20-Ordre de bataille et programme de guerre (4)

Contre-torpilleurs

Si il y à bien un domaine où la France peut être fière de sa flotte, c’est bien celui-ci. Ces contre-torpilleurs sont sans équivalent dans le monde en terme de puissance propulsive, de puissance de feu. Ils ne sont pas exempts de défauts même si les défauts les plus criants ont pour ainsi dire été tous corrigés enttre 1939 et 1948.

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1948, la marine nationale dispose de 35 contre-torpilleurs répartis entre les six Aigle, les cinq Vauquelin (perte du Maillé-Brézé en 1940), les 6 Le Fantasque, les 2 Mogador et leurs demi-frères, les 4 contre-torpilleurs de classe Hoche, les 6 puissants contre-torpilleurs de classe Bayard et les 6 contre-torpilleurs de classe Bruix.

Six autres contre-torpilleurs sont en construction quand éclate le conflit, les six navires de classe Guépratte ( Guépratte Ronar’ch Maillé Brézé D’Estaing Vautreuil et Aumale) quasiment identiques aux Bayard et aux Bruix ce qui fait dire à certains que la classe Bayard compte dix-huit navires.

Théoriquement, les Guépratte devaient remplacer les Aigle qui avaient été pourtant modernisés notamment avec le remplacement des canons de 138mm par des 130mm DP. Le déclenchement du conflit fait qu’ils vont remplacer les navires perdus.

Au large de la Norvège, les contre-torpilleurs Vautour et Kersaint sont coulés par l’aviation allemande ce qui va entrainer une réorganisation des divisions de contre-torpilleurs dont l’existence même est remise en cause.

La construction des Guépratte est accélérée mais aucun autre contre-torpilleur va être commandé, la marine nationale préférant réorganiser ses catégories de navires. En fusionnant les catégories «contre-torpilleurs» et «torpilleurs d’escadre», la marine invente l’escorteur d’escadre qui va être le futur maitre-étalon de la force de combat de la marine nationale.

Le programme de guerre de janvier 1949 voit la commande de huit escorteurs d’escadre de classe Surcouf baptisés Surcouf Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars D’Estrées Du Chayla Duperré et Forbin, des navires de 3500 tonnes à pleine charge, filant à 33 noeuds, mesurant 132.50m de long avec un armement composé de six canons de 130mm en trois tourelles doubles (une avant et deux arrière), seize canons antiaériens de 37mm en huit affûts doubles, huit canons de 25mm en affûts simples ou doubles, douze tubes lance-torpilles de 550mm en quatre plate-formes triples latérales et deux grenadeurs de sillage pour la lutte ASM.

La construction des huit escorteurs d’escadre est repartie entre les ACF (Surcouf), les ACH (Kersaint Bouvet Dupetit-Thouars), les FCM du Havre (D’Estrées), les ACSM du Trait (La Bourdonnais), l’Arsenal de Brest (Duperré) et l’Arsenal de Lorient (Forbin)

Torpilleurs d’escadre

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, la marine nationale dispose de 39 torpilleurs d’escadre plus quatre encore en construction aux Etats Unis.

Ces torpilleurs d’escadre répartis entre la classe Le Hardi (8), la classe Intrepide (23) et la classe Empire (8+4 en construction) sont chargés pour leur majorité de protéger les treize cuirassés et les cinq porte-avions soit un besoin minimal 36 navires.

Trois sont déployés à Dunkerque comme navires d’attaque au sein de l’ELN, les quatre navires en construction aux Etats Unis devaient normalement être affectés au Levant (2) et en Indochine (2).

Durant la campagne de Norvège, la marine nationale perd les torpilleurs Le Téméraire et L’Arquebuse. Elle décide donc que les quatre torpilleurs en construction aux Etats Unis seront déployés en Europe.

Elle s’interroge sur la nécessité de construire de nouveaux TE de classe Empire pour compenser les pertes inévitables.

Comme les TE et les CT ont été fusionnés en une seule classe d’EE, aucun TE ainsi nommé ne va être commandé mais il manque un navire léger bon à tout faire pouvant escorter des convois, combattre les navires légers ennemis, faire de la présence.

Torpilleurs légers

En septembre 1948, la marine nationale dispose de 28 torpilleurs légers de classe Le Fier/Colonie répartis en sept divisions de quatre navires, six divisions étant déployés en Europe et la septième en Indochine.

Ces navires vont se montrer efficaces et vont donner du fil à retordre aux allemands, italiens et même aux japonais.

Le programme de guerre de janvier 1949 décide de commander de nouveaux Navires Légers de Combat (NLC) capable de mener des missions de combat et d’escorte. Prévoyant de lourdes pertes, elle commande seize NLC qui seront ultérieurement reclassés Escorteurs Rapides.
Ces navires qui reprennent les noms des Bourrasque et des Adroit sont d’élégants navires de 1300 tonnes, filant à 30 noeuds avec un armement théorique composé d’une tourelle double de 100mm à l’avant, une DCA légère composée de canons de 37mm et un armement ASM composé de deux grenadeurs de sillage et d’un projecteur de fusées ASM installé à l’avant.

Cette première version ne satisfait pas la marine qui le juge sous-armée. Une nouvelle version voit donc le jour, les quatre premiers navires sont modifiés in-extremis selon les nouvelles caractéristiques

Cette deuxième version du NLC est ainsi armée de deux tourelles doubles de 100mm (une avant et une arrière), une DCA légère composée de huit canons de 37mm en quatre affûts doubles, quatre tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes doubles latérales, deux grenadeurs de sillage et un projecteur de fusées ASM.

Les seize NLC commandés aux Arsenaux et aux chantiers privés sont jugés aptes à la lutte ASM mais leur capacité antiaérienne pourrait être améliorée. La marine décide de lancer des études pour un ER-AA pour compléter les ER (ex-NLC), aucune commande n’est cependant encore passée, le projet étant encore dans les limbes.

Avisos, escorteurs et patrouilleurs

Si il y à bien un domaine où la marine nationale ne manque pas de moyens, c’est bien dans cette catégorie. Outre les aviso-coloniaux aux capacités limités dans ce domaine, elle peut aligner les treize aviso-dragueurs de classe Elan, les vingt-quatre aviso-dragueurs coloniaux de classe Gazelle et les trente deux corvettes classe La Malouine soit 69 navires d’escorte plus quels patrouilleurs.

En dépit de ce nombre important, la marine souhaite commander de nouveaux navires anti-sous-marins pour anticiper les pertes que l’on craint lourdes sous les coups de l’aviation et des sous-marins allemands, italiens voir japonais.

Le programme de guerre voit ainsi la commande de douze patrouilleurs ASM. Ces patrouilleurs sont d’une simplicité biblique.

Une coque simple, des superstructures réduites au maximum, la généralisation de la soudure, une propulsion par machine alternative à triple expansion ou diesel et un armement basique et pas moins efficace avec un canon de 100mm à l’avant (le 75mm était jugé trop faible), quelques pièces de DCA légère, des mitrailleuses et surtout des grenades ASM en grand nombre.

Ces petits patrouilleurs doivent essentiellement escorter des convois côtiers ou des convois méditerranéens, déchargeant ainsi les escorteurs océaniques de leur protection. Ils doivent aussi pouvoir protéger une escadre au mouillage.

Sous-marins

Entre le 5 septembre et le 27 octobre 1948 _durée de la campagne de la Norvège même si il y eut encore quelques combats sporadiques jusqu’au 1er novembre_, la Royale va perdre sept sous-marins appartenant à l’ELN et à la 5ème Escadre sous les coups des sous-marins ennemis, de l’aviation et de navires de surface.

Certes la sous-marinade française peut se consoler en se disant qu’elle à coulé le 9 septembre 1948 le croiseur lourd Blücher (quatre torpilles cadeau du Casabianca), endommagé le Oldenburg le 27 septembre (Rolland Morillot deux torpilles) et coulé plusieurs navires marchands mais avec sept sous-marins perdus en sept semaines, la force sous-marine française s’inquiète.

Quand le conflit éclate, quatre submersibles sont en construction mais même en accélérant la construction, la Royale craint d’être sur la corde raide. D’où la commande de vingt-quatre sous-marins de type Phenix jugés plus maniables et plus aisés à construire que les Rolland Morillot.

19-Marine marchande (15)

SNCF

La Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF) créée par le Front populaire en 1938 dispose également de navires, des cargos, des caboteurs et des paquebots transmanches comme le montre l’état de sa flotte en septembre 1939. A noter qu’une partie est placée en gérance chez Delmas-Viellejeux.

