Italie (28) Croiseurs légers (2)

Croiseurs-éclaireurs classe Capitani Romani

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Le Pompeo Magno

Avant-propos

C’est en 1935/36 que les ingénieurs du génie naval italien commencent à travailler sur un projet d’éclaireur océanique, désignation destinée à ne pas les confondre avec les Navigatori initialement classés comme des éclaireurs légers.

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20-Ordre de bataille et programme de guerre (4)

Contre-torpilleurs

Si il y à bien un domaine où la France peut être fière de sa flotte, c’est bien celui-ci. Ces contre-torpilleurs sont sans équivalent dans le monde en terme de puissance propulsive, de puissance de feu. Ils ne sont pas exempts de défauts même si les défauts les plus criants ont pour ainsi dire été tous corrigés enttre 1939 et 1948.

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1948, la marine nationale dispose de 35 contre-torpilleurs répartis entre les six Aigle, les cinq Vauquelin (perte du Maillé-Brézé en 1940), les 6 Le Fantasque, les 2 Mogador et leurs demi-frères, les 4 contre-torpilleurs de classe Hoche, les 6 puissants contre-torpilleurs de classe Bayard et les 6 contre-torpilleurs de classe Bruix.

Six autres contre-torpilleurs sont en construction quand éclate le conflit, les six navires de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) quasiment identiques aux Bayard et aux Bruix ce qui fait dire à certains que la classe Bayard compte dix-huit navires.

Théoriquement, les Guépratte devaient remplacer les Aigle qui avaient été pourtant modernisés notamment avec le remplacement des canons de 138mm par des 130mm DP. Le déclenchement du conflit fait qu’ils vont remplacer les navires perdus.

Au large de la Norvège, les contre-torpilleurs Vautour et Kersaint sont coulés par l’aviation allemande ce qui va entrainer une réorganisation des divisions de contre-torpilleurs dont l’existence même est remise en cause.

La construction des Guépratte est accélérée mais aucun autre contre-torpilleur va être commandé, la marine nationale préférant réorganiser ses catégories de navires. En fusionnant les catégories «contre-torpilleurs» et «torpilleurs d’escadre», la marine invente l’escorteur d’escadre qui va être le futur maitre-étalon de la force de combat de la marine nationale.

Le programme de guerre de janvier 1949 voit la commande de huit escorteurs d’escadre de classe Surcouf baptisés Surcouf Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars D’Estrées Du Chayla Duperré et Forbin, des navires de 3500 tonnes à pleine charge, filant à 33 noeuds, mesurant 132.50m de long avec un armement composé de six canons de 130mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrière), seize canons antiaériens de 37mm en huit affûts doubles, huit canons de 25mm en affûts simples ou doubles, douze tubes lance-torpilles de 550mm en quatre plate-formes triples latérales et deux grenadeurs de sillage pour la lutte ASM.

La construction des huit escorteurs d’escadre est repartie entre les ACF (Surcouf), les ACH (Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars), les FCM du Havre (D’Estrées), les ACSM du Trait (La Bourdonnais), l’Arsenal de Brest (Duperré) et l’Arsenal de Lorient (Forbin)

Torpilleurs d’escadre

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, la marine nationale dispose de 39 torpilleurs d’escadre plus quatre encore en construction aux Etats Unis.

Ces torpilleurs d’escadre répartis entre la classe Le Hardi (8), la classe Intrepide (23) et la classe Empire (8+4 en construction) sont chargés pour leur majorité de protéger les treize cuirassés et les cinq porte-avions soit un besoin minimal 36 navires.

Trois sont déployés à Dunkerque comme navires d’attaque au sein de l’ELN, les quatre navires en construction aux Etats Unis devaient normalement être affectés au Levant (2) et en Indochine (2).

Durant la campagne de Norvège, la marine nationale perd les torpilleurs Le Téméraire et L’Arquebuse. Elle décide donc que les quatre torpilleurs en construction aux Etats Unis seront déployés en Europe.

Elle s’interroge sur la nécessité de construire de nouveaux TE de classe Empire pour compenser les pertes inévitables.

Comme les TE et les CT ont été fusionnés en une seule classe d’EE, aucun TE ainsi nommé ne va être commandé mais il manque un navire léger bon à tout faire pouvant escorter des convois, combattre les navires légers ennemis, faire de la présence.

Torpilleurs légers

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 28 torpilleurs légers de classe Le Fier/Colonie répartis en sept divisions de quatre navires, six divisions étant déployés en Europe et la septième en Indochine.

Ces navires vont se montrer efficaces et vont donner du fil à retordre aux allemands, italiens et même aux japonais.

Le programme de guerre de janvier 1949 décide de commander de nouveaux Navires Légers de Combat (NLC) capable de mener des missions de combat et d’escorte. Prévoyant de lourdes pertes, elle commande seize NLC qui seront ultérieurement reclassés Escorteurs Rapides.
Ces navires qui reprennent les noms des Bourrasque et des Adroit sont d’élégants navires de 1300 tonnes, filant à 30 noeuds avec un armement théorique composé d’une tourelle double de 100mm à l’avant, une DCA légère composée de canons de 37mm et un armement ASM composé de deux grenadeurs de sillage et d’un projecteur de fusées ASM installé à l’avant.

Cette première version ne satisfait pas la marine qui le juge sous-armée. Une nouvelle version voit donc le jour, les quatre premiers navires sont modifiés in-extremis selon les nouvelles caractéristiques

Cette deuxième version du NLC est ainsi armée de deux tourelles doubles de 100mm (une avant et une arrière), une DCA légère composée de huit canons de 37mm en quatre affûts doubles, quatre tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes doubles latérales, deux grenadeurs de sillage et un projecteur de fusées ASM.

Les seize NLC commandés aux Arsenaux et aux chantiers privés sont jugés aptes à la lutte ASM mais leur capacité antiaérienne pourrait être améliorée. La marine décide de lancer des études pour un ER-AA pour compléter les ER (ex-NLC), aucune commande n’est cependant encore passée, le projet étant encore dans les limbes.

Avisos, escorteurs et patrouilleurs

Si il y à bien un domaine où la marine nationale ne manque pas de moyens, c’est bien dans cette catégorie. Outre les aviso-coloniaux aux capacités limités dans ce domaine, elle peut aligner les treize aviso-dragueurs de classe Elan, les vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux de classe Gazelle et les trente deux corvettes classe La Malouine soit 69 navires d’escorte plus quels patrouilleurs.

En dépit de ce nombre important, la marine souhaite commander de nouveaux navires anti-sous-marins pour anticiper les pertes que l’on craint lourdes sous les coups de l’aviation et des sous-marins allemands, italiens voir japonais.

Le programme de guerre voit ainsi la commande de douze patrouilleurs ASM. Ces patrouilleurs sont d’une simplicité biblique.

Une coque simple, des superstructures réduites au maximum, la généralisation de la soudure, une propulsion par machine alternative à triple expansion ou diesel et un armement basique et pas moins efficace avec un canon de 100mm à l’avant (le 75mm était jugé trop faible), quelques pièces de DCA légère, des mitrailleuses et surtout des grenades ASM en grand nombre.

Ces petits patrouilleurs doivent essentiellement escorter des convois côtiers ou des convois méditerranéens, déchargeant ainsi les escorteurs océaniques de leur protection. Ils doivent aussi pouvoir protéger une escadre au mouillage.

Sous-marins

Entre le 5 septembre et le 27 octobre 1948 _durée de la campagne de la Norvège même si il y eut encore quelques combats sporadiques jusqu’au 1er novembre_, la Royale va perdre sept sous-marins appartenant à l’ELN et à la 5ème Escadre sous les coups des sous-marins ennemis, de l’aviation et de navires de surface.

Certes la sous-marinade française peut se consoler en se disant qu’elle à coulé le 9 septembre 1948 le croiseur lourd Blücher (quatre torpilles cadeau du Casabianca), endommagé le Oldenburg le 27 septembre (Rolland Morillot deux torpilles) et coulé plusieurs navires marchands mais avec sept sous-marins perdus en sept semaines, la force sous-marine française s’inquiète.

Quand le conflit éclate, quatre submersibles sont en construction mais même en accélérant la construction, la Royale craint d’être sur la corde raide. D’où la commande de vingt-quatre sous-marins de type Phenix jugés plus maniables et plus aisés à construire que les Rolland Morillot.

20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

10-Contre-torpilleurs (31)

L’Indomptable

L'Indomptable à la mer

L’Indomptable à la mer

-L’Indomptable initialement connu sous le numéro Da21 est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne sur Mer le 25 janvier 1932, lancé le 7 décembre 1933 et armé pour essais le 1er octobre 1934.

Le contre-torpilleur L’Indomptable est admis au service actif le 15 avril 1936, formant au sein de la 2ème Escadre Légère la 8ème DL avec ses sister-ships Le Malin et Le Triomphant

Le 12 avril 1937 comme toutes les D.L armées de contre-torpilleurs, la 8ème DL devient 8ème DCT, sa composition et son port d’attache n’évoluant pas.

Le 1er septembre 1939, la 8ème DCT intègre la Force de Raid. Ce groupe occasionnel qui regroupe les navires les plus modernes de la Flotte de l’Atlantique est chargée de traquer les raiders allemands. A noter qu’à la différence de la 10ème DCT déployée à Dakar, la 8ème DCT opéra jusqu’à la fin du conflit depuis son port d’attache.

La 8ème DCT connait une période d’entretien à flot du 2 au 27 janvier, sortant pour essais du 28 au 31 janvier puis  pour une remise en condition du 1er au 22 février, faisant escale à Saint-Malo du 23 au 27 février avant de rentrer à Brest le lendemain 28 février 1940.
Le 5 mars, L’Indomptable et ses deux compères de la 8ème DCT appareillent de Brest pour un entrainement de division aux Antilles, arrivant à Fort de France le 13 mars 1940. Ce déploiement antillais occupe la division du 22 mars au 1er mai, la division rentrant à Brest le 9 mai 1940.

La 8ème DCT enchaine par un entrainement de division exécuté du 21 mai au 12 juin, faisant escale à La Pallice du 13 au 16 juin avant de rallier Brest le lendemain.

L’Indomptable sort du 25 juin au 4 juillet pour une école à feux, faisant escale à Saint Malo du 5 au 9 juillet et rentrant le lendemain à Brest. Après avoir participé du 14 au 31 juillet à la remise en condition du Malin, L’Indomptable est indisponible du 1er au 22 août, sortant pour essais du 23 au 27 août puis pour sa remise en condition du 28 août au 8 septembre en compagnie de ses compères de la 8ème DCT.

Le 10 septembre  1940, la 8ème DCT quitte Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar et Chacal de la 2ème DCT pour un exercice commun du 10 au 30 septembre, faisant escale à Saint Nazaire du 1er au 5 octobre avant une nouvelle série d’exercices du 6 au 22 octobre. Après une nouvelle escale à Bordeaux du 23 au 27 octobre, les cinq contre-torpilleurs rentrent à Brest le 29 octobre à l’aube.

La 8ème DCT quitte Brest le 4 novembre pour une école à feux du 4 au 10 novembre puis après un ravitaillement à Lorient le 11 novembre enchainent par un entrainement au mouillage de mines du 12 au 17 novembre, rentrant à Brest le lendemain 18 novembre 1940.

Le 23 novembre 1940, L’Indomptable débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin n°4 pour un grand carénage qui vit les ouvriers de l’Arsenal remettre complètement en état le contre-torpilleur.

Remis à flot le 15 février 1941, il sort pour essais du 21 au 24 février puis en remise en condition du 25 février au 18 mars en compagnie du Malin et du Triomphant. Les trois navires font escale à Saint-Nazaire du 19 au 24 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 25 mars, préparant l’entrainement commun aux DCT de la 3ème EL au large du Sénégal.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal (nom de code «Faidherbe»), arrivant à Dakar le 14 avril à l’aube.

Ces divisions vont manoeuvrer au large de Dakar du 16 avril au 15 mai, faisant escale à Dakar du 16 au 18 mai avant de quitter l’AOF le lendemain pour rentrer à Brest le 26 mai 1941.

L’Indomptable est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 30 mai au 21 juin, sortant pour essais du 22 au 25 juin avant remise en condition du 27 juin au 14 juillet 1941. Il sort à nouveau du 21 juillet au 2 août pour une école à feux avant de rentrer à Brest le lendemain 3 août 1941.

L’Indomptable est à la mer du 15 au 22 août pour une école à feux, faisant escale à Saint Malo du 23 au 27 août avant de rentrer à Brest le lendemain 28 août 1941. Il est de nouveau à la mer pour entrainement du 3 au 12 décembre, allant ensuite mouiller en baie de Douarnenez où il continue l’entrainement.

Le 15 septembre 1941, le Malin le rejoint. Les deux navires sortent pour la remise en condition du contre-torpilleur Le Malin du 17 septembre au 7 octobre.

L’Indomptable subit ensuite une période d’entretien à flot du 12 octobre au 2 novembre, période au cours de laquelle, il reçoit une DCA similaire à celle de ses sister-ships. Il sort pour essais et entrainement en solitaire du 3 au 10 novembre, date à laquelle il rentre à Brest.

L’Indomptable reprend la mer en compagnie du Malin le 13 novembre pour entrainement dans l’Atlantique jusqu’au 3 décembre, date de leur retour à Brest. Du 12 au 30 décembre, les deux contre-torpilleurs participent à la remise en condition du Triomphant qui venait d’achever son grand carénage.

Le 1er janvier 1942, la 8ème DCT «brestoise» est dissoute. L’Indomptable est affecté à la 4ème Escadre formant à Mers-El-Kébir une 10ème DCT en en compagnie du Terrible et du Triomphant

Le 10 janvier 1942, L’Indomptable quitte Brest en compagnie de son sister-ship Le Triomphant, se ravitaillent à Casablanca le 15 janvier avant de rallier Mers-El-Kébir le 20 janvier 1942 où ils retrouvent Le Terrible arrivé deux jours plus tôt. La nouvelle 10ème DCT sort pour la première fois du 21 au 27 janvier pour permettre aux équipages de se familiariser avec leur nouvelle zone d’opération.

Le 24 mars 1942, la 10ème DCT appareille pour un premier entrainement de division, entrainement qui commence le 24 mars et qui s’achève le 14 mai, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir.

Les 22 et 23 mai, la 10ème DCT sort pour un entrainement au raid amphibie, Le Terrible attaquant le port d’Alger mais étant coulé sur le chemin du retour par Le Triomphant et L’Indomptable.

Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 24 mai puis appareillent pour Dakar, se ravitaillant à nouveau à  Casablanca le 28 mai avant de rallier Dakar le 2 juin. La 10ème DCT y effectue un entrainement de division du 4 juin au 2 juillet. Les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 5 juillet, relâchent à Casablanca du 9 au 13 juillet avant de rallier Mers-El-Kébir le 17 juillet 1942.

L’Indomptable sort pour un entrainement en solitaire du 25 juillet au 7 août, faisant escale à Alger du 8 au 12 août, date de son retour au port. Il participe ensuite du 13 au 30 août à la remise en condition du Terrible.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 31 août au 20 septembre, sortant pour essais du 21 au 25 septembre et pour remise en condition du 26 septembre au 13 octobre à chaque fois en compagnie de ses deux compères de la 10ème DCT.

Le 20 octobre, la 10ème DCT sort pour le dernier entrainement de division de l’année, entrainement qui occupe la division du 20 octobre au 14 décembre 1942, date du retour de la division à son port d’attache. La division est indisponible jusqu’à la fin de l’année (entretien et permissions de l’équipage).

La 10ème DCT sort pour essais du 4 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 10 au 31 janvier, effectuant ensuite une tournée en Afrique du Nord.

L’Indomptable et ses deux compères sont à Agadir du 6 au 9 février, à Casablanca du 10 au 14 février, à Tetouan du 15 au 19 février, à Oran du 20 au 24 février, à Alger du 25 au 28 février, à Skikda du 1er au 3 mars, à Bizerte du 4 au 7 mars, à Tunis du 8 au 11 mars, à Sfax du 12 au 15 mars, à Tunis du 16 au 19 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 21 mars 1943.

L’Indomptable sort pour entrainement au large d’Oran du 30 mars au 8 avril, faisant escale à Bône du 9 au 12 avril, rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Du 18 au 25 avril, L’Indomptable sort pour entrainement en compagnie du Triomphant et du Terrible, ce dernier sortant d’une période d’indisponibilité suite à une avarie technique. Les trois contre-torpilleurs font escale à Alger du 26 au 30 avril avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 1er mai 1943.

La 10ème DCT quitte son port d’attache pour un entrainement de division en Méditerranée, entrainement qui occupe la division du 7 mai au 2 juillet, date du retour de la 10ème DCT à Mers-El-Kébir.

Le Terrible et L’Indomptable sortent pour une école à feux du 7 au 15 juillet, faisant escale à Alger du 16 au 20 juillet avant de rentrer le lendemain 21 juillet à Mers-El-Kébir.

Du 29 juillet au 15 août, l’Indomptable participe à la remise en condition du Triomphant avant d’être à son tour indisponible du 16 août au 6 septembre. Il sort pour essais du 6 au 9 septembre et pour remise en condition du 11 septembre au 2 octobre, en compagnie de ses deux compères de la 10ème DCT.

Le 7 octobre, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir pour un nouvel entrainement de division, se ravitaillant à Casablanca le 10 octobre et ralliant Dakar le 14 octobre. La division manœuvre au large de l’AOF du 15 octobre au 11 novembre, les trois contre-torpilleurs quittent l’Afrique le 18 novembre, se ravitaille à Casablanca du 22 au 25 novembre avant de rentrer le 28 novembre 1943 à Mers-El-Kébir.

L’Indomptable effectue une sortie d’entrainement en solitaire du 6 au 13 décembre puis en compagnie du Triomphant du 17 au 27 décembre 1943.

L’Indomptable entame l’année 1944 par un entrainement commun avec le Triomphant et ce du 10 janvier au 6 mars 1944, date du retour des deux navires à leur port d’attache.

Après avoir effectué une école à feux du 10 au 17 mars, l’Indomptable participe en compagnie du Triomphant à la remise en condition du Terrible et ce du 25 mars au 8 avril 1944.

Du 24 avril au 12 mai, la 10ème DCT affronte la 4ème DCT dans une série de joutes nautiques. Après une escale commune à Alger du 13 au 18 mai, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 31 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944 après une nouvelle escale à Alger du 1er au 5 juin 1944.

La 10ème DCT effectue un entrainement de division du 13 juin au 10 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet après une escale à Tunis du 11 au 16 juillet.

Le 25 juillet 1944, la 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir, arrivant en fin de journée en baie d’Ajaccio où ils mouillent. Le lendemain, ils sont rejoints par le cuirassé Clémenceau, ses deux torpilleurs d’escorte Rapière et Hallebarde et les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT ( Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche). La petite escadre manoeuvre du 27 juillet au 13 août, faisant escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août, les navires toulonnais rentrant alors à leur port d’attache.

L’Indomptable et Le Terrible sort pour une école à feux du 22 au 30 août, faisant escale à Alger du 31 août au 4 septembre puis à Tunis du 5 au 10 septembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 12 septembre 1943.
Les deux navires sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 13 septembre au 3 octobre, sortant pour essais et entrainement du 4 au 17 octobre, les deux contre-torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le 24 octobre après une escale à Bonifacio du 18 au 23 octobre.

Avant d’entrer en grand carénage, l’Indomptable effectue une dernière sortie à la mer du 1er au 10 novembre, faisant escale à Ajaccio du 11 au 15 novembre avant de rentrer le lendemain 16 novembre.

L’Indomptable est immobilisé pour grand carénage sur le dock flottant du 22 novembre 1944 au 30 janvier 1945. Armé pour essais le 5 février, il sort en solitaire pour essais du 5 au 8 février avant de mener sa remise en condition du 9 février au 2 mars 1945 en compagnie de ses compères de la 10ème DCT.

Le 10 mars 1945, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir en compagnie du pétrolier-ravitalleur La Medjerda pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud, au large de l’Afrique mais également de la Guyane.

Les trois contre-torpilleurs et le pétrolier arrivés à Dakar le 18 mars 1945 s’entrainent au large de l’AOF du 22 mars au 25 avril, quittant l’AOF le 30 avril direction la Guyane où ils arrivent le 7 mai 1945.

Ils s’y entrainent du 11 au 27 juin 1945, quittant Cayenne le 29 juin. Ils sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Les trois contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 21 août, sortant pour essais du 22 au 25 août avant remise en condition du 27 août au 12 septembre 1945.

Le 20 septembre 1945, la 10ème DCT appareille pour un entrainement de division qui cette fois à lieu en Méditerranée. Cet entrainement s’achève le 14 novembre 1945 quand les trois contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache.

