20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

11-Torpilleurs d’escadre (66)

Le Masséna

André Massena (1758-1817), Maréchal d'Empire, duc de Rivoli et Prince d'Esling

André Massena (1758-1817), Maréchal d’Empire, duc de Rivoli et Prince d’Esling

-Le Masséna est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à Nantes le 10 novembre 1946 et lancé le 4 décembre 1947 pour une période d’armement à flot.

Le 10 mars 1948, le Masséna quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient en fin de journée afin de subir des travaux complémentaires, ses essais officiels et sa mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Masséna est officiellement admis au service actif le 2 septembre 1948

Il quitte Lorient le jour même 2 septembre, ralliant au large de Cherbourg ses sister-ships Davout et Soult avec lesquels il rallie Dunkerque le 4 septembre 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège, les trois torpilleurs de la FTN  appareillent pour une mission de chasse aux sous-marins dans le détroit du Pas de Calais.

11-Torpilleurs d’escadre (65)

Le Soult

Nicolas Soult (1769-1851), maréchal d'Empire et Duc de Dalmatie

Nicolas Soult (1769-1851), maréchal d’Empire et Duc de Dalmatie

-Le Soult est mis sur cale le 4 juillet 1946 aux Chantiers Navals Français (CNF) sis à Caen et lancé le 9 décembre 1947.

Le 16 mars 1948, il quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient pour des travaux complémentaires, ses essais officiels et sa mise en condition et ce dès son arrivée dans le Morbihan le 19 mars.

Le torpilleur d’escadre Soult est officiellement admis au service actif le 12 août 1948

Il quitte Lorient le 13 août, ralliant en haute mer au large des côtes normandes son sister-ship Davout ce qui permet à leur arrivée à Dunkerque le 15 août  l’activation de la Flottille des Torpilleurs du Nord (FTN).

Le Soult et le Davout sortent pour une école à feux du 18 au 25 août, faisant escale au Havre du 26 au 29 août, reprenant la mer pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 30 août au 3 septembre, date à laquelle les deux torpilleurs accueillent en haute mer au large de Cherbourg leur sister-ship Masséna avec lequel ils rentrent à Dunkerque le 4 septembre 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège, le Soult, le Davout et le Masséna appareillent pour une mission de chasse aux sous-marins dans le détroit du Pas de Calais.

11-Torpilleurs d’escadre (64)

L’Augereau

Pierre Augereau (1757-181-), maréchal d'Empire Duc de Castiglione

Pierre Augereau (1757-1816), maréchal d’Empire Duc de Castiglione

-L’Augereau est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque  le 8 mars 1946 et lancé le 12 septembre 1947 pour une période d’armement à flot.

Le 22 novembre 1947, le torpilleur d’escadre quitte son chantier constructeur pour rallier Lorient le 25 novembre. Il y subit des travaux complémentaires, ses essais officiels et sa mise en condition opérationnelle.

Le 9 février 1948, il quitte Lorient, fait escale à Casablanca du 11 au 14 février avant de pénétrer en Méditerranée ralliant en haute mer, le cuirassé Bourgogne et son sister-ship Lannes, les trois navires rentrant le lendemain à Mers-El-Kébir.

Le torpilleur d’escadre Augereau est officiellement admis au service actif le 18 février 1948

Du 24 mars au 12 avril 1948, le Bourgogne est échoué au bassin à Bizerte, laissant sans affectation ses deux torpilleurs d’escorte qui sortent pour entraînement du 26 mars au 11 mars avant de participer aux essais et à la remise en condition du Bourgogne (13 au 28 avril).

une école  feux du 26 mars au 3 avril puis pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 5 au 11 avril. Ils participent ensuite aux essais (13 au 16 avril) et à la remise en condition (18 au 28 avril) du Bourgogne.

Le 1er mai 1948, le Augereau et le Lannes quittent Bizerte en compagnie du Bourgogne pour un déploiement dans l’Océan Indien du 8 au 21 mai, les trois navires repassant le canal de Suez le 30 mai pour rentrer à Mers-El-Kébir le 5 juin 1948.

Les deux torpilleurs sont comme le cuirassé indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 au 30 juin avant de sortir pour entraînement du 1er au 24 juillet, faisant escale à Alger du 10 au 15 et du 25 au 30 juillet, rentrant à Mers-El-Kébir le 1er août 1948.

L’Augereau et le Lannes passent au régime de guerre le 24 août 1948, sortant du 25 août au 2 septembre avec le Bourgogne et rentrant à Mers-El-Kébir, se tenant prêt à appareiller ce qu’ils font avec le cuirassé le 5 septembre 1948 dans l’après midi à l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège pour contrer une possible action italienne.