-Cargo Rennes (1925) 771 TJB

-Caboteur Bordeaux (1912) 774 TJB

-Caboteur Brest (1900) 522 TJB

-Paquebot transmanche Londres  (en construction en 1940) 2384 TJB

-Paquebot transmanche Newhaven (1911) 1888 TJB

-Paquebot transmanche Rouen (1912) 1882 TJB

-Paquebot transmanche Versailles (1919) 2156 TJB

Pour remplacer son cargo Rennes et ses caboteurs Bordeaux et Brest, la SNCF passe commande auprès des chantiers Delmas de La Rochelle de trois petits cargos de 70m de long et de 1000 Tonnes de jauge brute.

-caboteur Rennes II mis sur cale 12 mars 1946 lancé le 11 novembre 1946 et mis en service le 21 janvier 1947

-caboteur Bordeaux II  mis sur cale le 20 novembre 1946 lancé le 27 juillet 1947 et mis en service le 8 janvier 1948

-caboteur Brest II mis sur cale le 12 août 1947 lancé le 14 mai 1948 et mis en service le 1er septembre 1948

Société Cherbourgeoise de Cabotage

Situation identique en septembre 1948 même si sans la guerre, il est probable que la SCC aurait passé commande de nouveaux navires notamment pour remplacer ses vénérables transbordeurs.

-Caboteur Carentan (1930) 145 TJB

-Caboteur Renée Marguerite (1932) 3713 TJB

-Transbordeur Ingénieur Cachin (1923) 1309 TJB

-Transbordeur Ingénieur Minard (1911) 1273 TJB

-Transbordeur Ingénieur Reibell (1911) 675 TJB

Société Européenne d’Armement

Cette société victime d’importants détournements de fonds de la part d’un directeur indélicat fait faillite en 1942.

Ces trois navires sont mis en vente par l’administrateur judiciaire pour renflouer les créanciers mais ne trouvant pas prenneurs, ils sont vendus à la démolition donc au prix de la féraille.

-Cargo Calvados (1909) 2993 TJB

-Cargo La Marsa (1914) 1439 TJB

-Cargo Prado (1905) 997 TJB

Société Française des Pétroles Shell

-Pétrolier Alberta (1938) 3357 TJB

-Pétrolier-caboteur Mexphalte (1928) 2578 TJB

-Pétrolier-caboteur Shellspra (1923) 2161 TJB

-Pétrolier-caboteur Spramex (1928) 2560 TJB

Pour compléter sa flotte, cet armateur émanation du trust anglo-néerlandais commande deux pétroliers-caboteurs, des PPC ou Petits Pétroliers de la Commission, des navires de 1500 tonnes de jauge brute. Ces deux navires sont construits par les Chantiers de Normandie au Grand Quevilly près de Rouen.

-Pétrolier-caboteur Caucase  mis sur cale le 27 octobre 1945 lancé le 28 juillet 1946 et mis en service le 12 octobre 1946

-Pétrolier-caboteur Oural  mis sur cale le 10 août 1946 lancé le 2 juin 1947 et mis en service le 2  novembre 1947

Société Française de Transports Pétroliers (SFTP)

La Société Française de Transports Pétroliers à été créée en 1938 sous la forme d’un consortium dont la colonne vertébrale était la compagnie Worms pour augmenter les capacités de transport pétrolier au profit de l’industrie française.

-Pétrolier Bourgogne (1937) 9357 TJB

-Pétrolier Champagne (1938) 9946 TJB

-Pétrolier Dauphiné (1930) 9176 TJB

-Pétrolier Franche Comté (1936) 9314 TJB

-Pétrolier Languedoc (1937) 9512 TJB

-Pétrolier Limousin (1930) 7619 TJB (appartient au gouvernement français)
-Pétrolier Lorraine (1937) 9512 TJB

-Pétrolier Phenix (1920) 2633 TJB (appartient à la société Courtage et Transport)

-Pétrolier Picardie (1936) 8263 TJB (appartient au gouvernement français) (partie avant coule en février 1940, partie arrière dépôt pétrolier à Oran)

-Pétrolier Rousillon (1936) 9386 TJB

-Pétrolier Saintonge (1936) 9386 TJB

-Pétrolier Touraine (1934) 6589 TJB

-Pétrolier Vendée (1928) 9153 TJB (appartient au gouvernement français)

Pour renforcer sa flotte, la SFTP va mettre en gérance trois pétroliers type Commission financés entièrement par la CNM, des navires baptisés Picardie Provence et Gironde. Ces trois navires sont commandés aux chantiers navals Vickers de Barrow in Furness.

-Le Picardie est mis sur cale le 12 septembre 1943 lancé le 8 janvier 1945 et mis en service le 12 mai 1945

-Le Provence est mis sur cale le 15 janvier 1945 lancé le 21 mars 1946 et mis en service le 2 septembre 1946

-Le Gironde est mis sur cale le 2 avril 1946 lancé le 12 octobre 1947 et mis en service le 21 mars 1948

Société des Transports Maritimes Pétroliers

-Pétrolier Brumaire (1930) 7638 TJB

Société Les Pétroles d’Outre-Mer

-Pétrolier Aragaz (1914) 5009 TJB

-Pétrolier Massis (1914) 5022 TJB

Les compagnies Société des Transports Maritimes Pétroliers et Société Les Pétroles d’Outre-Mer sont absorbées par la Société Française de Transports Pétroliers (SFTP) en 1945. Si le Brumaire reste en service, l’Aragaz et le Massis sont désarmés et vendus à la démolition.

Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM)

La Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (SGTM) à été créée en mars 1865 par Paulin Talabot à Marseille. La création de cette compagnie s’expliquant par les intérêts de son fondateur dans une mine de fer près de Bône en Algérie.

Dès 1866, la compagnie s’ouvrit également  au transport pétrolier en commandant neuf pétroliers portant le nom de provinces de France avant de s’intéresser au transport de passagers.

En 1870, la compagnie possédait déjà 17 navires qui opéraient sur des lignes reliant la France à l’Amérique du Sud, à l’Afrique du Nord et même au Sénégal à partir de 1883. De 1893 à 1903, la SGTM noua une alliance avec la Compagnie de Navigation Mixte et la compagnie Caillol pour offrir un service plus compétitif à destination de l’Algérie.

La Compagnie entra dans le 20ème siècle avec 22 navires et en 1909, la SGTM créa une filiale baptisée Compagnie de Navigation France-Amérique pour assurer le transport de migrants entre l’Espagne et l’Amérique du Sud.

Quand le premier conflit mondial éclate, la compagnie dispose de 25 navires dont la majorité est réquisitionné même si la compagnie continue son trafic privé en direction notamment des Antilles, du Mexique et de la Louisiane.
Quand la première guerre mondiale s’arrête, la SGTM à perdu un total de douze navires, vite remplacés ce qui explique qu’en 1930, elle dispose de 30 navires soit le quatrième armateur français derrière la Transat, les Messageries Maritimes et les Chargeurs Réunis.
Quand la guerre de Pologne éclate, la compagnie dispose des navires suivants :

-Paquebot Alsina (1922) 8404 TJB

-Paquebot Campana (1929) 10816 TJB

-Paquebot Florida (1926) 9331 TJB

-Cargo Capitaine Paul Lemerle (1921) 4499 TJB

-Cargo Mont Agel (1920) 4572 TJB

-Cargo Mont Everest (1918) 5120 TJB

-Cargo Mont Viso (1921) 4531 TJB

-Cargo Sidi Aïssa (1927) 2586 TJB

-Paquebot Gouverneur Général Tirman (1923) 3509 TJB ((gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Mendoza (1920) 8199 TJB

-Paquebot Sidi Bel Abbès (1929) 4392 TJB

-Paquebot Sidi Brahim (1910) 2349 TJB

-Paquebot Sidi Mabrouk (1910) 2349 TJB

-Paquebot Sidi Okba (1929) 2824 TJB

Pour renforcer et renouveler sa flotte, la SGTM va passer plusieurs commandes. Elle va passer commande de quatre cargos type Commission et deux paquebots mixtes qui reprennent les noms des navires qu’ils remplacent.

Les deux paquebots baptisés Sidi Brahim et Sidi Mabrouk sont commandés aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH).