L’Indomptable et Le Triomphant sont en entretien à flot du 15 novembre au 3 décembre, sortant ensemble pour essais du 4 au 7 décembre puis après une escale à  Bône du 8 au 12 décembre, s’entrainent au large des côtes algériennes du 13 au 21 décembre, date à laquelle les deux contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache.

Le 3 janvier 1946, Le Triomphant devient navire-amiral de la 10ème DCT en remplacement du Terrible qui entre en grand carénage deux jours plus tard.

Les deux contre-torpilleurs disponibles de la 10ème DCT quittent Mers-El-Kébir le 10 janvier 1946 pour un entrainement de division au Levant. Ils se ravitaillent à Bizerte le 13 janvier et arrivent à Beyrouth le 17 janvier. Cet entrainement s’achève le 23 février, l’Indomptable et Le Triomphant quittant Beyrouth le 27 février et rentrant à Mers-El-Kébir le 8 mars 1946 après une escale à Tunis du 2 au 6 mars.

L’Indomptable sort du 22 mars au 11 avril en compagnie du Triomphant pour participer à la remise en condition du Terrible.

Le 29 avril 1946, Le Triomphant et ses compères de la 10ème DCT quittent Mers-El-Kébir en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, leurs torpilleurs d’escadre Le Hardi L’Epée Le Fleuret et Le Lansquenet ainsi que le croiseur léger Latouche-Tréville.
La petite escadre mouille au large de Tanger du 1er au 4 mai puis est à Casablanca du 6 au 9 mai avant d’entamer un exercice au large des Canaries, exercice suivit avec attention par la marine espagnole, plusieurs sous-marins probablement espagnols étant aperçus à bonne distance de l’escadre. Les exercices s’enchainent du 11 mai au 24 juin avant que le groupe occasionnel ne rentre à Mers-El-Kébir le 3 juillet 1946.

L’Indomptable et le Triomphant sortent pour entrainement du 10 au 29 juillet, date à laquelle ils arrivent à Alger. Rejoints par le Terrible le 30 juillet, les trois navires sortent pour la remise en condition du Terrible du 1er au 22 août, effectuant une escale à Tunis du 23 au 27 août et à La Valette du 28 août au 2 septembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 septembre.

L’Indomptable et Le Terrible effectuent un entrainement de division automnal dans le bassin oriental de la Méditerranée du 10 septembre au 27 octobre 1946.

L’Indomptable sort pour entrainement du 4 au 12 novembre, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 13 novembre. Il participe du 18 au 30 novembre 1946 à la remise en condition du Terrible qui sortait d’une période d’indisponibilité.

L’Indomptable et Le Terrible sortent du 5 au 10 décembre pour une école à feux avec tirs d’artillerie et lancements de torpilles. Après une escale à Alger du 11 au 14 décembre, les deux contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 15 décembre 1946.

Du 22 décembre 1946 au 30 mars 1947, L’Indomptable est immobilisé sur le dock-flottant pour une remise en état complète. Armé pour essais le 2 avril, il sort pour essais du 2 au 5 avril puis pour remise en condition du 7 au 28 avril, à chaque fois en compagnie de ses compères de la 10ème DCT.

Le 8 mai 1947, la 10ème DCT sort pour un entrainement de division dans le bassin occidental de la Méditerranée, entrainement qui accapare la division du 8 mai au 5 juillet, date du retour de la 10ème DCT à son port d’attache.

L’Indomptable sort pour une école à feux du 12 au 22 juillet, faisant escale à Bonifacio du 23 au 27 juillet avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir. Du 1er au 18 août, il participe à la remise en condition du Terrible après sa période d’indisponibilité estivale.

Indisponible à son tour du 19 août au 9 septembre, l’Indomptable sort pour essais du 10 au 13 septembre et pour remise en condition du 14 septembre au 2 octobre, à chaque fois en compagnie du Terrible et du Triomphant.

La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir le 10 octobre en compagnie de la 2ème DT. Les deux divisions vont manoeuvrer ensemble du 10 octobre au 12 novembre, rentrant dans la foulée à Mers-El-Kébir. La 10ème DCT sort à nouveau pour entrainement du 20 novembre au 15 décembre, date de leur retour à Mers-El-Kébir.

Le 5 janvier 1948, La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 2ème DT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entrainement au large de Dakar. Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier. Ils manoeuvrent au large de l’AOF du 16 janvier au 19 mars 1948. Les huit navires quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT sont indisponibles pour entretien à flot et permissions du 5 au 30 avril. Les trois navires passent successivement sur le dock-flottant pour inspection technique, L’Indomptable fermant la marche du 21 au 30 avril.

L’Indomptable et ses deux compères sortent pour essais du 3 au 7 mai puis après une escale à Alger du 8 au 12 mai effectuent un stage de remise en condition du 13 mai au 4 juin. Après une escale à Tunis du 5 au 8 juin, à Gabès du 9 au 12 juin et à La Valette du 13 au 17 juin, les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir le 19 juin 1948.

La 10ème DCT sort pour un entrainement de division du 30 juin au 14 août, date du retour des trois contre-torpilleurs à Mers-El-Kébir.

Le 20 août 1948, la 10ème DCT passe à l’effectif de guerre et sort du 21 au 27 août pour une mission dans le détroit de Sicile, se ravitaillant à Bizerte le 28 avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir.

Les contre-torpilleurs Le Terrible, Le Triomphant et L’Indomptable ne ressortent pas jusqu’au 5 septembre 1948.

CT Le Triomphant 1941

Caractéristiques techniques de classe Le Fantasque

Déplacement : standard 2609 tW charge normale 2840 tonnes pleine charge 3180 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 132.40m entre perpendiculaires 125.40m largeur maximale 12m tirant d’eau sous les hélices 4.56m

Propulsion : deux turbines à engrenages Rateau (Fantasque Audacieux Terrible) ou Parsons (Malin Triomphant Indomptable) alimentées en vapeur par quatre chaudières Gironde Hugé (Fantasque Audacieux Terrible) ou Penhoët (Triomphant Indomptable Malin) développant 74000ch et entrainant deux hélices de 3.80m de diamètre

Performances : vitesse maximale en service courant 37 nœuds distance franchissable 2700 miles nautiques à 14 nœuds

Electronique : un radar de navigation, un radar de veille combinée et deux radars de conduite de tir + un Asdic

Armement :

(A  l’origine) : cinq canons de 138mm modèle 1929 en cinq affûts simples sous masque (deux avant et trois arrière), 4 canonsde 37mm en deux affûts doubles modèle 1933, 4 mitrailleuses de 13.2mm modèle 1929 en deux affûts doubles, neuf tubes lance-torpilles de 550mm en trois affûts triples, deux grenadeurs électriques avec 16 projectiles et jusqu’à 40 mines

(Septembre 1948) : cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts simples modèle 1941 (deux avant et trois arrières), dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles, six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en trois affûts doubles, neuf tubes lance-torpilles de 550mm en trois plate-formes triples, deux grenadeurs avec trente-deux projectiles et jusqu’à 40 mines Bréguet.

Equipage : 13 officiers 34 officiers mariniers et 163 quartiers maitres et matelots soit 210 hommes

10-Contre-torpilleurs (30)

Le Triomphant

Le Triomphant à la mer

Le Triomphant à la mer

-Le Triomphant connu à l’origine sous le numéro Da20 est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) le 28 août 1931 mais lancé seulement le 16 avril 1934 en raison de la tradition prise par les chantiers dunkerquois de lancer des navires quasiment achevés.

Armé pour essais le 1er juillet 1934, il quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient le 14 janvier 1935.

Le contre-torpilleur Le Triomphant est admis au service actif le 24 juillet 1936, formant la 8ème Division Légère (8ème DL) en compagnie de ses sister-ships Le Malin et L’Indomptable, division intégrée à la 2ème Escadre Légère à Brest.

Le 12 avril 1937 comme toutes les DL équipées de contre-torpilleurs, la 8ème DL devient 8ème DCT et le 1er septembre 1939 est intégrée à la Force de Raid, groupement occasionnel formé par les navires les plus modernes de la Royale (comme les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) et chargée de la traque des raiders allemands.

A la différence de la 10ème DCT déployée à Dakar, la 8ème DCT reste à Brest jusqu’au 15 décembre 1939, date de la fin de la guerre de Pologne.

La 8ème DCT connait une période d’entretien à flot du 2 au 27 janvier, sortant pour essais du 28 au 31 janvier avant de sortir pour une remise en condition du 1er au 22 février, faisant escale à Saint-Malo du 23 au 27 février avant de rentrer à Brest le lendemain.

Le 5 mars, le Triomphant (Al), Le Malin et L’Indomptable appareillent de Brest pour un entrainement de division aux Antilles, les trois contre-torpilleurs arrivant à Fort de France le 13 mars 1940.

Après une période d’entretien à flot pour réparer les avaries de la traversée du 14 au 21 mars, les trois contre-torpilleurs vont enchainer les exercices du 22 mars au 27 avril. Ils quittent les Antilles le 1er mai, rentrant à Brest le 9 mai 1940.

Le Triomphant et ses deux compères de la 8ème DCT exécutent ensuite un entrainement de division du 21 mai au 16 juin, rentrant le lendemain à Brest.

Le Triomphant mouille en baie de Douarnenez du 26 juin au 1er juillet, effectuant une école à feux du 2 au 9 juillet. Il est indisponible du 10 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 3 août et pour la remise en condition du 4 au 27 août, à chaque fois en compagnie du Malin.

Les contre-torpilleurs Le Triomphant et Le Malin participe ensuite à la remise en condition de l’Indomptable du 28 août au 8 septembre 1940.

Le 10 septembre  1940, la 8ème DCT au grand complet (Le Triomphant, L’Indomptable et Le Malin) sort en compagnie du Jaguar et du Chacal pour un exercice commun du 10 au 30 septembre, faisant escale à Saint-Nazaire du 1er au 5 octobre avant une nouvelle série d’exercices du 6 au 22 octobre. Après une nouvelle escale à Bordeaux du 23 au 27 octobre, les cinq contre-torpilleurs rentrent à Brest le 29 octobre à l’aube.

La 8ème DCT quitte Brest le 4 novembre pour une école à feux du 4 au 10 novembre puis après un ravitaillement à Lorient le 11 novembre enchainent par un entrainement au mouillage de mines du 12 au 17 novembre, rentrant à Brest le lendemain 18 novembre 1940.

Le 30 novembre, Le Triomphant et Le Malin sortent pour une école à feux jusqu’au 7 décembre quand les deux contre-torpilleurs rallient Nantes pour une escale du 7 au 12 décembre, rentrant à Brest le 14 décembre, les deux navires restant au quai des flottilles jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 2 au 8 janvier 1941, Le Triomphant et le Malin de la 8ème DCT sortent en compagnie de la 2ème DCT pour un entrainement commun. Ils rentrent à Brest le 9 janvier 1941.

Le 16 janvier 1941, la 2ème Division de Croiseurs (La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise) venue de Bizerte arrive à Brest, retrouvant dans le Finistère leurs sister-ships de la 4ème DC (Gloire, Montcalm et Georges Leygues).

Les trois croiseurs de la 6ème Escadre Légère vont manoeuvrer avec leurs sister-ships de la 4ème DC ainsi que la 2ème DCT, Le Triomphant, Le Malin et Le Fantasque du 18 janvier au 9 février, les croiseurs «tunisiens» quittant Brest le 16 pour rentrer à Bizerte.

Le Malin participe avec Le Triomphant aux essais de L’Indomptable du 21 au 24 février puis à sa remise en condition du 25 février au 18 mars.  Les trois navires font escale à Saint-Nazaire du 19 au 24 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 25 mars, préparant l’entrainement commun aux DCT de la 3ème EL au large du Sénégal.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal, arrivant à Dakar le 14 avril 1941. Les trois divisions de contre-torpilleurs vont s’entrainer intensivement du 16 avril au 15 mai, faisant une ultime escale à Dakar du 16 au 18 mai avant de rentrer à Brest le 26 mai après un ravitaillement à Casablanca le 22.

Le Triomphant sort pour une école à feux du 2 au 9 juin, faisant escale à Saint Nazaire du 10 au 15 juin, La Pallice du 16 au 18 juin, Bordeaux du 19 au 23 juin et Biaritz du 24 au 27 juin avant d’enchainer par un exercice de combat antisurface du 28 juin au 4 juillet, date à laquelle, Le Triomphant rentre à Brest.

Il est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 27 juillet, sortant pour essais du 28 au 31 juillet avant un stage de remise en condition du 1er au 22 août. Il fait ensuite une escale à Royan du 23 au 27 août avant de rentrer à Brest le lendemain 28 août 1941.

Il subit un grand carénage du 5 septembre au 7 décembre 1941 au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest, subissant une remise en état complète et une modernisation de sa DCA composée de huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles et de quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples. Il sort pour essais du 8 au 11 décembre avant une remise en condition effectuée du 12 au 30 décembre en compagnie de ses deux compères de la 8ème DCT.
Le 1er janvier 1942, le contre-torpilleur Le Triomphant quitte la 8ème DCT et Brest pour Mers-El-Kébir et une nouvelle 10ème DCT formée des contre-torpilleurs Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable.

Le 10 janvier 1942, Le Triomphant quitte Brest en compagnie de son sister-ship L’Indomptable, se ravitaillent à Casablanca le 15 janvier avant de rallier Mers-El-Kébir le 20 janvier 1942 où ils retrouvent Le Terrible arrivé deux jours plus tôt.

La nouvelle 10ème DCT sort pour la première fois du 21 au 27 janvier pour permettre aux équipages de se familliariser avec leur nouvelle zone d’opération.

Les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT sont immobilisés pour subir une période d’entretien à flot du 28 janvier au 21 février, sortant pour essais du 22 au 25 février avant remise en condition du 26 février au 16 mars, date à laquelle les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 24 mars 1942, la 10ème DCT appareille pour un premier entrainement de division, entrainement qui commence le 24 mars et qui s’achève le 14 mai, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir. Les 22 et 23 mai, la 10ème DCT sort pour un entrainement au raid amphibie, Le Terrible attaquant le port d’Alger mais étant coulé sur le chemin du retour par Le Triomphant et L’Indomptable.

Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 24 mai puis appareillent pour Dakar, se ravitaillant à nouveau à  Casablanca le 28 mai avant de rallier Dakar le 2 juin. La 10ème DCT va s’y entrainer jusqu’au 2 juillet, quittant Dakar le 5 juillet pour rentrer à Mers-El-Kébir le 17 juillet après une escale à Casablanca du 9 au 13 juillet.

Le Triomphant sort pour une école à feux du 25 au 30 juillet, faisant escale à Alger du 31 juillet au 2 août avant de rentrer le lendemain 3 août à Mers-El-Kébir. Il est indisponible du 9 au 30 août pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais et remise en condition respectivement du 31 août au 3 septembre et du 5 au 20 septembre, à chaque fois en compagnie du Terrible.

Le Triomphant et Le Terrible sortent pour les essais et la remise en condition de L’Indomptable, respectivement du 21 au 25 septembre et du 26 septembre au 13 octobre 1942.

Le 20 octobre, la 10ème DCT sort pour le dernier entrainement de division de l’année, entrainement qui l’occupe dans le bassin occidental de la Méditerranée du 20 octobre au 14 décembre 1942, date à laquelle les trois contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir. La division est indisponible jusqu’à la fin de l’année (entretien et permissions de l’équipage).

La 10ème DCT sort pour essais du 4 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 10 au 31 janvier, effectuant ensuite une tournée en Afrique du Nord. Le Triomphant et ses deux compères sont à Agadir du 6 au 9 février, à Casablanca du 10 au 14 février, à Tetouan du 15 au 19 février, à Oran du 20 au 24 février, à Alger du 25 au 28 février, à Skikda du 1er au 3 mars, à Bizerte du 4 au 7 mars, à Tunis du 8 au 11 mars, à Sfax du 12 au 15 mars, à Tunis du 16 au 19 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 21 mars 1943.

Le Triomphant sort pour une école à feux du 30 mars au 7 avril, faisant escale à Tunis du 8 au 11 avril avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir. Du 18 au 25 avril, Le Triomphant sort pour entrainement en compagnie de L’Indomptable et du Terrible, ce dernier sortant d’une période d’indisponibilité suite à une avarie technique.

La 10ème DCT quitte son port d’attache pour un entrainement de division en Méditerranée, du 7 mai au 2 juillet, date du retour de la 10ème DCT à son port d’attache. Le Triomphant est indisponible du 3 au 24 juillet, sortant pour essais du 25 au 28 juillet et pour remise en condition du 29 juillet au 15 août en compagnie de l’Indomptable.

Le Triomphant sort pour les essais et la remise en condition du Terrible, respectivement du 16 au 19 août et du 20 août au 5 septembre. Le Triomphant et Le Terrible participent aux essais et à la remise en condition de l’Indomptable, respectivement du 6 au 9 septembre et du 11 septembre au 2 octobre, date de leur retour à Mers-El-Kébir.

Le 7 octobre, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir pour un nouvel entrainement de division, se ravitaillant à Casablanca le 10 octobre et ralliant Dakar le 14 octobre. L’entrainement à lieu du 15 octobre au 11 novembre, quittant l’Afrique le 18 novembre et ralliant Mers-El-Kébir le 28 novembre 1943.

Le Triomphant subit une courte période d’entretien à flot du 29 novembre au 12 décembre, sortant pour essais du 13 au 16 décembre avant une sortie d’entrainement en compagnie de l’Indomptable du 17 au 27 décembre, date de leur retour à Mers-El-Kébir.

Alors que Le Terrible est immobilisé pour grand carénage, Le Triomphant devenu navire-amiral de 10ème DCT (18 décembre 1943) sort en compagnie de l’Indomptable pour un entrainement au large des côtes nord-africaines qui va occuper la division du 10 janvier au 1er mars. Le Triomphant et L’Indomptable après une escale à La Valette du 1er au 4 mars, rentrent à Mers-El-Kébir le 6 mars 1944.

Du 25 mars au 8 avril 1944, Le Triomphant et L’Indomptable participent à la remise en condition du Terrible qui sortait de remise en condition.  A l’issue de cette remise en condition, Le Terrible redevient navire-amiral de la 10ème DCT. Alors que ses deux congénères restent au port, Le Triomphant sort du 13 au 18 avril pour une école à feux.

Du 24 avril au 12 mai, la 10ème DCT affronte la 4ème DCT  dans une série de joutes nautiques. Après une escale commune à Alger du 13 au 18 mai, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 31 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944 après une nouvelle escale à Alger du 1er au 5 juin 1944. La 10ème DCT effectue ensuite un entrainement de division du 13 juin au 10 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet après une escale à Tunis du 11 au 16 juillet.

Le 25 juillet 1944, la 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir, arrivant en fin de journée en baie d’Ajaccio où ils mouillent. Le lendemain, ils sont rejoints par le cuirassé Clemenceau, ses deux torpilleurs d’escorte Rapière et Hallebarde et les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT ( Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche). La petite escadre va manoeuvrer ensemble du 27 juillet au 13 août, faisant escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août avant que les navires toulonnais ne rentrent à leur port d’attache.

Le 15 août, Le Triomphant est échoué sur le dock-flottant de Mers-El-Kébir pour grand carénage et modernisation. Il subit jusqu’au 20 novembre 1944 les mêmes travaux que ceux du Terrible.  Armé pour essais le 27 novembre,  il sort pour essais du 27 au 30 novembre puis pour remise en condition du 2 au 23 décembre à chaque fois en compagnie du Terrible, rentrant à Mers-El-Kébir le 28 décembre après une escale à Alger du 24 au 27 décembre 1944.

Le Triomphant et Le Terrible sortent pour la première fois de l’année du 7 au 13 janvier pour une école à feux au large d’Oran avant une escale à Alger du 14 au 18 janvier. Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 janvier, rentrant dans la soirée à Mers-El-Kébir.

Du 9 février au 2 mars, Le Triomphant participe en compagnie du Terrible à la remise en condition de l’Indomptable. A partir de cette date, la 10ème DCT est redevenue une division homogène avec trois navires armés de cinq canons de 130mm.

Le 10 mars 1945, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir en compagnie du pétrolier-ravitalleur La Medjerda pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud, au large de l’Afrique mais également de la Guyane. Arrivé à Dakar le 18 mars, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier s’entrainent au large de Dakar jusqu’au 30 avril 1945.

Ce jour là, la 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent l’AOF et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Ils vont manoeuvrer au large de la Guyane du 11 mai au 29 juin, date à laquelle ils entame le long périple qui doit les ramener à la maison. Ils sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Les trois contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 21 août, sortant pour essais du 22 au 25 août avant remise en condition du 27 août au 12 septembre 1945.

Le 20 septembre 1945, la 10ème DCT appareille pour un entrainement de division qui cette fois à lieu en Méditerranée, entrainement qui les occupent du 20 septembre au 8 novembre, date à laquelle ils arrivent à Bizerte. Ils quittent le port tunisien le 12 novembre pour rentrer à Mers-El-Kébir le 14 novembre 1945.

