A la différence du 2nd CBW, le 20th CBW ne va engager que le 93th CBG durant les premières opérations d’appui de l’opération AVALANCHE, laissant les deux autres sur la réserve au grand dam de pilotes qui voulaient en découdre. Ce choix est probablement plus logistique que réellement opérationnel.
Douglas A-26 Invader
Le 99th Combat Attack Wing (99th CAW) était équipé de trois groupes d’attaque, les 344th 391st 394th Attack Group voulant sur Douglas A-26 Invader, un bimoteur d’attaque. Les deux premiers groupes seulement sont engagés pour la simple et bonne raison que le troisième groupe n’est arrivé que depuis deux semaines.
Pour faciliter la mise en place, des pilotes du 394th AG seront détachés comme observateurs lors des missions, à charge pour eux de transmettre à leurs camarades les informations recueillies et leur ressenti de professionnels des missions de combat.
Deux wings de chasse-bombardement et d’attaque sont également déployés, des wings également équipés de P-47 Thunderbolt. On trouve ainsi le 97th Combat Attack Wing (97th CAW) avec les 397th 409th 401th Attack Group ainsi que le 98th Combat Attack Wing (98th CAW) qui disposait des 322nd 323rd et 349th Attack Group.
Sur ces six groupes, quatre seulement sont engagés pour les mêmes raisons que le 394th AG à savoir une arrivée tardive, la 9th AF conservant en réserve les deux unités les plus novices à savoir les 349th et 410th AG.
La 4ème Armée Française doit s’occuper des deux unités du 3.AK (72 et 275.ID). Deux ou plutôt trois divisions puisque la 3ème division de Chasseurs s’est déployée en toute discrétion échappant aux yeux et aux oreilles des SR alliés.
105L modèle 1936S en action
Pour renforcer son appui-feu elle bénéficie du soutien supplémentaire de deux régiments de la Réserve Générale en l’occurrence le 356ème RALT (54 canons de 105L modèle 1936S) et le 364ème RALP (54 canons de 155L modèle GPF-T)
La 4ème DIC s’occupe de la 72.ID. Très vite les coloniaux submergent une unité passablement démotivée. Elle ne cède pas pour la simple et bonne raison qu’un Kampfgruppe de la 10.PzD s’est déployé pour corseter le dispositif allemand et éviter toute débandade. L’engagement des 22ème et 53ème DI est différé le temps d’y voir plus clair.
La 22ème DI est déployée sur de nouvelles positions du 20 au 23 juin, la 53ème DI du 24 au 27 juin sans que les allemands ne soient en mesure de s’y opposer en raison de la quasi débandade des troupes allemandes et surtout de la garde vigilante de l’artillerie (très sollicitée par les troupes au sol) et de l’aviation (qui était tout aussi vigilante que l’artillerie).
La 3ème Division de Chasseurs (3.SchutzenDivision) est attaquée par la 45ème DI. Les combats sont équilibrés mais clairement le temps joue clairement pour les français qui prévoient d’engager la 2ème DIT à J+2 et la 2ème DINA à J+4.
Finalement le mauvais temps entraine deux jours de retard heureusement sans conséquences. La 2ème DIT monte en ligne le 22 juin, devant repousser quelques attaques allemandes pour s’installer en première ligne. La 2ème DINA se déploie du 24 au 26 juin 1951.
La 275.ID bénéficie de la sollicitude de la 6ème DINA. Les combats sont durs, violents, impitoyables même. Des tirailleurs capturés sont sommairement exécutés ce qui ne poussera pas les soldats français à se comporter comme des gentilhommes vis à vis des prisonniers de guerre allemands, certains étant exécutés d’autres gravement blessés étant laissés sans soins. La division allemande est très affaiblie mais pas vraiment détruite.
La 8ème DINA monte en ligne le 23 juin, la 52ème DI monte en ligne le 25 juin, permettant de chasser les dernières troupes allemandes. Les survivants des différentes grandes unités allemandes se replient sur la ligne ATTILA où ils sont bien décidés à attendre les alliés de pied ferme.
Au soir du 19 juin, la 4ème Armée Française est loin d’avoir submergé le 3.AK mais comme ailleurs le temps jouait en faveur pour les alliés qui ne veulent pas se précipiter et provoquer des pertes évitables.
L’appui aérien est assurée par des unités aériennes françaises et polonaises, des unités de chasse, de bombardement et de reconnaissance.
Arsenal VG-36
La couverture aérienne est assurée par la 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» qui comme les autres EC dispose de trois groupes de chasse monomoteur (GC I/14 «Aubrac» GC II/14 «Bourbonnais» et GC III/14 «Cantal»), groupes volant respectivement sur Arsenal VG-40bis, Arsenal VG-36 et Arsenal VG-36. Le GC IV/14 «Allier» volait lui sur Bréguet Br700C2.
Ces quatre groupes vont mener des missions de supériorité aérienne, d’interception et de chasse-bombardement avec bombes et roquettes, la «14» étant connue pour être particulièrement agressive ce qui la faisait redouter par ses ennemis et provoquait des pertes que certains estimaient évitables.
Supermarine Spitfire Mk IX
Aux côtés de la 14ème EC, on trouve également la 1ère Escadre de Chasse Polonaise appelée également 21ème EC. Celle-ci comprend quatre groupes de chasse (GC I/21 «Varsovie» GC II/21 «Szcezin» GC III/21 «Wilno» GC IV/21 «Lublin») volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Certains pilotes polonais regrettaient néanmoins de ne pas avoir été chargés de couvrir les corps d’armée polonais déployés plus à l’ouest.
L’appui-feu est principalement assuré par la 42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) qui dispose de trois groupes volant sur des Loire-Nieuport LN-435,évolution du LN-430 qui lui même était la version terrestre d’un bombardier en piqué embarqué, le LN-420.
Amiot 356
L’action de la 42ème EBp est relayée par la 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui comprend trois groupes, les GB I/47 et III/47 volant sur Amiot 371, le GB II/47 volant encore sur Amiot 356 pour des missions de frappe dans la profondeur, des missions d’interdiction.
Tout comme dans le domaine de la chasse, les polonais sont présents dans le domaine du bombardement avec la 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) qui dispose pour deux groupes de Douglas A-20 Havoc (GB I/37 «Poméranie» GB II/37 «Silésie») et pour le troisième, le GB III/37 «Grande Pologne» de Douglas DB-7D en voie d’obsolescence.
La reconnaissance est assurée par les unités de la 47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT) fournissant aux différents EACA des groupes occasionnels clés en main avec des Bloch MB-176, des Bloch MB-175, des Dewoitine D-720 et des ANF-Les Mureaux ANF-123. Leur action est relayée par les GR «Cracovie» et GR «Poznan» volant sur Bloch MB-176.
La 6ème Armée Française doit s’occuper de deux corps d’armée soit cinq divisions considérées comme solides et résilientes. En plus de ses propres moyens elle bénéficie du renfort de deux régiments de la Réserve Générale et de deux bataillons de lance-roquettes multiples.
Il s’agit du 357ème RALT avec ses 54 canons de 105L modèle 1941T et du 194ème RALP avec ses 24 canons de 220L modèle 1950 mais aussi des deux bataillons du 700ème RLRM.
Chose étonnant c’est le seul régiment qui est déployé en bloc au sein d’une armée, les autres unités étant dispersées au sein des différents corps d’armée à croire qu’il s’agissait tout autant d’une utilisation opérationnelle que d’une évaluation pour choisir le meilleur modus operandi.
La 31ème Division Alpine (31ème DIAlp) est la première à attaquer la 34.ID. Très vite les «hommes à la tarte» prennent le dessus sur des troupes allemandes qui restent cependant menaçantes, quelques contre-attaques locales et brutales obligent les chasseurs alpins à rester prudents.
De plus des informations remontant des premières lignes montrent l’engagement de la 17ème division de grenadiers S.S, une division de recrutement galicien. Cela évite toute panique.
Plus grave des rumeurs annonçant l’arrivée de plusieurs divisions fraiches. En attendant d’en savoir plus, le 34ème Corps d’Armée est mis en alerte pour faire face à toute éventualité.
Dans la nuit du 19 au 20 juin 1951, les chasseurs alpins élargissent leur tête de pont pour faciliter l’introduction des deux autres divisions du 9ème CA. La 32ème DI est engagée du 20 au 22 juin en devant repousser plusieurs contre-attaques de la 17ème division de grenadiers S.S.
En revanche pas de traces des divisions supplémentaires dont on soupçonnait la présence. La 13ème DI peut monter en ligne quasiment dans un fauteuil du 23 au 25 juin 1951.
La 36.ID doit encaisser l’assaut de la 35ème DI. La division qui s’était illustrée deux ans plus tôt en reprenant Troyes durant la Campagne de France. Les vétérans de cette bataille et les nouveaux venus bousculent la division allemande qui peine à encaisser l’énergie cinétique du choc. Elle conserve cependant sa cohésion et évite ainsi la désintégration.
La 40ème DI monte en ligne le 21 juin 1951, mettant deux jours à s’installer soit jusqu’au 22. Le lendemain 23 juin c’est la 1ère DIT (1ère Division d’Infanterie Tchécoslovaque) qui monte en ligne, son déploiement s’achevant dès le 25 juin 1951.
Enfin la 43ème DI attaque la 44.ID. Cette dernière est la plus faible des trois divisions du 16.AK. La 27ème DIAlp et la 54ème DI elles fixent les deux autres divisions (40 et 50.ID), la première journée se termine sur un match nul si je devais prendre une métaphore footballistique.
A l’aube, le 20 juin 1951 les allemands contre-attaquent. Les français sont d’abord surpris mais se ressaisissent très vite. Les allemands doivent très vite battre en retraite, les trois divisions formant des groupements tactiques qui tiennent tant bien que mal le front. La 27ème DIAlp est engagée les 21 et 22 juin, la 54ème DI monte elle en ligne les 23 et 24 juin 1951.
Clairement (bis) quand la nuit tombe le 19 juin 1951 le GA n°2 à pris le dessus sur le Heeresgruppe F et pense que le plus dur est fait. Ils vont très vite se rendre compte que la partie est loin d’être gagnée.
La 6ème Armée Française bénéficie naturellement d’un solide appui aérien fournit par la France mais aussi par les tchécoslovaques.
Arsenal VG-39
La couverture aérienne et les interceptions sont menées par la 15ème Escadre de Chasse «Gascogne» qui comme les autres EC disposaient de trois groupes monomoteurs et d’un groupe bimoteur.
Comme la «14» l’équipement n’est pas homogène puisque si les GC I/15 «Quercy» et GC II/15 «Armagnac» volent sur l’Arsenal VG-36 le GC III/15 «Medoc» vole sur Arsenal VG-39. Le GC IV/15 «Béarn» vole lui sur Bréguet Br700C2, la version chasse lourde de la famille Br690.
Son action est relayée par la 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque (1ère ECT) qui est aussi connue sous le nom de 22ème EC. Elle dispose de seulement trois groupes, les GC I/22 «Cechy» GC II/22 «Rus» et GC III/22 «Karpathy» qui volent sur Supermarine Spitfire Mk IX.
Dans le domaine du bombardement les tchécoslovaques sont encore là avec leur 50ème Escadre de Bombardement Médian (50ème EBM). Appelée également 1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque (1ère EBT) elle disposait de trois groupes d’Amiot 351 (en attendant le Amiot 371 Berry), des groupes portant les noms de ville tchécoslovaques en l’occurence les GB I/50 «Praha» (Prague), GB II/50 «Bracislava» (Bratislava) et GB III/50 «Liberec» (Liberec).
Avec ce rutilant bimoteur qui est lui aussi en fin de carrière, les tchécoslovaques mènent des missions de frappe dans la profondeur, d’interdiction voir de bombardement quasiment stratégique en frappant l’Allemagne dans l’espoir de bloquer renforts et ravitaillement sur la rive droite du Rhin.
Les bombardiers français sont également là avec pas moins de trois escadres mais pour des missions différentes.
On trouve tout d’abord la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) qui dispose de trois groupes volant sur Bréguet Br697, l’ultime évolution du Bréguet Br690. Ils vont bombarder la ligne de contact et les arrières immédiats du front.
L’action de la 41ème EBA est relayée par celle de la 62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) qui à troqué ses appareils d’origine (Glenn-Martin 167 et 187F) par des Martin B-26 Marauder, des appareils qui comme nous le savons ne pardonnent rien. Pas étonnant que les pilotes de ces unités se considéraient comme les meilleurs ce que les autres leur déniait bien entendu.
Enfin la 11ème EBM mène des missions de bombardement quasiment stratégique avec non pas trois groupes mais deux. En effet le GB I/11 était inactif (sa réactivation n’était pas prévue à l’époque) ne laissant que les GB II/11 et GB III/11 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis.
Les missions de reconnaissance sont menées également par la 47ème ERT et par deux groupes de reconnaissance tchécoslovaques, les GR I/51 et GR II/51 volant sur Bloch MB-176.
Ce Commandement regroupe les escadres de bombardement d’assaut et de bombardement en piqué qui initialement dépendaient du CFCA mais ce dernier s’est recentré sur la chasse, la chasse de nuit et la DAT.
Bréguet Br695
-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) :
GBA I/35 (Bréguet Br697), GBA II/35 (Bréguet Br693) et GBA III/35 (Bréguet Br695)
-41ème Escadre de Bombardement d’Assaut (41ème EBA) :
GBA I/41 (Bréguet Br697) GBA II/41 (Bréguet Br697) et GBA III/41 (Bréguet Br697)
-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) :
GBA I/51 (Bréguet Br697) GBA II/51 (Bréguet Br693) et GBA III/51 (Bréguet Br695)
-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) :
Ce commandement est pour ainsi dire l’équivalent français du Bomber Command avec des escadres de bombardement léger, de bombardement médian et de bombardement lourd. Les escadres sont toutes maintenues (même si certaines sont affaiblies au point que des groupes sont mis en sommeil) mais leur équipement se modifie et tend vers une certaine simplification.
Douglas DB-7
-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : Douglas DB-7D et B-25 Mitchell
GB I/32 : Douglas DB-7D GB II/32 : mis en sommeil GB III/32 : North American B-25 Mitchell
Martin B-26 Marauder
-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : Glenn-Martin 167F et Martin B-26 Marauder
GB I/62 : Martin B-26 Marauder GB II/62 : Glenn-Martin 167F GB III/62 : Martin B-26 Marauder
-11ème Escadre de Bombardement Médian (11ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 458bis
GB I/11 : mis en sommeil GB II/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/11 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 458bis
GB I/12 : mis en sommeil GB II/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/12 : Lioré et Olivier Léo 458bis
Amiot 354
-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : Amiot 371 Berry (en remplacement des Amiot 354 et 356)
-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 451 et 458
GB I/31 : Lioré et Olivier Léo 458 GB II/31 : Lioré et Olivier Léo 451 GB III/31 : Lioré et Olivier Léo 451
-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : Amiot 351 et Amiot 371 Berry
GB I/34 : mis en sommeil GB II/34 : Amiot 371 Berry GB III/34 : Amiot 351
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : Lioré et Olivier Léo 451 et Léo 458bis
GB I/38 : Lioré et Olivier Léo 451 GB II/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis GB III/38 : Lioré et Olivier Léo 458bis
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Amiot 356 et 357
GB I/47 : unité en cours de recréation sur Amiot 371, le GB I/47 d’origine ayant rallié la Grande-Bretagne au sein de l’Escadre de Bombardement du Nord (EBN) future 56ème EB.
GB II/47 : Amiot 356 GB III/47 : Amiot 357
-GB I/49 :
Lioré et Olivier Léo 457. Comme ce modèle n’est plus produit ce groupe doit être transformé sur Lioré et Olivier Léo 458ter.
NdA la 27ème EBL reste déployée en Afrique du Nord avec ses CAO-700, ses Bréguet Br482 et son escadrille d’Amiot 415. A terme les 482 et les 700 doivent être remplacés par le CAO-710. L’Amiot 415 sous utilisé en raison de problèmes techniques insolubles sera retiré du service en mars 1952.
-Commandement de la Reconnaissance, de l’Observation et de la Coopération (CROC)
Ce commandement est probablement celui qui connait les plus profonds bouleversements avec la création de nouvelles escadres liées au retour dans le giron de l’Armée de l’Air des GAO et des GIR auparavant détachés à l’armée de terre au titre de la coopération.
L’équipement aussi évolue avec la prédominance du MB-176 au détriment des autres appareils comme le Bréguet Br694. Le Bloch MB-178 de reconnaissance stratégique va lui être peu à peu remplacé par l’Amiot 372, adaptation pour les missions de reconnaissance du bombardier Amiot 371.
Les D-720 sont toujours là en attendant le D-720F, une évolution du triplace de travail tout comme l’ANF-123 qui doit céder la place à l’ANF-123bis en attendant un hypothétique ANF-125 qui comme nous le verrons arrivera trop tard pour participer aux combats en Europe et ne participera qu’aux combats en Asie-Pacifique en attendant de passer de la coopération à la lutte anti-guerilla dans les ceux indochinois mais ceci est une autre histoire.
Les escadres de reconnaissance présentes en septembre 1948 sont toujours là mais deux nouvelles escadres ont été crées regroupant des groupes de Bloch MB-175 et 176, des groupes de D-720 et des groupes d’ANF-123.
Ces différents groupes bénéficient de la dissolution des GAO et leur remplacement par un simple état-major appelé Element Aérien de Corps d’Armée (EACA).
Ce système offre plus de souplesses mais nombre de militaires de l’armée de terre et même certains aviateurs vont regretter la dissolution des GAO estimant que cet outil avait ses avantages.
Les GAO renaissent pour la plupart sous la forme de GR avec soit des bimoteurs de reconnaissance tactique (Bloch MB-175 et MB-176), des triplaces de travail (Dewoitine D-720) et des monomoteurs d’observation et de coopération (ANF-123).
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Bloch MB-178
-GR I/14 (18 Bloch MB-178) GR II/14 (18 Bloch MB-178) et GR III/14 (18 Bloch MB-178) soit 54 appareils en ligne. Les dix appareils forment une petite réserve d’appareils également utilisé pour l’entrainement et les essais.
Bloch MB-175
-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)
-GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 : mis en sommeil GR III/33 : Bloch MB-175 GR IV/33 : Bloch MB-175
-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)
-GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : mis en sommeil
39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)
-GR I/39 : mis en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 Bloch MB-176 GR IV/39 Bloch MB-176bis
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)
-GR I/55 : mis en sommeil GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis GR IV/55 : Bloch MB-176
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Deux nouvelles escadres sont créées avec de nouveaux groupes pour servir de «réservoir de forces» au profit des EACA. Elles reçoivent les numéros 19 et 47 ce qui donne les 19ème et 47ème Escadres de Reconnaissance Tactique (ERT) même si leur champ opérationnel sera plus vaste avec également la coopération et l’observation.
Chaque GR ne dispose que d’un seul type d’appareil mais regroupe des avions venant de plusieurs GAO pour former une «masse critique».
-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)
-GR I/19 (Bloch MB-176). Les appareils et les hommes sont issus du GAO-514, du GAO-517 et du GAO-518 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
Dewoitine D-720
-GR II/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR III/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-514, 517 et 518 soit 45 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement d’appareils manquants ou usés)
-GR IV/19 : (Bloch MB-176). Les appareils sont issus des GAO-502, GAO-520 et GAO-531 soit 24 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR V/19 : (Dewoitine D-720). Les appareils ont issus des GAO-502, 520 et 531 soit 36 appareils (certains sont issus des stocks en remplacement des appareils manquants ou usés)
-GR VI/19 : (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-505, 506 et 520 soit un total de 45 appareils (certains sont issus des stocks)
-GR VII/19 : (Bloch MB-175). Les appareils sont issus des GAO-522, 503 et 533 soit un total de 24 appareils (certains sont issus des stocks pour remplacer des appareils manquants ou usés)
-GR VIII/19 (Dewoitine D-720). Les appareils sont issus des GAO-522, GAO-503 et 533 soit un total de 36 appareils.
-GR IX/19 (ANF-Les Mureaux ANF-123). Les appareils sont issus des GAO-503, 522 et 533 soit un total de 45 appareils.
Total : 24 Bloch MB-175, 48 Bloch MB-176, 108 Dewoitine D-720 et 135 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 315 appareils
-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)
-GR I/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-503, 504 515, 521 et 532 soit un total de 40 appareils
-GR II/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 60 appareils
-GR III/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-503, 504, 515, 521 et 532 soit un total de 75 appareils
-GR IV/47 (Bloch MB-175 et 176) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total un total de 40 appareils
-GR V/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 60 appareils
-GR VI/47 (ANF-Les Mureaux ANF-123) : appareils issus des GAO-509, 510, 511, 512 et 528 soit un total de 75 appareils
-GR VII/47 (Bloch MB-176) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 40 appareils
-GR VIII/47 (Dewoitine D-720) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 60 appareils
-GR IX/47 (ANF-Les Mureaux) : appareils issus des GAO-513, 526, 529, 530 et 534 soit un total de 75 appareils
Total : 8 Bloch MB-175, 112 Bloch MB-176, 180 Dewoitine D-720 et 225 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 525 appareils
-Commandement du Soutien Logistique (CSL)
A la différence des autres commandements, le CSL ne connait pas de réorganisation majeure. Il faut dire que ses missions de l’ombre n’imposent pas une mise à jour des structures comme on peut l’attendre pour des unités de chasse, de bombardement ou de reconnaissance.