-Paquebot Sidi Mabrouk  mis sur cale le 8 janvier 1946 lancé le 15 décembre 1947 et mis en service en juin 1948

-Paquebot Sidi Brahim  mis sur cale le 25 janvier 1948. Toujours en construction en septembre 1948, sa construction est suspendue puis reprend en octobre 1948 pour libérer la cale sans que son achèvement soit prévu.

Les quatre cargos type Commission sont baptisés Mont Cenis Pic du Midi, Le Tourmalet et Mont Gerbier des Joncs.

-Le Mont Cenis est mis sur cale aux ACH du Havre le 15 mai 1946 lancé le 8 octobre 1947 et mis en service le 12 mars 1948

-Le Pic du Midi est mis sur cale aux FCM du Havre le 17 novembre 1946 lancé le 8 février 1948 et mis en service le 12 mai 1948

-Le Le Tourmalet est mis sur cale aux FCM du Havre le 25 mai 1946 lancé le 2 octobre 1947 et mis en service le 14 mars 1948

-Le Mont Gerbier des Joncs  est mis sur cale aux ACSM du Trait  le 20 septembre 1946 lancé le 30 décembre 1947 et mis en service le 15 avril 1948

Société Navale Caennaise

La Société Navale Caennaise à été créée à Caen en 1803 même si la famille possédant la compagnie, la famille Lamy avait acquis son premier navire dès 1837, la SNC étant le regroupement de plusieurs petites compagnies. En ce qui concerne la tradition des noms des navires, il fût décidé qu’ils portent tous des noms de créatures mythologiques.

Disposant de sept navires en 1914, elle n’en possède plus que trois à la fin de la guerre. Cinq autres navires sont acquis en Angleterre en 1920/24 puis rachète cinq navires de l’armement caennais concurrent Armement Fernand Bouet entre 1928 et 1934. Aussi quand la guerre de Pologne éclate, la SNC dispose de dix-sept navires :
-Cargo Astrée (1921) 2147 TJB

-Cargo Circé (1926) 2031 TJB

-Cargo Colleville (1922) 2012 TJB

-Cargo Danaé (1936) 2660 TJB

-Cargo Daphné (1925) 1969 TJB

-Cargo Dioné (1936) 2660 TJB

-Cargo Egée (1940) 2666 TJB

-Cargo Gallium (1924) 1775 TJB

-Cargo Hébé (1920) 1684 TJB

-Cargo Honfleuraise (1923) 1782 TJB
-Cargo Médée (1920) 1882 TJB

-Cargo Nantaise (1920) 1798 TJB

-Cargo Niobé (1920) 1684 TJB

-Cargo Phryné (1938) 2660 TJB (coulé sur mine le 24 septembre 1939)

-Cargo Senneville (1922) 4578 TJB

-Cargo Thesée (1921) 2088 TJB

-Cargo Thisbé (1925) 1782 TJB

La Société Navale Caennaise renouvèle sa flotte en passant commande de plusieurs cargos sans recourir aux aides de la CNM  :

-Le Phryné  est mis sur cale aux CNF de Caen le 20 décembre 1947 lancé le 2 août 1948 et encore en armement à flot un certain 5 septembre 1948.

-Le Niobé est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 5 mai 1945 lancé le 8 août 1946 et mis en service le 2 janvier 1947. Il remplace le cargo du même nom datant de 1920.

-Le Hercules est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 2 septembre 1946 lancé le 30 décembre 1947 et mis en service le 15 mai 1948

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Société Navale de l’Ouest

La Société Navale de l’Ouest (SNO) à été créée en 1881 au Havre sous le nom de Armement Georges Leroy qui prend le nom de SNO en 1887. Une partie de la flotte est vendue suite à la crise économique des années trente mais en 1939, la SNO dispose des navires suivants :
-Cargo Saint Ambroise (1920) 3075 TJB

-Cargo Saint Basile (1920) 2278 TJB

-Cargo Saint Camille (1920) 3274 TJB

-Cargo Saint Cyrille (1920) 3075 TJB

-Cargo Saint Didier (1920) 2278 TJB

-Cargo Saint Firmin (1920) 4356 TJB

-Cargo Saint Louis (1913) 5202 TJB

-Cargo Saint Octave (1922) 5099 TJB

Cette flotte est plutôt ancienne mais faute de mieux elle reste en l’état, perdant par échouage le Saint Louis en septembre 1946.

19-Marine marchande (12)

Compagnie Havraise Péninsulaire de Navigation

Cet armateur normand dispose en 1939 de la flotte suivante :

-Cargo Aisne (1914) 3654 TJB

-Cargo Bourbonnais (1914) 4484 TJB

-Cargo Ville d’Oran (1912) 4861 TJB

-Cargo Malgache (1939) 6300 TJB

-Cargo Ville de Majunga (1931) 4972 TJB

-Cargo Ville de Metz (1920) 7007 TJB

-Cargo Ville de Reims (1918) 4617 TJB

-Cargo Ville de Rouen (1919) 5083 TJB

-Cargo Ville de Tamatave (1931) 4993 TJB

-Cargo Ville du Havre(1919) 5083 TJB

-Cargo Condé (1915) 7202 TJB

La CHPN bénéficie des aides de la CNM pour renouveler sa flotte. Les cargos Ville d’Oran et Aisne sont ainsi remplacés par deux cargos de type Commission, des navires baptisés François 1er et Gabriel Monod, deux personnalités liées au Havre. Ils sont construits aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) du Havre.

-Cargo type Commission François 1er mis sur cale le 8 avril 1943 lancé le 17 juillet 1944 et mis en service le 8 octobre 1944

-Cargo type Commission Gabriel Monod  mis sur cale le 4 août 1944 lancé le 12 décembre 1945 et mis en service le 17 mars 1946

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948

Compagnie Nantaise des Chargeurs de l’Ouest

La Compagnie Nantaise de Navigation à Vapeur connue également sous le diminutif de «La Nantaise» à été créée en janvier 1882. En 1917 est intégrée à la Compagnie Générale Transatlantique et des Chargeurs de l’Ouest tout en conservant son autonomie. En 1937, la Transat se retire et «La Nantaise» est incorporée au sein de la  Société Anonyme des Chargeurs de l’Ouest, sous le nom de Compagnie Nantaise des Chargeurs de l’Ouest.

Cet armateur qui fût le premier à opérer des navires à vapeur (alors que ses concurrents réticents préféraient la solution rassurante voile/vapeur) fût également chargée du transport des bagnards en direction de la Nouvelle Calédonie (jusqu’en 1903) et de la Guyane et ce jusqu’en septembre 1939 quand la déportation en Guyane est supprimée suite à un décret-loi du 17 juin 1938.

Quand la guerre de Pologne éclate, la CNCO dispose des navires suivants :

-Cargo Cassard (1920) 1596 TJB

-Cargo Cens (1926) 2384 TJB

-Cargo Divatte (1918) 2266 TJB

-Cargo Graslin (1924) 2323 TJB

-Cargo Isac (1926) 2385 TJB

-Cargo Kervegan (1922) 2018 TJB

-Cargo Moncousu (1912) 1345 TJB

-Cargo Monselet (1929) 3372 TJB

-Cargo Ponchateau (1920) 995 TJB

-Cargo Pénestin (1921) 1336 TJB

-Cargo Rhuys (1919) 2921 TJB (coulé par mine en novembre 1939)

-Cargo Surville (1919) 2318 TJB

-Cargo Beaumanoir (1920) 2324 TJB

La flotte est donc plutôt ancienne avec un grand nombre de navires ayant plus de vingt ans. La politique de réarmement et les aides de la CNM vont permettre à l’armateur nantais de renouveler sa flotte.

Elle bénéficie d’abord de deux cargos type Commission entièrement payés par la CNM, la CNCO étant simplement chargée de trouver les équipages nécessaires pour les armer. Ces deux navires remplacent le Moncousu et le Rhuys et sont baptisés La Divatte et Ile Saint Anne. Ils sont construits par les Anciens Chantiers Dubigeon.

-Cargo type Commission Ile Gloriette mis sur cale le 4 janvier 1944 lancé le 17 mars 1945 et mis en service le 8 juin 1945

-Cargo type Commission Ile Saint Anne  mis sur cale le 25 mars 1945 lancé le 30 juin 1946 et mis en service le 8 octobre 1946.

Pour remplace le Surville perdu par échouage dans l’estuaire de la Loire en septembre 1945, la CNCO passe commande auprès des chantiers Dubigeon d’un troisième cargo type Commission qu’elle finance à 85%, le reliquat étant apporté par une aide de la CNM.

