Le Conflit (140) Europe Occidentale (105)

Ordre de Bataille allié de l’opération EQUINOXE (2) : forces aériennes

Pour l’opération EQUINOXE, le dispositif allié est allégé et ce pour plusieurs raisons. Comme la Luftwaffe à vu ses crocs sérieusement limés et qu’il faut également alimenter d’autres fronts (Méditerranée, Balkans et Asie du Sud-Est) en vue d’opérations à l’automne 1952 et surtout en 1953. Cette décision est loin de faire l’unanimité, certains craignant que cet affaiblissement des forces aériennes va sérieusement handicaper les alliés.

Plus qu’un allégement c’est aussi une totale réorganisation. C’est ainsi que les ERC sont toutes dissoutes, les moyens regroupés au sein de deux nouvelles escadres de chasse, la 3ème Escadre de Chasse «Lorraine» et la 5ème Escadre de Chasse «Champagne» qui vont être les premières à recevoir l’Arsenal VG-52 Phenix _ultime évolution de l’Arsenal VG-33_ qui vont être accompagnés par des Farman F.275 Frelon.

Ces deux escadres sont cependant encore dans l’enfance quand l’opération EQUINOXE est lancée et conserver en seconde ligne en attendant qu’elles soient totalement opérationnelles.

En ce qui concerne les unités d’attaque, de bombardement et de reconnaissance, il n’y à pas vraiment de changement à part une simplification de l’équipement.

Pour la Défense Antiaérienne du Territoire (DAT), les batteries qui étaient sur la Seine sont remontées vers le nord même si les avions allemands se font rares.

En ce qui concerne les alliés pas vraiment changement en termes d’unités mais en revanche l’équipement est modifié, des avions plus modernes remplaçant des modèles déclassés.

-Etat-Major Opérationnel

Implanté près du Bourget, il va prendre le relais d’EOLE qui est jugé trop éloigné des combats pour être pleinement efficace. Cet état-major provisoire est logiquement baptisé EOLE II.

Défense Antiaérienne du Territoire (DAT)

Une ligne de protection antiaérienne traverse le territoire en suivant grosso modo le front forcé lors de l’opération ARCHANGE.

Bien entendu sur c’est quasiment 700km il est impossible de placer des canons pour faire une ligne vraiment continue.

On préfère des points de défense antiaérienne pour notamment couvrir des points sensibles. 24 points d’appui vont ainsi être aménagés.

Quelques batteries sont préservées à l’arrière pour couvrir Toulouse, Pau, Marseille, Port Vendres et Nice pour dissuader les aviations espagnoles (sic) et italiennes de mener des opérations de bombardement.

Commandement des Forces de Chasse et d’Appui (CFCA)

-2ème Escadre de Chasse «Corse» : GC I/2 «Balagne» GC II/2 «Monte Cito» GC III/2 «Cap Corse» volant sur Arsenal VG-36 GC IV/2 «Alta Rocca» sur Farman F.275 Frelon.

-3ème Escadre de Chasse «Lorraine» : GC I/3 «Nancy» GC II/3 «Luneville» GC III/3 «Metz» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/3 «Epinal» volant sur Farman F.275 Frelon

-4ème Escadre de Chasse «Normandie» : GC I/4 «Le Havre» GC II/4 «Caen» GC III/4 «Rouen» volant sur Bloch MB-159 GC IV/4 «Cherbourg» volant désormais sur Farman F.275 Frelon

-5ème Escadre de Chasse «Champagne» : GC I/5 «Reims» GC II/5 «Troyes» GC III/5 «Sens» volant sur Arsenal VG-52 Phenix GC IV/4 «St Dizier» volant sur Farman F.275 Frelon.

-7ème Escadre de Chasse «Provence» : GC I/7 «Luberon» GC II/7 «Camargue» et GC III/7 «Comtat» volant sur Dewoitine D-551 même si sa transformation sur Arsenal VG-52 Phenix est prévue pour la fin de l’année. Le GC IV/7 «Queyras» est lui transformé sur Bréguet Br700bis qui remplacent les Br700C2.

-La 8ème Escadre de Chasse «Flandre» à été sélectionnée pour être redéployée en Méditerranée afin de participer à de futures opérations. Ces trois groupes de monomoteurs vont remplacer leurs Bloch MB-157 par des Bloch MB-159 tandis que les Bréguet Br700bis pourraient être remplacés par des Bréguet Br700ter.