Le Triomphant et l’Indomptable sont en entretien à flot du 15 novembre au 3 décembre, sortant ensemble pour essais du 4 au 7 décembre puis après une escale à  Bône du 8 au 12 décembre, s’entrainent au large des côtes algériennes du 13 au 21 décembre, date à laquelle les deux contre-torpilleurs rentrent à leur port d’attache.

Le 3 janvier 1946, Le Triomphant devient navire-amiral de la 10ème DCT en remplacement du Terrible qui entre en grand carénage deux jours plus tard.

Le Triomphant et L’Indomptable quittent Mers-El-Kébir le 10 janvier 1946 pour un entrainement de division au Levant. Ils se ravitaillent à Bizerte le 13 janvier et arrivent à Beyrouth le 17 janvier. Ils vont s’y entrainer au large des côtes levantines du 19 janvier au 22 février. Les trois navires sont à Beyrouth du 23 au 27 février avant que les deux contre-torpilleurs ne prennent le chemin du retour, faisant escale à Tunis du 2 au 6 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 8 mars 1946.

Du 22 mars au 11 avril 1946, Le Triomphant et L’Indomptable participent à la remise en du Terrible après son grand carénage à l’issue de laquelle, Le Terrible redevient navire-amiral de la 10ème DCT.

Le Triomphant sort pour entrainement au large d’Oran du 17 au 22 avril, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 23 avril.

Le 29 avril 1946, Le Triomphant et ses compères de la 10ème DCT quittent Mers-El-Kébir en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, leurs torpilleurs d’escadre Le Hardi L’Epée Le Fleuret et Le Lansquenet ainsi que le croiseur léger Latouche-Tréville.

La petite escadre mouille au large de Tanger du 1er au 4 mai puis est à Casablanca du 6 au 9 mai avant d’entamer un exercice au large des Canaries, exercice suivit avec attention par la marine espagnole, plusieurs sous-marins probablement espagnols étant aperçus à bonne distance de l’escadre. Les exercices s’enchainent du 11 mai au 24 juin avant que le groupe occasionnel ne rentre à Mers-El-Kébir le 3 juillet 1946.

Le Triomphant et l’Indomptable sortent pour une école à feux du 10 au 17 juillet, faisant escale à Tetouan du 18 au 21 juillet avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 22 au 29 juillet, date à laquelle ils arrivent à Alger où ils sont rejoints le lendemain par Le Terrible qui venait de réaliser les essais à la mer traditionnels après une période d’immobilisation estivale.

Les trois navires sortent pour la remise en condition du Terrible du 1er au 22 août, effectuant une escale à Tunis du 23 au 27 août et à La Valette du 28 août au 2 septembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 septembre.

Le Triomphant débarque alors ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué sur le dock flottant du 9 septembre au 20 décembre 1946 pour une remise en état complète, remise en état concernant aussi bien la coque, que les turbines, l’appareil évaporatoire, l’artillerie, l’électronique et les locaux-vie.

Armé pour essais le 23 décembre, le contre-torpilleur sort pour essais du 23 au 26 décembre puis pour remise en condition du 28 décembre 1946 au 14 janvier 1947, à chaque fois en compagnie du Terrible.

La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir pour entrainement le 22 janvier, s’entrainant du 22 janvier au 2 mars, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain après escales à Tétouan, Gibraltar et Casablanca.

Le Triomphant et Le Terrible sortent à nouveau pour entrainement du 10 au 17 mars puis du 21 au 29 mars, une préparation à la remise en condition  opérationnelle de l’Indomptable. Ce dernier est remis à flot le 30 mars 1947. Armé pour essais le 2 avril, il sort pour essais du 2 au 5 avril puis pour remise en condition du 7 au 28 avril, à chaque fois en compagnie de ses compères de la 10ème DCT.

Le 8 mai 1947, la 10ème DCT sort pour un entrainement de division dans le bassin occidental de la Méditerranée, entrainement qui occupe la division du 8 mai au 12 juin et du 18 au 30 juin, les trois navires rentrant à Mers-El-Kébir le 5 juillet 1947 après une escale à Bizerte du 1er au 4 juillet.

Le Triomphant sort pour une école à feux du 12 au 20 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 25 après une escale à Alger du 21 au 24. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 juillet au 18 août. Il sort pour essais et remise en condition respectivement du 19 au 21 et du 22 août au 8 septembre.

Les deux contre-torpilleurs participent ensuite aux essais et à la remise en condition de l’Indomptable respectivement du 10 au 13 septembre et du 14 septembre au 2 octobre 1947.

La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir le 10 octobre en compagnie de la 2ème DT composée des torpilleurs légers Kabyle Tonkinois Sakalave et Bambara, une version améliorée des Le Fier. Ces deux divisions vont s’entrainer ensemble du 10 octobre au 12 novembre, rentrant dans la foulée à Mers-El-Kébir. La 10ème DCT termine l’année par un entrainement de division du 20 novembre au 15 décembre, date à laquelle les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 5 janvier 1948, La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 2ème DT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entrainement au large de Dakar. Les huit navires arrivent à Dakar après une traversée sans escale le 15 janvier. Cette série d’exercices à lieu du 16 au 28 janvier et du 5 février au 19 mars 1948. La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT sont indisponibles pour entretien à flot et permissions du 5 au 30 avril. Les trois navires passent successivement sur le dock-flottant pour inspection technique, Le Triomphant l’étant du 13 au 20 avril.

Le Triomphant et ses deux compères sortent pour essais du 3 au 7 mai puis après une escale à Alger du 8 au 12 mai effectuent un stage de remise en condition du 13 mai au 4 juin. Après une escale à Tunis du 5 au 8 juin, à Gabès du 9 au 12 juin et à La Valette du 13 au 17 juin, les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir le 19 juin 1948.

La 10ème DCT sort pour un entrainement de division le 30 juin, entrainement qui l’occcupe du 30 juin au 14 août, date du retour de la division à son port d’attache.

Le 20 août 1948, la 10ème DCT passe à l’effectif de guerre et sort du 21 au 27 août pour une mission dans le détroit de Sicile, se ravitaillant à Bizerte le 28 avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir.

Les contre-torpilleurs Le Terrible, Le Triomphant et L’Indomptable ne ressortent pas jusqu’au 5 septembre 1948.

10-Contre-torpilleurs (29)

Le Terrible

Le contre-torpilleur Le Terrible

Le contre-torpilleur Le Terrible

-Le Terrible connu à l’origine sous le numéro Da 19 est commandé aux Ateliers et Chantiers de la Loire qui sous-traitent sa construction aux Chantiers Navals Français (CNF) installés à Caen. Il est mis sur cale le 8 décembre 1931 lancé le 30 novembre 1933 et armé pour essais le 1er octobre 1934.

Le Terrible est probablement le plus célèbre de nos contre-torpilleurs de l’entre-deux-guerre pour son record de vitesse. Le 30 janvier 1935, lors d’un essai au déplacement Washington, il atteint la vitesse stupéfiante de 45.074 noeuds, un record pour un navire de sa taille.

Le contre-torpilleur Le Terrible est admis au service actif le 5 février 1936, formant la 10ème DL en compagnie de ses sister-ships Le Fantasque et L’Audacieux, division intégrée à la 2ème Escadre Légère basée à Brest.

Comme toutes les D.L équipées de contre-torpilleurs, la 10ème DL devient le 12 avril 1937 la 10ème DCT avec toujours Brest pour port d’attache.

Quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, la 10ème DCT intègre la Force de Raid qui regroupe les navires les plus modernes de la Royale. Concentrée dans l’Atlantique, elle participe à la traque des raiders allemands, la 10ème DCT étant détachée jusqu’en janvier 1940 à Dakar.

La 10ème DCT rentre à son port d’attache le 7 janvier 1940. Elle va alors être temporairement réduite à deux navires, chacun des trois «lévriers des mers» devant subir un grand carénage qui sera consacré  uniquement à une remise en état du navire.

Le 8 janvier 1940 au cours d’une brève cérémonie, Le Fantasque navire-amiral de la division transmet son pavillon au Terrible qui va donc le remplacer durant son immobilisation.

Le Terrible et L’Audacieux sortent pour entrainement du 14 janvier au 5 février, enchainant successivement une école à feux et un entrainement au combat antisurface, deux exercices entrecoupés d’une escale à Saint-Nazaire du 23 au 27 janvier.

La 10ème DCT sort à nouveau pour un entrainement intensif dans le Golfe de Gascogne du 12 au 27 février, faisant escale à Bordeaux du 28 février au 4 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 5 mars.

Le Terrible sort à nouveau pour une école à feux du 12 au 21 mars, faisant escale à Lorient du 22 au 28 mars pour réparer une avarie causée par un paquet de mer avant de rentrer le lendemain 29 mars à Brest.

Du 31 mars au 4 avril, il sort pour les essais du Fantasque puis du 6 au 24 avril pour sa remise en condition à l’issue de laquelle Le Fantasque redevient navire-amiral de la 10ème DCT.

Alors que l’Audacieux est immobilisé pour grand carénage, les deux contre-torpilleurs disponibles de la 10ème DCT sortent pour un entrainement de division du 5 au 21 mai. Ils font ensuite escale à Cherbourg du 22 au 28 mai, au Havre du 29 mai au 4 juin, à Dunkerque du 5 au 8 juin avant de rentrer à Brest le 9 juin 1940. Le Terrible sort à nouveau pour entrainement du 16 juin au 5 juillet 1940.

Du 8 juillet au 24 novembre 1940, Le Terrible est immobilisé dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage.

Il est armé pour essais le 27 novembre 1940 et retrouve ses compères de la 10ème DCT mouillés en rade de Brest. Il sort pour essais du 27 au 30 novembre puis pour remise en condition du 2 au 17 décembre, à chaque fois en compagnie du Fantasque et de l’Audacieux.

La 10ème DCT est alors indisponible pour les permissions de l’équipage et ce jusqu’au 2 janvier 1941 quand Le Terrible et ses compères sortent pour essais et entrainement et ce jusqu’au 12 janvier.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC (La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise) venue de Bizerte arrive à  Brest pour un entrainement commun avec la 4ème DC (Gloire Montcalm et Georges Leygues) et les contre-torpilleurs de la 3ème EL.

Le Terrible aurait du y participer mais il est immobilisé pour un entretien à flot concernant des problèmes sur les norias de son artillerie principale. Théoriquement, cela ne l’aurait pas empêché de participer à cet entrainement mais cela aurait réduit sérieusement son efficacité.

Le Terrible est donc indisponible du 10 au 31 janvier, sortant pour essais du 1er au 3 février avant remise en condition du 5 au 15 février, date à laquelle il rentre à Brest.

Pour préparer le futur exercice «Faidherbe»,  les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT subissent une inspection technique du 17 au 22 février avant de sortir pour un entrainement de division dans le golfe de Gascogne du 27 février au 13 mars, faisant escale à Bordeaux du 14 au 17 mars, à Saint-Nazaire du 18 au 22 mars et à Lorient du 23 au 27 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 28 mars 1941.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal, arrivant sur place le 14 avril après des ravitaillement au Verdon et à Casablanca. Les manoeuvres «Faidherbe» ont ainsi lieu du 16 avril au 16 mai, les trois DCT quittant Dakar  le 19 mai, se ravitaillant à Casablanca le 22 mai avant de rentrer à  Brest le 26 mai 1941.

Le Terrible sort pour un entrainement au combat antisurface du 5 au 21 juin avant une période d’indisponibilité pour entretien et permissions de l’équipage du 23 juin au 18 juillet, sortant pour essais et remise en condition du 19 juillet au 13 août en compagnie du Fantasque.

Le Terrible et Le Fantasque  sortent ensuite ensemble pour les essais et la remise en condition de l’Audacieux qui avait été indisponible du 20 juillet au 10 août, les trois navires étant ainsi à la mer du 15 août au 10 septembre, faisant escale à Nantes du 11 au 15 septembre avant de rentrer à Brest le 16 septembre 1941.

Le 27 septembre 1941, la 10ème DCT au grand complet quitte Brest pour un entrainement de division intensif qui va l’occuper jusqu’au 10 novembre. Après une dernière escale au Havre du 11 au 15 novembre, les trois navires rentrent à Brest le 16 novembre 1941.

La 10ème DCT termine l’année par une sortie en mer d’Iroise consacrée à une école à feux, un entrainement à la défense aérienne à la mer et au combat antisurface. Le Terrible et ses deux compères de la division sont ainsi à la mer du 23 au 30 novembre avant une période d’entretien à flot du 1er au 12 décembre avant d’être indisponible jusqu’à la fin de l’année pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 1er janvier 1942, la 10ème DCT «brestoise» est dissoute. Le contre-torpilleur Le Terrible quitte Brest pour Mers-El-Kébir où il devient navire-amiral de la……10ème DCT qu’il forme en compagnie de l’Indomptable et du Triomphant, division du groupement des contre-torpilleurs de la 4ème Escadre.

Le 8 janvier 1942, les trois contre-torpilleurs de la désormais défunte 10ème DCT brestoise quittent le grand port du Ponnant pour rejoindre leurs nouveaux ports d’attache. Ils se ravitaillent à Casablanca où les trois navires font relâche du 12 au 15 janvier.

Ils se séparent alors : Alors que le Fantasque et l’Audacieux vont rallier Toulon pour former une nouvelle 9ème DCT avec le Malin, Le Terrible cingle en solitaire pour gagner Mers-El-Kébir où il arrive le 18 janvier 1942.

Le surlendemain, 20 janvier 1942, Le Triomphant et L’Indomptable arrivent à Mers-El-Kébir permettant à la division d’être au complet. Elle sort pour la première fois du 21 au 27 janvier pour permettre aux équipages de se familliariser avec leur nouvelle zone d’opération.

Les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT sont immobilisés pour subir une période d’entretien à flot du 28 janvier au 21 février, sortant pour essais du 22 au 25 février avant remise en condition du 26 février au 16 mars, date à laquelle les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 24 mars, la 10ème DCT appareille pour un premier entrainement de division. Après une école à feux du 24 au 29 mars, les trois navires font escale à Alger du 30 mars au 2 avril avant de sortir pour un entrainement de défense aérienne à la mer du 3 au 10 avril.

Après un ravitaillement à Mers-El-Kébir le 11 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au  mouillage de mines du 11 au 14 avril puis un entrainement au combat antisurface du 15 au 27 avril 1942.

A la suite d’une escale à Tunis du 28 avril au 2 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent une école à feux de nuit dans la nuit du 3 au 4 mai avant un exercice de synthèse de 5 au 14 mai, date à laquelle les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir.

Le Terrible sort pour un entrainement au raid amphibie le 22 mai en embarquant des fusiliers marins à Mers-El-Kébir pour un raid contre le port d’Alger, raid réussit mais au retour le lendemain, il est intercepté et coulé par Le Triomphant et L’Indomptable.

Les trois contre-torpilleurs se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 24 mai puis appareillent dans la foulée pour Dakar, se ravitaillant à nouveau à  Casablanca le 28 mai avant d’arriver sur place le 2 juin. La 10ème DCT effectue une école à feux du 4 au 11 juin, un entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 19 juin avant un exercice de synthèse du 22 juin au 2 juillet. Les trois contre-torpilleurs quittent Dakar le 5 juillet, relâchent à Casablanca du 9 au 13 juillet avant de rallier Mers-El-Kébir le 17 juillet.

Le Terrible est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 juillet au 8 août, sortant pour essais du 9 au 12 août puis pour remise en condition du 13 au 30 août en compagnie de L’Indomptable.

Il participe ensuite aux essais et à la remise en condition du Triomphant, respectivement du 31 août au 3 septembre et du 5 au 20 septembre. Le Terrible et Le Triomphant sortent du 21 au 25 septembre pour les essais de L’Indomptable avant que les trois contre-torpilleurs n’enchainent par la remise en condition de L’Indomptable du 26 septembre au 13 octobre 1942.
Le 20 octobre, la 10ème DCT sort pour le dernier entrainement de division de l’année. Après une école à feux du 20 au 27 octobre, les trois contre-torpilleurs font escale à Bône du 28 octobre au 1er novembre avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 2 au 10 novembre.

Après une escale à Alger du 11 au 15 novembre, Le Terrible et ses deux compères de la 10ème DCT effectuent un entrainement au combat antisurface du 16 au 25 novembre puis après un ravitaillement à Mers-El-Kébir le 26 novembre, exécutent un entrainement au mouillage de mines du 27 au 30 novembre avant un exercice de synthèse du 2 au 14 décembre, date de leur retour à Mers-El-Kébir. La division est indisponible jusqu’à la fin de l’année (entretien et permissions de l’équipage).

La 10ème DCT sort pour essais du 4 au 8 janvier avant un stage de remise en condition du 10 au 31 janvier, effectuant ensuite une tournée en Afrique du Nord.

Le Terrible et ses deux compères sont à Agadir du 6 au 9 février, à Casablanca du 10 au 14 février, à Tetouan du 15 au 19 février, à Oran du 20 au 24 février, à Alger du 25 au 28 février, à Skikda du 1er au 3 mars, à Bizerte du 4 au 7 mars, à Tunis du 8 au 11 mars, à Sfax du 12 au 15 mars, à Tunis du 16 au 19 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 21 mars 1943.

Le Terrible est indisponible suite à une avarie de chaudière du 22 mars au 13 avril, sortant pour essais du 14 au 17 avril avant une sortie d’entrainement en compagnie de ses compères de la 10ème DCT du 18 au 25 avril, la division faisant escale à Alger du 26 au 30 avril avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 1er mai 1943.

La 10ème DCT quitte son port d’attache pour un entrainement de division en Méditerranée,entrainement qui se compose classiquement d’une école à feux du 7 au 15 mai avant une escale à Ajaccio du 16 au 19 mai. Les trois contre-torpilleurs enchainent par un entrainement au combat antisurface du 20 au 31 mai.

Après une escale à Nice du 1er au 4 juin, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne du 5 au 13 juin puis après un passage à Toulon du 14 au 17 juin, Le Terrible et ses compères de la 10ème DCT s’entrainent un entrainement au mouillage de mines du 18 au 21 juin avant de terminer cet entrainement par un exercice ASM avec les sous-marins Psyché et Oréade  du 22 juin au 2 juillet, date du retour de la 10ème DCT à son port d’attache.

Le Terrible et L’Indomptable sortent pour une école à feux du 7 au 15 juillet, faisant escale à Alger du 16 au 20 juillet avant de rentrer le lendemain 21 juillet à Mers-El-Kébir. Le Terrible est indisponible du 25 juillet au 15 août, sortant pour essais du 16 au 19 août et pour remise en condition du 20 août au 5 septembre, le tout en compagnie du Triomphant.

Le Terrible et Le Triomphant participent aux essais et à la remise en condition de l’Indomptable, respectivement du 6 au 9 septembre et du 11 septembre au 2 octobre, date de leur retour à Mers-El-Kébir.

Le 7 octobre, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir pour un nouvel entrainement de division, se ravitaillant à Casablanca le 10 octobre et ralliant Dakar le 14 octobre. Après une école à feux du 15 au 20 octobre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 27 octobre puis un entrainement au combat antisurface du 28 octobre au 10 novembre.

Après une nouvelle escale à Dakar du 11 au 17 novembre, les trois contre-torpilleurs quittent l’Afrique le 18 novembre, se ravitaille et relâchent à Casablanca du 22 au 25 novembre avant de rentrer le 28 novembre 1943 à Mers-El-Kébir.

Le Terrible sort une dernière fois du 5 au 17 décembre avant de rentrer en grand carénage/modernisation sur le dock flottant de la base oranaise.

Échoué sur le dock du 22 décembre 1943 au 15 mars 1944, Le Terrible subit une remise en état de sa coque, de son appareil propulsif et des locaux vie.

En ce qui concerne la modernisation, il reçoit de nouveaux canons _canons de 130mm modèle 1932 en affûts simples modèle 1941_, un Asdic et plusieurs radars (un radar de navigation, un radar de veille combinée et un radar de conduite de tir), un renforcement de la DCA désormais composée  de douze canons de 37mm Schneider modèle 1941 en six affûts doubles et un renforcement de l’armement ASM avec plus de grenades.

Remis à flot le 15 mars, il est armé pour essais le 20 mars, sortant du 20 au 23 mars avant d’effectuer sa remise en condition du 25 mars au 8 avril en compagnie du Triomphant _qui l’avait remplacé comme navire-amiral de division_ et de L’Indomptable.

Du 24 avril au 12 mai, la 10ème DCT affronte la 4ème DCT (Vauban Valmy Verdun) dans une série de joutes nautiques. Après une escale commune à Alger du 13 au 18 mai, les deux divisions subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 31 mai, rentrant à Mers-El-Kébir le 6 juin 1944 après une nouvelle escale à Alger du 1er au 5 juin 1944.