-L’Ile Feydeau est mis sur cale le 7 juillet 1946 lancé le 8 octobre 1947 et mis en service le 4 janvier 1948.

La compagnie nantaise songe un temps à se lancer dans le transport de pétrole et le transport de passagers mais préfère au final se concentrer sur le transport de marchandises.

Compagnie Nationale de Navigation

Cette compagnie créée en 1929 dispose de deux pétroliers en 1939 qui sont toujours en service en 1948 bien que leur remplacement eut été un temps envisagé.

-Pétrolier Frimaire (1929) 9242 TJB

-Pétrolier Vendémiaire (1929) 9228 TJB

Compagnie Navale des Pétroles

C’est la branche maritime de la Compagnie Française des Pétroles. Cet armateur dispose en 1939/40 des navires suivants :

-Pétrolier caboteur Française II (1935)  584 TJB

-Pétrolier caboteur Octane (1939) 2020 TJB
-Pétrolier Palmyre (1940) 13750 TJB

-Pétrolier Emile Miguet (1937) 14115 TJB (torpillé et coulé le 12 octobre 1939)

Sa flotte est renforcée par la gérance de trois des six pétroliers entièrement financés par la Commission Nationale Maritime. Ces pétroliers sont baptisés Babylone El Dorado et Mycène. Le premier et le troisième sont commandé aux ACB à Nantes, le second aux ACL toujours à Nantes.

-Pétrolier type Commission Babylone  mis sur cale le 8 septembre 1942 lancé le 10 septembre 1943 et mis en service le 6 mars 1944

-Pétrolier type Commission Mycène (CNM gérance CNP) mis sur cale le 8 novembre 1942 lancé le 13 décembre 1943 et mis en service le 8 juillet 1944

-Pétrolier type Commission El Dorado mis sur cale le 12 juillet 1947 lancé le 30 juin 1948 et armé le 1er octobre 1948 pour un usage bien différent de celui envisagé à l’origine.

Compagnie Normande de Navigation à Vapeur

Cette compagnie dispose des navires suivants quand éclate la guerre de Pologne :

-Paquebot côtier Adolphe Leprince (1926) 343 TJB

-Paquebot côtier Augustin Normand (1894) 175 TJB

-Paquebot côtier Emile Deschamps (1922) 349 TJX

-Paquebot côtier La Touques (1901) 228 TJB

-Paquebot côtier Trouville (1910) 294 TJB

-Cargo Villerville (1920) 114 TJB

Comme on peut le voir, la flotte de cet armateur est assez ancienne. La CNM finance partiellement la construction de deux petits paquebots côtiers de 500 TJB baptisés Granville et Antifer, navires construits aux chantiers Augustin Normand du Havre

-Paquebot côtier Granville mis sur cale le 8 avril 1946 lancé le 17 mars 1947 et mis en service en septembre 1947.

-Paquebot côtier Antifer mis sur cale le 24 mars 1947 lancé le 13 mars 1948 et mis en service en juillet 1948

Les autres navires sont encore en service en septembre 1948 et ne vont pas tarder à participer à l’effort de guerre.

Compagnie de Navigation Mixte

En 1850 est créée à Marseille la société Louis Arnaud,Touache Frères & Cie pour organiser le trafic entre Marseille et l’Algérie. Cinq ans  plus tard, elle prend le nom de Compagnie de Navigation Mixte pour montrer qu’elle utilisait la voile et la vapeur, ce dernier mode de propulsion en étant à l’époque à ses balbutiements.
De 1873 à 1883, elle assure la continuité territoriale avec la Corse et à partir de 1908, s’intéressa au transport du pétrole au travers de plusieurs filliales puis dans une seule à partir de 1918.

Quand éclate la guerre de Pologne, la CNM dispose des navires suivants :

-Paquebot Chella (1934) 8920 TJB

-Paquebot El Biar (1927) 4678 TJB

-Paquebot El Djézaïr (1934) 5790 TJB

-Paquebot El Kantara (1932) 5079 TJB

-Paquebot El Mansour (1933) 5818 TJB

-Paquebot Gouverneur Général Cambon (1922) 3509 TJB (gérance d’un navire appartenant au gouvernement français)

-Paquebot Gouverneur Général Lépine (1923) 3509 TJB

-Paquebot Kairouan (1942 en construction en 1940) 8601 TJB

-Pétrolier C.I.P (1921) 6587 TJB (appartient à la société Mazout transport, filiale de la CNM)

-Pétrolier Motrix (1922) 6587 TJB (appartient à la société Mazout transport, filiale de la CNM)

-Cargo Djebel Amour (1931) 2908 TJB

-Cargo Djebel Aurès (1929)  2635 TJB

-Cargo Djebel Dira (1930) 2435 TJB

-Cargo Djebel Nador (1938) 3168 TJB

La Compagnie de Navigation Mixte dispose d’une flotte moderne en 1939 mais ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers. En septembre 1943, elle passe commande de deux cargos type Commission aux chantiers John Scott de Govan en Ecosse.

-Le cargo Djebel Chambi est mis sur cale le 14 novembre 1943 lancé le 4 mars 1945 et mis en service le 8 septembre 1945

-Le cargo Djebel Nefoussa est mis sur cale le 8 mars 1945 lancé le 14 juin 1946 et mis en service le 4 janvier 1947

Pour renforcer ses capacités de transport de produits pétroliers, elle passe commande au même chantier d’un pétrolier de type Commission, pétrolier baptisé Bellatrix.

-Le Bellatrix est mis sur cale le 12 septembre 1945 lancé le 4 janvier 1947 et mis en service le 9 juin 1947

16-Navires auxiliaires (8)

Les remorqueurs du programme naval

Avant le programme naval du 14 mai 1941, la marine nationale dispose de 39 remorqueurs de 2000, de 1000 et de 600cv. En dépit de ce nombre confortable, la marine estime la carence à 18 remorqueurs médians : un pour Cherbourg, deux pour Brest, trois pour Toulon, un pour Mers-El-Kébir, deux pour Bizerte,  un pour Djibouti, trois pour l’Indochine (Saïgon en attendant Cam-Ranh), deux pour Fort de France, un pour Dakar et deux pour Dunkerque.

Le STCN décide de dessiner un remorqueur médian plus puissant qu’un 600ch mais incapable de réaliser ce que font un 2000ch. Ces navires sont également destinés à servir éventuellement de patrouilleur côtier et de dragueur, une façon de maximiser l’investissement.

Quatre navires sont financés à la tranche 1941, quatre navires sont financés à la tranche 1942, quatre à la tranche 1943, quatre à la tranche 1944 et enfin deux à la tranche 1945. Ils reçoivent des noms de plantes, d’arbres et d’arbustes.

La construction est repartie entre six chantiers français. Les Ateliers et Chantiers de France (ACF) reçoivent la construction des remorqueurs Crocus Tulipe et Edelweis; les Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) doivent construire les remorqueurs Narcisse Lotus Aconit et Amarante; les Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) doivent construire sur leur site du Havre les remorqueurs Garance et Genièvre.

Les Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) de Bordeaux doivent construire les remorqueurs Glaieul Jasmin et Lavande; les Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) à Port de Bouc doivent construire les remorqueurs Lys et Myositis. Enfin les Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes ont la charge de la construction des remorqueurs Pivoine Romarin Baobab et Bruyère.

-Le Crocus est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 4 juillet 1941 lancé le 12 août 1942 et mis en service le 4 mars 1943. Il est affecté à Cherbourg.

-Le Narcisse est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) au Havre le 12 juillet 1941 lancé le 5 août 1942 et mis en service le 17 mars 1943. Il est affecté à Brest.

-Le Tulipe est mis sur cale aux  Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 10 avril 1942 lancé le 15 mai 1943 et mis en service le 21 novembre 1943. Il est affecté à Toulon.

-Le Lotus est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) au Havre le 5 mars 1942 lancé le 19 avril 1943 et mis en service 12 octobre 1943. Il est affecté à Brest.

-L’Aconit est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) au Havre le 5 mars 1942 lancé le 19 avril 1943 et mis en service le 12 octobre 1943. Il est affecté à Toulon.

-L’Amarante est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) au Havre le 13 août 194é lancé le 4 septembre 1943 et mis en service le 20 février 1944. Il est affecté à Mers-El-Kébir.

-L’Edelweiss  est mis sur cale aux  Ateliers et Chantiers de France (ACF) à Dunkerque le 5 octobre 1942 lancé le 14 novembre 1943 et mis en service le 12 mai 1944. Il est affecté à Toulon.

