En ce 30 octobre je commence la dernière partie du dernier tome de présentation du conflit puisque le Tome 13 sera le premier où je raconterai par le détail mon second conflit mondial tel que je l’ai imaginé depuis maintenant dix ans.
Je vais donc ajouter quelques dizaines pages à une somme colossale qui comprends à ce jour 10290 pages !
Mehmet II entrant à Constantinople après la chute de la ville
Ces dizaines de pages vont être consacrée à la Turquie et à son avatar médiéval à savoir l’empire ottoman qui en s’emparant de Constantinople en 1453 met fin selon certains au Moyen-Age même si la date canonique de la fin de l’époque médiévale est toujours fixée à 1492.
La structure de ce tome sera proche des précédents puisque comme vous le savez chers lecteurs la Turquie est restée neutre durant le second conflit mondial.
Après la chronologie générale, on trouve la chronologie militaire puis si les informations le permette une chronologie économique et culturelle.
Mustafa Kemal Atatürk
Je parlerai ensuite des monarques ottomans et des deux présidents de la république de Turquie notamment un certain Mustafa Kemal dit Ataturk (père de tous les turcs) avant de parler de la Turquie dans la Pax Armada et le second conflit mondial, une partie qui sera moins importante que pour la Pologne faute d’engagements de troupes turques aux côtés de l’Axe ou des alliés.
Je terminerai par la partie que je préfère la partie militaire avec d’abord une partie consacrée à l’armée de terre où j’aborderai l’histoire militaire dans ces grandes lignes, l’histoire de l’armée turque après la chute de l’empire ottoman, son organisation et son équipement.
Ce sera ensuite le tour de l’armée de l’air avec son histoire, son organisation et son équipement avant de boucler la boucle avec la marine.
La Turquie pose un épineux problème : es-ce un pays d’Asie ou d’Europe ? Cela s’explique par ses liens anciens avec l’Europe (les ottomans ont été proches de s’emparer de Vienne ce qui aurait sûrement changé le court de l’histoire) et par sa position géographique avec le détroit du Bosphore qui est considéré par certain comme une des frontières entre l’Europe et l’Asie avec le Caucase et l’Oural. Cela se ressent dans l’histoire et les relations tumultueuses entre le croissant et la croix.
Les ottomans apparaissent dans l’histoire dès le 11ème siècle. En écrasant l’armée byzantine à Manzikert en 1071 il prive le successeur de l’empire romain de l’accès à l’Asie mineure. Byzance ne le sait pas encore mais il est à terme condamné.
Ce terme ce sera 1453 avec la prise de Constantinople par les troupes de Mehmet II qui marque la fin de l’empire romain d’orient même si Byzance n’avait plus rien de romain depuis très longtemps.
Les ottomans poursuivent sur leur lancée, en balayant les Balkans n’étant stoppé que sous les murs de Vienne en 1683. C’est le début du reflux ottoman, le début de la crise qui va faire de la Sublime Porte «l’homme malade de l’Europe», une proie pour les autres puissances européennes.
Engagé aux côtés des empires centraux, l’empire ottoman ne survivra pas au premier conflit mondial. Suite à l’humiliant traité de Sèvres, les patriotes turcs menés par un certain Mustafa Kemal se soulèvent, chassant les grecs (les autres puissances avaient vite abandonné toute prétention territoriale) et obtenant à Lausanne un traité nettement plus favorable.
Mustafa Kemal se comportant comme un despote éclairé décide de moderniser, d’occidentaliser le pays pour le sortir de l’ornière. Avertie par le premier conflit mondial, la Turquie veilla à rester neutre durant la guerre de Pologne tout comme le second conflit mondial.
Avant de former un état ce sont des régions et des territoires plus ou moins autonomes et plus ou moins indépendants.
Bohème
Le Royaume de Bohème (en rouge vif) en 1618
-Le nom Bohème (en tchèque Cechy et en allemand Böhmen) vient d’un peuple vivant jadis dans la région les Celtes Boeins nom auquel fût accolé le terme germanique de Heim (hameau). C’est une région de plateaux fertiles que ces celtes auraient occupé au début du 6ème siècle avant notre ère mais naturellement les sources historiques manquent pour avoir une date précise.
-Les Boeins auraient été chassés à l’époque d’Auguste par les marcomans avant de se fondre chez un autre peuple germanique, les Bavaari (qui à donné le nom de Bavière).
-Les Slaves arrivent dans la région au 6ème siècle et au siècle suivant un royaume slave de Bohème aurait existé. Je dis bien aurait car là encore les sources historiques manquent.
-En 1086 le duc Vratislav II de Bohème de la dynastie des Premysildes devient roi quand la Bohème passe du rang ducal au rang royal suite à un décret prit par l’empereur germanique Henri IV. Ce royaume rentre immédiatement dans l’orbite du Saint Empire Romain Germanique né en 962 quand Othon 1er roi de Germanie relève une couronne impériale sans titulaire et sans existence depuis 888 et la mort de Charles le Gros.
