Le Conflit (16) Norvège (16)

Les Etats-Unis déjà très engagés dans le Pacifique vont néanmoins déployer des moyens limités en Mer du Nord et en Méditerranée. On trouve des cuirassés, des porte-avions, des croiseurs et des destroyers. Les unités sont généralement anciennes ce qui fait dire aux britanniques et en français que c’était plus politique et diplomatique que réellement militaire.

Le USS Pennsylvania (BB-38)

Trois cuirassés vont opérer en Mer du Nord, des trois «vieux cuirassés», les USS Pennsylvania (BB-38), Arizona (BB-39) et New Mexico (BB-40).

Deux d’entre-eux vont par exemple participer à l’opération BOREALIS, le New Mexico succombant une semaine plus tard le 18 octobre 1953 à une attaquée menée par l’aviation allemande.

Le BB-40 est sérieusement endommagé par deux torpilles, pris en remorque par le USS Wichita (BB-45) mais une alerte sous-marine entraine la rupture de la remorque. Un U-Boot le U-324 achève le cuirassé d’une torpille provoquant la mort de 245 marins. 175 ont été blessés dont 38 décéderont des suites de leurs blessures.

Le BB-39 lui survit au conflit, étant désarmé dans l’immédiat après guerre tout comme le BB-38. Si le premier est démoli, le second à été préservé comme musée à flot à Philadelphie.

En ce qui concerne les porte-avions ces derniers vont d’abord être engagés dans des escortes de convois à travers de l’Atlantique. Ce n’est qu’ultérieurement qu’ils vont opérer en mer du Nord notamment pour l’opération BOREALIS en ce qui concerne les USS Cowpens (CV-31) et Block Island (CV-34). Le USS Breton (CV-36) lui manque le débarquement allié en Norvège.

Des croiseurs lourds et des croiseurs légers sont également engagés dans l’Atlantique et en Mer du Nord.

Le USS Portland (CA-33)

Le USS Portland (CA-33) est déployé dans l’Atlantique de septembre 1948 à mars 1950 pour mener des patrouilles de Neutralité. Une fois Washington entré officiellement en guerre, le croiseur lourd va escorter plusieurs convois transatlantiques avant de rallier la mer du Nord pour différentes opérations. Il ne participe cependant ni à la Bataille du Cap du Nord ni à l’opération BOREALIS, la première parce qu’il était immobilisé pour réparations et la seconde parce qu’il avait quitté la zone pour rallier le Pacifique.

Le USS Minneapolis (CA-36) opère dans l’Atlantique puis en mer du Nord, participant à l’opération BOREALIS couvrant la mise à terre des troupes mais aussi leur appui-feu ainsi que la protection de la zone contre l’intervention de l’aviation allemande qui bien que très affaiblie pouvait infliger de solides coups de griffe. Il va rester déployé en Europe jusqu’à la fin du conflit et arrivera trop tard pour opérer dans le Pacifique.

Début 1953 un croiseur moderne de type Baltimore arrive en mer du Nord en l’occurrence le USS Toledo (CA-78) qui va ainsi participer à des escortes de convois et à l’opération BOREALIS.

Le croiseur léger USS Brooklyn (CL-40) déployé sur la côte est mène d’abord des patrouilles de neutralité puis des escortes de convois pour contrer les raiders allemands.

En septembre 1952, il rallie Scapa Flow pour escorter les convois à destination de l’URSS mais aussi se préparer à des opérations plus offensives. Il va ainsi participer à l’opération BOREALIS et rester en Europe jusqu’à la fin du conflit, ne participant donc pas aux combats dans le Pacifique.

Son sister-ship le USS Philadelphia (CL-41) opère lui aussi sur la côte est d’abord en menant des patrouilles de neutralité puis en escortant des convois à destination de la Grande-Bretagne et du continent, Brest, Saint-Nazaire et le Verdon devenant des escales courantes pour le croiseur américain.

