Italie (48) Bases Navales (3)

Base Navale de Leros (Dodécanèse)

En guise d’historique ces quelques phrases

En 1911, l’Italie entre en guerre contre l’Empire ottoman, «l’homme malade» de l’Europe. Cette guerre à pour but de s’emparer de la Tripolitaine et de la Cyrenaïque, régions qui allaient devenir l’Africa Septentrionale Italiana (ASI) avant que cette colonie italienne devienne une Libye indépendante.

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Italie (40) Navires légers (2)

Avisos rapides classe Diana

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Carrière opérationnelle

Au début des années quarante, la marine italienne passe commande aux Cantieri Navali del Quarnaro (CNQ) de Fiume d’un aviso rapide baptisé Diana. Ce navire est mis en service au printemps 1941.

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20-Ordre de bataille et programme de guerre (2)

Bilan : la marine nationale en septembre 1948

NdA : le tonnage est celui à pleine charge ou approchant

Cuirassés :  13 navires en service, 2 en construction et 1 dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu

-Cuirassés classe Bretagne : Bretagne Provence Lorraine 75000 tonnes

-Croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg 62320 tonnes

-Cuirassés classe Richelieu Richelieu Jean  Bart Clemenceau 126177 tonnes

-Cuirassé Gascogne 40657 tonnes

-Cuirassés classe Alsace Alsace Normandie Flandre Bourgogne 168 400 tonnes

Les treize cuirassés en service représentent un tonnage cumulé de 472 464 tonnes

-Les trois cuirassés de classe Languedoc (Languedoc Moselle sur cale plus un troisième non nommé dont la mise sur cale n’à pas encore eut lieu quand éclate le second conflit mondial) doivent déplacer théoriquement 48000 tonnes.

Porte-Avions : Cinq navires en service, aucun sur cale mais des projets dans les cartons

-Porte-avions d’escadre classe Joffre Joffre et Painlevé 48400 tonnes

-Porte-avions lourd Commandant Teste 26200 tonnes

-Porte-avions léger classe Alienor d’Aquitaine Alienor d’Aquitaine et Henriette de France 17000 tonnes

Les cinq porte-avions en service répresentent un tonnage de 91600 tonnes

Croiseurs lourds : neuf croiseurs lourds en service plus un en construction

-Croiseur lourd classe Duquesne : le Tourville 12200 tonnes

-Croiseurs lourds classe Suffren Suffren Colbert Foch Dupleix 51120 tonnes

-Croiseur lourd Algérie 14341 tonnes

-Croiseurs lourds classe Saint Louis Saint Louis Henri IV Charlemagne 56280 tonnes

-Le quatrième Saint Louis baptisé Charles Martel est légèrement différent ce qui pourrait entrainer une augmentation de son déplacement à pleine charge.

Les neuf croiseurs lourds en service répresentent un déplacement total de 133941 tonnes

Croiseurs légers : dix sept croiseurs légers en service et trois en construction

-Croiseurs légers classe Duguay-Trouin Duguay-Trouin et Primauguet 17520 tonnes

-Croiseur-école Jeanne d’Arc 7893 tonnes

-Croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin 6530 tonnes

-Croiseurs légers classe La Galissonnière La Galissonnière, Jean de Vienne,La Marseillaise, Montcalm,La Gloire et Georges Leygues 46320 tonnes

-Croiseurs légers classe De Grasse De Grasse Chateaurenault Guichen Gambetta Condé Latouche-Treville 48000 tonnes

-Croiseur léger antiaérien Waldeck-Rousseau 7500 tonnes

-En construction : les trois croiseurs légers Dupuy de Lôme

Les dix-sept croiseurs légers représentent un déplacement de 133763 tonnes

Contre-torpilleurs :  35 navires en service et 6 en construction

-Classe Aigle : Aigle Gerfaut Vautour Albatros soit 10640 tonnes

-Classe Milan : Milan Epervier soit 5320 tonnes

-Classe Vauquelin : Vauquelin Tartu Chevalier-Paul Kersaint Cassard soit 13170 tonnes

-Classe Le Fantasque : Le Fantasque L’Audacieux Le Malin Le Terrible Le Triomphant L’Indomptable soit 17040 tonnes

-Classe Mogador : Mogador et Volta soit 8036 tonnes

-Classe Hoche : Hoche Desaix Kléber Marceau soit 16072 tonnes

-Classe Bayard :  Bayard Du Guesclin Turenne Bugeaud Du Chayla et Dupetit-Thouars soit 24804 tonnes

-Classe Bruix :  Bruix D’Assas La Tour d’Auvergne Magon Dunois et La Hire soit 24804 tonnes

-Les six unités de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) qui devaient théoriquement remplacer les Aigle sont sur cale quand débute le second conflit mondial. Ils représenteront un 25344 tonnes.

