Mitteleuropa Balkans (133) Yougoslavie (21)

Les forces armées de l’Etat Indépendant de Croatie

Troupes croates combattant aux côtés des allemands. Date et lieu inconnu

Qui dit Etat dit forces armées et l’Etat indépendant de Croatie se préoccupe quasiment immédiatement de mettre sur pied non pas une mais deux armées, une garde nationale croate destinée à la défense intérieure et au maintien de l’ordre et une armée pour ce qu’on pourrait appeler par anachronisme les opérations extérieures.

La Garde Nationale Croate va tristement s’illustrer dans les opérations anti-guerilla, des opérations d’une violence et d’un sadisme extrême à tel point que les allemands vont demander à Pavelic de modérer ses sbires non par humanisme mais simplement parce que cela la situation sur place tellement insécure qu’il fallait déployer des troupes plus utiles ailleurs.

L’armée de son côté va déployer un régiment d’infanterie sur le front russe. Ce régiment ni pire ni meilleur que les autres est rapatrié en Croatie début 1952 suite à des désertions de plus en plus importantes.

En novembre 1952 la garde nationale croate absorbe l’armée. Cette garde nationale qui a été comparée à la Waffen S.S (ce qui est sûrement lui faire trop d’honneurs) est une véritable armée politique toujours plus violente, lancée dans une fuite en avant que rien ne semble pouvoir stopper.

Au printemps 1954 elle se désintègre à son tour. C’est sauve qui peut et si certains parviennent à s’enfuir et à disparaitre (on en retrouvera certains dans la Légion Etrangère) d’autres sont faits prisonniers par les partisans et les maquisards, subissant un sort aussi horrible que celui de leurs victimes juives, serbes et roms.

La Garde Nationale Croate (Hrvatsko Domobranstvo) est créée dès le 1er septembre 1949. Cette force armée dont la création à été pilotée par les allemands doit assurer la défense du territoire et le maintien de l’ordre.

C’est une armée très politisée puisqu’elle va très vite absorber la Milice Oustachis et différents groupes armés informels qui explique nombre d’exactions de la garde nationale croate.

A sa création elle comprend seize bataillons d’infanterie et deux escadrons de cavalerie soit 16000 hommes. Les seize bataillons d’infanterie sont augmentés pour devenir quinze régiments d’infanterie à deux bataillons répartis en cinq commandements divisionnaires.

Ultérieurement deux compagnies de chars légers, quatre bataillons du génie, dix bataillons d’artillerie et un régiment de cavalerie (qui absorbe les deux escadrons d’origine).

Après plusieurs opérations de nettoyage contre la résistance et de ratissage, la Hrvatsko Domobranstvo est réorganisée. Il s’agit notamment de s’adapter au contexte des opérations contre les maquisards et les partisans.

Elle aligne quatre commandements divisionnaires à douze régiments d’infanterie, quatre brigades de montagne à trois bataillons de chasseurs et un bataillon d’artillerie, un bataillon de chars légers (regroupant les deux compagnies indépendantes), quatre bataillons du génie, six bataillons d’artillerie (les quatre autres bataillons ont été transférés aux brigades de montagne) et un régiment de cavalerie.

En 1951 une Gendarmerie est créée tout comme deux bataillons de chasseurs destinés à traquer dans les montagnes de Bosnie les maquisards et autres partisans.

Des opérations de nettoyage et de ratissage sont régulièrement menées pour tenter de rétablir une certaine sécurité. Ces opérations entrainent son lot de massacres, d’exactions et d’exécutions sommaires. Comme on le sait les allemands vont rappeler à l’ordre des croates estimant ces opérations contre-productives.

L’efficacité de la garde nationale croate va peu à peu se réduire en raison de la perte des meilleurs éléments (tués ou blessés), l’arrivée de recrues moins motivées et surtout l’infiltration par les maquisards et les partisans ce qui explique que certaines unités faisaient preuve d’un zèle tout relatif dans la traque des «terroristes»

En novembre 1952 la garde nationale croate fusionne ou plutôt absorbe l’armée nationale croate, donnant naissance aux Forces Armées Croates (Hrvatske oružane snage).

L’Armée Nationale Croate (hrvatska nacionalna vojska) voit le jour le 17 janvier 1950. Très rapidement cette force va montrer ses limites. Si le régiment d’infanterie croate (Kroatisches Infanterieregiment) déployé sur le front russe ne se montra ni pire ni meilleur que les autres, les autres unités ne vont guère briller par leurs performances.

Cela explique par la conjonction de plusieurs phénomènes : les militants croates les plus motivés préféraient intégrer la très politique et la très idéologique garde nationale, les recrues restantes avait un niveau médiocre et une motivation qui l’était tout autant.

canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm. L’armée croate à utilisé quelques exemplaires, souvent des véhicules anciennement allemands et reconditionnés.

A son apogée elle possédait deux divisions d’infanterie (qui contrairement à celles de la garde nationale croate étaient de véritables unités de combat), une brigade motorisée (infanterie portée, autos blindées, quelques chars et quelques canons d’assaut), un régiment de cavaliers montés, un régiment d’artillerie, deux bataillons du génie et une compagnie de chasseurs.