-9ème Escadre de Chasse «Berry» : GC I/9 «Bourges» GC II/9 «Chateauroux» GC III/9 «Vierzon» volant sur Bloch MB-157 même si le remplacement par l’Arsenal VG-52 Phenix est prévu fin 1952 au plus tard début 1953. le GC IV/9 «Sologne» continue de voler sur Bréguet Br700bis

-La 14ème Escadre de Chasse «Auvergne» à été sélectionnée pour être redéployée en Asie du Sud-Est et participer aux combats contre les japonais. Les trois groupes monomoteurs doivent être transformés sur Arsenal VG-52 Phenix et Bréguet Br700ter avant leur transfert prévu au plus tard pour l’été 1952.

-15ème Escadre de Chasse «Gascogne» : GC I/15 «Quercy» GC II/15 «Armagnac» GC III/15 «Medoc» volant sur Arsenal VG-40 GC IV/15 «Bearn» volant sur Bréguet Br700C2 en attendant l’arrivée de Bréguet Br700bis ou ter.

-Les 16ème et 17ème Escadres de Chasse sont déployées dans le Sud-Est pour combattre les italiens

-18ème Escadre de Chasse «Alpes» : GC I/18 «Dauphinois» GC II/18 «Queyras» GC III/18 «Verdon» volant sur Bloch MB-159 GC IV/18 «Briançonnais» volant sur Bréguet Br700bis

-19ème Escadre de Chasse «Alsace» : GC I/19 «Strasbourg» GC II/19 «Mulhouse» GC III/19 «Colmar» volant toujours sur Dewoitine D-551 même si le remplacement par des Arsenal VG-52 Phenix est prévu dès que les appareils seront disponibles. Le GC IV/19 «Haguenau» vole sur Bréguet Br700bis.

-24ème Escadre de Chasse de Nuit «Artois» : GC I/24 «Arras» GC II/24 «Lens» et GC III/24 «Bethune» volant sur Hanriot NC-600bis

-25ème Escadre de Chasse de Nuit «Bourgogne» : GC I/25 «Dijon» GC II/25 «Beaune» et GC III/25 «Autun» volant sur Hanriot NC-600bis

-26ème Escadre de Chasse de Nuit «Hainaut» : GC I/26 «Valenciennes» GC II/26 «Maubeuge» et GC III/26 «Condé» volant sur Hanriot NC-600bis

NdA Ces trois escadres vont opérer également de jour en raison du manque d’avions allemands dans les cieux de France et du Benelux

-Commandement Supérieur d’Appui Tactique (CSAT)

-35ème Escadre de Bombardement d’Assaut (35ème EBA) : GBA I/35 GBA II/35 et GBA III/35 tous volant désormais sur Bréguet Br697.

-La 41ème Escadre de Bombardement d’Assaut rallie la Méditerranée pour participer aux différentes opérations contre l’Italie. Elle vole toujours sur Bréguet Br697

-51ème Escadre de Bombardement d’Assaut (51ème EBA) : GBA I/51 GBA II/51 et GBA III/51 volant tous sur Bréguet Br697.

-40ème Escadre de Bombardement en Piqué (40ème EBp) : GB I/40 GB II/40 et GB III/40 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-42ème Escadre de Bombardement en Piqué (42ème EBp) : GB I/42 II/42 et III/42 volant sur Loire-Nieuport LN-435

-Commandement des Forces de Bombardement (CFB)

-32ème Escadre de Bombardement Léger (32ème EBLg) : GB I/32 GB II/32 et GB III/32 : Bloch Guyenne (North American B-25 Mitchell)

-La 33ème Escadre de Bombardement Léger (33ème EBLg) est transférée en Extrême-Orient pour participer aux combats en Birmanie en attendant la Malaisie et l’Indochine

-62ème Escadre de Bombardement Léger (62ème EBLg) : GB I/62 GB II/62 et GB III/63 volant sur Loire-Nieuport Voltigeur (Martin B-26 Marauder)

-La 12ème Escadre de Bombardement Médian (12ème EBM) est transférée en Méditerranée pour opérer contre l’Italie et dans les Balkans. Ces trois groupes volent sur Lioré et Olivier Léo 458bis avec quelques Léo 458ter

-21ème Escadre de Bombardement Médian (21ème EBM) : GB I/21 GB II/21 et GB III/21 volant sur Amiot 371 Berry

-31ème Escadre de Bombardement Médian (31ème EBM) : GB I/31 GB II/31 et GB III/31 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-34ème Escadre de Bombardement Médian (34ème EBM) : GB I/34 GB II/34 et GB III/34 volant sur Amiot 371 Berry

-38ème Escadre de Bombardement Médian (38ème EBM) : GB I/38 GB II/38 et GB III/38 volant sur Lioré et Olivier Léo 458bis et ter

-47ème Escadre de Bombardement Médian (47ème EBM) : GB I/47 GB II/47 et GB III/47 volant sur Amiot 371 Berry

-15ème Escadre de Bombardement Lourd (15ème EBL) : GB I/15 : Consolidated modèle 33F Géant II (Consolidated B-32 Dominator) GB II/15 : Consolidated modèle 32F Géant (Consolidated B-24 Giant) et GB III/15 : Consolidated modèle 32F.

