Pologne et Pays Neutres (83) Suède (18)

Organisation

En mars 1945 la flotte suédoise est totalement réorganisée pour s’adapter aux besoins de la guerre moderne. Il à fallu plusieurs années de maturation pour aboutir à une structure adaptée qui est la suivante :

-Etat-major de la flotte

-Commandement opérationnel de la flotte

Ce commandement comme son nom l’indique ne s’occupe que des opérations. Il est chargé de piloter l’engagement des navires de surface comme des sous-marins.

-Commandement sous-marin

C’est sous ce nom qu’est désormais connu le département sous-marin (Ubatsavdelningen), le commandement ayant sous son autorité les divisions de sous-marins. Il comprend également une école de formation sous-marine, une école de plongée et un institut médical spécialisé dans les problèmes médicaux liés à la plongée que l’on commence à appréhender.

-Commandement de la Défense Côtière

Ce commandement regroupe sous son autorité la Kustartilleriet (artillerie côtière) mais aussi une nouvelle unité, un régiment de fusiliers de marine qui peut être considéré comme l’ancètre de la Svenska amfibiekaren même si cette dernière unité estime davantage descendre de la Kustartilleriet.

-Commandement de la préparation opérationnelle

Sous ce nom un peu passe-partout figure un commandement prennant sous son aile les Districts Navals chargés de gérer les bases navales et les installations logistiques, de préparer les hommes et les moyens militaires.

C’est sous l’autorité des districts que sont placés les navires en temps de paix soit la forme de navires isolés ou de flottilles exception faite des sous-marins qui dépendent d’un commandement particulier.

Pologne et Pays Neutres (38) Portugal (18)

Organisation

-Un état-major

-Une inspection générale

-Commandement de la Force de Combat (Comando da Força de Combate)

Ce commandement regroupe les principaux navires de combat de la marine portugaise

-Croiseur léger Vasco da Gama

Le destroyer Lima (1934)

-Destroyers classe Douro (Dao Douro Lima Vouga Tejo)

-Destroyers classe Guadiana (Guadiana Tamega Fulminante Belem)

-Six torpilleurs légers classe Zezere (Zezere Ave Cavado Sado Liz Mondego)

-Commandement de la Force Sous-Marine (Comando da Força Submarina)

Le Delfim

-Trois sous-marins classe Delfim (Delfim Espadante Golfinho)

-Commandement de la Défense Côtière (Comando de Defesa Costeira)

-Batteries côtières

-Mouilleur de mines Vulcano

-Mouilleur de filets Phyllisia

-Dragueurs de mines Sao Jorge Pico Graciosa Corvo Sao Roque Ribeira Grande Lagoa et Rosario

L’aviso Republica

-aviso Republica

-Avisos classe Gonçalvo Velho (Gonçalvo Velho Gonçalves Zarco) classe Pedro Nunes (Pedro Nunes Joao de Lisboa) et classe Afonso de Albuquerque (Afonso de Albuquerque et Bartolomeu Dias)

-Patrouilleurs légers Maio Porto Santo Sao Nicolau Brava Fogo Boavista

-Patrouilleurs des pêches Azevia Bicuda Corvina Dourada Espadilha Fataça Faro Lagos

-Patrouilleurs garde-côtes Torres et Garcia

-Commandements locaux

Les archipels et les colonies disposent d’un commandement naval (Comando naval) avec des navires légers de sécurité :

-Patrouilleurs coloniaux : Alvor Aljezur Albafeira (Guinée), Jupiter Venus Maite (Mozambique) Mercurio Saturno Urano (Angola)

-Cannonières fluviales : Zaire Damao Diu Macau

-Cannonières classe Beira (Ibo Mondovi)

-Commandement de soutien logistique (Comando de Apoio Logístico)

-Navire d’entrainement torpille Lince

-Navire hydrographique Carlvalho Araujo

-Des cargos, des pétroliers et des paquebots réquisitionnés

-Serviço de Aviaçao da Armada

-Brigada da Guarda Naval

Mitteleuropa Balkans (179) Grèce (23)

Défenses Côtières et infanterie de marine

Défenses côtières

Principales positions de défense côtières grecques

En septembre 1948 la marine grecque dispose d’un Commandement de la Défense Côtière soit en version originale Διοίκηση παράκτιας άμυνας Dioíkisi paráktias ámynas.