11-Torpilleurs d’escadre (63)

Le Davout

Le maréchal Davout (1770-1823)

Le maréchal Davout (1770-1823)

-Le Davout est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) sis à Dunkerque le 21 février 1946 et lancé le 7 août 1947 pour subir une période d’armement à flot, assez brève en raison de l’état d’achèvement prononcé dans lequel il à été lancé.

Il quitte son chantier constructeur le 12 février 1948, faisant escale à Cherbourg du 12 au 14 avant de rallier Lorient le 15 février pour ses essais et sa mise en condition.

Le torpilleur d’escadre Davout est officiellement admis au service actif le 29 juin 1948.

Le Davout quitte Lorient le 30 juin 1948 et rallie son port d’attache Dunkerque le 1er juillet. Il ressort dès le lendemain pour un exercice de défense aérienne à la mer en compagnie du croiseur léger Waldeck-Rousseau du 2 au 9 juillet puis un exercice franco-néerlandais du 14 au 19 juillet, les deux navires rentrant à Dunkerque le 27 juillet 1948 après une escale au Den Helder du 20 au 25 juillet 1948.
Le Davout sort seul pour une école à feux du 2 au 9 août 1948, faisant escale au Havre du 10 au 13 août avant de reprendre la mer le lendemain 14 août pour accueillir au large des côtes normandes son sister-ship Soult ce qui permet à leur arrivée à Dunkerque le 15 août l’activation de la Flottille des Torpilleurs du Nord (FTN).

Le Davout et le Soult sortent pour une école à feux du 18 au 25 août, faisant escale au Havre du 26 au 29 août, reprenant la mer pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 30 août au 3 septembre, date à laquelle les deux torpilleurs accueillent en haute mer au large de Cherbourg leur sister-ship Masséna avec lequel ils rentrent à Dunkerque le 4 septembre 1948.

A l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège, le Davout, le Soult et le Masséna appareillent pour une mission de chasse aux sous-marins dans le détroit du Pas de Calais.

11-Torpilleurs d’escadre (62)

Le Lannes

Le maréchal Lannes (1769-1809)

Le maréchal Lannes (1769-1809)

-Le Lannes est mis sur cale à l’Arsenal de Brest (cale n°1 Penfeld) le 4 octobre 1945 et lancé le 12 mars 1947 avant de connaître une période d’achèvement à flot à Brest même, dérogeant à la règle d’armer tous les navires légers à Lorient.

Le torpilleur d’escadre Lannes est officiellement admis au service actif le 19 janvier 1948.

Le 20 janvier 1948, le Lannes quitte Brest pour rallier Dakar le 24 janvier où il retrouve son futur protégé, le cuirassé Bourgogne, quatrième et dernière unité de la classe Alsace. Il quitte Dakar le 27 janvier avec le Bourgogne pour rallier Mers-El-Kébir le 3 février 1948.

Le 18 février 1948, le torpilleur Augereau qui avait rallié le Bourgogne et le Lannes en mer est officiellement admis au service actif, accompagnant donc désormais avec son compère le dernier né des cuirassés français puisque le Bourgogne se révélera in fine le dernier cuirassé français construit.

Du 24 mars au 12 avril 1948, le Bourgogne est échoué au bassin à Bizerte, laissant sans affectation ses deux torpilleurs d’escorte qui sortent pour une école à feux du 26 mars au 3 avril puis pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 5 au 11 avril. Ils participent ensuite aux essais (13 au 16 avril) et à la remise en condition (18 au 28 avril) du cuirassé.

Le 1er mai 1948, le Lannes et l’Augereau quittent Bizerte en compagnie du Bourgogne pour un déploiement dans l’Océan Indien du 8 au 21 mai, les trois navires repassant le canal de Suez le 30 mai pour rentrer à Mers-El-Kébir le 5 juin 1948.

Les deux torpilleurs sont comme le cuirassé indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 au 30 juin avant de sortir pour un exercice ASM du 1er au 9 juillet, une escale à Alger du 10 au 15, un entraînement à la défense aérienne à la mer du 16 au 24 juillet et une autre escale à Alger du 25 au 30 juillet, le cuirassé rentrant avec ses deux torpilleurs à Mers-El-Kébir le 1er août 1948.

Le Lannes comme l’Augereau passent au régime de guerre le 24 août 1948, sortant du 25 août au 2 septembre avec le Bourgogne et rentrant à Mers-El-Kébir, se tenant prêt à appareiller ce qu’ils font avec le cuirassé le 5 septembre 1948 dans l’après midi à l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège.