La 10ème DCT effectue un entrainement à la défense aérienne à la mer du 13 au 24 juin, une escale à Alger du 25 au 28 juin avant d’enchainer par une école à feux du 29 juin au 5 juillet et un entrainement au mouillage de mines du 7 au 10 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 17 juillet après une ultime escale à Tunis du 11 au 16 juillet.

Le 25 juillet 1944, la 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir, arrivant en fin de journée en baie d’Ajaccio où ils mouillent. Le lendemain, ils sont rejoints par le cuirassé Clemenceau, ses deux torpilleurs d’escorte Rapière et Hallebarde ainsi que les quatre torpilleurs légers de la 1ère DT ( Le Fier L’Agile L’Entreprenant Le Farouche).

Du 27 juillet au 4 août, le cuirassé et les deux torpilleurs d’escadre couvrent l’attaque des torpilleurs légers contre les contre-torpilleurs simulant des navires rapides tentant de gagner Toulon avant que le cuirassé ne change de camp pour la revanche du 6 au 13 août.Après une escale à Mers-El-Kébir du 15 au 21 août, le cuirassé et les six torpilleurs appareillent pour rentrer à Toulon le 23 août 1944.

Alors que Le Triomphant est immobilisé pour son grand carénage (15 août au 20 novembre), Le Terrible sort en compagnie de l’Indomptable pour une école à feux du 22 au 30 août, faisant escale à Alger du 31 août au 4 septembre puis à Tunis du 5 au 10 septembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 12 septembre 1943.

Les deux navires sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 13 septembre au 3 octobre, sortant pour essais et entrainement du 4 au 17 octobre, les deux contre-torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le 24 octobre après une escale à Boniffacio du 18 au 23 octobre.

Le Terrible sort pour une école à feux du 1er au 9 novembre, faisant escale à Toulon du 10 au 13 novembre, effectuant un entrainement au mouillage de mines du 14 au 17 novembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le lendemain 18 novembre.

Du 27 au 30 novembre, Le Terrible participe aux essais du Triomphant puis à sa remise en condition du 2 au 23 décembre, les deux navires  rentrant à Mers-El-Kébir le 28 décembre après une escale à Alger du 24 au 27 décembre 1944.
Le Terrible et Le Triomphant sortent pour la première fois de l’année du 7 au 13 janvier pour une école à feux au large d’Oran avant une escale à Alger du 14 au 18 janvier. Reprenant la mer, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 19 au 27 janvier, rentrant dans la soirée à Mers-El-Kébir. Du 9 février au 2 mars 1945, ils participent à la remise en condition de L’Indomptable après son grand carénage.

Le 10 mars 1945, la 10ème DCT appareille de Mers-El-Kébir en compagnie du pétrolier-ravitalleur La Medjerda pour un entrainement de division dans l’Atlantique Sud, au large de l’Afrique mais également de la Guyane. Grâce au pétrolier-ravitailleur, les trois contre-torpilleurs peuvent rallier Dakar le 18 mars sans aucune escale de ravitaillement.

Après trois jours de relâche, les trois contre-torpilleurs entament leur entrainement par une école à feux au polygone de Rufisque du 22 au 28 mars avant d’enchainer les exercices : entrainement au combat antisurface du 30 mars au 4 avril, entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 10 avril, entrainement au mouillage de mines du 11 au 13 avril avant un exercice de synthèse du 15 au 25 avril.

La 10ème DCT et le pétrolier-ravitailleur quittent Dakar le 30 avril et traversent l’Atlantique, arrivant à Cayenne le 7 mai. Après trois jours d’escale, les trois contre-torpilleurs participent à un exercice d’interdiction du 11 au 18 mai, le pétrolier La Medjerda simulant un croiseur auxiliaire cherchant à attaquer le port de Cayenne.

Du 20 au 25 mai, Le Terrible et Le Triomphant protège La Medjerda contre L’Indomptable qui simulait un raider cherchant à détruire le pétrolier. Du 26 au 30 mai, c’est Le Terrible qui devient le méchant avant que du 31 mai au 4 juin, Le Triomphant ne devienne à son tour l’assaillant.

Les trois contre-torpilleurs après une relâche du 5 au 12 juin pour reposer les équipages et réparer le matériel effectuent une dernière série d’exercices : école à feux du 13 au 16 juin, entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 21 juin et entrainement au combat antisurface du 23 au 27 juin.

La 10ème DCT et La Medjerda quittent Cayenne le 29 juin, sont à Fort de France du 2 au 6 juillet, à Pointe à Pitre du 8 au 11 juillet, à Casablanca du 17 au 20 juillet avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 24 juillet à l’aube après plus de trois mois loin de son port d’attache.

Les trois contre-torpilleurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 25 juillet au 21 août, sortant pour essais du 22 au 25 août avant remise en condition du 27 août au 12 septembre 1945.

Le 20 septembre 1945, la 10ème DCT appareille pour un entrainement de division qui cette fois à lieu en Méditerranée. Après une école à feux du 20 au 27 septembre, les trois contre-torpilleurs font escale à Bône du 28 au 30 septembre, enchainant par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 1er au 5 octobre.

Après une escale à Tunis du 6 au 10 octobre, Le Terrible et ses deux compères de la 10ème DCT effectuent un entrainement à la lutte ASM en compagnie de l’Arethuse et de l’Atalante du 11 au 18 octobre.

Après un ravitaillement à Bizerte le 19 octobre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines du 20 au 24 octobre avant un exercice de synthèse du 26 octobre au 7 novembre. Après une ultime escale à Bizerte du 8 au 12 novembre, les trois contre-torpilleurs reprennent la mer pour rentrer à Mers-El-Kébir le 14 novembre 1945.

Alors que ses deux compères sont en entretien à flot, Le Terrible _qui doit prochainement subir un grand carénage_ sort pour une école à feux du 23 au 30 novembre et aurait du enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer mais victime d’une avarie de barre, il doit rentrer réparer à Mers-El-Kébir du 1er au 5 décembre, sortant pour des essais satisfaisants du 6 au 8 décembre.

Il sort à nouveau pour entrainement de défense aérienne à la mer du 12 au 17 décembre, rentrant au port le 22 décembre après une escale à Alger du 18 au 21 décembre.

Le 3 janvier 1946, Le Terrible transmet son pavillon de navire-amiral de la 10ème DCT au Triomphant avant de débarquer ses munitions et de vidanger ses soutes. Il est échoué sur le dock flottant du 5 janvier au 15 mars 1946 pour une remise en état complète.

Armé pour essais le 18 mars, il sort pour essais du 18 au 20 mars avant d’effectuer sa remise en condition du 22 mars au 11 avril, en compagnie de ses deux compères de la 10ème DCT. Il redevient le 11 avril 1946, navire-amiral de la 10ème DCT.

Le Terrible et ses deux compères de la 10ème division de contre-torpilleurs sortent pour une école à feux du 15 au 21 avril, rentrant le lendemain 22 avril à Mers-El-Kébir

Le 29 avril 1946, la 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg de la 1ère Division de Ligne  et du croiseur léger Latouche-Tréville.

La petite escadre mouille au large de Tanger du 1er au 4 mai puis est à Casablanca du 6 au 9 mai avant d’entamer un exercice au large des Canaries, exercice suivit avec attention par la marine espagnole, plusieurs sous-marins probablement espagnols étant aperçus à bonne distance de l’escadre.

Cet exercice commence par un combat antisurface du 11 au 23 mai, les deux croiseurs de bataille cherchant à échapper au croiseur et aux contre-torpilleurs. Après une escale de ravitaillement à Casablanca les 24 et 25 mai, le Strasbourg prend la tête des contre-torpilleurs pour affronter le Dunkerque et le Latouche-Tréville du 26 mai au 2 juin.

La petite escadre fait escale à Dakar du 3 au 7 juin avant une école à feu à Rufisque du 8 au 24 juin, la petite escadre rentrant à Mers-El-Kébir dans la foulée soit le 3 juillet 1946.

Le Terrible est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 4 au 25 juillet, sortant pour essais du 26 au 29 juillet avant de retrouver Le Triomphant et L’Indomptable à Alger le lendemain 30 juillet 1946. Les trois navires sortent pour la remise en condition du Terrible du 1er au 22 août, effectuant une escale à Tunis du 23 au 27 août et à La Valette du 28 août au 2 septembre, rentrant à Mers-El-Kébir le 4 septembre.

Alors que Le Triomphant est immobilisé pour grand carénage, Le Terrible et L’Indomptable continuent l’entrainement effectuant un entrainement de division automnal. Quittant Mers-El-Kébir le 10 septembre, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 10 au 17 septembre, faisant escale à Bizerte du 18 au 21 septembre avant d’enchainer par un entrainement au mouillage de mines du 22 au 25 septembre.

Après un ravitaillement au dépôt pétrolier de Gabès le 26 septembre, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à la mer du 27 septembre au 2 octobre puis une école à feux du 3 au 7 octobre.

L’escale à La Valette du 8 au 12 octobre est suivie par un entrainement ASM avec des sous-marins britanniques et ce du 13 au 18 octobre. Après une ultime escale à Tunis du 19 au 25 octobre, les deux contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 27 octobre 1946.
Victime d’une avarie mécanique, Le Terrible est indisponible du 30 octobre au 13 novembre, sortant pour essais du 14 au 17 novembre avant remise en condition du 18 au 30 novembre en compagnie de L’Indomptable.

Le Terrible et L’Indomptable sortent du 5 au 10 décembre pour une école à feux avec tirs d’artillerie et lancements de torpilles. Après une escale à Alger du 11 au 14 décembre, les deux contre-torpilleurs rentrent à Mers-El-Kébir le 15 décembre 1946.

Le Terrible participe ensuite aux essais du Triomphant du 23 au 26 décembre puis à sa remise en condition du 28 décembre 1946 au 14 janvier 1947.

La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir pour entrainement le 22 janvier, effectuant une école à feux du 22 au 28 janvier avant de faire escale à Tétouan du 29 janvier au 2 février, faisant ensuite un entrainement un combat antisurface du 3 au 9 février avant une escale à Gibraltar du 10 au 14 février.

Reprenant la mer le 15 février 1947, les deux contre-torpilleurs subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 15 au 21 février, faisant escale à Casablanca du 22 au 25 février avant une nouvelle école à feux du 26 février au 2 mars, rentrant à Mers-El-Kébir le 3 mars 1947.

Le Terrible et Le Triomphant sortent à nouveau pour entrainement du 10 au 17 mars puis du 21 au 29 mars, une préparation à la remise en condition  opérationnelle de l’Indomptable. Ce dernier est remis à flot le 30 mars 1947. Armé pour essais le 2 avril, il sort pour essais du 2 au 5 avril puis pour remise en condition du 7 au 28 avril, à chaque fois en compagnie de ses compères de la 10ème DCT.

Le 8 mai 1947, la 10ème DCT sort pour un entrainement de division dans le bassin occidental de la Méditerranée. Après une école à feux du 8 au 15 mai, les trois contre-torpilleurs font escale à Alger du 16 au 19 mai avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 20 au 27 mai.

Après une escale à Tunis du 28 mai au 1er juin, Le Terrible et ses deux compères de la 10ème DCT effectuent un entrainement au combat antisurface du 2 au 11 juin avant de rallier Bizerte pour une période de relâche et d’entretien du 12 au 17 juin.

La 10ème DCT effectue ensuite un entrainement au mouillage de mines du 18 au 21 juin puis après un ravitaillement à Bizerte le 22 juin enchainent par un entrainement ASM contre les sous-marins Turquoise et Rubis du 23 au 30 juin. Après une nouvelle escale à Bizerte du 1er au 4 juillet, la 10ème DCT rentre à Mers-El-Kébir le 5 juillet 1947.

Le Terrible est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 6 au 27 juillet, sortant pour essais du 28 au 31 juillet puis pour remise en condition en compagnie de L’Indomptable du 1er au 18 août.

Le Terrible participe alors aux essais et à la remise en condition du Triomphant, respectivement du 19 au 21 et du 22 août au 8 septembre. Les deux contre-torpilleurs participent ensuite aux essais et à la remise en condition de l’Indomptable respectivement du 10 au 13 septembre et du 14 septembre au 2 octobre 1947.
La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir le 10 octobre en compagnie de la 2ème DT. Cette division activée en juillet 1946 est composée des torpilleurs légers Kabyle Tonkinois Sakalave et Bambara, une version améliorée des Le Fier.

Après une école à feux du 10 au 17 octobre, les deux divisions font escale à Alger du 18 au 21 octobre avant de s’affronter du 22 au 30 octobre. Après une escale à Tunis du 31 octobre au 3 novembre, les deux divisions subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 4 au 12 novembre, rentrant dans la foulée à Mers-El-Kébir.

La 10ème DCT sort à nouveau pour une école à feux du 20 au 27 novembre puis pour un entrainement au combat de nuit du 29 novembre au 1er décembre. Après une escale à Alger du 2 au 5 décembre, les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT subissent un entrainement au combat antisurface du 6 au 15 décembre, date à laquelle ils rentrent à Mers-El-Kébir.

Le 5 janvier 1948, La 10ème DCT quitte Mers-El-Kébir en compagnie de la 2ème DT et du pétrolier-ravitailleur La Baïse pour un entrainement au large de Dakar. Les huit navires arrivant à destination après une traversée sans escale le 15 janvier.

La 10ème DCT effectue une école à feux du 16 au 20 janvier avant de céder la place à la 2ème DT pendant que les trois contre-torpilleurs subissent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 21 au 28 janvier.

Après une relâche à Dakar du 29 janvier au 4 février, la 10ème DCT affronte la 2ème DT dans un duel antisurface du 5 au 12 février avant une nouvelle escale à Dakar du 13 au 15 février.

Du 17 au 24 février, la 10ème DCT affronte la 2ème DT qui escortait la Baïse dans un entrainement à l’escorte et à l’attaque de convois. Les rôles sont inversés du 26 février au 5 mars quand la 2ème DT cherche à détruire le pétrolier protégé par les trois contre-torpilleurs.

Ce cycle d’entrainement s’achève par un entrainement à la défense aérienne à la mer commun du 7 au 14 mars puis un entrainement au raid amphibie du 15 au 19 mars, la 2ème DT protégeant la 10ème DCT qui attaquait le port de Dakar.

La 10ème DCT, la 2ème DT et le pétrolier-ravitailleur La Baïse quittent Dakar le 22 mars, relâchent à Casablanca du 27 au 30 mars avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 4 avril 1948.

Les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT sont indisponibles pour entretien à flot et permissions du 5 au 30 avril. Les trois navires passent successivement sur le dock-flottant pour inspection technique : Le Terrible du 5 au 12 avril, Le Triomphant du 13 au 20 avril et L’Indomptable du 21 au 30 avril.

Le Terrible et ses deux compères sortent pour essais du 3 au 7 mai puis après une escale à Alger du 8 au 12 mai effectuent un stage de remise en condition du 13 mai au 4 juin. Après une escale à Tunis du 5 au 8 juin, à Gabès du 9 au 12 juin et à La Valette du 13 au 17 juin, les trois navires rentrent à Mers-El-Kébir le 19 juin 1948.

La 10ème DCT sort pour un entrainement de division le 30 juin, effectuant une école à feux du 30 juin au 6 juillet, faisant escale à Alger du 7 au 11 juillet avant de sortir pour un entrainement au combat antisurface du 12 au 20 juillet.

Après une escale à Bizerte du 21 au 26 juillet, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines du 27 au 30 juillet avant une escale à Tunis du 1er au 4 août. Reprenant la mer, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 13 août, rentrant à Mers-El-Kébir le 14 août 1948.

Le 20 août 1948, la 10ème DCT passe à l’effectif de guerre et sort du 21 au 27 août pour une mission dans le détroit de Sicile, se ravitaillant à Bizerte le 28 avant de rentrer le lendemain à Mers-El-Kébir.

Les contre-torpilleurs Le Terrible, Le Triomphant et L’Indomptable ne ressortent pas jusqu’au 5 septembre 1948.

10-Contre-torpilleurs (28)

Le Malin

Le contre-torpilleur Le Malin

Le contre-torpilleur Le Malin

-Le Malin connu à l’origine sous le numéro Da18 est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer le 16 novembre 1931, lancé le 17 août 1933 et armé pour essais le 15 décembre 1934.

Le contre-torpilleur Le Malin est admis au service actif le 8 août 1936, formant la 8ème DL en compagnie de ses sister-ships Le Triomphant et L’Indomptable.

Le 12 avril 1937, la 8ème DL devient 8ème DCT (Division de Contre-Torpilleurs) mais sa composition ne bouge pas.

Comme sa consœur de la 10ème DCT, la 8ème DCT est intégrée au déclenchement de la guerre de Pologne à la Force de Raid chargée de traquer les raiders allemands.

La 8ème DCT connait une période d’entretien à flot du 2 au 27 janvier, sortant pour essais du 28 au 31 janvier avant de sortir pour une remise en condition du 1er au 22 février, faisant escale à Saint-Malo du 23 au 27 février avant de rentrer à Brest le lendemain 28 février 1940.

Le 5 mars, Le Malin, Le Triomphant (Al) et L’Indomptable appareillent de Brest pour un entrainement de division aux Antilles. Les trois contre-torpilleurs traversent l’Atlantique à vitesse réduite pour ne pas risquer la panne sèche, arrivant à Fort de France le 13 mars 1940.

Ils s’y entrainent du 22 mars au 27 avril, faisant escale à Pointe à Pitre et à Fort France. Ils quittent les Antilles le 1er mai et rentrent à Brest le 9 mai 1940.

La 8ème DCT quitte Brest pour un nouvel entrainement de division le 21 mai, effectuant une école à feux du 21 au 27 mai, faisant escale à Saint-Nazaire du 28 mai au 1er juin, ressortant pour un entrainement au combat antisurface du 2 au 12 juin avant une nouvelle escale à La Pallice du 13 au 16 juin. Ils sont de retour à Brest le 17 juin.

Le Malin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 18 juin au 9 juillet 1940, sortant pour essais du 10 au 13 juillet avant remise en condition du 14 au 31 juillet menée en compagnie de l’Indomptable.

Le Malin participe ensuite aux essais du Triomphant du 1er au 3 août avant la remise en condition du 4 au 27 août. Les contre-torpilleurs Le Malin et Le Triomphant participe ensuite à la remise en condition de l’Indomptable du 28 août au 8 septembre 1940.

Le 10 septembre  1940, la 8ème DCT au grand complet (Le Triomphant, L’Indomptable et Le Malin) quittent Brest en compagnie des contre-torpilleurs Jaguar et Chacal pour un exercice commun du 10 au 30 septembre, faisant escale à Saint Nazaire du 1er au 5 octobre avant une nouvelle série d’exercices du 6 au 22 octobre. Après une nouvelle escale à Bordeaux du 23 au 27 octobre, les cinq contre-torpilleurs rentrent à Brest le 29 octobre à l’aube.

Le 10 septembre 1940, la Force de Raid est officiellement dissoute et la 8ème DCT est rattachée à la 3ème Escadre Légère.

La 8ème DCT quitte Brest le 4 novembre pour une école à feux du 4 au 10 novembre puis après un ravitaillement à Lorient le 11 novembre enchainent par un entrainement au mouillage de mines du 12 au 17 novembre, rentrant à Brest le lendemain 18 novembre 1940.

Le 30 novembre, Le Malin et le Triomphant sortent pour une école à feux jusqu’au 7 décembre quand les deux contre-torpilleurs rallient Nantes pour une escale du 7 au 12 décembre, rentrant à Brest le 14 décembre, les deux navires restant au quai des flottilles jusqu’à la fin de l’année civile.

Du 2 au 8 janvier 1941, Le Malin et Le Triomphant participent à un exercice commun avec la 2ème DCT.  Les cinq navires rentrent à Brest le 9 janvier 1941.

Du 18 janvier au 9 février 1941, Le Malin et Le Triomphant participent à un exercice commun avec la 2ème DCT, le Le Fantasque de la 10ème DCT ainsi que les six croiseurs de la classe La Galissonnière des 2ème et 4ème DC.

Du 21 au 24 février, Le Malin et Le Triomphant participent aux essais de L’Indomptable puis à sa remise en condition du 25 février au 18 mars. Les trois navires font escale à Saint-Nazaire du 19 au 24 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 25 mars, préparant l’entrainement commun aux DCT de la 3ème EL au large du Sénégal.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal, les trois divisions arrivant à Dakar le 14 avril 1941. Les manoeuvres ont lieu du 16 avril au 16 mai, quittant Dakar le 19 mai pour rentrer à Brest le 26 mai 1941.

Le 30 mai 1941, le contre-torpilleur Le Malin débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin n°6 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage combinant remise en état et modernisation de la DCA.

Il est ainsi remis à flot le 4 septembre 1941 avec une DCA bien plus moderne composée de huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles et de quatre canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples.

