20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

14-Navires légers (21) avisos-dragueurs coloniaux classe Chamois (6)

L’Heureuse

-L’Heureuse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de La Loire (ACL) à Saint Nazaire le 10 décembre 1940 lancé le 13 mai 1942 et mis en service le 8 septembre 1943.

Affecté à Djibouti, il quitte son port d’armement _Lorient_ le 15 septembre 1943, se ravitaille à Casablanca le 20 septembre avant de pénétrer en Méditerranée, faisant escale à Bizerte du 25 au 28 septembre puis à Alexandrie du 2 au 5 octobre. Il franchit le canal de Suez les 6 et 7 octobre avant de rallier Djibouti le 17 octobre 1943.

Son arrivée permet l’activation de la 9ème DEL qu’il compose avec La Généreuse en attendant l’arrivée d’Alfred de Courcy et de La Victorieuse.

Le 20 septembre 1946, l’aviso-dragueur quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez où il arrive le 28 septembre pour subir un grand carénage. Il est échoué dans le bassin n°1 du 2 octobre au 17 novembre 1946 pour une remise en état complète.

Armé pour essais le 28 novembre, il est sort pour essais le 29 et le 30 puis pour remise en condition du 2 au 14 décembre. Il quitte Diego-Suarez le 16 décembre et rallie Djibouti le 23 décembre 1946.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller pour un exercice de dragage de mines en compagnie de La Victorieuse et de l’Alfred de Courcy. Cet exercice est annulé et les trois aviso-dragueurs doivent se préparer à des missions de guerre notamment l’escorte de convois.

La Rieuse

-La Rieuse est  mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nazaire le 4 janvier 1941 lancé le 7 juillet 1942 et mis en service le 15 décembre 1943.

Armé à Lorient, le vingt-deuxième aviso-dragueur colonial de classe Chamois quitte le Morbihan le 22 décembre et rallie Dakar le 31 décembre à l’aube, intégrant la 10ème DEL déjà composée de ses sister-ships Amiral Duperré et La Précieuse. La division atteindra son format définitif en février 1945 avec l’arrivée dans la capitale de l’AOF de l’Amiral Gourdon.

Comme les autres DEL, la 10ème va effectuer des missions de surveillance, de dragage de mines et d’escorte notamment contre les sous-marins ennemis qui pourraient s’en prendre aux convois Dakar-Casablanca-Brest ou aux convois reliant la Guyane et les Antilles à l’Afrique ou à la Méditerranée.

Du 2 janvier au 16 février 1946, l’aviso-dragueur La Rieuse est échoué dans le bassin n°1 du port de Dakar pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 28 février, effectuant ses essais officiels les 1er et 2 mars puis sa remise en condition du 4 au 18 mars 1946.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement mais rentre aussitôt à Dakar pour ravitailler et se préparer à de véritables missions de guerre.

L’Alfred de Courcy

-L’Alfred de Courcy est  mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de la Loire (ACL) à Saint Nanzaire  le 4 janvier 1941 lancé le 7 juillet 1942 et mis en service le 15 décembre 1943.

Affecté à Djibouti, il quitte Lorient son port d’armement le 20 décembre 1943, fait escale à Casablanca du 24 au 26 décembre, à Bizerte du 29 décembre 1943 au 1er janvier 1944 puis à Alexandrie du 5 au 7 janvier. Il franchit le canal de Suez les 8 et 9 janvier pour rallier Djibouti où il arrive le 17 janvier 1944 après presque un mois de mer.

Son arrivée permet à la 9ème DEL d’atteindre quasiment son format définitif à quatre navires, les deux  autres étant les aviso-dragueurs La Généreuse et L’Heureuse, l’arrivée de La Victorieuse étant iminente.

Le 21 décembre 1946, l’Alfred de Courcy quitte Djibouti pour rallier Diego-Suarez le 29 décembre 1946 afin de subir son premier grand carénage.

Il est échoué au bassin n°1 du 2 janvier au 6 février 1947. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 20 février, sortant pour essais le 21 et le 22 puis pour remise en condition du 24 février au 4 mars. Il quitte Madagascar le 6 mars pour rallier Djibouti le 15 mars 1947.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller pour un exercice de dragage de mines en compagnie de La Victorieuse et de L’Heureuse. Cet exercice est annulé et les trois aviso-dragueurs doivent se préparer à des missions de guerre notamment l’escorte de convois.

L’Amiral Gourdon

-L’Amiral Gourdon est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer le 20 septembre 1942 lancé le 12 mars 1944 et mis en service le 31 janvier 1945.

Affecté à Dakar au sein de la 10ème DEL, il quitte Toulon le 4 février 1945, se ravitaille à Casablanca les 10 et 11 février avant de rallier la capitale de l’AOF le 16 février 1945, retrouvant au sein de cette division, ses sister-ships Amiral Duperré La Rieuse et La Précieuse.

Comme les autres DEL, la 10ème va effectuer des missions de surveillance, de dragage de mines et d’escorte notamment contre les sous-marins ennemis qui pourraient s’en prendre aux convois Dakar-Casablanca-Brest ou aux convois reliant la Guyane et les Antilles à l’Afrique ou à la Méditerranée.

Du 16 mars au 30 avril 1948, il est échoué au bassin n°1 du port de Dakar pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 16 mai, effectuant ses essais réglementaires les 17 et 18 mai puis sa remise en condition du 20 mai au 3 juin 1948.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement mais rentre aussitôt à Dakar pour ravitailler et se préparer à de véritables missions de guerre.

Classe Chamois

Caractéristiques Techniques des aviso-dragueurs de classe Chamois

Déplacement : standard 647 tW aux essais 777 tonnes pleine charge 840 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 78.30m entre perpendiculaires 73.80m largeur au fort 8.68m tirant d’eau : 2,959m à l’arrière aux essais

Propulsion : deux moteurs diesel Sulzer de 2000ch chacun entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds autonomie 10000 miles nautiques à 4 noeuds 4000 miles nautiques à 9 noeuds

Electronique : un Asdic, un radar de navigation et un radar de veille combinée

Armement : deux canons de 100mm modèle 1932 en une pseudo-tourelle modèle 1937 à l’arrière, 8 mitrailleuses de 13.2mm en un affût quadruple  à l’avant et deux affûts doubles latéraux derrière le bloc passerelle remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles.