-C’est également à cette époque que commence la colonisation germanique de la Bohème, une colonisation qui concerne d’abord les territoires forestiers de l’ouest peu peuplés puis les villes où allemands, juifs et Roms (qui héritent à cette époque du surnom de Bohémiens) cohabitent avec les tchèques.
Au 15ème et au 16ème siècle la Bohème connait un véritable age d’or avec un développement économique et culturel remarquable.
En 1526 le roi Louis II de Hongrie de la dynastie des Jagellon est tué par les ottomans à la bataille de Mohacs. C’est la fin de l’indépendance hongroise et le début de son morcellement.
Son beau-frère Ferdinand d’Autriche qui était aussi frère de Charles Quint devient roi de Bohème marquant l’intégration de la Bohème dans les territoires patrimoniaux de la maison d’Autriche même si officiellement et jusqu’en 1547 la couronne de Bohème est élective. A partir de cette date jusqu’en 1918 la couronne de Bohème devient héridtaire au sein de la Maison de Habsbourg (Habsbourg-Lorraine en 1780) à l’exception de quelques mois en 1619 et 1629.
A partir du 17ème siècle la situation se dégrade avec les guerres de religion et surtout la terrible guerre de Trente Ans qui ravage les pays allemands et leurs dépendances immédiates, les armées vivant sur le pays les conséquences pour les populations civiles sont absolument terrifiantes.
En 1918 la Bohème va intégrer la Tchécoslovaquie, sa ville principale Prague devenant la capitale du nouvel état. Amputé de plusieurs territoires au moment des Accords de Munich, affaiblie par l’autonomie slovaque, la Tchécoslovaquie cesse d’exister le 14 mars 1939 quand les allemands envahissent le pays sans que les alliés occidentaux ne réagissent. Le lendemain 15 mars la Slovaquie sous la pression des allemands et pour éviter une annexion par la Hongrie proclame son «indépendance» pendant que la Bohême-Moravie devient un protectorat, situation qui allait durer près de quinze ans.
Moravie
Cette région appelée Morava en tchèque et Mähren en allemand est indissolublement associée à la Bohème voisine, l’union définitive datant du premier tiers du 11ème siècle. Ses villes principales sont Brno et Olomouc.
Dans l’antiquité la région est peuplée par les celtes qui sont ensuite remplacés par différentes peuplades germaniques. Au 3ème siècle de notre ère on trouve des traces de peuplement lombard, un peuple venu de Scandinavie et qui allait donner son nom à une région d’Italie.
Au 6ème siècle comme en Bohème les slaves occupent la région mais sont tiraillés entre l’influence franque à l’ouest et l’influence des avars à l’est.
Au 9ème siècle (833) une Grande Moravie voit le jour, regroupant le nord de l’Autriche et de la Hongrie actuelle, l’ouest de l’Ukraine Subcarpathique et un peu plus tard d’une partie de la Bohéme et de l’est de la Silésie.
A partir de 863 deux missionaires, Cyrille et Methode entame l’évangélisation et la christianisation de la région.
Cette Grande Moravie à une existence éphémère et la région se lie à la Bohème à une date inconnue (1019 ou 1029 selon les sources). La Moravie intègre de facto le Saint Empire Romain Germanique et la Maison d’Autriche. En 1182 la Moravie devient un magraviat.
En 1806 la Moravie tout comme la Bohème intègre l’Empire d’Autriche qui succède au St Empire Romain Germanique puis à partir de 1867 à l’Empire d’Autriche-Hongrie, la Moravie dépendant de la partie autrichienne de la Double-Monarchie à savoir la Cisleithanie.
En 1918 elle intègre la Tchécoslovaquie puis au printemps 1939 le Protectorat (Reichsprotektorate) de Bohême-Moravie, situation qui dure jusqu’à la reconstitution d’une Tchécoslovaquie indépendante à la fin du second conflit mondial en Europe.
Slovaquie
La Slovaquie en 1943
Tout comme la Bohème et la Moravie la Slovaquie est peuplée durant la période antique de celtes venus des Alpes du centre de l’Allemagne. Ils s’y installent vers la fin du 2ème siècle avant notre ère.
Ils introduisent la civilisation de la Tène dans la région du Danube, construisant des enceintes fortifiées appelées oppidum et sont les premiers à battre monnaie. Il existe une forme de proto-état avec un oppidum «panceltique» près de l’actuelle Bratislava.
A la fin du 1er siècle les celtes de la région sont chassés à la fois par la poussée romaine et par la poussée de différents peuples germains notamment les marcomans et les quades.
Les Slaves arrivent dans la région vers l’an 500 et cohabitent un temps avec les gépides, les lombards et les turbulents avars avec lesquels les rapports sont immédiatement conflictuels. Les slaves profitent de l’affaiblissement des avars qui doivent affronter les byzantins.