Armé pour essais le 11 septembre, il sort du 12 au 15 septembre avant de retrouver en baie de Douarnenez l’Indomptable _devenu navire-amiral de la 8ème DCT_ pour remise en condition du 17 septembre au 7 octobre.

Alors que l’Indomptable est en entretien à flot (pour notamment des travaux sur sa DCA), Le Malin sort pour une école à feux du 12 au 20 octobre, faisant escale à Saint-Malo du 21 au 25 octobre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 26 octobre au 6 novembre, date à laquelle il rentre à Brest.

Le Malin reprend la mer en compagnie de l’Indomptable le 13 novembre pour une école à feux jusqu’au 20 quand les deux navires arrivent à Royan pour quelques jours d’escale.

Reprenant la mer le 25 novembre, les deux contre-torpilleurs effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 25 novembre au 3 décembre, date à laquelle ils rentrent à Brest.

Du 8 au 11 décembre, il participe aux essais du Triomphant en compagnie de L’Indomptable avant d’enchainer par sa remise en condition du 12 au 30 décembre.

Le 1er janvier 1942, la réorganisation des divisions de contre-torpilleurs entre en application. Le Malin est désormais affecté à Toulon, formant une 9ème DCT avec ses sister-ships Le Fantasque et L’Audacieux.

Le Malin quitte ainsi Brest le 7 janvier, se ravitaille à Casablanca le 11 avant de rallier Toulon le 15 janvier dans la soirée. Quatre jours plus tard, le 19 janvier 1942, ses deux compères le rejoignent à Toulon.

Après une période d’entretien à flot du 20 janvier au 2 février, les trois contre-torpilleurs vont s’entrainer pour former une division apte à combattre et ce du 5 février au 7 mars 1942, rentrant le lendemain à Toulon le 8 mars 1942.

Après un mouillage aux Salins d’Hyères du 15 au 22 mars pour une phase d’entrainement au profit notamment de réservistes de la 3ème région maritime, la 9ème DCT ressort pour un nouvel entrainement de division cette fois au large du Sénégal.

Quittant le  Var le 27 mars, la division se ravitaille à Casablanca le 31 mars et arrive à destination le 4 avril. Le cycle d’entrainement à lieu du 16 avril au 23 mai, les trois contre-torpilleurs quittant Dakar le 26 mai pour rallier Toulon le 9 juin 1942.

Le Malin sort pour une école à feux du 16 au 24 juin, faisant escale à Sète du 25 au 29 juin avant de rentrer le lendemain à Toulon. Il est indisponible du 1er au 22 juillet pour entretien courant et permissions de l’équipage.

Il sort ensuite pour essais du 23 au 25 juillet et à la remise en condition du 26 juillet au 14 août en compagnie du Fantasque. Ils sortent ensuite pour participer aux essais (15 au 18 août) et à la remise en condition (19 août au 2 septembre) de L’Audacieux qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale.

Le 14 septembre 1942, la division appareille pour un entrainement de division en Méditerranée. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon et vont d’abord mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 22 septembre avant de prendre la mer pour s’entrainer du 23 septembre au 31 octobre.  Après un nouveau mouillage aux salins d’Hyères du 1er au 12 novembre, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 13 novembre 1942.

Le Malin quitte Toulon le 21 novembre pour un entrainement au raid amphibie. Il mouille à Saint Mandrier où il embarque une compagnie de fusiliers marins qui habituellement assurait la protection du secteur fortifié de Toulon.

Reprenant la mer, il échappe aux surveillances aériennes et se glisse à l’aube le 23 novembre dans le port d’Oran, débarquant ses fusiliers marins qui ravagent le port. Le contre-torpilleur rembarque ses «raiders» se ravitaille à Ajaccio le 24 novembre puis rentre à Toulon dans la journée.

Le Malin sort à nouveau pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 1er au 8 décembre, effectuant une escale à Marseille du 9 au 12 décembre avant de rentrer à Toulon dans la journée, étant indisponible (permissions de l’équipage) jusqu’à la fin de l’année.

Le Malin et L’Audacieux sortent pour un entrainement de division du 10 janvier au 8 février 1943 avec des escales à Alger, Tunis et Bizerte.

Après une escale à La Valette du 9 au 13 février, les deux contre-torpilleurs traversent le bassin oriental de la Méditerranée, direction Le Pirée où ils arrivent le 17 février. Ils quittent le port athénien le 20 février pour une succession d’escales dans les ports de la région.

Après Thessalonique du 21 au 25 février, l’Audacieux et le Malin sont à Istanbul du 26 février au 1er mars, à Izmir du 2 au 7 mars, à Limassol du 9 au 12 mars, à Beyrouth du 13 au 16 mars avant de rentrer en métropole, se ravitaillant à Bizerte le 20 mars, ralliant Toulon le 24 mars 1943.

Le Malin qui doit prochainement entrer en grand carénage sort néanmoins encore, effectuant une école à feux du 31 mars au 5 avril, faisant escale à Nice du 6 au 10 avril avant d’enchainer par un entrainement au combat antisurface du 11 au 18 avril, rentrant à Toulon le lendemain 19 avril 1943.

Le 25 avril 1943, Le Malin est échoué au bassin n°2 du Missiessy pour un grand carénage doublé d’une modernisation. Il succède ainsi au Fantasque.

La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices sont remplacées, les chaudières sont retubées, des nombreux éléments de turbines sont remplacés, les locaux-vie refondus………Pour l’électronique, le contre-torpilleur reçoit un Asdic pour améliorer ses capacités ASM et pour les radars reçoit en plus de son unique radar de navigation reçoit un radar de veille combinée et deux radars de conduite de tir.

Les changements majeurs concernent l’armement. Les cinq canons de 138mm modèle 1929 sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts modèle 1941 sous masque. La DCA est renforcée avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles alors que les six canons de 25mm en affûts simples sont remplacés par six canons en trois affûts doubles.

Au niveau de la lutte ASM, il reçoit de nouveaux grenadeurs de sillage et augmente son parc de grenades qui passe de 16 à 32 projectiles, des projectiles plus légers mais pas moins efficaces.

Enfin, le contre-torpilleur reçoit un système performant de ravitaillement à la mer, pouvant être ravitaillé aussi bien en flèche et à couple.

Il est remis à flot le 4 août 1943. Il sort en compagnie du Fantasque pour essais du 10 au 15 août puis pour remise en condition du du 17 août au 3 septembre, les deux navires rentrant à Toulon le 7 septembre après une escale à Nice du 4 au 6.

Seul contre-torpilleur de la division disponible, Le Malin sort pour entrainement du 14 au 30 septembre, rentrant à Toulon le lendemain. Il participe ensuite du 6 au 22 octobre à la remise en condition du Fantasque.

Après une école à feux du 30 octobre au 7 novembre, Le Malin et Le Fantasque vont mouiller aux Salins d’Hyères pour attendre la disponibilité de L’Audacieux après la fin de son grand carénage.

Les trois navires sortent pour la remise en condition de L’Audacieux du 23 novembre au 9 décembre,  faisant escale à Alger du 10 au 13 décembre, à Ajaccio du 14 au 17 décembre avant de rentrer à Toulon le 18 décembre. Ils restent à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

La 9ème DCT commence l’année 1944 par un entrainement de division du 5 janvier au 11 février, en compagnie du Marceau rentrant le lendemain à Toulon. Du 26 février au 3 mars 1944, les 9ème et 12ème DCT (Desaix Kléber Marceau) participent à un exercice de combat de nuit avec le croiseur lourd Saint Louis.

Le Malin et L’Audacieux sortent pour entrainement du 10 mars au 4 avril, date à laquelle ils rallient les salins d’Hyères. Ils sont rejoints par Le Fantasque le 12 avril pour un cycle d’entrainement de base du 15 avril au 10 mai.

La 9ème DCT poursuit ensuite son entrainement jusqu’au 12 juin, faisant escale à Bastia du 13 au 17 juin avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Le Malin sort pour un entrainement au mouillage de mines du 25 au 30 juin, faisant escale à Marseille du 1er au 4 juillet avant d’enchainer par une école à feux du 5 au 13 juillet, rentrant dans la journée à Toulon. Il participe ensuite du 15 au 31 juillet.à la remise en condition du Fantasque

Le Malin est indisponible du 2 au 23 août, sortant pour essais du 24 au 26 août, date à laquelle il va mouiller aux salins d’Hyères où  il retrouve ses deux compères de la 9ème DCT.  Les trois navires sortent pour sa remise en condition du 27 août au 13 septembre 1944.

La 9ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division. Elle quitte Toulon le 21 septembre en compagnie de la 1ère DT. Les deux divisions se ravitaillent à Casablanca le 25 septembre avant de gagner Dakar le 28 septembre. La division va manoeuvrer entre Dakar, Port-Etienne et Rufisque du 30 septembre au 15 novembre en compagnie de la 1ère DT.

Les sept navires toulonnais (trois contre-torpilleurs et quatre torpilleurs légers) quittent Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relâchent à Casablanca (20 au 25 novembre) avant de rallier Toulon le 30 novembre. Après une ultime sortie du 7 au 13 décembre, les trois contre-torpilleurs sont indisponibles jusqu’à la fin de l’année civile.

Après deux sorties d’entrainement du 5 au 9 et du 16 au 23 janvier _sorties entrecoupées d’un mouillage aux Salins d’Hyères_, L’Audacieux et Le Malin sortent pour entrainement sans Le Fantasque qu’une avarie technique immobilisera jusqu’au 18 février 1945.

Les deux navires disponibles de la 9ème DCT effectuent un entrainement au combat antisurface du 31 janvier au 4 février. Après une escale à l’Ile Rousse du 5 au 9 février, l’Audacieux et le Malin effectuent une école à feux du 10 au 18 février, une escale à Alger du 19 au 23 février et un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 février au 5 mars, rentrant à Toulon le 7 mars 1945.

Le Malin et ses deux compères de la 9ème DCT vont alors exécuter un entrainement de division en Méditerranée occidentale et ce du 14 mars au 2 mai, les trois contre-torpilleurs faisant escale à Alger, à Tunis et Bizerte, la division ralliant Toulon le 2 mai 1945.

Après une période d’entretien à flot (artillerie) du 3 au 21 mai, le contre-torpilleur Le Malin sort pour essais et remise en condition du 22 mai au 6 juin. Il repart dès le lendemain 7 juin, retrouvant en mer l’Audacieux et le Fantasque venus de Calvi. Les trois navires s’entrainent au combat antisurface du 7 au 13 juin avant de prendre leur coffre aux salins d’Hyères.

Le 17 juin, les trois contre-torpilleurs de la 9ème DCT appareillent pour retrouver à la mer la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le croiseur lourd Algérie pour un exercice commun du 18 juin au 9 juillet, date du retour des sept navires à Toulon.

Après un entrainement commun avec Le Fantasque jusqu’au 26 juillet, Le Malin participe du 1er au 4 août aux essais et du 5 au 22 août à la remise en condition de L’Audacieux après sa période d’indisponibilité estivale.

Le Malin est à son tour indisponible du 23 août au 13 septembre pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais du 14 au 17 septembre puis pour remise en condition du 18 septembre au 2 octobre, le tout en compagnie de ses deux compères de la 9ème DCT.

La 9ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division qui à lieu dans le Golfe de Gascogne pour rompre avec la routine des entrainements en Méditerranée. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon le 12 octobre, fait escale à Casablanca le 16 octobre, à Lisbonne du 19 au 21 octobre avant d’arriver à Lorient le 23 octobre 1945. L’entrainement de division à lieu du 25 octobre au 2 décembre 1945.

Après une période d’entretien à Lorient du 3 au 15 décembre,  les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 16 décembre, se ravitaillent à Casablanca le 20 décembre avant de rentrer à Toulon le 25 décembre 1945.

Après une période d’indisponibilité du 26 décembre au 14 janvier, les trois contre-torpilleurs de la 9ème DCT sortent pour essais du 15 au 18 janvier avant d’enchainer par un exercice en compagnie du croiseur lourd Algérie, de la 1ère Division de Torpilleurs (1ère DT) et de la 2ème DCT qui occupe les navires concernés du 22 janvier au 7 mars, la petite escadre rentrant dans la journée du 7 à Toulon.

Le 8 mars 1946, Le Malin devient navire-amiral de la 9ème DCT en remplacement du Fantasque qui va entrer deux jours plus tard en grand carénage. Il sort en compagnie de l’Audacieux pour un entrainement commun exécuté du 17 mars au 13 mai avec des escales à Sète et à Alger.

Victime d’une avarie mécanique, Le Malin est indisponible du 14 au 24 mai, sortant pour essais le 26 mai mais victime d’une nouvelle avarie, il doit revenir pour une nouvelle phase de réparations du 27 mai au 1er juin, sortant pour essais du 2 au 7 juin avant d’effectuer un entrainement au combat antisurface en compagnie de l’Audacieux du 12 au 21 juin 1946, les deux navires rentrant le lendemain à Toulon.

Du 6 au 8 juillet, Le Malin mouille aux Salins d’Hyères en compagnie du Fantasque avant de participer à sa remise en condition du 9 au 23 juillet, les deux navires rentrant à Toulon le 1er août après une escale à Nice du 24 au 31 juillet. Le jour du retour à Toulon, le Fantasque redevient navire-amiral de la 9ème DCT.

Le Malin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 20 août, sortant pour essais du 21 au 24 août et pour remise en condition du 26 août au 14 septembre. Les deux contre-torpilleurs mouillent aux salins d’Hyères du 15 au 22 septembre avant de sortir pour une école à feux du 23 septembre au 1er octobre 1946.

Du 6 octobre au 12 janvier 1947, Le Malin est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau pour une remise en état complète. Armé pour essais le 15 janvier, il sort pour essais avant de retrouver le 18 janvier ses deux compères aux salins d’Hyères. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Malin du 20 janvier au 4 février 1947, rentrant à Toulon le 8 février après une escale à Calvi du 5 au 7 février.

Le Malin et L’Audacieux sortent pour entrainement du 14 février au 4 mars avant de mouiller aux Salins d’Hyères  où le Fantasque les rejoint le 9 mars 1947.

La 9ème DCT ainsi reconstituée va sortir pour un entrainement de division qui l’occupe du 10 mars au 25 avril, date du retour de la division à Toulon.

Le 3 mai 1947, la 9ème DCT quitte Toulon pour un véritable entrainement de division au large du Sénégal en compagnie du pétrolier Elorn. Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai. L’exercice à lieu du 15 mai au 28 juin, la division quittant Dakar le 1er juillet et ralliant Toulon le 10 juillet 1947.
Le Malin et L’Audacieux sortent pour un entrainement au mouillage de mines du 17 au 25 juillet avant une école à feux menée du 27 juillet au 2 août 1947.

Le Malin quitte à nouveau Toulon le 4 août pour aller mouiller aux salins d’Hyères. Il est rejoint le 8 août par son compère le Fantasque qui venait de sortir pour essais après sa période d’indisponibilité estivale (3 au 7 août). Les deux navires sont à la mer pour la remise en condition du Fantasque du du 10 au 25 août, date à laquelle les deux navires rentrent à Toulon.

Le Malin est à son tour indisponible et ce du 25 août au 15 septembre 1947, sortant pour essais du 16 au 19 septembre et pour remise en condition du 21 septembre au 6 octobre, le tout en compagnie de ses deux compères de la 9ème DCT.

La 9ème DCT sort pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion du 15 octobre au 27 novembre, étant ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 novembre au 20 décembre, sortant pour entrainement du 21 au 28 décembre 1947, date de leur retour à Toulon.

Les contre-torpilleurs Le Malin Le Fantasque et L’Audacieux entame l’année 1948 par un entrainement de division au large de la Corse du 4 janvier au 28 février, rentrant le même jour à Toulon.

Le 2 mars 1948, la 9ème DCT quitte Toulon en compagnie des croiseurs légers De Grasse Chateaurenault Guichen (6ème DC), du cuirassé Richelieu et de ses deux torpilleurs d’escadre Le Corsaire et Le Flibustier ainsi que du pétrolier Elorn. La petite mais puissante escadre s’entraine ainsi du 2 mars du 4 mai 1948, tous les navires rentrant à Toulon le 15 mai après une escale à Bizerte du 5 au 12 mai.

Cette escale fait le régal des shiplovers qui peuvent admirer au milieu du lac l’un de nos plus puissants cuirassés avec à tribord les contre-torpilleurs et les deux torpilleurs alors qu’à bâbord la garde est montée par trois croiseurs légers qui font plus que soutenir la comparaison avec les réalisations étrangères. Seul l’Elorn fait bande à part rechargeant ses soutes aux appontements pétroliers.

Le Malin sort pour une école à feux et un entrainement au lancement de torpilles du 17 au 25 mai, mouillant aux salins d’Hyères du 26 au 30 mai avant de subir un entrainement à la défense aérienne à la mer du 31 mai au 7 juin. Il participe ensuite à la remise en condition du Fantasque du 11 au 30 juin, les deux navires rentrant le même jour à Toulon.

Le Malin est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 1er au 22 juillet, sortant pour essais du 22 au 25 juillet, retrouvant Le Fantasque et L’Audacieux aux Salins. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Malin du 26 juillet au 12 août 1948, faisant escale à Nice du 13 au 17 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 18 août 1948.

Le 21 août 1948, les trois contre-torpilleurs passent à l’effectif de guerre et vont mouiller aux salins d’Hyères avec en permanence un contre-torpilleur en alerte prêt à appareiller et les deux autres navires en alerte à 6h. Néanmoins le 1er septembre, ce tour d’alerte est abandonné, la 9ème DCT sort pour entrainement du 2 au 5 septembre 1948.

10-Contre-torpilleurs (27)

L’Audacieux

Le contre-torpilleur L'Audacieux à la mer

Le contre-torpilleur L’Audacieux à la mer

-L’Audacieux initialement connu sous le nom du Da-17 est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 16 novembre 1931 lancé le 15 mars 1934 et armé pour essais le 1er septembre 1934.

Il est admis au service actif le 1er mai 1936 au sein de la 10ème Division Légère (10ème DL), unité de la 2ème Escadre Légère qu’il forme avec ses sister-ship Le Terrible et Le Fantasque.

Comme toutes les D.L équipées de contre-torpilleurs, la 10ème DL devient le 12 avril 1937 la 10ème DCT avec toujours Brest pour port d’attache.

Quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, la 10ème DCT intègre la Force de Raid qui regroupe les navires les plus modernes de la Royale. Concentrée dans l’Atlantique, elle participe à la traque des raiders allemands, la 10ème DCT étant détachée jusqu’en janvier 1940 à Dakar.

Rentré à Brest le 7 janvier 1940, la 10ème DCT va être amputée pendant près de dix mois d’une unité qui va entrer en grand carénage à l’Arsenal de Brest.

Alors que Le Fantasque est immobilisé pour grand carénage, L’Audacieux sort en compagnie du Terrible pour un entrainement commun du 14 janvier au 5 février, date du retour des deux navires à Brest. La 10ème DCT enchaine ensuite par un entrainement  intensif dans le Golfe de Gascogne du 12 au 27 février, faisant escale à Bordeaux du 28 février au 4 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 5 mars. L’Audacieux sort ensuite seul du 10 au 18 mars, dernière sortie avant son grand carénage.

Le 21 mars 1940, après avoir vidangé ses soutes et débarqué ses munitions, L’Audacieux est échoué dans le bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour un grand carénage.

Remorqué dans la rade abri le 7 juillet,  le contre-torpilleur est armé pour essais le 12 juillet. Il sort pour essais du 12 au 15 juillet et pour remise en condition du 17 au 31 juillet à chaque fois en compagnie du Fantasque.

Le 9 août 1940, la 10ème DCT sort à nouveau pour un entrainement de division qui à cette fois lieu au large de Dakar et plus précisément au large du nouveau polygone de Rufisque du 21 août au 12 septembre 1940, les deux contre-torpilleurs rentrant à Brest le 22 septembre.

Entre temps, le 10 septembre 1940, la réorganisation des forces navales dissout officiellement la Force de Raid. La 10ème DCT encore amputée du Terrible en grand carénage est désormais rattachée à la 3ème Escadre Légère, entitée regroupant croiseurs et contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique.

Le 30 septembre, la 10ème DCT devait sortir pour entrainement mais le Fantasque est victime d’une avarie technique et laisse l’Audacieux sortir seul pour une école à feux du 1er au 9 octobre avant de rentrer à Brest le 10 octobre. Il participe ensuite à la remise en condition du Fantasque du 19 octobre au 7 novembre 1940.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feux du 10 au 18 novembre avant de mouiller en rade de Brest jusqu’au 27 novembre 1940. L’Audacieux et Le Fantasque participent ensuite aux essais (27 au 30 novembre) et à la remise en condition (2 au 17 décembre) du Terrible après son grand carénage.

La 10ème DCT est alors indisponible pour les permissions de l’équipage et ce jusqu’au 2 janvier 1941 quand L’Audacieux et ses compères sortent pour essais et entrainement et ce jusqu’au 12 janvier.