Les trente-cinq contre-torpilleurs en service en septembre 1948 répresentent un tonnage de 119886 tonnes

Torpilleurs d’escadre :  39 en service et 4 en construction

-Classe Le Hardi :  Le Hardi, Le Fleuret, L’Epée, Le Mameluk, Le Casque, Le Lansquenet, Le Corsaire et Le Flibustier soit huit navires représentant 14376 tonnes

-Classe Intrépide : L’Intrepide,Le Téméraire,L’Aventurier,L’Opiniâtre,L’Inconstant,L’Eveillé,l’Alerte
La Rapière, L’Hallebarde,Le Bouclier, Le Cimeterre, Le Durandal, La Dague, L’Arquebuse, Le Sabre, Le Voltigeur, Le Claymore, Le Bombardier, Le Mousquet, Le Goumier, Le Hussard, Le Spahi et Le Tirailleur soit vingt-trois navires répresentant 41469 tonnes

-Classe Empire : Les huit navires en service en septembre 1948 (Le Berthier, Le Murat, Le Ney, Le Lannes, Le Davout et L’Augereau) représentent 14424 tonnes

Les torpilleurs d’escadre en service sont au nombre de trente-neuf navires en septembre 1948 pour un tonnage global de 70269 tonnes

Quatre autres sont en construction aux Etats-Unis (Bernadotte Kellerman Bessières Jourdan) pour un tonnage global de 7212 tonnes

Sous-marins : 82 sous-marins en service et 4 en construction

-Sous-marins classe Redoutable (type 1500 tonnes) douze encore en service :  Casabianca Sfax Centaure, L’Espoir, Agosta, Bévéziers, Ouessant, Sidi Ferruch, Le Glorieux, Le Heros, Le Conquerant, Le Tonnant représentant donc 18000 tonnes

-Sous-marins classe Rolland Morillot/La Praya (1800 tonnes) Rolland Morillot,La Praya,La Martinique,La Guadeloupe,La Réunion, Ile de France, Ile de Ré, Ile d’Yeu, Kerguelen, Crozet, Belle-Ile, Ile d’Oleron, Ile de Brehat, Ile d’Aix, Saint Marcouf; Ile de Molène; Aber Wrach; Ile de Batz; Ile de Porquerolles, Ile d’If, Mayotte,Nouvelle Calédonie,Tromelin Wallis et Futuna,Clipperton,St Pierre et Miquelon soit 26 submersibles représentant 46800 tonnes

-Sous-marins de 600 tonnes : six encore en service  : Venus Iris Pallas Minerve  Junon et Cerès réprésentant un tonnage de 3600 tonnes

-Sous-marins classe Aurore (800 tonnes) : Aurore, Créole, Antigone,La Bayadère, L’Astrée,La Favorite, La Gorgone,L’Africaine, l’Hermione,La Clorinde,L’Andromède, L’Andromaque, L’Amirde,L’Artemis,La Cornélie soit un total de quinze navires et 12000 tonnes

-Sous-marins classe Phenix (925 tonnes) : Phenix, Ventôse,Frimaire,Prairial, Vendémiaire, Nivôse,floréal,Messidor,Fructidor,Brumaire,Pluviose,Germinal et Thermidor soit treize navires représentant un tonnage de 12025 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Saphir : Saphir Turquoise Nautilus Rubis soit quatre navires représentant 2676 tonnes

-Sous-marins mouilleur de mines classe Emeraude : Emeraude Agate Corail L’Escarboucle soit quatre navires représentant 3448 tonnes

-Sous-marins d’essais et d’expérimentation, les Roquebert et Laubeuf représentant un tonnage de 3400 tonnes