A partir de mars 1952 il rallie la mer du Nord et va ainsi participer à la Bataille du Cap Nord même si il n’y joue qu’un rôle secondaire. Il manque également les premiers combats de l’opération BOREALIS en raison d’une avarie. Ses canons de 6 pouces se montrent cependant d’un précieux secours pour appuyer les troupes au sol en Norvège mais aussi au Danemark.

En juillet 1954 il rallie les Etats-Unis en vue de travaux pour un engagement dans le Pacifique mais le conflit se termine avant que le redéploiement ait pu être effectif. Il sera d’ailleurs désarmé en 1955 mais connaitra une seconde carrière sous pavillon brésilien mais ceci est une autre histoire.

Le USS Pasadena (CL-101) était un croiseur léger antiaérien de classe Atlanta qui passa toute la guerre dans l’Atlantique et en mer du Nord.

Après des patrouilles de neutralité et des escortes de convois, le croiseur léger à canon de 127mm est envoyé en mer du Nord pour protéger des convois, appuyer des raids commandos et à terme aider à reconquérir la Norvège. Il rentre aux Etats-Unis en participant au volet européen de l’opération MAGIC CARPET.

Le USS Denver (CL-58)

Le USS Denver (CL-58), un croiseur léger de classe Cleveland va opérer dans l’Atlantique et en mer du Nord de septembre 1950 à décembre 1953. Si il manque la bataille du cap Nord, il participe à l’opération BOREALIS.

Son sister-ship le USS Flint (CL-64) effectue des patrouilles de neutralité et des escortes de convois avant de basculer en mer du Nord. Entre-temps il à été endommagé par une torpille d’un U-Boot en mer d’Iroise le 2 septembre 1952 ce qui va imposer un mois de réparations à Brest du 5 septembre au 18 octobre 1952.

Une fois à nouveau opérationnel le croiseur léger rallie la mer du Nord pour des patrouilles, des escortes de convois à destination de l’URSS, l’appui aux opérations commandos et bien entendu l’opération BOREALIS au cours de laquelle il assure la protection des transports et l’appui-feu au profit des troupes au sol. La guerre en Europe, il rentre aux Etats-Unis pour un carénage (juin 1954 à mars 1955).

Le USS Raleigh (CL-113) participe de septembre 1948 à mars 1950 aux Neutrality Patrol pour empêcher le conflit européen de déborder dans le Nouveau Monde. Une fois les Etats-Unis en guerre, le croiseur léger va mener des missions d’escorte à travers de l’Atlantique mais aussi des patrouilles contre les raiders et autres forceurs de blocus.

En mars 1952 il rallie Scapa Flow et les United States Naval Forces in Europe (USNAFE) (future 4ème flotte), participant le 17 juin 1952 à la Bataille du Cap Nord au cours de laquelle il est sérieusement endommagé puisque les réparations vont l’éloigner du champ de bataille jusqu’en mars 1953.

Il participe à l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est légèrement endommagé par une batterie côtière mais les dégâts ne nécessite pas un passage prolongé par la case chantier.

Il est déployé en Baltique d’avril 1954 à mars 1955 avant de rentrer aux Etats-Unis pour entretien puis retours à une activité habituelle du temps de paix (il sera en grand carénage/refonte entre avril 1955 et février 1956, il est désarmé le 17 septembre 1968 et démoli).

Des destroyers américains sont également engagés comme le USS Farragut (DD-348) qui participe à l’opération BOREALIS tout comme le USS Worden (DD-352) qui connaissait bien les eaux norvégiennes pour avoir couvert plusieurs raids commandos qu’ils aient été menés par les Rangers, les Royal Marines Scout ou encore les fusiliers-marins commandos.

En revanche le USS Dale (DD-353) ne participe pas à BOREALIS, indisponible en raison d’une avarie de chaudière.