Les aviso-dragueurs L’Ambitieuse, La Malicieuse,  La Sérieuse, L’Enseigne Bisson, La Généreuse, La Précieuse, La Victorieuse, L’Amiral Duperré, L’Heureuse, La Rieuse, Alfred de Courcy et Amiral Gourdon disposaient dès l’origine de canons de 37mm, leurs prédecesseurs les recevant au cours de grands carénages ou d’immobilisation pour entretien ou réparations

Ils disposent également d’un grenadeur de sillage et de deux (Gazelle et Laotien) ou quatre mortiers avec seize grenades. Une torpille remorquée Ginocchio et un filet indicateur devaient être embarqués mais ils ne l’ont jamais été.  

Equipage : 8 officiers, 17 officiers mariniers et 76 quartiers maitres et matelots soit 101 personnes.

14-Navires légers (20) avisos-dragueurs coloniaux classe Chamois (5)

La Généreuse

-La Généreuse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 1er juin 1940 lancé le 5 septembre 1941 et mis en service le 14 mars 1943

Armé à Lorient, il quitte le port morbihanais le 17 mars 1943, fait escale à Casablanca du 21 au 23 mars, à Bizerte du 27 au 30 mars, à Alexandrie du 4 au 7 avril, franchit le canal de Suez les 8 et 9 avril avant de rallier Djibouti le 16 avril 1943.

Affecté hors rang au sein des FNAEF, il est rejoint mi-octobre par son sister-ship L’Heureuse ce qui permet l’activation de la 9ème DEL qui atteindra son format définitif avec la mise en service de l’Alfred de Courcy (décembre 1943) et de la Victorieuse (janvier 1944).

Dans cette zone stratégique, la mission de la 9ème DEL est essentiellement d’empêcher l’Italie de miner les détroits et de bloquer une artère vitale pour les convois notamment allant vers l’Australie et l’Asie du Sud Est mais également venant des antipodes, notamment l’envoi en Europe de divisions australiennes et néo-zélandaises. Elle va aussi participer aux escortes de convois qu’ils soient côtiers ou océaniques.

Le 22 avril, l’aviso-dragueur colonial quitte Djibouti pour Diego-Suarez où il va subir son premier grand carénage. Arrivé sur place le 30 avril 1946, il est échoué dans le bassin n°1 du 5 mai au 15 juin 1946 pour une remise en état complète.

Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 27 juin, effectuant ses essais officiels les 28 et 29 juin puis sa remise en condition du 1er au 14 juillet, l’aviso-dragueur quittant Diego-Suarez le 16 juillet pour rentrer à Djibouti le 23 juillet 1946 au soir.

Le 5 septembre 1948, La Généreuse était en entretien à flot (propulsion et artillerie principale notamment). Il accélère aussitôt ses travaux pour être prêt le plus rapidement possible.

La Précieuse

-La Précieuse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) le 13 novembre 1940 lancé le 2 mars 1943 et mis en service le 8 juin 1944.

Affecté à Dakar, il quitte Lorient _son port d’armement_ le 10 juin 1944 et rallie son port d’attache le 17 juin 1944, intégrant la 10ème DEL déjà composée de l’Amiral Duperré et de La Rieuse en attendant l’Amiral Gourdon.

Comme les autres DEL, la 10ème va effectuer des missions de surveillance, de dragage de mines et d’escorte notamment contre les sous-marins ennemis qui pourraient s’en prendre aux convois Dakar-Casablanca-Brest ou aux convois reliant la Guyane et les Antilles à l’Afrique ou à la Méditerranée.

Du 20 juillet au 2 septembre 1947, il est échoué dans la forme n°1 de la base navale de Dakar pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 16 septembre, effectuant ses essais réglementaires les 17 et 18 septembre puis sa remise en condition du 20 septembre au 2 octobre.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement mais rentre aussitôt à Dakar pour ravitailler et se préparer à de véritables missions de guerre.

La Victorieuse

-La Victorieuse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 12 février 1941 lancé le 5 septembre 1942 et mis en service le 12 janvier 1944.

Il quitte Lorient _son port d’armement_ le 17 janvier 1944, se ravitaille à Casablanca le 22 janvier avant de pénétrer en Méditerranée, faisant escale à Bizerte du 28 au 31 janvier puis à Alexandrie du 4 au 7 février 1944.

Il franchit le canal de Suez les 8 et 9 février et puis rallie Djibouti le 18 février 1944, intégrant la 9ème DEL où il retrouve ses sister-ships La Généréuse L’Heureuse et L’Alfred de Courcy.

Comme ses compères de la division, il doit assurer des missions d’escorte et de dragage de mines dans la région, une artère vitale pour les alliés.

Le 25 janvier 1947, l’aviso-dragueur colonial La Victorieuse quitte Djibouti pour Diego-Suarez où il va subir son premier grand carénage. Arrivé dans la grande île le 3 février, il est échoué au bassin n°1 du 7 février au 17 mars pour une remise en état complète.

Armé pour essais le 28 mars, il sort pour ses essais réglementaires les 29 et 30 mars puis pour remise en condition du 1er au 14 avril. Il fait escale à Port des Galêts à La Réunion du 17 au 21 avril avant de rentrer à Djibouti le 28 avril 1947.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller pour un exercice de dragage de mines en compagnie de L’Heureuse et de l’Alfred de Courcy.

Cet exercice est annulé et les trois aviso-dragueurs doivent se préparer à des missions de guerre notamment l’escorte de convois entre Madagascar et Djibouti.

L’Amiral Duperré

-L’Amiral Duperré est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de La Loire (ACL) à Saint Nazaire (en compagnie de L’Heureuse) le 10 décembre 1940 lancé le 13 mai 1942 et mis en service le 8 septembre 1943.

Armé à Lorient, il quitte le Morbihan le 15 septembre 1943, se ravitaille à Casablanca le 20 septembre puis rallie Dakar le 24 septembre 1943. Son arrivée permet l’activation de la 10ème DEL qu’il compose avec La Précieuse qui doit encore accueillir La Rieuse et l’Amiral Gourdon.