Les sous-marin en service sont au nombre de quatre-vingt deux pour un déplacement global de 101949 tonnes

-Quatre sous-marins sont en construction, quatre Rolland Morillot modifiés, des navires baptisés Jean Autric Jean Corre Rene Audry et Trinite Schillemans représentant un tonnage de 7600 tonnes

Avisos et canonnières

-Quelques avisos et canonnières anciennes sont encore en service en septembre 1948, généralement pour des missions secondaires (combat ou soutien) en l’occurence trois unités de classe Aisne (Marne Somme Yser) soit 1698 tonnes, cinq de classe Agile (L’Audacieuse La Dédaigneuse La Lurone L’Etourdi La Tapageuse) soit 1750 tonnes, deux de classe Diligente (La Diligente L’Engageante) soit 700 tonnes et onze avisos de classe Amiens (Amiens Arras Calais Coucy Ypres Lassigny Tahure Epinal Vauquois,Les Eparges et Nancy) représentant 9350 tonnes soit un total de vingt et navire et un déplacement de 13498 tonnes

-Dix avisos-coloniaux de classe Bougainville (Bougainville, Dumont d’Urville, Savorgnan de Brazza, D’Entrecasteaux, Rigault de Genouilly, Amiral Charner, D’Iberville, La Grandière, Beautemps-Beaupré, Lapérouse) représentant un tonnage global de 26000 tonnes.

-Treize avisos-dragueurs classe Elan (Elan Commandant Bory Commandant Delage Commandant Duboc Commandant Rivière L’Impétueuse La Curieuse La Batailleuse La Boudeuse La Gracieuse La Moqueuse La Capricieuse Le Commandant Dominé) qui représentent un déplacement de 11635 tonnes

-Vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux classe Chamois (Chamois Chevreuil Gazelle Laotien Surprise _ex-Bambara_ Matelot Leblanc Rageot de la Touche Amiral Sénès Enseigne Ballande La Joyeuse La Trompeuse et La Furieuse Ambitieuse, Malicieuse, Sérieuse, Enseigne Bisson, Généreuse, Précieuse,Victorieuse, Amiral Duperré, Heureuse, Rieuse Alfred de Courcy et Amiral Gourdon) qui représentent un déplacement de 15528  tonnes.

-Chalutiers ASM : quatre de classe La Cancalaise ( La Cancalaise La Lorientaise L’Havraise La Nantaise ) répresentant un déplacement total de 2950 tonnes et la classe L’Ajacienne ( L’Ajacienne La Sétoise  La Toulonnaise La Bônoise) représentant un déplacement de 3600 tonnes

-Chalutiers armés (réquisitionnés en septembre 1939 mais ultérieurement achetés par la marine nationale) : L’Heureux Jutland L’Atlantique Patrie Notre Dame de France représentant un tonnage total de 6222 tonnes

Dans cette catégorie, nous trouvons donc 81 navires représentant un tonnage de 79433 tonnes

Canonnières, corvettes et vedettes lance-torpilles

-Canonnières fluviales : deux unités de classe My-Tho (My-Tho et Tourane) représentant 220 tonnes, la Francis Garnier qui déplace 690 tonnes, quatre unités de classe Ill (Ill Thur Emne Reuss) répresentant un déplacement de 3400 tonnes alors que celle de classe Son Hong (Song Hong Bassac Tonle Sap Song Do) plus petites ne représentent que 3200 tonnes. Le total atteint 7510 tonnes

-Corvettes : trente deux unités classe La Malouine ( La Malouine La Bastiaise La Dieppoise La Paimpolaise La Remoise La Dunkerquoise La Versaillaise L’Antillaise La Nimoise La Calaisienne La Calvaise La Troyenne La Rennaise La Rochellaise La Agenaise La Paloise La Parisienne La Rouennaise La Messine, La Nancéenne, La Strasbourgeoise La Lilloise La Caennaise La Clermontoise La Lyonnaise L’Algéroise L’Oranaise L’Aixoise La Sablaise La Quimperoise La Servannaise et La Cherbourgeoise.) représentant un tonnage total de 37120 tonnes.