L’Audacieux aurait du participer à l’exercice engageant les contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère et les croiseurs légers des 2ème et 4ème DC mais le 15 janvier 1941 à la veille de l’arrivée des croiseurs légers «tunisiens», il est victime d’une avarie de chaudière qui le rend indisponible jusqu’au 16 février.

Après une inspection technique du 17 au 22 février, il sort avec ses deux compères de la 10ème DCT dans le golfe de Gascogne du 27 février au 13 mars, faisant escale à Bordeaux du 14 au 17 mars, à Saint-Nazaire du 18 au 22 mars et à Lorient du 23 au 27 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 28 mars 1941.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal du 16 avril au 18 mai, rentrant à Brest le 26 mai 1941.

L’Audacieux sort pour une école à feu du 5 au 13 juin, mouillant en baie de Douarnenez du 14 au 18 juin avant de participer du 23 juin au 12 juillet à la remise en condition du Fantasque qui sortait d’une période d’indisponibilité pour travaux et permissions d’été de l’équipage.

L’Audacieux est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 20 juillet au 10 août, recevant une DCA moderne et un radar de navigation. Du 15 août au 10 septembre, il sort en compagnie du Fantasque et du Terrible pour essais et remise en condition, faisant escale à Nantes du 11 au 15 septembre avant de rentrer à Brest le 16 septembre 1941.

La 10ème DCT sort pour un entrainement de division du 27 septembre au 16 novembre avant de terminer l’année par un entrainement de base du 23 au 30 novembre avant une période d’entretien à flot du 1er au 12 décembre avant d’être indisponible jusqu’à la fin de l’année pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 1er janvier 1942, L’Audacieux forme une nouvelle 9ème DCT en compagnie du Fantasque (Al) et du Malin. La division est placée sous l’autorité du groupement des contre-torpilleurs de la 2ème Escadre et basée à Toulon.

Le 8 janvier 1942, L’Audacieux quitte Brest en compagnie du Fantasque et du Terrible. Après une escale à Casablanca du 12 au 15 janvier, les deux premiers nommés rallient Toulon le 19 janvier où ils retrouvent leur nouveau compère, le contre-torpilleur Le Malin.

Après une période d’entretien à flot du 20 janvier au 2 février, les trois contre-torpilleurs entament un important cycle d’entrainement pour faire de la 9ème DCT une unité de combat homogène et bien entrainée. La nouvelle division de contre-torpilleurs sort ainsi en mer du 5 février au 8 mars, date de leur retour à Toulon.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 22 mars pour une phase d’entrainement à flot au profit notamment de réservistes de la 3ème région maritime, la 9ème DCT ressort pour un nouvel entrainement de division cette fois au large du Sénégal du 4 avril au 23 mai. La 9ème DCT quitte Dakar le 26 mai, se ravitaillent à Casablanca du 30 mai au 4 juin avant de rallier Toulon le 9 juin 1942.

L’Audacieux va mouiller aux salins d’Hyères du 16 au 23 juin avant une sortie d’entrainement à la mer du 24 juin au 2 juillet, rentrant le lendemain 3 juillet à Toulon. Il participe du 6 au 20 juillet à la remise en condition du Fantasque qui sortait d’une période d’indisponibilité pour entretien et permissions d’été de l’équipage.

L’Audacieux est indisponible du 23 juillet au 13 août, sortant pour essais du 15 au 18 août et pour remise en condition du 19 août au 2 septembre, le tout en compagnie du Fantasque et du Malin.

Le 14 septembre 1942, la division appareille pour un entrainement de division en Méditerranée. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon et vont d’abord mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 22 septembre avant d’entrer dans le vif du sujet. L’entrainement divisionnaire les occupent du 23 septembre au 31 octobre, les trois contre-torpilleurs mouillant aux salins d’Hyères du 1er au 12 novembre avant de rentrer le lendemain à Toulon.

Victime d’une avarie technique, l’Audacieux est indisponible du 16 novembre au 3 décembre, sortant pour essais du 4 au 7 décembre puis sortant pour remise en condition du 9 au 21 décembre, rentrant à Toulon le lendemain 22 décembre 1942.

Le 3 janvier 1943, l’Audacieux devient navire-amiral de la 9ème DCT en remplacement du Fantasque entré en grand carénage étoffé. Il sort ensuite en compagnie du Malin pour un entrainement de division au large des côtes de l’Afrique du Nord qui les occupent du 10 janvier au 8 février.

Après une escale à La Valette du 9 au 13 février, les deux contre-torpilleurs traversent le bassin oriental de la Méditerranée, direction Le Pirée où ils arrivent le 17 février. Ils quittent le port athénien le 20 février pour une succession d’escales dans les ports de la région.

Après Thessalonique du 21 au 25 février, L’Audacieux et Le Malin sont à Istanbul du 26 février au 1er mars, à Izmir du 2 au 7 mars, à Limassol du 9 au 12 mars, à Beyrouth du 13 au 16 mars, se ravitaillant à Bizerte le 20 mars, ralliant Toulon le 24 mars 1943.

L’Audacieux va mouiller aux salins d’Hyères du 1er au 10 avril, effectuant ensuite une école à feux du 11 au 18 avril avant de rentrer à Toulon le lendemain 19 avril 1943. Il sert ensuite de plastron pour entrainement des défenses côtières du secteur de Toulon du 26 avril au 4 mai, allant à nouveau mouiller aux salins d’Hyères où il est rejoint le 6 mai par le Fantasque.

Les deux navires sortent pour la remise en condition du Fantasque du 7 au 23 mai, les deux navires rentrant à Toulon le 30 mai après une escale à Nice du 24 au 29 mai. A l’issue de ce stage de remise en condition, Le Fantasque est redevenu navire-amiral de la 9ème DCT.

Du 10 juin au 30 juillet, L’Audacieux et Le Fantasque sortent pour un entrainement de division au large de Toulon.

L’Audacieux est ensuite échoué dans le bassin n°2 du Missiessy pour un grand carénage qui l’y immobilise du 4 août au 17 novembre 1943. Il sort pour essais du 19 au 21 novembre avant de rallier les salins d’Hyères où il retrouve ses deux compères de la 9ème DCT.

Il sort ensuite en compagnie du Fantasque et du Malin pour sa remise en condition du 23 novembre au 9 décembre, la division faisant escale à Alger du 10 au 13 décembre, à Ajaccio du 14 au 17 décembre avant de rentrer à Toulon le 18 décembre. Ils restent à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1944, la 9ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au complet en compagnie du contre-torpilleur Marceau. Les quatre navires s’entrainent intensivement au large de Toulon du 5 janvier au 11 février, ralliant Toulon le lendemain.

Après une école à feux individuelle du 17 au 23 février, L’Audacieux sort en compagnie des autres de la 9ème DCT, de la 12ème DCT (Desaix Kléber Marceau) et du croiseur lourd Saint Louis pour un entrainement de nuit du 26 février au 3 mars 1944.

L’Audacieux et Le Malin sort pour un entrainement au combat antisurface du 10 au 21  mars, faisant ensuite escale à Bastia du 22 au 27 mars avant une école à feux du 28 mars au 4 avril, date à laquelle ils vont mouiller aux salins d’Hyères. Le 12 avril, le Fantasque retrouvent ses compères de la 9ème DCT. Les trois navires sont à la mer du 15 au 21 avril, du 24 au 30 avril et du 2 au 10 mai.

Après une escale à Nice du 11 au 15 mai, les trois contre-torpilleurs reprennent la mer pour une école à feux du 16 au 23 mai, un  entrainement au combat antisurface du 25 mai au 3 juin avant un entrainement de défense aérienne à  la mer du 4 au 12 juin, faisant escale à Bastia du 13 au 17 juin avant de rentrer le 18 juin à Toulon.

Après un mouillage en rade de Villefranche du 25 au 30 juin, L’Audacieux effectue une école à feux du 1er au 8 juillet, rentrant à Toulon le lendemain 9 juillet. Il est ensuite indisponible du 10 juillet au 1er août 1944.

Il sort pour essais du 3 au 7 août puis pour remise en condition du 9 au 25 août à chaque fois en compagnie du Fantadque. Les deux contre-torpilleurs vont alors mouiller aux Salins d’Hyères où ils sont rejoint le lendemain par Le Malin. Les trois navires sortent pour la remise en condition du dernier nommé du 27 août au 13 septembre 1944.

Après quelques jours à quai, L’Audacieux et ses deux compères de la 9ème DCT quittent Toulon le 21 septembre pour rallier Dakar le 28 septembre. Ils vont y exécuter un entrainement de division du 30 septembre au 15 novembre, quittant la capitale de l’AOF le lendemain pour rentrer à Toulon le 30 novembre. Après une ultime sortie du 7 au 13 décembre, les trois contre-torpilleurs sont indisponibles jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une brève sortie d’entrainement du 5 au 9 janvier, L’Audacieux, Le Fantasque et Le Malin vont mouiller aux Salins d’Hyères du 11 au 16 janvier avant de prendre la mer pour exécuter une école à feux et ce du 16 au 23 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

La 9ème DCT aurait du appareiller le 28 janvier pour un entrainement de division mais le Fantasque est victime d’une avarie qui l’immobilise jusqu’au 18 février. L’Audacieux et Le Malin sortent donc seuls pour entrainement du 31 janvier au 5 mars, rentrant à Toulon deux jours plus tard.

Le 14 mars 1945, les contre-torpilleurs L’Audacieux, le Fantasque et le Malin appareillent de Toulon pour un entrainement de division en Méditerranée occidentale jusqu’au 2 mai, date du retour de la 9ème DCT à Toulon après des escales à Alger, à Tunis et à Bizerte.

L’Audacieux est indisponible du 3 au 21 mai, sortant pour essais et remise en condition du 22 au 30 mai. Le 1er juin 1945, L’Audacieux sort en compagnie du Fantasque pour un entrainement au combat de nuit du 1er au 3 juin avant une escale à Calvi du 4 au 7 juin avant de reprendre la mer, les deux contre-torpilleurs retrouvant le Malin pour un exercice de combat du 7 au 13 juin, la 9ème DCT allant alors mouiller aux salins d’Hyères.

Le 17 juin 1945, la 9ème DCT quitte ce mouillage, retrouvant en mer la 2ème DCT (Bayard Du Guesclin Turenne) et le croiseur lourd Algérie pour un exercice jusqu’au 3 juillet, rentrant à Toulon le 9 juillet après une escale à Nice du 3 au 7.

L’Audacieux est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 10 au 31 juillet, sortant pour essais du 1er au 4 août et pour remise en condition du 5 au 22 août, le tout en compagnie du Malin.

Du 23 au 26 août 1945, L’Audacieux sort pour les essais du Fantasque puis à la remise en condition du navire-amiral de la 9ème DCT du 28 août au 11 septembre. L’Audacieux et Le Fantasque participent aux essais et à la remise en condition du Malin, respectivement du  14 au 17 septembre et 18 septembre au 2 octobre 1945.

La 9ème DCT termine l’année par un entrainement de division dans le golfe de Gascogne, arrivant à Lorient le 23 octobre 1945. Les trois contre-torpilleurs sont en exercice du 25 octobre au 28 novembre, quittant la Bretagne le 16 décembre avant de rentrer à Toulon le 25 décembre 1945.

Après une période d’indisponibilité du 26 décembre 1945 au 14 janvier 1946, les trois contre-torpilleurs de la 9ème DCT sortent pour essais du 15 au 18 janvier avant d’enchainer par un exercice en compagnie du croiseur lourd Algérie, de la 1ère Division de Torpilleurs et de la 2ème DCT.

La petite escadre quitte Toulon le 22 janvier, l’Algérie ouvrant la marche suivit par la 2ème DCT, la 1ère DT et la 9ème DCT. Les onze navires effectuent un premier exercice de combat antisurface du 22 janvier au 2 février, l’Algérie menant les torpilleurs légers  contre les contre-torpilleurs.

Après une escale à Nice du 3 au 6 février, la petite escadre effectue une école à feux du 7 au 15 février avant un ravitaillement à Toulon le 16 février. Ils enchainent par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 27 février avant un exercice de synthèse du 28 février au 7 mars, date du retour des navires à Toulon.

Alors que le Fantasque est immobilisé pour grand carénage, L’Audacieux et Le Malin sortent pour un entrainement de division du 17 mars au 13 mai date de leur retour à Toulon après des escales à Sète et à Alger.

Alors que Le Malin est indisponible suite à une avarie (14 au 24 mai), l’Audacieux va mouiller aux salins d’Hyères du 17 au 27 mai. Il est ensuite la mer pour une école à feux du 28 mai au 7 juin, fait escale à Porto-Ota du 8 au 11 juin avant d’enchainer par un entrainement de combat antisurface du 12 au 21 juin en compagnie du Malin, les deux navires rentrant le lendemain 22 juin 1946 à Toulon.

Du 26 juin au 5 octobre 1946, L’Audacieux est échoué dans le bassin n°4 du Castigneau pour une remise en état complète. Il sort pour essais du 6 au 9 octobre puis pour remise du 10 octobre au 2 novembre 1946 à chaque fois en compagnie du Fantasque.

Seul contre-torpilleur de la 9ème DCT disponible, L’Audacieux sort pour une école à feu du 7 au 18 novembre, mouille aux Salins d’Hyères du 19 au 26 novembre avant une nouvelle sortie d’entrainement du 27 novembre au 4 décembre, date de son retour à Toulon. Il termine l’année par une sortie d’entrainement avec le Fantasque du 7 au 22 décembre 1946.

Après une sortie d’entrainement du 4 au 13 janvier 1947, les deux contre-torpilleurs disponibles de la 9ème DCT vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 18 janvier par Le Malin qui venait de réaliser ses essais à la mer.

Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du dit Malin du 20 janvier au 4 février 1947, rentrant à Toulon le 8 février après une escale à Calvi du 5 au 7 février.

L’Audacieux et Le Malin sortent pour  une école à feux du 14 au 18 février avant une escale à Port-Vendres du 19 au 22 février avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne du 23 février au 4 mars, date à laquelle ils vont mouiller aux salins d’Hyères. Le 9 mars, le Malin et l’Audacieux voient arriver aux salins d’Hyères leur compère Le Fantasque.

La 9ème DCT ainsi reconstituée va sortir pour un entrainement de division du 10 mars au 25 avril, faisant escale à Propriano et à Ajaccio avant de rentrer dans la soirée du 25 avril à Toulon.

Le 3 mai 1947, la 9ème DCT quitte Toulon pour un véritable entrainement de division au large du Sénégal en compagnie du pétrolier Elorn. Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai. Ils s’entrainent sur place jusqu’au 28 juin, quittant Dakar le 1er juillet et rentrant à Toulon le 10 juillet 1947.

L’Audacieux et le Malin sortent pour un entrainement au mouillage de mines du 17 au 25 juillet avant une école à feux menée du 27 juillet au 2 août 1947. L’Audacieux est ensuite indisponible du 3 au 24 août 1947 avant de sortir pour essais du 25 au 28 août puis pour remise en condition du 29 août au 13 septembre en compagnie du Fantasque. L’Audacieux et le Fantasque sortent pour les essais du Malin du 16 au 19 septembre puis à sa remise en condition du 21 septembre au 6 octobre 1947.

Le 15 octobre 1947, la 9ème DCT sort pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion du 15 octobre au 27 novembre 1947, date du retour des trois navires à Toulon. La 9ème DCT est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 novembre au 20 décembre, sortant pour entrainement du 21 au 28 décembre.

L’Audacieux sort avec ses compères Le Fantasque et Le Malin pour un entrainement de division au large de la Corse du 4 janvier au 28 février 1948.

Le 2 mars, L’Audacieux et ses deux compères de la 9ème DCT appareillent de Toulon en compagnie de la 6ème DC, du Richelieu, des torpilleurs d’escadre Corsaire et Flibustier ainsi que du pétrolier Elorn pour une série d’exercices du 2 mars au 15 mai 1948.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 22 au 31 mai, L’Audacieux sort pour une école à feux du 1er au 6 juin, date de son retour à Toulon. Il est ensuite indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 7 au 30 juin 1948. Il sort ensuite pour essais du 1er au 4 juillet puis pour remise en condition du 5 au 20 juillet, le tout en compagnie du Fantasque, les deux navires allant alors mouiller aux salins d’Hyères.

Le 25 juillet 1948, les deux contre-torpilleurs sont rejoint par Le Malin qui  venait de réaliser ses essais à la mer. Les trois navires sont à la mer du 26 juillet au 12 août 1948, faisant escale à Nice du 13 au 17 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 18 août 1948.

Le 21 août 1948, les trois contre-torpilleurs passent à l’effectif de guerre et vont mouiller aux Salins d’Hyères avec en permanence un contre-torpilleur en alerte prêt à appareiller et les deux autres navires en alerte à 6h. Néanmoins le 1er septembre, ce tour d’alerte est abandonné, la 9ème DCT sort pour entrainement du 2 au 5 septembre 1948.

10-Contre-torpilleurs (26)

F-Contre-torpilleurs classe Le Fantasque

Le contre-torpilleur Le Fantasque quittant Le Havre

Le contre-torpilleur Le Fantasque quittant Le Havre

Avant-propos

La reconstruction de la marine nationale s’est appuyée sur les unités légères et non sur les cuirassés ou les croiseurs de bataille en raison des limitations imposées par le traité de Washington. Parmi les unités légères privilégiées par la marine française figure le contre-torpilleur.

Les six premiers de classe Jaguar sont jugés comme moyennement réussit mais les ingénieurs du STCN apprennent vite et chaque classe apporte son lot d’amélioration. Aux six Guépard succède les quatre Aigle, aux quatre Aigle succède les deux Milan qui cèdent bientôt la place aux six Vauquelin.

Ces derniers sont considérés comme les meilleurs des «quatre tuyaux» montrent certaines limites et notamment dans le domaine propulsif, les chaudières à vapeur saturée ont atteint leurs limites techniques et il est nécessaire de passer à la surchauffe qui avait été expérimentée avec succès à bord du Milan et de l’Epervier.

Sur le plan de la silhouette, les nouveaux contre-torpilleurs de la tranche 1930 regroupent les cheminées, désormais au nombre de deux.

Au niveau armement, ils intègrent un nouveau modèle canon de 138mm, le modèle 1929 au tube plus long (45 calibres) télécommandé en site et en azimut même si ce système fragile ne donnera jamais vraiment satisfaction. Une troisième plate-forme lance-torpilles triple est installée ce qui augmente la batterie à neuf tubes de 550mm.

La décision de développer un nouveau type de contre-torpilleurs est prise en août 1928 mais énormément de retard est pris et ce n’est que le 12 janvier 1930 qu’est financée la construction des six contre-torpilleurs baptisés en septembre 1931 de nom très euphoriques : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable.

Comme de coutume (la construction des Vauquelin avait fait exception), leur construction est répartie entre l’Arsenal de Lorient (Le Fantasque L’Audacieux) et l’Industrie en l’occurence les FCM de la Seyne sur Mer (Le Malin L’Indomptable), les ACL (Le Terrible) et les ACF de Dunkerque (Le Triomphant).

Le Fantasque

Le Fantasque en 1937

Le Fantasque en 1937

-Le Fantasque initialement connu sous le nom de Da16 est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 16 novembre 1931, lancé le 15 mars 1934, armé pour essais le 1er septembre 1934.

Il est admis au service actif le 1er mai 1936 au sein de la 10ème Division Légère (10ème DL), unité de la 2ème Escadre Légère qu’il forme avec ses sister-ship Le Terrible et L’Audacieux.

Comme toutes les D.L équipées de contre-torpilleurs, la 10ème DL devient le 12 avril 1937 la 10ème DCT avec toujours Brest pour port d’attache.

Quand éclate la guerre de Pologne en septembre 1939, la 10ème DCT intègre la Force de Raid qui regroupe les navires les plus modernes de la Royale. Concentrée dans l’Atlantique, elle participe à la traque des raiders allemands, la 10ème DCT étant détachée jusqu’en janvier 1940 à Dakar.

Rentré à Brest le 7 janvier 1940, la 10ème DCT va être amputée pendant près de dix mois d’une unité qui va entrer en grand carénage à l’Arsenal de Brest.

Le Fantasque, navire-amiral de la division transmet son pavillon au Terrible et est échoué le 10 janvier 1940 au bassin n°3 de l’Arsenal de Brest pour trois mois et demi de travaux jusqu’au 20 mars quand il est remis à flot.

Armé pour essais le 31 mars, il sort en compagnie du Terrible pour essais du 31 mars au 4 avril puis pour remise en condition du 6 au 24 avril, date du retour des deux navires à Brest. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Fantasque redevient navire-amiral de la 10ème DCT.

Le 1er mai, la Force de Raid qui avait été passablement affaiblie par le transfert en Méditerranée de la 1ère DL (croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) est mise en sommeil (même si elle ne sera formellement dissoute que lors de la grande réorganisation de septembre 1940).