Comme les autres DEL, la 10ème va effectuer des missions de surveillance, de dragage de mines et d’escorte notamment contre les sous-marins ennemis qui pourraient s’en prendre aux convois Dakar-Casablanca-Brest ou aux convois reliant la Guyane et les Antilles à l’Afrique ou à la Méditerranée.

Du 5 octobre au 20 novembre 1946, l’aviso-dragueur est échoué dans le bassin n°1 du port de Dakar pour son premier grand carénage.

Totalement remis en état, il subit des travaux complémentaires à quai avant d’être armé pour essais le 1er décembre. Ses essais réglementaires ont lieu les 2 et 3 décembre avant remise en condition du 5 au 15 décembre 1946.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour entrainement mais rentre aussitôt à Dakar pour ravitailler et se préparer à de véritables missions de guerre.

14-Navires légers (19) avisos-dragueurs coloniaux classe Chamois (4)

L’Ambitieuse

-L’Ambitieuse est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 1er mars 1940 lancé le 10 janvier 1942 et mis en service le 11 juillet 1943.

Il quitte Lorient le 13 juillet 1943 et rallie Casablanca le 17 juillet où il permet l’activation de la 7ème DEL en compagnie de l’Enseigne Ballande, division qui va être composée également des aviso-dragueurs de La Trompeuse et de La Sérieuse.

En cas de conflit, il devra assurer l’escorte de convois entre l’Afrique du Nord et la Métropole mais également traquer les mines et les sous-marins ennemis.

Du 12 août au 20 septembre 1946, il est échoué dans le bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage destiné à le remettre totalement en état (il disposait d’une DCA moderne dès sa mise en service).

Armé pour essais le 2 octobre 1946, il effectue ses essais officiels du 3 au 5 octobre puis sa remise en condition du 7 au 17 octobre, date à laquelle il est prêt à reprendre ses missions traditionnelles.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller de Casablanca en escorte d’un convoi de transport de troupes entre Casablanca et Brest.

La Malicieuse

-La Malicieuse est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 1er mars 1940 lancé le 8 janvier 1942 et mis en service le 17 juillet 1943.

Il quitte Lorient le 20 juillet, se ravitaille à Casablanca le 24 juillet puis rallie Bizerte le 29 juillet 1943 à l’aube.

Placé hors-rang, il est rejoint le 21 décembre 1943 par son sister-ship La Joyeuse ce qui permet l’activation de la 8ème DEL qui est rejointe en septembre 1944 par La Furieuse et par l’Enseigne Bisson dont la mise en service est prévue pour juin ou juillet 1945.

Comme ses compères de la 5ème DEL, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL vont assurer des missions de patrouille, d’escorte et de dragage des mines.

Du 21 septembre au 30 octobre 1946, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 13 novembre, sortant pour essais les 14 et 15 novembre et pour remise en condition du 17 au 27 novembre 1946.

Quand éclate la guerre le 5 septembre 1948, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL sont à la mer pour exercice. Ils rentrent à Bizerte pour se préparer à leurs missions de guerre : escorte et dragage de mines.

La Sérieuse

-La Sérieuse est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 7 mars 1941 lancé le 20 janvier 1943 et mis en service le 13 juillet 1944.

Il quitte Lorient le 17 juillet 1944 pour rallier Casablanca le 21 juillet 1944 où il est affecté à la 7ème DEL en compagnie de ses sister-ships Enseigne Ballande L’Ambitieuse et La Trompeuse. En cas de conflit, il devra assurer l’escorte de convois entre l’Afrique du Nord et la métropole mais également traquer les mines et les sous-marins ennemis.

Le 27 juillet 1947, l’aviso-dragueur colonial La Sérieuse quitte Casablanca pour rallier Brest afin de subir son premier grand carénage. Arrivé en Bretagne le 2 juillet, il est échoué au bassin Tourville du 5 août au 15 septembre 1947 pour une remise en état complète.

Armé pour essais le 26 septembre 1947, il sort pour essais en mer d’Iroise les 27 et 28 août 1947 puis effectue sa remise en condition du 30 août au 9 septembre 1947 date de son retour à Casablanca.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller de Casablanca en escorte d’un convoi de transport de troupes entre Casablanca et Brest.

L’Enseigne Bisson

-L’Enseigne Bisson est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 7 février 1942 lancé le 17 décembre 1943 et mis en service le 9 juin 1945.

Affecté à la 8ème DEL à Bizerte, il quitte Lorient le 10 juin, fait escale à Casablanca du 14 au 17 juin puis rallie Bizerte le 22 juin où il retrouve ses sister-ships La Joyeuse La Furieuse et La Malicieuse.

Comme ses compères de la 5ème DEL, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL vont assurer des missions de patrouille de souveraineté, d’escorte de navires sensibles et de dragage des mines.

Du 18 mai au 27 juin 1948, l’aviso-dragueur Enseigne Bisson est échoué dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 9 juillet, réalisant ses essais les 10 et 11 juillet puis sa remise en condition du 13 au 25 juillet 1948.

Quand éclate la guerre le 5 septembre 1948, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL sont à la mer pour exercice. Ils rentrent à Bizerte pour se préparer à leurs missions de guerre : escorte et dragage de mines.

14-Navires légers (18) avisos-coloniaux classe Chamois (3)

L’Enseigne Ballande

-L’Enseigne Ballande est mis sur cale le 20 décembre 1939 aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port de Bouc lancé le 7 mars 1941 et mis en service le 13 juin 1942 à Toulon.

Le nouvel aviso-dragueur colonial est rattaché à la Flotte de l’Atlantique, plus précisément le groupement de surveillance avec Casablanca pour port d’attache.

En cas de conflit, il devra assurer l’escorte de convois entre l’Afrique du Nord et la Métropole mais également traquer les mines et les sous-marins ennemis. Il quitte Toulon le 14 juin 1942 et rallie directement Casablanca où il arrive le 19 juin 1942 à l’aube.

La mise en service de son sister-ship La Trompeuse le 15 décembre 1943 permet l’activation de la 7ème DEL qui n’atteindra son format définitif qu’avec la mise en service de L’Ambitieuse et de La Sérieuse respectivement en juillet 1943 et juillet 1944.