A la fin du 7ème siècle deux principautés voient le jout sur l’actuel territoire slovaque, la Morava centrée sur l’ouest de la Slovaquie et la Moravie et la Nitra centrée sur l’ouest et le centre de la Slovaquie, les Carpathes blanches font office de séparateur.
Au cours de la 1ère moitié du 8ème siècle est amorcé un processus de christianisation et d’évangélisation, processus poursuivie par le Royaume de Francie orientale de Louis le Germanique qui après le traité de Verdun (843) _plus connu pour être le premier texte rédigé dans ce qui s’approche le plus du français et de l’allemand que pour ses clauses politiques_ se concentre sur ses marches orientales, véritables front pionniers et terres de mission à évangéliser et à coloniser.
C’est peu avant cet événement qu’avait vu le jour une Grande Moravie qui reste un état vassal de la Francie orientale, la faute à une instabilité chronique habilement exploitée par les voisins pour éviter de voir naitre un géant en Europe centrale. Une guerre aux résultats incertains opposent les francs alliés aux bulgares et les moraves.
En 862 les frères Cyrille et Methode arrivent en Moravie pour procéder à l’évangélisation de la région. Ce choix de se tourner vers Byzance répond à une volonté des moraves d’équilibrer les influences occidentales et orientales.
A cela s’ajoute vraisemblablement une plus grande souplesse des missionnaires qu’on appelle pas encore orthodoxes que de leurs homologues occidentaux ainsi qu’une volonté de la papauté de ne pas trop renforcer les évêques de Bavière qui lorgnent sur la région.
En dépit de cette évangélisation byzantine la Moravie reste politiquement parlant sous l’influence des francs.
Au 11ème siècle l’actuelle Slovaquie intègre le Royaume de Hongrie. En 1541 la ville de Buda tombe aux mains des ottomans. Par la force des choses la ville de Presbourg future Bratislava devient la capitale et la ville de couronnement des rois de Hongrie.
Au XVIIIème siècle on assiste à un éveil identitaire des slovaques. En 1787 dans le contexte des Lumières une première codification de la langue slovaque est réalisée. Ce réveil culturel se fait également dans le contexte de l’émergence de l’idéologie panslaviste.
En 1847 les catholiques et les luthériens s’entendent sur une langue slovaque commune.
L’année suivante au cours du Printemps des Peuples les slovaques se rangent du côté des autrichiens contre les hongrois ce qui n’empêche pas le nationalisme slovaque de continuer sa croissance et son développement.
En 1867 le compromis qui fait suite à la défaite de Sadowa exclue les slaves. Au projet d’une monarchie confédérale on préfère une monarchie duale avec les autrichiens et les hongrois. La Slovaquie dépend alors de la Transleithanie, la partie magyare de la Double-Monarchie. Le nationalisme slovaque connait un véritable coup de frein.
En 1918 l’Autriche-Hongrie véritable colosse aux pieds d’argile s’effondre. Les slovaques intègre un nouvel état la Tchéco-Slovaquie qui devient très vite la Tchécoslovaquie. Plus riches, plus puissants, les tchèques ne tardent pas à prendre les commandes du pays, cachant mal le mépris que leur inspire des slovaques plus ruraux et plus catholiques alors que les tchèques sont davantage athées voir a minima déchristianisés.
En 1938 la Slovaquie devient autonome suite aux accords de Munich, autonomie qui devient «indépendance» le 15 mars 1939 sous la pression des allemands prêts à rendre la Slovaquie à une Hongrie revancharde qui n’avait pas oublié le traité de Trianon qui avait réduit son territoire historique à la portion congrue.
La Slovaquie devient un état autoritaire, nationaliste, antisémite dirigé par un prêtre, Josef Tiso, l’Etat devenant un satellite de l’Allemagne et le restera jusqu’à la fin du second conflit mondial qui voit la fin de l’indépendance slovaque qui réintègre une Tchécoslovaquie qui ne tarde pas elle à aussi à replonger dans l’autoritarisme, un autoritarisme communiste mais un autoritarisme quand même.
La fin de la guerre du Péloponnèse marque la fin de l’hégémonie athénienne et le début de l’hégémonie spartiate.
Es-ce à dire que Sparte à simplement remplacé Athènes ? C’est plus compliqué car d’autres cités voulaient devenir la puissance dominante du monde grec, Sparte n’avaient pas forcément envie de devenir une puissance impérialiste (ce qui aurait imposé des changements législatifs importants) sans compter qu’Athènes va renouer avec une certaine puissance mais qui ne sera qu’un ersatz de la gloire passée.
Les perses vont jouer les athéniens contre les spartiates. De -395 à -387 à lieu la Guerre de Corinthe entre d’un côté Sparte et ses alliés contre Athènes, Argos, Corinthe, Thèbes et les perses, les subsides de ces derniers permettant à Athènes de reconstituer sa flotte.