Alors que l’Audacieux est immobilisé pour grand carénage, les deux contre-torpilleurs disponibles de la 10ème DCT sortent pour un entrainement de division du 5 au 21 mai, alternant entrainement au combat, écoles à feux et lancement simulés et réels de torpilles. Ils font ensuite escale à Cherbourg du 22 au 28 mai, au Havre du 29 mai au 4 juin, à Dunkerque du 5 au 8 juin avant de rentrer à Brest le 9 juin 1940.

Le Fantasque est indisponible pour entretien courant et permissions de l’équipage du 10 au 25 juin, sortant pour essais du 26 au 29 juin avant une sortie d’entrainement en solitaire du 30 juin au 8 juillet, date de son retour à Brest. Il participe ensuite aux essais de L’Audacieux du 12 au 15 juillet puis à sa remise en condition du 17 au 31 juillet, date à laquelle les deux navires rentrent à Brest.

Le 9 août 1940, la 10ème DCT sort à nouveau pour un entrainement de division qui à cette fois lieu au large de Dakar et plus précisément au large du nouveau polygone de Rufisque. Les deux contre-torpilleurs se ravitaillent à Casablanca où ils font relâche du 12 au 15 août avant de cingler vers Dakar où ils arrivent le 19 août. L’entrainement à lieu du 21 août au 12 septembre date à laquelle les deux contre-torpilleurs quitte l’AOF pour rentrer à Brest le 22 septembre après une escale de ravitaillement à Casablanca.

Entre temps, le 10 septembre 1940, la réorganisation des forces navales dissout officiellement la Force de Raid. La 10ème DCT encore amputée du Terrible en grand carénage est désormais rattachée à la 3ème Escadre Légère, entité regroupant croiseurs et contre-torpilleurs de la Flotte de l’Atlantique.
Le Fantasque devait appareiller pour une école à feux le 30 septembre mais il est victime d’une avarie qui l’oblige à subir une période de réparations à flot jusqu’au 12 octobre. Il sort ensuite essais du 13 au 17 octobre avant une remise en condition exécutée du 19 octobre au 7 novembre en compagnie de L’Audacieux.

Les deux contre-torpilleurs sortent pour une école à feux du 10 au 18 novembre avant de mouiller en rade de Brest jusqu’au 27 novembre 1940. Le Fantasque et L’Audacieux participent ensuite aux essais (27 au 30 novembre) et à la remise en condition (2 au 17 décembre) du Terrible qui sortait de son grand carénage.

La 10ème DCT est alors indisponible pour les permissions de l’équipage et ce jusqu’au 2 janvier 1941 quand le Fantasque et ses compères sortent pour essais et entrainement jusqu’au 12 janvier.

Le 16 janvier 1941, la 2ème DC (La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise) venue de Bizerte arrive à  Brest pour un entrainement commun avec la 4ème DC (Gloire Montcalm et Georges Leygues) et les contre-torpilleurs de la 3ème EL.

Seul le chef de division de la 10ème DCT, le contre-torpilleur Le Fantasque va participer à cet entrainement intensif, le Terrible subissant une période d’entretien à flot suite à un problème de chaudière et l’Audacieux ayant été victime d’une avarie à la veille de l’arrivée des croiseurs «tunisiens» à Brest.

Les six croiseurs et les six contre-torpilleurs appareillent de Brest le 18 janvier pour un exercice en mer d’Iroise. Tout commence par un exercice de combat antisurface, les contre-torpilleurs attaquant les croiseurs puis les croiseurs tentant d’intercepter des torpilleurs cherchant à gagner La Manche (18 au 25 janvier).

Après un ravitaillement auprès du pétrolier Nièvre mouillé en baie de Douarnenez (26 au 29 janvier), la 2ème DC se retrouve à attaquer la 4ème DC et les contre-torpilleurs avant que la 2ème DCT, La 8ème DCT et l’unique navire de la 10ème DCT ne s’allient aux croiseurs «tunisiens» contre les croiseurs «brestois» (30 janvier au 9 février). Après un mouillage en rade de Brest jusqu’au 16 février, la 2ème DC quitte la Bretagne.

Pour préparer le futur exercice «Faidherbe»,  les trois contre-torpilleurs de la 10ème DCT subissent une inspection technique du 17 au 22 février avant de sortir pour un entrainement de division dans le golfe de Gascogne du 27 février au 13 mars, faisant escale à Bordeaux du 14 au 17 mars, à Saint-Nazaire du 18 au 22 mars et à Lorient du 23 au 27 mars avant de rentrer à Brest le lendemain 28 mars 1941.

Le 7 avril 1941, les trois DCT de la 3ème escadre légère sortent au complet pour une série d’exercices au large du Sénégal (nom de code «Faidherbe»).

Navires aux jambes courtes et en attendant d’être équipés d’un système de ravitaillement à la mer performant, les neuf contre-torpilleurs doivent se ravitailler au Verdon le 9 avril et à Casablanca le 11 avril avant d’arriver à Dakar le 14 avril à l’aube.

Les trois divisions de contre-torpilleurs manœuvrent au large de Dakar et tir au polygone de Rufisque du 16 au 27 avril, relâchent à Dakar du 28 au 30 avril avant une nouvelle série de manoeuvres du 1er au 15 mai. Après une nouvelle escale à Dakar du 16 au 18 mai, les neuf contre-torpilleurs quittent Dakar le 19 mai, se ravitaillent à Casablanca le 22 mai avant de rentrer à  Brest le 26 mai 1941.

Le Fantasque est indisponible pour entretien à flot et permissions de l’équipage du 27 mai au 17 juin 1941. Au cours de cette immobilisation, il reçoit une DCA moderne : huit canons de 37mm Schneider modèle 1941 en quatre affûts doubles et six canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples remplacent avantageusement les deux canons de 37mm modèle 1925 et les quatre mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles. Un premier radar (de navigation) est installé.

Il sort pour essais du 18 au 21 juin puis pour remise en condition du 23 juin au 12 juillet en compagnie de l’Audacieux. Le Fantasque participe ensuite du  19 juillet au 13 août  aux essais et à la remise en condition du Terrible qui sortait à son tour d’une période d’indisponibilité.

Le Fantasque et le Terrible  sortent ensuite ensemble pour les essais et la remise en condition de l’Audacieux qui avait été indisponible du 20 juillet au 10 août, les trois navires étant ainsi à la mer du 15 août au 10 septembre, faisant escale à Nantes du 11 au 15 septembre avant de rentrer à Brest le 16 septembre 1941.

Le 27 septembre 1941, la 10ème DCT au grand complet quitte Brest pour un entrainement de division intensif. Après une école à feux du 27 septembre au 3 octobre, les trois contre-torpilleurs font escale à Saint Malo du 4 au 8 octobre, date à laquelle ils reprenent la mer pour un entrainement à la défense aérienne à la mer (8 au 17 octobre).

Après une escale à Cherbourg du 18 au 22 octobre, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au mouillage de mines du 23 au 27 octobre puis après un ravitaillement à Cherbourg le 28 octobre, ils enchainent par un entrainement au combat antisurface du 29 octobre au 10 novembre. Après une dernière escale au Havre du 11 au 15 novembre, les trois navires rentrent à Brest le 16 novembre 1941.

La 10ème DCT termine l’année par une sortie en mer d’Iroise consacrée à une école à feux, un entrainement à la défense aérienne à la mer et au combat antisurface. Le Fantasque et ses deux compères de la division sont ainsi à la mer du 23 au 30 novembre avant une période d’entretien à flot du 1er au 12 décembre avant d’être indisponible jusqu’à la fin de l’année pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions.

Le 1er janvier 1942, la 10ème DCT est dissoute.  Le Fantasque est transféré à Toulon où il forme une nouvelle 9ème DCT en compagnie de L’Audacieux et du Malin.

Le 8 janvier 1942, les trois contre-torpilleurs de la désormais défunte 10ème DCT brestoise quittent le grand port du Ponnant pour rejoindre leurs nouveaux ports d’attache. Ils se ravitaillent à Casablanca où les trois navires font relâche du 12 au 15 janvier.

Ils se séparent alors : Le Terrible va rejoindre Mers-El-Kébir où il va former une nouvelle 10ème DCT avec Le Triomphant et l’Indomptable alors que le Fantasque et l’Audacieux rallient Toulon pour former une nouvelle 9ème DCT en compagnie du Malin qui à quitté Brest et à précédé ses compères de quelques jours. Les trois contre-torpilleurs sont rassemblés à Toulon le 19 janvier 1942.

Après une période d’entretien à flot du 20 janvier au 2 février, les trois contre-torpilleurs entament un important cycle d’entrainement pour faire de la 9ème DCT une unité de combat homogène et bien entrainée.

Après une école à feux du 5 au 12 février, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface de jour et de nuit du 14 au 20 février. Mouillant aux salins d’Hyères jusqu’au 25 février, le Fantasque et ses deux compères subissent ensuite un entrainement de défense aérienne à la mer du 26 février au 2 mars puis s’entrainent au mouillage de mines du 4 au 7 mars avant de rentrer à Toulon le 8 mars 1942.

Après un mouillage aux salins d’Hyères du 15 au 22 mars pour une phase d’entrainement au profit notamment de réservistes, la 9ème DCT ressort pour un nouvel entrainement de division cette fois au large du Sénégal.

Quittant le  Var le 27 mars, la division se ravitaille à Casablanca le 31 mars et arrive à destination le 4 avril.

Après une période d’entretien à flot (pour réparer des avaries causées par la traversées) du 5 au 12 avril, les trois contre-torpilleurs sortent pour essais du 13 au 15 avril avant d’entamer son cycle d’entrainement.

Après une école à feux du 16 au 23 avril, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement de défense aérienne à  la mer du 25 avril au 2 mai avant un entrainement au mouillage de mines du 3 au 6 mai.

Après une nouvelle escale à Dakar du 7 au 12 mai, les trois contre-torpilleurs effectuent un entrainement au combat antisurface du 13 au 23 mai. Ils quittent Dakar le 26 mai, se ravitaillent à Casablanca du 30 mai au 4 juin avant de rallier Toulon le 9 juin 1942.

Le Fantasque est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 5 juillet avant remise en condition du 6 au 20 juillet en compagnie de l’Audacieux.

Le Fantasque participe ensuite aux essais à la mer (23 au 25 juillet) et à la remise en condition (26 juillet au 14 août) du Malin. Les deux navires précédemment cités participent aux essais (15 au 18 août) et à la remise en condition (19 août au 2 septembre) de l’Audacieux qui sortait de sa période d’indisponibilité estivale.

Le 14 septembre 1942, la division appareille pour un entrainement de division en Méditerranée. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon et vont d’abord mouiller aux salins d’Hyères jusqu’au 22 septembre avant de prendre la mer pour une école à feux du 23 au 27 septembre avant une escale à Ajaccio du 28 septembre au 1er octobre.

Le Fantasque et les deux compères de sa division enchainent ensuite par un entrainement au mouillage de mines du 2 au 6 octobre, un entrainement à la défense aérienne à la mer du 7 au 17 octobre, une école à feux dans la nuit du 18 au 19 octobre et un exercice de synthèse du 20 au 31 octobre. Après un nouveau mouillage aux salins d’Hyères du 1er au 12 novembre, les trois contre-torpilleurs rentrent à Toulon le 13 novembre 1942.

Le Fantasque qui doit prochainement entrer en grand carénage reste très actif, sortant pour deux écoles à feux du 20 au 27 novembre et du 3 au 12 décembre, les deux écoles à feux étant séparées par une escale à Marseille du 28 novembre au 2 décembre. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 13 au 17 décembre, le contre-torpilleur effectue une dernière sortie à la mer du 18 au 25 décembre, rentrant le même jour à Toulon.

Le 3 janvier 1943, Le Fantasque transmet son pavillon de navire-amiral à L’Audacieux et est échoué le lendemain 4 janvier au bassin n°2 du Missiessy pour remise en état et modernisation de ses capacités militaires.

La coque est grattée, sablée et repeinte; les hélices sont remplacées, les chaudières sont retubées, des nombreux éléments de turbines sont remplacés, les locaux-vie refondus…….. .

Pour l’électronique, le contre-torpilleur reçoit un Asdic pour améliorer ses capacités ASM et pour les radars reçoit en plus de son unique radar de navigation reçoit un radar de veille combinée et deux radars de conduite de tir.

Les changements majeurs concernent l’armement. Les cinq canons de 138mm modèle 1929 sont remplacés par cinq canons de 130mm modèle 1932 en cinq affûts modèle 1941 sous masque. La DCA est renforcée avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles alors que les six canons de 25mm en affûts simples sont remplacés par six canons en trois affûts doubles.

Au niveau de la lutte ASM, il reçoit de nouveaux grenadeurs de sillage et augmente son parc de grenades qui passe de 16 à 32 projectiles, des projectiles plus légers mais pas moins efficaces.

Enfin, le contre-torpilleur reçoit un système performant de ravitaillement à la mer, pouvant être ravitaillé aussi bien en flèche et à couple.

Remis à flot le 24 avril 1943, il est armé pour essais le 1er mai, sortant à la mer du 2 au 5 mai avant de gagner les salins d’Hyères le 6 mai où il retrouve L’Audacieux. Les deux navires sortent pour la remise en condition du Fantasque du 7 au 23 mai, les deux navires rentrant à Toulon le 30 mai après une escale à Nice du 24 au 29 mai. A l’issue de ce stage de remise en condition, le Fantasque est redevenu navire-amiral de la 9ème DCT.

Le 10 juin, le Fantasque et l’Audacieux quitte Toulon pour un entrainement de division entre les côtes de Provence et la Corse. Après une école à feux du 10 au 18 juin, les deux contre-torpilleurs se ravitaillent à Toulon avant d’enchainer par un entrainement de défense aérienne à la mer du 19 au 27 juin.

Après une escale à Ajaccio du 28 juin au 2 juillet, les deux navires enchainent par un entrainement ASM avec les sous-marins Iris et Pallas du 3 au 8 juillet, un entrainement au mouillage de mines du 9 au 11 juillet avant un exercice de synthèse du 13 au 30 juillet, date du retour à Toulon des deux navires.

Le 4 août, le Malin est remis à flot, laissant le bassin n°2 du Missiessy à l’Audacieux. Le Fantasque participe aux essais du Malin 10 au 15 août puis à sa remise en condition du 17 août au 3 septembre, les deux navires rentrant à Toulon le 7 septembre après une escale à Nice du 4 au 6.

Le Fantasque est indisponible pour permettre à l’équipage de prendre ses permissions du 8 au 30 septembre, sortant pour essais du 1er au 4 octobre avant remise en condition en compagnie du Malin du 6 au 22 octobre 1943.

Le Fantasque et Le Malin sortent ensuite pour une école à feux du 30 octobre au 7 novembre 1943 avant d’aller mouiller aux salins d’Hyères dès le 8 novembre pour attendre la disponibilité de l’Audacieux alors en grand carénage.

Du 8 au 21 novembre, le Fantasque et le Malin s’étaient entrainés au mouillage avec des simulations de lancement de torpilles, des exercices de sécurité sans oublier que les compagnies de débarquement manœuvrèrent à terre. Le Fantasque et Le Malin participent à la remise en condition de L’Audacieux du 23 novembre au 9 décembre, les trois navires faisant escale à Alger du 10 au 13 décembre, à Ajaccio du 14 au 17 décembre avant de rentrer à Toulon le 18 décembre. Ils restent à quai jusqu’à la fin de l’année civile.

Le 5 janvier 1944, la 9ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au complet en compagnie du Marceau. Après une école à feux du 5 au 12 janvier, les quatre contre-torpilleurs font escale à La Ciotat du 13 au 15 janvier avant d’enchainer successivement par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 16 au 20 janvier, un entrainement au combat antisurface du 22 au 30 janvier, un entrainement au mouillage de mines du 1er au 4 février et un entrainement ASM en compagnie des sous-marins Héros et Glorieux de la 1ère DSM du 5 au 11 février avant de rentrer à Toulon le 12 février 1944.

Après une école à feux du 16 au 22 février, la 9ème DCT manoeuvre avec la 12ème DCT (Desaix Kléber Marceau) et le croiseur lourd Saint Louis du 26 février au 3 mars, rentrant le jour même à Toulon.

Le Fantasque est indisponible suite à une avarie de chaudière du 7 mars au 5 avril, sortant pour essais du 6 au 9 avril avant de retrouver le 12 avril aux salins d’Hyères ses compères Audacieux et Malin. Les trois navires sont à la mer du 15 au 21 avril, du 24 au 30 avril et du 2 au 10 mai.

Après une escale à Nice du 11 au 15 mai, les trois contre-torpilleurs reprennent la mer pour une école à feux du 16 au 23 mai, un  entrainement au combat antisurface du 25 mai au 3 juin avant un entrainement de défense aérienne à  la mer du 4 au 12 juin, faisant escale à Bastia du 13 au 17 juin avant de rentrer le 18 juin à Toulon.

Le Fantasque est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 juin au 9 juillet 1944, sortant pour essais du 10 au 13 juillet et pour remise en condition du 15 au 31 juillet en compagnie du Malin.

Le Fantasque participe du 3 au 7 août aux essais de l’Audacieux dont il assure la remise en condition du 9 au 25 août, les deux navires allant mouiller aux salins d’Hyères. Le Fantasque et l’Audacieux voit le Malin les rejoindre le 26. Les trois navires sortent pour la remise en condition du Malin du 27 août au 13 septembre 1944, rentrant le lendemain à Toulon.

La 9ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division. Elle quitte Toulon le 21 septembre en compagnie de la 1ère DT. Les deux divisions se ravitaillent à Casablanca le 25 septembre avant de gagner Dakar le 28 septembre.

Après une école à feux commune du 30 septembre au 7 octobre, la 9ème DCT affronte la 1ère DT dans un entrainement antisurface du 9 au 21 octobre, faisant ensuite escale à Dakar jusqu’au 25 octobre quand les deux divisions entament un entrainement à la défense aérienne à la mer qui s’achève le 4 novembre.

Après un exercice de synthèse commun du 6 au 15 novembre, les sept navires toulonnais quittent Dakar le 16 novembre, se ravitaillent et relâche à Casablanca (20 au 25 novembre) avant de rallier Toulon le 30 novembre. Après une ultime sortie du 7 au 13 décembre, les trois contre-torpilleurs sont indisponibles jusqu’à la fin de l’année civile.

Après une brève sortie d’entrainement du 5 au 9 janvier, les trois contre-torpilleurs vont mouiller aux Salins d’Hyères du 11 au 16 janvier avant de prendre la mer pour exécuter une école à feux et ce du 16 au 23 janvier, date à laquelle ils rentrent à Toulon.

La division aurait du appareiller le 28 janvier pour un entrainement de division mais Le Fantasque est victime d’une avarie qui l’immobilise à Toulon jusqu’au 18 février quand il peut prendre la mer pour essais mais une nouveau problème repousse de 48h le début des essais qui sont enfin satisfaisants (21 au 24 février). Il sort ensuite pour remise en condition du 25 février au 12 mars 1945.

Le 14 mars 1945, les contre-torpilleurs Le Fantasque L’Audacieux et le Malin appareillent de Toulon pour une école à feux qui s’achève le 21 mars quand les trois navires arrivent à Alger pour quelques jours d’escale.

Reprenant la mer le 25 mars, la 9ème DCT subit un entrainement de défense aérienne à la mer jusqu’au 31 mars quand le Fantasque et ses compères arrivent à Tunis, faisant escale dans la capitale du protectorat du 31 mars au 4 avril.

Les trois navires enchainent ensuite avec un entrainement au combat antisurface du 5 au 13 avril puis après une escale à Bizerte du 14 au 17 avril effectuent un entrainement au mouillage de mines du 18 au 21 avril avant de terminer par un entrainement ASM avec les sous-marins Venus et Pallas  du 22 avril au 2 mai, date du retour de la 9ème DCT à Toulon.

Le Fantasque mouille aux salins d’Hyères du 10 au 18 mai, ressortant le 19 mai pour une école à feux jusqu’au 26 mai, rentrant le jour même à Toulon.

Le 1er juin 1945, le Fantasque sort en compagnie de l’Audacieux pour un entrainement au combat de nuit du 1er au 3 juin avant une escale à Calvi du 4 au 7 juin, les deux contre-torpilleurs retrouvant alors le Malin pour un exercice de combat du 7 au 13 juin, la 9ème DCT allant mouiller ensuite aux salins d’Hyères.

Le 17 juin, le Fantasque l’Audacieux et le Malin quittent leur mouillage, retrouvant au large de Toulon le croiseur lourd Algérie et la la 2ème DCT ( Bayard Du Guesclin Turenne) pour entrainement.