Le Lannes

-Le Lannes est mis sur cale à l’Arsenal de Brest (cale n°1 Penfeld) le 4 octobre 1945 et lancé le 12 mars 1947 avant de connaître une période d’achèvement à flot à Brest même, dérogeant à la règle d’armer tous les navires légers à Lorient.

Le torpilleur d’escadre Lannes est officiellement admis au service actif le 19 janvier 1948.

Le 20 janvier 1948, le Lannes quitte Brest pour rallier Dakar le 24 janvier où il retrouve son futur protégé, le cuirassé Bourgogne, quatrième et dernière unité de la classe Alsace. Il quitte Dakar le 27 janvier avec le Bourgogne pour rallier Mers-El-Kébir le 3 février 1948.

Le 18 février 1948, le torpilleur Augereau qui avait rallié le Bourgogne et le Lannes en mer est officiellement admis au service actif, accompagnant donc désormais avec son compère le dernier né des cuirassés français puisque le Bourgogne se révélera in fine le dernier cuirassé français construit.

Du 24 mars au 12 avril 1948, le Bourgogne est échoué au bassin à Bizerte, laissant sans affectation ses deux torpilleurs d’escorte qui sortent pour une école à feux du 26 mars au 3 avril puis pour un entraînement à la défense aérienne à la mer du 5 au 11 avril. Ils participent ensuite aux essais (13 au 16 avril) et à la remise en condition (18 au 28 avril) du cuirassé.

Le 1er mai 1948, le Lannes et l’Augereau quittent Bizerte en compagnie du Bourgogne pour un déploiement dans l’Océan Indien du 8 au 21 mai, les trois navires repassant le canal de Suez le 30 mai pour rentrer à Mers-El-Kébir le 5 juin 1948.

Les deux torpilleurs sont comme le cuirassé indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 17 au 30 juin avant de sortir pour un exercice ASM du 1er au 9 juillet, une escale à Alger du 10 au 15, un entraînement à la défense aérienne à la mer du 16 au 24 juillet et une autre escale à Alger du 25 au 30 juillet, le cuirassé rentrant avec ses deux torpilleurs à Mers-El-Kébir le 1er août 1948.

Le Lannes comme l’Augereau passent au régime de guerre le 24 août 1948, sortant du 25 août au 2 septembre avec le Bourgogne et rentrant à Mers-El-Kébir, se tenant prêt à appareiller ce qu’ils font avec le cuirassé le 5 septembre 1948 dans l’après midi à l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège.

11-Torpilleurs d’escadre (61)

Le Ney

Michel Ney (1769-1815), maréchal d'Empire, un brave parmi les braves

Michel Ney (1769-1815), maréchal d’Empire, un brave parmi les braves

-Le Ney est mis sur cale aux Chantiers Navals Français (CNF) de Caen le 15 janvier 1945 et lancé le 12 juin 1946 avant une période d’armement à flot, toujours dans son chantier constructeur.

Le 4 octobre 1946, le Ney quitte Caen direction Lorient, faisant escale à Cherbourg du 5 au 8 octobre avant de rallier Lorient dans la journée du 10 octobre 1946.

C’est donc dans le Morbihan que le troisième torpilleur de classe Empire va subir des travaux complémentaires, ses essais officiels et sa mise en condition opérationnelle.

Le 12 mars 1947, le torpilleur d’escadre Ney quitte Lorient et est rallié en haute mer par son sister-ship Murat avec lequel il rallie Brest le 13 mars 1947.

Le torpilleur d’escadre Ney est officiellement admis au service actif le 14 mars 1947.

Le Ney et le Murat sortent pour un entrainement commun du 20 au 30 mars, les deux navires rentrant à Brest le soir même.

Ils participent alors aux essais officiels du porte-avions léger, essais qui ont lieu  du 5 au 12 avril, du 14 au 19 avril et du 21 au 27 avril.

Alors que le porte-avions léger est immobilisé pour démontages et travaux complémentaires (28 avril au 5 juin), ses deux escorteurs sortent pour entrainement du 2 au 26 mai, rentrant le lendemain à Brest.

Le Ney et le Murat participent à nouveaux essais du porte-avions du 7 au 16 juin puis à sa mise en condition opérationnelle, les trois navires étant absents de Brest du 21 juin au 19 août, la phase active d’entrainement occupant les trois navires entre Casablanca et Dakar du 25 juin au 12 août 1947.

Comme le porte-avions qu’ils protègent, le Ney et le Murat sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 21 août au 12 septembre, sortant pour essais du 13 au 15 septembre avant de participer aux essais du porte-avions du 17 au 21 septembre.