Le Kroatisches Infanterieregiment était un régiment de marche composé de volontaires issus des différentes unités. Il se composait d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de combat et une compagnie d’appui.

Engagé dès le début de l’opération BARBAROSSA, il subit des pertes sérieuses mais dans un premier temps les volontaires ne manquent pas ce qui permet de recompléter et même d’accroitre les effectifs. L’unité est réorganisée à temps pour l’opération FRIEDRICH avec un état-major, deux bataillons d’infanterie, une compagnie de mitrailleuses, une compagnie de mortiers, une compagnie antichar et une compagnie antiaérienne.

Les lourdes pertes vont clairement affaiblir l’unité qui début 1952 est rapatrié en Croatie puis dissous, les projets de reconstituer l’unité sous la forme d’un régiment pérenne n’ayant pas vu le jour.

En novembre 1952 donc la Garde Nationale et l’Armée Nationale Croate fusionnent pour donner naissance aux Forces Armées Croates (Hrvatske oružane snage).

On trouve trois divisions d’infanterie légère (trois bataillons d’infanterie, un bataillon d’artillerie, un escadron de cavalerie, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne, des unités de soutien), une brigade motorisée _considérée comme la garde prétorienne du régime_ (un état-major, deux bataillons d’infanterie motorisée, un bataillon de chars légers, un bataillon d’artillerie), deux brigades de montagne, un bataillon de chasseurs, un régiment de cavalerie, quatre bataillons du génie, six bataillons d’artillerie.

Cette arme dont l’équipement et l’entrainement s’améliore va opérer contre les partisans et les maquisards mais aussi contre les alliés qui remontent la péninsule balkanique. L’usure opérationnelle va provoquer la déliquescence de cette armée qui ne peut plus reconstituer aussi facilement ses forces.

Comme l’ensemble de l’Etat qu’elles défendaient avec plus ou moins d’ardeur, les Forces Armées Croates s’effondrent au printemps 1954. Les désertions importantes deviennent massives.

A noter que certains croates décidèrent de s’engager dans la Waffen S.S plutôt que de défendre le régime d’Ante Pavelic que certains considéraient comme trop modéré (sic).

Ils formèrent la 13ème division d’infanterie de montagne de la Waffen S.S «Handschar» (1. Croatsiche), une division d’infanterie et certains croates estimés comme allemands ethniques (Volksdeutsche) ou issus du Banat intégrèrent la 7ème division de montagne «Prinz Eugen» et la 1ère division de grenadiers de la Waffen S.S (1. Galician).

Dans l’ensemble ces unités se montrèrent plus efficaces que les forces armées croates soit parce qu’elles étaient plus motivées ou parce qu’elles étaient fortement corsetées par les allemands qui placèrent des officiers à des postes clés. Ces divisions ont combattu essentiellement sur le front de l’est.

Les forces armées collaborationnistes.

Outre les troupes croates, d’autres unités militaires collaborationistes ont opéré aux côtés des allemands et des italiens.

Dans l’ensemble leur efficacité à été limitée par l’absence d’un Etat même à la souveraineté limitée qui aurait pu légitimer leur action. Le recrutement à été difficile, les meilleurs éléments ayant soit rejoint le gouvernement en exil ou la résistance (qu’elle soit royaliste ou communiste), laissant aux mouvements collaborationnistes les plus enragés ou les plus désespérés.

Les allemands (en Serbie) et les italiens (ailleurs) s’en méfiaient beaucoup et ne les employaient qu’avec beaucoup de parcimonie. Outre une efficacité militaire très moyenne, ils provoquaient souvent incidents et massacres qui généraient le cycle infernale des attentats et des répresailles.

Quand les alliés ont repris l’offensive ces éléments montrèrent fort peu d’envie et se dissolvèrent sous les coups de boutoir de la résistance ou des alliés. Leur sort varia mais dans l’ensemble à l’exception de ceux capables de se faire oublier ou ayant rejoint la Legion Etrangère ils connurent pour la plupart la détention et la mort.

Le 9 septembre 1951 est créée la Slovensko Domobranstvoen français la Garde Nationale Slovène.

Sa création à été piloté par les italiens qui se sont appuyés sur différents mouvements nationalistes slovènes. Comme souvent dans ce genre de situation, aux militants politiquement motivés s’ajoutèrent des éléments criminels ou des éléments cherchant simplement à ne pas mourir de faim.

Dans un premier temps elle est appréciée car vue par la majorité des slovènes comme l’embryon d’une armée slovène dans une Slovénie indépendante ou du moins autonome. Avec le temps les domobranci furent vus comme les marionettes des italiens puis des allemands.

Les premières unités sont des unités locales d’autodéfense en l’occurence quarante-trois compagnies d’infanterie de recrutement local ce qui leur permet de récevoir renseignements, aide et assistance d’une partie de la population.

Leur efficacité se révélant limité, la SD est totalement réorganisée en juin 1952. On conserve vingt compagnies locales mais les 23 autres sont dissoutes pour récupérer recrues et cadres.

Cela permet de créer six bataillons d’infanterie dits bataillons d’intervention (intervencijski bataljon) qui en théorie devaient intervenir en renfort des compagnies statiques mais ce beau schéma ne fût jamais respecté à la lettre.