Cette guerre à pour origine les incursions des spartiates d’Agesilas II en Asie mineure. Les perses incapables d’y mettre fin (le satrape Tissaphène est exécutés), le roi perse Artaxserses II suscite une nouvelle alliance grecque avec Athènes, Argos, Corinthe et Thèbes.
Les spartiates sont vainqueurs su terre et les athéniens vainqueurs sur mer. Les perses abandonnent leurs alliés grecs craignant une renaissance de la thalassocratie athénienne. Ils soutiennent à nouveau les spartiates mais ce conflit n’aboutit à pas grand chose, se terminant par la Paix d’Antalcidas en 387.
La puissance spartiate est confirmée, les perses montrant qu’ils peuvent mettre le bazar dans le monde grec. Ils conservent la tutelle sur les cités grecques d’Asie mineure et sur Chypre.
Les cités grecques de mer Egée doivent conserver leur indépendance sauf Lemnos, Imbros et Skyros laissées à Athènes. Les différents systèmes défensifs sont dissous et il est interdit d’en reconstituer de nouveaux.
Cela ne fait pas les affaires de Thèbes qui avec la dissolution de la confédération béotienne se voit privée d’un instrument de domination et d’un levier de puissance. Face à la puissance lacédémonienne, Athènes et Thèbes nouent une alliance défensive.
C’est une alliance pleine de sous-entendus et très vite Athènes craint la puissance thébaine. En -375 Thèbes ravage la citée de Platées ce qui entraine un changement d’alliance, Athènes et Sparte vs Thèbes.
Epaminondas
En 371 à Leuctres les troupes spartiates sont écrasées par les thébains d’Epaminondas. Ce dernier utilise l’ordre oblique, une tactique qui sera remise au goût du jour par un certain Frédéric II de Prusse.
Bataille de Leuctres
En 362 les thébains l’emporte à Matinée mais la mort de leur chef militaire Epaminondas provoque la panique chez les thébains. La puissance thébaine est toujours là mais elle n’est plus aussi prégnante qu’auparavant.
Les athéniens semblent avoir tiré les leçons du passé et ne veulent pas revenir à une impérialisme autoritaire qui leur à beaucoup apporté et tant coûté. C’est ainsi que la seconde confédération athénienne est en théorie une véritable alliance librement consentie entre cités qui conservent leur autonomie et leur indépendance. Il n’y à pas de trésors comme pour la Ligue de Delos, pas de tribu mais une contribution décidée dès que le besoin s’en faisait sentir.
Ca c’est sur le papier car en pratique les mêmes critiques surgissent sans que l’on sache si elles sont fondées ou non. Athènes ne fait plus peur, des cités quittent la confédération, d’autres se révoltent, rébellions encouragées par les perses.
C’est le début de la guerre sociale ou guerre des alliés qui se déroule de -357 à -357 et qui se termine par une défaite athénienne.
Ce conflit débute quand Chios,Cos, Byzance et Rhodes passent sous le contrôle du satrape Mausole, les athéniens tentent de riposter en opérant sur mer mais ils sont écrasés à la bataille d’Embata. Ils doivent évacuer l’Asie mineure, la Perse menaçant d’intervenir directement. Cet affaiblissement durable va être exploitée par le roi d’une nouvelle puissance, la Macédoine.
La nouvelle puissance est située au nord, aux confins du monde grec donc du monde civilisé ce qui explique que les macédoniens sont souvent vus comme des barbares par les vieilles cités du sud.
Le roi de Macédoine doit composer avec une aristocratie aussi puissante que remuante. Le royaume est sous influence perse jusqu’aux guerres médiques puis athéniennes. Région riche en bois, elle est donc vitale pour la thalassocratie athénienne qui trouve là du bois de qualité pour ses trières.
Médaillon représentant Philippe II de Macédoine
De 359 à 336 Philippe II de Macédoine va changer la donne. Il parvient à structurer son royaume et à la dotée d’une puissance armée inspirée de la stratégie thébaine avec une unité qui va mettre le monde grec au pas, la phalange macédonienne et ses soldats munies de l’imposante sarisse.
En -357 profitant de la guerre des alliés il s’empare d’Amphipolis, mettant la main sur d’importants stocks d’or, d’argent et de bois, première étape vers la prise de contrôle des mines de Pangée qui vont permettre au père d’Alexandre le Grand de non seulement paufiner son outil militaire mais aussi de batir des cités comparables à celles se trouvant plus au sud.
Il s’empare ensuite du port de Pydna et de Potidée avant d’écraser Olynthe, une cité alliée d’Athènes (-349). Cette dernière dominait la puissance ligue chalcidienne qu’Athènes aurait du soutenir mais au même moment Philippe II à poussé l’île d’Eubée à la révolte ce qui empêcha les compatriotes de Démosthène de soutenir cette cité qui fût écrasée et ses habitants réduits en esclavage. Stagire, la cité natale d’Aristote subit le même sort.