Les deux TE protégeant le porte-avions léger participent ensuite à la traversée de longue durée du porte-avions, quittant avec lui Brest le 24 septembre avant des escales à Cherbourg, au Havre, à Dunkerque, Anvers, Rotterdam, Copenhague, Oslo, Bergen, Newcastle, Chatham, Douvres, Portsmouth avant un retour à Brest le 1er décembre.

Le lendemain 2 décembre,  le Ney et le Murat accompagnent le porte-avions à Lorient pour un ultime passage au bassin du 3 au 16 décembre, période durant laquelle les deux torpilleurs sortent pour une école à feux du 5 au 13 décembre avant de rentrer à Brest le 19 décembre en compagnie du porte-avions qui est admis au service actif le lendemain.

Du 12 au 18 février, les deux torpilleurs d’escadre accompagnent le porte-avions engagé dans l’exercice «Centaure» avec le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Ils participent ensuite à l’escorte du porte-avions engagé dans une mission de transport d’avions en direction de Fort de France, les trois navires qui ont quitté Brest le 2 avril arrivent en Martinique le 9 avril, déchargent les avions puis sont ouverts au public du 11 au 15 avril avant de retrouver la rade-abri le 22 avril 1948.

Alors que le porte-avions léger subit un petit carénage (10 juin au 5 août), ses deux protecteurs sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 4 juillet puis pour remise en condition du 6 au 20 juillet 1948.

Les deux torpilleurs sortent à nouveau du 25 juillet au 2 août avant de participer aux essais du porte-avions du 6 au 10 août puis à sa remise en condition du 12 au 28 août 1948.

Passant le 30 août à l’effectif de guerre, le Ney et le Murat sortent à nouveau pour entrainement du 31 août au 4 septembre.

11-Torpilleurs d’escadre (60)

Le Murat

Joachim Murat (1767-1815), maréchal d'Empire et beau-frère de Napoléon

Joachim Murat (1767-1815), maréchal d’Empire, roi de Naples (1808 à 1815) et beau-frère de Napoléon

-Le Murat est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 4 décembre 1944 et lancé le 13 juin 1946 avant de connaître une période d’armement à flot d’autant plus courte que l’établissement de construction est également le port d’armement.

Cette construction est d’ailleurs un événement puisqu’il s’agit du premier torpilleur construit par les Arsenaux d’Etat depuis la première guerre mondiale puisque la construction de ce type de navire était jusque là réservé de fait à l’Industrie, les chantiers navals privés.

Le torpilleur d’escadre Murat est officiellement admis au service actif le 24 février 1947.

Avec son sister-ship Ney, le Murat va assurer la protection anti-sous-marine, antiaérienne et antisurface du porte-avions léger Henriette de France dont la principale mission de combat est de couvrir et d’appuyer les croiseurs et les contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère.

Le Murat quitte Lorient le 25 février pour rallier son port d’attache Brest le 26 février 1947 à l’aube après une traversée mouvementée en raison du mauvais temps mais mauvais temps qui ne génère aucune casse majeure.

Le Murat sort pour une école à feux du 28 février au 4 mars puis pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 6 au 12 mars, sortie au cours de laquelle il prend contact avec son compère Ney venu de Lorient, les deux torpilleurs d’escadre ralliant Brest le 13 mars 1947 à la veille de l’admission au service actif de ce dernier.

Le Murat et le Ney sortent pour un entrainement commun du 20 au 30 mars, entrainement marqué par plusieurs écoles à feux, des lancements de torpilles et des grenadages. Les deux navires rentrent à Brest le 30 mars au soir.

Ils participent alors aux essais officiels du porte-avions léger, essais qui ont lieu  du 5 au 12 avril, du 14 au 19 avril et du 21 au 27 avril.

Alors que le porte-avions léger est immobilisé pour démontages et travaux complémentaires (28 avril au 5 juin), le Murat et le Ney sortent pour une école à feux du 2 au 7 mai puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 9 au 16 mai et enfin pour entrainement au combat antisurface du 18 au 26 mai, les deux torpilleurs rentrant à Brest le lendemain.

Les torpilleurs d’escadre Murat et Ney participent à nouveaux essais du porte-avions du 7 au 16 juin puis à sa mise en condition opérationnelle.

Pour cela le porte-avions et ses deux escorteurs quittent Brest le 21 juin pour rallier Casablanca le 24 juin, le Henriette de France entrainant son groupe aérien entre Casablanca et Dakar du 25 juin au 12 août 1947 avant de rentrer à Brest via Gibraltar, Lisbonne et Verdon le 19 août 1947.