-17ème Escadre de Bombardement Lourd (17ème EBL) : GB I/17 : Amiot 374 Berry II GB II/17 : Bloch MB-162 GB III/17 : Bloch MB-162 (NdA la transformation sur Amiot 374 Berry II est prévue à l’automne 1952)

-Commandement de Reconnaissance, d’Observation et de Coopération (CROC)

-14ème Escadre de Reconnaissance Stratégique (14ème ERS)

GR I/14 : 18 Amiot 372 GR II/14 : 12 Bloch MB-178 GR III/14 : 10 Bloch MB-178. Ces deux derniers groupes doivent être transformés sur Amiot 372, version de reconnaissance de l’Amiot 371 Berry.

-33ème Escadre de Reconnaissance Tactique (33ème ERT)

GR I/33 : Bloch MB-176bis GR II/33 toujours en sommeil GR III/33 Bloch MB-176bis GR IV/33 : Bloch MB-176bis

-35ème Escadre de Reconnaissance Tactique (35ème ERT)

GR I/35 : Bloch MB-176 GR II/35 : Bloch MB-176bis GR III/35 : Bloch MB-176 GR IV/35 : toujours en sommeil

-39ème Escadre de Reconnaissance Tactique (39ème ERT)

GR I/39 : toujours en sommeil GR II/39 : Bloch MB-176bis GR III/39 : Bloch MB-176bis GR IV/39 : Bloch MB-176bis

-55ème Escadre de Reconnaissance Tactique (55ème ERT)

GR I/55 : réactivé avec des Bloch MB-176bis GR II/55 : Bloch MB-176 GR III/55 : Bloch MB-176bis

GR IV/55 : Bloch MB-176bis

-19ème Escadre de Reconnaissance Tactique (19ème ERT)

-GR I/19, IV/19 et VII/19 : Bloch MB-176 pour le premier, Bloch MB-176bis pour les deux autres

-GR II/19 V/19 et VIII/19 : Dewoitine D-720

-GR III/19 VI/19 et IX/19 : ANF-Les Mureaux ANF-123 Criquet

-47ème Escadre de Reconnaissance Tactique (47ème ERT)

-GR I/47 IV/47 et VII/47 : Bloch MB-176bis

-GR II/47 V/47 et VIII/47 : Dewoitine D-720

-GR III/47 VI/47 et IX/47 : ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

-Commandement de Soutien Logistique (CSL)

En vue de mener une opération aéroportée majeure et pour ne pas laisser les alliés parachuter des troupes françaises, les moyens du CSL ont été renforcés avec une réorganisation des deux escadres pour augmenter leur capacité de «projection».

-1ère Escadre de Transport Militaire (1ère ETM)

-GTM I/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/1 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM III/1 : 18 Bloch MB-161 et 18 Dewoitine D-720F de transport

-GTM IV/1 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-2ème Escadre de Transport Militaire (2ème ETM)

-GTM I/2 : 36 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM II/2 : 18 SO-30P, 18 Douglas DC-3 Transporteur

-GTM III/2 : 36 Bloch MB-165bis

-GTM IV/2 : 36 SO-30P

-Escadre Spéciale de Transport (EST)

Créée en mars 1952 pour assurer le transport de personnalités mais aussi pour soutenir des opérations clandestines.

-GTM I/3 : 8 Bloch MB-164 et 8 Dewoitine D-720F

-GTM II/3 : 24 Dewoitine D-720F

-GTM III/3 : 24 ANF-Les Mureaux ANF-123bis Criquet II

3-Industries et infrastructures

3-Industrie et Infrastructures

Considérations préliminaires

A la différence de certains belligerants comme la Grande Bretagne, les Arsenaux et les Chantiers Navals n’ont quasiment pas construit de navires durant le premier conflit mondial, tout juste des canonnières et des navires répondant au concept de «poussière navale»

C’est ainsi que la construction des cuirassés de classe Normandie fût stoppée, celles des Lyon jamais entreprise tout comme celui des éclaireurs d’escadre censés répondrent aux besoins criants de la flotte en croiseurs légers.