Même chose pour le USS Monaghan (DD-354) mais la raison est nettement plus dramatique puisqu’il est coulé le 4 septembre 1953. Alors qu’il venait de mener un raid antisurface au large des Lofoten il est tombé dans une embuscade de S-Boot. Sérieusement endommagé par deux torpilles mais encore miraculeusement à flot, il finit par couler après avoir été pris en remorque par un destroyer britannique.

Le USS Aylwin (DD-355) participe à des escortes de convois, à des opérations commandos et à l’opération BOREALIS.

USS Reid (DD-369)

Le USS Reid (DD-369) est redéployé en Europe en septembre 1953. Il participe à l’opération BOREALIS, une participation qui lui est fatale puisqu’il est coulé le 11 octobre 1953 en heurtant une mine magnétique au large de Bergen. Coupé en deux il coule rapidement ne laissant que fort peu de survivants.

Le USS Cassin (DD-372) est déployé dans l’Atlantique puis en mer du Nord mais manque l’opération BOREALIS après avoir été endommagé par une mine.

Le USS Preston (DD-379) arrive en mer du Nord en septembre 1952. Il participe à des patrouilles, des escortes de convois et le soutien à des raids commandos. Il participe à l’opération BOREALIS puis aux opérations qui suivent il est sérieusement endommagé par une mine le 27 février 1954. Les dégâts, l’usure et l’ancienneté du navire entraine son désarmement prématuré puis sa démolition.

Le USS Fanning (DD-385) effectue de nombreuses missions de patrouille et d’escorte avant de participer à l’opération BOREALIS couvrant les transports puis appuyant les troupes au sol en faisant taire les positions allemandes qui donnaient du fil à retordre aux fantassins alliés. Même chose pour le USS Gridley (DD-380).

Le USS Maury (DD-401) est d’abord déployé dans l’Atlantique pour des patrouilles de neutralité en attendant des escortes de convois. Le destroyer rallie ensuite la Mer du Nord pour des patrouilles, d’autres missions d’escorte en attendant l’opération BOREALIS au cours de laquelle il est légèrement endommagé par une batterie côtière récalcitrante.

Le USS Helm (DD-388) est déployé comme les autres unités de la classe Bagley dans l’Atlantique pour des patrouilles et des missions d’escorte. Il participe lui aussi à l’opération BOREALIS en couvrant notamment le déminage des approches de Trondheim.

Le USS Ralph Talbot (DD-390) est déployé dans l’Atlantique de septembre 1948 à septembre 1951 avant de rallier la Mer du Nord pour différentes opérations. Endommagé lors d’un affrontement avec des S-Boot le 4 mars 1953 le destroyer est réparé et remis en service pour participer à l’opération BOREALIS.

Si le USS Henley (DD-391) n’est déployé que dans l’Atlantique, son sister-ship le USS Patterson (DD-392) est engagé dans l’Atlantique et en mer du Nord mais manque l’opération BOREALIS.

Le USS Jarvis (DD-393) et le USS Rhino (DD-404) participent eux à l’opération BOREALIS en escortant les transports, en appuyant les troupes au sol…… .

Le USS Stack (DD-406) est déployé dans l’Atlantique puis en Méditerranée jusqu’en janvier 1953. Il rallie ensuite la mer du Nord pour participer à différentes opérations dont la plus célèbre est l’opération BOREALIS. En revanche le USS Sterett (DD-407) si il est bien déployé en mer du Nord ne participe pas à BOREALIS mais est engagé dans les combats suivent la phase de stabilisation.

Le USS Wilson (DD-408)

Le USS Wilson (DD-408) est déployé en Méditerranée de mars 1952 à septembre 1953 avant de subir un grand carénage puis de rallier la mer du Nord où le destroyer va opérer de janvier à septembre 1954. Il est désarmé à son retour aux Etats-Unis, désarmé puis ultérieurement démoli.

