Japon (57) Bases et Arsenaux

BASES ET ARSENAUX

Avant-Propos

Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

Comme l’à si bien dit Alfred Mahan, une marine sans ailes c’est à dire sans bases appartient au passé. Si les marines antiques ont pu se passer de bases solidement outillées, les marines à voile et plus encore les marines de l’acier et de la vapeur ne peuvent se passer de bases parfaitement outillées.

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Japon (1) Avant-Propos

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE
TOME 5 : LE JAPON ET SES ALLIES

AVANT PROPOS

Après plus d’un an consacré aux Etats-Unis (septembre 2015-décembre 2016), je passe enfin à un nouveau tome de l’oeuvre d’une vie, une uchronie consacré à une seconde guerre mondiale alternative.

Après un tome 1 consacré à la France trop détaillé, un tome 2 à l’Allemagne commencé d’une certaine façon (aussi détaillée que la France) et terminée d’une autre (plus synthétique), j’ai trouvé avec le tome 3 consacré à la Grande-Bretagne un véritable équilibre, ni trop détaillé pour perdre le lecteur ni trop synthétique pour ne pas donner suffisamment de chair, de corps à un récit que j’espère vivant et passionnant.

Avec le Tome 4 consacré aux Etats-Unis, j’ai poursuivi le même modèle que le Grande-Bretagne mais en ajoutant des informations sur l’après guerre ce qui m’à conduit à devoir anticiper sur le conflit dans le Pacifique mais également sur le conflit en Europe ce qui va me pousser à mettre à jour certains faits avancés dans le tome 1 notamment les constructions navales.

J’espère ainsi avoir le temps (mais j’en doute) de mettre à jour le tome 1 sur la France pour que l’oeuvre soit la plus cohérente possible. Néanmoins si je n’ai pas le temps, je tiens à préciser que si il y à contradiction entre deux événements, c’est l’écrit le plus récent qui prime.

Avec ce Tome 5 consacré au Japon, j’espère atteindre enfin un vrai équilibre. J’espère surtout le rediger plus rapidement pour enfin pouvoir rédiger le récit du conflit.

L’organisation de ce tome sera semblable aux précédents avec tout d’abord une présentation historique, synthétique voir sommaire pour l’histoire avant le point de divergence (novembre 1939), plus détaillée ensuite.

La deuxième partie sera consacrée à la géopolitique du Japon, la volonté de créer une sphère de coprospérité (un empire colonial en termes moins hypocrites), les relations internationales avec les Etats-Unis, l’URSS, la France, la Grande-Bretagne _ennemis potentiels_ mais aussi les relations avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste _alliés plus ou moins importants_ . Il sera également l’occasion de parler des alliés japonais qu’ils soient officiels ou officieux.

La troisième partie sera consacrée à l’histoire de la Marine japonaise, les prémices lointains, l’histoire moderne (avec l’oeuvre d’un ingénieur maritime français Emile Bertin) et son évolution durant la Pax Armada.

La quatrième partie sera consacrée aux armes de la marine japonaise qui se distinguent guère des autres pays participants au conflit sauf peut être dans le domaine des torpilles et les redoutables «Long Lance».

La cinquième partie sera consacrée aux cuirassés et croiseurs de bataille japonais avec certains navires anciens mais aussi des navires modernes très puissants, les quatre Yamato avec leurs neuf canons de 460mm n’ayant aucun équivalent dans le monde.

Dans le domaine des porte-avions, les japonais n’ont rien à envier aux américains. L’Aéronavale japonaise est une arme d’élite avec des pilotes très entraînés qui allaient faire passer de sales moments aux navires et aux avions américains. Elle va cependant peiner à se renouveler et à croître ses moyens, son déclin contrastant cruellement avec l’expansion de l’aéronavale américaine.

La septième partie sera consacrée aux croiseurs lourds, objet d’une course remplaçant celle des cuirassés entre le Japon et les Etats-Unis après le traité de Washington. Ces puissants navires vont se heurter violemment à leurs homologues américains.

La huitième partie sera consacrée aux croiseurs légers. Si le Japon va s’illustrer dans le domaine des croiseurs lourds, dans le domaine des croiseurs légers, il va se montrer un peu en retrait, n’ayant guère d’appétence pour ce type de navires.

La neuvième partie sera consacrée aux destroyers. Avec la classe Fubuki, les japonais vont mettre en place une sorte d’étalon mondial du destroyer obligeant les autres grandes marines à réagir selon la maxime qui veut que l’adoption d’un système d’armes par un pays impose aux autres de s’en équiper. Les classes suivantes mis à part les Akitzuki ne seront que des redites des Fubuki.