-Chasseurs de sous-marins : 31 navires de différents types répresentant 4130 tonnes

-Vedettes lance-torpilles : Deux vedettes de 28 tonnes _utilisées pour le secours en mer_ , dix navires type 40K soit un tonnage total de 300 tonnes, huit vedettes type 23 tW représentant un déplacement total de 184 tonnes, dix-huit vedettes MTB représentant un déplacement de 882 tonnes et douze vedettes MTB améliorées représentant un déplacement de 600 tonnes soit un total de 50 navires et de 2022 tonnes.

-Dragueurs de mines : Douze navires de classe Ouistreham sont commanfés aux Etats-Unis mais seulement quatre (Ouistreham Avranches Pornic Saint-Brieuc) sont en service pour un déplacement total de 3480 tonnes. Huit autres sont à différents stades de fabrication (Frejus Menton Port-Vendres Sartène Arcachon Quimperlé Zuydcotte Porticcio)

Les navires en service dans cette catégorie sont au nombre de 122 pour un déplacement total de  54262 tonnes

Navires de soutien

-Pétroliers : Vingt-trois pétroliers sont en service en septembre 1948 répartis entre cinq pétroliers caboteurs (L’Aube de 2830 tonnes et les quatre de classe Nièvre _Nièvre Ardèche Lèze Blavet représentant un tonnage global de 10000 tonnes soit un total de 12830 tonnes ), Six pétroliers (Le Loing de 10138 tonnes, les quatre de classe Mékong _Mékong Niger Var Elorn_ représentant un tonnage global de 60600 tonnes et le Sèvre _ex-Nivôse_ de 16500 tonnes), six Pétroliers Ravitailleurs d’Escadre de classe La Seine (La Seine La Saône Le Liamone La Medjerda,Le Rhône La Garonne) représentant un tonnage global de 127200 tonnes et enfin six Ravitailleurs Rapides de classe L’Adour (L’Adour Le Lot La Charente La Mayene La Baïse Le Tarn) qui représentent un tonnage total de 72750 tonnes.

Les vingt-trois pétroliers de la Marine Nationale représentent un tonnage global 300018 tonnes

-Ravitailleur de sous-marins Jules Verne qui déplace 6340 tonnes

-Est en construction un deuxième ravitailleur de sous-marins L’Atlantide qui doit déplacer à terme 8150 tonnes

-Ravitailleurs d’hydravions classe Sans Souci (Sans Souci Sans Peur Sans Pareil Sans Reproche) oit un tonnage global de 8400 tonnes

-Cargos rapides classe Oranie (Mers-El-Kebir, Oran, Sidi-Bel-Abbès, Tlemcen Mostaganem  plus le Chelif en armement à flot le 5 septembre 1948) soit un tonnage de 105000 porté ensuite à 126000 tonnes.

-Mouilleur de filets Gladiateur 2293 tonnes

-Goelettes écoles Etoile et Belle-Poule soit 450 tonnes

-Cotre Mutin de 57 tonnes

-Transport littoral Golo 2239 tonnes

-Aviso-hydrographe Amiral Mouchez 719 tonnes

-Bâtiment-cible L’Impassible 2410 tonnes

-Hydrographes Astrolabe et Octant de 920 tonnes  La Perouse, La Chimère de 700 tonnes

-Navire-école et navire hydrographe Président Théodore Tissier de 1307 tonnes

-Hydrographes classe Goeland  (Goéland Pélican Cormoran Mouette Ibis Bengali) de 840 tonnes chacun soit un déplacement total de 5040 tonnes

La catégorie des navires de soutien regroupe au total de 51 navires pour un déplacement total de 436593 sans compter les navires en construction ou en achèvement en l’occurence un ravitailleur de sous-marin et un cargo rapide (29150 tonnes)

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 454 navires de combat et de soutien représentant un tonnage de 1694160 tonnes.

14-Navires légers (10) avisos-coloniaux classe Bougainville (9)

Le Beautemps-Beaupré

Le Beautemps-Beaupré en achèvement à flot

Le Beautemps-Beaupré en achèvement à flot

-Le Beautemps-Beaupré est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 3 mai 1938 lancé le 20 juin 1939 et mis en service le 14 juillet 1940.

Officiellement classé aviso-hydrographe, il va être basé à Brest où la réorganisation de septembre 1940 l’affecte au groupement de soutien de la Flotte de l’Atlantique.