Comme le porte-avions qu’ils protègent, le Murat et le Ney sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 21 août au 12 septembre, sortant pour essais du 13 au 15 septembre avant de participer aux essais du porte-avions du 17 au 21 septembre.
Le Murat et le Ney participent ensuite à la traversée de longue durée du porte-avions, quittant avec lui Brest le 24 septembre avant des escales à Cherbourg, au Havre, à Dunkerque, Anvers, Rotterdam, Copenhague, Oslo, Bergen, Newcastle, Chatham, Douvres, Portsmouth avant un retour à Brest le 1er décembre.

Le lendemain 2 décembre,  le Murat et le Ney accompagnent le porte-avions à Lorient pour un ultime passage au bassin du 3 au 16 décembre, période durant laquelle les deux torpilleurs sortent pour une école à feux du 5 au 13 décembre avant de rentrer à Brest le 19 décembre en compagnie du porte-avions qui est admis au service actif le lendemain.

Du 12 au 18 février, le Murat et le Ney accompagnent le porte-avions engagé dans l’exercice «Centaure» avec le croiseur lourd Foch et les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues.

Le 2 avril 1948, le porte-avions quitte Brest pour une mission de transport d’avions en direction de Fort de France, accompagné par le Murat et le Ney avec lesquels il rallie Fort de France le 9 avril, déchargeant aussitôt son chargement avant que les trois navires ne soient ouverts au public du 11 au 15 avril avant de rentrer à Brest le 22 avril 1948.

Alors que le porte-avions léger subit un petit carénage (10 juin au 5 août), le Murat et le Ney sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 10 juin au 1er juillet, sortant pour essais du 2 au 4 juillet puis pour remise en condition du 6 au 20 juillet 1948.

Les deux torpilleurs sortent à nouveau du 25 juillet au 2 août avant de participer aux essais du porte-avions du 6 au 10 août puis à sa remise en condition du 12 au 28 août 1948.

Passant le 30 août à l’effectif de guerre, le Murat et le Ney sortent à nouveau pour entrainement du 31 août au 4 septembre.

11-Torpilleurs d’escadre (59)

E-Torpilleurs d’escadre classe Empire

Avant-propos

Plus les années passaient et plus la guerre semblait proche. Le réarmement engagé depuis le printemps 1940 nécessitait de simplifier les constructions pour réduire les coûts et le temps de construction.

Par rapport aux Bourrasque/L’Adroit, les Le Hardi intégraient de nombreuses améliorations notamment le recours à la soudure et aux alliages légers.

Avec la classe Empire, la France va plus loin, simplifiant encore la construction et intégrant un début timide mais un début certes de préfabrication.

Sur le plan strictement technique, il y à peu de changements. Le schéma de coque reste le même moins des modifications de détail.

La propulsion reste classique (turbines à engrenages et chaudières à vapeur) et pour la première fois standardisée sur les douze navires de la flotte avec des turbines Parsons.

Il y à de tout de même la nouveauté d’un rouf continu, permettant de se déplacer d’un bout à l’autre du navire sans sortir ce qui se révélera précieux par très mauvais temps et le positionnement des logements situés à proximité du poste de travail et ce quelque soit la grade. Le mat principal est renforcé pour supporter le poids des radars. L’armement évolue peu.

Quatre navires sont financés à la tranche 1945, quatre navires à la tranche 1946 et quatre navires à la tranche 1948, ces derniers étant construits dans un chantier américain en l’occurence les chantiers Ingalls de Pascagoula dans le Mississippi.

Ces derniers navires entreront cependant en service après le début de la guerre en Europe et qu’un temps, l’US Navy envisagea de les racheter. Seuls un armement non conforme préservera ses navires d’une carrière américaine au lieu d’une carrière française.

Le Berthier

Louis-Alexandre Berthier (Versailes 1753-Bamberg 1815)

Louis-Alexandre Berthier (Versailes 1753-Bamberg 1815)

-Le Berthier est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) sis à Nantes le 14 juin 1944 et lancé le 12 décembre 1945 pour un période d’armement  flot.

Le Berthier quitte son chantier constructeur le 20 juin 1946 pour rallier Lorient en fin de son journée. Outre des travaux complémentaires, le torpilleur va subir ses essais officiels et sa mise en condition  opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Berthier est officiellement admis au service actif le 14 janvier 1947.

Avec le Tirailleur, le Berthier va assurer la protection du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine destiné aux FNEO.