En 348 il intervient au secours de ses alliés thessaliens attaqués par les phocidiens et met la main sur le sanctuaire le plus important du monde grec à savoir le sanctuaire de Delphes. Il propose à tous les grecs de s’unirent contre les perses mais l’orateur athénien Démosthène pousse ses concitoyens à lutter contre l’hégémonie macédonienne (discours des Philippiques où il dépeint le roi de Macédoine comme un barbare inculte et ivrogne, image qui colle de manière tenace au roi macédonien).
En -346 la Chalcidique devient macédonienne suivit par la Thrace en -342. En -341 dans sa troisième Philippique Démosthène attaque frontalement le roi de Macédoine qui décide de mettre au pas Athènes où un courant pro-macédonien assez fort pousse à l’union avec le roi de Macédoine pour réaliser le rêve panhellenique et écraser définitivement les perses.
Prenant le prétexte d’une cité cultivant des terres sacrées, le roi de Macédoine déclenche ce qu’on à appelé la quatrième guerre sacrée. La cité en question Amphissa est détruite, l’armée de Philippe II pénétrant ensuite en Phocide et en Béotie soit aux portes de l’Attique.
Athènes et Thèbes vont s’allier mais ne vont pas faire le poids comme nous allons le voir. Jusqu’en -339 les thébains étaient alliés aux macédoniens mais un travail diplomatique d’Athènes avait permis de les en détacher.
Ils bloquent le détroit des Thermopyles mais Philippe II qui connait ses classiques contourne ce bouchon pour pénétrer vers le sud. L’hiver bloque cependant les opérations des belligérants.
Les combats reprennent au printemps, les macédoniens avancent s’emparant notamment de Delphes et de Naupacte. L’armée des coalisés grecs se replie vers le sud.
Le nœud gordien du conflit va être dénoué lors de la Bataille de Chéronée au mois d’août -338. Les macédoniens disposent d’environ 30000 fantassins et 2000 cavaliers alors qu’en face les coalisés grecs disposent de 35000 hommes fournis par Athènes (12000 hommes), Thèbes (10000 hommes), 8000 hommes fournis par Corinthe, Megare, les îles de Corcyre, l’Eubée et Leucate et 5000 peltastes, des mercenaires servant d’infanterie légère.
Au début de la bataille les grecs sont solidement installés au pied de l’acropole de Chéronée et dans les pentes du mont Petrochos, leur flanc droit protégé par le fleuve Céphise.
Les athéniens sont installés à l’aile gauche, le centre est occupée par les contingens eubéens, corinthiens, mégariens alors que l’aile droite est tenue par les thébains avec notamment leur unité d’élite, le Bataillon Sacré.
De leur côté les macédoniens ont adopté l’ordre oblique utilisé avec succès par les thébains par le passé. Philippe II attaque l’aile gauche grecque puise fait mine de se replier pour attirer l’ennemi à lui.
Les athéniens tombent dans le piège, ouvrant une brèche promptement exploitée par la cavalerie macédonienne commandée par Alexandre qui n’est pas encore le Grand. Il perce au centre puis se rabat pour prendre les thébains à revers.
Le reste de l’armée macédonienne notamment les unités d’élite des hypapsites (littéralement «porte-bouclier») attaquent alors mettant les grecs en déroute. Les thebains sont encerclés et détruits.
Les pertes grecques sont très lourdes avec 2000 athéniens et alliés ainsi que 6000 thébains mis hors de combat.
Plus rien ne peut s’opposer à la domination du monde grec par la Macédoine. Philippe II oblige Athènes à intégrer la Ligue de Corinthe sous influence macédonienne, Thèbes doit renoncer à dominer la Béotie. Sparte reste la seule cité indépendante mais la cité lacédémonienne est loin de sa gloire et sa puissance passées.
Alors qu’il préparait la grande expédition contre les perses que les panhellènes réclamaient de leurs vœux, Philippe II est assassiné par Pausanias d’Oredide au moment où il célèbre le mariage de sa fille Cléopatre, (sœur d’Alexandre le Grand et fille d’Olympias ) à Alexandre le Molosse, roi d’Epire et frère d’Olympias (donc son oncle).
Les motifs restent encore obscurs de nos jours. Certains y vont vu la main d’Olympias pour permettre à son fils Alexandre de régner alors que d’autres ont vu la main des perses.
Si ces derniers espéraient ainsi torpiller le projet d’invasion, force est de constater qu’ils se sont trompés puisqu’à peine au pouvoir, Alexandre III de Macédoine s’empresse de reprendre à son profit le projet paternel.
Le 22 mai 2020 j’ai commencé le tome 11 de ma gigantesque que dis-je de ma monumentale, de ma vertigineuse uchronie qui après dix tomes (T1 France T2 Allemagne T3 Grande-Bretagne T4 Etats-Unis T5 Japon T6 Italie T7 URSS T8 Dominions T9 Benelux T10 Scandinavie) comprend 8395 pages !