Le 25 juin 1945, il quitte Casablanca pour rallier Brest le 29 juin dans la soirée afin de subir son premier grand carénage. Il est ainsi échoué dans le bassin Tourville du 1er juin au 12 juillet 1945 pour remise en état complète et modernisation de sa DCA (canons de 37mm en remplacement des mitrailleuses de 13.2mm).

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 23 juillet, effectuant ses essais officiels du 24 au 26  puis sa remise en condition du 28 juillet au 7 août 1945, date à laquelle il rentre à Casablanca pour reprendre son service opérationnel.

Le 15 juillet 1948, il quitte à nouveau Casablanca pour Brest afin de subir son deuxième grand carénage. Il est échoué au bassin Tourville du 21 juillet au 30 août, subissant une remise en état complète.

Armé pour essais le 9 septembre, sa remise en condition et ses essais sont précipités en raison de la guerre et c’est en escorte d’un convoi Brest-Casablanca que l’Enseigne Ballande quitte Brest le 16 septembre pour rallier le Maroc.

La Joyeuse

-La Joyeuse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 5 mars 1941 (en même temps que La Trompeuse) lancé le 13 septembre 1942 et mis en service le 15 décembre 1943.

Affecté à Bizerte, il quitte Toulon le 16 décembre 1943 et rallie notre grand port militaire de Tunisie le 21 décembre à l’aube.

Il y retrouve La Malicieuse sur place depuis juillet ce qui permet l’activation de la 8ème DEL qui atteindra son format définitif avec la mise en service de La Furieuse prévue en septembre 1944 et celle de l’Enseigne Bisson prévue pour juin ou juillet 1945.

Comme ses compères de la 5ème DEL, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL vont assurer des missions de patrouille, d’escorte et de dragage des mines.

Du 5 janvier au 21 février 1947, il est immobilisé au bassin n°2 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Armé pour essais le 3 mars, il sort pour essais du 4 au 6 mars puis pour remise en condition du 8 au 20 mars 1947.

Quand éclate la guerre le 5 septembre 1948, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL sont à la mer pour exercice. Ils rentrent à Bizerte pour se préparer à leurs missions de guerre : escorte et dragage de mines.

La Trompeuse

-La Trompeuse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc le 5 mars 1941 (en même temps que La Joyeuse) lancé le 13 septembre 1942 et mis en service le 15 décembre 1943.

Il est affecté à la 7ème DEL en compagnie de L’Enseigne Ballande et de L’Ambitieuse qui n’atteindra son format définitif qu’avec la mise en service de La Sérieuse en juillet 1944.

En cas de conflit, il devra assurer l’escorte de convois entre l’Afrique du Nord et la métropole mais également traquer les mines et les sous-marins ennemis.
Du 2 août au 10 septembre 1946, il est échoué au bassin Tourville à Brest pour son premier grand carénage.

Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 25 septembre 1946, sortant pour ses essais officiels du 26 au 28 septembre puis pour remise en condition du 30 septembre au 14 octobre, date à laquelle il rallie Casablanca.

Le 5 septembre 1948, il venait d’appareiller de Casablanca en escorte d’un convoi de transport de troupes entre Casablanca et Brest.

La Furieuse

-La Furieuse est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) de La Seyne sur Mer le 2 octobre 1942 lancé le 12 décembre 1943 et mis en service le 12 septembre 1944.

Il quitte Toulon le 14 septembre 1944 et rallie Bizerte le 18 septembre où il intègre la 8ème DEL déjà composée des avisos La Malicieuse et La Joyeuse (en attendant l’Enseigne Bisson dont la mise en service est prévue pour juin ou juillet 1945).

Comme ses compères de la 5ème DEL, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL vont assurer des missions de patrouille, d’escorte et de dragage des mines.

Du 19 octobre au 25 novembre 1947, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 7 décembre 1947, sortant pour ses essais du 8 au 10 décembre puis pour remise en condition du 12 au 22 décembre 1947.

Quand éclate la guerre le 5 septembre 1948, les aviso-dragueurs de la 8ème DEL sont à la mer pour exercice. Ils rentrent à Bizerte pour se préparer à leurs missions de guerre : escorte et dragage de mines.

14-Navires légers (17) avisos-dragueurs coloniaux classe Chamois (2)

La Surprise

-La Surprise est mise sur cale à l’Arsenal de Lorient le 19 avril 1938 lancé le 17 juin 1939 et mis en service le 3 mars 1940.

L’aviso-dragueur colonial quitte Lorient le 4 mars, se ravitaille à Casablanca le 8 mars puis rallie Bizerte le 14 mars 1940 où il intègre la 5ème DEL également composée de ses sister-ships Chamois et Gazelle.

Du 16 juillet au 30 août 1943, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage.

Totalement remis en état, il reçoit à flot du 31 août au 10 septembre une DCA moderne avec six canons de 37mm Schneider en trois affûts doubles en remplacement des mitrailleuses de 13.2mm. Il sort pour essais du 11 au 13 septembre puis pour remise en condition du 15 au 26 septembre 1943.

Avec ses compères de la 5ème DEL, il va assurer des missions de patrouille au large de la Tunisie, des escortes de navires sensibles mais également un intense entrainement au dragage en profitant du fait que la navire-amiral de la 6ème Escadre Légère était un croiseur léger mouilleur de mines en l’occurence l’Emile Bertin.

Du 22 octobre au 1er décembre 1946, l’aviso-dragueur colonial La Surprise est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour une remise en état complète. Armé pour essais le 12 décembre, il sort pour essais les 13 et 14 décembre puis pour remise en condition du 16 au 30 décembre 1946.

Le 5 septembre 1948, La Surprise comme les trois autres navires de la 5ème DEL escortaient un convoi de transport de troupes entre Bizerte et Beyrouth.

Le Matelot Leblanc

-Le Matelot Leblanc est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port de Bouc le 10 novembre 1939 lancé le 12 janvier 1941 et mis en service le 10 mars 1942.

Devant être affecté en Indochine au sein de la 6ème DEL, il est temporairement rattaché au groupement de surveillance de la 2ème Escadre.

Le 20 avril 1942, l’Amiral Sénès est mis en service à son tour. Les deux aviso-dragueurs quittent Toulon le 24 avril, se ravitaillent à Bizerte le 27 avril puis font escale à Alexandrie du 2 au 7 mai, franchissant le canal de Suez les 8 et 9 mai 1942.