L’occupation d’une partie du territoire national à cependant entrainé une mutation des lieux d’entrainement et de formation.
Déjà largement replié au sud de la Loire au moment de la déclaration de guerre, le dispositif de formation rallie largement l’Afrique du Nord c’est-à-dire là où les conditions météo sont parfaites et où les jeunes pilotes peuvent être formés à l’abri de toute inférence ennemie.
Unités de transport en métropole
-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)
Cette escadre comprennait initialement deux groupes à trois escadrilles de neuf appareils soit 54 appareils. Un troisième groupe est créé à l’automne 1949 pour augmenter les capacités de transport rapide. Cela nous donne le dispositif suivant :
-GTM I/1 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
-GTM II/1 : deux escadrilles de neuf Bloch MB-161 et une escadrille de neuf Bloch MB-165 soit 27 appareils
-GTM III/1 : une escadrille de neuf Bloch MB-161, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
Cette escadre était initialement stationnée à Reims se replie au sud de la Loire, opérant depuis la base aérienne de Chateauroux
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)
-GTM I/2 : trois escadrilles de neuf Douglas DC-3 Transporteur soit 27 appareils
-GTM II/2 : trois escadrilles de neuf SO-30P soit 27 appareils
-GTM III/2 : une escadrille de neuf Bloch MB-165, une escadrille de neuf Dewoitine D-720 et une escadrille de neuf SO-30P soit 27 appareils.
Cette escadre était initialement stationnée à Orléans mais pour éviter une trop grande concentration d’unités, elle est redéployée plus au sud du côté de Clermont-Ferrand.
Unités d’entrainement
En temps de paix, les unités d’entrainement de l’armée de l’air sont installées sur tout le territoire national même si l’Ecole de l’Air est installée à Salon de Provence (BA 130) avec une part non négligeable de la flotte d’entrainement.
En temps de guerre, la situation évolue, une partie non négligeable des écoles se replie au delà de la Méditerranée pour permettre aux jeunes pilotes d’apprendre loin des bombes allemandes et italiennes et libérer de la place sur les aérodromes pour les unités de combat.
A la fin de la Campagne de France, le dispositif d’écolage est réorganisé avec encore un groupement de formation à Salon de Provence où des pilotes subissent une formation avancée avec comme instructeurs des pilotes entre deux tours opérationnels.
A Salon on s’entraine à la chasse alors que l’entrainement au bombardement se fait toujours à Cazaux et la reconnaissance à Marcilloles près de Lyon.
La formation initiale est concentrée à Meknés avec un terrain principal et des terrains auxiliaires d’abord Meknes I à VI puis I à VIII. C’est là que les futurs pilotes se forment aux bases du vol, de la navigation et du combat aérien.
Ultérieurement durant le conflit d’autres sites d’entrainement seront aménagés en Algérie, en Tunise et en Libye pour réduire le temps de transit entre les sites de formation et les unités opérationnelles.
Même après la contre-offensive générale, les unités-école de l’Armée de l’Air resteront sur les bases décrites plus haut pour éviter toute désorganisation et trop rapprocher les unités d’entrainement de la zone des armées.
Et dans les airs : situation des Armées de l’Air alliées à la fin de la Campagne de France
Situation au 1er novembre 1949
A l’issue de l’opération HUBERTUS les forces aériennes alliées sur le front occidental sont affaiblies mais elles n’ont pas laissé leur part au chien en étrillant des unités allemandes qui ont particulièrement souffert au dessus de La Seine.
Très vite d’ailleurs les allemands ont limité au maximum l’engagement de leurs unités aériennes pour ne pas perdre la substance, la force vive alors que s’annonce la future invasion de l’URSS. Les alliés l’ont ressentit à défaut de le savoir et ont compris qu’ils étaient sur le chemin de la victoire.
-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) :
-GAO-511 : Cinq Bloch MB-175, Neuf Dewoitine D-720 et Six ANF-Les Mureaux ANF-123
-GAO-534 : Six Bloch MB-175, Dix Dewoitine D-720 et Douze ANF-Les Mureaux ANF-123
Total : 218 appareils
Escadrilles Régionales de Chasse (ERC)
Dewoitine D-551
-ERC-500 Tours pour protection du gouvernement français avec douze Dewoitine D-551
-ERC-501 : Caen 9 Arsenal VG-36
-ERC-502 : Nantes 11 Dewoitine D-551
-ERC-504 : Marseille 10 Dewoitine D-551
-ERC-505 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36
-ERC-506 : Lyon 12 Dewoitine D-551
-ERC-507 : Région parisienne 10 Arsenal VG-36
-ERC-508 : Bordeaux 12 Bloch MB-157
Arsenal VG-39
-ERC-509 : Toulouse 12 Arsenal VG-39
-ERC-510 : Région parisienne 9 Bloch MB-157
-ERC-511 : Montpellier 12 Arsenal VG-36.
GAO/GIR/GIAR
-Les GAO des Corps d’Armée en réserve et/ou en reconstitution auraient pu participer aux combats mais devant eux aussi être reconstitués et réorganisés ils sont placés eux aussi en réserve. Suite à l’accord avec l’armée de terre, tous les GAO non engagés repassent sous le contrôle «entier et exclusif» de l’Armée de l’Air.
C’est une première étape avant une réorganisation majeure puisqu’en échange du transfert de l’infanterie de l’air, l’Armée de l’Air à obtenu que l’Armée de Terre rende ses GAO, ses GIR et ses GIAR ou du moins ceux qui restent.
Bloch MB-175
Les GAO en question sont le GAO-501 (4 Bloch MB-176 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123), le GAO-519 (8 Bloch MB-175 10 Dewoitine D-720 et 13 ANF-123), le GAO-507 (6 Bloch MB-176, 9 Dewoitine D-720 et 14 ANF-123), le GAO-526 (6 Bloch MB-176, 8 Dewoitine D-720 et 10 ANF-123) et le GAO-527 (6 Bloch MB-176, 7 Dewoitine D-720 et 9 ANF-123).
Si les GRAVIA restent présents ils n’auront à terme plus d’existence permanente, ce sont en clair des état-majors qui prennent sous leur aile des groupes de chasse, de bombardement et de reconnaissance en fonction de la mission prévue.
-Les quatre Groupes Indépendants de Reconnaissance (GIR) qui disposaient en septembre 1948 d’un total de 144 Bréguet Br694 ont subit de très lourdes pertes notamment en éclairant les unités motomécaniques ce qui leur valait les hommages chaleureux de la Luftwaffe.
A la fin du mois de septembre 1949 il restait une soixantaine d’appareils. Décision est prise de ne conserver que les 1er et 3ème GIR, les 2ème et 4ème GIR étant dissous. C’est une situation provisoire puisque le 1er GIR et ses seize appareils, le 3ème GIR et ses vingt appareils vont opérer durant l’opération HUBERTUS dans des missions de reconnaisance armée. Il restait 17 appareils à la fin du mois d’octobre, appareils qui sont retirés du service, les unités dissoutes, les personnels transférés à d’autres unités de multimoteurs.
-Les quatre Groupes Indépendants d’Appui Rapproché (GIAR) vont connaître un destin similaire avec non seulement des pertes très lourdes mais aussi parce que le Potez 640 n’à jamais donné satisfaction et surtout n’à jamais vraiment convaincu ses utilisateurs, donnant raison à ceux qui avant guerre estimaient que ce programme était au mieux un doublon au pire un gaspillage d’argent, de temps et d’énergie.
Au moment d’Hubertus seuls sont maintenus les 1er et 2ème GIAR avec cinquante-quatre Potez 640 au lieu des 108 à l’origine. Les 3ème et 4ème GIAR vont être dissous.
-Les 1er et 2ème GIAR deviennent en septembre 1951, les 1er et 2ème GIBA (Groupes Indépendants de Bombardement d’Assaut) après le remplacement du Potez 640 par le Bréguet Br697. Ils vont opérer en Méditerranée puis en EO à partir de l’été 1952 d’abord en Birmanie puis en Thaïlande et en Indochine.
Commandement Stratégique d’Action (CSA)
Sous ce commandement se trouve une partie des unités dépendants directement de l’état-major de l’armée de l’air, les unités de bombardement dépendant du Commandement des Forces de Bombardement (CFB). Ultérieurement ce CSA deviendra le Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA) en conservant uniquement les unités de chasse, de chasse lourde, de chasse de nuit et de DCA mais ceci est une autre histoire j’en parlerai ultérieurement..
-9ème Escadre de Chasse (9ème EC) : Cette escadre couvrait avec ses trois groupes (27 Bloch MB-157 et 9 Bréguet Br700C2 par groupe) le Sud-Ouest. Comme les espagnols ne bougent pas, deux des trois groupes montent vers le nord, seul le GC I/9 reste sur place pour continuer à monter la garde.
Déployé à la fin du mois de juillet 1949 sur la Seine il ne tarde pas à affronter les bombardiers et les avions de reconnaissance allemands en attendant les unités de chasse souvent occupées plus au nord. Qui dit combat dit pertes et au moment d’Hubertus les deux groupes ne disposaient plus que de 48 Bloch MB-157 et 12 Bréguet Br700C2 soit 60 appareils au lieu de 72.
Quant aux pilotes, ils venaient de tous les groupes y compris du GC I/9, une rotation étant organisée pour permettre aux hommes de souffler. Comme tous les pilotes entre deux cycles opérationnels, ils servaient d’instructeurs pour les futurs pilotes.
Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air
Quand l’opération HUBERTUS se termine l’escadre n’aligne plus que 39 Bloch MB-157 et 8 Bréguet Br700C2 soit un total de 47 appareils. Autant dire qu’un sérieux recomplément va être nécessaire.
-24ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’ouest de la France et la région parisienne, cette escadre disposait de 81 Hanriot NC-600 en septembre 1948. Trois appareils sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949.
Les pertes vont augmenter avec les combats de la Campagne de France (1949) puisque les trois groupes n’alignent plus début septembre que 54 appareils, le nombre remontant à 66 juste à temps pour HUBERTUS. Quand cette dernière opération se termine, l’escadre qui à combattu de nuit mais aussi de jour n’aligne plus que 42 appareils.
L’élégant Hanriot NC-600
Le Hanriot NC-600 commençant à se faire vieux, on envisage son remplacement par un nouvel appareil, les britanniques proposant le Mosquito et les américains le P-61 Black Widow. En dépit de performances prometteuses, les français préfèrent moderniser le NC-600 en dévellopant le NC-600bis et le NC-600ter (moteurs plus puissants, ergonomie améliorée, armement renforcé, radar embarqué…..)
-25ème Escadre de Chasse de Nuit : Couvrant l’est du pays, cette escadre est en première ligne face à l’Allemagne. Par étonnant qu’entre septembre 1948 et mai 1949 six appareils soient perdus, deux directement au combat et quatre par accident mais ces pertes accidentelles étaient liées au combat pour trois pertes sur quatre.
Ces appareils ne sont pas remplacés avant l’offensive allemande qui prélève un certain nombre d’appareils.
Résultat à la fin du mois de septembre 1948 il ne restait plus que 52 appareils dont 48 étaient vraiment opérationnels. L’unité reçoit de nouveaux appareils et les Hanriot NC-600 sont au nombre de 64. Ils ne sont plus que 52 quand l’opération HUBERTUS s’achève.
Commandement des Forces de Bombardement (CFB)
NdA j’anticipe ce commandement n’est créé qu’en avril 1950 par la fusion du CBL (Commandement du Bombardement Lourd) et du CFAT (Commandement des Forces Aériennes Tactiques).
Lioré et Olivier Léo 451
-31ème Escadre de BombardementMédian (31ème EBM) : Volant sur 81 Lioré et Olivier Léo 451 (trois groupes de vingt-sept), cette escadre perd douze appareils entre septembre 1948 et mai 1949 (quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre par la DCA).
Ces appareils sont remplacés mais entre le 10 mai et le 22 juin 1949 six nouveaux appareils sont perdus (deux sous les coups de chasse et quatre sous les coups de la DCA) faisant tomber le nombre d’appareils à 75.
Quand les allemands déclenchent l’opération HUBERTUS, l’escadre ne possède plus que soixante-huit appareils, sept appareils ayant été perdus au dessus de la France (trois par la DCA et quatre par la chasse) et non remplacés moins en raison du manque de pilotes que pour ne pas perturber le cycle opérationnel de l’unité. Début novembre le nombre d’appareils opérationnel est tombé à cinquante-huit mais doit très vite remonter.
-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : De septembre 1948 à mai 1949 l’escadre perd huit appareils lors de missions au dessus de l’Allemagne (deux par chasse, cinq sous les coups de la Flak et un par accident suite à une interception de la chasse allemande) mais promptement remplacés.
Du 10 mai au 22 juin 1949, l’escadre perd six appareils (deux sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la Flak et deux suite à des accidents). Le nombre d’appareils tombe à 75 puis remonte à 78 avec l’arrivée de trois appareils de réserve. Au moment d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 70. Début novembre il n’en reste plus que 60.
-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : Cette escadre vole sur un équipement mixte avec 54 Amiot 356 et 27 Amiot 357 (bombardier haute altitude). Quatre Amiot 356 sont perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois abattus par la chasse et un par la Flak). Quatre autres appareils sont perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949.
Quand débute l’opération HUBERTUS, l’escadre à encore perdu quatre Amiot 356 (deux par la chasse et deux par la DCA) et nouveauté deux Amiot 357 surpris par la chasse, l’escadre étant réduite à 48 Amiot 356 et 25 Amiot 357 soit un total de 73 appareils. Ce nombre est tombé à 62 suite aux combats et à des accidents.
-GB I/49 : Groupe de Bombardement Indépendant volant sur des Lioré et Olivier Léo 457 pressurisés.
Deux appareils sont abattus par la chasse allemande à la fin du mois de juin, réduisant la flotte à vingt-cinq, flotte qui ne peut être renouvelé puisque l’appareil n’est plus produit. Le groupe ne possède plus à la fin d’HUBERTUS que vingt appareils.
-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : Volant sur Consolidated modèle 32F Géant (plus connu sous le nom de Consolidated B-24 Giant), cette escadre à perdu quatre appareils, tombant à 77 appareils à la fin du mois de juin.
Deux nouveaux appareils sont perdus à l’été 1949 faisant tomber l’escadre à 75 appareils qui vont continuer leurs opérations sur l’Allemagne tout en menant des missions plus tactiques. A la fin d’HUBERTUS, le nombre d’appareils est tombé à 68.
Bloch MB-162
-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : Cette escadre disposant de 81 Bloch MB-162 n’était pas censée opérer pour HUBERTUS car stationnée dans le sud-est mais nécessitée faisant loi elle va opérer pour forcer les allemands à détourner une partie de leurs moyens. A noter que deux appareils ont été perdus avant l’opération Hubertus (un par la chasse et un par la DCA). Au début du mois de novembre, l’escadre aligne encore soixante-douze bombardiers lourds.
Commandement de la Reconnaissance et de la Coopération (CRC)
En attendant de devenir le CROC et de récupérer les GAO et les GIR, le CRC dispose d’escadres de reconnaissance.
-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT) : Disposant de quatre groupes de trente-six Bloch MB-176, cette escadre à perdu pas moins de vingt-deux appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 (douze sous les coups de la chasse, quatre sous les coups de la Flak et six victimes de différents accidents). Ces appareils sont vite remplacés mais au moment de l’opération HUBERTUS l’escadre est retombée à 136 (quatre appareils victimes de la DCA et quatre victimes de la chasse) et quand la dernière offensive allemande se termine, le nombre est tombé à 130.
-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) : Seize Bloch MB-176 ont été perdus entre septembre 1948 et mai 1949 (trois à l’entrainement, deux victimes d’un incendie, trois sous les coups de DCA et quatre sous les coups de la chasse). Ces appareils sont remplacés mais début octobre l’escadre est retombée à 140 après la perte de quatre avions victimes de la chasse. Un mois plus tard on compte 135 appareils au sein de l’escadre.
-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) : Cette escadre disposait de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit soixante-douze appareils. Quatre appareils perdus n’ont pas été remplacés car la production du MB-178 à été stoppée. Début novembre le nombre d’appareils est tombé à soixante quatre.
Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)
canon de 90mm en action
La DAT suite à l’occupation d’une partie du territoire national est totalement réorganisée. Des unités sont dissoutes, d’autres amalgamées pour notamment garnir le limes senan de pièces d’artillerie légères et lourdes.
C’est ainsi que la Place de Paris dispose de quatre batteries lourdes de 90mm (quarante-huit pièces) et de quatre batteries légères (deux de 37mm et deux de 25mm soit un total de soixante-quatre pièces).
Les batteries défendant Le Havre et Rouen sont repliées sur la rive sud de la Seine avec désormais une batterie mixte (huit canons de 75mm et douze de 37mm) venue du Havre de Grâce et une autre batterie mixte venue de Rouen avec huit canons de 75mm et huit de 37mm.
Ces batteries mixtes étaient une solution provisoire en attendant la reconstitution de batteries homogènes mais rien ne pu se faire avant l’opération HUBERTUS. Deux autres batteries sont arrivées sur les rives de la Seine, une batterie de huit canons de 75mm et une batterie de douze canons de 37mm.
Les batteries qui défendaient Dunkerque et Lille ont été détruites mais le personnel à dans l’ensemble été évacué. Il va permettre la création de nouvelles batteries pour défendre le front.
En revanche Caen où s’est installé le gouvernement belge est toujours défendu par deux batteries légères de douze canons de 37mm et une batterie lourde de huit canons de 90mm sans compter les pièces belges.
Si les batteries défendant Ajaccio, Bastia, Strasbourg, Nancy et Metz ont été détruites, les autres défendant Rennes, Nantes, Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres, Nice et Lyon sont toujours là mais leur activité n’étant pas homogène, on assistera à des rotations de personnel pour transmettre l’expérience et reposer les hommes.
Polonais et Tchècoslovaques
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
NdA situation début 1950. Ces unités ne sont pas directement engagées dans HUBERTUS mais vont participer à des opérations de diversion pour soulager la pression allemande.
A l’origine les polonais disposaient de deux escadres de chasse, la 21ème et la 23ème volant respectivement sur 108 Bloch MB-700P et 108 Supermarine Spitfire Mk V. A l’issue de la Campagne de France, on ne compte plus qu’une seule escadre volant sur Supermarine Spitfire Mk IX. Cela nous donne le schéma suivant :
-21ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Polonaise : GC I/21 «Varsovie», GC II/21 «Szczecin» (ex-GC II/23), GC III/21 «Wilno» (ex-GC-IV/23) et GC IV/21 «Lublin» soit 108 Supermarine Spitfire Mk IX.
-37ème Escadre de Bombardement Léger : GB I/37 «Poméranie», GB II/37 «Silésie» et GB III/37 «Grande Pologne» volant initialement sur 81 Douglas DB-7, appareils remplacés progressivement par des Douglas A-20 Havoc puis par des North American B-25 Mitchell.
-Deux Groupes de Reconnaissance Indépendants : chaque groupe dispose de douze Bloch MB-175 qui seront remplacés par des Bloch MB-176. Ces deux groupes initialement connus sous le nom de «GR polonais n°1» et «GR polonais n°2» sont rebaptisés après la Campagne de France avec les noms de groupes de chasse dissous, devenant les «GR Cracovie» et «GR Poznan»
Les tchécoslovaques possédaient eux une escadre de chasse (22ème Escadre de Chasse/1ère Escadre de Chasse Tchèque) à quatre groupes de vingt-sept Bloch MB-700CS, une escadre de bombardement (1ère Escadre de Bombardement Tchécoslovaque/50ème EBM) avec 81 Amiot 351 et deux groupes indépendants de reconnaissance disposant chacun de douze Bloch MB-176.
Cela nous donne le schéma opérationnel suivant :
-22ème Escadre de Chasse (1ère Escadre de Chasse Tchècoslovaque) : GC I/22 «Cechy», GC II/22 «Rus», GC III/22 «Karpathy» (Le GC IV/22 «Tatras» à été dissous à la fin de la Campagne de France pour recompléter les autres groupes. Cela represente 81 Supermarine Spitfire Mk IX
L’élégant Amiot 351
-50ème Escadre de Bombardement Moyen (50ème EBM) : GB I/50 «Praha» GB II/50 «Bracislava» et GB III/50 «Liberec» 81 Amiot 351 puis 371.
-Deux Groupes Indépendants de Reconnaissance : GIR tchécoslovaque n°1 puis GR I/51 «Tatras» et GIR tchécoslovaque n°2 puis GR II/51 «Vltava» avec chacun douze Bloch MB-176.