-Le Garance est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) sur leur site du Havre le 12 novembre 1942 lancé le 20 décembre 1943 et mis en service le 5 juin 1944. Il est affecté à Bizerte.

-Le Genièvre est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (FCM) sur leur site du Havre le 12 novembre 1942 lancé le 20 décembre 1943 et mis en service le 5 juin 1944. Il est affecté à Bizerte

-Le Glaieul est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 5 avril 1943 lancé le 17 mai 1944 et mis en service le 21 novembre 1944. Il est affecté à Djibouti.

-Le Jasmin est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 5 avril 1943 lancé le 17 mai 1944 et mis en service le 21 novembre 1944. Il est affecté à Cam-Ranh

-Le Lavande  est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde (FCG) à Bordeaux le 10 avril 1943 lancé le 20 mai 1944 et mis en service le 2 décembre 1944. Il est affecté à Dunkerque.

-Le Lys est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) à Port de Bouc le 12 juin 1943 lancé le 21 juillet 1944 et mis en service le 12 janvier 1945. Il est affecté à Cam-Ranh.

-Le Myosotis  est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Provence (ACP) à Port de Bouc le 12 juin 1943 lancé le 21 juillet 1944 et mis en service le 12 janvier 1945. Il est affecté à Dunkerque.

-Le Pivoine est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 15 mars 1944 lancé le 24 avril 1945 et mis en service le 3 novembre 1945. Il est affecté à Cam-Ranh.

-Le Romarin  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 15 mars 1944 lancé le 24 avril 1945 et mis en service le 3 novembre 1945. Il est affecté à Dakar.

-Le Baobab  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 8 décembre 1945 lancé le 20 décembre 1946 et mis en service le 7 juillet 1947. Il est affecté à Fort de France

-Le Bruyère  est mis sur cale aux Anciens Chantiers Dubigeon de Nantes le 8 décembre 1945 lancé le 20 décembre 1946 et mis en service le 7 juillet 1947. Il est affecté à Fort de France.

Caractéristiques Techniques des remorqueurs de classe Crocus

Déplacement : standard 400 tonnes pleine charge 530 tonnes

Dimensions : longueur hors tout : 37,50 longueur entre perpendiculaires 34,30m largeur :8,55m  Tirant d’eau : 4,15m  

Propulsion : une machine alternative à triple expansion SPCN alimentée par une chaudière Prudhon Capus développant 750 CV et entrainant une hélice.

Vitesse maximale : 12 noeuds Autonomie : 900 miles à 10 noeuds

Equipements : – 2 mâts – H : 14,00 AV -11,00 AR – écartement : 10,00 m – 1 corne de charge de 3 t – 2 ancres Marell de 450 kg – 1 ancre à jas de 175 kg – 2 youyous de 5 m – 1 drague type DC –  1 pompe d’épuisement de 200 t/h – 1 pompe incendie de 20 t/h. et 1 de 400 t/h

Armement : en temps de guerre, il pourront recevoir une DCA légère et des mitrailleuses

Equipage : 14 hommes

11-Torpilleurs d’escadre (58)

Le Tirailleur

1914 : tirailleurs sénégalais et cuirassiers

1914 : tirailleurs sénégalais et cuirassiers

-Le Tirailleur est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) sis au Havre le 21 novembre 1945 et lancé le 8 avril 1947 pour une période d’armement à flot.

Le 20 août 1947, il quitte son chantier constructeur, fait escale à Cherbourg du 20 au 23 août avant de rallier Lorient le 25 août pour des travaux complémentaires, essais officiels et mise en condition.

Le torpilleur d’escadre Le Tirailleur est admis au service actif le 2 décembre 1947.

Avec le torpilleur d’escadre Berthier (classe Empire), il va assurer la protection du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine qui va devenir le nouveau fleuron des Forces Navales  en Extrême Orient (FNEO).

Le 10 décembre 1947, le Tirailleur quitte Brest en compagnie du Berthier et du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine pour rallier l’Indochine et leur base de Cam-Ranh. Les trois navires font escale à Fort de France du 17 au 20 décembre, franchissent le canal de Panama le 25 décembre avant une escale à Papeete du 3 au 6 janvier 1948, à Cavite le 12 janvier avant de rallier Cam-Ranh le 19 janvier 1948.

Le Tirailleur passe au bassin du 20 au 27 janvier, sortant pour essais les 28 et 29 janvier et pour remise en condition du 31 janvier au 7 février, à chaque fois en compagnie du Berthier. Les deux torpilleurs effectuent une école à feux du 9 au 17 février, participant ensuite aux essais (17 au 22 février) et à la remise en condition du porte-avions léger en compagnie également du croiseur lourd Tourville et du croiseur léger Duguay Trouin (24 février au 6 mars).

Le Tirailleur et le Berthier accompagnent le porte-avions dans une croisière dans les ports amis de la région. Ils quittent Cam-Ranh le 12 mars, font escale à Hong Kong du 16 au 20 mars, à Manille du 22 au 25 mars, Singapour du 28  mars au 4 avril et enfin Batavia du 5 au 10 avril avant de mettre cap sur Cam-Ranh où il arrive le 17 avril 1948.

Les torpilleurs d’escadre accompagnent le porte-avions pour un entrainement du 24 avril au 2 mai, du 7 au 17 mai, du 24 mai au 3 juin et du 10 au 18 juin pour des entrainements à l’attaque antisurface et pour des missions de défense aérienne avec des duels contre les avions de l’armée de l’air.

Les trois navires ressortent pour entrainement du 30 juin au 12 juillet, faisant escale à Subic Bay du 13 au 15 juillet avant de manoeuvrer avec l’Asiatic Fleet (US Navy) du 16 au 22 juillet puis de rentrer à sa base le 25 juillet 1948.

L’Alienor d’Aquitaine sort pour entrainement du 29 juillet au 7 août, faisant escale à Saïgon du 8 au 11 août avant une nouvelle phase d’entrainement du 12 au 27 août. Il rentre à Cam-Ranh le 30 août 1948. Il sort à nouveau du 2 au 9 septembre 1948, à chaque fois accompagné par le Tirailleur et le Berthier.

Caractéristiques techniques de la classe L’Intrépide

Déplacement : 1778 tW en charge normale (soit 1803 tonnes métriques), 1991 tonnes en surcharge qui peut atteindre au maximum 2580.40 tonnes.

Dimensions :  longueur hors tout : 117.20m longueur entre perpendiculaires 111.59m largeur au fort : 11.10m largeur à la flottaison : 11.06m tirant d’eau avant au déplacement normal : 2.99m tirant d’eau arrière au déplacement normal : 3.82m tirant d’eau arrière au déplacement en charge 4.25m

Propulsion : deux groupes de turbines composées pour chacun d’une turbine à haute pression, d’une turbine à moyenne pression, d’une turbine à basse pression plus une turbine de croisière.

En dépit d’une volonté de standardisation, la marine nationale à du admettre deux modèles de turbines pour ses torpilleurs d’escadre.

Le modèle Rateau à ainsi équipé les torpilleurs L’Opiniâtre, L’Aventurier, l’Eveillé, l’Alerte, le Durandal, le Dague, le Mousquet, le Bombardier et le Tirailleur alors que le modèle Parson à équipé les Inconstant, Lancier, Cimeterre, Rapière Hallebarde Arquebuse Sabre Claymore Hussard Spahi Voltigeur et Goumier.

Elles sont alimentées en vapeur par quatre chaudières Sural-Penhoët à foyer sous pression timbrées à 35kg/cm² avec une température de surchauffe de 385°. La puissance développée peut varier de 58000 à 66000ch. Après réducteur, les turbines entrainent deux hélices tripales de 3.3m de diamètre

Performances : vitesse maximale théorique 37 noeuds vitesse maximale en service courant 34 noeuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 25 noeuds, 3100 miles nautiques à 10 noeuds

Électronique : un Asdic, un radar de navigation, un radar de veille combinée et un radar de conduite de tir

Armement :  l’artillerie principale est la même pour les vingt-trois navires avec six canons de 130mm modèle 1932 en trois tourelles doubles modèle 1936 double-usage.

En ce qui concerne la DCA, les torpilleurs l’Opiniâtre, l’Aventurier, l’Intrépide, le Téméraire, l’Éveillé , l’Alerte, l’Inconstant et le Lancier disposent à l’origine de la même DCA que les Le Hardi avec deux canons de 37mm modèle 1925 et quatre mitrailleuses de 13.2mm en deux affûts doubles.