Pénétrant en mer Rouge, les deux avisos font escale à Djibouti du 13 au 16 mai puis pénètrent dans l’Océan Indien, faisant escale à Colombo (Ceylan) du 24 au 27 mai, à Singapour du 5 au 10 juin avant de rallier Saïgon le 19 juin 1942.

Le Matelot Leblanc passe au bassin à Saïgon du 20 au 28 juin 1942 pour inspection et réparations après une telle traversée.

Basé à Cam-Ranh à partir de septembre 1944, Le Matelot Blanc sert de patrouilleur de souveraineté, d’escorteur et de dragueur de mines.

Du 5 avril au 25 mai 1945, les aviso-dragueurs Matelot Leblanc et Amiral Sénès sont échoués dans la forme n°3 de l’Arsenal de Cam-Ranh pour leur premier grand carénage.

Outre une remise en état complète, ils reçoivent une DCA moderne avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles. Armés pour essais le 10 juin 1945, ils réalisent leurs essais officiels du 11 au 13 juin puis leur remise en condition du 15 au 27 juin 1945.

Du 15 juin au 5 août 1948, les Matelot Leblanc et Amiral Sénès sont échoués dans la forme n°3 de l’Arsenal de Cam-Ranh pour un nouveau grand carénage. Armé pour essais le 18 juin, il sort pour essais les 19 et 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 4 juillet 1948.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour un exercice de combat antisurface en compagnie des autres unités de la 6ème DEL.

Le Rageot de la Touche

-Le Rageot de la Touche est mis sur cale le 18 novembre 1939 aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) sis à Port de Bouc lancé le 12 janvier 1941 et mis en service le 21 mars 1942.

Il quitte Toulon le 22 mars et rallie Bizerte le 26 mars 1942 à l’aube, intégrant la 5ème DEL dont les autres membres sont ses sister-ships Chamois Gazelle et Surprise.

Du 1er avril au 20 mai 1945, il est échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour son premier grand carénage. Outre une remise en état complète, il reçoit une DCA plus moderne avec six canons de 37mm en trois affûts doubles.

Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 1er juin, réaliant ses essais officiels du 2 au 4 juin puis sa remise en condition du 6 au 21 juin 1945.

Avec ses compères de la 5ème DEL, il va assurer des missions de patrouille au large de la Tunisie, des escortes de navires sensibles mais également un intense entrainement au dragage en profitant du fait que la navire-amiral de la 6ème Escadre Légère était un croiseur léger mouilleur de mines en l’occurence l’Emile Bertin.

Du 13 avril au 17 mai 1948, il est à nouveau échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un deuxième grand carénage. Remis totalement en état, il est armé pour essais le 27 mai, effectuant ses essais officiels du 28 au 30 mai puis sa remise en condition du 2 au 15 juin 1948.

Le 5 septembre 1948, Le Rageot de La Touche comme les trois autres navires de la 5ème DEL escortaient un convoi de transport de troupes entre Bizerte et Beyrouth.

L’Amiral Sénès

-L’Amiral Sénès est mis sur cale le 10 décembre 1939 aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) de Port de Bouc lancé le 5 février 1941 et mis en service le 20 avril 1942.

L’Amiral Sénès et le Matelot Leblanc quittent Toulon le 24 avril, se ravitaillent à Bizerte le 27 avril puis font escale à Alexandrie du 2 au 7 mai, franchissant le canal de Suez les 8 et 9 mai 1942.

Pénétrant en mer Rouge, les deux avisos font escale à Djibouti du 13 au 16 mai puis pénètrent dans l’Océan Indien, faisant escale à Colombo (Ceylan) du 24 au 27 mai, à Singapour du 5 au 10 juin avant de rallier Saïgon le 19 juin 1942.

Il passe au bassin de l’Arsenal d’Indochine du 11 au 18 juillet 1942 pour inspection des oeuvres vivres et réparations après une aussi longue traversée. Il sort pour essais les 19 et 20 juillet puis pour remise en condition du 22 au 31 juillet 1942.

Relocalisé à Cam-Ranh à partir de septembre 1944, l’Amiral Sénès sert au sein des FNFEO de patrouilleur de souveraineté, d’escorteur et de dragueur de mines.

Du 5 avril au 25 mai 1945, il est échoué dans la forme n°3 de l’Arsenal de Cam-Ranh en compagnie du Matelot LeBlanc pour subir son premier grand carénage, une remise en état complète doublée d’une modernisation de la DCA avec comme tous ses sister-ships six canons de 37mm en trois affûts doubles. Armés pour essais le 10 juin 1945, ils réalisent leurs essais officiels du 11 au 13 juin puis leur remise en condition du 15 au 27 juin 1945.

Du 15 juin au 5 août 1948, les Amiral Sénès et Matelot Leblanc sont échoués dans la forme n°3 de l’Arsenal de Cam-Ranh pour un nouveau grand carénage. Armé pour essais le 18 juin, il sort pour essais les 19 et 20 juin puis pour remise en condition du 22 juin au 4 juillet 1948.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour un exercice de combat antisurface en compagnie des autres unités de la 6ème DEL.

14-Navires légers (16) avisos-dragueurs coloniaux classe Chamois (1)

D-Aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois

Avant propos

Les treize aviso-dragueurs de classe Elan étaient conçus essentiellement pour opérer dans les eaux métropolitaines mais la France de cette époque c’est aussi le 2ème Empire colonial du monde, un empire colonial s’étendant sur les cinq continents. Autant de territoires qui peuvent être des champs de bataille potentiels.

D’où la nécessité de disposer de moyens militaires adaptés au combat dans des latitudes chaudes et/ou tropicales.

Aussi après les aviso-coloniaux destinés principalement à des missions de présence, la marine nationale décide de construire des aviso-dragueurs capables de combattre dans l’Empire, c’est l’acte de naissance de la classe Chamois, navires se caractérisant par une plage avant conventionnelle.

Vingt-quatre navires sont ainsi prévus financés au contingent 1935 (Chamois Chevreuil Gazelle), au contingent 1937 (Laotien Surprise _ex-Bambara_) à la tranche 1938bis (Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse) et au décret loi du 11 novembre 1939 (Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon).