Commandement du Soutien Logistique (CSL)
-1ère Escadre du Transport Militaire (1ère ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM) : 18 Douglas DC-3 Transporteur, 18 Bloch MB-165 et 18 Bloch MB-161
Si durant la Guerre de Pologne l’Italie est restée neutre, en revanche dès le début du second conflit mondial l’Italie doit s’engager en partie parce que la France et la Grande-Bretagne ont très vite mordu les mollets du Duce.
Es-ce à dire que les alliés voulaient à tout prix ouvrir un deuxième front ? Non probablement pas mais ils voulaient éviter de laisser les italiens en situation de confort.
Après avoir occupé la Sardaigne (octobre 1948-février 1949), les alliés vont se charger de neutraliser l’actuelle Libye à l’été 1949.
Entre-temps la situation sur les Alpes se tend. Durant la Campagne de France (1949), la 5ème Armée dite Armée des Alpes reçoit l’ordre de maintenir la pression sur le dispositif italien, les alliés craignant que comme du temps de la Triplice des divisions italiennes ne soient déployées sur le Rhin. On sait aujourd’hui que les allemands n’ont jamais eu l’intention de demander l’aide de leur «allié» italien mais bien entendu nous nous connaissons la fin de l’histoire.
Carte de la défense des frontières françaises en 1939-40
Les consignes données à l’Armée des Alpes sont donc de maintenir la pression avec les unités d’artillerie lourde qui doivent si besoin est neutraliser leurs homologues italiennes, les Sections d’Eclaireurs Skieurs (SES) qui doivent mener des patrouilles offensives pour titiller les unités de la Guardia Alla Frontera (GAF) et les unités aériennes même si le théâtre d’opérations est contraignant pour les avions de l’époque.
Section d’Eclaireurs Skieurs (SES) en Norvège
Pourquoi cela n’à pas dégénéré ? Probablement parce que les italiens redoutent un bain de sang pour franchir la Ligne Maginot Alpine et les français parce qu’ils ne cherchent pas encore à envahir l’Italie, ayant déjà fort à faire avec les allemands.
Cela reste donc au niveau de la basse intensité avec des escarmouches, des duels d’artillerie lourde et quelques combats aériens. Dans l’ensemble les français prennent le dessus sans que l’on sache si les italiens y sont vraiment allés à fond.
Rappelons rapidement les unités de la Ligne Maginot Alpine (seules engagées, les unités de campagne restant l’arme au pied si l’on peut dire) :
-Secteur Fortifié de Savoie :
-16ème DBAF (16ème Demi-Brigade Alpine de Forteresse) avec les 10ème et 11ème Bataillons Alpins de Forteresse (10ème et 11ème BAF) et le 6ème Bataillon de Chasseurs de Montagne (6ème BCM)
-30ème DBAF : 70ème et 71ème BAF 8ème BCM
-les 2ème et 3ème Compagnies du 440ème Régiment de Pionniers (II/440ème RP et III/440ème RP)
-4 groupes du 164ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 155mm et un groupe antichar mixte disposant de canons antichars de 47 et de 75mm).
-214ème Bataillon du Génie de Forteresse (214ème BGF)
-Secteur Fortifié du Dauphiné :
-75ème DBAF : 72ème, 82ème et 92ème BAF
-157ème DBAF : 73ème, 83ème et 102ème BAF
-4ème et 5ème compagnies du 440ème RP
-154ème RAP (deux groupes de 75mm, un groupe de 105mm et un groupe de 155mm)
-162ème RAP (un groupe d’ouvrages, deux groupes à trois batteries _une batterie de 75mm, une batterie de 105mm et une batterie de 155mm)
-216ème Bataillon du Génie de Forteresse (216ème BGF)
-Secteur Fortifié des Alpes Maritimes (SFAM)
-40ème DBAF : 74ème, 75ème et 84ème BAF
-58ème DBAF : 76ème, 86ème et 96ème BAF
-61ème DBAF : 94ème, 95ème et 97ème BAF
-450ème Régiment de Pionniers (450ème RP)
-157ème RAP (un groupe mixte 105/155mm, un groupe de 75mm, un groupe antichar et deux groupes armant les forts)
Canon de 220L modèle 1917
-158ème RAP (un groupe lourd disposant de canons de 220mm modèle 1917, un groupe de 155mm, deux groupes de 75mm et un groupe antichar)
-167ème RAP (un groupe de 155mm et deux groupes de 75mm)
-251ème Bataillon du Génie de Forteresse (251ème BGF)
Durant l’automne 1948 français et italiens se regardent en chiens de faïence. La guerre à certes éclaté en Méditerranée, la Sardaigne est tombée aux mains de ces «diables de français» mais sur le massif alpin c’est plutôt la veillée d’armes.
Installations du Valle Alpino
Durant l’hiver 1948-49 c’est encore plus calme, la faute cette fois aux conditions météos. Si les SES multiplient les patrouilles pour garder le contrôle du terrain, les italiens eux brillent par leur absence, restant confinés dans leurs bunkers du Valle Alpino l’équivalent italien de la Ligne Maginot.
Avec l’opération MERKUR cela commence clairement à changer. En effet les conditions météos s’améliorent mais surtout les français craignent que les italiens n’attaquent également sur les Alpes soit pour fixer les unités du GA n°3 voir pour envahir le sud de la France en liaison avec une offensive allemande dans le nord-est. Certains jouent même à se faire peur en craignant également une offensive espagnole dans les Pyrenées !
En réalité les italiens n’ont jamais eu l’intention de se lancer dans une offensive générale dans le massif alpin. Tout juste des plans de prise de gage ont été étudiés mais jamais exécutés. Il faut rappeler que si des plans ont été dressés par la France ils n’ont jamais été exécutés sauf en guise de diversion pour une autre opération.
Au printemps 1949 (mars-mai 1949), les escarmouches vont se multiplier, les italiens voulant montrer aux chasseurs alpins qu’ils connaissaient aussi bien la guerre en montagne.
Ces incidents avaient des scenarii différents à chaque fois ou presque. Soit c’était les SES qui venaient provoquer les italiens engageant le combat jusqu’au pied des fortifications italiennes ou c’était les italiens qui venaient quasiment au contact des ouvrages de la Ligne Maginot avant d’être repoussés par les mitrailleuses et les canons des ouvrages voir en étant pourchassés par les SES.
De nombreux incidents ou combats limités ont lieu entre septembre 1948 et juin 1949. Tous les BAF sont concernés. En revanche les unités de campagne ne sont pas concernés directement, le haut-commandement de la 5ème Armée préférant garder ces unités pour repousser une offensive italienne ou attaquer et déboucher dans la plaine du Pô tel un Bonaparte du nouveau siècle.
En face les principaux engagés étaient ceux des GAF (Guardia Alla Frontera Gardes-Frontières) mais il y avait aussi les Alpini (notamment la 4ème Division Alpine «Cuneense») et des unités de ligne.
Comme le dira le lieutenant Roger Frison-Roche du 71ème BAF «En face il y avait du très bon, du médiocre et du très mauvais».
Parfois l’artillerie des différents RAP (Régiments d’Artillerie de Position) est engagée soit pour permettre à une SES de se dégager ou pour repousser une attaque italienne plus intense que les autres. A plusieurs reprises certaines attaques seront si intenses que le haut-commandement français pensera à une offensive italienne de grande ampleur. Ces alertes ne durent cependant pas.
Par exemple le 10ème BAF connait l’engagement les 14 et 24 octobre, le 8 novembre, le 12 décembre 1948, le 15 janvier 1949, les 2 et 18 février mais aussi le 4 mars 1949.
Le 11ème BAF connait davantage d’engagement puisque le JMO de l’unité relève des combats plus ou moins violents, plus ou moins longs les 13, 15 et 27 octobre 1948, les 5, 7,15,16, 21 et 27 novembre, les 5 et 10 décembre 1948, les 8 et 12 janvier 1949, les 2, 10, 17 et 21 février 1949.
Le 6ème BCM ne chôme pas non plus, ses SES et ses unités «régulières» étant engagées les 10,11,21, 24 et 30 octobre 1948, les 4,5,8,10,15 et 21 novembre 1948, les 2 et 10 décembre 1948, le 21 janvier 1949, les 8 et 12 février 1949, les 2 et 17 mars 1949, le 30 avril et le 5 mai 1949.
Le 70ème BAF est engagé les 7 et 12 octobre 1948, les 16 et 21 novembre, les 4,9,13, 21 et 23 décembre, les 4,9 et 16 janvier 1949, les 1,3,10,17 février et enfin le 1er mars 1949. Ensuite le secteur se calme.
Le 71ème BAF est engagé les 21,24 et 28 octobre, les 4, 7, 12,19,23 et 25 novembre, les 3,10,18 et 30 décembre, les 7 et 14 janvier 1949, les 9 et 18 février 1949, le 12 mars, le 4 avril et le 5 mai 1949.
Le 8ème BCM est engagé les 25 et 30 octobre, les 1er, 2,17 et 24 novembre, les 3 et 13 décembre 1948, les 14 et 30 janvier 1949, 11 et 18 février, 30 mars, 7 et 19 avril, 8 et 18 mai, 2 juin 1949.
Si les six BAF du Secteur Fortifié de Savoie sont assez fortement engagés, ceux du Dauphiné ne chôment pas vraiment jugez plutôt :
-Le 72ème BAF connait ainsi des engagements les 19 et 29 octobre, les 3, 12,21 et 30 novembre, les 1et et 11 décembre 1948, les 13 et 23 janvier 1949, les 9 et 19 février, les 1er, 11, 22 et 30 mars, les 12 avril et 1er mai.
-Le 82ème BAF est engagé contre les italiens les 13 et 24 octobre, les 9 et 12 novembre, les 3 et 23 décembre 1948, les 15 et 30 janvier 1949, les 12 et 25 février, les 11 et 15 mars 1949.
-Le 92ème BAF est engagé pour la première fois le 17 octobre 1948 quand une patrouille d’éclaireurs-skieurs échangent des coups de feu contre une patrouille italienne venue tâter le dispositif. Ce premier engagement est suivit par de nombreux autres le 30 octobre, les 7, 15 et 25 novembre, le 9 décembre, les 12 et 23 janvier 1949, les 4 et 14 février, les 7 et 17 mars, le 21 avril, les 5, 15 et 30 mai 1949.
-Le 73ème BAF connait son baptême du feu le 6 octobre 1948 avec là encore un affrontement entre patrouilles, affrontement qui entraine le déclenchement par le 154ème RAP d’un tir de barrage qui calme pour un temps les ardeurs italiennes puisque l’escarmouche suivante à lieu le 11 octobre.
Il connait ensuite l’odeur de la poudre et le stress des combats les 15, 21, 25 et 30 octobre 1948, le 4 novembre, le 21 décembre 1948, les 3, 12 et 30 janvier 1949, les 7, 17 et 27 février, les 9, 13 et 23 mars, les 4, 8,14 et 30 avril ainsi que le 9 mai 1949.
-Le 83ème BAF est engagé les 8, 10,21 et 30 octobre, les 4,14 et 30 novembre, le 12 décembre 1948, les 4 et 14 janvier 1949, le 22 février, les 3, 15 et 20 mars ainsi que le 8 avril.
-Le 102ème BAF est lui engagé les 21 et 27 octobre, les 8 et 24 novembre, les 1er et 11 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 14 février, le 13 mars, le 8 et le 29 avril 1949.
Les six BAF du Secteur Fortifié des Alpes-Maritimes (SFAM) sont également engagés dans ces séries d’escarmouches qui laissent morts et blessés de chaque côté et qui sont tout sauf des parties de plaisir.
C’est ainsi que le 74ème BAF est engagé le 14 et le 24 octobre, les 1er, 7 et 13 novembre, les 9 et 18 décembre 1948, le 23 janvier 1949, les 7, 19 et 28 février, les 17, 23 et 27 mars 1949.
Le 75ème BAF connait le combat pour la première fois le 19 octobre 1948. Il est à nouveau sur la brèche les 21 et 24 octobre, les 2, 8 et 19 novembre, le 7 décembre 1948, les 17 et 21 janvier 1949, le 12 février, le 9 mars, les 2 et 21 avril ainsi que le 5 mai 1949.
Le 84ème BAF est engagé les 9 et 27 octobre, les 4 et 11 novembre, le 2 décembre 1948, le 19 janvier 1949, les 7 et 11 février, les 3, 13 et 22 mars, les 9 et 15 avril ainsi que le 1er mai.
Le 76ème BAF est engagé les 7, 12, 24 et 30 octobre, 4 et 14 novembre, 2, 7,9 et 14 décembre 1948, les 7 et 27 janvier 1949, les 7, 9, 13 et 14 février, les 3, 12 et 30 mars,, les 4 et 19 avril, les 4, 14 et 22 mai 1949.
Le 86ème BAF connait son baptême du feu le 11 octobre. Il est engagé à nouveau les 19, 25 et 30 octobre, les 7 et 9 novembre, le 12 décembre 1948, les 5 et 15 janvier 1949, les 5,11,20 et 21 février, les 5 et 11 mars 1949, le 20 avril et le 3 mai 1949.
Le 96ème BAF est engagé les 11, 15 et 22 octobre, les 4 et 7 novembre, les 1er et 30 décembre 1948, le 4 janvier 1949, le 12 février, les 4, 15 et 25 mars ainsi que le 4 avril 1949.
Mortier de 280C modèle 1914
Des duels d’artillerie lourde ont lieu, le Fort du Chaberton perdant deux tourelles de 149mm sous les coups de mortiers de 280mm Schneider du 172ème RALGP (le «cuirassé des nuages» continuera à tirer régulièrement jusqu’à sa neutralisation définitive lors de l’opération ARCOLE déclenchée le 15 août 1951, le fort restant un poste d’observation). D’autres positions sont neutralisées et côté français on signale quelques pertes mais dans l’ensemble la Ligne Maginot Alpine est pour ainsi dire intacte.
Ce qu’il reste aujourd’hui du « Cuirassé des nuages »
Dans le ciel les avions françaises et italiens vont s’affronter. Le GRAVIA-VA et les GAO de la 5ème Armée vont lancer des opérations de reconnaissance et quelques missions de bombardement pour perturber le renforcement du front italien. Cela va entrainer l’intervention de la chasse italienne et quelques combats perrmettant à certains pilotes de devenir des as.
Le Groupement d’Aviation de la 5ème Armée était le plus petit des GRAVIA en raison d’une menace jugée plus faible qu’ailleurs. Il comprend les éléments suivants :
Arsenal VG-39
-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacun soit 108 chasseurs.
Douglas DB-7D
-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D soit 81 bombardiers légers
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur trente-six Bloch MB-176.
A ces 225 appareils vont s’ajouter les appareils des trois GAO de la 5ème Armée en l’occurrence le GAO-513 (huit Bloch MB-175, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123), le GAO-529 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) et le GAO-530 (huit Bloch MB-176, douze Dewoitine D-720 et quinze ANF-Les Mureaux ANF-123) soit un total de 105 appareils.
Macchi C-205
En face la Regia Aeronautica aligne une division de chasse (la 2ème avec des Macchi C-205, Macchi C-202 et des Savoia-Marchetti SM-91), deux divisions de bombardement (4ème et 6ème avec des Fiat BR-20, des CANT Z-1017 et Z-1018, des CANSA FC-20) et un groupe indépendant de reconnaissance volant sur Savoia-Marchetti SM-89 Lupo II.
Les combats aériens n’ont rien à voir avec l’intensité de ceux au dessus de la Scandinavie, restant au niveau des escarmouches comme si les deux belligérants se testaient.
Les pertes sont d’ailleurs limitées, l’Italie admettant la perte d’une vingtaine d’appareils (essentiellement des chasseurs) alors que côté français on admet mezzo voce la perte de huit Arsenal VG-39, de quatre Bréguet Br700C2, de six Douglas DB-7D et de neuf Bloch MB-176, appareils vite remplacés par des appareils issus des stocks ce qui peut paraître curieux quand on sait que certaines unités du Nord-Est était en déficit.
Durant la Bataille de France, les Alpes restèrent relativement calmes même si les français restèrent attentifs, craignant que Rome ne profite de la situation pour s’emparer d’une partie du massif alpin ou pour suivre la propagande fasciste «récupérer le duché de Savoie et le Comté de Nice».
Même quand certaines unités vont être redéployées sur La Seine, les italiens n’en profitèrent pas soit parce qu’ils ne le voulaient pas ou parce que tout simplement ils ne pouvaient pas.
Et si l’Espagne s’en mêlait ?
A la fin de la guerre d’Espagne, le Maréchal Pétain avait été nommé ambassadeur de France auprès du nouveau gouvernement espagnol dirigé par le général Franco. Son objectif principal : éviter que l’Espagne ne s’allie avec l’Italie et l’Allemagne pour imposer à Paris une guerre sur trois fronts.
Très vite la France est rassurée. Franco qui connait l’état d’épuisement de son pays, qui est encore peu sur de son pouvoir (la preuve la répression extraordinairement féroce contre les anciens républicains) n’à aucunement l’intention de se lancer dans une nouvelle guerre.
La Guerre de Pologne s’interrompt très vite et ne dégénère pas en guerre mondiale. Tout est réglé ?
Pas vraiment car un autre facteur entre en jeu en l’occurence la volonté des républicains de reprendre le pouvoir à Madrid. La guerilla reprend à partir de mars 1944, des maquis communistes, socialistes et anarchistes multipliant attentats et assassinats.
Comme souvent dans cette situation ils frappent en Espagne avant de se replier en France où ils bénéficient du soutien plus ou moins volontaire de la diaspora espagnole présente dans le Sud-Ouest.
Excédé le Caudillo menace d’accorder à l’armée et à la Guardia Civil un droit de poursuite en clair ignorer la frontière franco-espagnole au risque d’entrainer un nouveau conflit majeur. La France qui n’à aucunement l’intention d’entrer en guerre contre l’Espagne décide de réagir.
Insigne de la 2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens
Le dispositif militaire est renforcé avec la renaissance des unités de chasseurs pyrénéens qui faute de combat majeur dans leur région d’origine n’ont jamais acquis l’aura des chasseurs alpins. Par la suite une division tchécoslovaque et une division d’infanterie de montagne sont mises sur pied.
Parallèlement la gendarmerie multiplie les enquêtes en liaison avec la Surêté pour géner le soutien aux maquis espagnols menés par la diaspora espagnole. Rassuré, Franco par des canaux parallèles rassure Paris : il n’entrainera pas en guerre à condition que Paris mette le prix.
Alors pourquoi au moment de la mobilisation déployer autant de moyens militaires ? Probablement pour donner le change aux allemands et permettre à Franco de continuer à faire croire à Berlin qu’il pourrait entrer en guerre.
Ces moyens militaires sont regroupés au sein du Détachement d’Armées du Sud-Ouest (DASO) qui succède à l’ancien Détachement d’Armées des Pyrénées (DAP). Ce DASO comprend les moyens suivants :
-Etat-Major à Pau
-Secteur opérationnel de l’Adour
Ce SO doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Bayonne, il comprend la 2ème Division d’Infanterie Tchécoslovaque (2ème DIT), la 1ère Demi-Brigade de Chasseurs Pyréenéens (1ère DBCPyr), le 7ème Régiment de Mitrailleurs, le 1er Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère et le 1er Bataillon du Génie de Montagne
-Secteur opérationnel de Geronne
Ce SO doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major installé à Tarbes il comprend la 2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (2ème DBCPyr), le 11ème Régiment de Mitrailleurs, le 2ème Bataillon du Génie de Montagne et le 2ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie Légère.
-Secteur opérationnel du Roussillon
Ce SO doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA) en cas de conflit avec l’Espagne. Avec un état-major à Perpignan, il comprend la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp), la 3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens (3ème DBCPyr), le 10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens, le 14ème Régiment de Mitrailleurs, le 3ème Groupe du 36ème Régiment d’Artillerie légère et le 3ème Bataillon du Génie de Montagne.
Quand le second conflit mondial éclate, la France déploie donc des moyens important sur le massif pyrénéen. En face l’armée espagnole déploie des effectifs non négligeables sur la frontière pour à la fois donner le change aux allemands mais aussi parce que les guerillas anarchistes, communistes et socialistes étaient de plus en plus remuantes, probablement persuadées que ce conflit allait favoriser leur cause.
Quelques incidents de frontière sont à signaler mais il s’agissait plus d’erreurs d’orientation, d’incompréhensions, de quiproquos que d’une volonté de provoquer un incident qui aurait entrainé un conflit plus ou moins limité.
Très vite le DASO multiplie des opérations anti-guerilla contre les républicains espagnols. Elle empêche les mouvements de groupes armés et n’hésite pas à désarmer les guerilleros. On menace même certains de les renvoyer en Espagne !
Ces opérations rassurent les espagnols qui vont monayer tellement cher leur soutien à l’Allemagne que Berlin à très vite compris que cela ne servait à rien.
Le gouvernement républicain en exil installé au Mexique annonce officiellement la fin de la lutte armée en mai 1949. Si les socialistes acceptent, les communistes et les anarchistes vont continuer jusqu’au printemps 1952 quand les derniers maquis sont neutralisés dans le Val d’Aran.