Même chose pour les deux compagnies d’autos blindées qui récupérèrent des véhicules de feu l’armée yougoslave ou des véhicules cédés de mauvaise grâce par les italiens et les allemands. A cela s’ajoutait des bricolages locaux avec camions et voitures du tourisme sur lesquels on greffait une caisse blindée. Autant dire un joyeux foutoir qui obérait grandement les capacités opérationnelles de ces unités.

A cela s’ajoutait un bataillon du génie, quatre bataillons d’artillerie (là aussi équipé de bric et de broc avec des problèmes insolubles en matière de ravitaillement en munitions entre les canons capturés, les pièces italiennes, allemandes…..), une compagnie ferroviaire avec cinq trains blindés ainsi que des unités de soutien. Cela représentait un effectif proche des 12000 hommes.

En juillet 1953 un corps de police militarisé est créé. Ce corps va tristement s’illustrer par sa brutalité et sa férocité contre les juifs et tous les ennemis réels ou supposés du peuple slovène.

A la fin du conflit la garde nationale slovène se liquéfie comme tant d’unités de ce type. Un certain nombre d’entre-eux se réfugient en Carinthie (Autriche) espérant être considérés comme des prisonniers de guerre mais les alliés leur niant ce droit ils sont livrés au gouvernement yougoslave ce qui entrainera un grand nombre d’exécutions sommaires.

Durant le second conflit mondial, la Bosnie fût intégrée en grande partie à l’Etat indépendant de Croatie (des territoires furent annexés par les italiens et d’autres occupés par le gouvernorat militaire de Serbie sous contrôle allemand).

Si des bosniens ont servit dans l’armée de l’Etat Indépendant de Croatie, d’autres ont rallié la Résistance et d’autres ont mis sur pied des groupes dits d’autodéfense même si ils étaient davantage alliés aux germano-italiens qu’aux résistants.

Ces unités ont souvent connu une existence éphémère et leur efficacité militaire à été pour le moins douteuse. Connues sous le nom de global de milices musulmanes (muslimanske milicije), elles étaient souvent l’oeuvre d’un leader qui regroupait autour de lui des hommes de sa famille, de son clan ainsi que des personnes attirées par son charisme.

A plusieurs reprises il y eut des tentatives pour organiser, encadrer et rationnaliser ces milices musulmanes mais sans succès en raison d’une indiscipline chronique et de querelles de personnes.

Déjà mises en difficultés par les partisans communistes, les miliciens musulmans se sont pour la plupart évanouis dans la nature et ceux capturés étaient souvent sommairement exécutés par leurs ennemis communistes et royalistes.

Au Monténégro notons l’existence d’une Crnogorska Narodna Vojska ou Armée Nationale Monténégrine, existence éphémère puisqu’elle est créée sous l’impulsion des italiens en février 1953 mais dissoute dès le mois de décembre 1953 par les allemands qui la considérait comme un rassemblement de bons à rien inaptes à toute opération militaire !

En Serbie on trouvait un Corps de Protection Russe (Russische SchutzKorps en allemand), un corps levé par les allemands au sein des russes blancs ou plutôt de leurs descendants qui avaient émigré en Serbie après la révolution bolchévique.

A son apogée cette unité disposait de quatre régiments d’infanterie, d’un régiment de cavalerie (Régiment des Cosaques de Serbie), quelques unités d’artillerie et de génie. Il fût question d’organiser plusieurs divisions mais le temps, les hommes et les moyens manquaient pour créer une armée de plusieurs divisions.

Utilisée comme unité anti-partisans, le corps de protection russe se montra très efficace ce qui lui valut le soutien des allemands. En revanche engagés contre les troupes alliés lors de l’opération SWORD, son efficacité décrut en raison d’un manque de motivation et de nombreuses désertions.

Les volontaires russes qui portaient initialement l’uniforme de l’armée impériale avec un casque tchécoslovaque et des parements allemands furent ensuite rhabillés en felgrau, les seuls éléments distinctifs étant un drapeau russe sur l’épaule droite et sur l’épaule gauche la mention «Russische SchutzKorps».

Leur armement était composé essentiellement d’armes allemandes avec parfois des armes de prise réutilisées. A la fin du conflit nombre d’entre-eux capturés par les partisans furent passés par les armes.

Troupes de la Garde d’Etat Serbe défilant à Bulgare, date et lieu inconnus.

Aux côtés de ces volontaires russes on trouvait également la Garde d’Etat Serbe (Srpska državna straža), une unité levée parmi les serbes nationalistes qui estimaient que la dynastie Karageorjevic s’était fourvoyée dans l’idée yougoslave et que leur fuite à l’étranger les rendaient désormais inaptes à toute prétention politique.

Cette garde d’Etat voit le jour en septembre 1950, son origine venant de deux régiments de la gendarmerie yougoslave qui avaient rallié le gouvernement collaborateur serbe du général Nedic ce qui leur vallut le surnom de Nediveci.

Dès l’origine la SDS se caractérisa par une réputation méritée de férocité et de brutalité. Outre les opérations anti-partisans, l’unité assura la garde de plusieurs camps de concentration où étaient internés juifs, royalistes et communistes.

