Le Conflit (123) Europe Occidentale (88)

Phase I : La Seine ! La Seine !

En dépit de réserves de certains officiers planificateurs, l’état-major à décidé que l’effort principal serait mené entre Paris et La Manche ce qui imposait un perilleux franchissement de la Seine sous le feu ennemi.

De cette opération de précieuses leçons seront tirées pour une autre opération menée dans un contexte similaire (opération ANVIL 21 septembre 1952 avec le franchissement par l’Armée Grecque Libre du Golfe de Patras) notamment en termes d’appui-feu et de coordination air-sol.

L’opération se veut à la fois classique et complexe. Une préparation d’artillerie courte (une heure à peine) mais brutale pour assommer l’ennemi. Le tir de fusées chargées de fumigènes (l’emploi d’émetteurs de fumée fixes à été jugé inefficace) pour masquer le franchissement de la première vague d’assaut sur des embarcations motorisées.

Si les canadiens et les britanniques emploient leurs unités régulières, les français vont préférer employer leurs corps francs (qui sont au final des unités issues de la régulière avec un petit truc en plus). Ces derniers n’ont pas été pérennisés au sein des unités (contrairement à ce que certains avaient espéré) mais les soldats concernés bénéficiaient de certains avantages ce qui n’était pas toujours bien vu par leurs camarades.

Comme le dira l’un d’eux un peu lassé de cette jalousie «On nous dit que nous sommes des salauds parce qu’on à un régime spécial mais au combat notre régime il est très spécial sauf que là les jaloux ne veulent pas y aller curieux non ?».

Aux côtés de ces hommes on trouve des sapeurs pour le déminage et des éclaireurs avancés, les ancêtres de nos Forward Air Controller (FAC) ou en bon français contrôleurs aériens avancés qui doivent guider le tir de l’artillerie et les frappes aériennes pour minimiser les tirs amis et maximiser les tirs ennemis.

Une fois la première vague d’assaut sur la rive, celle-ci doit neutraliser les avant-poste et permetttre l’arrivée très rapide des renforts pour éviter d’être culbutés dans la mer ou plutôt dans la Seine ce qui est tout aussi désagréable.

Selon les plans minutieusement tracés, les deux premières vagues doivent s’emparer de quatre à six têtes de pont pour multiplier les secteurs où doivent être engagés les unités motomécaniques destinées à l’exploitation.

Comme les deux CCB sont placés assez loin de la rive sud de la Seine, les premiers véhicules blindés hors division à passer le fleuve sont les chars britanniques et canadiens. Certains officiers français le déplore mais le général Villeneuve à expliqué que c’était tout aussi politique que militaire.

A son aide de camp qui lui dira «Alors patron vous êtes devenu un politicien ?» le «Général Tornade» aurait répondu en soupirant «J’ai bien peur que oui…..».

Après une période de stabilisation (pour le combat lacunaire ou l’art opératif à la soviétique on repassera), il est prévu une offensive dans la profondeur avec pour fer de lance les deux Corps de Cavalerie Blindée français.

Contrairement à ce qui s’est passé à Fontenoy ce ne sont pas les anglais qui ont tiré les premiers mais les canadiens encore que la 1st Canadian (Infantry) Division était une division de recrutement anglophone.

Soutenus par leur artillerie de corps d’armée mais aussi par des régiments français issus de la Réserve Générale comme le 185ème RALT (cinquante-quatre 155L GPF-T) et le 174ème RALP (24 canons de 220L modèle 1950S), les canucks doivent franchir la Seine dans la partie la plus large de l’estuaire de la Seine autant dire tout sauf une sinécure.

Dès le début rien ne se passe comme prévu. La coordination avec l’artillerie française n’est pas optimale, les frappes aériennes manquent leurs cibles («Nos aviateurs ont tué davantage de vaches que d’allemands» dira un caporal de la division) et le courant disperse une partie des embarcations. A cela s’ajoute la défense ferme, décidée et intelligente de la 262.ID qui rejette les canadiens à la mer ou plutôt dans la Seine.

A cela s’ajoute selon certains officiers de liaison français un manque de discrétion et de mordant de la part d’une division reconstituée après une très honorable Campagne de France mais avec peut être trop de jeunes soldats inexpérimentés et un manque de cadres expérimentés, un manque de «vieilles moustaches» comme on dit dans certaines unités françaises.