Le 14 janvier 2021 j’ai terminé la Yougoslavie (Tome 11 vol.4) portant le total de pages écrites à 9385 pages (NdA quand je vous dis que je vais dépasser les 10000 pages…..)
Ce Tome 11 est le dernier des tomes concernant des nations belligérantes puisque le Tome 12 sera consacré aux nations neutres.
Ce Tome 11 disposera de six volumes, le premier consacré à la Hongrie, le deuxième consacré à la Bulgarie, le troisième consacré à la Roumanie, le quatrième à la Yougoslavie, le cinquième à la Grèce et enfin le sixième à l’Etat indépendant de Slovaquie apparu au printemps 1939 suite au démantèlement de ce qui restait de la Tchécoslovaquie. Comme pour le tome 10 il y aura des nations alliées et des nations ayant appartenu à l’Axe.
L’organisation sera différente selon les volumes. Si le volume 1 ne possédait pas de partie marine, si le volume 6 consacré à la Slovaquie n’en possèdera pas non plus (et pour cause !), les volumes 2 à 5 consacré respectivement à la Bulgarie, à la Roumanie, à la Yougoslavie et à la Grèce posséderont une partie consacrée à la marine qui fera suite à la partie traditionnelle consacrée à l’histoire générale.
La troisième partie sera consacrée à l’armée de terre avec d’abord une partie sur l’histoire militaire du pays, une partie sur l’organisation générales et des plus ou moins grandes unités et enfin une partie sur l’armement et les véhicules. Je terminerai par une partie consacrée à l’armée de l’air, son histoire, son organisation et son équipement.
Après cette partie consacrée au plan général revenons un peu sur l’histoire avec un grand H. J’ai eu du mal à définir l’étendue géographique qui est nettement moins évidente que celles des deux derniers tomes (Scandinavie, Benelux). J’ai finalement choisit «Mitteleuropa et Balkans» soit en français «Europe du milieu et Balkans».
Tout comme le terme Scandinavie il est peut être inapproprié pour les puristes mais je pense que c’est pas mal (j’avais un temps pensé à «Europe danubienne et balkanique» mais cela ne me satisfaisait pas totalement).
Mis à part peut être la Grèce (et encore !) ces pays ont un point commun celle d’avoir été gravement impactés par la première guerre mondiale et les traités qui y ont mis fin.
Nous avons d’abord les pays vaincus comme la Hongrie et la Bulgarie qui ont souffert de traités particulièrement musclés notamment le pays des magyars qui passa du statut de puissance majeure au sein d’une double-monarchie austro-hongroise au statut d’une puissance de second ordre enclavée en Europe centrale. La Bulgarie avait du également rendre des comptes aux alliés occidentaux pour s’être alliée aux empires centraux.
La Yougoslavie était elle un des états issus de l’éclatement de l’empire austro-hongrois en compagnie de la Tchécoslovaquie et partiellement de la Pologne. De cet état tchécoslovaque naquit au printemps 1939 un état slovaque souverain, une souveraineté biaisée par le fait que Bratislava devait tout à l’Allemagne.
La Roumanie et la Grèce en revanche avaient appartenu au camp des vainqueurs même si leur participation à la première guerre mondiale à été plutôt limitée, Bucarest livrant une prestation catastrophique et ne devant son salut qu’à une preste assistance alliée (et surtout française) alors qu’Athènes fût engagée contrainte et forcée dans le conflit, sa participation étant parasitée par un conflit entre un premier ministre pro-allié (Venizelos) et un roi pro-allemand (Constantin 1er).
Eleftherios Venizelos
Dans l’immédiat après guerre cette région est traversée par de vigoureuses secousses entre Blancs et Rouges, entre pro-allemands et pro-alliés.
C’est aussi le théâtre d’une lutte d’influence où la France tente de nouer un réseau d’alliance pour contre une réémergence de la menace allemande et pour tendre un cordon sanitaire contre la Russie bolchevique. Pas étonnant que ces différents pays aient connu pour la plupart des régimes autoritaires souvent réactionnaires parfois fascisants.
C’est l’acte de naissance de la Petite Entente. Les français n’en sont pourtant pas à l’origine puisque son origine remonte au 14 août 1920 quand la Tchécoslovaquie, la Roumanie et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes _Yougoslavie à partir de 1929_ signent un accord d’assitance pour se prémunir de la menace hongroise, Budapest n’ayant jamais accepté le traité du Trianon le 4 mai 1920.
Cette alliance est renforcée par des accords bilatéraux entre la Roumanie et la Tchécoslovaquie (23 avril 1921), entre la Roumanie et le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (7 juin 1921) et entre le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et la Tchécoslovaquie (31 août 1921). La Petite Entente entend garantir, par la force si besoin, les traités de paix.
Cette alliance est cependant imparfaite et incomplète puisque ne prenant pas en compte les autres menaces que ce soit l’URSS (vis à vis de la Roumanie), l’Italie (vis à vis de la Yougoslavie) ou encore l’Allemagne et la Pologne (vis à vis de la Tchécoslovaquie).