Depuis longtemps le DASO à perdu de sa substance, certaines unités ayant rallié La Seine pour renforcer la défense de cette «barrière naturelle».
Néanmoins jusqu’à la fin du conflit la France va rester vigilante sur sa frontière méridionale même si avec le temps une certaine coopération va naitre entre Paris et Madrid pour éviter qu’un incident malheureux n’entraine un conflit.
Si les combats au sol sont particulièrement violents et intenses, dans les airs les aviateurs des deux pays ne se tournent pas les pouces. Loin de là même, ils se rendent coup pour coup, les allemands parce qu’ils ont compris que c’était déjà une lutte à mort et les alliés parce qu’ils n’ont pas le choix notamment les français qui défendent leur pays.
La nature des combats est particulièrement variée avec des missions de reconnaissance et d’observation, des missions d’appui-feu et d’interdiction, des missions de bombardement stratégique (même si les alliés mettent en sourdine leur campagne pour privilégier le soutien aux troupes au sol).
Aux aviateurs réticents le général Villeneuve aurait dit avec sa verve habituelle «Dites-moi messieurs les gonfleurs d’hélice vous ferez comment quand les allemands se seront emparés de tous VOS terrains ?» et surtout de chasse, la Luftwaffe, l’Armée de l’Air et la Royal Air Force se disputant le contrôle des airs.
Les aéronavales françaises et britanniques apporteront même leur écot même si l’engagement des porte-avions en Manche est une gageure et qu’il faut surveiller les navires allemands tapis dans les fjords de Norvège.
En ce qui concerne les unités basées à terre de l’Aviation Navale (leurs homologues britanniques dépendant du Coastal Command de la RAF) elles vont pour certaines opérer contre terre une fois que la menace d’une intervention massive de la Kriegsmarine (par exemple une tentative de forcément du détroit pas de Calais par plusieurs unités de ligne) ait été écarté. Les unités d’hydravions vont elles assurer la protection des convois contre des U-Boot particulièrement mordants même si de sérieuses contraintes géographiques _faire le tour des îles britanniques_ limitait leur impact.
Initialement il était prévu que les GRAVIA assurent le soutien direct à leurs armées de rattachement, assurant l’éclairage, la couverture aérienne et l’appui en laissant aux unités dépendant directement de l’armée de l’air une manœuvre indirecte par exemple frapper les arrières de l’ennemi voir l’Allemagne directement, une mission dont l’impact ne pouvait être que difficilement mesurable et ayant un effet à moyen ou à long terme.
Très vite ce schéma va voler en éclat. Les GRAVIA peinent à suivre les demandes de couverture et d’appui-feu et doivent régulièrement changer de terrain suite à l’avancée des troupes allemandes.
La coopération entre aviation et troupes au sol est très bonne dans l’ensemble. Il y à bien des récriminations, des critiques voir des vacheries mais dans l’ensemble tout le monde à conscience d’être dans le même bateau et tire dans le même sens.
On verra par exemple des unités de l’armée de terre tenir jusqu’à l’extrême limite de leurs moyens pour couvrir l’évacuation d’un terrain par les unités de l’Armée de l’Air qui y sont stationnés.
Certes vous me direz que les avions peuvent décoller mais quid des échelons sol ? Si il existe quelques unités de transport elles ne peuvent tout évacuer. Les colonnes doivent prendre la route dans l’espoir de ne pas être surprise par une patrouille motorisée allemande ou pire par l’aviation.
Résultat l’Armée de l’Air va engager tous ces moyens sans distinction. Comme le dira un aviateur anonyme «A certains moments la planification s’effondrait littéralement. Tout ce qui volait était envoyé au combat pour détruire tout ce qui portait le feldgrau ou la Balkenkreuze. On attribuait des cibles aux avions et peu importe qu’un GRAVIA appuie des unités d’une autre armée. En un mot c’était le bordel».
Flivo prêt à déclencher le feu de Wotan sur l’ennemi
Et en face ? Initialement conçue comme une force d’appui tactique la Luftwaffe donne souvent la leçon aux alliés. La coopération est particulièrement soignée entre troupes au sol et avions avec notamment les fameux Flivo (Fliegerverbindungsoffizer/officier de liaison et d’observation) qui permettaient d’obtenir très vite un appui aérien quand par exemple l’ennemi se montrait trop mordant. Les alliés qui disposaient d’un système moins poussé et moins élaboré sauront s’en souvenir.
Il faut dire que les allemands ont expérimenté la coopération air-sol au cours de la guerre d’Espagne avant de l’utiliser à grande échelle durant la guerre de Pologne. Ils ont donc l’expérience du feu et tout le monde sait qu’un exercice aussi réaliste soit-il ne remplacera jamais totalement l’expérience du combat.
A la différence de la guerre de Pologne la Luftwaffe possède en 1949 des bombardiers lourds. Si les quelques Focke-Wulf Ta-400 sont gardés pour une éventuelle «campagne de bombardement stratégique sur les Etats-Unis» (sic) en revanche les Heinkel He-179 vont être engagés mais pas de manière aussi durable que les alliés auraient pu le craindre par exemple pour écraser les industries et les lignes de communication au sud de La Seine voir de la Loire.
Il y aura bien quelques missions de jour comme de nuit mais aucune campagne durable comme si les allemands s’étaient dotés de bombardiers lourds mais sans avoir imaginé un mode d’emploi, une stratégie globale.
Les premiers raids de ce type ont lieu le 14 juillet 1949 (ce qui est tout sauf un hasard) quand huit Heinkel He-179 du II./Kpfg-47 (II.Gruppen Kampfgeschwader 47/2ème groupe de la 47ème Escadre de Combat) décollent de leur base de Rhénanie direction la région parisienne et notamment les industries implantées qu nord-ouest de Paris.
Cette première opération surprend la chasse et la DCA alliée qui ne réagit avec vigueur qu’une fois le bombardement terminé, bombardement qui visant notamment la ville de Levallois fait 137 morts parmi la population civile. Deux bombardiers sont abattus et un troisième gravement endommagé va s’écraser à son retour en Allemagne. Les résultats de ce bombardement sont très décevants ce qui rend les allemands plus prudents et plus circonspects.
Le rythme de ces opérations sera d’ailleurs très irrégulier en raison de problèmes récurrents de disponibilité de l’appareil.
Certes le He-179 n’est pas comme son devancier le He-177 le «briquet de la Luftwaffe» (Luftwaffenfeuerzeug) mais il connait des problèmes récurrents qui impose un entretien soigné difficilement réalisable en temps de guerre. Clairement ce bombardier lourd est la «bête à chagrin» des mécanos de l’armée de l’air allemande.
Curieusement donc les hexamoteurs Focke-Wulf Ta-400 ne sont pas engagés pour des opérations de bombardement. Il faut dire que ces appareils ne sont que douze et que les allemands savent parfaitement qu’ils ne peuvent en construire d’autres ou alors au détriment de productions plus urgentes.
On signale néanmoins deux missions de reconnaissance à très long rayon d’action mené par le même appareil.
Focke Wulf Ta-400
Appelé Parsifal (tous les Ta-400 portent des noms de personnages de la mythologie nordique et plus généralement des opéras wagnériens _son identité exacte sera bien entendu connu uniquement après guerre_) le troisième appareil de la série effectue une première mission le 17 août 1949 survolant la Belgique, la Manche, survolant Cherbourg et Brest avant de revenir en Allemagne sans être intercepté !
Un véritable prodige qui se reproduit un mois plus tard le 24 septembre 1949 avec une mission de reconnaissance qui le conduit jusqu’à Saint-Nazaire. Il est endommagé par un chasseur français au dessus de Dijon mais alors qu’il allait l’achever le chasseur connait une surchauffe qui l’oblige à se replier. Cette «demi-interception» poussa les allemands à suspendre ce type d’opération jusqu’à nouvel ordre.
Comment un tel appareil à pu échapper aux alliés ? Si la première opération à été une vraie surprise par la suite les français ont mis en place un dispositif d’interception pour faire un mauvais sort à cet appareil.
Comme cet appareil se faisait désirer (quelques Ta-400 ont volé jusqu’en Norvège et jusqu’à Scapa Flow mais ont délaissé l’Europe de l’Ouest) la vigilance de tout le monde s’est relâchée et c’est souvent dans ces moments là que l’ennemi frappe à nouveau.
De toute façon les alliés n’auront plus l’honneur d’affronter le Ta-400 puisque l’OKL (OberKommando der Luftwaffe) décida de conserver ces précieux appareils pour de futures frappes au dessus de l’URSS.
Les combats aériens ont également lieu de nuit. L’Armée de l’Air à investit massivement dans des unités de chasse de nuit mais un temps elles restent l’arme au pied. Mieux même elles sont engagées de jour il est vrai à une période où la France joue sa survie et qu’il ne faut pas (trop) regarder à la dépendance.
Ce n’est qu’à la fin de la Campagne de France que les unités de chasse de nuit auront leur utilité quand les bombardiers allemands lassés d’être interceptés par la chasse alliée tenteront de profiter de l’obscurité de la nuit pour frapper les troupes alliées qui se déplaçaient de plus en plus de nuit.
Comme les opérations nocturnes sont récentes c’est pour ainsi dire «l’imagination au pouvoir» on essaye, on évalue, on applique ou on abandonne.
Après des opérations très défensives de contrôle de zone (une unité défend une zone, abattant tout ce qui y pénètre) on verra les chasseurs de nuit roder à proximité des terrains allemands (souvent d’anciens aérodromes français) pour abattre les bombardiers au décollage.
Cela poussera les allemands à protéger leurs terrains contre ces intrus, entrainant les premiers combats entre unités de chasse de nuit. Cela aura l’avantage d’alléger la pression aérienne allemande puisque les moyens allemands n’étant pas extensible à l’infini il faudra bien chercher des avions quelquepart.
Maintenant qu’on à vu les généralités quid des moyens déployés par les alliés et par les allemands pour cette Bataille de France (qui fera l’objet en 1974 d’un film franco-américano-britannique, film que les anciens de l’Armée de l’Air critiqueront avec véhémence en disant qu’il faisait la part trop belle à la RAF au détriment de l’aviation militaire française qui à pourtant supporté le gros des combats).
Les pertes au dessus des Pays-Bas et de la Belgique ont été lourdes mais heureusement les pertes matérielles ne sont pas aussi élevées sur le plan humain, nombre de pilotes blessés parvenant à revenir au sein de leur unité après une période de convalescence plus ou moins longue.
Quant à ceux tombés en territoire ennemi il n’y pas bien entendu tout le dispositif actuel de recherche et de sauvetage au combat avec ses hélicoptères, ses forces spéciales. Ceux ayant échappé aux patrouilles ennemies peuvent espérer retrouver un territoire ami pour reprendre la lutte le plus vite possible.
Certains civils aideront au péril de leur vie des pilotes abattus quand bien sur il y eut de tragiques méprises, certains pilotes français pris pour des allemands étant abattus voir même lynchés par des civils furieux et bien souvent le «mais je suis français» accentuait davantage la fureur de la populace.
Les pertes matérielles ont été compensées en puisant dans les immenses stocks d’appareils accumulés durant la Pax Armada. Ces stocks avaient été vus comme nous le savons par certains comme du gaspillage.
Certes il y eut des appareils qui furent réformés sans avoir jamais volé pour des défauts de construction ou une usure liée à un mauvais stockage mais dans l’ensemble cette volonté d’accumuler des appareils (liée également au souvenir des pénuries du début de la première guerre mondiale trente-quatre ans plus tôt) fût au final une bénédiction qui fit taire les derniers sceptiques.
Il y eut également des appareils neufs qui à peine sortis d’usines étaient envoyés en unités, convoyés par les auxiliaires féminines de l’air et par de jeunes pilotes qui achevaient leur formation (certains ont remporté leur première victoire en surprenant un chasseur, un bombardier ou un avion de reconnaissance allemand, les appareils en dépit de réticences de certains officiers obsédés par la menace communiste étaient désormais armés en usine).
Naturellement les Groupement d’Aviation d’Armée (GRAVIA) ont été les plus entamés. Tous sont en déficit d’appareils mais le déficit est limité, circonscrit en moyenne une cinquantaine d’appareils en moins par rapport à l’équipement en début de campagne. Cela s’explique soit par un manque d’appareils immédiatement disponible ou tout simplement par manque de pilotes et de navigants.
Bloch MB-157
Le GRAVIA-VIIA dispose ainsi au début de la campagne de France de 274 avions sur les 322 disponibles à l’origine (75 Bloch MB-157, 24 Lockheed H-322, 20 Bréguet Br691, 24 Bréguet Br693, 24 Loire-Nieuport LN-430, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 36 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Bréguet Br700C2
Le GRAVIA-IA dispose lui de 407 appareils sur les 492 initialement attribués (72 Arsenal VG-33, 70 Dewoitine D-520, 24 Lockheed H-322, 24 Bréguet Br700C2, 18 Bréguet Br695, 24 Bréguet Br693, 42 Bréguet Br698, 21 Lioré et Olivier Léo 451, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720, 32 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Lioré et Olivier Léo 451
Le GRAVIA-IXA dispose lui de 281 appareils sur les 330 initialement alignés. On trouve ainsi 72 Arsenal VG-33, 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
L’élégant Amiot 351
Le GRAVIA-IIA dispose lui de 287 appareils sur 330 initialement alignés. On trouve ainsi 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Dewoitine D-520 en vol
-Le GRAVIA-IIIA disposait à l’origine de 216 chasseurs (81 Curtiss H-81, 81 Dewoitine D-520 et 54 Bréguet Br700C2), de vingt-sept Loire-Nieuport LN-430, de vingt-sept Bréguet Br695, de 54 Amiot 351 et de 36 Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, la 5ème EC (Curtiss H-81 + Bréguet Br700C2) avait déjà perdu quatre Bréguet et huit Curtiss mais seulement deux Br700C2 et quatre Curtiss H-81 étaient arrivés soit un déficit de 6 appareils. La 7ème EC (D-520 et Br700C2) à perdu deux Bréguet et six Dewoitine mais contrairement à sa consoeur les appareils perdus ont tous été remplacés.
Si la flotte de LN-430 et de Br695 n’à souffert d’aucune perte en revanche six Amiot 351 ont été perdus et non remplacés alors qu’il ne reste plus que trente-deux MB-175 sur trente-six.
Dewoitine D-551
Le GRAVIA-IVA disposait à l’origine de 81 Dewoitine D-520, de 81 Dewoitine D-551, de trente-six Lockheed H-322, de dix-huit Bréguet Br700C2, de 81 Bréguet Br697, de 81 Amiot 354 et 356 et de 36 Bloch MB-175.
Au début de la Bataille de France il restait 77 Dewoitine D-520, 79 Dewoitine D-551, 30 Lockheed H-322, 76 Amiot 354 et 356 ainsi que 32 Bloch MB-175.
Arsenal VG-33
Le GRAVIA-VIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-33, de vingt-sept Arsenal VG-36, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Douglas DB-7, de dix-huit Glenn-Martin 167F, de neuf Glenn-Martin 187F, de cinquante-quatre Lioré et Olivier Léo 458 et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France, le Groupement d’Aviation de la 6ème Armée disposait de cinquante VG-33, de vingt-cinq VG-36, de vingt-trois Bréguet Br700C2, de vingt-sept DB-7, de dix-huit 167F, de neuf 187F, de cinquante et un Léo 458 et de trente Bloch MB-175.
Arsenal VG-39
Le GRAVIA-VIIIA disposait à l’origine de cinquante-quatre Arsenal VG-36, de vingt-sept Arsenal VG-39, de vingt-sept Bréguet Br700C2, de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 458, de 36 Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175.
Au moment de la Bataille de France ce groupement dispose de cinquante-deux Arsenal VG-36, de vingt-sept VG-39, de vingt-cinq Bréguet Br700C2, de vingt-sept Léo 458 (quatre pertes remplacées), de trente-six Glenn-Martin 167F, de dix-huit Glenn-Martin 187F et de trente-six Bloch MB-175 (quatre appareils perdus remplacés).
Les unités dépendant directement de l’Armée de l’Air vont également participer à la Bataille de France y compris des unités qui initialement ne devaient pas forcément être engagées.
C’est par exemple le cas de la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC) qui avec ses Bloch MB-157 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Ouest contre une potentielle/possible/probable attaque espagnole au cas où Franco aurait voulu rembourser sa dette auprès des allemands.
Longtemps réticence à déshabiller Paul pour habiller Pierre l’Armée de l’Air finit par comprendre que dans cette lutte à mort il faut engager tous ces moyens.
Voilà pourquoi à la mi-juillet, deux des trois groupes vont remonter vers le Nord pour couvrir la Normandie, laissant l’unique GC I/9 sur la frontière franco-espagnole.
C’est donc 72 des 108 appareils de l’escadre qui vont remonter vers le nord. En ce qui concerne les pilotes il est prévu une rotation pour ménager les corps et les esprits.
L’élégant Hanriot NC-600
Les trois Escadres de Chasse de Nuit déployées en Métropole (24ème, 25ème et 26ème ECN) n’ont subit avant la Bataille de France que des pertes limitées avec respectivement trois, six et huit Hanriot NC-600 perdus. Ces appareils sont remplacés en puisant dans les stocks accumulés avant guerre.
En ce qui concerne les ERC les seules initialement engagées sont celles défendant Strasbourg et la région parisienne. C’est ainsi que l’ERC-503 basée à Strasbourg-Entzizheim à perdu six Arsenal VG-36 mais ces appareils ont été promptement remplacés.
En ce qui concerne la région parisienne, pas moins de quatre ERC assure la défense d’une zone vitale pour la défense nationale avec la présence du pouvoir politique et surtout une industrie d’armement puissante.
Entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 les ERC-500, 505 507 et 510 ont perdus respectivement quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36, quatre Arsenal VG-36 et quatre Bloch MB-157, appareils qui ont été eux aussi remplacés.
D’autres ERC vont être engagées à partir du mois de mai 1949 notamment l’ERC-501 basée au Havre avec ses douze Arsenal VG-36 et l’ERC-502 basée à Nantes avec ses douze Dewoitine D-551, ces deux unités devant d’abord intercepter des avions de reconnaissance puis très vite des bombardiers.
La 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) disposait à la fin du mois de juin de 77 Consolidated modèle 32F Géant, la 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) disposait elle 75 Lioré et Olivier Léo 451, la 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) de 78 Lioré et Olivier Léo 451, la 47ème Escadre de Bombardement Moyen (47ème EBM) de soixante-douze appareils Amiot 356 et 357 alors que le GB I/49 un groupe de bombardement à haute altitude alignait vingt-cinq Lioré et Olivier Léo 457.
La 39ème ERT aligne toujours 144 appareils mais tout simplement parce que les 22 appareils perdus depuis septembre 1948 ont été remplacés. Même chose pour la 55ème ERT qui à remplacé ses seize appareils rayés des registres. En revanche la 14ème ERS n’aligne plus que soixante-huit Bloch MB-178 sur les soixante-douze initialement alignés.
En ce qui concerne les unités alliées les polonais n’ont pas démérité notamment les pilotes de la 1ère Escadre Polonaise de Chasse/21ème EC qui volait sur 108 Bloch MB-700P, un appareil en passe d’être obsolète.
Pas moins de dix-huit appareils ont été perdus entre le 5 septembre et le 22 juin 1949. Faute de stocks les appareils ne sont pas remplacés mais cela n’est pas un problème car l’escadre doit être transformée sur un nouvel appareil.
La 2ème Escadre Polonaise de Chasse/23ème EC volait elle sur 108 Supermarine Spitfire Mk V nettement plus moderne. Cela n’à pas empêché l’unité de perdre pour causes diverses vingt-sept «cracheurs de feu», appareils remplacés par des chasseurs issus des stocks britanniques.
La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque/22ème EC volait sur 108 Bloch MB-700CS et à perdu seize appareils qui là encore ne sont pas remplacés à la fois parce que l’appareil est sur l’autoroute de l’obsolescence mais aussi par manque de pilotes, le réservoir tchécoslovaque étant particulièrement contraint.
Douglas DB-7
La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de 81 appareils, les quatre appareils perdus ayant été promptement remplacés et ce d’autant plus facilement que le Douglas DB-7D doit être remplacé car en voie de déclassement pour ne pas dire plus.
La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque/50ème EBM à perdu onze Amiot 351 qui sont progressivement remplacés par des appareils issus des stocks mais il y à toujours un déficit de quatre ou cinq appareils.
Les deux Groupes de Reconnaissance polonais qui alignaient trente-deux Bloch MB-175 ont perdu douze appareils mais tous ces bimoteurs ont été remplacés. Même chose pour le GR tchèque qui à perdu neuf Bloch MB-176 mais qui à reçu des appareils de remplacement.