Parallèlement l’unité fût rapidement infiltrée par la résistance qu’elle soit royaliste et communiste ce qui explique des purges régulières menées par les allemands qui cédèrent leur création aux royalistes qui s’empressèrent d’interner tous ces membres (hormis ceux en fuite) qui furent pour beaucoup exécutés, certains moins compromis étant condamnés à des peines de prison avant un exil leur permettant de se faire oublier.

Cette garde nationale serbe comprennait un corps rural, un corps de police urbaine, un corps de garde-frontières et un corps mobile. Plus qu’une armée c’était une véritable force de gendarmerie théoriquement chargée de la sécurité et du maintien de l’ordre mais qui du face aux partisans et autres maquisards mener de véritables missions de guerre.

Son armement se composait essentiellement d’armes russes saisies en grand nombre lors des premières semaines de BARBAROSSA mais aussi quelques armes allemandes et des armes récupérées dans des dépôts delaissés de l’armée royale yougoslave. En ce qui concerne les uniformes il s’agissait soit d’anciennes tenues de l’armée yougoslave ou de tenues issues de l’armée serbe.

Aux côtés de la SDS on trouve également un Corps des Volontaires Serbes soit en version originale Srpski dobrovoljački korpus (SDK). Cette force plus militaire que la précédente disposait initialement de cinq bataillons d’infanterie légère à trois compagnies de combat et une compagnie d’armes lourdes.

Ces cinq bataillons furent immédiatement engagés contre les partisans et les maquisards. Des opérations de nettoyage sont menés aux côtés des allemands notamment d’unités de la Waffen S.S.

Avec des armes d’origine yougoslaves, italiennes et allemandes, des uniformes yougoslaves et des casques italiens et tchécoslovaques, ces bataillons d’infanterie légère furent constament sur la brèche.

Intégrés à la Waffen S.S en octobre 1952, les volontaires serbes formèrent désormais le Corps de Protection Serbe (Serbische SchutzKorps SSK), prélude à la création d’une division serbe de la Waffen S.S mais ce projet n’à pas pu aboutir faute de temps et de moyens.

Des unités d’artillerie, du génie, de soutien, des unités blindées ont été mises sur pied mais la division ne fût jamais créées.

Après avoir lutté contre les partisans et les maquisards, les «S.S Serbes» ont été engagés contre les alliés lors de leurs offensives dans les Balkans avec des résultats mitigés, le très bon cotoyant le médiocre.

A l’époque le SSK était organisé en quatre régiments à deux bataillons d’infanterie plus un bataillon d’artillerie et d’armes lourdes associés à un bataillon du génie, deux compagnies blindées (une de chars légers Hotchkiss H-39 hérités de l’armée yougoslave ou récupérés en France et une d’autos blindées avec des véhicules de différentes origines) et une compagnie de transmissions.

Quand les derniers troupes de l’Axe capitulent en Yougoslavie le 4 mars 1954, il restait un régiment de marche encore en état de combattre, une compagnie du génie, une compagnie blindée de marche et des unités de soutien. Faits prisonniers par les sud-africains, ils sont internés puis autorisés à s’exiler sauf ceux convaincus de crimes de sang qui furent livrés au gouvernement yougoslave. Les personnes concernées furent jugées, condamnées et pour certaines exécutées.

Scandinavie (83) Finlande (21)

Artillerie antichar

En novembre 1939 la Finlande ne possède pas de canons antichars lourds et utilise en cas de besoin son artillerie de campagne qu’il s’agisse de canons alors en sa possession, de canons capturés sur les soviétiques ou de canons livrés notamment par la France.

Durant la Pax Armada la volonté de posséder une véritable artillerie antichar est là mais ici encore les budgets font défaut et les besoins sont tels qu’il faut faire des choix. L’acquisition de canons antichars lourds que l’on pourrait estimer prioritaire n’est pas estimé comme urgente.

Il faut attendre le début du second conflit mondial pour qu’enfin la situation se débloque, l’Allemagne soucieuse de son allié finlandais livrant des canons antichars de 75 et même de 88mm en vue d’une guerre future avec l’URSS.

Helsinki va ainsi recevoir vingt-quatre 7.5cm PanzerabwehrKanone 43 (7.5cm Pak 43) et seize 8.8 PanzerabwehrKanone 45 (8.8cm Pak 45), ces canons formant respectivement six et quatre batteries antichars indépendantes.

7.5 cm Pak 40 2

Le premier canon cité, le 7.5cm Pak 43 à été mis au point à partir de l’été 1941 selon une règle immuable à l’époque dans le dévellopement des projets militaires : toujours avoir deux coups d’avance.

A peine le 5cm Pak 38 en service qu’un projet de canon antichar de 75mm est lancé. Les allemands utilisaient plutôt le 77 voir le 88mm mais il semble que le 75mm à été choisit pour si besoin utiliser les obus français sur le champ de bataille.

Pour gagne du temps la firme Rheinmettall-Borsig prit son canon antichar de 50mm comme base de travail. L’affût d’origine est redessiné et renforcé, le canon est muni d’un double frein de bouche pour améliorer sa stabilité.

Ce canon est officiellement adopté en mars 1943 et comme souvent à l’époque il va également servir de canon de char, armant le Panzerkampfwagen V Panther, un char moyen dont les qualités n’avaient rien à envier à notre rutilant Renault G-1R.