Comme leurs compères de classe Elan, les vingt-quatre Chamois font former des Divisions d’Escorte Légère (DEL) en l’occurence six division de quatre navires :

-5ème DEL (Bizerte) : Chamois Gazelle Surprise et Rageot de La Touche

-6ème DEL (Saïgon) Chevreuil Laotien Matelot Leblanc et Amiral Sénès

-7ème DEL (Casablanca) Enseigne Balande La Trompeuse L’Ambitieuse et La Sérieuse

-8ème DEL (Bizerte) La Joyeuse La Furieuse La Malicieuse et l’Enseigne Bisson

-9ème DEL (Djibouti) La Généreuse La Victorieuse L’Heureuse et le Alfred de Courcy

-10ème DEL (Dakar) La Précieuse L’Amiral Duperré La Rieuse et l’Amiral Gourdon

Le Chamois

Le Chamois

Le Chamois

-Le Chamois est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient  le 2 novembre 1936 lancé le 29 avril 1938 et mis en service le 20 octobre 1939 en même temps que La Gazelle ce qui permet l’activation de la 5ème DEL.

Le Chamois et La Gazelle quittent Lorient le 21 octobre, se ravitaillent à Casablanca le 25 octobre avant de rallier Bizerte le 30 octobre.

Le 3 mars 1940, La Surprise est à son tour mise en service. Elle rejoint ses compères de la 5ème DEL dix jours plus tard mais cette division ne sera complète que début mars 1942 avec la mise en service du Rageot de la Touche.

Du 6 juin au 15 juillet 1943, les aviso-dragueurs coloniaux Chamois et Gazelle sont immobilisés dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un premier grand carénage destiné à une remise en état complète, la modernisation de la DCA n’intervenant qu’en janvier 1944 quand les huit mitrailleuses de 13.2mm sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts doubles.

Armés pour essais le 1er août 1943, Le Chamois et La Gazelle sont à la mer les 2 et 3 août pour les essais réglementaires puis du 5 au 16 août pour la remise en condition.

Du 18 septembre au 21 octobre 1946, les aviso-dragueurs coloniaux Chamois et Gazelle subissent un nouveau grand carénage, étant échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Après des travaux complémentaires à quai, il sont armés pour essais le 2 novembre 1946, effectuant les essais réglementaires du 3 au 5 novembre puis leur remise en condition du 7 au 17 novembre 1946.

Le 5 septembre 1948, le Chamois comme les trois autres navires de la 5ème DEL escortaient un convoi de transport de troupes entre Bizerte et Beyrouth.

Le Chevreuil

Le Chevreuil

Le Chevreuil

-Le Chevreuil est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 5 avril 1937 lancé le 17 juin 1939 et mis en service le 20 octobre 1939.

Devant être affecté en Indochine, il est temporairement rattaché à la Flotte de l’Atlantique en attendant la mise en service du Laotien qui à lieu le 19 janvier 1940. Les deux navires forment la 6ème DEL.

Les deux aviso-dragueurs quittent Lorient le 25 janvier 1940, traversent l’Atlantique direction Fort de France où ils font escale du 3 au 6 février. Reprenant la mer, les deux aviso-dragueurs coloniaux arrivent à Colon le 9 février.

Ils franchissent le canal de Panama les 10 et 11 février avant de se ravitailler à Balboa sur la côte pacifique du Panama. Ils franchissent le Pacifique jusqu’à Hawaï, faisant escale à Honolulu du 21 au 23 février, à Wake du 28 février au 1er mars, à Guam du 5 au 7 mars, à Manille du 14 au 17 mars avant de rallier Saïgon le 24 mars 1940 après presque deux mois de mer.

Il passe au bassin du 27 mars au 9 avril 1940 pour inspection et quelques travaux nécessaires après une aussi longue traversée. Il sort ensuite pour essais le 11 avril puis pour remise en condition du 13 au 20 avril, remise en condition aussi destinée à l’habituer à sa nouvelle zone opérationnelle.

Le 19 juin 1942, les aviso-dragueurs Matelot Blanc et Amiral Sénès arrivent à Saïgon après plus de deux mois de mer. Cela permet à la 6ème DEL d’atteindre son format définitif à quatre navires.

Du 17 avril au 5 juin 1943, les aviso-dragueurs Le Chevreuil et du Laotien sont échoués au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon pour un premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, ils sont armés pour essais le 13 juin, sortant pour essais du 14 au 16  puis pour remise en condition du 18 au 28 juin 1943.

Relocalisés à Cam-Ranh à partir de septembre 1944, le Chevreuil et ses compères de la 6ème DEL vont effectuer de nombreuses patrouilles au large des côtes de l’Indochine, tirant à plusieurs reprises  contre terre pour dégager des postes attaqués par ce qui est officiellement des «bandits» ou des «éléments incontrôlés».

Du 17 juin au 7 août 1946, Le Chevreuil et du Laotien sont à  nouveau échoués au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon pour un grand carénage.

Outre une remise en état complète, il reçoit une nouvelle DCA avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles en remplacement des mitrailleuses de 13.2mm. Armés pour essais le 20 août, ils sortent pour essais les 21 et 22 août puis pour remise en condition du 24 août au 2 septembre 1946.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour un exercice de combat antisurface en compagnie des autres unités de la 6ème DEL.

La Gazelle

-La Gazelle est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 5 avril 1937 lancé le 17 juin 1939 et mis en service le 20 octobre 1939.

La Gazelle et Le Chamois quittent Lorient le 21 octobre, se ravitaillent à Casablanca le 25 octobre avant de rallier Bizerte le 30 octobre. Le 3 mars 1940, La Surprise est à son tour mise en service.

Elle rejoint ses compères de la 5ème DEL dix jours plus tard mais cette division ne sera complète que début mars 1942 avec la mise en service du Rageot de la Touche.

Du 6 juin au 15 juillet 1943, les aviso-dragueurs coloniaux Gazelle et Chamois sont immobilisés dans le bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah pour un premier grand carénage destiné à une remise en état complète, la modernisation de la DCA n’intervenant qu’en janvier 1944 quand les huit mitrailleuses de 13.2mm sont remplacés par six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en affûts doubles.