Supermarine Spitfire Mk IX
L’Advanced Air Strike Force (AASF) alignait à l’origine 140 chasseurs (vingt Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Spitfire Mk V et vingt Bristol Beaufighter Mk IF) mais à perdu vingt Mk V, douze Mk IX et huit Beaufighter. Ces appareils perdus ont été remplacés par vingt-quatre Supermarine Spitfire Mk IX et huit Bristol Beaufighter soit un déficit de huit appareils.
L’AASF disposait également de quatre-vingt chasseurs-bombardiers, quarante Hawker Typhoon, vingt De Havilland Mosquito et vingt Bristol Beaufighter.
Treize Typhoon, huit Mosquito et huit Beaufighter ont été rayés des listes remplacés par huit Typhoon, six Mosquito et six Beaufighter soit un déficit de neuf appareils.
Dans le domaine du bombardement horizontal, on trouve soixante Vickers Wellington et vingt Martin 187 Baltimore. Seize Wellington et huit Baltimore ont été perdus remplacés par douze Wellington soit un déficit de douze appareils.
Dans le domaine de la reconnaissance et de la coopération on trouve vingt De Havilland Mosquito et quarante Westland Lysander. Huit «moustiques» et dix-huit Lysander ont été perdus remplacés nombre pour nombre.
Cela signifie que l’AASF à un déficit de vingt-neuf appareils puisque seulement 90 appareils en ont remplacés 119.
Et côté allemand ? Du 5 septembre 1948 au 10 mai 1949 ce sont pas moins de 122 chasseurs, bombardiers et avions de reconnaissance qui ont été perdus au combat ou lors d’accident.
Cela peut paraître beaucoup mais cela ne fait «que» treize appareils par mois. Pour la saignée on repassera….. . Naturellement tout change quand les allemands engagent les opérations au dessus du Benelux et du nord de la France.
Messerschmitt Me-109F
Au début des opérations à l’ouest, le XIII. FliegerKorps alignait 549 appareils. Après avoir subit des pertes sévères, le corps aérien bénéficie de renforts en hommes et en matériel ce qui permet tout de même au 13ème Corps Aérien d’aligner 444 appareils répartis entre 132 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G), 68 chasseurs lourds (50 Me-110G et 18 Me-210B), 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 132 chasseurs-bombardiers et avions d’assaut (48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129 et 18 Junkers Ju-188) et 28 avions de transport (16 Ju-52/3m et 12 Me-323).
Messerschmitt Me-210
Le XIV. Fliegerkorps disposait de 558 appareils le 10 mai 1949. Un mois plus tard, le nombre d’appareils est tombé à 491 avec 150 chasseurs monoplaces (48 Messerschmitt Me-109F, 48 Focke-Wulf Fw-190E et 54 Focke-Wulf Fw-190G), 48 chasseurs lourds (12 Messerschmitt Me-110B, 14 Messerschmitt Me-110G et 16 Messerschmitt Me-210B), 97 bombardiers médians (54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111), 117 avions d’assaut et de chasse-bombardement (81 Fw-190D et 36 Ju-87), 30 avions de reconnaissance et de coopération (12 Fw-189 et 18 Fi-156) et 49 avions de transport (23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323) soit un total 491 appareils au lieu de 558.
Heinkel He-111 en vol
Le XV. Fliegerkorps disposait à l’origine de 567 appareils de différents types en l’occurrence 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport.
Les combats au dessus de la Belgique ayant entrainé la perte de 180 appareils (36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m) le nombre tombe donc à 387 pour très vite remonter avec la livraison de 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits. Le nombre d’appareils du Fliegerkorps Belgium remonte donc à 517.
Maquette d’un Focke-Wulf Fw-190G
Le XVI.Fliegerkorps à été peu engagé mais à tout de même souffert de quelques pertes lors d’affrontements notamment avec les GRAVIA du Groupe d’Armées n°2. On trouvait en septembre 1948 135 chasseurs monomoteurs (81 Me-109F, 27 Me-109G et 27 Fw-190G), 54 chasseurs lourds Messerschmitt Me-410A, 135 bombardiers et avions d’attaque (18 Dornier Do-217E, 18 Heinkel He-111, 18 Heinkel He-179, 81 Focke-Wulf Fw-190 de chasse-bombardement), 81 bombardiers en piqué (54 Ju-87D et 27 Ju-87B), 27 avions de recconnaissance (9 Focke-Wulf Fw-189 et 16 Fieseler Fi-156) et un grupen de transport (18 Junkers Ju-90) soit un total de 450 appareils.
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps et vite compensées.
Ce corps à perdu 12 chasseurs, 8 avions d’attaque et de bombardement et 6 avions de reconnaissance soit 26 appareils.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
La conquête des Pays-Bas et de la Belgique à permis à l’Allemagne de disposer de nouveaux aérodromes. La plupart ont été très endommagés par les combats et le sabotage mais très vite les allemands peuvent les réutiliser pour mener de nouvelles opérations que nous allons voir maintenant.
Au moment du lancement de l’opération TIGER (22 juin 1949) les allemands vont tenter de réussir là où ils avaient échoué le 10 mai 1949 : anéantir les forces aériennes alliées au sol par une frappe de décapitation à croire que le RETEX est une chose inconnue Outre-Rhin.
Disposant de radars et de guetteurs, informés par des agents infiltrés en Allemagne, les alliés savent qu’un truc se prépare. Ils sont donc particulièrement vigilants sur la sécurisation des terrains (qu’ils soient pérennes ou temporaires), sur le camouflage et la dispersion des installations au sol.
Résultat les attaques aériennes allemandes ne rencontrent qu’un succès d’estime. Pire les bombardiers et les avions d’assaut allemands sont interceptés par une chasse ennemie mordante, agressive, décidée. En face les pilotes du XVI. FliegerKorps sont pour la plupart des novices qui vont devoir apprendre leur métier à la dure. La sélection naturelle va faire le reste…… .
Plus que des destructions ces raids perturbent les liaisons entre les unités de première ligne et les organes de commandement, diminuant la réactivité de la riposte.
Cela n’empêche pas certains unités d’assaut alliées d’attaquer dans l’après midi du 22 juin les terrains d’où avaient décollé les bombardiers allemands.
Bréguet Br695
Ils surprennent ainsi au sol des bombardiers parés au décollage. Les pertes sont lourdes, certaines unités alliées sont pour ainsi dire rayées des cadres comme le GBA III/51 qui perd dès le premier jour douze de ses vingt-sept Bréguet Br695, certains appareils étant perdus aux combats mais d’autres après être rentrés à la base sont réformés car incapables de voler à nouveau.
Autre unité très impactée, la 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut volant sur Bréguet Br697 l’ultime déclinaison d’une prolifique famille d’appareils de chasse, de bombardement d’assaut et de reconnaisance. Cette escadre qui possédait 81 appareils au début de la guerre n’en possédait plus que 47 à la mi-août même si l’arrivée d’appareils de renforts et de nouveaux équipages vont permettre à l’unité de posséder 64 appareils au 1er octobre ce qui est naturellement un moindre mal pour nos forces.
D’autres unités souffrent comme le GB III/32 qui perd dix de ses vingt-sept Douglas DB-7 (six au combat et quatre réformés suite au retour sur leur base de départ) ou le GB III/62 qui perd neuf de ses vingt-sept Glenn-Martin 187F (sept au combat et deux réformés car trop endommagés)
L’impact est terrible tant sur le plan matériel (de nombreux bombardiers sont totalement détruits par l’explosion des bombes transportées, impossible donc de les réutiliser même comme réserve de pièces détachées) que sur le plan psychologique (les alliés peuvent riposter et surtout de nombreux pilotes ont été tués ce qui accroit la tension sur les «ressources humaines» ).
Après l’échec de cette première journée de frappe, la Luftwaffe va se concentrer sur la couverture aérienne des troupes au sol par une lutte acharnée contre la chasse française (et secondairement polonaise et tchécoslovaque) et par des missions de reconnaissance pour repérer l’arrivée éventuelle de renforts.
Les unités d’attaque et d’assaut ne restent pas l’arme au pied mais vont réorienter leur action moins vers l’appui-feu des troupes au sol que dans des missions d’interdiction contre les infrastructures routières et ferroviaires, les usines, les aérodromes, l’appui-feu des troupes lancées à l’assaut de la Ligne Maginot étant assurée essentiellement par l’artillerie et les canons d’assaut jugés plus précis et plus souples d’emploi.
Les allemands devant la résistance alliée vont envisager l’emploi de gaz de combats avant d’y renoncer pour éviter une mortelle escalade puisqu’il était évident que les alliés n’allaient pas hésiter à riposter y compris en larguant des gaz de combats sur les villes.
Faute de bombardements au gaz les allemands vont lancer des bombardements de terreur dans l’espoir de faire craquer la population civile et entrainer la fin des combats.
C’est ainsi que Metz est bombardée le 24 juin, Nancy le 26, Strasbourg le 28 juin, Epinal le 2 juillet, Mulhouse le 4 juillet pour ne citer que les principaux bombardements de terreur qui vont entrainer une riposte alliée sur les villes allemandes.
Comme les alliés vont s’en rendre compte aussi ce genre de bombardements aura plutôt l’effet inverse à savoir de raffermir la volonté de se battre et sur le plan pratique d’offrir des défenses supplémentaires en cas de combat urbain, la tant rebutante et tant redoutée ratkrieg.
Paradoxalement le rythme des combats aériens va vite décroitre. Les alliés replient rapidement leurs unités hors de portée d’un raid motorisé surprise et les allemands parce que non seulement ils doivent opérer depuis l’Allemagne _les aérodromes français sont très sérieusement endommagés par les combats et/ou sabotés par leurs premiers occupants_ mais surtout la Luftwaffe manque de pilotes, de navigateurs, de rampants, les écoles peinant à compenser les pertes. Même la livraison des appareils de remplacement prend beaucoup trop de temps au goût des opérationnels.
A la mi-août la Luftwaffe domine le ciel de France mais cette domination est loin d’être totale, les aviations françaises et britanniques continuant à mordre les mollets des allemands, des chasseurs français continuant d’intercepter des bombardiers et des avions de reconnaissance allemands, des bombardiers français continuant à attaquer les positions allemandes même si peu à peu le rythme des missions décroit, le général Villeneuve ayant demandé à l’Armée de l’Air de replier le gros de ses forces au sud de la Seine pour réorganiser et régénérer le dispositif.
Une façon comme une autre de préparer la future contre-offensive même si bien entendu nombre d’opérationnels ont du mal à le comprendre et à l’admettre, ayant l’impression de déserter le champ de bataille.
Les différents belligérants vont tirer les leçons des combats. La coopération air-sol est capitale, vitale et les alliés mal préparés doivent très vite corriger le tir.
Ils vont s’inspirer des allemands en installant à tous les échelons de commandement des officiers de liaison pour réduire ce qu’on appelle aujourd’hui la boucle DADA (Détection Analyse Décision Action).
Sur le plan de l’équipement certains appareils doivent clairement être remplacés. Côté allié par exemple le D-520 est clairement en fin de carrière.
Les bombardiers en piqué ont clairement déçu par rapport aux attentes au point que l’Armée de l’Air aurait envisagé de remplacer les bombardiers en piqué par des appareils d’assaut ou des chasseurs-bombardiers ! Finalement elle y renonce pour des raisons logistiques.
Autre déception l’avion d’appui rapproché Potez 640. Ce dernier n’à pas apporté la plu-value espérée et surtout nécessite une logistique importante en terme de carburant et de munitions.
De toute façon la France qui à perdu une partie de son industrie aéronautique notamment en région parisienne et en Normandie ne plus se permettre de disposer de plusieurs modèles de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance. Ca naturellement c’est en théorie et en pratique ce sera plus compliqué comme nous le verrons dans la partie idoine.
Le DASO va assurer la sécurisation des Pyrenées contre une potentielle action espagnole en soutien de l’Allemagne. Très vite cependant il devient évident que Franco n’avait aucunement l’intention de se lancer dans une reconquête du Roussillon. Le DASO va donc rapidement servir de réservoir de troupes pour renforcer le front notamment quand le front français va se stabiliser sur La Seine.
-Etat-Major à Pau
-Secteur opérationnel de l’Adour
NdA en cas de guerre il doit devenir le 40ème Corps d’Armée (40ème CA)
-Le 36ème régiment d’artillerie légère d’Issoire est transféré dans les Pyrénées, déployant un groupe de 75mm dans chaque secteur (ici en l’occurence le 1er groupe).
-Le génie déploie un bataillon de génie de montagne, le 1er bataillon du génie de montagne dans ce secteur.
-On trouve également des unités de transmission, d’intendance et du train.
-La cavalerie ne déploie pas d’unités dans ce secteur montagnard.
-Secteur opérationnel de Geronne
NdA en cas guerre il doit devenir le 41ème Corps d’Armée (41ème CA)
-Etat-major à Tarbes
Insigne de la 2ème Demi-Brigade des Chasseurs Pyrénéens
-2ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens
-11ème régiment de mitrailleurs
-2ème Bataillon du Génie de Montagne
-2ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère
-Secteur opérationnel du Roussillon
NdA en cas de guerre il doit devenir le 42ème Corps d’Armée (42ème CA)
-Etat-Major à Perpignan
-23ème GRDI
-31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp)
-3ème Demi-Brigade de Chasseurs Pyrénéens
-10ème Bataillon de Chasseurs Pyrénéens : unité d’instruction pour l’ensemble des bataillons de chasseurs pyrénéens pouvant servir d’unité de combat par exemple pour défendre sa ville de garnison à savoir Perpignan.
-14ème régiment de mitrailleurs
-3ème groupe du 36ème régiment d’artillerie légère
-3ème Bataillon du Génie de Montagne
Ordre de Bataille des forces alliées pour la Campagne de France (5) : Forces aériennes
Dans cette partie je vais rappeler l’état des forces aériennes françaises et britanniques au moment où la Campagne de France va commencer, au moment où les troupes allemandes vont envahir l’Hexagone.
Je vais d’abord parler des unités intégrés aux GRAVIA mais aussi les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air.
Bloch MB-157
Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) et les éléments rapportés (deux GAO) c’était un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123) soit 108 chasseurs, 108 avions d’attaque et de bombardement plus 106 avions de reconnaissance et d’observation.
Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).
Fort heureusement les pertes en pilotes et en navigants ne sont pas aussi lourdes ce qui permet de remplumer des unités avec des appareils neufs convoyés essentiellement par des jeunes pilotes ou par des auxiliaires féminines.
C’est ainsi que ce GRAVIA-VIIA remonte à 75 Bloch MB-157, à 24 Lockheed H-322 Eclair, à 20 Bréguet Br691, à 24 Bréguet Br693, à 24 Loire-Nieuport LN-430, à 21 Lioré et Olivier Léo 451, à 36 Bloch MB-176, à 8 Bloch MB-175, à 18 Dewoitine D-720 et à 24 ANF-Les Mureaux soit un total de 274 appareils sur 322 initialement disponibles (85% des effectifs prévus).
Arsenal VG-33
Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).
On trouve 216 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520, 27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 135 avions d’attaque et de bombardement (27 Bréguet Br695, 27 Bréguet Br693, 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698 et 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451), 141 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).
A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).
Avec la mobilisation des imposants stocks accumulés durant la Pax Armada («J’aurais aimé voir la tête de ceux qui me reprochait de produire trop d’avions» aurait dit le ministre de l’Air Laurent Hennchlinger à un de ses collaborateurs) le Groupement d’Aviation de la 1ère Armée retrouve des couleurs.
C’est ainsi qu’au moment où les vrais combats de la Campagne de France commence le GRAVIA-IA dispose de 72 Arsenal VG-33, de 70 Dewoitine D-520, de 24 Lockheed H-322, de 24 Bréguet Br700C2, de 18 Bréguet Br695, de 24 Bréguet Br693, de 42 Bréguet Br698, de 21 Lioré et Olivier Léo 451, de 48 Blocch MB-176, de 8 Bloch MB-175, de 24 Dewoitine D-720 et de 32 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 407 appareils sur 492 au début des combats en Belgique.
Lioré et Olivier Léo 451
Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.
Ces appareils se répartissent entre 108 chasseurs (81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2), 81 avions d’attaque (27 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 18 Bréguet Br693, 27 Lioré et Olivier 451) et 141 avions de reconnaissance, d’observation et de coopération (44 Bloch MB-176, 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux 123)
Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).
Avec l’arrivée d’appareils venus des stocks le nombre d’avions en ligne remonte à 72 Arsenal VG-33, à 24 Bréguet Br700C2, 18 Loire-Nieuport LN-430, 9 Bréguet Br691, 12 Bréguet Br693, 24 Lioré et Olivier Léo 451, 42 Bloch MB-176, 12 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 281 appareils sur 330.
Douglas DB-7
Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 108 chasseurs (81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 Eclair), 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 141 avions de reconnaissance, de coopération et d’observation (52 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123).
Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).
Le nombre d’appareils en ligne remonte avec 76 Curtiss H-81, 21 Lockheed H-322 Eclair, 45 Douglas DB-7D, 21 Amiot 351, 48 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 32 Dewoitine D-720 et 36 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 287 appareils sur 330 avions à l’origine.
NdA pour ce qui concerne les GRAVIA des GA n°2 et GA n°3 je renvoie aux OdB au moment de la bataille de France.
En ce qui concerne les unités dépendant encore du commandant de l’armée de l’air, les pertes ont été sensibles mais pas catastrophiques.
Elles ont d’abord eut pour origine la campagne de bombardement lancée par les alliés contre l’industrie, l’infrastructure de transport et secondairement les villes dans l’espoir de décourager les allemands de continuer la guerre avec le succès que l’on sait.
Pour rendre crédible le DASO l’Armée de l’Air à déployé une escadre complète de chasse la 9ème Escadre de Chasse (9ème EC), une escadre équipée de l’un si ce n’est le meilleur chasseur français en service en septembre 1948 à savoir le Bloch MB-157 accompagnés de bimoteurs Bréguet Br700C2.
Bréguet Br700C2, l’un des chasseurs biplaces de l’armée de l’air
Cette escadre va d’abord rester l’arme au pied puisque l’armée de l’air espagnole ne cherche et pour cause l’affrontement. Très vite cette escadre va remonter vers le nord pour participer à la «grande bagarre» ne laissant que quelques éléments pour protéger la frontière franco-espagnole. Aucune perte n’est à déplorée avant son engagement à l’été 1949 dans la Bataille de France.
La 17ème Escadre de Chasse (17ème EC) avec ses Bloch MB-159 et ses Bréguet Br700C2 assurait la couverture du Sud-Est à savoir les Alpes, la Provence et la Corse tout comme sa consoeur la 18ème EC qui disposait des mêmes moyens. Ces deux escadres ont subit des pertes sensibles lors de l’opération MERKUR.
Au total sur les 162 Bloch MB-159 et 54 Bréguet Br700C2 ce sont 48 chasseurs monomoteurs et 32 chasseurs bimoteurs qui ont été perdus au cours des combats ou lors d’accidents. 36 MB-159 et 24 Br700C2 sont arrivés pour remplacer les appareils détruits, le déficit s’expliquant en partie par un manque de pilotes.
Trois ECN (Escadre de Chasse de Nuit) couvre la Métropole contre des bombardements nocturnes allemands ou italiens même si à l’époque les doctrines d’emploi sont dans l’enfance.
L’élégant Hanriot NC-600
Il y à quelques combats, quelques escarmouches mais dans l’ensemble les ECN vont longtemps être en sous-activité avec tout de même des pertes, la 24ème ECN stationnée à Melun-Villaroche va ainsi perde trois NC-600, la 25ème ECN stationnée à Metz-Chambières six appareils et la 26ème ECN stationnée à Istres huit appareils (trois par accident et cinq au combat).
En ce qui concerne les Escadres de Bombardement les pertes vont s’accroitre avec la Campagne de France s’ajoutant ainsi aux appareils perdus entre septembre 1948 et mai 1949.
Entre septembre 1948 et mai 1949 la 15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) à perdu douze de ses quatre-vingt un Consolidated modèle 32F Géant au dessus de l’Allemagne et de la Norvège.
Huit quadrimoteurs ont été perdus au dessus de l’Allemagne, quatre sous les coups de la chasse, deux sous les coups de la DCA et deux de manière accidentelle. Les quatre autres Géant sont perdus au dessus de la Norvège (un par la chasse, deux par la DCA et un par accident lié au mauvais temps).
Ces pertes sont partiellement compensée avec huit appareils issus des stocks qui sont assez limités ce qui fait que l’escadre à un déficit de quatre appareils ou pas puisque quatre autres appareils ont été perdus entre le 10 mai et le 22 juin 1949, tous au dessus de l’Allemagne avec deux appareils abattus par la chasse (15 et 27 mai) et deux autres victimes de la Flak (5 et 12 juin 1949).
La 31ème Escadre de Bombardement Moyen (31ème EBM) perd entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 douze appareils avec une répartition équilibrée : quatre par accident, quatre par la chasse et quatre par la Flak. Cela fait tomber sa flotte à 69 bombardiers mais avec l’utilisation des appareils stockés le nombre remonte à 81. Enfin en théorie puisqu’entre le début de l’offensive allemande et le déclenchement de l’opération TIGER, l’escadre va perdre six appareils (deux par la chasse et quatre par la DCA), appareils provisoirement non-remplacés faisant donc retomber l’escadre à 75 Léo 451.