Ce canon est toujours en service en septembre 1948 et le sera même en avril 1954 quand l’Allemagne capitule. Il à bien entendu été modifié, modernisé, recevant de nouveaux projectiles plus performants.

La Finlande va utiliser ce canon comme pièce antichar et comme pièce d’artillerie de campagne, recevant au total une centaine de canons de ce type qui vont être conservés un temps après guerre avant d’être remplacés comme arme antichar par des armements plus modernes notamment des missiles filoguidés.

Le 7.5cm PanzerabwehrKanone 43 était un canon antichar de 75mm pesant 1500kg (1425kg en batterie) qui tire un obus explosif de 6.8kg ou un obus perforant de 4.1kg via un tube de 32 calibre (2.461m) à une distance maximale de 7680m pour l’obus explosif alors que l’obus perforant perce 98mm de blindage à 2000. l’affût permet au canon de pointer en azimut sur 45° et en hauteur de -5° à 22°.

8.8cm Pak 45

Canon antichar de 88mm Pak 45

Pour compléter le canon de 75mm, les finlandais reçoivent dans un premier temps seize 8.8cm PanzerabwehrKanone 45 (8.8cm Pak 45). Ce canon fût mis au point au cours des années quarante suite à la semi-réussite des Pak 36 et Pak 37 qui eux même avaient pour origine la découverte durant la guerre d’Espagne de la puissance d’un canon antiaérien utilisé en antichar.

Au cours de ce conflit une batterie antiaérienne de la Légion Condor fût surprise par des T-26 républicains. Les canons furent pointés à hausse 0° et ouvrirent le feu en tir tendu avec des résultats dévastateurs.

Il y eut aussi le Pak 43, une tentative de canon polyvalent antiaérien et antichar mais il ne fût produite qu’en petite quantité tant elle était complexe à produire et à utiliser.

-A rebours des traditions militaires et industrielles allemandes, les ingénieurs de Krupp décidèrent de faire simple, une arme performante mais simple à utiliser, ne nécessitant pas des semaines d’entrainement pour l’utiliser correctement.

Plutôt que de développer une arme polyvalente, ils mirent au point deux modèles, un modèle antichar (Panzerabwehrkanone 45) et un modèle antiaérien (Fliegerabwehrkanone 45) qui partageaient néanmoins un grand nombre de pièces. Ce canon allait également armer le char lourd Panzerkampfwagen VI Tiger en attendant de futurs chasseurs de chars.

Au total les finlandais vont recevoir quarante-huit canons de ce type, canons utilisés comme pièces tractées, les quelques projets de chasseurs de chars en réutilisant des châssis de chars soviétiques ne débouchèrent pas sur des modifications en série. Disposant encore de douze pièces en avril 1954 la Finlande doit s’en séparer suite à l’armistice signé avec Moscou et tous ces canons sont envoyés à la ferraille.

Le 8.8cm PanzerabwehrKanone 45 était un canon antichar lourd de 88mm pesant 4750kg («seulement» 3650kg en batterie) tirant des obus explosifs de 9.4kg ou perforants (7.3kg ou 10.16kg) via un tube de 58 calibre (5.125m) à une distance maximale de 15150m pour l’obus explosif, l’obus perforant perçant 184mm de blindage à 2000m. L’équipe de pièce pouvait pointer le canon en azimut sur 360° et en hauteur de -8° à +40°.

-Il y eu un projet de canon de 75mm antichar automatique mais les essais menés durant le conflit ne débouchèrent pas sur une production en série en raison de problèmes insolubles de fiabilité (rupture de nombreuses pièces, échauffement rapide en cas de tir……) et le programme fût abandonné. Les soviétiques testèrent ce prototype baptisé 75 KANUUNA 53 mais le rétrocédèrent rapidement aux finlandais ce qui est significatif.

Artillerie antiaérienne

2cm Flakabwehrkanone 30 et 38 (2cm Flak 30 et 38)

2 cm Flak 38 2

 

Dès l’apparition de l’avion des contre-mesures furent prises par les troupes au sol. Tant que les «plus lourds que l’air» se contentaient d’observer on veilla surtout à améliorer au maximum le camouflage et la dissimulation mais quand l’avion devint bombardier, quand le chasseur délaissant les combats aériens mitraillaient les troupes au sol il fallait trouver une riposte.

On utilisa d’abord des mitrailleuses d’infanterie montées sur des affûts improvisés puis des canons médians à tir rapide (la France utilisa par exemple son fameux «75») avant que l’arsenal antiaérien ne s’étoffe.

Comme les performances des mitrailleuses d’infanterie devenaient incompatibles avec celles des avions on développa d’abord des mitrailleuses lourdes puis des canons légers à tir rapide d’un calibre allant de 20 à 50mm.

L’Allemagne sélectionna le 20, le 37 et le 50mm même si ce dernier ne connu qu’un développement limité.

Suite à l’interdiction par le traité de Versailles du développement d’armes modernes, les firmes allemandes achetèrent des entreprises dans des pays neutres pour continuer à développer des armes pour être prêtes le jour venu.