En temps de paix, il va service de navire hydrographe dans l’Atlantique et dans la Manche alors qu’en temps de guerre, il va service de patrouilleur et d’escorteur.

Du 5 janvier au 15 mars 1943, l’aviso-hydrographe est échoué au bassin Tourville de l’Arsenal de Brest pour subir son premier grand carénage. Après des travaux complémentaires à quai, il est armé pour essais le 25 mars, sortant pour essais du 26 au 28 mars puis pour remise en condition du 30 mars au 15 avril 1943.

Le Beautemps-Beaupré va aussi assurer une autre mission, celle d’escorteur pour sous-marins lors de leur transit entre leur chantier constructeur, leur port d’armement _Cherbourg_ et leur base opérationnelle _Brest_ .

Le 6 octobre 1943, l’aviso quitte Cherbourg en compagnie du sous-marin La Martinique avec qui il rallie Brest.  Cinq mois plus tard, il récidive, escortant les sous-marins Ile de France et Ile de Ré de Nantes à Cherbourg (14-15 mars 1944) puis après une mission hydrographique en Manche et en mer du Nord retrouvant Cherbourg le 12 août 1944 pour prendre en charge les deux sous-marins sus-nommés pour les escorter de Cherbourg à Brest (13 août).

Le 15 avril 1945, le Beautemps-Beaupré quitte Brest pour un exercice commun avec les torpilleurs d’escadre Frondeur et Fougueux et les aviso-dragueurs L’Impétueuse, La Capricieuse, La Batailleuse et La Boudeuse (3ème DEL).

Après une école à feux du 15 au 22 avril, les sept navires font escale à Lorient du 23 au 27 avril avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 28 avril au 8 mai 1945, les navires se ravitaillent à Lorient le 9 mai avant d’enchainer par un entrainement à la défense des convois, les aviso-dragueurs protégeant le Beautemps-Beaupré contre les torpilleurs d’escadre et ce du 10 au 17 mai. Après un nouveau ravitaillement à Lorient le 18 mai, les sept  navires effectuent un exercice de synthèse du 19 au 26 mai, rentrant à Brest le lendemain 27 mai 1945.

Du 10 janvier au 11 mars 1946, il est échoué au bassin Tourville pour un nouveau grand carénage, sortant pour essais les 15 et 16 mars avant remise en condition du 18 au 24 mars. Du 25 mars au 4 avril 1946, le Beautemps-Beaupré sort avec le torpilleur léger Le Kabyle pour un entrainement au combat antisurface qui participe à sa remise en condition.

Le 10 août, l’aviso colonial Beautemps-Beaupré sort en compagnie du Frondeur pour un entrainement de six semaines. Après une école à feux du 10 au 18 août, les deux navires font escale à Lorient du 19 au 24 août avant un entrainement au combat antisurface du 25 août au 2 septembre et une escale à Saint-Nazaire du 3 au 7 septembre.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 8 au 17 septembre, les deux navires rallient Lorient pour ravitaillement et pour préparer un exercice de raid amphibie.

Le Beautemps-Beaupré embarque à Lorient une compagnie de fusiliers marins pour un raid amphibie contre Noirmoutier défendu par une compagnie du 601ème Groupe d’Infanterie de l’Air normalement basé à Reims.

L’aviso escorté par le torpilleur force la passe du port de Noirmoutier et débarque ses fusiliers-marins qui vont s’emparer de l’île après une longue résistance des fantassins de l’air, rapidement débordé par la puissance de feu de l’aviso et du torpilleur. Après une escale à La Pallice du 19 au 24 septembre, le torpilleur d’escadre et l’aviso rentrent à Brest le lendemain.

Du 15 au 27 mars 1947, le Beautemps-Beaupré sort pour un entrainement commun avec le croiseur léger Georges Leygues, les deux navires se livrant à une série de joutes, l’aviso jouant soit un
cargo rapide à protéger ou un raider à détruire.

Les deux navires font escale à Saint-Malo du 28 mars au 2 avril avant un nouvel exercice avec école à feu du 3 au 12 avril, les deux navires rentrant à Brest le 14 avril 1947.