Avec un littoral aussi découpé impossible pour la marine grecque de couvrir toutes ses côtes. Il fallait choisir des zones clés à protéger et abandonner le reste.

La marine grecque à sélectionné différents sites comme l’île de Corfou, l’île de Céphalonie, les accès au Golfe de Patras, les approches d’Athènes et de Thessalonique, les îles de Lemnos, de Lesbos, de Poros et d’Hydra et de la Crète pour protéger La Sude et Heraklion.

Ces batteries sont généralement composées de canons de 120 et de 152mm montés sous protection en béton, pièces dont l’action est relayé par des canons plus légers (100 et 75mm essentiellement), des canons antiaériens et des mitrailleuses.

Il y eut le projet d’installer des pièces lourdes à longue portée, de construire des blockhaus d’infanterie mais le temps et surtout les moyens ont manqué pour réaliser ces très (trop ?) ambitieux projets.

Durant la campagne de Grèce ces batteries vont être employées pour quelques tirs vers la mer mais elles vont se montrer moins efficaces lors des tirs contre-terre. Sabotées, elles sont parfois réarmées par les italiens et les allemands.

Pour défendre les côtés du Péloponnèse, de nouvelles batteries sont aménagées, des batteries nettement plus légères que celles présentes en septembre 1948 essentiellement faute de temps et parce qu’on espère que cette situation ne va pas durer.

Néanmoins entre mars 1950 et septembre 1952 les premiers emplacements se sont renforcés, se sont bétonnés avec des canons grecs, français et britanniques qui ouvraient régulièrement le feu au dessus du Golfe de Patras pour empêcher l’ennemi de s’installer dans le confort et prévenir toute préparation d’une offensive d’ampleur. Ai-je besoin de préciser que l’ennemi faisait pareil ?

Signe que le front durait, on déploya dans le Péloponnèse des pièces lourdes, souvent des pièces de marine qui provenaient parfois de navires usés ou trop endommagés pour être réparés à un coût raisonnable. Inutile de préciser que cela demanda un effort colossal de la part des troupes du génie pour un résultat assez modeste.

Une fois l’opération ANVIL déclenchée, ces batteries sont démontées pour parfois être réinstallées plus au nord et protéger les troupes terrestres de coups de main ou de bombardements navals même si l’affaiblissement de la marine italienne rendait ce type d’opérations de plus en plus rares.

Après guerre, la marine grecque s’interrogea sur l’utilité des défenses côtières. Elle réaménagea des batteries fixes pour défendre les approches de ses bases navales, mis sur pied des unités mobiles, son équipement évoluant avec notamment l’intégration de missiles antinavires capable d’interdire de larges zones à une flotte ennemie.

Infanterie de marine

Généralités

La marine grecque en septembre 1939 ne possédait pas d’unités d’infanterie de marine, les simples fusiliers étant intégrés aux compagnies de débarquement des navires soit peu de chose car un homme armé d’un fusil n’est pas forcément un fusilier.

En septembre 1945 un bataillon d’hoplites de la mer est créé soit en version originale 1. Tagma thalasso opliti. Un deuxième bataillon est mis sur pied mais il s’agit d’un bataillon-cadre activable en temps de guerre. Ce ne sera finalement pas le cas faute de temps et de moyens.

Ce bataillon est organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de fusiliers et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses et mortiers).

Initialement ce bataillon doit assurer la défense de la base de Salamis mais très vite on envisage pour lui des missions plus offensives ce qui lui permettra d’entrer dans la légende.