Pour une raison qu’on ignore encore aujourd’hui, la 3rd Canadian (Infantry) Division n’est pas immédiatement engagée alors que son envoi aurait probablement été l’envoi de trop pour une division allemande qui était sur la corde raide.

Décision est prise en début d’après midi d’attendre le 19 juin pour retenter un nouveau franchissement. Es-ce à dire que les canadiens vont se tourner les pouces ? Non bien l’artillerie canuck s’en donne à cœur joie tout comme l’aviation.

Dans la nuit des éléments des deux divisions canadiens s’infiltrent sur la rive opposée pour neutraliser la défense allemande.

Ils tombent sur du vide et pour cause la 262.ID s’est repliée sur une nouvelle ligne de défense jugée plus apte à encaisser un nouveau franchissement non sans laisser quelques souvenirs explosifs qui vont produire son lot de perte.

Les deux divisions du 1st Canadian Army Corps passent le fleuve le lendemain à l’aube. Il faudra deux jours pour que les unités de combat, d’appui et de soutien passent l’estuaire de La Seine. Des ponts lourds et des ponts légers sont mis en place même si les courants vont provoquer un certain nombre de ruptures poussant les alliés à conserver une imposante batelerie pour compenser la rupture des ponts, rupture provoquée par les éléments ou par des mines allemandes.

Dans le secteur du 1er CACAN (1er Corps d’Armée Canadien) le nettoyage du secteur et son réaménagement va durer jusqu’au 23 juin mais les premiers raids pour tater le dispositif de la 262ème division d’infanterie allemande sont des échecs ce qui tendraient à donner raison aux français sur le manque de mordant des canucks.

Heureusement pour l’honneur des armes canadiennes, la 2nd Canadian (Infantry) Division enregistre de meilleurs résultats face à la 6.ID allemand mais les mauvaises langues disent que c’est simplement parce que les canadiens n’ont pas été rejetés dans le fleuve.

En clair les allemands n’ont pas pu n’ont pas su ou n’ont pas voulu rayez les mentions inutiles renvoyé les canadiens d’où ils venaient.

L’engagement de la 4th Canadian (Infantry) Division aurait été possible mais la décision n’à pas été prise visiblement par crainte de goulots d’étranglement logistiques. La nuit du 18 au 19 juin, les soldats de la 2ème DI (CAN) vont élargir le périmètre de leur tête de pont par de réguliers coups de boutoir.

Toute la 2ème division canadienne passe La Seine le 20 juin 1951, la 4ème division canadienne franchit elle le fleuve du 22 au 24 juin d’abord sur des embarcations motorisées, des pontons puis des ponts lourds et des ponts légers.

Comment expliquer les résultats si mitigés de l’Armée Canadienne en France (ACF) ? Les canadiens reprochent aux français un soutien d’artillerie médiocre et peu efficace mais Paris estime que les canadiens ont dans l’ensemble fait preuve d’un singulier manque de mordant au moment de franchir La Seine et d’en découdre avec Fritz. Des nuages s’amoncèlent sur les relations franco-canadiennes mais ce désamour ne dure pas.

Les canadiens vont cependant libérer Le Havre (ou ce qu’il en restait) le 21 juin 1951 comme une revanche aux durs combats menés en 1949 par la 2nd Canadian Division qui imposa une sanglante ratkrieg aux allemands.

Les canucks combattent également dans les airs avec la Composante Aérienne Canadienne en France (CACF).

Les Supermarine Spitfire se jettent sur tout ce qui vole et tout ce qui porte une Balkenkreuze pour empêcher les allemands de couvrir, d’éclairer et d’appuyer leurs troupes au sol. Ils sont relayés par des bimoteurs Bristol Beaufighter qui mènent des raids dans la profondeur pour par exemple neutraliser au sol des chasseurs allemands.

Les chasseurs-bombardiers Hawker Typhoon et Hawker Tempest assurent l’appui-feu des troupes au sol. A l’aide de bombes et de roquettes ils neutralisent les points durs ennemies. On ne compte plus les «Achtung Jagbo !» lancés par des soldats allemands combatifs mais sans illusion sur le sort final de la bataille.

Les bombardiers médians Vickers Wellington et Bristol Bolingbroke (une version canadienne du Bristol Blenheim) lancent des raids sur l’arrière du front pour frapper aérodromes, gares de triages, ponts, concentration de troupes.