Leur DCA est modernisée une première fois avec six canons de 37mm Schneider modèle 1941 en trois affûts doubles et deux canons de 25mm Hotchkiss modèle 1939-40 en affûts simples puis une seconde fois avec dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

Les torpilleurs d’escadre Durandal Dague Mousquet Bombardier Tirailleur Cimeterre Rapière Hallebarde Arquebuse Sabre Claymore Hussard Spahi Voltigeur et Goumier disposaient dès leur admission au service actif de dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943

Sept tubes lance-torpilles de 550mm en une plate-forme axiale triple et deux plate-formes latérales doubles; deux grenadeurs de sillage avec vingt-quatre grenades légères de 130kg

Equipage :  198 officiers et marins

11-Torpilleurs d’escadre (55)

Le Spahi

Spahi marocain en 1940

Spahi marocain en 1940

-Le Spahi est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) sis au Havre le 15 septembre 1945 et lancé le 12 mars 1947 pour une période d’armement à flot.

Le 5 mai 1947, le Spahi quitte Le Havre, fait escale à Cherbourg du 6 au 8 mai avant de rallier Lorient le 10 mai où il retrouve son compère Hussard

Le torpilleur d’escadre Spahi est officiellement admis au service actif le 2 octobre 1947 en même temps que son compère Hussard.

Les torpilleurs d’escadre Spahi et Hussard rallient Brest le 3 octobre 1947 puis quittent le port du Ponant le 5 octobre en compagnie du Commandant Teste mais également du Bretagne et des torpilleurs d’escadre du cuirassé, les torpilleurs d’escadre  L’Eveillé et L’Alerte. La petite escadre rallie Mers-El-Kébir le 22 octobre 1947 après des escales à Lorient et à Casablanca.

La première vrai sortie du Spahi avec le Commandant Teste est un stage d’entrainement au large de Dakar, le Hussard quittant Mers-El-Kébir le 8 novembre, ralliant Dakar le 15 novembre, s’entrainant du 16 au 30 novembre, faisant escale à Dakar même du 1er au 5 décembre avant de mettre cap sur l’Algérie, les sept navires faisant escale à Casablanca du 9 au 12 décembre avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 16 décembre 1947, restant au port jusqu’à la fin de l’année.

Le Spahi et le Hussard accompagnent le Commandant Teste pour des sorties d’entrainement du 7 janvier au 13 février et du 20 février au 18 mars, les deux sorties étant entrecoupées d’une escale à La Valette, les deux torpilleurs rentrant à Mers-El-Kébir le 25 mars 1948 après une escale à Alger du 19 au 24.

Le Spahi et le Hussard quittent Mers-El-Kébir en escorte du porte-avions Commandant Teste le 5 avril pour Bizerte où le «pont plat» va subir une période d’entretien (8 avril au 2 mai 1948).

Restant basé en Tunisie, les deux torpilleurs d’escadre sortent pour entrainement du 10 au 27 avril, faisant escale à Tunis du 28 au 30 avril, rentrant à Bizerte le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais du porte-avions du 4 au 9 mai puis à un exercice commun avec le cuirassé Bretagne, le croiseur de bataille Strasbourg et la 11ème DCT du 15 mai au 20 juin 1948.

La force navale rentre à Bizerte le 21 juin et si les contre-torpilleurs restent en Tunisie puisque Bizerte est leur port d’attache, le croiseur de bataille, le cuirassé et les quatre torpilleurs plus le Tarn rentrent à Mers-El-Kebir le 28 juin 1948.

Le Spahi et le Hussard accompagnent le Commandant Teste pour une sortie d’entrainement du 7 au 18 juillet. A noter que  pour la fête nationale, les avions embarqués ont survolé la ville d’Alger en émettant des fumigènes bleu-blanc-rouge du plus bel effet. Le porte-avions et les torpilleurs d’escadre rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain.

Les deux torpilleurs d’escadre sortent pour entrainement avec le porte-avions et le cuirassé Bretagne du 25 juillet au 8 août,  les six navires (un cuirassé, un porte-avions et quatre torpilleurs d’escadre) faisant escale à La Valette du 9 au 13 août avant de rallier Mers-El-Kébir le 15 août.

Les deux torpilleurs d’escadre protégeant le porte-avions passent au régime de guerre le 20 août et sort à nouveau pour entrainement en compagnie de leur protégé et du Bretagne du 21 au 29 août, étant à quai à Mers-El-Kébir quand éclate le second conflit mondial.

11-Torpilleurs d’escadre (51)

Le Bombardier

une bombarde, arme d'artillerie primitive servie par des bombardiers

une bombarde, arme d’artillerie primitive servie par des bombardiers

-Le Bombardier est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) sis au Havre le 4 mars 1944 et lancé le 27 août 1945 avant de connaître une période d’armement à flot.

Le 17 décembre 1945, le Bombardier quitte son chantier constructeur, fait escale à Cherbourg du 18 au 21 décembre avant de rallier  Lorient son  port d’armement pour des travaux complémentaires, sa mise au point technique, ses essais à la mer et sa mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Bombardier est officiellement admis au service actif le 25 mai 1946

Le Bombardier quitte Lorient le 26 mai, fait escale à Casablanca du 30 mai au 2 juin avant de rallier Toulon le 6 juin 1946.

Il sort pour entrainement du 13 au 20 juin, faisant escale à La Seyne sur Mer du 21 au 25 juin avant de rallier Toulon le jour même. Il sort à nouveau  pour une école à feux du 28 juin au 6 juillet, date de son retour à Toulon. Il effectue sa première sortie avec le cuirassé Alsace et son compère Mousquet du 10 au 24 juillet 1946.

Du 18 au 26 octobre 1946, les torpilleurs Bombardier et Mousquet accompagnent le cuirassé Alsace qui transporte 400 gendarmes mobiles pour réprimer des émeutes à Philippeville.

Alors que le cuirassé Alsace est indisponible pour entretien à flot (28 octobre au 12 novembre), ses deux torpilleurs d’escadre sortent pour une école à feux du 2 au 8 novembre avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Ils participent ensuite aux essais (13 au 18 novembre) et à la remise en condition (19 au 30 novembre) du cuirassé Alsace, remise en condition qui se prolonge à Rufisque par une école à feux du 11 au 26 décembre, les trois navires étant ainsi absents de Toulon du 2 décembre 1946 au 2 janvier 1947.

Le Bombardier et le Mousquet participent ensuite du 15 au 21 mars 1947 à l’exercice franco-britannique Cordial Agreement, le pendant méditerranéen de l’exercice Entente Cordiale en escorte du cuirassé Alsace.

Les navires français et britanniques participent à une revue navale sur le lac de Bizerte le 22 mars, les deux torpilleurs d’escadre rentrant en compagnie de l’Alsace à Toulon le 24 mars 1947.

Le 10 mai 1947alors qu’il allait appareiller de Porto-Vecchio pour Bastia, l’Alsace est victime d’une avarie majeure de propulsion, l’immobilisant dans un port bien entendu pas outillé pour ce travail.

Le 15 mai, le cuirassé est pris en charge par le remorqueur de haute mer Centaure qui doit le remorquer à Bizerte pour réparations, le petit convoi étant escorté par les Mousquet et Bombardier.

L’Alsace étant indisponible pour travaux du 20 mai au 5 juin 1947, les deux torpilleurs d’escadre subissent une courte période de travaux à flot du 20 au 31 mai à Bizerte, sortant pour essais du 1er au 3 juin avant de participer aux essais (7 au 10 juin) et à la remise en condition (12 au 26 juin), le cuirassé rentrant à Toulon avant ses torpilleurs le 29 juin 1947. Le Bombardier et le Mousquet participent avec l’Alsace à un nouveau tour de Corse cette fois sans problèmes (12 juillet au 12 août), rentrant à Toulon le 14.

Les deux torpilleurs d’escadre sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage du 15 août au 5 septembre, sortant pour essais du 6 au 9 septembre puis pour remise en condition du 11 au 21 septembre. Ils participent ensuite aux essais (23 au 27 septembre)et à la remise en condition (28 septembre au 13 octobre) du cuirassé Alsace.