Le Berthier quitte Lorient le 15 janvier et rallie Brest le lendemain 16 janvier 1947. Il participe ensuite aux essais du porte-avions du 25 janvier au 3 février puis du 10 février au 5 mars avant l’entrainement du groupe aérien du 22 mars au 4 mai 1947, les deux navires rentrant à Brest le 10 mai 1947.

Du 12 mai au 15 juin, le porte-avions léger est indisponible pour modifications à flot, le Berthier sortant pour une école à feux du 15 au 23 mai puis pour entrainement à la défense aérienne à la mer du 27 mai au 6 juin, rentrant à Brest le lendemain.

Il participe aux essais et à l’entrainement du groupe aérien du porte-avions léger du 24 juillet au 4 septembre en Manche, le torpilleur et le porte-avions faisant escale à Saint-Malo du 31 juillet au 2 août, à Cherbourg du 9 au 13 août, au Havre du 20 au 25 août. Ils rentrent à Brest le 5 septembre 1947.

Après une sortie du 15 au 30 septembre, le Berthier et l’Alienor d’Aquitaine font escale à La Rochelle du 1er au 8 octobre où est accueillie une délégation de sa ville marraine, Poitiers, longtemps capitale du duché d’Aquitaine. Ils rentrent à Brest le lendemain.

Le Berthier participe à la traversée de longue durée du porte-avions en direction de la Méditerranée, les deux navires faisant escale à Vigo du 14 au 15 octobre, à Lisbonne du 18 au 21 octobre, Gibraltar du 23 au 25 octobre, Oran du 26 au 28 octobre puis Ajaccio du 29 au 31 octobre 1947.

Il repartent alors pour Brest, ne faisant escale que quelques heures pour se ravitailler à Casablanca le 1er novembre avant de rejoindre au large de Lorient le porte-avions Painlevé et les cuirassés Normandie et Lorraine pour un important exercice aéronaval réalisé jusqu’au 21 novembre qui permet au groupe aérien du porte-avions léger de se roder notamment face à un groupe aérien expérimenté.

Tout comme le porte-avions léger, le Berthier passe au bassin du 22 au 30 novembre (bassin Tourville) pour inspection et réparations. Il sort pour essais du 1er au 4 décembre, accueillant le 3 décembre au large d’Ouessant le Tirailleur venu de Lorient.

Le 10 décembre 1947, le Berthier quitte Brest en compagnie du Tirailleur et du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine pour rallier l’Indochine et leur base de Cam-Ranh où les trois navires arrivent le 19 janvier 1948.

Le Berthier passe au bassin du 20 au 27 janvier, sortant pour essais les 28 et 29 janvier et pour remise en condition du 31 janvier au 7 février, à chaque fois en compagnie du Tirailleur.

Les deux torpilleurs effectuent une école à feux du 9 au 17 février, participant ensuite aux essais (17 au 22 février) et à la remise en condition du porte-avions léger en compagnie également du croiseur lourd Tourville et du croiseur léger Duguay Trouin (24 février au 6 mars).

Le Berthier et le Tirailleur accompagnent le porte-avions dans une croisière dans les ports amis de la région. Ils quittent Cam-Ranh le 12 mars, font escale à Hong Kong du 16 au 20 mars, à Manille du 22 au 25 mars, Singapour du 28  mars au 4 avril et enfin Batavia du 5 au 10 avril avant de mettre cap sur Cam-Ranh où ils arrivent le 17 avril 1948.

Les torpilleurs d’escadre accompagnent le porte-avions pour un entrainement du 24 avril au 2 mai, du 7 au 17 mai, du 24 mai au 3 juin et du 10 au 18 juin pour des entrainements à l’attaque antisurface et pour des missions de défense aérienne avec des duels contre les avions de l’armée de l’air.

Les trois navires ressortent pour entrainement du 30 juin au 12 juillet, faisant escale à Subic Bay du 13 au 15 juillet avant de manoeuvrer avec l’Asiatic Fleet (US Navy) du 16 au 22 juillet puis de rentrer à sa base le 25 juillet 1948.

L’Alienor d’Aquitaine sort pour entrainement du 29 juillet au 7 août, faisant escale à Saïgon du 8 au 11 août avant une nouvelle phase d’entrainement du 12 au 27 août. Il rentre à Cam-Ranh le 30 août 1948. Il sort à nouveau du 2 au 9 septembre 1948, à chaque fois en compagnie du Berthier et du Tirailleur.

11-Torpilleurs d’escadre (1)

11°) TORPILLEURS D’ESCADRE

En guise d’introduction………..

La loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881 provoque en France la naissance d’une presse moderne et agressive, s’arrogeant de parler et de débattre de tout y compris des questions navales et militaires, dans un contexte où l’on surveille avec intérêt et inquiétude la «ligne bleue des Vosges» dans l’espoir d’une hypothétique revanche.