Résultat en 1918, la flotte est dans un état lamentable, ces navires usés ou obsolètes, ses équipages démoralisés.

L’œuvre de redressement menée par Georges Leygues et plus généralement par la IIIème République à permis à la France de disposer en septembre 1939 d’une flotte assez équilibrée mais dont les tares mis en évidence plus haut auraient pu se révéler préjudiciables si la Guerre de Pologne s’était prolongée au délà de quelques mois.

Ces tares sont en partie dues à l’industrie française. La France manque en effet de formes de construction de grande taille et surtout d’entreprises suffisamment grandes pour travailler vite et bien, la plupart des entreprises étant encore dans les années vingt semi-artisanales.

La sidérurgie française produit trop peu d’acier de qualité, les fabricants de moteurs produisent des équipements anémiques et fragiles.

Les choses commencent à changer à la fin des années trente, une vraie politique d’industrialisation de guerre se met en place pour satisfaire les besoins colossaux d’une marine (et plus généralement d’une armée) qui doit se préparer à un conflit mondial.

A-Infrastructures

Routes

Depuis le XVIIIème siècle, la France s’est échinée à améliorer son réseau d’infrastructure routière qui reprenait le plus souvent la trame hérité de la conquête romaine. La création de l’École Royale des Ponts et Chaussées en 1747 qui suivait celle du corps des ponts et chaussés en 1717 permis à la France de se doter des meilleures routes d’Europe ce dont témoignaient tous les voyageurs étrangers.

Cette politique est poursuivie au 19ème siècle et va passer la vitesse supérieure à partir de 1943 avec la construction des premières autoroutes sur le modèle des autobahn allemandes et des autostrada italiennes.

La première autoroute française va relier Paris à Lille sur 211km. Les travaux commencent en 1944 et s’achèvent début 1948. L’autoroute pour rallier Paris au Havre (225km), l’autoroute n°2 est inaugurée en 1948. L’autoroute n°3 relie Paris à Strasbourg (488 km) et l’autoroute n°4 Paris à Orléans (112km) mais ces travaux lancés respectivement en 1946 et 1947 sont loin d’être achevés en septembre 1948…… .

Les autres routes type départementales et nationales sont pour certaines modernisées afin de faciliter le mouvement des troupes. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que les travaux concernent surtout les routes menant aux frontières du nord-est. Ces travaux concernent surtout une amélioration de l’enrobé, des fossés plus grands sans oublier le renforcement des ponts sur les coupures humides.

Ports : plus grands et mieux outillés

Améliorer les infrastructures dans une France se préparant à la guerre pour préserver la paix c’est aussi se pencher sur les ports maritimes. Pour cela un plan ambitieux est lancé en 1943 pour augmenter leur capacité et surtout la vitesse du chargement et du déchargement.

Le but final est double. Doper l’économie en favorisant importations (de l’Empire ou de l’étranger) et exportations et pour la défense nationale favoriser les transports d’hommes, de matériel et de véhicules.

Ce dernier point concerne surtout les ports méditerranéens et d’Afrique du Nord mais concerne également les ports de la Manche et de la Mer du Nord (envoi en France de forces britanniques et leur soutien logistique) ainsi que ceux de la façade Atlantique qui pourraient recevoir du matériel venu des Etats-Unis, des troupes venues de l’AOF et du Maroc voir même comme en 1917/18, des forces américains.

Les linéaires de quai sont augmentés et les quais mieux outillés avec des grues plus puissantes. Les ports qui n’étaient encore connectés avec la ou les gares les plus proches le sont.

Des grands travaux sont également menés pour favoriser les liaisons avec ce qu’on appelle pas encore l’hinterland.

Le meilleur exemple est celui du port de Nantes-Saint Nazaire qui double la ligne de chemin de fer entre la capitale de la province de Bretagne et la ville nouvelle créée sous Napoléon III.

Le canal de la Martinière (aussi connu sous le nom de Canal Maritime de la Basse Loire) qui permettait à des navires de remonter du Pellerin à Frossay (15km) en évitant l’ensablement de la Loire (qu’on espère résoudre en comblant plusieurs bras à Nantes, faisant perdre à cette dernière le titre de «Venise de l’ouest») est remis en service après avoir été déclassé après le premier conflit mondial servant notamment de cimetière pour les voiliers désarmés.