Les canons de DCA n’échappèrent pas à la règle et c’est ainsi que le 2cm Flak 30 à pour origine le Flak 28 mis au point à la fin du premier conflit mondial qui vendu à la Suisse devint le Solothurn ST-5 qui acquis par la marine allemande devint le 20mm C/30, ce canon étant ensuite décliné en version terrestre sous la désignation de 2cm Flak 30.

Ce canon disposait d’un cadence de tir de 120 coups par minute on décide de mettre au point un modèle amélioré le 2cm Flak 38 qui allait être décliné en version navale sous la désignation de 2cm C/38. Il se distinguait par un poids plus faible (420 contre 450kg) mais une cadence de tir doublée avec 220 coups par minute.

Une version allégée destinée aux troupes de montagne et aux parachutistes baptisée Gebirgsflak 38 (2cm GebFlak 38) est également mise au point par Mauser, les performances étant identiques mais le poids nettement plus faible avec seulement 276kg. Les premières pièces sont produites en 1942.

Ces canons de 20mm sont utilisés en affûts simples, en affûts doubles et en affûts quadruples pour améliorer les performances en concentrant davantage de munitions dans un plus petit périmètre.

Ces affûts étaient montés sur des camions et des semi-chenillés, des prototypes de canons antiaériens chenillés étant mis au point en installant un affût quadruple sur un chassis de Panzer III. Les trains blindés étaient également équipés de ces canons.

Outre l’Allemagne, la Finlande et la Lituanie ont reçu ces canons. La Finlande va utiliser 150 canons de ce type pour défendre des positions fixes mais aussi ses troupes de mêlée en les installant sur des camions pour obtenir un automoteur léger improvisé et compléter les L-62 Anti II Tank 41.

Ces canons furent également utilisés pour le tir sol-sol avec des effets dévastateurs sur les troupes surprises à découvert. Ces canons furent retirés des unités de première ligne en 1959 mais seulement en 1966 pour la réserve. En Finlande il était désigné 20 ILMATORJUNTAKANUUNA ltK/30.

Le 2cm Flakabwehrkanone 30 était un canon antiaérien léger de 20mm pesant 364kg (470kg en configuration route) et tirant des projectiles de 136g (20x138mmB) via un canon de 65 calibres (1.3m) à une distance maximale de 4800m en tir sol-sol et de 2234m en tir antiaérien à raison de 120 à 240 coups par minute. L’équipe de pièce de quatre hommes peut pointer le canon en azimut sur 360° et en site de -12° à +90°. L’alimentation se fait par des chargeurs de douze à vingt obus.

Canon de 20mm Breda modèle 1935

Canon de 20mm Breda 12

Aux côtés des canons de 20mm allemands les finlandais ont également utilisé des Cannone-Mitragliera da 20/65 modello 35 [Breda] ce qui donne en français «canon-mitrailleur de 20mm et 65 calibres modèle 1935 Breda».

Ce canon de 20mm est le principal canon antiaérien léger de l’armée italienne. Il connu également le succès à l’export puisqu’il fût vendu à la Finlande, à la Chine, à l’Equateur, à la Slovaquie et à la Républicaine Dominicaine. D’autres pays l’ont utilisé à savoir l’Allemagne, l’Australie et la Grande-Bretagne mais il s’agissait d’armes capturées sur le champ de bataille et retournées contre leur ancien propriétaire.

Le canon de 20mm Breda à donc participé à de nombreux conflits à partir des années trente en Europe, en Afrique, en Asie et même en Amérique du Sud (conflit entre l’Equateur et le Pérou entre le 5 juillet 1941 et le 31 juillet 1942).

Ce canon à été utilisé à terre, à bord de véhicules (notamment le char léger Fiat L-6/40 et l’auto blindée AB-41) mais aussi sur des navires de la Regia Marina, le couple 20/37mm fourni par la firme Breda assurant la défense rapprochée des navires de la marine italienne.

Monté sur un affût à deux roues, il pouvait en théorie être remorqué par un véhicule automobile mais comme des faiblesses structurelles limitait la vitesse à 20 km/h on préférait l’embarquer sur le camion pour aller plus vite.

La Finlande à acquis un premier lot de 88 canons lors de la guerre d’Hiver même si toutes les pièces commandées n’ont pas été livrées avant le traité de Moscou de mars 1940. D’autres commandes ont ensuite été passées ce qui fait que la Finlande à pu recevoir 240 de ces canons utilisés aussi bien pour défendre les villes que pour couvrir le champ de bataille. Il y était désigné 20 ILMATORJUNTAKANUUNA ltK/35.

Toujours en service à la fin du conflit il fût remplacé quelques années plus tard par un canon de 23mm de conception et de fabrication soviétique.

Le Canon de 20mm Breda modèle 1935 était un canon antiaérien léger de 20mm (projectile : 20x138mmR) pesant 330kg et tirant via un canon de 65 calibres (1.87m) un projectile de 320g (HE) et 337g (perforant) à une distance maximale de 2200m en tir contre-avions et 5500m en tir contre-terre à raison de 240 coups par minute, l’alimentation se faisant par des plaquettes de douze obus.

L’affût permet au canon de pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à +80°. L’équipe de pièces était de trois à six hommes mais en Finlande il était de quatre hommes.