La 38ème Escadre de Bombardement Moyen (38ème EBM) à perdu huit appareils tous au dessus de l’Allemagne entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 faisant tomber sa flotte à 73 appareils mais le nombre remonte à 81 avec l’arrivée d’appareils de réserve. Du 10 mai au 22 juin 1949 six appareils sont perdus (deux par la chasse, deux par la Flak et deux par accident). La flotte retombe donc à 75 appareils mais remonte à 78 avec l’arrivée d’appareils de réserve.
Amiot 356
-La 47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) qui volait sur Amiot 356 et 357 à perdu quatre Amiot 356 trois victimes de la chasse et un victime de la DCA. A ces pertes survenues entre le 5 septembre 1948 et le 10 mai 1949 vont s’ajouter quatre autres appareils perdus sous les coups de la chasse (deux appareils les 15 et 22 mai) et de la Flak (deux appareils abattus les 5 et 9 juin).
Le GB I/49 était un groupe indépendant disposant de vingt-sept Lioré et Olivier Léo 457, des bombardiers pressurisés attaquant à haute altitude. Ces appareils sont censés frapper en dehors de la chasse et de la DCA. Les résultats vont être initialement décevants et il faudra du temps pour que cet investissement soit considéré comme rentable. Aucun appareil n’à été perdu avant le 10 mai 1949 mais deux appareils ont été perdus les 7 et 12 juin 1949.
En ce qui concerne les unités de reconnaissance, des pertes sont également à noter :
Sa consœur, la 55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT) stationnée dans l’ouest de la France, cette escadre volant également sur Bloch MB-176 doit gagner la région parisienne et l’est de la France pour opérer au dessus de l’Allemagne. Elle est organisée en quatre groupes de trente-six Bloch MB-176 soit 144 appareils. Au 22 juin 1949 16 appareils ont été perdus (huit sous les coups de la chasse, quatre par la Flak et quatre par accident), appareils progressivement remplacés dès que des pilotes étaient disponibles.
-La 14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS) stationnée en temps à Reims dispose de trois groupes de vingt-quatre Bloch MB-178 soit un total de soixante-douze appareils. Cette escadre à perdu quatre appareils entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949, appareils non remplacés pour le moment
En ce qui concerne les ERC, les quatre ERC de la région parisienne (ERC-500/505/507/510) ont perdu entre le 5 septembre 1948 et le 22 juin 1949 un total de quatre Dewoitine D-551, six Arsenal VG-36 pour la seconde, quatre VG-36 par la troisième et quatre Bloch MB-157 pour la dernière soit un total de dix-huit appareils sur quarante-huit, appareils remplacés par des avions issus des stocks et les pilotes blessés ou tués par des «Marie-Louise».
Arsenal VG-36
L’ERC-503 couvrant Strasbourg perd six de ses douze Arsenal VG-36 de la dotation initiale, appareils remplacés par des appareils issus des stocks.
Dewoitine D-520 en vol
-Le Groupe Régional de Chasse de Corse (GRCC) qui alignait trente-six Dewoitine D-520 à été éliminé lors de l’opération MERKUR. Trente des trente-six appareils de la dotation initiale ont été détruite, six autres («The Lucky Six» pour la presse anglo-saxonne) survivant à cette campagne.
En ce qui concerne les unités alliées elles souffrent également de pertes que ce soit les unités polonaises ou tchécoslovaques.
Bloch MB-700. Faute de carrière sous les couleurs françaises, il fût utilisé par la Pologne et la Tchécoslovaquie
La 1ère Escadre Polonaise de Chasse appelée également 21ème Escadre de Chasse (21ème EC) dispose de quatre groupes de chasse équipés de Bloch MB-700P soit 108 appareils.
Ces chasseurs sont en passe d’être déclassés mais les pilotes polonais font preuve d’habileté, de virtuosité pour compenser ce déclassement. Néanmoins l’escadre ne perd que 18 chasseurs (six par la chasse, huit par la Flak et quatre par accident). Les pertes vont sérieusement augmenter à partir de l’opération TIGER.
La 23ème Escadre de Chasse appelée également 2ème Escadre Polonaise de Chasse disposait elle aussi de quatre groupes soit 108 Supermarine Spitfire Mk V des chasseurs nettement plus modernes que les Bloch MB-700P. Cette escadre à perdu vingt-sept chasseurs avec douze abattus par la chasse, huit victimes de la Flak et sept par accident. Les appareils ont été remplacés par des appareils issus des stocks britanniques.
La 37ème Escadre de Bombardement Léger (37ème EBLg) disposait de trois groupes de vingt-sept Douglas DB-7 soit 81 appareils. Ces appareils ont été peu engagés dans des opérations au dessus de l’Allemagne car devant appuyer le «corps de bataille» en phase offensive ou en phase défensive.
Deux bombardiers ont été victimes d’accident et deux autres abattus par la Flak lors de missions à la frontière franco-allemande. Ces appareils ont été remplacés par des stocks d’autant plus facilement écoulable que cet appareil est appelé à être remplacé après les premiers engagement quand le tempo des opérations le permettra.
En ce qui concerne les deux groupes de reconnaissance soit trente-deux Bloch MB-175, douze appareils sont perdus : quatre par accident, quatre sous les coups de la chasse et quatre sous les coups de la Flak que ce soit celle défendant le territoire national ou celle protégeant une base aérienne de la Luftwaffe.
La 1ère Escadre de Chasse Tchécoslovaque appelée également 22ème Escadre de Chasse disposait elle aussi de 108 Bloch MB-700. Ces appareils ont été moins engagés que leurs homologues polonais mais ont également souffert avec la perte de seize appareils : six au cours d’accident, quatre victimes de la chasse et six victimes de la Flak.
L’élégant Amiot 351
La 1ère Escadre de Bombardement Tchèque appelée également 50ème EBM disposait de 81 Amiot 351 répartis en trois groupes. Ces appareils mènent des opérations contre l’industrie et les infrastructures allemandes et subissent donc des pertes avec quatre appareils victimes de la chasse, trois victimes d’accident et quatre abattus par la Flak. Ces appareils sont peu à peu remplacés.
Les deux GIR soit vingt-quatre Bloch MB-176 volant sous les couleurs tchécoslovaques ont perdu neuf appareils (quatre victimes de la chasse, trois victimes de la Flak et deux victimes d’accidents), appareils remplacés en puisant dans les stocks français.
Dans le domaine du transport l’Armée de l’Air disposait en septembre 1948 de trente-six Douglas Transporteur, trente-six Bloch MB-161 et trente-six Bloch MB-165. Ces appareils ont subit des pertes en Méditerranée lors de l’opération BAYARD avec quatre DC-3 perdus sous les coups de la DCA italienne. En Europe, un MB-161, deux MB-165 et deux DC-3 ont été perdus lors de missions de transport.
La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.
Supermarine Spitfire Mk V
Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).
On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.
L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.
Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.
Là aussi des appareils de réserve arrive pour compenser les pertes à savoir 24 Spitfire Mk IX, 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 8 Hawker Typhoon, 6 De Havilland Mosquito, 6 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 12 Vickers Wellington, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 12 Westland Lysander soit un total de 84 appareils livrés pour 119 pertes.
Ordre de Bataille des forces alliées pour la Campagne de France (3) : Groupe d’Armées n°3
Le Groupe d’Armées n°3 couvre le massif alpin contre une potentielle offensive italienne. Entre octobre 1948 et mai 1949 les Alpes sont plutôt calmes. Il y à quelques combats aériens, quels duels d’artillerie, quelques escarmouches mais rien de bien saillant.
Voilà pourquoi le GA n°3 n’est pas entamé et pourrait même servir de réserve stratégique en cas de besoin. Seule exception les unités aériennes qui ont participé à l’opération MERKUR au dessus de la Corse.
5ème Armée (Armée des Alpes)
-Quatre régiments de pionniers : 405ème, 415ème, 425ème et 435ème régiments de pionniers.
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat 505 (GBCC-505) :
Ce groupement n’à qu’une existence administrative pour prendre sous son autorité des BCC issus d’autres groupements notamment en cas d’offensive contre l’Italie.
-5ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (5ème GAAC) :
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
A la différence des autres GAAC le 5ème GAAC n’à pas adopté l’organisation de campagne mais conserve celle du temps avec un état-major, une batterie hors rang, deux batteries de canons de 75mm modèle 1944 et deux batteries de canons de 37mm contre-avions Schneider modèle 1941.
-Unités du génie et de soutien
-Dans le domaine du soutien, on trouve des unités dépendant de l’artillerie (parc de réparations d’artillerie n°5, parc de réparation des équipages et des ferrures n°5, le parc de réparation automobile n°5, le parc d’essence et ingrédients d’armée n°5 et le parc de munitions d’armée n°5).
-Le génie aligne diverses unités de sapeurs mineurs et de sapeurs routiers, une compagnie d’électro-mécaniciens et un parc de génie d’armée.
-En ce qui concerne les transmissions, on trouve le 805me bataillon de sapeurs télégraphistes d’armée, le 825ème parc de transmissions d’armée et diverses unités associées.
-Le train soutien la deuxième armée avec sept compagnies hippomobiles et six compagnies automobiles dont deux sanitaires ainsi qu’une compagnie citerne.
-L’intendance, le service de santé, le service vétérinaire, le service des remontes dispose également d’unités intervenant en soutien de la 6ème Armée.
-La gendarmerie déploie pour maintenir l’ordre sur l’arrière et gérer les prisonniers un commandement de la gendarmerie et forces prévôtales de la 5ème armée.
-Groupement Aviation de la 5ème Armée (GRAVIA-VA)
Arsenal VG-39
-16ème Escadre de Chasse : trois groupes de chasse avec vingt-sept Arsenal VG-39 et neuf Bréguet Br700C2 chacun. Cela nous donne 108 appareils. La 16ème EC à perdu douze Arsenal VG-39 et quatre Bréguet Br700C2 au cours notamment de l’opération MERKUR au dessus de la Corse. Ces appareils sont remplacés par des avions issus des stocks.
Douglas DB-7 et un Curtiss H-75 (?) sur un aérodrome inconnu
-33ème Escadre de Bombardement Léger : trois groupes de bombardement volant sur Douglas DB-7D. Sur les 81 appareils disponibles en septembre 1948, vingt-deux appareils ont été perdus au dessus des Alpes, de la Méditerranée et de la Corse, appareils qui ne sont que partiellement remplacés avec l’arrivée de douze appareils issus des stocks
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/39 volant sur trente-six Bloch MB-176. Entre septembre 1948 et mai 1949, seize appareils ont été perdus au dessus des Alpes, de la Méditerranée et de la Corse, appareils partiellement remplacés par des avions issus des stocks (dix sur seize).
-13ème Corps d’Armée (13ème CA)
-613ème Régiment de Pionniers (613ème RP)
-13ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (13ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-117ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (117ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1945S
-15ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (15ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)
-31ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (31ème GRDI) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte
-20ème Division d’Infanterie (20ème DI)
-18ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (18ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-23ème Division d’Infanterie (23ème DI)
-29ème Corps d’Armée (29ème CA)
-629ème Régiment de Pionniers (629ème RP)
Automitrailleuse de Découverte Panhard AMD-178
-29ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (29ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses de découverte
-123ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (123ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T.
-25ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (25ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-14ème Division d’Infanterie (14ème DI)
-19ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (19ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte
-16ème Division d’Infanterie (16ème DI)
-26ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (26ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte en attendant l’arrivée d’automitrailleuses puissantes qui se font encore désirer en mai 1949.
-30ème Division d’Infanterie Alpine (30ème DIAlp)
-30ème Corps d’Armée (30ème CA)
-30ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (30ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-124ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (124ème RALT) disposant de deux groupes de canons de 105L modèle 1941T et deux groupes de canons de 155mm GPF-T.
-46ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (46ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte. Détruit en Corse avec la 17ème DI.
-17ème Division d’Infanterie (17ème DI) : division détruite lors de l’opération MERKUR en cours de reconstitution et non opérationnelle immédiatement.
-34ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (34ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses de découverte
-29ème Division d’Infanterie Alpine (29ème DIAlp)
-91ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (91ème GRDI) disposant de chars légers AMX-44 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-Unités du génie et de soutien : le 6ème bataillon du génie avec trois compagnies de sapeurs mineurs portés et une compagnie d’ouvriers de pont, deux compagnies de transmission (une compagnie téléphonique et une compagnie télégraphiste), une compagnie automobile de quartier général, une compagnie automobile de transport, un bataillon sanitaire divisionnaire, un groupe d’exploitation divisionnaire et un escadron de réparations divisionnaire, le 17ème ERD rattaché administrativement au 4ème dragons.
-Un régiment de découverte, le 2ème régiment de cuirassiers (2ème RCui) disposant d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-11ème Brigade légère mécanique : un état-major de brigade, un régiment de chars le 4ème Régiment de Dragons (4ème RD) disposant de Somua S-40 et un Régiment de Dragons Portés, le 9ème Régiment de Dragons Portés (9ème RDP) disposant de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-42. Ces deux régiments sont associés au 11ème groupe de canons d’assaut (Somua Sau-40), au 11ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), au 11ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 + bitube de 25mm) et au 11ème groupe de reconnaissance disposant de chars légers AMX-42.
-12ème Brigade légère mécanique : un état-major de brigade, un régiment de chars le 11ème Régiment de Chasseurs à cheval (11ème Rch) disposant de Somua S-40 et un régiment de dragons portés, le 10ème Régiment de Dragons (10ème RDP) qui comme les autres RDP dispose de VDP Laffly S20T, de motos side-cars et de chars légers AMX-42. Ces deux régiments sont associés au 12ème groupe de canons d’assaut (Somua SAu-40), au 12ème escadron antichar porté (Laffly W15 TCC), au 12ème escadron antiaérien porté (Laffly W15 avec bitube de 25mm) et au 12ème groupe de reconnaissance lui aussi équipé d’AMX-42.
-Un régiment d’artillerie le 70ème Régiment d’Artillerie de Division Légère Mécanique (70ème RADLM) (canons de 75mm TAZ modèle 1939 et obusiers de 105mm 105C modèle 1935B)
Commandement des Forces de Défense de la Corse (CFDC)
Ce commandement à été dissous suite à l’occupation de l’île par les allemands après l’opération MERKUR. Une partie des troupes à pu évacuer vers le continent ou vers l’Afrique du Nord. Je vais ici parler de la situation des différentes unités présentes en septembre 1948 sur l’île de Beauté.
-Le 173ème Régiment d’Infanterie Alpine (173ème RIA) et le 373ème Régiment d’Infanterie Alpine (373ème RIA) sont en cours de reconstitution dans le sud de la France avec des survivants des deux régiments et des nouvelles recrues, certaines s’étant échappées in extremis de Corse. A l’époque on ne sait si ces régiments resteront indépendants ou intégreront une division.
-Après quelques hésitations il est décidé de reconstituer les 3ème et 5ème régiments de mitrailleur sous la forme d’un Régiment de Mitrailleurs de Corse (RMC) qui va très vite perdre sa spécialité mitrailleur pour (re)devenir une unité d’infanterie de ligne (tout en conservant son nom).
-Le 92ème Régiment d’Artillerie de Montagne (92ème RAM) est en cours de reconstitution avec deux groupes de canons de 75mm et un groupe de 105mm.
-Le 30ème Bataillon de Chars de Combat (30ème BCC) est en cours de reconstitution à Grenoble avec toujours des Renault R-40. Il doit à terme être affecté au GBCC-505 qui va donc cesser d’être un «groupement papier».
-Le Groupement Motorisé de Corse (GMC) ne doit pas être reconstitué tout comme le Régiment de Pionniers de Corse.
-La 3ème Division Marocaine (3ème DM) doit être reconstituée au Maroc si les effectifs et les moyens le permette.
-La 4ème DIT à été saignée à blanc par l’opération MERKUR. Elle va être reconstituée avec la 3ème DIT, ces deux unités fusionnant pour donner naissance à la 7ème DIT.
Dans cette partie je vais (enfin certains dirons) parler des combats qui vont ensanglanter notre territoire de la mi-juin à la fin du mois d’octobre, cinq mois de violents combats qui vont aboutir après l’échec de l’opération HUBERTUS à la glaciation du front sur La Seine, le Morvan et la rive méridionale du lac Leman.
Je vais me concentrer sur les combats terrestres sur le front nord-est mais je vais aussi parler d’incidents dans le massif Alpin mais aussi sur les Pyrénées. Les combats du front est seront abordés dans la partie suivante avec l’opération TIGER.
Je vais également aborder les combats aériens au dessus du territoire national mais aussi au dessus de l’Allemagne dont les villes, les infrastructures et l’industrie sont soumises à des attaques multiples.
Il y à également des combats navals mais ils sont mineurs par rapport à ceux de la Campagne de Norvège.
Cette partie va se terminer quand le front se fige sur La Seine mais la Campagne de France n’est alors pas totalement terminée.
Situation au 22 juin 1949
Le 18 juin 1949 les premières troupes allemandes franchissent la frontière franco-belge marquant le début de la Bataille de France (1949). Avant de parler des combats stricto sensu il faut parler de la situation des troupes alliées et allemandes, la lame GA n°1 étant passablement émoussée même si l’arrivée de troupes fraiches (un corps d’armée du dispositif NorBourg et un corps d’armée polonais de l’APF) permet de gagner du temps face à des troupes allemandes moins fringantes que cinq semaines plus tôt.
A noter que le BEF à reçu le renfort d’un corps d’armée canadien qui relève un 2nd British Corps très affaiblit par les violents combats en Belgique.
Il faut dire que les combats non pas été simplement violents mais impitoyables. On compte plusieurs cas d’exactions vis à vis de civils mais aussi vis à vis de prisonniers. Forcément le contentieux devient tel que les combats de la Campagne de Belgique s’éloignent très vite des combats de gentlemen.
Le franchissement de la frontière menée par les allemands le 18 juin est un franchissement local, une reconnaissance en force bien loin d’entamer le dispositif allié. Disons que c’est un événement symbolique à mille lieux de l’opération TIGER déclenchée le 22 juin 1949 par le Heeresgruppe C dans l’espoir de relancer une campagne qui s’essoufflait qui s’enlisait.
A l’annonce du déclenchement de cette offensive, le général Villeneuve ordonne le repli sur la frontière française, un retour à la situation du 10 mai 1949 même si cette fois on ne peut plus compter sur les troupes belges et néerlandaises. En même temps en face les unités sont émoussées par des combats dont la violence n’à rien à envier avec celle du premier conflit mondial.
Les allemands se trouvent donc confrontés avec le scénario qu’ils redoutaient le plus à savoir une guerre d’usure.
Avant de parler des combats dans la partie suivante il est important de parler du dispositif allié et du dispositif allemand :
Ordre de Bataille des forces alliées pour la Campagne de France (1) : Groupe d’Armées n°1
7ème Armée
-407ème et 417ème régiments de pionniers (les 427ème et 437ème ont été dissous pour recompléter les effectifs des deux premiers)
-7ème et 17ème compagnies de garde de QG
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°507 (GBCC n°507)
FCM-42
-7ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42 au 10 mai 1949 trente-deux au 22 juin 1949
-17ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 au 10 mai 1949 vingt-quatre au 22 juin 1949
-32ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42 (M) au 10 mai 1949 vingt-huit au 22 juin 1949
-43ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M) dix-huit au 22 juin 1949. Mis au repos pour recomplément à l’arrière du front
-Parc des engins blindés n°7
-Des unités du génie et de soutien
-7ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) : un état-major, une batterie hors-rang, et trois batteries mixtes de campagne combinant quatre pièces de 75mm et huit de 37mm.
-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA)
NdA pour les pertes voir la partie consacrée aux forces aériennes françaises et britanniques
Bloch MB-157
-8ème Escadre de Chasse : 81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair au 10 mai 1949
-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA I/35 et II/35 volant respectivement sur 27 Bréguet Br691 et 27 Bréguet Br693.
-Un Groupe de Bombardement en Piqué, le GB I/40 volant sur vingt-sept Loire-Nieuport LN-430 au 10 mai 1949.
-Un Groupe de Bombardement Median, le GBM II/12 volant sur vingt-sept Lioré et Olivier Léo 451 au 10 mai 1949.
-Un Groupe de Reconnaissance, le GR I/35 volant sur trente-six Bloch MB-176 au 10 mai 1949,
-Deux puis trois GAO (GAO-501, GAO-514 et GAO-518) regroupant au total huit Bloch MB-175, seize Bloch MB-176, trente-six Dewoitine D-720 et quarante-cinq ANF-Les Mureaux ANF-123.
-1er Corps d’Armée (1er CA)
-601ème régiment de pionniers
Automitrailleuse puissante AM modèle 1940P
-1er Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (1er GRCA) : douze chars légers AMX-42, seize automitrailleuses AM modèle 1940P + fusiliers motocyclistes au 10 mai 1949. Au 22 juin 1949, l’unité dispose de douze chars légers et de douze automitrailleuses puissantes mais d’un escadron de fusiliers motocyclistes passablement amoindri.