Suite aux accords de Locarno, la France signe des alliances militaires avec Prague (16 octobre 1925), avec Bucarest (10 juin 1926) et Belgrade (novembre 1926).
Suite aux renoncements français de la fin des années trente, ces pays vont davantage se tourner vers l’Allemagne.
Nul doute que si la guerre de Pologne était devenu un conflit mondial nul doute que cette région aurait durablement échappé aux alliés. Son arrêt brutal en décembre 1939 permet à Paris et à Londres de remettre l’ouvrage sur le métier.
Plus facile à dire qu’à faire puisque si la réputation dégringole par l’ascenseur, elle remonte par l’escalier. Il faudra du temps, de la patience, du doigté et un soupçon de chance pour rendre la région moins hostile aux alliés.
C’est ainsi que des accords formels de coopération et d’assistance militaires sont signés avec la Yougoslavie et la Grèce, le premier étant signé à Belgrade le 14 septembre 1945 et le second à Athènes le 8 octobre 1946. Des tentatives vis à vis de la Hongrie, de la Roumanie et de la Bulgarie se heurtent à une telle inertie qu’elle équivaut à une fin de non recevoir.
Cette relance est donc limitée mais s’accompagne d’une coopération politique et militaire avec notamment la livraison de matériel militaire moderne ainsi que l’envoi comme dans les années vingt de missions militaires, le général Gamelin dirigeant celle en Yougoslavie et le général Georges celle envoyée en Grèce. L’envoi de généraux ayant été aux manettes de l’armée française est très apprécié par les gouvernements concernés qui y voient une profonde marque de respect.
Quand la guerre s’annonce inévitable à très court terme la région concernée par ce tome se partage entre pays pro-alliés mais sans excès (Yougoslavie, Grèce), des pays clairement pro-allemands (Hongrie, Slovaquie, Roumanie) et une Bulgarie qui accepte de se faire courtiser par les deux camps tout en veillant à ne pas se mettre à dos la Russie qui bien que communiste est toujours considérée par nombre de bulgares comma la Troisième Rome, protectrice des slaves.
Quand la seconde guerre mondiale éclate le 5 septembre 1948 ces différents pays mobilisent mais ne s’engagent pas directement dans le conflit. Question de temps dirions nous…… .
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Ce volume 5 concerne donc la Grèce que l’on peut considérer sans trop se tromper comme le ou du moins l’un des berceaux de la civilisation européenne.
Des civilisations brillantes se succèdent jusqu’à la conquête romaine qu’il s’agisse de la thalassocratie athénienne, de la militariste sparte (qui continue de fasciner aujourd’hui, les faibles sources permettant à chacun de projeter ses fantasmes sur la cité lacédémonienne), de Thèbes et son ordre oblique et que dire bien entendu de la Macédoine de Philippe II et d’Alexandre le Grand.
Après la conquête romaine si le monde grec perd son indépendance, elle garde son influence culturelle et même politique, l’empire romain voyant son centre de gravité basculer peu à peu vers l’Orient.
Conséquence en 330 Constantin implante une nouvelle capitale sur le site de la colonie grecque de Byzance, Constantinople.
L’empire se scinde définitivement en deux en 395 et si en 476 l’Empire Romain d’Occident disparaît, en Orient il va perdurer jusqu’en 1453 et sa chute définitive sous les coups de boutoirs des ottomans.
Les grecs vont connaître une longue période de domination ottomane, plus de trois siècles avant de retrouver son indépendance au cours du XIXème siècle après une longue guerre d’indépendance.
Une dynastie bavaroise est choisie pour diriger le pays ce qui à l’époque ne choque personne ou presque.
Othon 1er, le premier roi de la Grèce indépendante
Le pays qui est loin d’avoir atteint ses frontières actuelles (A l’époque il ne couvre que le Péloponnèse et l’Attique) va tenter de regrouper tous les hellénophones sous sa souveraineté. Si le roi Othon 1er parvient à créer une administration centralisée et à transformer Athènes en ville et capitale moderne, il ne parvient pas à réaliser tous ces projets en raison de problèmes financiers constants (lourd endettement vis à vis de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie) et de relations conflictuelles avec l’empire ottoman.
De nombreuses querelles intérieures empêchent la Grèce de sortir de près de quatre siècle de marasme pour devenir un état moderne et respecté. En 1862 le roi Othon 1er est renversé et remplacé par un prince de la maison de Danemark, la dynastie restant au pouvoir jusqu’à la fin des années soixante quand elle sera renversée par un coup d’état militaire qui à sa chute laissera la place à une république, toujours en place aujourd’hui.
La Grèce parvient peu à peu à agrandir son territoire en récupérant des territoires auprès de la Sublime Porte notamment la Grèce ou la Macédoine.
Durant le premier conflit mondial, la Grèce songe d’abord à rester neutre mais va être forcée de s’impliquer dans le premier conflit mondial. Aux combats sur le front balkanique s’ajoute une guerre civile entre les partisans du roi Constantin 1er et ceux du premier ministre Elefthérios Venizelos.