Ce canal est remis en service pour la batellerie fluviale permettant à des marchandises de Saint Nazaire de rallier Nantes ou inversement que des marchandises conditionnées ou produites à Nantes soient acheminées à Saint Nazaire pour être exportées.

De grands projets qu’on pourrait par anticipation appelés «industrialo-portuaires» sont également menés, des terminaux pétroliers étant construits à Donges, au Verdon et Fos sur Mer.

Le transport maritime de passagers étant encore le plus important pour traverser l’Atlantique et des travaux sont menés pour améliorer les infrastructures. Le port du Havre étend sa gare maritime pour pouvoir accueillir le paquebot Bretagne de la Compagnie Générale Transatlantique tout comme Cherbourg.

Sur la façade atlantique, le port de Saint-Nazaire réaménage sa gare maritime pour une ligne Saint Nazaire-Fort de France.

En Méditerranée, il existe des lignes Marseille-Bastia, Marseille-Ajaccio, Marseille-Alger, Marseille-Tunis, Marseille-Tanger et Port-Vendres-Oran. Un projet de ligne transméditerranéenne Casablanca-Alger-Tunis-Beyrouth n’à pas le temps de voir le jour avant guerre.

NdA : plus d’informations sur les ports dans la partie consacrée à la marine marchande.

Dewoitine D-338

Aéroports

Dès la fin du premier conflit mondial, le transport aérien de passagers se dévellope même si il s’agit encore d’un moyen de transport réservé aux plus riches. Cela n’empêche pas la France de construire ses premiers aéroports civils qui seront naturellement amenés en cas de guerre à être utilisés par l’armée de l’air quand ce n’est pas déjà le cas.

Le premier aéroport de France est celui du Bourget qui est le premier à disposer d’une véritable piste en dur, utilisable par tous les temps. C’est sur ce site qu’est implantée la direction de la compagnie Air France.

En province, d’autres aéroports voit le jour, parfois pour ne pas dire souvent pour faciliter la production des usines aéronautiques. Il est d’ailleurs souvent difficile de faire dans ces cas là la différences entre un aérodrome militaire et un aérodrome civil.

On trouve ainsi l’aéroport de Nantes Chateau-Bougon utilisé par l’usine de la SNCAO (anciennement Bréguet), Lille-Lesquin, Lyon-Satolas, Marseille-Marignane, Bordeaux-Merignac (à proximité des usines ex-Bloch) et Alger-Maison Blanche, l’un des éléments d’un complexe qui comprendra à terme un aérodrome de l’armée de l’air et une base aéronavale.

La compagnie Air France à la monopole des liaisons aériennes au départ de la France. En 1942, Les principaux avions de la compagnie nationale sont les trois Dewoitine D-333, les trente et un Dewoitine D-338, les cinq Dewoitine D-342 et les dix-sept Bloch MB-220 (deux revendus ultérieurement par la marine).

SNCASO SO-30P « Bretagne »

Cette flotte est régulièrement renouvelée et en 1948, elle dispose de 31 Dewoitine D-338, 5 Dewoitine D-342 et vingt SNCAO SO-30P pour remplacer les Bloch MB-220. Une partie de ces avions pourraient être réquisitionnés par l’armée de l’air, le conflit interrompant un certain nombre de traversées.

Voies ferrées

En 1938, les différentes compagnies privées ont cédé la place à la Société Nationale des Chemins de fer Français (SNCF) et le gouvernement conservateur ne revient pas sur cette réforme emblématique du Front Populaire.

Peu de travaux sont menés en métropole, le maillage de la France étant extrêmement serré. On préféré moderniser le matériel roulant et les infrastructures fixes notamment les gares de triage pour favoriser le transport de matériel (et en temps de guerre de véhicules et de munitions).

Le seul grand projet c’est le Transmaghrebin destiné à rallier la Tunisie au Maroc pour favoriser le dévellopement économique de l’Afrique du Nord. Les premières études de ce projet sont lancées en 1941 et les travaux commencent en 1943.

S’appuyant sur la ligne existante Casablanca-Oran-Alger-Constantine-Tunis, elle est doublée puis prolongée jusqu’à Sfax et Gabès. Les travaux sont pour ainsi dire achevés en 1947. Le reste du réseau est adapté à cette nouvelle ligne. Les gares sont modernisées tout comme le matériel roulant qui n’à rien à envié à celui en métropole.

Secrètement, des plans sont dressés pour qu’en cas de conquête de la Libye italienne, cette voie ferrée ne se prolonge jusqu’à Tripoli, Benghazi voir pour le plus rêveur jusqu’à Alexandrie.