Le USS Kendrick (DD-453) opère dans l’Atlantique puis dans les Caraïbes à partir de mars 1952 pour sécuriser cette zone vitale. Il rallie la mer du Nord en décembre 1953 et va y opérer jusqu’à la fin du conflit.

Après la défaite les gouvernements danois et norvégiens décident de continuer la lutte depuis la Grande-Bretagne. Des marines en exil sont créées avec les navires ayant survécu à la Campagne de Norvège aux côtés de navires cédés par les alliés pour renforcer ou renouveler les moyens existants.

Commençons d’abord par la Norvège qui créé une Norwegian Task Force [Royal Navy] ce qui montre que la marine norvégienne en exil est une marie semi-autonome totalement dépendante de la Grande-Bretagne.

Le navire-amiral est le croiseur léger de classe Oslo, le Bergen qui va participer à des patrouilles, des raids de surface, l’appui aux opérations commandos en attendant l’opération BOREALIS.

Le 4 décembre 1953 il est cité à l’ordre du jour de la 27ème DIAlp (27ème Division Alpine) pour l’efficacité de son tir d’appui qui est parvenu à briser une contre-attaque allemande visant les hommes à la tarte.

Son sister-ship le Narvik aura moins de chance car il à été torpillé par le U-325 le 19 mars 1952. La situation est identique pour le Trondheim qui saute sur une mine au large de Tromso le 4 septembre 1953.

Pour relayer l’action des puis du croiseur léger la marine norvégienne libre possédait des destroyers comme les quatre unités survivantes de la classe Sleipner.

L’Aeger survit six mois à la Campagne de Norvège car il est coulé par un Junkers Ju-188 le 4 mars 1949 alors qu’il escortait la Home Fleet lors d’une sortie.

L’Odin est lui torpillé par un sous-marin allemand le 8 octobre 1950 alors qu’il escortait un convoi à destination de l’URSS, le responsable étant le U-152. Le Balder est coulé par une batterie côtière le 11 octobre 1953 lors de l’opération BOREALIS. Seul le Tor survit au conflit, étant désarmé et démoli en 1959.

En ce qui concerne les unités de classe Fridjof Nansen, deux d’entre-elles sont coulées et deux survivent au second conflit mondial.

Le Fridjof Nansen est coulé par des chasseurs-bombardiers allemands au large de Bergen le 22 juillet 1952 alors que le Roald Admunsen est torpillé par le U-211 le 14 mars 1953. Leurs sister-ship Otto Sverdrup et Thor Heyrerdahl survivent au conflit, étant désarmés en mai 1955 en raison d’une usure prononcée.

La marine norvégienne disposait également de dragueurs de mines. Certains survivent au conflit (Rauma Julussa Latselvia) et d’autres sont perdus au cours de la seconde guerre mondiale.

Si l’Otra coulé durant la campagne de Norvège le 7 septembre 1948 par une mine, deux autres sont perdus durant la période post-campagne de Norvège que ce soit l’Abjora victime d’un destroyer attaquant un convoi à destination de l’URSS (14 septembre 1951) ou le Sana victime d’une mine le 7 mars 1952.

Après l’occupation du territoire la marine danoise évacue un croiseur léger de classe Tordenskjold, deux destroyers de classe Island, deux sous-marins, deux torpilleurs, des patrouilleurs, des navires légers sans compter comme on le verra des navires cédés par les alliés.

Le croiseur léger HDMS Herluff Trolle à survécu aux combats de l’automne 1948. Réfugié en Grande-Bretagne, il devient le navire-amiral officieux du Danish Naval Group (DNG). Il va survivre au conflit même si il à été endommagé à plusieurs reprises.