Le Mousquet et le Bombardier rentrés de Bizerte (où l’Alsace subit un petit carénage) le 22 janvier, quitte le port varois le 30 janvier 1948 pour un entrainement qui s’achève le 3 avril quand les deux torpilleurs rentrent à Toulon. Ils sortent à nouveau pour entrainement du 15 avril au 18 mai

Le 25 mai 1948,  le Bombardier et le Mousquet quittent Toulon pour rallier Bizerte trois jours plus tard afin de participer aux essais et à la remise en condition du cuirassé Alsace. Les trois navires sortent pour les essais (7 au 10 juin) et pour la remise en condition (12 au 26 juin), Le cuirassé et les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le 29 juin 1948.

Le Bombardier comme le Mousquet vont accompagner le cuirassé pour différents exercices que ce soit une école à feux (6 au 16 juillet), un entrainement à la défense aérienne du 21 au 29 juillet puis à des manoeuvres aéronavales en compagnie du Joffre (4 au 20 août).

L’Alsace passe au régime de guerre le 21 août tout comme ses torpilleurs d’escadre, sortant pour amariner ses réservistes du 22 au 29 août, rentrant à Toulon le lendemain 30 août, restant à quai jusqu’au 5 septembre 1948 quand il appareille pour sa première sortie de guerre.

11-Torpilleurs d’escadre (50)

Le Mousquet

Un mousquet à mèche

Un mousquet à mèche

-Le Mousquet est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) sis au Havre le 8 juin 1944 et lancé le 15 novembre 1945 pour une période d’armement à flot, l’admission au service actif étant prévu pour juin 1946.

Le Mousquet quitte son chantier constructeur le 4 janvier 1946, fait escale à Cherbourg du 5 au 8 janvier avant de rallier Lorient son  port d’armement pour des travaux complémentaires, sa mise au point technique, ses essais à la mer et sa mise en condition opérationnelle.

Le torpilleur d’escadre Mousquet est officiellement admis au service actif le 27 juin 1946.

Le lendemain 28 juin 1946, le Mousquet quitte Lorient, fait escale à Casablanca du 1er au 4 juillet avant de rallier Toulon le 8 juillet 1946 où il retrouve son compère Bombardier (en service depuis le mois de mai 1946) et leur protégé commun, le cuirassé Alsace.

La première sortie du Mousquet avec le cuirassé Alsace et son sister-ship Bombardier à lieu du 10 au 24 juillet pour la remise en condition du cuirassé qui venait de subir un petit carénage.

Du 18 au 26 octobre 1946, les torpilleurs Mousquet et Bombardier accompagnent le cuirassé Alsace qui transporte 400 gendarmes mobiles pour réprimer des émeutes à Philippeville.
Alors que le cuirassé Alsace est indisponible pour entretien à flot (28 octobre au 12 novembre), le Mousquet et le Bombardier sortent pour une école à feux du 2 au 8 novembre avant de rentrer à Toulon le lendemain 9 novembre.

Ils participent ensuite aux essais (13 au 18 novembre) et à la remise en condition (19 au 30 novembre) du cuirassé Alsace, remise en condition qui se prolonge à Rufisque par une école à feux du 11 au 26 décembre, les trois navires étant ainsi absents de Toulon du 2 décembre 1946 au 2 janvier 1947.

Le Mousquet et le Bombardier participent ensuite du 15 au 21 mars 1947 à l’exercice franco-britannique Cordial Agreement, le pendant méditerranéen de l’exercice Entente Cordiale en escorte du cuirassé Alsace. Les navires français et britanniques participent à une revue navale sur le lac de Bizerte le 22 mars, les deux torpilleurs d’escadre rentrant en compagnie de l’Alsace à Toulon le 24 mars 1947.

Le 15 mai 1947, le cuirassé est pris en charge par le remorqueur de haute mer Centaure qui doit le remorquer à Bizerte pour réparations, le petit convoi étant escorté par les Mousquet et Bombardier.

L’Alsace étant indisponible pour travaux du 20 mai au 5 juin 1947, les deux torpilleurs d’escadre subissent une courte période de travaux à flot du 20 au 31 mai à Bizerte, sortant pour essais du 1er au 3 juin avant de participer aux essais (7 au 10 juin) et pour remise en condition (12 au 26 juin), le cuirassé rentrant à Toulon avant ses torpilleurs le 29 juin 1947.

Le Mousquet et le Bombardier participent avec l’Alsace à un nouveau tour de Corse cette fois sans problèmes, faisant escale à l’Ile Rousse du 12 au 15 juillet, Calvi du 17 au 20 juillet, Cargèse du 21 au 23 juillet, Ajaccio du 25 au 27 juillet, Bonifacio du 28 au 30 juillet, Porto-Vecchio du 2 au 5 août, Bastia du 7 au 12 août avant de rentrer à Toulon le 14 août.

Le Mousquet et le Bombardier sont indisponibles pour entretien et  permissions de l’équipage du 15 août au 5 septembre, sortant pour essais du 6 au 9 septembre puis pour remise en condition du 11 au 21 septembre. Ils participent ensuite aux essais (23 au 27 septembre) puis à sa remise en condition (28 septembre au 13 octobre).

Le cuirassé Alsace étant en petit carénage du 20 janvier au 6 juin, les deux torpilleurs d’escadre qui l’escortent vont sortir seuls pour entrainement et pour leur carrière opérationnelle.

Le Mousquet et le Bombardier rentrés de Bizerte le 22 janvier, quitte le port varois le 30 janvier 1948, effectuant une école à feux du 30 janvier au 8 février qui est suivit d’un ravitaillement à Toulon le 9 février et d’un entrainement au combat antisurface du 10 au 25 février.

Après une escale à Nice du 26 février au 1er mars, les deux torpilleurs d’escadre  effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 2 au 10 mars, sont en escale à Marseille du 11 au 15 mars avant un entrainement à la lutte ASM contre le sous-marin La Réunion du 16 au 24 mars, les trois navires mouillant aux salins d’Hyères du 25 mars au 2 avril avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le Mousquet et le Bombardier sortent à nouveau pour entrainement à partir du 15 avril quand les deux torpilleurs d’escadre appareillent pour un entrainement à la défense aérienne à la mer du 15 au 23 avril.

Ils font escale à Bastia du 24 au 27 avril avant une école à feux au large du Cap Corse du 28 avril au 2 mai, le Mousquet et le Bombardier enchainant par une escale à Ajaccio du 3 au 6 mai et par un entrainement au combat antisurface du 7 au 17 mai avant de rentrer à Toulon le lendemain.

Le 25 mai 1948,  le Mousquet et le Bombardier quittent Toulon pour rallier Bizerte le 28 mai afin de participer aux essais et à la remise en condition du cuirassé Alsace. Les trois navires sortent pour les essais (7 au 10 juin) et pour la remise en condition (12 au 26 juin), Le cuirassé et les deux torpilleurs d’escadre rentrant à Toulon le 29 juin 1948.

Le Mousquet comme le Bombardier vont accompagner le cuirassé pour différents exercices que ce soit une école à feux (6 au 16 juillet), un entrainement à la défense aérienne du 21 au 29 juillet puis à des manoeuvres aéronavales en compagnie du Joffre (4 au 20 août).

L’Alsace passe au régime de guerre le 21 août tout comme ses torpilleurs d’escadre, sortant pour amariner ses réservistes du 22 au 29 août, rentrant à Toulon le lendemain, restant à quai jusqu’au 5 septembre 1948 quand il appareille pour sa première sortie de guerre.

11-Torpilleur d’escadre (40)

L’Eveillé

-L’Eveillé est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers du Havre (ACH) sis au Havre le 14 septembre 1940 et lancé le 25 février 1942 pour une période d’achèvement à flot qui se termine le 21 mai 1942 quand le torpilleur d’escadre quitte Le Havre pour rallier Lorient, son port d’armement le 22 mai 1942.

C’est donc depuis ce port morbihanais que l’Eveillé va réaliser des travaux complémentaires, ses essais et sa mise en condition.

Le torpilleur d’escadre L’Eveillé est officiellement admis au service actif le 4 novembre 1942

Le 5 novembre 1942, l’Eveillé quitte Lorient pour rallier Brest en fin de journée où il retrouve le cuirassé Bretagne dont il va assurer la protection antisurface, antiaérienne et anti-sous-marine avec l’Alerte même si ce dernier ne doit entrer en service qu’au mois de mars. Le 1er mars 1943, l’Alerte arrive à Brest où il retrouve son sister-ship et le cuirassé Bretagne.

L’Eveillé et l’Alerte quittent Brest en compagnie du cuirassé le 3 mars 1943 pour rallier Mers-El-Kébir le 9 mars 1943.