Le 1er septembre 1948, le Beautemps-Beaupré cesse d’être un navire hydrographe pour redevenir un aviso comme les autres. Il reste stationné à Brest mais se tient prêt à mener des missions de combat.

14-Navires légers (2) avisos coloniaux classe Bougainville (1)

B-Avisos coloniaux classe Bougainville

Montrez le pavillon aux quatre coins de l’Empire

Notre marine ressort du premier conflit mondial épuisée. Tout est à refaire, il faut restaurer des infrastructures, une flotte et des équipages. La priorité est donnée à la reconstruction d’unités légères type croiseurs, contre-torpilleurs, torpilleurs et sous-marins.

La police dans l’Empire Colonial à également besoin de navires modernes spécialement adaptés, des navires appelés «avisos pour campagnes lointaines» bien vite rebaptisés «avisos coloniaux» baptisés du nom de grands explorateurs. La vitesse étant sacrifiée, les avisos coloniaux sont propulsés par des moteurs diesels, une première pour des navires de ce tonnage ce qui leur donne une vitesse faible (19 nœuds) mais un appréciable rayon d’action (13000 miles nautiques à 8.5 nœuds).

Dix unités au total vont être construites. Les deux premiers sont financés par la tranche 1927, les deux suivant à la tranche 1929, deux à la tranche 1930, un à la tranche 1931, deux à la tranche 1937 et le dixième à la tranche 1938bis. Tous affectés dans l’empire sauf une unité déployée à Brest comme navire hydrographique.

Etudiés par l’ingénieur Antoine, le chef de la Section des petits bâtiments du Service Technique des Constructions Navales (STCN), les avisos coloniaux sont des navires de 2000 tW, des navires élégants, élégance liée aux passavents qui prolongent la teugue.

Navires de présence, la vitesse est sacrifiée au profit de l’autonomie d’où le choix d’une propulsion diesel. Bien armés, ils reçoivent des installations pour la mise en oeuvre d’un hydravion mais cette capacité vue comme un progrès se révéléra difficile à mettre en oeuvre.

Le Bougainville

Le Bougainville

Le Bougainville

-Le Bougainville est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 25 novembre 1929 lancé le 21 avril 1931et admis au service actif le 15 février 1933.

A sa mise en service, le premier aviso-colonial est affecté en Indochine au sein des Forces Navales  en Extrême Orient (FNEO) mais en 1934/35 il est détaché dans l’Océan Indien (Station Navale de l’Océan Indien SNOI) avant de rallier la Division Navale du Levant en 1935/36.

De retour en Indochine en 1936/37, il passe deux ans au sein de la SNOI jusqu’en septembre 1939 quand il rallie les Antilles pour intégrer le dispositif allié des West Indies avec pour port d’attache Fort de France.

Il devient en septembre 1940 le navire-amiral des Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA), une force de souveraineté ayant pour mission la protection des Antilles françaises.

Depuis la station navale de Fort de France, il rayonnait dans toutes les Caraïbes à la fois pour des missions de souveraineté mais également des missions de représentation dans les ports étrangers de la région.

Du 14 mai au 2 août 1941, il est échoué au bassin à Fort de France pour un premier grand carénage destiné à le remettre totalement en état. Il était prévu de moderniser la DCA et de débarquer les installations d’hydraviation mais ces travaux sont reportés sine die. Le Potez 452 est de toute façon de moins en moins souvent embarqué (il est remplacé courant 1943 par un Loie 130C non rembarquable).

Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 17 août, sortant pour essais les 17 et 18  avant remise en condition du 19 au 31 août 1941.

Le 1er mai 1942, le patrouilleur (ex-torpilleur) Baliste arrive à Fort de France pour renforcer les moyens des FNFA.

L’aviso colonial Bougainville participe également à des exercices avec des navires venus de métropole. Par exemple du 19 au 24 janvier 1944, l’aviso colonial effectue un exercice bilatéral avec le contre-torpilleur Desaix qui effectuait sa traversée de longue durée avant son affectation en Méditerranée.

Le 9 février 1944, le Bougainville et le pétrolier Loing accueillent à Fort de France les contre-torpilleurs Milan Epervier et Vautour de la 6ème DCT accompagnés du pétrolier Var, les quatre navires venant de Brest.