-101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et un groupe de 155mm équipé de canons de 155 GPF-T (Grande Puissance Filloux-Touzard)
-Unités du génie et de soutien
-5ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (5ème GRDI) : ce groupement comprend au 22 juin 1949 dix chars légers Hotchkiss H-39 et seize AM modèle 1940P (huit AMP, quatre AMP-S, deux AMP-Dépannage et deux AMP-PC)
-12ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (12ème GRDI) : mis au repos à l’arrière du front mais prêt à être réengagée en cas de besoin
-4ème Division d’Infanterie (4ème DI) mise au repos à l’arrière du front non remplacée
-27ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (27ème GRDI) : cette unité dispose au 22 juin 1940 de seize chars légers FCM-42 et de douze AM modèle 1940P (six AMP, quatre AMP-S, une AMP-DÉPANNAGE et une AMP-PC)
-21ème Division d’Infanterie (21ème DI)
18ème Corps d’Armée (18ème CA)
-618ème régiment de pionniers
-18ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (18ème GRCA) : au 22 juin 1949, l’unité dispose de huit AMX-42 et de huit AMP (six AMP et deux AMP-S)
-115ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (115ème RALH) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1917S
-Unités du génie et de soutien
-2ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (2ème GRDI) : au 22 juin 1949 l’unité dispose de dix chars légers Hotchkiss H-39 et de seize automitrailleuses AM modèle 1940P (dix AMP, quatre AMP-S, une AMP-DÉPANNAGE et une AMP-PC)
-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM)
-68ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (68ème GRDI) : au 22 juin 1949 l’unité dispose de dix chars légers Hotchkiss H-39 et de seize automitrailleuses AM modèle 1940P (dix AMP, quatre AMP-S, une AMP-DÉPANNAGE et une AMP-PC)
-60ème Division d’Infanterie (60ème DI)
-59ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (59ème GRDI) : détruit à Anvers son personnel à rembarqué début juin 1949 en direction de la Grande-Bretagne puis renvoyé en France. En cours de reconstitution avec de nouveaux véhicules (AMX-44, AM modèle 1940P…..)
-68ème Division d’Infanterie (68ème DI) : Cette division qui s’est couverte de gloire à Anvers à été évacuée passablement amochée vers la Grande-Bretagne. Elle est rentrée en France le 8 juin 1949 et est en cours de reconstitution dans le Sud-Ouest avec des vétérans et de nouvelles recrues.
14ème Corps d’Armée (14ème CA)
NdA : Corps d’Armée issu de la Réserve Stratégique
-614ème régiment de pionniers (614ème RP)
Le Hotchkiss H-39
-14ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (14ème GRCA) équipé de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-125ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (125ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipé de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155 GPF-T.
-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé
-6ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (6ème GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-28ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (28ème GRDI) disposant de Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses de découverte
-La 24ème Division d’Infanterie (24ème DI)
British Expeditionnary Force (BEF)
-Etat-major implanté à Lille
-Un régiment d’artillerie légère
QF 25 Pounder, le canon standard de l’artillerie de campagne britannique
-Un régiment d’artillerie de campagne
-Un régiment d’artillerie lourde
-Une brigade antiaérienne
-Deux régiments antichars
-Un régiment de cavalerie
-1st British Corps
-1st Infantry Division
-1st Canadian (Infantry) Division
-44th «Home Counties» Division mise au repos
-2nd British Corps
NdA : corps d’armée placé en réserve pour repos et reconstitution des forces
-2nd Infantry Division
-3rd Infantry Division
-48th «South Middland» Division détruite en cours de reconstitution en Grande-Bretagne
1st Canadian Army Corps (1st CANAC)
-Un état-major
-Unités du génie et de soutien
-Un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée
-2nd Canadian (Infantry) Division
-3rd Canadian (Infantry) Division
-3rd British Corps
-4th Infantry Division détruite en cours de reconstitution en Grande-Bretagne
-6th Infantry Division mise au repos à l’arrière du front tenu par le BEF
-50th «Northumberland» Division
-46th North Middland Division
-1st British Armoured Corps
Churchill Mk IV
-1st Armoured Division (UK)
-2nd Armoured Division (UK)
1ère Armée
-401ème régiment de pionniers (les deux autres ont été dissous pour recompléter le premier nommé)
-1ère et 11ème compagnies de garde de QG
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°501 (GBCC n°501)
Char léger modèle 1940R dit Renault R-40
-1er BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 au 10 mai 1949 tombé à dix-huit au 22 juin 1949 mais toujours en ligne
-11ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-35 modifiés au 10 mai 1949. Le bataillon qui ne possède plus que quatorze chars en état est placé en réserve pour repos et surtout transformation sur Renault R-40.
-24ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42 au 10 mai 1949 trente-deux au 22 juin 1949
-34ème BCC : quarante-cinq chars légers FCM-42 au 10 mai 1949 quarante au 22 juin 1949 après l’arrivée de chars issus des stocks.
-Parc des engins blindés n°1
-Des unités du génie et de soutien logistique
-1er Groupement Anti-Aérien de Campagne (1er GAAC) avec un état-major, une batterie hors-rang et trois batteries mixtes de campagne avec quatre canons de 75mm et huit canons de 37mm
Arsenal VG-33
-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA)
-2ème Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322 répartis en trois groupes de trente-six appareils.
-3ème Escadre de Chasse : 81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils.
Bréguet Br695
-Deux groupes de bombardement d’assaut, les GBA II/35 et II/51 volant respectivement sur Bréguet Br695 et Bréguet Br693.
-Deux groupes de bombardement en piqué, les GBp I/42 et GBp II/42 volant sur Bréguet Br698 soit un total de cinquante-quatre appareils en ligne.
-Un groupe de bombardement moyen, le GB II/12 volant sur Lioré et Olivier Léo 451.
-Un Groupe de reconnaissance, le GR II/35 volant sur trente-six Bloch MB-176. A cela il faut ajouter 16 autres MB-176 pour deux GAO, huit Bloch MB-175 pour un troisième GAO, trente-six Dewoitine D-720 et quarante-cinq ANF-Les Mureaux ANF-123.
-2ème Corps d’Armée (2ème CA)
NdA : corps d’armée mis au repos et remplacé en ligne par le 1er Corps d’Armée polonais de l’Armée Polonaise Française (voir ci-après)
-602ème régiment de pionniers
-2ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (2ème GRCA) : vingt chars légers AMX-44 et seize AM modèle 1940P. Lors de sa mise au repos le 2ème GRCA ne possède plus que neuf AMX-44 et huit AM modèle 1940P
Canon de 105mm long modèle 1936 Schneider
-105ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (105ème RALH) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1918.
-Unités du génie et de soutien
-7ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (7ème GRDI) équipé de vingt chars légers AMX-44 et et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P ( 16 AMP, 8 AMP-S, 2 véhicules de dépannage,2 véhicules PC). A la mise au repos du corps d’armée, le nombre est tombé à seize AMX-44 et seize automitrailleuses AM modèle 1940P (dix AMP, quatre AMP-S, une AMP-Dépannage et une AMP-PC)
-1ère Division d’Infanterie Motorisée (1ère DIM)
-92ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (92ème GRDI) équipé de vingt chars légers AMX-44 et et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P ( 16 AMP, 8 AMP-S, 2 véhicules de dépannage,2 véhicules PC).
A la mise au repos du corps d’armée, le nombre est tombé à seize AMX-44 et seize automitrailleuses AM modèle 1940P (dix AMP, quatre AMP-S, une AMP-Dépannage et une AMP-PC)
-Un groupement antichar disposant de canons de 47mm Puteaux modèle 1937
-Un groupement antiaérien disposant de canons de 40mm Bofors
Daimler Armoured Car
-Un Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (GRCA) disposant d’autos blindées Daimler Armoured Car.
-1er Bataillon du 1er Régiment du Génie polonais
-301ème Régiment d’Artillerie Lourde Polonaise avec trois groupes de canons de 155mm GPF-T et un groupe de canons de 194mm détaché du 302ème RALPol
-5ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (5ème GRDI Pol) disposant d’autos blindées Daimler Dingo et de chars légers en l’occurence des AMX-42.
-5ème Division d’Infanterie Polonaise (5ème DIP) : Cette division comprend trois régiments d’infanterie (13ème, 15ème et 17ème RIP), deux régiments d’artillerie (5ème RAPol et 205ème RAPol), de la 5ème batterie divisionnaire antichar polonaise, du 5ème bataillon de défense antiaérienne polonais, d’un bataillon du génie et d’unités de soutien.
-6ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (6ème GRDI) qui comprend des autos blindées Daimler Dingo et des chars légers FCM-42
-1ère Division de Grenadiers de la Garde (1ère DGG) : Cette division comprend trois régiments d’infanterie (4ème, 5ème et 6ème régiments de grenadiers), de deux régiments d’artillerie (6ème RAPol et 206ème RAPol), de la 6ème batterie divisionnaire antichar polonaise, du 6ème bataillon de défense antiaérienne, d’un bataillon du génie et d’unités de soutien.
-19ème Corps d’Armée (19ème CA)
-619ème Régiment de Pionniers
-19ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (19ème GRCA) équipé de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes. Au 22 juin 1948 le nombre est de douze AMX-42, de dix-huit AM modèle 1940P et d’un escadron motocycliste.
-106ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (106ème RALH) équipé de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1945S.
-Unité du génie et de soutien
FCM-42
-4ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (4ème GRDI) équipé de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Au 22 juin l’unité dispose de seize chars et de douze automitrailleuses
-80ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (80ème GRDI) équipé de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses AM modèle 1940P respectivement douze et seize au 22 juin 1949.
-1ère Division Marocaine (1ère DM) :
-20ème Corps d’Armée (20ème CA)
-620ème Régiment de Pionniers
-20ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (20ème GRCA) équipé de chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses AM modèle 1940P en différents modèles. Au 22 juin 1949 on trouve dix chars légers et douze automitrailleuses AM modèle 1940P
-104ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (104ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T (Grande Puissance Filloux-Touzard)
-Unité du génie et de soutien
-3ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (3ème GRDI) : vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P. Au 22 juin 1949 ce nombre est tombé à douze chars légers et vingt-quatre automitrailleuses AM modèle 1940P
-95ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (95ème GRDI) : vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B en attendant la disponibilité d’automitrailleuses puissantes modèle 1940P, ces automitrailleuses n’étant toujours pas arrivées le 10 mai 1949. Au 22 juin 1949 ce groupement dispose de douze Hotchkiss H-39 et de vingt-quatre AMD-178D.
-402ème et 481ème régiments de pionniers (les deux autres régiments ont été dissous pour recompléter les deux restants)
-9ème et 19ème compagnies de garde de quartier général
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°509 (GBCC-509)
-5ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-35 modifiés au 10 mai 1949. Au 22 juin le bataillon ne dispose plus que de trente-deux chars
-16ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 au 10 mai 1949. Le bataillon à laissé douze chars dans les forêts ardennaises, la plupart ayant été rendus irrécupérables pour éviter toute réutilisation par les allemands. Au 22 juin 1949 ce bataillon à retrouvé sa pleine capacité opérationnelle avec quarante-cinq chars
-29ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M) au 10 mai 1949 mais seulement trente-deux le 22 juin 1949, le chiffre remontant le 27 à quarante chars.
-39ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M) au 10 mai 1949 mais seulement trente-six le 22 juin 1949. Faute de personnel ce bataillon ne peut remonter à quarante-cinq chars en ligne.
-102ème Division d’Infanterie de Fortereresse
-Unités du génie et de soutien
Canon de 75mm CA modèle 1944
-9ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (9ème GAAC) : Un Etat-Major, une Batterie Hors-Rang (soutien logistique) et trois batteries mixtes de campagne (quatre canons de 75mm et huit canons de 37mm)
-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA)
-1ère Escadre de Chasse : 81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2 répartis en trois groupes de trente-six appareils (vingt-sept monomoteurs et neuf bimoteurs) au 10 mai 1949.
-Un groupe de bombardement en piqué, le GBp II/40 volant sur vingt-sept Loire-Nieuport LN-430 au 10 mai 1949.
-Un groupe de bombardement d’assaut, le GBA I/51 volant sur douze Bréguet Br691 et quinze Br693.
Lioré et Olivier Léo 451
-Un groupe de bombardement médian, le GB III/12 volant sur vingt-sept Lioré et Olivier Léo 451 le 10 mai 1949
-Un groupe de reconnaissance, le GR III/35 volant sur trente six Bloch MB-176 auxquels il faut ajouter huit appareils d’un GAO plus 16 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123. Néanmoins l’arrivée du 32ème CA permet l’engagement du GAO-532 qui dispose de huit Bloch MB-176, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Les Mureaux.
-3ème Corps d’Armée (3ème CA)
-3ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (3ème GRCA) équipé de chars légers Hotchkiss H-39, d’automitrailleuses puissantes modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes. L’unité doit recevoir à terme des AMX-44 et des AM modèle 1940P sans oublier de nouvelles motos side-car pour les fusiliers motocyclistes
-102ème Régiment d’Artillerie Lourde Automobile/A Tracteurs (102ème RALA/T) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm GPF-T.
-361ème Régiment d’Artillerie Lourde Portée (361ème RALP) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et un groupe de 155mm équipé de canons de 155mm GPF-T.
-1er Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (1er GRDI) disposant de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes modèle 1940P respectivement douze et seize au 10 mai 1949. L’unité dispose encore de huit et de douze véhicules respectivement le 22 juin 1949.
-30ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (30ème GRDI) : vingt chars légers FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P qui ont remplacé les AMD-178B à canon de 47mm. Au 22 juin 1949 ce groupement dispose de douze FCM-42 et dix-huit AM modèle 1940P.
-18ème Division d’Infanterie (18ème DI) : Cette division est mise au repos pour recomplément et remplacée par la 1ère Division de Chasseurs Ardennais
-4ème Corps d’Armée (4ème CA)
-604ème Régiment de Pionniers (604ème RP)
-4ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (4ème GRCA) disposait à l’origine de Hotchkiss H-39 et d’AM modèle 1940P sans oublier les fusiliers motocyclistes. Après les pertes de la Campagne de Belgique, l’unité à enfin reçu ses AMX-44, de nouvelles AM modèle 1940P et de nouvelles motos side-cars pour les fusiliers motocyclistes.
-111ème Régiment d’Artillerie Lourde à Cheval (111ème RALCH) équipéé de deux groupes de 105mm disposant de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1945S.
-Unités du génie et de soutien
-94ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (94ème GRDI) équipé de chars légers AMX-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P. Au 22 juin 1949 l’unité dispose de dix AMX-42 et de vingt-deux AM modèle 1940P.
-24ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (24ème GRDI) : vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P nombre tombé à seize AMX-42 et à dix-huit AM modèle 1940P.
-22ème Division d’Infanterie (22ème DI) :
21ème Corps d’Armée (21ème CA)
-621ème Régiment de Pionniers
Panhard AMD-178 affectueusement surnomée « Pan Pan » à cause du bruit de son moteur deux temps
-21ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (21ème GRCA) disposant de Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses AMD-178 en attendant les AMX-44 et les AM modèle 1940P. Après l’engagement dans la Campagne de Belgique, les H-39 sont remplacés par des AMX-44 et les automitrailleuses de découverte par des automitrailleuses puissantes.
Canon de 155L modèle 1918S servis par des artilleurs américains
109ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (109ème RALH) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1918S.
-Unités du génie et de soutien
-66ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (66ème GRDI) équipé de chars légers AMX-42 et d’AM modèle 1940P. Au 22 juin 1949 cette unité dispose de quinze AMX-42 et de vingt-quatre AM modèle 1940P.
-53ème Division d’Infanterie (53ème DI) :
-9ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (9ème GRDI) disposant de chars légers Hotchkiss H-39 et d’AM modèle 1940P.
-61ème Division d’Infanterie (61ème DI) :
32ème Corps d’Armée (32ème CA)
-632ème Régiment de Pionniers (632ème RP)
-32ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (32ème GRCA) disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte (les fameuses «Pan-Pan») et de fusiliers motocyclistes
-145ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (145ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155L modèle 1945S.
-Des unités du génie, du train, des transmissions, de l’intendance et du service de santé
-77ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (77ème GRDI) : disposant de chars légers AMX-42, d’automitrailleuses de découverte et de fusiliers motocyclistes
-7ème Division d’Infanterie Coloniale (7ème DIC)
Daimler Dingo
-4ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie Polonais (4ème GRDIPol) : disposant d’autos blindées Daimler Dingo et de chars légers AMX-44.
-4ème Division d’Infanterie Polonaise (4ème DIP)
2ème Armée
-412ème régiments de pionniers
-2ème et 12ème compagnies de garde de QG
-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°502 (GBCC n°502)
-2ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40
-35ème BCC : quarante-cinq chars légers Renault R-40 (M)
Canon de 37mm Schneider modèle 1941
-2ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (2ème GAAC) : Un état-major, une Batterie Hors-Rang, deux batteries de canons de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de canons de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941
-Unité du génie et de soutien
-Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA)
-4ème Escadre de Chasse (4ème EC) : 81 Curtiss H-81 et 27 Lockheed H-322 soit 108 appareils répartis en trois groupes de trente-six chasseurs.
-Deux groupes de bombardement léger, les GBI/32 et GB II/32 volant sur un total de cinquante-quatre Douglas DB-7D.
L’élégant Amiot 351
-Un groupe de bombardement médian, le GB I/34 volant sur vingt-sept Amiot 351
-Un groupe de reconnaissance, le GR IV/35 volant sur trente-six Bloch MB-176. A cela s’ajoute les appareils des GAO en l’occurence 16 Bloch MB-176, 8 Bloch MB-175, 36 Dewoitine D-720 et 45 ANF-Les Mureaux ANF-123.
-5ème Corps d’Armée (5ème CA)
-605ème Régiment de Pionniers (605ème RP)
-5ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (5ème GRCA) : chars légers Hotchkiss H-39 et automitrailleuses de découverte AMD-178B à la mobilisation. Au 10 mai 1949, l’équipement est mixte avec des H-39, des FCM-42, des AMD-178B et des AM modèle 1940P. On trouve également des fusiliers motocyclistes.
A la fin juin l’équipement à été simplifié, les FCM-42 sont toujours là mais les H-39 sont parties tout comme les AMD-178B qui ont été toutes remplacées par des AM modèle 1940P
Canon de 155mm long Schneider modèle 1917
-110ème Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale Hippomobile (110ème RALCH) : deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et deux groupes de 155mm équipés de canons de 155mm modèle 1917L
-93ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (93ème GRDI) qui dispose de FCM-42 et d’AM modèle 1940P.
-64ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (64ème GRDI) disposant de vingt chars légers Hotchkiss H-39 et de vingt-huit automitrailleuses de découverte AMD-178 toujours là au 10 mai 1949. Au 22 juin 1949 si les Hotchkiss H-39 sont toujours là, les AMD-178 ont été remplacées par des AM modèle 1940P.
-55ème Division d’Infanterie (55ème DI) :
-6ème Corps d’Armée (6ème CA)
-606ème Régiment de Pionniers (606ème RP)
-6ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (6ème GRCA) qui dispose de chars légers FCM-42 et et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-118ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile (118ème RALH) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1936S et de deux groupes de 155mm équipés de canons de 155L modèle 1917.
-Unités du génie et de soutien
-71ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (71ème GRDI) disposant de vingt chars légers Hotchkiss H-39 et de vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.
-36ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (36ème GRDI) qui dispose de vingt Hotchkiss H-39 et de vingt-huit AM modèle 1940P
-41ème Division d’Infanterie (41ème DI) :
-22ème Corps d’Armée (22ème CA)
-622ème Régiment de Pionniers
-22ème Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (22ème GRCA) disposant de chars légers FCM-42 et des AM modèle 1940P.
-180ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (180ème RALT) disposant de deux groupes de 105mm équipés de canons de 105L modèle 1941T et de deux groupes de 155mm disposant de canons de 155 GPF-T.
-Unités du génie et de soutien
-73ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (73ème GRDI) disposant de vingt chars légers AMX-44 et de vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P
-3ème Division d’Infanterie Coloniale (3ème DIC)
-60ème Groupement de Reconnaissance d’Infanterie (60ème GRDI) qui dispose de chars légers Hotchkiss H-39 et de vingt-quatre AMD-178B en attendant la disponibilité des AM modèle 1940P qui ne sont pas arrivées au 10 mai 1949. Au 22 juin 1949 les AMD sont toujours là.
Si l’essentiel des combats sont naturellement terrestres, des combats aériens et navals ont lieu même si leur impact n’est pas aussi important que les combats terrestres.
L’Aéronautique Militaire Belge qui dépend de l’armée de terre va disputer le contrôle de l’espace aérien national aux avions à Balkenkreuz jusqu’au 15 mai. Par la suite la présence des avions à la cocarde noir-jaune-rouge se fera épisodique mois faute de volonté que de matériel.
D’ailleurs très vite les pilotes sans montures (qui étaient légion faute de réserve d’appareils) furent évacués vers la Grande-Bretagne, certains intégrant la RAF pour combattre sur des avions britanniques en attendant de voler à nouveau sur des appareils français ou britanniques mais avec des cocardes belges.