Les De Havilland Mosquito et les Dewoitine D-720C sont utilisés pour la reconnaisance tactique, la reconnaisance stratégique, l’observation et la coopération. Cela passe par l’utilisation d’appareils photos, de fusées éclairantes et de roquettes fumigènes.

Enfin les Douglas C-47 Skytrain et assurent des missions de transport moins en direction du front que pour accélérer le tempo du ravitaillement. Ce n’est que bien plus tard que les Skytrain se poseront sur la rive nord de la Seine pour évacuer les blessés après avoir amené du matériel.

Dans le secteur de la 1ère Armée Française, c’est le 1er Corps d’Armée qui ouvre le bal avec notamment l’engagement de la 68ème DI reconstituée après la Campagne de Belgique où elle avait notamment combattu pour Anvers.

Les différents corps francs des trois régiments d’infanterie de la division (224ème, 225ème et 341ème RI) sont regroupés sous la forme d’un groupement occasionnel franchissent le fleuve sous la couverture de l’artillerie divisionnaire et de l’artillerie du 1er Corps d’Armée.

En compagnie de sapeurs et d’éclaireurs avancés, les corps francs bousculent les sentinelles et sonnettes allemandes. Très vite la division prend à la gorge la 352.ID pourtant réputée pour être une unité d’élite.

Quelques heures plus tard l’infanterie de la division franchit le fleuve pour renforcer et élargir la tête de pont. Les premières armes lourdes arrivent sous la forme de canons antichars et antiaériens qui montrent leur efficacité lors de quelques contre-attaques allemandes mais ces assauts sont assez décousus et assez facilement repoussés.

Dans l’après midi du 18 juin les chasseurs de chars et les canons d’assaut passent le fleuve sur des pontons motorisés. Si les allemands n’avaient pu repousser les français avant, cette fois cela devient mission impossible.

La tête de pont est solide au point qu’on envisage déjà d’y engager le 3ème Corps d’Armée Canadien qui est un corps motomécanique composé de deux divisions blindées.

On y renonce officiellement pour des raisons logistiques mais il semble que des raisons politiques n’y soient pas étrangères ce qui aurait provoqué la colère du «Général Tornade» qui n’était visiblement pas si politicien que cela.

A noter que pour renforcer l’appui-feu de la 68ème Division d’Infanterie, la Réserve Générale à déployé le 351ème RALT (54 canons de 105mm modèle 1936) et le 191ème RALP qui disposait de 24 canons de 220mm modèle 1950S. De quoi «attendrir le fridolin» selon l’expression chère au général Villeneuve. Ces pièces restent sur la rive sud de La Seine et vont y rester jusqu’à ce que leur portée soit insuffisante pour appuyer l’avancée de la 68ème DI.

Les deux autres divisions du corps d’armée ne restent pas inactives. La 4ème DI se charge de fixer les allemands en simulant des franchissements pour semer le doute au sein de l’état-major allemand tandis que la 21ème DI se place en réserve prête à soutenir la 68ème DI si celle-ci rencontrait de sérieuses difficultés ou la 4ème DI si jamais les allemands tentaient un baroud d’honneur sous la forme d’un franchissement ce qui n’aurait probablement pas changé grand chose mais aurait sûrement mis une belle pagaille.

L’artillerie des deux divisions restées sur la rive sud aident leur homologue de la 68ème DI permettant de ménager les pièces de 105 et de 155mm.

Les premiers ponts flottants lourds et ponts mobiles flottants sont lancés dans la matinée du 19 juin 1951 pour permettre d’accélérer le franchissement d’abord de la 68ème DI puis des autres divisions du corps d’armée. En revanche l’ALCA (Artillerie Lourde de Corps d’Armée) doit rester sur la rive sud tout comme les deux régiments détachés par la Réserve Générale.

La 4ème Division d’Infanterie (4ème DI) commence à franchir la Seine le 21 juin 1951. D’abord l’infanterie puis les unités antichars et antiaériennes, l’artillerie divisionnaire, les canons d’assaut et les chasseurs de chars avant que les unités logistiques ne terminent l’interminable procession d’hommes et de véhicules.

La 21ème Division d’Infanterie (21ème DI) doit patienter jusqu’au 23 juin 1951 pour commencer son franchissement, franchissement qui se termine le 27 juin, un retard causé par une dégradation de la météo qui à entrainer la destruction de plusieurs ponts et le naufrage hélas meurtrier de plusieurs embarcations utilisées pour compenser la destruction des ponts.