Du 18 au 25 juin, l’Algérie va simuler un navire corsaire tentant de franchir la barrière de Corse (Nice-Bastia), barrière défendue par des divisions de contre-torpilleurs puis après une courte escale à Bastia du 26 au 28 juin, l’Algérie va simuler un cargo rapide harcelé près des côtes par des contre-torpilleurs ennemis mais bénéficiant cette fois du soutien de l’aviation et des sous-marins Venus, La Gorgone  et L’Africaine pour cet exercice qui à lieu du 29 juin au 2 juillet. Après une escale à Nice du 3 au 7 juillet, l’Algérie rentre à Toulon le 9 juillet 1945.

Alors que l’Audacieux est indisponible, Le Fantasque et le Malin sort pour une école à feux et des lancements de torpilles aux Salins d’Hyères du 17 au 25 juillet avant de rentrer à Toulon le lendemain 26 juillet.

Le Fantasque est indisponible du 1er au 22 août, sortant pour essais du 23 au 26 août puis pour remise en condition du 28 août au 11 septembre en compagnie de l’Audacieux, les deux contre-torpilleurs participant aux essais et à la remise en condition du Malin (respectivement 14 au 17 septembre et 18 septembre au 2 octobre).

La 9ème DCT sort pour un nouvel entrainement de division qui à lieu dans le Golfe de Gascogne pour rompre avec la routine des entrainements en Méditerranée. Les trois contre-torpilleurs quittent Toulon le 12 octobre, fait escale à Casablanca le 16 octobre, à Lisbonne du 19 au 21 octobre avant d’arriver à Lorient le 23 octobre 1945.

Après une école à feux du 25 au 31 octobre, les trois contre-torpilleurs font escale à La Pallice du 1er au 4 novembre avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 5 au 12 novembre, faisant escale à Bordeaux du 13 au 16 novembre. Après un entrainement au combat antisurface du 17 au 27 novembre, les trois contre-torpilleurs font escale à Royan du 28 novembre au 2 décembre.

Après une période d’entretien à Lorient du 3 au 15 décembre,  les trois contre-torpilleurs quittent la Bretagne le 16 décembre, se ravitaillent à Casablanca le 20 décembre avant de rentrer à Toulon le 25 décembre 1945.

Après une période d’indisponibilité du 26 décembre au 14 janvier, les trois contre-torpilleurs de la 9ème DCT sortent pour essais du 15 au 18 janvier avant d’enchainer par un exercice en compagnie du croiseur lourd Algérie, de la 1ère Division de Torpilleurs et de la 2ème DCT.

La petite escadre quitte Toulon le 22 janvier, l’Algérie ouvrant la marche suivit par la 2ème DCT, la 1ère DT et la 9ème DCT. Les onze navires effectuent un premier exercice de combat antisurface du 22 janvier au 2 février, l’Algérie menant les torpilleurs légers  contre les contre-torpilleurs.

Après une escale à Nice du 3 au 6 février, la petite escadre effectue une école à feux du 7 au 15 février avant un ravitaillement à Toulon le 16 février. Ils enchainent par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 17 au 27 février avant un exercice de synthèse du 28 février au 7 mars, date du retour des navires à Toulon.

Le 8 mars 1946, Le Fantasque transmet son pavillon de navire-amiral au Malin avant de subir un nouveau grand carénage. Il est échoué du 10 mars au 25 juin au bassin n°4 du Castigneau pour une remise en état complète sans modernisation de ses capacités militaires.

Armé pour essais le 1er juillet, il sort pour essais du 2 au 5 juillet avant de mouiller aux Salins d’Hyères du 6 au 8 juillet en compagnie du Malin avec qui il sort pour sa remise en condition du 9 au 23 juillet, rentrant à Toulon le 1er août après une escale à Nice (24 au 31 juillet). Le jour du retour à Toulon, le Fantasque redevient navire-amiral de la 9ème DCT.

Alors que le Malin est indisponible pour les permissions de l’équipage (1er au 20 août), le Fantasque va mouiller aux Salins d’Hyères du 1er au 8 août, sortant pour une école à feu du 9 au 18 août avant de rentrer à Toulon le 19 août.

Il participe du 21 au 24 août aux essais du Malin puis du 26 août au 14 septembre à sa remise en condition après sa période d’indisponibilité estivale. Les deux contre-torpilleurs mouillent aux salins d’Hyères du 15 au 22 septembre avant de sortir pour une école à feux du 23 septembre au 1er octobre 1946.

Le 5 octobre 1946, l’Audacieux quitte le bassin n°4 du Castigneau où il est remplacé le lendemain par le Malin. Le Fantasque participe à ses essais du 6 au 9 octobre puis à sa remise en condition du 10 octobre au 2 novembre 1946.

Le Fantasque est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 3 novembre au 2 décembre, sortant pour essais du 3 au 6 décembre avant une sortie d’entrainement en compagnie de l’Audacieux du 7 au 22 décembre 1946, les deux navires restant à quai jusqu’à la fin de l’année.

Après une sortie d’entrainement du 4 au 13 janvier 1947, les deux contre-torpilleurs disponibles de la 9ème DCT vont mouiller aux salins d’Hyères où ils sont rejoint le 18 janvier par le Malin qui venait de réaliser ses essais à la mer. Les trois contre-torpilleurs sortent pour la remise en condition du Malin du 20 janvier au 4 février 1947, rentrant à Toulon le 8 février après une escale à Calvi du 5 au 7 février.

Victime d’une avarie de chaudière, le Fantasque est indisponible du 11 février au 4 mars 1947, sortant pour essais du 5 au 8 mars avant de retrouver le lendemain 9 mars ses sister-ships Audacieux et Malin aux salins d’Hyères.

La 9ème DCT ainsi reconstituée va sortir pour un entrainement au combat antisurface du 10 au 31 mars avant une escale à Propriano du 1er au 4 avril. Les Fantasque, Audacieux et Malin effectuent un entrainement à  la défense aérienne à la mer du 5 au 12 avril puis chargent des mines d’exercices à Toulon le 13 avril pour un entrainement au mouillage de mines au large de la Balagne du 14 au 17 avril. Après un nouveau ravitaillement à Ajaccio le 18, les trois contre-torpilleurs effectuent un exercice de synthèse jusqu’au 25 avril date de leur retour à Toulon.

Le 3 mai 1947, la 9ème DCT quitte Toulon pour un entrainement de division au large du Sénégal en compagnie du pétrolier Elorn. Les trois contre-torpilleurs effectuent ainsi la traversée Toulon-Dakar sans escale, arrivant à destination le 12 mai.

Les contre-torpilleurs effectuent une école à feux à Rufisque du 15 au 22 mai avant d’enchainer par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 au 31 mai, faisant relâche à Dakar du 1er au 7 juin avant de reprendre l’entrainement. Après une nouvelle école à feux du 8 au 15 juin, les contre-torpilleurs effectuent un entrainement à l’attaque et à la défense d’un convoi représenté par l’Elorn et ce du 17 au 27 juin.

Après une nouvelle escale à Dakar du 28 au 30 juin, les trois contre-torpilleurs et le pétrolier quittent Dakar le 1er juillet, se ravitaillent le 5 à Casablanca avant de rentrer à Toulon le 10 juillet 1947.

Le contre-torpilleur Le Fantasque est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 11 juillet au 2 août, sortant pour essais du 3 au 7 août avant de retrouver le 8 août son compère Le Malin aux salins d’Hyères. Les deux navires sortent pour la remise en condition du Fantasque du 10 au 25 août, date à laquelle les deux navires rentrent à Toulon.

Le Fantasque participe du 29 août au 13 septembre à la remise en condition de l’Audacieux avant que les deux navires ne participent aux essais et à la remise en condition du Malin respectivement du 16 au 19 septembre et du 21 septembre au 6 octobre.

Le 15 octobre 1947, la 9ème DCT sort pour un entrainement de division dans le Golfe du Lion, effectuant une école à feu du 15 au 23 octobre avant une escale à Port-Vendres du 24 au 27 octobre.

Après un entrainement de défense aérienne à la mer du 28 octobre au 7 novembre, les trois contre-torpilleurs sont à Sète du 8 au 11 novembre avant un entrainement au mouillage de mines du 12 au 15 novembre. Après un ravitaillement à Toulon le 16 novembre, la 9ème DCT effectue un entrainement ASM avec les sous-marins Iris et Cérès du 17 au 26 novembre, rentrant à Toulon le lendemain.
La 9ème DCT est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 28 novembre au 20 décembre, sortant pour entrainement du 21 au 28 décembre.

Le Fantasque sort avec ses compères L’Audacieux et Le Malin pour un entrainement de division au large de la Corse à partir du 4 janvier quand les trois navires de la division entament une école à feux qui s’achève le 12 quand les trois navires mouillent à Ajaccio.

Ils enchainent par un entrainement de défense aérienne à la mer du 13 au 21 janvier puis par un entrainement au mouillage de mines du 23 au 26 janvier avant un entrainement ASM avec les sous-marins L’Astrée  et La Gorgone du 28 janvier au 8 février. Après un mouillage aux salins d’Hyères du 9 au 16 février, les trois contre-torpilleurs effectuent un exercice de synthèse à la mer du 17 au 28 février, rentrant le jour même à Toulon.

La 9ème DCT quitte Toulon le 2 mars 1948 en compagnie de la 6ème DC (De Grasse Chateaurenault Guichen), du cuirassé Richelieu, de deux torpilleurs d’escadre et du pétrolier Elorn.

La petite mais puissante escadre commence par un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 12 mars avant une escale à Nice du 13 au 17 mars.

Le Richelieu appareille le premier dans la nuit du 17 au 18 mars avec pour mission de rallier Alger en échappant aux croiseurs légers et aux contre-torpilleurs (L’Elorn lui gagne Mers-El-Kébir pour recompléter ses soutes et servir de base mobile de ravitaillement).

Au cours de six joutes successives (18-21 mars, 23-26 mars, 28-30 mars, 1er au 4 avril, 6 au 9 avril et 11 au 15 avril), le Richelieu est intercepté à trois reprises mais coulé une seule fois sous les coups des torpilles et des obus des croiseurs et contre-torpilleurs.

Après une escale de ravitaillement auprès de l’Elorn à Mers-El-Kébir du 17 au 22 avril, le cuirassé accompagné des contre-torpilleurs appareille pour un exercice à double détente contre les croiseurs légers qui devaient rallier Bizerte. L’exercice qui à lieu du 24 avril au 4 mai et se termine par une escale à Bizerte du 5 au 12 mai 1948. Tous les navires rentrent à Toulon le 15 mai 1948.

Le Fantasque est indisponible du 16 mai au 7 juin pour entretien et permissions de l’équipage, sortant pour essais du 8 au 10 juin avant remise en condition menée du 11 au 30 juin en compagnie du Malin.

Le Fantasque participe ensuite aux essais (1er au 4 juillet) et à la remise en condition (5 au 20 juillet) de l’Audacieux avant que les deux navires n’aillent mouiller aux salins d’Hyères.

Le 25 juillet, le Malin qui venait de réaliser ses essais à la mer retrouve ses deux compères aux salins. Les trois navires sont à la mer du 26 juillet au 12 août 1948, faisant escale à Nice du 13 au 17 août avant de rentrer à Toulon le lendemain 18 août 1948.

Le 21 août 1948, les trois contre-torpilleurs passent à l’effectif de guerre et vont mouiller aux salins d’Hyères avec en permanence un contre-torpilleur en alerte prêt à appareiller et les deux autres navires en alerte à 6h.

Néanmoins le 1er septembre, ce tour d’alerte est abandonné, la 9ème DCT sortant pour entrainement du 2 au 5 septembre 1948.

10-Contre-torpilleurs (1)

10°) CONTRE-TORPILLEURS

Avant-propos

Le torpilleur de défense mobile n°86

Le torpilleur de défense mobile n°86

En 1887, le torpilleur de défense mobile N°68 (type Normand 33m, 46 tonnes) fût transféré par chemin de fer de Toulon à Cherbourg provoqua l’angoisse de la presse britannique et relança les invasion scares, ces bouffées délirantes, craignant une invasion française, bouffées souvent liées à la mise en service d’un nouveau navire ou d’une nouvelle arme au sein de la Royale. La multiplication des torpilleurs dans les marines françaises et russes firent craindre une submersion des torpilleurs britanniques, écrasés par le nombre.

On chercha donc des parades et après plusieurs essais infructueux, les anglais aboutirent à un navire qu’ils appelèrent Torpedo Boat Destroyer (TBD) bientôt connu sous la forme générique de destroyer (destructeur). La France ne tarda pas à imiter la «Perfide Albion» en créant son propre «destructeur» appelé dans la langue de Molière le contre-torpilleur.

Ce terme est apparu une première fois brièvement en 1890 mais ce n’est qu’en 1896 que le terme s’impose quand les avisos-torpilleurs sont reclassés contre-torpilleurs d’escadre avant que le terme escadre ne disparaisse en 1900 et celui de contre-torpilleur en 1913 quand les contre-torpilleurs sont reclassés torpilleurs d’escadre.

Quand le premier conflit mondial se termine, la marine nationale dispose sur le papier de treize contre-torpilleurs de 800 tonnes (trois autres mis en service après l’armistice), onze de 450 tonnes et quarante-sept de 300 tonnes soit soixante-onze navires mais l’immense majorité n’ont plus aucune valeur militaire et sont condamnées entre 1919 et 21.

L'Amiral Senès, ex-S 113 annonce les futurs contre-torpilleurs de la Royale renaissante

L’Amiral Senès, ex-S 113 annonce les futurs contre-torpilleurs de la Royale renaissante

Pour faire la soudure avec les futures constructions neuves, la marine nationale récupère des unités ex-allemandes et ex-austro-hongroises, la plupart d’un tonnage semblable aux unités nationales mais le destroyer S113 rebaptisé Amiral Sénès avec son déplacement de 2060 tonnes et son armement de quatre canons de 150mm annonce les futurs contre-torpilleurs de la marine nationale.

La marine nationale sort durablement affaiblie du premier conflit mondial, connaissant une profonde crise matérielle et morale. Tout est à reconstruire ou presque.

Fort heureusement, la Royale va bénéficier d’un contexte national et international favorable. Sur le plan national, les pertes du premier conflit mondial font craindre des «classes creuses» et une nouvelle infériorité numérique vis à vis de l’Allemagne.

Ce handicap, on espère le compenser en faisant appel aux colonies et pour transporter les zouaves, goumiers et autres tirailleurs en métropole, il faut une puissante marine pour escorter les transports de troupes.

Sur le plan international, la France à signé le traité de Washington, traité qui fait d’elle une puissance navale de seconde zone, à parité avec l’Italie et loin des Etats Unis, de la Grande-Bretagne et du Japon.

Paradoxalement, ce traité va être bénéfique pour la reconstruction de notre marine en limitant ses ambitions, en se gardant d’aventures comme le programme de 1912 avec de nombreux cuirassés dont aucun ne sera achevé.

La  priorité est donnée aux unités légères, les croiseurs, les torpilleurs et les contre-torpilleurs sans oublier les sous-marins.
Le 13 janvier 1920, le ministre de la Marine Georges Leygues dépose sur le bureau des Assemblées un projet de loi dit «Projet 171» qui prescrit l’arrêt définitif de la construction des cinq cuirassés de classe Normandie, la construction de six éclaireurs d’escadre et de douze torpilleurs éclaireurs. Ce projet n’est pas adopté car Georges Leygues perd son portefeuille de ministre.

Par lettre des 17 et 18 juin 1920, le ministre Adolphe Landry demande qu’on amende le projet 171 en ajoutant 12 sous marins (6 de 550 tonnes et 6 de 1100 tonnes), modification acceptée par la Commission de la Marine Militaire.

Ce projet est encore amendé en 1921 par Gabriel Guist’hau, ministre de la Marine qui comprend 6 croiseurs de 8000 tonnes, 12 contre-torpilleurs de 2400 tonnes, 12 torpilleurs de 1455 tonnes, 36 sous marins de 550 à 1100 tonnes et la transformation de l’ancien cuirassé Béarn en porte-avions.

Ce projet est adopté en principe mais il est volontairement limité aux constructions absorbables immédiatement par les Arsenaux et l’Industrie (la construction navale privée) soit 3 croiseurs, 6 contre-torpilleurs de 2400 tonnes, 12 torpilleurs de 1500 tonnes, 12 sous marins et la transformation du Béarn.

Après deux ans de tergiversations, la première tranche du Programme naval est définitivement votée par le Sénat le 18 mars 1922.

C’est l’acte de naissance de la classe Jaguar (Jaguar Panthère Chacal Léopard Lynx Tigre) qui marque donc la renaissance de la marine nationale et le début d’une rivalité avec la marine italienne et la construction successive d’une série de contre-torpilleurs.

C’est ainsi qu’aux Jaguar succèdent les Guépard (Guépard Lion Bison Valmy Vauban Verdun) qui marquent le début de la formidable famille des «quatre tuyaux» avec notamment un changement de calibre en l’occurence cinq canons de 138mm au lieu de cinq canons de 130mm.

Le contre-torpilleur Guépard en 1930-31

Le contre-torpilleur Guépard en 1930-31

Ces «quatre tuyaux» sont marqués par un appareil propulsif plus compact et des chaudières plus puissantes qui permet d’en réduire le nombre de cinq à quatre chaudières.

Aux Guépard succèdent la classe Aigle composée de quatre plus deux navires. Les quatre premiers financés à la tranche 1927 et baptisés Aigle Vautour Albatros Gerfaut sont pour ainsi dire identiques aux Guépard avec des modifications peu visibles si ce n’est un armement plus moderne et un télémètre stéréo.

Le contre-torpilleur Aigle

Le contre-torpilleur Aigle

Les deux navires suivants financés à la tranche 1927 et baptisés Milan et Epervier. Ces navires sont tantôt considérés comme des Aigle, tantôt comme une classe spécifique. Par rapport aux Aigle, ces deux navires se distinguent par un arrière en cul de poule (déjà prévu pour la classe suivante), une coque plus longue (129.30m contre 122.40m), une puissance propulsive accrue (68000 contre 64000ch) et un tube lance-torpilles de plus.

Le contre-torpilleur Milan

Le contre-torpilleur Milan

La tranche 1928 finance la construction de six contre-torpilleurs d’un nouveau type, les «2700 tonnes» (les Jaguar, Guépard et Aigle étaient considérés comme des «2400 tonnes») ou la classe Vauquelin du nom de la première unité mise sur cale (Vauquelin Kersaint Cassard Tartu Maillé-Brézé et Chevalier Paul) qui portaient des noms de grands marins français.

Le contre-torpilleur Maillé Brézé

Le contre-torpilleur Maillé Brézé

Aux Vauquelin succèdent les contre-torpilleurs de classe Le Fantasque (Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant et L’Indomptable) financés à la tranche 1930.

Le contre-torpilleur Le Fantasque en 1937

Le contre-torpilleur Le Fantasque en 1937

A la différence de la série Guépard/Aigle/Milan/Vauquelin, les Fantasque ne disposent plus que de deux cheminées avec une puissance propulsive supérieure (74000ch) et un armement plus puissant qu’il s’agisse d’un canon de 138mm plus puissant d’une troisième plate-forme triple soit neuf tubes de 550mm.

Aux Fantasque succèdent une nouvelle classe de contre-torpilleurs qui marquent l’apogée de la flotte de «French superdestroyers». Les Mogador et Volta sont en effet de véritables petits croiseurs puisque ces navires financés respectivement aux tranches 1932 et 1934 sont armés de huit canons de 138mm en quatre pseudo-tourelles doubles alors que l’armement en torpilles passe à dix tubes de 550mm.

Le contre-torpilleur Volta

Le contre-torpilleur Volta

La volonté de conserver le principe des DCT à trois unités entraine le financement de quatre navires semblables aux Mogador, des navires baptisés Hoche Marceau Desaix Kléber qui auraient du être identiques aux Mogador mais qui au final, seront différents avec quatre tourelles doubles de 130mm à double usage qui rééquiperont également les Mogador et Volta.

Le décret-loi du 1er avril 1940 finance la construction de six nouveaux contre-torpilleurs destinés à remplacer en 1944-45 les Jaguar qui atteindront alors la fin de leur carrière opérationnelle. Ces navires sont baptisés Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars.

Les Bayard sont pour ainsi dire des copies des Hoche, reprenant le tracé de coque, la propulsion et l’armement principal (8 canons de 130mm) alors que le nombre de tubes lance-torpilles est porté à douze. La DCA légère est améliorée tout comme l’armement ASM. C’est également la première classe à intégrer dès la construction des détecteurs électroniques qui imposent un certain nombre de servitudes nouvelles comme un mat renforcé.

Les tranches 1942 et 1943 du programme naval du 14 mai 1941 financent la construction de six contre-torpilleurs de classe Bruix qui sont identiques aux Bayard moins des modifications de détail.

Ces navires baptisés Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire vont remplacer ainsi les Guépard.

Enfin, la tranche 1947 finance la construction de six contre-torpilleurs semblables aux Bruix et théoriquement destinés à remplacer les Aigle mais le déclenchement de la guerre bouleversera le programme et les Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale auront un destin bien différent.