L’infanterie de marine grecque est ainsi déployée en mars 1949 à Patras et reste d’abord sur la défensive puis en l’absence de débarquement amphibie italien, les hoplites de la mer vont montrer aux italiens de quel bois ils se chauffent.

Ils vont pratiquer ce qu’on appelait jadis les descentes à savoir débarquer dans une zone, tout détruire et rembarquer. Ils vont utiliser des caïques, des vedettes voir des pontons motorisés. Les italiens sont d’abord surpris avant de muscler leur dispositif et de rendre les raids grecs plus compliqués.

Avec la dégradation de la situation le bataillon va opérer en défensive/offensive à savoir ralentir, freiner l’adversaire, permettre le repli des autres unités, éviter les paniques voir récupérer des soldats isolés et les ramener au bercail.

Les alliés comme les ennemis saluent leur bravoure, leur agressivité. Comme le dira un capitaine italien qui connu les Balkans et le front russe «Tout le monde nous parle des Houraaaaaaaaaaaaaaah des frontoviki, des frissons que vous ressentez en l’entendant, de la peur primale qui vous tenaille cela se voit que nous avez jamais entendu le Pros ta empros Oplitis ! (en avant hoplites !) qui annonçait l’assaut de ces diables de grecs».

Replié sur le Péloponnèse, le bataillon repousse plusieurs raids commandos menés par les italiens et par les allemands. En septembre 1951 le bataillon est transféré en Egypte pour être réorganisé et régénéré.

Aux côtés des vétérans de la Campagne de Grèce on trouve de jeunes marins certains venant de navires de surface qui veulent mener une forme de guerre différente.

A nouveau opérationnel en juin 1952, il va mener des opérations commandos aux côtés du bataillon sacré avec lequel se noue une sympathique et amicale rivalité. Il ne participe pas au raid sur Thessalonique mais prépare l’opération ANVIL par des raids de combat et de renseignement.

Il va ensuite opérer davantage dans des raids sur la côte grecque, en Albanie et voir même en Dalmatie parfois seuls ou en lien avec des opérations terrestres voir en soutien de la résistance qu’elle soit grecque, albanaise ou yougoslave.

A la fin du conflit le bataillon va participer aux opérations de la guerre civile grecque. En 2021, le bataillon est devenu brigade avec de l’infanterie, de la cavalerie, de l’artillerie et du génie pour permettre des opérations de haute intensité mais ceci est une autre histoire.

Organisation

-Un état-major

-Une compagnie de commandement et de soutien

-Une section de commandement

-Une section de transmissions

-Une section de ravitaillement

-Une section sanitaire

-Trois compagnies de fusiliers

-Une section de commandement et de soutien avec un mortier de 60mm et deux fusils

mitrailleurs

-Quatre sections de fusiliers composées chacune de quatre groupes de combat, chaque

groupe étant divisé en deux squads organisés autour d’un fusil mitrailleur avec neuf fusiliers

mortier de 60mm modèle 1935

-Une section d’appui équipée soit de deux mortiers de 60mm ou deux canons antichars de 47mm

-Une compagnie d’armes lourdes

-Une section de mitrailleuses

-Une section de mortiers de 81mm

-Une section de tireurs de précision

-Une section d’éclaireurs

Equipement

L’armement individuel est identique au reste de l’armée grecque mais en matière d’uniformes c’est un peu différent et légèrement compliqué. En théorie les hoplites de la mer doivent porter l’uniforme de la marine quand ils sont à bord des navires mais la tenue de campagne de l’armée grecque quand ils servent sur la terre ferme.

Comme souvent on assiste souvent un panachage entre effets marine et effets terre ce qui fait aujourd’hui le bonheur des amateurs d’uniformologie.

Suite au rééquipement et à la réorganisation de septembre 1951 pilotée par les britanniques, les hoplites de la mer adoptent la tenue standard de l’infanterie britannique avec pour exception le casque, les thalasso oplitis préférant le casque américain M-1 voir pas de casque du tout.