Il à été endommagé la première fois le 4 septembre 1951 lors d’une collision avec un cargo britannique ce qui nécessite six semaines de réparations. Il est à nouveau endommagé le 14 juillet 1952 quand il encaisse une torpille d’un S-Boote au large de Bergen. Cette fois il doit passer trois mois en réparations. Il termine la guerre ne participant pas au volet danois de l’opération BOREALIS. Il sera finalement désarmé en juin 1969 et démoli trois ans plus tard.

Les destroyers HDMS Zealand et Bornholm survivent eux aussi au second conflit mondial, participant également à l’opération BOREALIS. Ils sont endommagés à plusieurs reprises mais jamais sérieusement. Ils sont modernisés après guerre puis finalement désarmés en 1964 et 1966. si le premier est démoli le second est préservé comme musée à flot puis à sec.

Le Conflit (4) Norvège (4)

Ordre de Bataille

Norvège

Marine

Quand l’Allemagne attaque, la marine norvégienne (Sjøforsvaret) est organisée de la façon suivante :

-Un état-major implanté à Oslo

-Hors-rang :

cuirassés garde-côtes Harald Haafgare et Peter Tordenskjold

Aéronavale

-Hors rang : six Arado Ar196

Heinkel He-115

-Eskvadron 730 : huit Heinkel He-115

-Eskvadron 732 : douze Dornier Do-18

-Eskvadron 734 : huit Heinkel He-115

-Eskvadron 736 : douze Vickers Wellington

-District Nord

HMNoS Draug

-1ère flottille : destroyers classe Draug (Draug Troll Garm)

-4ème flottille de sous-marins : sous-marins type B non-opérationnels

-Patrouilleurs Brand Hei Orm Stegg Heimdal Harningsvag

-Mouilleurs de mines Vale et Nor

-Canonnière Gor

-District Centre

-2ème flottille : destroyers classe Sleipner (Sleipner Aeger Gyller Odin Balder Tor)

-Patrouilleur Nordkapp Senja Trygg Snogg Kjeli Sael Thorold et Storm

-Mouilleur de mines Glommen Laugen et Freya

-Cannonière Tyr

-Cargo mixte S.S Oster

-District Sud

-1ère division de croiseurs : croiseurs-éclaireurs classe Oslo (Oslo Bergen Narvik Stavanger)

-3ème flottille : destroyers classe Fridtjof Nansen (Fridjof Nansen Roald Admunsen Otto Sverdrup Thor Heyerdahl. Deux ne seront pas achevés : Elvind Astrup et Samuel Johanssen)

-Patrouilleurs Lyn Glimt Skerv Hvas Kjaerk Pol III

-Dragueurs de mines Otra Rauma Abjora Julussa Latselvia Sana

-Pétrolier Nordmark

-Cargo Finnmark

En théorie les districts n’avaient qu’un rôle administratif et logistique, des groupements occasionnels devant assurer la mise en œuvre opérationnelle des navires mais en pratique cette organisation innovante pour l’époque resta purement théorique probablement parce qu’elle était trop en avance pour son temps.

Armée de Terre

En septembre 1948 l’armée de terre norvégienne (Haeren) est organisée en six divisions, des divisions davantage territoriales que totalement opérationnelles. A chaque division correspond un district qui lui même divisé en cercles régimentaires ou Sirkler.

Avant mobilisation ces divisions sont organisées en un état-major, un groupe logistique, un régiment d’infanterie à trois compagnies (NdA qui sont rarement à pleins effectifs), un régiment de cavalerie avec un unique escadron monté (et deux en sommeil), un bataillon d’artillerie avec une batterie active et trois en sommeil, une compagnie de sapeurs-mineurs, une compagnie télégraphique et une compagnie sanitaire.

-La 1ère division couvre le sud-ouest du pays

-La 2ème division couvre le sud-est du pays et notamment la frontière norvégo-suédoise

-La 3ème division couvre Trondheim et accessoirement Bergen

-La 4ème division doit assurer la défense de la ville de Namsos

-La 5ème division qui devait initialement défendre Trondheim et finalement chargée de la défense de Narvik

-La 6ème division assure la défense de Bodo.