L’état-major du 1er CA se donne alors cinq jours pour être prêt à repasser à l’assaut ce qui donne alors le 2 juillet comme date probable/possible/potentielle _rayez les mentions inutiles_ d’un nouvel assaut contre ce qui restait de la 352.InfanterieDivision (352.ID).

La 1ère DINA est la deuxième division française à passer à l’action. Elle attaque dans le secteur de la 26.ID. Considérée comme la meilleure division nord-africaine, elle bouscule sérieusement la 26ème division d’infanterie allemande mais cette dernière est sauvée par l’engagement précoce de la 15 S.S Grenadier Division, une division de recrutement hongrois. La tête de pont n’est pas détruite mais elle est sérieusement corsetée.

C’est une situation particulièrement inconfortable car elle n’est ni trop faible pour être rapidement éliminée mais ni trop solide pour permettre l’installation des Ponts Mobiles Flottants et des Ponts Flottants Lourds pour faire passer respectivement l’infanterie et les véhicules.

Les allemands contre-attaquent dans la nuit du 19 au 20 juin 1951 pour limiter l’engagement de l’aviation. Malheureusement pour eux l’attaque est mal conçue et mal menée. Très vite l’artillerie bloque l’avancée allemande et sauve les tirailleurs de l’anhiliation.

Le 20 juin 1951 la 5ème Division d’Infanterie Coloniale (5ème DIC) commence à franchir le fleuve avec d’abord son infanterie pour soutenir la 1ère DINA. Ce sont en l’occurence les tirailleurs sénégalais des 11ème, 21ème et 23ème RTS.

Appuyés par des canons antichars, quelques canons d’assaut et quelques chasseurs de chars, les hommes à la chéchia rouge (même si au combat ils portent naturellement le casque Adrian) bousculent les allemands qui doivent se replier.

La tête de pont est peu à peu élargie et consolidée. Dans la soirée du 20 juin, les premiers ponts sont mis en place permettant le franchissement du gros de la 5ème DIC notamment l’artillerie de campagne, les chasseurs de chars et canons d’assaut. Ce franchissement se termine le 22 juin.

Dès le lendemain 23 juin la 9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) commence à passer sur la rive nord de la Seine à temps pour soutenir la 1ère DINA et la 5ème DIC assaillie par une contre-attaque allemande bien mieux pensée et exécutée que celle de la nuit du 19 au 20 juin 1951.

Durement châtiés par l’artillerie, l’infanterie et l’aviation, les allemands doivent se replier en désordre, cessant clairement de représenter une véritable menace, tout juste une nuisance.

Peu à peu le 18ème Corps d’Armée s’installe, aménage ses positions et prépare le potentiel ou plutôt le probable engagement du GBCC-501, les bataillons de ARL-44 indépendants.

La 15ème DIM attaque elle dans le secteur tenu par la 268.ID. Cette dernière est sérieusement bousculée ce qui provoque son quasi-anéantissement. Très vite la tête de pont qui se forme est considérée comme la plus solide de la 1ère Armée.

Dès 12.00 sous la couverture de l’artillerie lourde et la protection de l’aviation, les pontonniers commencent à mettre en place les premiers ponts à savoir deux PFL et quatre PMF. Ces ponts sont achevés pour la majorité à la tombée de la nuit. L’artillerie allemande tente de les détruire mais les tirs sont imprécis et très vite contrebattus. Un des PFL sera détruit mais par une surcharge et sera très vite réparé.

Le lendemain 19 juin 1951, la 3ème Division d’Infanterie Coloniale (3ème DIC) commence à passer sur la rive nord dans un certain confort. Cela s’explique par l’absence de réaction allemande et la solicitude de la 15ème DIM qui lance une série d’attaques aussi brèves que violentes, des coups de main dirions nous pour éviter un sursaut allemand.

Le franchissement de la 3ème DIC est cependant retardé par le mauvais temps et la rupture de quelques ponts.

On découvrira que certains éléments avaient été mal assemblés ce qui fera soupçonner un sabotage mais une enquête rapidement menée prouvera qu’il s’agissait de l’oeuvre de jeunes pontonniers inexpérimentés et/ou stressés. Il ne s’achève que le 21 juin soit 24h de retard sur le planning initial.