En ce qui concerne l’armement, si le reste de l’armée grecque utilisait le MAS-36, les hoplites ont eu le privilège de recevoir le MAS-40. Néanmoins les tireurs de précision préféraient le MAS-36 avec une lunette de précision. Le fusil mitrailleur fût logiquement le Chatteleraut modèle 1924/29 alors qu’en matière de pistolet mitrailleur le Sten eut leur préférence.

Le fusil-mitrailleur modèle 1924/29

Les fusiliers marins disposaient également de lance-roquettes type Metro, de mortiers de 60mm et de 81mm français. Ils disposaient aussi de véhicules en l’occurence des Jeep et des camions bachés.

Mitteleuropa Balkans (173) Grèce (17)

Organisation

Présentation

La marine grecque est totalement réorganisée en septembre 1944 pour faire face à la mise en service de nouveaux navires.

Un état-major général de la marine est mis sur pied à Salamis avec sous son autorité des commandements regroupant les navires selon leurs missions. Des état-majors tactiques sont créés, état-majors qui prennent sous leur autorité les navires pour une mission précise.

Cette organisation novatrice est critiquée par les plus conservateurs mais elle est maintenue jusqu’au conflit.

Ordre de Bataille de la Vasilikon Naftikon

Quand les italiens attaquent en mai 1949, la marine royale grecque est organisée de la façon suivante :

Γενικό Επιτελείο Ναυτικού Genikó Epiteleío Naftikoú (Un état-major général de la marine)

Διοίκηση δύναμης μάχης Dioíkisi dýnamis máchis (Commandement de la Force de Combat)

Il regroupe le cuirassé Salamis, les croiseurs légers Elli et Lemnos, les destroyers et les vedettes lance-torpilles.

Le destroyer Vassilisa Olga

Ces derniers étant regroupées au sein de flottilles, la 1ère regroupe les destroyers de Classe Kontouriotis, la 2ème regroupe les destroyers de classe Vasilefs Georgios, la 3ème regroupe les destroyers de classe Aetos alors que les seize vedettes lance-torpilles forment les 4ème et 5ème flottilles.

Διοίκηση δυνάμεων υποβρυχίων Dioíkisi dynámeon ypovrychíon (Commandement de la Force Sous-Marine)

Les six sous-marins sont indépendants et placés directement sous le commandement de la Force sous-marine

Διοίκηση logistics και συντήρησης Dioíkisi logistics kai syntírisis (Commandement de la Logistique et de l’Entretien)

En septembre 1940 on trouve une flotte archaïque avec le navire-atelier Hifaistos, le ravitailleur de sous-marins Amphitriti, le pétrolier Prometheus, la citerne Avra, des remorqueurs et le voilier école Arès.

Εντολή για την αεροναυπηγική Entolí gia tin aeronafpigikí (Commandement de l’Aviation de Marine)

Bloch MB-481

L’aéronavale grecque qui avait fusionné avec l’aviation de l’armée en 1929 renait en 1942 avec deux escadrilles d’hydravions de patrouille maritime, deux escadrilles d’hydravions-torpilleurs et une escadrille d’avions.

Ces quatre escadrilles totalisent une cinquantaine d’appareils auxquels il faut ajouter quelques appareils anciens essentiellement utilisés pour l’entraînement, les liaisons et la servitude.

Διοίκηση παράκτιας άμυνας Dioíkisi paráktias ámynas (Commandement de la Défense Côtière)

Ce commandement regroupe des batteries côtières fixes avec des canons de 120 et de 152mm, des pièces neuves et des pièces de seconde main souvent issues de navires désarmés. Ils sont relayés par des pièces plus légères (100 et 75mm), des canons antiaériens et des mitrailleuses.

Ce commandement est aussi responsable de l’unique bataillon d’infanterie de marine grec.

-Les état-majors tactiques sont l’Etat-major de la mer Egée et l’Etat-major de la mer Ionienne.