Après un entrainement de base du 11 au 15 février, l’aviso colonial et la 6ème DCT subissent un entrainement de défense aérienne à la mer du 16 au 23 février, faisant ensuite escale à Pointe à Pitre du 24 au 27 février.

Ils enchainent par un exercice de protection, les trois contre-torpilleurs devant protéger le Loing et le Var contre le Bougainville qui symbolisait un croiseur auxiliaire allemand et ce du 28 février au 4 mars 1944. La 6ème DCT et le Var quittent Fort de France le 5 mars pour Cayenne (Guyane).

Le 26 mai 1944, le croiseur léger Primauguet devient navire-amiral des Forces Navales Françaises aux Antilles (FNFA) avec Fort de France comme port d’attache remplaçant le Bougainville. L’aviso colonial participe à la remise en condition du Primauguet du 9 au 25 juin, faisant escale à Pointe à Pitre du 26 au 30 juin 1944.

L’exercice de défense aérienne à la mer exécuté du 1er au 8 juillet 1944 permet au Bougainville d’étrenner sa nouvelle DCA. Aux quatre canons de 37mm modèle 1925 et aux six mitrailleuses de 13.2mm en trois affûts doubles, le Bougainville à préféré quatre canons de 37mm modèle 1941 en deux affûts doubles et six canons de 25mm modèle 1939-40 en trois affûts doubles.

Après une nouvelle escale à Pointe à Pitre du 9 au 12 juillet, les deux navires rentrent le lendemain à Fort de France. Le 14 juillet 1944, une mini-revue navale est organisée au large de Fort de France avec le croiseur léger, l’aviso colonial et le pétrolier qui dans la foulée prend la mer pour le Texas afin de charger du mazout.

Le Bougainville est mis au bassin du 15 juillet au 5 août 1944 pour un nouveau grand carénage qui voit le navire être totalement remis en état (changement des hélices notamment), les installations d’hydraviation débarquées et la DCA installée précédemment revue et corrigée notamment au niveau de l’emplacement des pièces.
Armé pour essais le 20 août 1944, le Bougainville effectue ses essais officiels du 21 au 23 août puis sa remise en condition du 25 août au 8 septembre 1944, faisant escale à Miami du 9 au 12 septembre et à La Havane du 14 au 20 septembre avant de rentrer à Fort de France le 22 septembre 1944.

Du 11 au 30 janvier 1945, le Bougainville participe à un entrainement avec le croiseur léger  puis participe à la remise en condition du Primauguet du 21 juillet au 3 août, les deux navires faisant ensuite escale à Oranjestad (Aruba) du 4 au 8 août, à Wilhelmstad (Curacao) du 9 au 14 août, à Caracas (Venezuela) du 16 au 19 août avant de rentrer à Fort de France le 22 août 1945.

Le Bougainville subit un nouveau grand carénage à Fort de France, étant échoué du 1er juillet au 15 septembre 1947. Après des travaux complémentaires à flot, il est armé pour essais le 1er octobre, effectuant ses essais officiels du 2 au 4 octobre avant remise en condition du 6 au 20 octobre 1947.

Le 21 décembre 1947, le cuirassé Gascogne et ses torpilleurs d’escorte Durandal et Dague arrivent à Fort de France, faisant escale cinq jours avant un exercice avec l’aviso colonial du 27 décembre 1947 au 2 janvier 1948.

Le 2 mars 1948 arrivent à Fort de France les croiseurs légers Gloire et Montcalm venus de Brest qui font escale jusqu’au 8 mars avant de reprendre la mer pour exercices de surveillance, de manoeuvre aviation, de bombardement littoral et d’escorte/attaque de convois en compagnie de l’aviso-colonial Bougainville qui joue alternativement le rôle d’un cargo rapide à  protéger ou d’un croiseur auxiliaire. Les croiseurs légers font escale à Fort de France du 24 au 27 mars 1948 avant de quitter la Martinique.

Quand éclate le second conflit mondial le 5 septembre 1948, le Bougainville est à la mer. Il reçoit l’ordre d’augmenter sa vigilance contre de possibles raiders allemands dans les Caraïbes et dans l’Atlantique en liaison notamment avec le Lapérouse basé à Cayenne en attendant le croiseur léger Jeanne d’Arc.