Aviation

En septembre 1948 l’armée de l’air norvégienne n’est pas encore indépendante. Les Troupes d’Aviation de l’Armée ou Haerens Flyvapen comprennent les unités suivantes :

Hawker Hurricane Mk IV au dessus de la campagne britannique

-Une escadre de chasse à quatre groupes, deux groupes de Hawker Hurricane Mk IV et deux groupes de Curtiss H-75A6 Hawk

Caproni Ca.310

-Une escadre de bombardement à trois groupes, deux groupes de Caproni Ca.310 et un groupe de Caproni Ca.312

Un Fokker C.V-E norvégien

-Une escadre de reconnaissance et d’attaque à quatre groupes, trois groupes de Northrop A-17 et un groupe de Fokker C.V.

Cela donne un total de 126 appareils opérationnels répartis entre vingt-quatre Hawker Hurricane Mk IV, vingt Curtiss H-75A6 Hawk, vingt-huit Caproni Ca.310, douze Caproni Ca.312, trente-deux Northrop A-17 et dix Fokker C.V. A cela s’ajoute huit Gloster Gladiator stockés en cas de besoin.

Danemark

Marine

En septembre 1948 la marine danoise (Sovaernet) est organisée de la façon suivante :

-Un état-major de la marine

-Une Force de combat ou Kampstyrke

Elle comprend les cuirassés garde-côtes Skjold et Iver Hvitfeldt le croiseur léger Niels Juel et les croiseurs légers de classe Tordenskjold (Tordenskjold Herluf Troll Olfert Fisher).

-Une force de torpilleurs ou Torpedobadsstyrke

Elle regroupe les destroyers et les torpilleurs de la marine danoise en l’occurence quatre torpilleurs de classe Springeren (Springeren Storen Sohuden Havornen), trois unités de classe Glenten (Glenten Hogen Ornen), trois unités de classe Dragen (Dragen Hvalen Lascen) et quatre unités de classe Island (Zealand Furen Lolland et Bornholm)

Le Havmanden

-Une force sous-marine

Elle regroupe comme son nom l’indique les sous-marins de la marine danoise en l’occurrence les trois unités de classe Rota (Rota Bellona Flora), les deux unités de classe Daphné (Daphné Drayden) et les quatre unités de classe Havmanden (Havmanden Havfruen Havkalen Havhesten).

-Une force de soutien regroupant les patrouilleurs et les navires de guerre de mines :

deux mouilleurs de mines classe Kvintus (Kvintus Sixtus), le mouilleur de mines HDMS Lossen, le mouilleur de mines Henri Gerner, le mouilleur de mines Lindormen, les mouilleurs de mines classe Laaland (Laaland Lougen), les dragueurs de mines classe Soloven (Soloven Sobjornen Soulven Soridderen Sohesten Sohunsten), les dragueurs de mines ex-torpilleurs Soloven et Narhvalen et les dix dragueurs de mines type MS-1 (MS-1 à MS-10).

Macchi C.200 Saetta

-Une force aéronavale composée de quatre flottilles, la 1ère flottille volant sur douze Arado Ar196, la 2ème flottille volant sur douze Macchi C.200 Saetta, la 3ème flottille volant sur douze Fairey Ornen et la 4ème flottille volant sur douze Latécoère Laté 299.

Armée de Terre (Danske Haeren)

Quand éclate la guerre de Pologne l’armée danois comprend sur le papier 35000 hommes en temps de paix, 55000 puis 80000 hommes en temps de paix. 80000 hommes pourquoi faire ?

Probablement pas grand chose car quand votre dernière guerre remonte à 1864 et que l’investissement budgétaire en la matière est chichement mesuré par les députés……. .

Le pire est atteint au printemps 1940 quand les effectifs tombent à 15000 hommes ! Autant dire que si la guerre de Pologne s’était prolongée la Danske Haeren n’aurait pu faire autre chose que de la figuration.