Amiral Théophile Aube (1826-1890) chef de file de la "Jeune Ecole"

Amiral Théophile Aube (1826-1890) chef de file de la « Jeune Ecole »

Un mouvement de pensée apparaît alors. Appelé «Jeune Ecole» (en référence aux Jeunes Turcs réformateurs ?), il est incarné par l’amiral Aube et son gendre, le journaliste Gabriel Charmes qui vouent aux gémonies le cuirassé et vénèrent le navire léger rapide appelé torpilleur qu’il soit de surface ou submersible (le futur sous-marin).

Ce mouvement va pousser les ministres de la marine successifs à ralentir la construction des cuirassés au profit de torpilleurs bien souvent incapables de naviguer et de combattre en haute mer, ce sont les fameux «numérotés» qui n’allaient pas tarder à encombrer les ports français.

Torpilleur de défense mobile n°86

Torpilleur de défense mobile n°86

Cette école dont les dernières traces d’influence s’estompent au début du 20ème siècle à certes permis à la France de s’équiper de sous-marins et de torpilleurs mais ces derniers étaient bien plus petits que leurs congénères étrangers.

Résultat quand la Royale rentre en guerre en août 1914, elle ne dispose d’aucun torpilleur digne de ce nom capable d’escorter en haute mer un corps de bataille qui retrouvait des couleurs avec les Courbet et les Bretagne.

L'Aventurier ex-Mendoza

L’Aventurier ex-Mendoza construit à l’origine pour la marine argentine

Faisant feu de tout bois, elle doit donc réquisitionner des torpilleurs en construction pour l’Argentine, des torpilleurs de 1100 tonnes mais également des navires d’une taille semblable destinés à la Grèce.

Le torpilleur L'Arabe construit au Japon

Le torpilleur L’Arabe construit au Japon

Les chantiers et arsenaux français s’étant tournés vers la production de munitions et de matériels au profit de l’armée de terre, la Royale doit même faire construire douze torpilleurs de 800 tonnes au Japon pour compenser la pénurie de navires de ce type.

Si le premier conflit mondial est vierge de toute construction, la réflexion théorique et technique progresse à grand pas, la France se ralliant aux canons étrangers, les torpilleurs britanniques de classe V&W de 1200 tonnes constituant l’exemple à suivre.

En attendant la construction de navires neufs, la marine française récupère des torpilleurs ayant appartenu aux marines allemandes et austro-hongroises en l’occurence neuf torpilleurs ayant appartenu à la Kaiserliche Marine dont le S113 (rebaptisé Amiral Sénès) dont le déplacement (2400 tonnes) et l’armement (quatre canons de 150mm et quatre tubes lance-torpilles de 500mm en deux affûts doubles) annonce les contre-torpilleurs et huit autres plus petits d’environ 1150 tonnes  avec un armement composé de trois canons de 105mm (un avait trois canons de 88mm) et de six tubes lance-torpilles de 500mm qui annonce les torpilleurs d’escadre.

Le torpilleur Matelot Leblanc ex-Dukla de la marine austro-hongroise

Le torpilleur Matelot Leblanc ex-Dukla de la marine austro-hongroise

Un torpilleur autrichien, le Dukla rebaptisé Matelot Leblanc (deux canons de 100mm, six canons de 66mm, quatre tubes lance-torpilles de 450mm en deux affûts axiaux puis deux canons de 100mm et six canons de 65mm) est également acquis.

Le torpilleur Bourrasque dans sa configuration d'origine

Le torpilleur Bourrasque dans sa configuration d’origine

Les tests des navires étrangers et les études menés par le STCN aboutissent à la constitution d’une imposante flotte de torpilleurs de 1455/1500 tonnes, vingt-six navires que l’on repartit généralement en deux classes : les douze Bourrasque (Bourrasque Orage Ouragan Cyclone Mistral Trombe Simoun Tempête Siroco Typhon Tramontane Tornade) et les quatorze L’Adroit (L’Adroit L’Alcyon Le Mars Le Fortuné La Palme La Railleuse Brestois Boulonnais Basque Bordelais  Forbin Frondeur Fougueux Foudroyant).

Le torpilleur d'escadre L'Adroit durant ses essais

Le torpilleur d’escadre L’Adroit durant ses essais

Ces navires ne sont pas une totale réussite. Rapides mais fragiles et peu endurants, leur armement peut être difficile à mettre en oeuvre par mer formée sans parler du fait qu’ils ne disposent pas au moment ou éclate la guerre de Pologne d’une DCA correcte et d’une capacité ASM suffisante pour mener avec efficacité des missions d’escorte.