Armés pour essais le 1er août 1943, Le Chamois et La Gazelle sont à la mer les 2 et 3 août pour les essais réglementaires puis du 5 au 16 août pour la remise en condition.

Du 18 septembre au 21 octobre 1946, les aviso-dragueurs coloniaux Gazelle et Chamois subissent un nouveau grand carénage, étant échoué au bassin n°1 de l’Arsenal de Sidi-Abdallah. Après des travaux complémentaires à quai, il sont armés pour essais le 2 novembre 1946, effectuant les essais réglementaires du 3 au 5 novembre puis leur remise en condition du 7 au 17 novembre 1946.

Le 5 septembre 1948, le Gazelle comme les trois autres navires de la 5ème DEL escortaient un convoi de transport de troupes entre Bizerte et Beyrouth.

Le Laotien (ex-Annamite)

-Le Laotien est mis sur cale à l’Arsenal de Lorient le 4 avril 1938 lancé le 17 juin 1939 et mis en service le 19 janvier 1940.

Formant la 6ème DEL, le Laotien et le Chevreuil quittent Lorient le 25 janvier 1940, traversent l’Atlantique direction Fort de France où ils font escale du 3 au 6 février. Reprenant la mer, les deux aviso-dragueurs coloniaux arrivent à Colon le 9 février.

Ils franchissent le canal de Panama les 10 et 11 février avant de se ravitailler à Balboa sur la côte pacifique du Panama. Ils franchissent le Pacifique jusqu’à Hawaï, faisant escale à Honolulu du 21 au 23 février, à Wake du 28 février au 1er mars, à Guam du 5 au 7 mars, à Manille du 14 au 17 mars avant de rallier Saïgon le 24 mars 1940 après presque deux mois de mer.

Il passe au bassin du 10 au 24 avril 1940 pour inspection et quelques travaux nécessaires après une aussi longue traversée. Il sort ensuite pour essais le 16 avril puis pour remise en condition du 28 avril au 7 mai, remise en condition aussi destinée à l’habituer à sa nouvelle zone opérationnelle.

Du 17 avril au 5 juin 1943, les aviso-dragueurs Laotien et Le Chevreuil sont échoués au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon pour un premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, ils sont armés pour essais le 13 juin, sortant pour essais du 14 au 16 juin puis pour remise en condition du 18 au 28 juin 1943.

Relocalisés à Cam-Ranh à partir de septembre 1944, Laotien et ses compères de la 6ème DEL vont effectuer de nombreuses patrouilles au large des côtes de l’Indochine, tirant à plusieurs reprises  contre terre pour dégager des postes attaqués par ce qui est officiellement des «bandits».

Du 17 juin au 7 août 1946, le Laotien et  Le Chevreuil sont à  nouveau échoués au bassin de l’Arsenal d’Indochine à Saïgon pour un grand carénage.

Outre une remise en état complète, il reçoit une nouvelle DCA avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles en remplacement des mitrailleuses de 13.2mm. Armés pour essais le 20 août, ils sortent pour essais les 21 et 22 août puis pour remise en condition du 24 août au 2 septembre 1946.

Le 5 septembre 1948, il était à la mer pour un exercice de combat antisurface en compagnie des autres unités de la 6ème DEL.

14-Navires légers (1)

14°) NAVIRES LÉGERS

En guise d’introduction…….

Aux côtés des cuirassés rutilants, des porte-avions imposants et des lévriers des mers que ce sont les croiseurs et les contre-torpilleurs figurent d’autres navires de combat plus modestes mais au rôle tout aussi important à savoir les avisos et autres canonnières.

Je passerai rapidement sur les avisos et les canonnières héritées du premier conflit mondial. La majorité de ces navires ont été désarmés et les rares survivants ont été transformés en navires auxiliaires.

Ils sont remplacés dans leurs taches d’escorte et de dragage par deux classes d’aviso-dragueurs : les navires de classe Elan et les navires de classe Chamois.

La classe Elan formée de treize navires est reconnaissable par sa plage avant «submersible», lui donnant l’aspect d’un sous-marin trop chargé dans les hauts est ainsi financée par le contingent 1934  (Elan), le contingent 1936 (Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière) et le contingent 1937 (L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé).

Les Elan sont théoriquement conçus pour servir dans les eaux métropolitaines mais la France à en 1939 le deuxième empire colonial du monde qui doit être protégé d’où le dévellopement d’une version «coloniale» des Elan, la classe Chamois, des aviso-dragueurs coloniaux de 647 tW caractérisés par une plage avant classique afin d’améliorer l’habitabilité en pays chauds.

Vingt-quatre navires sont ainsi prévus financés au contingent 1935 (Chamois Chevreuil Gazelle), au contingent 1937 (Annamite Surprise _ex-Bambara_) à la tranche 1938bis (Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse) et au décret loi du 11 novembre 1939 (Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon), des navires de 647 tW, filant à 20 noeuds avec une distance franchissable de 10000 miles nautiques à 9 noeuds et un armement semblable à celui des Elan.

Qui dit colonies dit missions de présence et pour cela, notre marine va faire construire dix avisos de classe Bougainville, des avisos pour campagne lointaines bien vite rebaptisés avisos coloniaux.

Les deux premiers baptisés Bougainville et Dumont d’Urville sont financés par la tranche 1927, les deux suivant (Savorgnan de Brazza et D’Entrecasteaux) à la tranche 1929, les deux navires de la tranche 1930 sont baptisés Rigault de Genouilly et Amiral Charner, alors que celui de la tranche 1931 est baptisé D’Iberville. Deux autres sont financés à la tranche 1937 et baptisés Ville d’Ys (puis La Grandière) et Beautemps Beaupré et le dixième à la tranche 1938bis, ce dernier recevant le nom de La Perouse.

A-Avisos et canonnières anciens

Canonnière type Anchusa

La marina nationale dispose d’un unique navire de ce type, la Ville d’Ys (Ville d’Ys II lors de la mise sur cale de l’aviso colonial qui fût finalement rebaptisé La Grandière) construit en Grande Bretagne le 15 août 1917.