Constantin 1er
Dans l’immédiat après guerre, la Grèce va tenter de réaliser la Megale Idae (La Grande Idée) à savoir de regrouper dans un même état toutes les populations de langue et de culture grecque. Athènes espère profiter de la défaite de l’empire ottoman mais la guerre greco-turque de 1921/22 tourne à la catastrophe, la Grèce enterrant définitivement ses rêves expansionnistes et devant gérer l’arrivée de plusieurs millions de réfugiés suite à un échange de population avec la Turquie de Mustapha Kemal.
Cette crise provoqua la chute de la monarchie en 1924 et une expérience républicaine qui se termine en 1935 par une restauration bientôt supplantée dans les faits par la dictature de Metaxas qui tel un despote éclairé tente de sortir la Grèce de sa léthargie et de la moderniser alors que les menaces s’accumulent tout autour du pays. Nul ne peut dire ce qui se serait passé si il n’était pas mort en 1941 dans des circonstances suspectes.
Durant la Pax Armada la Grèce doit faire à une politique étrangère italienne agressive ce qui la pousse à se rapprocher mais sans excès des alliés, signant un accord de coopération militaire avec la France mais cet accord que les militaires grecs espéraient fructueux ne donnera pas les fruits escomptés sans que l’on sache si le problème est venu du côté français ou du côté grec.
En septembre 1948 la Grèce proclame sa non-belligérance. Elle annonce qu’elle prendra toutes les mesures pour préserver son territoires des opérations menées par les différents belligérants.
Des incidents vont opposer les grecs aux italiens et parfois aux alliés mais sans que cela dégénére en conflit armé et ouvert. Ce n’est que partie remise puisque le 5 mai 1949 l’Italie envahit la Grèce selon les modalités prévues par l’opération CAESAR mais cette opération censée être une promenade militaire se transforme en déroute, les grecs bien aidés par les britanniques et les français refoulant les italiens en Albanie.
ES-ce que cela signifie qu’Athènes à fait le plus dur ? Hélas pour la Grèce non puisque le 7 juillet 1949 les allemands lancent l’opération MARITSA, envahissant la Yougoslavie qui malgré une résistance formidable doit s’avouer vaincu à l’automne.
Cela à au moins permis à la Grèce de renforcer son dispositif et nul doute que si les troupes de l’Axe n’ont pu s’emparer du Péloponnèse c’est aussi parce que les yougoslaves ont résisté plusieurs mois et non quelques jours.
La Grèce est partiellement occupée mais le gouvernement grec échappe aux affres de l’exil, quittant simplement Athènes pour la Crète et Héraklion. Mieux même l’opération CATAPULT permet au gouvernement grec de récupérer de nouveaux territoires sous la forme des îles du Dodécannèse.
Après avoir reconstituée une armée et une armée de l’air, après avoir préservé sa marine, le gouvernement grec pèse de tout son poids pour faire du front balkanique non pas un front majeur mais autre chose qu’un front de fixation.
Il obtiendra gain de cause avec une série d’offensives qui permettront de libérer un territoire meurtrit par une occupation particulièrement sévère des italiens, des allemands et des bulgares, les combats provoquant in fine une famine biblique qui allait ramener la Grèce à un niveau socio-économique particulièrement bas.
Pour ne rien arranger, le second conflit mondial fait place à une guerre civile qui commence dès 1955 et s’achève en 1959 par la défaite des communistes grecs qui ne purent bénéficier du soutien soviétique.
HISTOIRE DE LA BULGARIE (история на българия/Istoriya na bŭlgariya)
Avant-propos
Pour cette partie d’histoire générale je vais essayer d’être succinct pour les temps jadis et être davantage exhaustif sur la Bulgarie moderne. Le problème est toujours de savoir ou fixer la limite.
Pour une fois l’arbitraire à du bon et j’ai décidé d’être plus généreux à partir de l’indépendance Bulgare qui remonte de facto à 1878 après la guerre russo-ottomane et de jure en 1908. Avant je vais balayer à très grands traits et je m’excuse par avance si j’ai passé sous licence des événements importants de l’histoire bulgare.
-D’où viennent les magyars ? Le mystère demeure mais la majorité des historiens s’accordent sur le fait qu’ils viendraient d’une région située à l’est de l’Oural puisqu’ils appartiennent à la famille finno-ougrienne des peuples ouraliens. En revanche l’hypothèse ancienne que les magyars sont les descendants des Huns à été depuis longtemps abandonnée.
Si des traces de peuplement ont été identifiés dès l’an 200000 avant notre ère, il faut attendre le IXème siècle pour qu’un état «russe» voit enfin le jour. C’est la Rus’ de Kiev née en 862 sur un territoire qui correspond au territoire actuellement couvert par l’Ukraine, la Biélorussie et une partie de la Russie occidentale.