L’apparition du cuirassé de poche Deutschland obligea la France à relancer la construction de cuirassés. Il était impératif pour la Royale de s’équiper d’un navire de ligne rapide, cette volonté débouchant sur la construction des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg.

Le torpilleur Le Hardi, une silhouette en rupture avec ses devanciers Bourrasque et L'Adroit

Le torpilleur Le Hardi, une silhouette en rupture avec ses devanciers Bourrasque et L’Adroit

Ces deux unités modernes devaient être protégées des attaques des torpilleurs ennemis et le STCN lança en 1932 l’étude d’un nouveau modèle de torpilleur d’escadre en tirant les leçons des problèmes rencontrés par les torpilleurs de classe Bourrasque et L’Adroit notamment leur stabilité à la mer, leur faible rayon d’action. Les Le Hardi intègrent également de nouvelles techniques de construction comme la soudure à leur construction, les superstructures sont en alliage léger

Tout cela aboutit à un torpilleur de 1772 tonnes Washington (1797 tonnes métriques) à la silhouette élégante avec un long gaillard d’avant, des superstructures réduites et deux cheminées, le projet étant validé le 10 août 1934.

L’armement principal se compose de six canons de 130mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrières) ce qui permet de limiter la hauteur du navire, un atout précieux dans le combat de nuit à une époque où le radar n’existe pas encore.

Si l’armement antisurface est bon (six canons de 130mm et sept tubes lance-torpilles), la DCA légère est insuffisante tout comme l’armement ASM alors que la mission principale de ces navires est l’escorte.

Néanmoins et en dépit de ses défauts (commun aux navires français de l’époque), les Le Hardi apportent un grand nombre d’améliorations. Leur construction est mieux adaptée à une économie de guerre, ils peuvent tenir une vitesse très élevée (34-35 noeuds), une stabilité plus importante, une coque plus résistante, des passerelles plus confortables, une nouvelle conduite de tir et un champ de battage améliorée pour les tubes lance-torpilles…………. .

Le premier navire baptisé Le Hardi est financé à la tranche 1932. Il est suivit par deux navires à la tranche 1935 (Fleuret et Epée), trois navires à la tranche 1936 (Mameluk Casque Lansquenet), deux navires à la tranche 1937 (Le Corsaire et Flibustier).

Cette classe de huit navires est suivit par la classe Intrépide qui ne se distingue extérieurement des Le Hardi que par des points de détail mais quand on s’approche de plus près, ces navires se distinguent par une artillerie principale à double-usage.

Pas moins de vingt-trois torpilleurs de classe Intrépide vont ainsi être construits, leur financement étant entre la tranche 1938 (trois navires), la tranche 1938bis (un) au décret-loi du 1er avril 1940 (trois), à la tranche 1941 (quatre), à la tranche 1942 (trois), à la tranche 1943 (trois) et à la tranche 1944 (six).
Ces navires baptisés L’Intrepide Le Téméraire L’Opiniâtre L’Aventurier L’Eveillé L’Alerte L’Inconstant Durandal Dague Bouclier Cimeterre Rapière Hallebarde Arquebuse Mousquet Bombardier Sabre Claymore Hussard Spahi Tirailleur Voltigeur et Goumier sont mis en service en 1941 (quatre), en 1942 (deux), en 1943 (quatre), en 1944 (deux), en 1945 (deux), en 1946 (cinq) et en 1947 (quatre) complètent les torpilleurs de 1500 tonnes puis les remplacent peu à peu.

A ces vingt trois torpilleurs succèdent douze navires de classe Empire, navires financés aux tranches 1945, 1946 et 1948, les quatre navires de la dernière tranche étant construits dans un chantier américain en l’occurence les chantiers Ingalls de Pascagoula dans le Mississippi.

Ces quatre navires entreront cependant en service après le début de la guerre en Europe et qu’un temps, l’US Navy envisagea de les racheter. Seuls un armement non conforme préserva ces navires d’une carrière américaine au lieu d’une carrière française.

Ces navires se distinguent par une construction encore simplifiée par rapport aux Intrépide et surtout par un rouf continu qui facilite la circulation d’un bord à l’autre du navire en cas notamment de mauvais temps.

Ces douze navires baptisés de noms de maréchaux napoléoniens (Ney Lannes Murat Berthier Augereau Davout Soult Massena Bernadotte Kellerman Bessière et Jourdan) sont mis en service en 1946 (un) en 1947 (deux), en 1948 (cinq) et en 1950 (quatre) soit bien après le début du conflit.