Par la suite les rares avions belges encore en vol usaient de tactiques leur évitant une confrontation directe avec la Luftwaffe, en opérant de nuit ou par mauvais temps ce qui augmentait le risque d’accidents et de méprise.
A la fin de la Campagne de Belgique fort peu d’appareils de l’AMB ont survécu mais l’expérience accumulée est inestimable. Les pilotes, les navigateurs et les rampants qui participeront à la renaissance de l’AMB sauront en faire bon usage.
Le 10 mai 1949 vingt-huit Morane-Saulnier MS-410 sont disponibles auxquels il faut ajouter quatre appareils en maintenance profonde. Autant le dire tout de suite ces quatre appareils sont déjà hors course.
Le premier jour de Fall Gelb, neuf appareils sont détruits au sol auxquels il faut ajouter trois appareils tellement endommagés que les belges préfèrent les cannibaliser pour récupérer des pièces ce qui est éloquent et significatif.
Sur les seize appareils survivants, douze sont détruits au combat jusqu’à la capitulation belge, la répartition variant selon les écrits mais la majorité d’entre-eux donnant huit appareils abattus en combat aérien et quatre par la Flak. Les quatre survivants repliés à Caen seront détruits par la Luftwaffe lors du bombardement de l’aérodrome de Caen-Carpiquet lors de l’opération HUBERTUS.
Hawker Hurricane Mk IV
Vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV volent sous les cocardes belges un certain 10 mai 1949. douze sont détruits au sol. Six appareils sont abattus durant la campagne de Belgique, les six derniers réfugiés en Grande-Bretagne participent à la défense locale avant de terminer leur carrière en servant de chasseur d’entrainement à Caen.
Vingt-huit Supermarine Spitfire Mk V sont disponibles le 10 mai 1949 mais la flotte tombe très vite à dix-huit puisque dix appareils sont détruits au sol lors des bombardements préliminaires de la Luftwaffe.
Comme il ne restait que huit appareils à la capitulation belge cela signifie que dix autres ont été détruits (six en combat aérien et quatre par la Flak), laissant huit appareils qui comme les Hurricane vont être utilisés pour la défense locale puis pour l’entrainement.
Si la chasse belge est essentiellement équipée d’avions étrangers elle peut se targuer de posséder un chasseur de conception nationale, le Renard R-36M.
Seize exemplaires sont ainsi en service mai 1949 mais dès le premier jour huit sont perdus (six au sol et deux lors d’une collision suite à un décollage en catastrophe). Les huit appareils restant auraient abattu un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217.
Aucun appareil n’à survécu à la Campagne de Belgique, cinq étant perdus en combat aérien, un abattu par la DCA belge, un détruit au sol par l’artillerie de campagne allemande et le dernier incendié par son pilote lors de la chute de la poche d’Ostende.
Bréguet Br700C2
L’aviation militaire belge possède également des chasseurs bimoteurs Bréguet Br700C2. Sur les seize exemplaires disponibles le 10 mai 1949, deux sont détruits au sol par les bombardements préliminaires de la Luftwaffe. Les autres décollent pour combattre l’aviation allemande subissant des pertes sensibles puisqu’il ne reste que six appareils quand les troupes belges capitulent. Cela signifie que huit appareils ont été perdus au combat (quatre abattus par la Flak et quatre par l’aviation allemande).
Caproni Ca-313 sous les couleurs suédoises
Le Caproni Ca-313 est un petit bimoteur de conception et de fabrication italienne utilisé pour la reconnaissance, l’observation et l’attaque. Vingt-huit exemplaires sont disponibles quand les allemands déclenchent FALL GELB.
Douze appareils sont détruits au sol par la Luftwaffe. Douze appareils vont être détruits durant la Campagne de Belgique, deux au sol par un bombardement, quatre par la Flak et six par l’aviation allemande.
Le Renard R-40 était un petit monomoteur de conception et de fabrication belge utilisé pour l’attaque (R-40A) et pour la reconnaissance et l’observation (R-40B). Le 10 mai on trouvait douze R-40A et trente R-40B. Après les combats du premier jour la flotte tombe à huit R-40A et vingt-quatre R-40B essentiellement suite aux attaques préliminaires de l’aviation allemande.
Quand la Belgique capitule le 27 juin 1949 il reste quatre R-40A et vingt R-40B mais la majeure partie est capturée par les allemands qui vont les réutiliser pour l’entrainement et pour la lutte anti-guerilla en URSS et dans les Balkans. Ce qui est certain c’est qu’aucun R-40 n’à survécu au second conflit mondial.
Le bombardier en piqué français Loire-Nieuport LN-430 équipe l’Aéronautique Militaire Belge à raison de seize exemplaires en septembre 1948, douze étant disponibles au mois de mai.
Six appareils sont détruits au sol par les bombardements de la Luftwaffe. Six sont donc encore opérationnels, quatre étant perdus durant la Campagne de Belgique (un abattu par la Flak le 12 mai, un autre abattu par la chasse le même jour, deux sont victimes de la chasse allemande les 17 mai et 2 juin) ce qui laisse deux appareils opérationnels mais trop usés pour être réutilisés. Servant de leurres à Caen, ils sont détruits lors de l’opération HUBERTUS.
Douglas DB-7
Dans le domaine du bombardement, la Belgique à acquis seize Douglas DB-7. Douze appareils sont encore là en mai 1949. Après la perte de quatre avions lors de l’assaut des aérodromes. Huit autres appareils sont détruits durant les combats, un au sol, quatre par la Flak et trois par la chasse. Il restait donc deux appareils qui vont être réutilisés par l’entrainement.
Pour compléter ses DB-7 la Belgique à choisit le Lioré et Olivier Léo 451 commandé à quarante-huit exemplaires. 44 avions sont encore là le 10 mai 1949, certains en attaquant les colonnes allemandes sans ordre provoquant selon les mots d’un des pilotes «un beau bordel chez les boches».
Parallèlement douze appareils sont détruits au sol (huit totalement et quatre irréparables ce qui revient au même). Il restait douze appareils quand la Belgique capitule. Huit sont conservés pour entrainement en attendant l’arrivée des Léo 458.
Le Renard R-31B était un avion de reconnaissance de conception et de fabrication belge totalement dépassé en mai 1949. Si certains avaient rejoint le Congo belge d’autres étaient encore déployés en métropole en l’occurrence quinze exemplaires. Cinq appareils sont détruits au sol et huit autres seront perdus au combat (quatre par la Flak et quatre par la chasse), les deux survivants servant en France pour l’entrainement jusqu’en 1951 quand trop usés ils sont ferraillés.
Le Dewoitine D-720 est un «triplace de travail» que la Belgique choisit pour compléter ses propres avions de reconnaissance et d’observation. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949, dix avions étant détruits au sol réduisant la flotte à vingt avions. Le 27 juin 1949, il n’en reste plus que neuf ce qui signifie que onze avions ont été détruits au combat (deux détruits au sol par l’artillerie de la Heer, cinq par la Flak et quatre par la chasse).
Le Bréguet Br694 comme son nom l’indique est un rejeton d’une famille nombreuse celle du «690» à savoir un triplace de reconnaissance. Trente exemplaires sont disponibles le 10 mai 1949 mais dix avions sont détruits au sol, réduisant la flotte à vingt. Douze appareils sont détruits au cours des combats (quatre par la Flak et huit par la chasse).
En ce qui concerne les victoires belges les chiffres sont contestés ou plutôt font l’objet de querelles d’historiens. Mis à part le Renard R-36M dont on connait avec certitude les victoires (un Me-109, quatre He-111, deux Ju-52 et deux Do-217), pour les autres chasseurs les travaux sont plus lacunaires, plus incertains.
A cela il faut ajouter qu’au dessus de la Belgique des chasseurs français et britanniques ont combattu prélevant leur part de chasseurs, de bombardiers, d’avions de reconnaissance et de transport à la Balkenkreuz.
Balkenkreuz
Le plus simple est donc de parler des pertes allemandes au dessus de la Belgique sans faire de différences entre les différentes unités aériennes et de DCA alliées.
Commençons par la XIII.Fliegerkorps appelé également FliegerKorps Nederland (Corps Aérien Pays-Bas). Cela signifie qu’avant de combattre au dessus du territoire belge, le 13ème Corps Aérien à combattu au dessus des Pays-Bas. Qui dit combat dits bien évidemment pertes et aucun type d’ unité n’est épargnée.
Messerschmitt Me-109F en vol
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Dornier Do-217
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés.
Focke-Wulf Fw-190
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
Messerschmitt Me-110D
Enfin le dernier XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuz devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisamment de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
Et de l’autre côté comment cela s’est passé ? Plus mal car les français et les britanniques ont subit des pertes importantes. Non seulement parce que les alliés ont perdu mais aussi parce que très vite la Luftwaffe à prit le contrôle du ciel belge, mettant au supplice les unités de chasse et surtout les unités de bombardement, d’attaque et de reconnaissance.
Commençons par l’Armée de l’Air qui comme nous le savons va déployer des GRAVIA (Groupement d’Aviation d’Armée) en soutien de la 7ème (GRAVIA-VIIA), de la 1ère (GRAVIA-IA), de la 9ème (GRAVIA-IXA) et même de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA). Certes cette dernière reste en France pour verrouiller le massif ardennais et la Meuse tout en se préparant à recueillir les unités de la 9ème Armée mais son aviation n’hésite pas à opérer au dessus du Luxembourg qu’il soit belge ou qu’il appartient au Grand-Duché.
Bloch MB-157
Le Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) dispose de 81 chasseurs monomoteurs Bloch MB-157, 27 chasseurs bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Br693), 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers médians Lioré et Olivier Léo 451 et 36 bimoteurs de reconnaissance Bloch MB-176 soit un total de 252 appareils auxquels il faut ajouter les avions des deux GAO soit 8 Bloch MB-175, 8 Bloch MB-176, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123.
Cela donne un total de 322 appareils (81 Bloch MB-157, 27 bimoteurs Lockheed H-322 Eclair, 27 Bréguet Br691, 27 Bréguet Br693, de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 44 Bloch MB-176 8 Bloch MB-175, 24 Dewoitine D-720 et 30 ANF-Les Mureaux ANF-123).
Après six semaines de durs combats le GRAVIA-VIIA à perdu toutes causes confondues 18 Bloch MB-157, 6 Lockheed H-322 Eclair, 10 Bréguet Br691, 9 Bréguet Br693, 12 Loire-Nieuport LN-430, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 10 D-720 et 12 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 103 appareils sur 322 (32%).
Le Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) dispose au total de 492 appareils en comptant ceux du GRAVIA (387 appareils) et ceux des trois GAO des corps d’armée de la 1ère Armée (105 appareils).
Arsenal VG-33
On trouve 162 chasseurs monomoteurs (81 Arsenal VG-33 et 81 Dewoitine D-520), 54 chasseurs lourds (27 Lockheed H-322 et 27 Bréguet Br700C2), 54 avions d’assaut (27 Bréguet Br695 et 27 Bréguet Br693), 54 bombardiers en piqué Bréguet Br698, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance et d’observation (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplans d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
A l’issue de la Campagne de Belgique, le GRAVIA-IA à perdu toutes causes confondues 16 Arsenal VG-33, 18 Dewoitine D-520, 8 Lockheed H-322, 9 Bréguet Br700C2, 11 Bréguet Br695, 8 Bréguet Br693, 20 Bréguet Br698, 12 Lioré et Olivier Léo 451, 12 Bloch MB-176, 4 Bloch MB-175, 18 Dewoitine D-720 et 24 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total 160 appareils sur 492 en ligne (32.52%).
Avion d’assaut Bréguet Br693
Le Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) dispose au total de 330 appareils répartis entre les 225 appareils du groupement d’aviation stricto sensu et les 105 appareils des trois GAO de la 9ème Armée.
Ces 330 avions sont répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Arsenal VG-33, 27 chasseurs lourds Bréguet Br700C2, 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 avions d’assaut (neuf Bréguet Br691 et 18 Bréguet Br693), 27 Lioré et Olivier Léo 451, 60 avions de reconnaissance (44 Bloch MB-176 et 16 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Il perd 18 Arsenal VG-33, 9 Bréguet Br700C2, 12 Loire-Nieuport LN-430, quatre Bréguet Br691, huit Bréguet Br693, 10 Lioré et Olivier Léo 451, 9 Bloch MB-176, 6 Bloch MB-175, 12 Dewoitine D-720 et 17 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 105 appareils sur 330 (31.8%).
Curtiss H-81
Le Groupement d’Aviation de la 2ème Armée (GRAVIA-IIA) dispose au total de 330 appareils (225 pour le GRAVIA, les autres pour les GAO) répartis entre 81 chasseurs monomoteurs Curtiss H-81, 27 chasseurs lourds Lockheed H-322 Eclair, 81 bombardiers horizontaux (54 Douglas DB-7D et 27 Amiot 351), 60 avions de reconnaissance (52 Bloch MB-176 et 8 Bloch MB-175), 36 triplaces de travail Dewoitine D-720 et 45 biplaces d’observation ANF-Les Mureaux ANF-123.
Ce groupement va perdre 12 Curtiss H-81, 10 Lockheed H-322 Eclair, 16 Douglas DB-7D, 14 Amiot 351, 8 Bloch MB-176, 2 Bloch MB-175, 10 Dewoitine D-720 et 14 ANF-Les Mureaux ANF-123 soit un total de 86 appareils sur 330 avions engagés (26%).
La Royal Air Force (RAF) engage sur le continent et donc en Belgique son Advanced Air Strike Force (AASF) pour soutenir son corps expéditionnaire engagé outre-quiévrain.
Supermarine Spitfire Mk IX
Cette force comprend sept squadrons de chasse représentant 140 appareils répartis entre 20 Supermarine Spitfire Mk IX, 100 Supermarine Spitfire Mk V et 20 Bristol Beaufighter Mk IF mais aussi quatre squadrons de chasse bombardement soit 80 appareils (40 Hawker Typhoon, 20 De Havilland Mosquito et 20 Bristol Beaufighter).
On trouve également 80 bombardiers horizontaux (60 Vickers Wellington et 20 Martin 187 Baltimore), 60 avions de reconnaissance et de coopération (20 De Havilland Mosquito et 40 Westland Lysander), les avions de transport n’étant pas déployés depuis la France mais multipliant les rotations entre la Grande-Bretagne et le continent.
L’AASF comprend au total 360 appareils de combat ce qui correspond grosso modo à un Groupement d’Aviation.
Les britanniques connaissent des pertes puisque 32 Spitfire (20 Mk V et 12 Mk IX), 8 Bristol Beaufighter Mk IF, 13 Hawker Typhoon, 8 De Havilland Mosquito, 8 Bristol Beaufighter FB Mk IV, 16 Vickers Wellington, 8 Martin 187 Baltimore, 8 De Havilland Mosquito de reconnaissance et 18 Westland Lysander soit un total de 119 appareils sur 330 et un taux de perte 33.05% hors avions de transport.
Les combats aériens, les combats terrestres, la Campagne de Belgique c’est aussi des combats navals même si leur ampleur à été très limitée faute de combattants, le Corps Naval Belge (CNB) étant une marine modeste tandis que les allemands n’ont pas engagé d’unités majeures qui restèrent en Norvège ou à proximité immédiate.
Rappelons que la marine belge possédait en mai 1949 un croiseur-éclaireur le Léopold 1er, quatre torpilleurs Genk Liège Bruxelles et Zeebrugge, seize vedettes lance-torpilles (V-1 à V-16), trois patrouilleurs-dragueurs (A-1 A-2 et A-4), un pétrolier (le Wallonie), un cargo le Flaminsch, le transport côtier Yser, des chalutiers réquisitionnés et une flottille aéronavale (quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298).
Le navire-amiral du CNB, la croiseur-éclaireur Léopold 1er est endommagé le 7 juin 1949. Ce jour là il couvrait une évacuation d’Ostende, des civils mais aussi des troupes qui devaient se préparer à reprendre la lutte.
Après avoir stoppé une unité blindée avec ses canons de 133mm il est la cible de l’aviation allemande qui va lancer trois attaques. Si les deux premières ne provoquent que des dégâts limités, la troisième est nettement plus meurtrière, deux bombes touchant le navire, la première détruit la tourelle I de 133mm et la deuxième ravage l’espace compris entre les deux cheminées. Le navire se replie sur la Grande-Bretagne où il sera immobilisé pour réparations jusqu’au mois de novembre 1949.
-Deux torpilleurs légers sont coulés durant la Campagne de Belgique (1949) à savoir le Zeebrugge et le Bruxelles.
Le premier est victime le 21 mai 1949 de l’action de chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190 qui le surprennent alors qu’il venait de protéger un transport de troupes britanniques d’une attaque de S-Boote.
Douze appareils chacun armé d’une bombe de 250kg foncent sur le navire belge qui s’éloigne à grande vitesse en manœuvrant de manière énergique pour échapper aux avions allemands. Il ouvre le feu de toute sa DCA. Trois avions sont abattus, quatre larguent leurs bombes pendant que les autres mitraillent le navire pour neutraliser la DCA.
Une bombe touche l’affût simple supérieur avant, provoquant de terribles dégâts puisque la passerelle est touchée. Une deuxième bombe explose sur la plage arrière entrainant la détonation des grenades anti-sous-marines.
Le navire n’est plus qu’un corps mort. Les survivants évacuent sous le mitraillage des avions allemands avant que ceux-ci ne s’éloignent pourchassés par des chasseurs français qui avaient entendu l’appel de détresse du torpilleur.
Médailles de l’Ordre de Leopold
Ces appareils vont rester le plus longtemps possible sur zone pour couvrir l’arrivée des secours et leurs pilotes seront décorés par le roi des belges Léopold III de l’Ordre de Léopold.
Le torpilleur lui finit par chavirer sur tribord et couler au fond de la mer du nord. L’épave redécouverte en 1977 est classée tombe de guerre.
Huit jours plus tard c’est le Bruxelles qui est coulé. Le 29 mai 1949 alors qu’il opérait au large de la Dunkerque, il est surpris au crépuscule par quatre vedettes lance-torpilles S-Boot allemandes.
Une torpille endommage le navire à la proue mais une deuxième explose en plein milieu privant le navire d’énergie et coupant la coque en deux.
Si l’arrière coule rapidement, l’avant flotte pendant près d’une demi-heure permettant aux marins belges d’évacuer sur des bâtiments alliés parvenus à la rescousse.
Les deux parties du torpilleur reposent à environ 150m l’une de l’autre à une profondeur qui le rend en théorie accessible aux plongeurs mais comme l’épave est classé tombe de guerre (war grave) la plongée y est interdite sauf autorisation exceptionnelle.
-Sur les trois patrouilleurs-dragueurs disponibles en mai 1949 (A-1 A-2 A-4) seuls les deux premiers survivent, le patrouilleur-dragueur A-4 est coulé par une mine allemande le 21 mai 1949, mine qu’il tentait de désamorcer.
-Six vedettes lance-torpilles sont coulées durant la Campagne de Belgique, dix navires disponibles se replient sur la Normandie opérant aux côtés des unités canadiennes.
Les V-1 et V-12 sont victimes de l’aviation allemande respectivement les 12 et 18 mai, les V-3 et V-8 sont coulées par des S-Boot (15 et 19 mai), la V-5 est victime d’une méprise d’une batterie côtière belge au large d’Ostende (25 mai) et la V-4 est coulé suite à une collision avec un cargo le 23 mai.
-Le pétrolier Wallonie survit au conflit mais sera torpillé en mer du Nord par un sous-marin allemand le 4 octobre 1952.
-Le cargo Flamisch est coulé par l’aviation allemande le 15 mai 1949. Le 14 mai, il arrive à Anvers et charge plusieurs centaines de tonnes de munitions afin de les mettre à l’abri des griffes allemandes.
La Luftwaffe ne lui en laisse pas l’occasion. Le lendemain 15 mai, à l’aube, il est attaqué par des bombardiers bimoteurs Junkers Ju-188. Non escorté (le navire prévu avait été victime d’une avarie qui avait retardé son appareillage), il est une proie facile, sa DCA étant limitée et se retrouve rapidement à court de munitions.
Trois bombes touchent le cargo qui explose en une gigantesque boule de feu, l’explosion étant parait-il entendue jusqu’en Angleterre. Il coule immédiatement en ne laissant aucun survivant.
A ce jour l’épave n’à jamais été retrouvé, certains chercheurs émettant l’hypothèse que le navire à été pulverisé et qu’à défaut de coque on ne trouve que des éléments dispersés au fond de la mer du Nord.
Sur les quatre Walrus en service en mai 1949, trois sont perdus avec deux abattus par la chasse allemande, un autre est détruit à son mouillage par l’artillerie allemande alors que le dernier va survivre au conflit.
Quatre Latécoère Laté 298 sont également perdus sur les six en service, deux étant perdus lors d’une collision en vol, un autre est abattu par la chasse allemande et le quatrième est abattu par la Flak. Les deux derniers réfugiés en France seront finalement ferraillés.