Comme dans beaucoup de pays européens, ce conflit de trois mois fait figure d’électrochoc. Le Danemark ne peut plus négliger son armée.

Si ceux rêvant de bâtir une armée rendant la conquête du pays tellement sanglante que cela n’en vaudrait pas la peine prennent clairement leurs désirs pour des réalités, un consensus politique émerge pour refonder une armée capable de faire autre chose que de la figuration.

C’est le sens de l’Acte de Défense de 1943 qui va progressivement porter les effectifs du temps de paix de 35 à 50000 hommes (plus d’engagés volontaires mais surtout augmentation du contingent annuel par la suppression de nombreuses dispenses) et en temps de guerre de 85 à 115000 hommes.

Une nouvelle ligne fortifiée est bâtie sur la frontière avec l’Allemagne, le Nye Dannevirke, une ligne fortifiée comprenant blockhaus, tranchées bétonnées, abris pour l’infanterie et pour l’artillerie, postes de commandement et d’observation, le tout renforcé en temps de guerre par des champs de mines et des barbelés.

L’armement est modernisé même si les lacunes sont toujours là, l’entrainement est amélioré, les stocks complétés. Bref Copenhague se sent davantage capable de lutter contre une invasion étrangère. Cela semble avoir porté ses fruits puisque les allemands tenteront comme nous le verrons de neutraliser le Danemark par la diplomatie pour s’éviter des combats et trop disperser ses forces.

Quand les allemands attaquent le Danemark, l’armée de terre danoise est organisé de la façon suivante :

-Un état-major

Canon danois de 150mm en action au cours de manœuvres

-Force de Défense :

quatre bataillons d’infanterie, quatre groupes d’artillerie lourde et le 15ème bataillon antiaérien

-Division du Sjaelland :

La division dispose sous son autorité directe du régiment de hussards de la garde, du 13ème bataillon antiaérien et du 1er bataillon du génie.

1ère brigade (Régiment des Gardes du Corps ou Life Guard Regiment, 1er régiment d’infanterie) 2ème brigade(4ème régiment d’infanterie et 1er régiment d’artillerie) et 3ème brigade(5ème régiment d’infanterie et 2ème régiment d’artillerie).

-Division du Jutland :

La division dispose sous son autorité du 14ème bataillon du génie et du 2ème bataillon du génie

1ère brigade (2ème et 3ème régiments d’infanterie) 2ème brigade (7ème régiment d’infanterie et 3ème régiment d’artillerie) 3ème brigade (régiment des pionniers d’infanterie et régiment de Dragons du Jutland)

-Réserve d’artillerie lourde

Quatre régiments équipés de canons de 105mm et deux régiments équipés de canons de 155mm.

-Une force aérienne (voir ci-après)

Troupes d’Aviation de l’Armée de Terre (Flyvertroppen)

L’aviation danoise en septembre 1948 est organisée de la façon suivante :

-Un état-major

-Un groupement logistique (entretien des appareils, ravitaillement des unités en carburant, pièces détachées et munitions)

-Une Ecole de l’Air

-Un parc de ballons d’abord d’observation puis de barrage

-Escadre du Sjaelland (Sjaelland Flyveradelingen)

Fokker D.XXI

-Squadron 1 : douze chasseurs monomoteurs Fokker D.XXI

Fokker G.1

-Squadron 3 : douze chasseurs bimoteurs Fokker G.1

-Squadron 5 : douze avions de reconnaissance et de bombardement léger Fokker C.VE

-Escadre du Jutland (Jutland Flyveradelingen)

-Squadron 2 : douze chasseurs monomoteurs Fokker D.XXI

-Squadron 4 : douze chasseurs bimoteurs Fokker G.1

Fairey Battle

-Squadron 6 : douze bombardiers monomoteurs Fairey Battle