20 ItK 40 VKT

 

Cet affût bitube de 20mm à été mis au point par Aimo Lathi à partir du canon antichar de 20mm que nous avons cu plus haut. Arme efficace elle n’à été produite qu’à 280 exemplaires ce qui est certes important à l’échelle finlandaise mais insuffisant à l’échelle d’un conflit engageant des moyens militaires absolument colossaux. Ce canon à d’ailleurs été maintenus en service jusqu’en 1965 dans les unités de première ligne et jusqu’en 1988 dans la réserve.

Le prototype est apparu juste avant le déclenchement de la guerre d’Hiver mais des modifications de dernière minute repoussèrent son adoption à 1940. L’arme fût d’abord utilisée par l’armée de l’air finlandaise pour protéger ses terrains puis en petit nombre par l’armée de terre qui compléta ainsi son duo Rheinmetall/Breda.

Le 20 ItK 40 VKT était un canon antiaérien léger de 20mm pesant 652kg en position de tir (mais 778kg en configuration de transport) disposant d’un canon de 1.3m (65 calibres) tirant un projectile Solothurn 20x138B de 135g à une distance maximale de 2200m (1200m en pratique) à raison de 250 à 700 coups par minute via des chargeurs de vingt coups. L’affût pouvait pointer en site de -10° à +90° et en azimut sur 360°

Canon de 37mm M1939 (61-K)

Canon de 37mm modèle 1939 2

Ce canon de 37mm à été développé à partir du canon de 25mm Bofors acquis en petit nombre par l’URSS et qui déboucha un temps sur un canon de 45mm mais ce dernier fût jugé trop gros par la RKKA pour faire un bon canon automatique et elle demanda le développement d’un canon de 37mm. C’est chose en faite en janvier 1938, les premiers essais étant lancés en octobre 1938 et l’armée adoptée l’année suivante.

Ce canon opéra au sein de l’armée de terre, de l’armée de l’air et de la marine soviétique en affûts simples, doubles puis quadruples créant de véritables murs de feu contre l’aviation ennemie. Il y eut des projets de canon automoteurs antiaériens mais rien ne vit le jour avant la fin du second conflit mondial. De 1940 à 1956 39500 canons sont sortis des chaines de montage. Il à été utilisé jusqu’au milieu des année soixante, étant progressivement remplacés par des canons de 57mm S-60 nettement plus performants.

La Finlande l’à acquis par la prise d’armes au cours de la guerre d’Hiver. A chaque fois les canons étaient capturés avec un stock appréciable de munitions à croire que les soviétiques voulaient que ces armes tombent aux mains de leurs ennemis.

D’autres canons furent capturés durant la guerre de Continuation. Le conflit terminé ce canon resta un temps en service mais il fût rapidement remplacé par des canons de 40mm Bofors qui complétèrent ceux acquis durant la guerre d’Hiver et le second conflit mondial.

Le canon de 37mm M1939 (61-K) était un canon de 37mm pesant 2100kg tirant un obus de 1,5kg (37x250mmR) via un tube de 2.7m (72 calibres) à une distance maximale de 4000m en tir antiaérien et de 5000m en tir antisurface à raison de 160 à 170 coups par minute. Le canon peut pointer en azimut sur 360° et en site de -5° à +85° par l’équipe de pièce composée de huit hommes.

Canon de 40mm Bofors

Canon de 40mm Bofors

Canon de 40mm Bofors

Attention légende ! Le canon de 40mm Bofors est probablement le seul canon avec le canon de 75mm modèle 1897 à avoir acquis une aura quasi-mythique. Il subit de dire «Bofors» pour que l’on sache à quel canon ont fait référence et ce sans parler de calibre. Même chose pour notre canon de campagne français, le simple fait de dire «le 75» et on sait à quoi on fait référence.

A l’origine de ce canon figure une demande de la marine suédoise pour remplacer ses canons de 2 livres acquis en 1922. Le contrat de développement est lancé fin 1928 et tout va très vite puisque le prototype apparaît en novembre 1931.

Il va être intensivement testé jusqu’en octobre 1933 bien que l’acceptation officielle du modèle remonte à 1932 ce qui explique le nom du canon à savoir 40mm akan M/32 plus connu sous le nom de Bofors 40mm L/60,le chiffre 60 correspondant à longueur du tube en calibre soit une longueur de 2.4m.

Ironie de l’histoire, la marine suédoise préféra se concentrer sur une artillerie antiaérienne de plus petit calibre dans la tranche 13/25mm, Bofors plaçant un canon de 25mm en 1932. Elle n’acquis qu’ultérieurement ce canon de 40mm d’abord dans une version réservée aux sous-marins avec un canon de 42 calibres (longueur du tube : 1.680m).

Bofors se consola en remportant un succès appréciable à l’export avec deux voisins pour premiers clients. Si la Koninklijke Marine la marine royale néerlandaise fût le premier client étranger pour la version navale, la version terrestre eut pour client inaugural l’armée belge.

D’autres commandes ne tardèrent pas à affluer que ce soit de Pologne, de Norvège, de Finlande, de France, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, plusieurs pays le produisant sous licence comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie mais aussi le Canada.