Affecté après le premier conflit mondial à la surveillance des pêches de Terre Neuve, ce navire de 1121 tW, filant à 17 noeuds et armé de 3 canons de 100mm, deux canons de 75mm et des grenades ASM est désarmé le 12 novembre 1940 après avoir quitté Saint Pierre et Miquelon où il à été remplacé par un chalutier armé. Mouillé à Fort de France, il sert de ponton brise lames pour protéger la base aéronavale de Fort de France -Schoelcher. La coque ne sera démantelé que dans les années soixante-dix au moment des travaux d’agrandissement de la BAN.

Cannonières classe Aisne

La Somme à la mer

La Somme à la mer

Six navires de 566 tW sont construits et mis en service en 1917/1918. L’Aisne est condamné en octobre 1938, L’Oise au moins d’août 1938 et La Meuse en décembre 1938. Les trois autres sont maintenus en service.

-La Marne est déployée à Saïgon au sein des Forces Navales  en Extrême Orient (FNEO) pour des taches de souveraineté et de sécurité. Toujours en service en septembre 1948.

-La Somme est déployée à Toulon comme transport et navire à tout-faire comme par exemple servir d’escorte en surface aux sous-marins ralliant Toulon depuis Cherbourg comme les sous-marins Créole et Astrée. Toujours en service en septembre 1948.

-L’Yser est déployée à Cherbourg comme navire de sûreté. Il rallie ensuite Dunkerque au printemps 1942. Toujours en service en septembre 1948.

Déplacement : 566 tW Vitesse maximale 20 noeuds Armement d’origine : 4 canons de 100mm 3 ou 4 canons de 65mm et des grenades ASM généralement réduit à un canon de 100mm, deux ou trois canons de 37mm et des mitrailleuses

Canonnières de classe Scarpe

La Suippe

La Suippe

Trois navires de 604 tonnes sont mis en service en 1918. Si La Scarpe et L’Ancre sont rayés avant le début de la guerre de Pologne, La Suippe reste en service à Brest jusqu’au 12 juin 1941 jour où elle est mise en position de complément. Elle est vendue à la démolition le 5 mars 1947 et démantelée.

Déplacement : 604 tonnes Vitesse maximale 21 noeuds Armement d’origine : 4 canons de 100mm, 2 canons de 65mm et des grenades ASM

Canonnières de classe Ailette

Répondant au concept de bateau-piège, les canonnières Ailette et Escaut sont deux navires de 492 tW mis en service en 1918.

Si l’Escaut à été condamnée dès février 1935, l’Ailette est désarmée le 4 août 1941 et mouillée à Toulon jusqu’au printemps 1943, période à laquelle elle à été vendue à la démolition.

Déplacement : 492 tW Vitesse maximale 11 noeuds Armement d’origine : 4 canons de 100mm,3 canons de 65mm et des grenades ASM.

Canonnières classe Dubourdieu

Issue du programme 1917, cinq canonnières baptisées Dubourdieu Duchaffault Dumont d’Urville (puis Enseigne de Vaisseau Henry), Ducouedic et Duperré sont mis en service après le premier conflit mondial. L’Enseigne de Vaisseau Henry sert jusqu’en juin 1940 et le Dubourdieu jusqu’en août 1942, tous les deux à Lorient.

Déplacement :453 tW Vitesse maximale 16.5 noeuds Armement : un canon de 138.6mm un canon de 100mm et des grenades ASM

Canonnières type Agile

Vingt-trois navires de ce type sont construits par les chantiers privés et les Arsenaux mais seulement cinq sont encore en service outre-mer en 1948 pour des missions de surêté et de surveillance à savoit L’Audacieuse en Nouvelle Calédonie, La Dédaigneuse et la Lurone en Indochine; L’Etourdi en Polynésie et la Tapageuse à Djibouti.

Déplacement : 320 à 350 tonnes Vitesse maximale 14 à 17 noeuds Armement d’origine : deux canons de 100mm et des grenades ASM réduit à un canon de 100mm, deux pièces de 37mm modèle 1925 et des mitrailleuses.

Cannonières classe Diligente

Huit navires sont construits durant le premier conflit mondial mais seulement deux sont encore en service en 1948 dans des taches auxiliaires : La Diligente sert de ravitailleur d’hydravions à Toulon et L’Engageante joue le même rôle à Bizerte.

Déplacement : 320 à 350 tonnes vitesse maximale 15.5 noeuds Armement d’origine : deux canons de 100mm réduit à un seul

Avisos classe Amiens

L'aviso Arras classe Amiens

L’aviso Arras classe Amiens

Quarante-trois avisos de ce type sont commandés en mai 1918, des navires portant les noms de villes du Front (Amiens Arras Belfort Bapaume Bar le Duc Calais Coucy Craonne Dunkerque Epernay Lassigny Lievin Reims Tahure Verdun Epinal Toul Vauquois Baccarat Béthune Les Epargnes Lunéville Mondement Montmirail Nancy Peronne Remiremont Revigny Vimy et Vitry le François).

En 1948, onze navires sont encore en service : l’Amiens et l’Arras à Brest servent à la mise au point de systèmes d’armes et de systèmes électroniques qui tiennent compagnie au Calais qui sert de ravitailleur d’hydravions alors que le Coucy sert de transport à Mers el Kebir.

L’Ypres (ex-Dunkerque) à été envoyé à Diego-Suarez pour des missions de transport et de soutien tout comme le Lassigny transformé en ravitailleur de sous marins et basé à Haïphong en Indochine en compagnie des sous-marins Germinal et Thermidor.

Les Tahure et Epinal sont basés à Bizerte pour des missions de soutien. Le Vauquois est modifié pour devenir un mouilleur de mines et basé à Ajaccio  tout comme l’est l’aviso Les Eparges destiné aux mêmes taches mais basés à Mers-El-Kebir.
Enfin, le Nancy à été envoyé comme stationnaire en Indochine à Haiphong, devenant navire-amiral de la FCN (Flottille Côtière du Nord) avant d’être remplacé par La Cordelière.

Déplacement : 850 tonnes Vitesse maximale 20 noeuds Armement d’origine : deux canon de 138mm (Amiens-Verdun) ou de 145mm, un canon de 75mm et des grenades ASM. Les navires encore en service en 1948 disposait d’un canon de 138mm, d’un canon de 75mm, de deux canons de 37mm et de mitrailleuses.