Le 4 mai, l’Eveillé et l’Alerte quittent Mers-el-Kébir en compagnie du cuirassé Bretagne pour une croisière impériale en AOF. Ils font escale à Casablanca du 8 au 12 mai, à Port-Etienne du 14 au 18 mai, à Dakar du 20 au 27 mai, à Conakry du 31 mai au 6 juin, Abidjan du 9 au 15 juin, Lomé du 17 au 20 juin, Libreville du 22 au 25 juin, Port-Gentil du 27 au 30 juin, Pointe Noire du 1er au 4 juillet 1943 et Douala du 7 au 12 juillet 1943.

Le cuirassé Bretagne étant victime d’un bris d’hélice, il reste immobilisé à Dakar du 14 au 27 juillet, laissant les deux torpilleurs d’escadre sortirent pour entrainement du 17 au 23 juillet, rentrant à Dakar le lendemain 24 juillet 1943. Les deux torpilleurs d’escadre rentrent avec le cuirassé à Mers-El-Kébir le 4 août 1943.

Les torpilleurs l’Eveillé et l’Alerte sont indisponibles en compagnie du cuirassé Bretagne pour entretien et permissions de l’équipage du 5 au 26 août, sortant pour essais du 27 au 30 août et pour remise en condition du 1er au 16 septembre 1943.

Durant cette immobilisation estivale, les deux torpilleurs d’escadre subissent des travaux sur leur DCA qui est désormais composée de six canons Schneider de 37mm modèle 1941 en trois affûts doubles modèle 1943 et deux canons Hotchkiss de 25mm modèle 1939-40 en affûts simples.

Du 27 mars au 17 juillet 1944, le Bretagne subit un petit carénage à l’Arsenal de Sidi-Abdallah, les torpilleurs d’escadre l’Eveillé et l’Alerte accompagnent le cuirassé jusqu’en Tunisie avant de reprendre aussitôt la mer pour entrainement.

Du 2 au 12 avril, l’Eveillé et l’Alerte effectuent une école à feux, faisant escale à Tunis du 13 au 17 avril avant un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 27 avril, une escale à Alger du 28 avril au 2 mai avant un entrainement au combat antisurface du 3 au 11 mai, les deux torpilleurs d’escadre faisant escale à Bonifaccio du 12 au 17 mai avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 18 mai 1944.

L’Eveillé est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 19 mai au 9 juin, sortant pour essais du 10 au 13 juin avant remise en condition du 15 au 28 juin, rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain. Il participe ensuite aux essais (1er au 3 juillet) et à la remise en condition (5 au 16 juillet) de l’Alerte.

L’Eveillé et l’Alerte participent ensuite aux essais du cuirassé Bretagne du 20 au 23 juillet puis pour remise en condition du 25 juillet au 12 août, les trois navires faisant escale à Alger du 13 au 17 août puis à Tunis du 19 au 23 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le 26 août 1944.

Du 20 janvier au 9 novembre 1945, le cuirassé Bretagne subit un grand carénage à l’Arsenal de Sidi-Abdallah.

L’Eveillé et l’Alerte sortent pour une école à feux du 25 janvier au 2 février, faisant escale à Marseille du 3 au 7 février avant un entrainement au combat antisurface du 8 au 17 février et une escale à Oran du 18 au 23 février.

Après un entrainement à la défense aérienne à la mer du 24 février au 2 mars, les deux navires font une escale à Tunis du 3 au 6 mars avant un entrainement anti-sous-marin contre le sous-marin Psyché de la 18ème DSM du 7 au 18 mars.

Les deux torpilleurs d’escadre font escale à Bizerte du 19 au 24 mars avant un exercice de synthèse du 25 mars au 8 avril, rentrant le 9 avril 1945 à Mers-El-Kébir.

L’Eveillé et l’Alerte sortent à nouveau à partir du 16 avril pour un nouveau cycle d’entrainement, effectuant une école à feux du 16 au 24 avril, faisant escale à Tanger du 25 au 30 avril avant un entrainement au combat antisurface du 1er au 11 mai.

Après une escale à Oran du 12 au 17 mai, l’Eveillé et l’Alerte effectuent un entrainement à la défense aérienne à la mer du 18 au 27 mai, se ravitaillent à Mers-El-Kébir le 28 mai avant un exercice de synthèse du 29 mai au 15 juin, rentrant le lendemain  à Mers-El-Kébir.

L’Eveillé est indisponible pour entretien et permissions de l’équipage du 16 juin au 7 juillet, sortant aux essais du 8 au 10 juillet et pour remise en condition du 12 au 26 juillet. Il participe ensuite aux essais (29 juillet au 1er août) et pour remise en condition (3 au 15 août) de l’Alerte, les deux navires rentrant à Mers-El-Kébir le lendemain 16 août 1945.

L’Eveillé et l’Alerte sortent pour une école à feux du 23 août au 2 septembre avant de rallier dans la foulée Toulon pour subir à tour de rôle leur premier grand carénage.

L’Eveillé débarque ses munitions et vidange ses soutes avant d’être échoué au bassin Vauban (n°6) du 6 septembre au 15 octobre pour une remise en état complète et une modernisation de ses capacités militaires notamment de son électronique et de sa DCA qui passe à dix canons de 37mm Schneider modèle 1941 en cinq affûts doubles modèle 1943.

Armé pour essais le 22 octobre, il sort pour essais du 22 au 25 octobre puis pour remise en condition du 27 octobre au 11 novembre, date à laquelle il rentre à Toulon. Il est à nouveau à la mer pour une école à feux du 15 au 22 novembre, se ravitaillant à Toulon le 23 novembre avant de participer aux essais et à la remise en condition de l’Alerte du 23 novembre au 1er décembre, date à laquelle ils sont rejoints par le cuirassé Bretagne.

L’Eveillé et l’Alerte subissent une période d’entretien à flot du 22 avril au 7 mai 1946, les trois navires sortant pour essais du 8 au 10 mai et pour remise en condition du 12 au 27 mai, rentrant le lendemain 28 mai à Mers-El-Kébir.

Les torpilleurs d’escadre L’Eveillé et l’Alerte sont indisponibles pour entretien et permissions de l’équipage en compagnie du cuirassé Bretagne du 26 juin au 11 juillet, sortant pour essais du 12 au 15 juillet et pour remise en condition du 17 juillet au 2 août, le cuirassé et les deux torpilleurs font escale à Casablanca du 5 au 10 août, à Alger du 13 au 17 août avant de rentrer à Mers-El-Kébir le lendemain 18 août 1946.

Le 2 février 1947, les torpilleurs l’Eveillé et l’Alerte quittent Mers-El-Kébir en compagnie du cuirassé Bretagne pour rallier Saint Nazaire où les trois navires vont participer à la mise en condition du porte-avions Commandant Teste.

L »Eveillé et l’Alerte sont indisponibles du 9 au 30 juin 1947, en compagnie du cuirassé Bretagne et du  porte-avions Commandant Teste, les quatre navires sortant pour essais du 1er au 4 juillet et pour entrainement du 6 au 21 juillet 1947.

Le 27 août 1947, les torpilleurs l’Eveillé et l’Alerte quittent Cherbourg en compagnie du Bretagne et du porte-avions Commandant Teste pour la traversée de longue durée du porte-avions, faisant escale au Havre du 29 août au 2 septembre, à Dunkerque du 3 au 8 septembre, à Anvers du 9 au 12 septembre, à Oslo du 15 au 18 septembre, à Aberdeen du 20 au 25 septembre, à Douvres du 27 au 30 septembre avant de rallier Brest le 2 octobre pour charger carburant et munitions.

Le cuirassé Bretagne et le porte-avions Commandant Teste quittent Brest le 5 octobre 1947 en compagnie de quatre torpilleurs L’Eveillé L’Alerte ainsi que des Spahi et Hussard qui étaient chargés de la protection du porte-avions.

Après une escale au Verdon du 6 au 10 octobre, le porte-avions, le cuirassé Bretagne et les quatre  torpilleurs relâchent à Casablanca du 13 au 16 octobre, franchissent le détroit de Gibraltar le 18 octobre et gagnent Mers-El-Kebir où ils arrivent le 22 octobre dans la matinée, le porte-avions étant admis au service actif le lendemain 23 octobre 1947.

Jusqu’au déclenchement du second conflit mondial le 5 septembre 1948, l’Eveillé comme l’Alerte vont accompagner le cuirassé Bretagne, passant comme lui le 22 août 1948 au régime de guerre.