Outre les pays déjà cités ce canon à été utilisé par l’Allemagne (exemplaires capturés en Pologne en 1939, des exemplaires commandés directement à la Suède), la Chine (ce qui permis au Japon de le fabriquer sous licence), le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, l’Afrique du Sud.

La Finlande à acquis ce canon pour la guerre d’Hiver puis pour la guerre de Continuation le désignant 40 ILMATORJUNTAKANUUNA ltK/35-39B. Il était utilisé depuis un affût à quatre roues mais aussi depuis un châssis chenillé avec le L-62 Anti II Tank 41, un canon automoteur antiaérien d’origine suédoise. 550 Bofors de 40mm ont été acquis par l’armée de terre finlandaise.

Ce canon qui fût également utilisé avec des effets dévastateurs contre les troupes au sol et les véhicules blindés légers fût conservé après guerre en compagnie de canons neufs acquis auprès de la Suède. Il est resté en service dans l’armée finlandaise jusqu’en 1975 quand il fût remplacé par un canon de 35mm Oerlikon.

Le canon de 40mm Bofors était un canon antiaérien léger de 40mm (40x311R) pesant 1981kg (dont 522kg pour l’affût) en ordre de tir (2400kg en configuration transport) disposant d’un canon de 60 calibres (longueur du tube 2.4m) tirant des obus de 0.9kg (40x113mmR) à une distance maximale de 6790m en tir sol-sol et de 4300m en tir antiaérien à raison de 90 à 120 coups par minute, l’alimentation se faisant par des clips de quatre projectiles.

Le canon peut pointer en site de -5° à +90° à raison de 55° par seconde et en azimut sur 360° à raison de 50° par seconde. L’équipe de pièce était composée de quatre à huit hommes.

Canon antiaérien de 75mm modèle 1937 (7.5 cm kanon PL vz. 37)

75 mm anti-aircraft gun Škoda R-3 M1937 2

Ce canon antiaérien est une tchèque créé par la firme Skoda. Après le démantèlement de la Tchécoslovaquie (1938/39), les canons disponibles ont été récupérés par l’Allemagne qui fit poursuivre la production au profit de ses alliés finlandais et italiens.

L’Italie récupéra selon les sources entre 150 et 200 pièces, la Finlande moins d’une centaine de pièces. Si Helsinki conserva ses pièces jusqu’à la fin du conflit, les pièces cédées à l’Italie et encore disponibles furent récupérées au profit des troupes allemandes déployées dans la péninsule.

Quelques pièces sont parvenus jusqu’à nos jours, faisant le bonheur des musées militaires d’Europe et d’Amérique.

Sous les couleurs finlandaises, le canon anciennement tchèque va servir de pièce d’artillerie antiaérienne territoriale mais aussi comme canon antichar lourd quand certaines se trouvaient à proximité du front que l’alarme antichar était donnée. Vingt exemplaires ont été acquis par Helsinki armant cinq batteries à quatre canons.

Ce canon antiaérien à été retiré du service faute de munitions adaptées en 1958 et son remplacement par des canons de 85mm soviétiques plus performants.

Le 7.5cm kanon PL vz.37 était un canon antiaérien lourd de 75mm pesant 2800kg et tirant via un tube de 48.7 calibres (3.65m) un projectile type 75x656mmR de 6.5kg à une distance maximale de 9200m en tir antiaérien et de 4 à 6000m en tir sol-sol à raison de 10 à 15 coups par minute. L’affût permettait de pointer le canon en azimut sur 360° et en site de 0° à +85°.

Canon antiaérien de 76.2mm Vickers modèle 1931

Vickers 7.5 cm AA gun

Canon de 75mm Vickers mis en oeuvre par des soldats néerlandais. Mis à part le calibre les canons finlandais étaient identiques

En 1931 la firme Vickers développa un canon antiaérien d’un calibre inhabituel pour les britanniques à savoir 75mm, un calibre assez courant en revanche sur le continent européen. En 1936 la Roumanie acheta une licence pour la production de 100 canons, la production se poursuivant jusqu’en 1950 avec la sortie de 450 exemplaires.

Ces pièces de ce type furent également acquis par le Danemark (qui le produisit sous licence), les Pays-Bas, la Belgique, la Lituanie, la Turquie,le Portugal, la Suisse et la Chine.
La Finlande à acquis des exemplaires pour réduire le déficit de la balance des paiements avec les britanniques en 1936 mais ces canons furent chambrés pour permettre l’utilisation d’obus de 76.2mm. Les allemands et les soviétiques utilisèrent également des canons de ce type après en avoir capturé un certain nombre dans toute l’Europe.

Le canon de 75mm Vickers est un canon de 43 calibres (longueur du tube 3.225m) pesant 2825kg, tirant des obus (75x495mm) de 6.5kg à une distance maximale pratique de 5000m à raison de 12 coups par minute. Le champ de tir grâce à un support cruciforme est de 360° en azimut et de 0° à +90° en site.

Dominions (51) Afrique du Sud (16)

Chars de combat

Avant-propos

Light Tank Mk VII (1).jpg

Tetrach I

En septembre 1948 les moyens blindés des United Defence Force (UDF) étaient assez limités avec quelques chars légers Vickers Mk VIII Tetrach II à canon de 6 livres en l’occurrence 39 exemplaires répartis en trois Independent Tank Company.

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