Le 22 juin 1951 c’est au tour de la 24ème Division d’Infanterie (24ème DI) de passer le fleuve et de s’insérer entre la 15ème DIM à sa gauche et la 3ème DIC à sa droite alors que pour AVALANCHE le 17ème Corps d’Armée était composée d’ouest en est de la 15ème DIM, de la 3ème DIC et de la 24ème DI.

Dès le 25 juin 1951, le secteur de la 1ère Armée est considéré comme apte à recevoir des unités motomécaniques pour foncer loin dans le dispositif ennemi. Nul doute qu’un engagement aussi précoce (J+7) aurait pu déstabiliser un dispositif allemand entre deux eaux ni totalement volatil ni solidifié car le repli sur la ligne ATTILA n’à pas encore été décidé. Bien entendu on ne pourra jamais le savoir totalement.

Naturellement les soldats français bénéficient du soutien de leur aviation. En ce qui concerne la 1ère Armée la couverture aérienne est assurée par la 2ème Escadre de Chasse «Corse» qui dispose de 108 chasseurs, 81 Arsenal VG-36 et 27 Farman F.275 Frelon, une version francisée du De Havilland Hornet.

Comme leurs homologues canadiens, les chasseurs français assurent la protection de la délicate étape du franchissement en veillant à ce qu’aucun avion allemand ne vienne perturber le processus.

Outre les missions classiques de supériorité aérienne les VG-36 vont mener des missions de mitraillage (strafing) et de chasse-bombardement avec des bombes et des roquettes. Les Frelon vont mener des missions de chasse loin sur les arrières de l’ennemi.

Pour l’appui-feu, la 1ère Armée va bénéficier de la 51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) équipée pour deux groupes de Bréguet Br697 et pour le troisième de Bréguet Br695 un poil moins performant mais qui pouvaient encore faire le boulot.

Tirant les leçons de la Campagne de France, les Bréguet menaient des assauts non pas en vol horizontal mais en semi-piqué. Outre des bombes de 125 et de 250kg, les Bréguet vont utiliser également des roquettes.

La 31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) va opérer elle aussi en soutien de la 1ère Armée mais pas directement, menant avec ses Lioré et Olivier Léo 458 des missions d’interdiction.

Rappelons que le troisième groupe était faute de pilotes, de navigants et d’appareils inactif même si sa réactivation était prévue à défaut d’avoir été lancée.

La 33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT) offre ses services à la 1ère Armée moins sous la forme des groupes la composant mais de détachements sachant que trois groupes simplement étaient opérationnels, le GR II/33 étant inactif. Ses Bloch MB-175, MB-176 et MB-176bis menant des missions dans un rayon de 100 à 300km en arrière du front.

En revanche la 19ème ERT va fournir aux différents EACA (Elements Aériens de Corps d’Armée) des bimoteurs Bloch MB-175 et MB-176, des bimoteurs légers Dewoitine D-720 et des monomoteurs ANF-Les Mureaux ANF-123.


Sur le plan du soutien logistique la 1ère ETM va assurer des missions de transport et de ravitaillement y compris des largages pour les troupes de première ligne. Si les Douglas DC-3 mènent les largages les autres transports sont menés par les MB-161 et MB-165. Les D-720 se posent sur des terrains improvisés sous le feu ennemi pour évacuer des blessés graves, des missions dangereuses menées selon les pilotes de la 1ère Escadre de Transport Militaire par les plus dingues.

C’est cette armée qui va libérer Rouen ou plutôt les ruines de la ville normande qui avait été cependant moins endommagée que sa consœur havraise. La ville où à été brûlée sainte Jeanne d’Arc est officiellement libérée le 21 juin 1951 quand les derniers soldats se rendent ou se replient vers le nord.

Dominions (86) Australie (29)

Bombardement

Avant-propos

Dans le domaine du bombardement, l’armée de l’air australienne va faire preuve de pragmatisme en commandant aussi bien des bombardiers britanniques que des bombardiers américains, les avions de l’Oncle Sam étant d’ailleurs plus nombreux, combats en Asie-Pacifique oblige.

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Dominions (55) Afrique du Sud (20)

Bombardiers

Bristol Blenheim

Bristol Blenheim Mark IV 23.jpg

Bristol Blenheim en vol

A l’origine de ce bombardier bimoteur figure un avion civil, le Bristol type 142 conçu pour Lord Rothermere, magnat de la presse britannique et grand passionné d’aviation.

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