La dixième partie sera consacrée aux sous-marins. Ces derniers occupent une place importante dans la stratégie navale nippone.

Les résultats vont être cependant décevants en raison de déficiences techniques, de classes multiples générant des problèmes logistiques et un choix contestable de viser les navires de guerre plutôt que les navires de soutien ou les navires marchands.

On verra même certains commandants de sous-marins être sanctionnés pour avoir utilisé leur pouvoir de nuisance et de destruction contre des navires de charge plutôt que contre des escorteurs !

La onzième partie sera consacrée aux navires légers. A la différence des américains, les japonais ne s’équiperont que de peu de navires légers qu’il s’agisse de véloces vedettes lance-torpilles, de patrouilleurs ou d’escorteurs, l’escorte étant méprisée par une marine où régnait un esprit offensif et quand la décision fut prise d’investir dans l’escorte, il était déjà trop tard……. .

Même chose pour les navires de soutien. Comme nous le verrons dans la douzième partie, la logistique sera négligée, le manque de navires de maintenance et de ravitaillement empêchant de tirer le maximum du potentiel de navires de combat dont les capacités n’avaient rien à envier à celles de leurs ennemis américains (sans compter l’entrainement de leurs équipages sans équivalent notamment dans le combat de nuit).

La treizième partie sera consacrée à l’aéronavale qu’il s’agisse de l’aviation embarquée, de l’hydraviation et d’unités basées à terre. La rivalité avec l’aviation de l’armée de terre va générer de regrettables doublons et faire perdre du temps et des moyens au Japon, doublons d’autant plus regrettables que le pays n’en à pas les moyens.

La quatorzième partie sera consacrée à l’infanterie de marine japonaise et aux navires amphibies, le Japon étant le premier pays à mettre en service un LSD.

La quinzième partie sera consacrée aux bases et aux arsenaux japonais. On parlera essentiellement des bases métropolitaines comme Kure Maizuru Sasebo et Yokosuka mais également des bases en outre-mer ainsi que des facilités offertes notamment par la Thaïlande.

Le Japon va également réutiliser des bases ennemies capturées mais faute de temps et de moyens, leur impact sur la stratégie et la logistique japonaise seront limitées.

La seizième partie sera consacrée à l’ordre de bataille de la marine japonaise en septembre 1948 ainsi que les constructions décidées durant le conflit.

La dix-septième partie sera consacrée à l’armée de terre japonaise, son histoire, l’organisation de ses grandes unités, ses uniformes, ses armes et ses véhicules.

Enfin la dix-huitième et dernière partie sera consacrée à l’armée de l’air qui comme pour les Etats-Unis est semi-autonome, dépendant du haut commandement de l’armée de terre.

On étudiera son histoire, son organisation, ses tactique et l’évolution de son parc aérien qui de bonne facture en septembre 1948 va peu à peu décliner, la faute à une industrie incapable de fournir autant d’avions que son homologue américaine.

Et comme d’habitude je vous souhaite une agréable lecture. N’hésitez pas à laisser des commentaires et à recommander ce blog à vos amis amateurs d’uchronie

Claus,maître d’Uchronia

Etats Unis (90) Bases et Arsenaux (4)

Naval Base Pearl Harbor

Base navale de Pearl Harbor 2.jpg

Entre 1795 et 1810, l’archipel hawaïen jusque là divisé en plusieurs royaumes est unifié sous l’autorité du royaume de l’île d’Hawaï. Cette dynastie va dominer l’archipel jusqu’au 17 janvier 1893 quand un coup d’état soutenu par les Etats-Unis renverse la dernière reine et établit un gouvernement provisoire.

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Etats Unis (89) Bases et Arsenaux (3)

Pacific Fleet/Flotte du Pacifique

Puget Sound Navy Yard

Puget Sound Naval Shipyard 34.jpg

Comme nous l’avons vu, la marine américaine à d’abord construit six arsenaux sur la côte est (Portsmouth, Norfolk, New York, Boston, Philadelphie et Washington), s’appuyant sur ses installations pour opérer dans l’Atlantique.

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Etats Unis (88) Bases et Arsenaux (2)

Liste des installations et des bases navales de l’US Navy en septembre 1948

Atlantic Fleet/Flotte de l’Atlantique

Portsmouth Navy Yard

Portsmouth Navy Yard 2

installé à Kittery dans le Maine, il est officiellement ouvert le 12 juin 1800. C’est l’un des six arsenaux historiques de l’US Navy avec Norfolk, New York (Brooklyn), Washington D.C, Philadelphie et Boston.

Dès l’époque coloniale, le site est utilisé pour les constructions navales en profitant des forêts généreuses du Maine, site maintenu à l’indépendance comme on l’à vu. Un hôpital est installé en 1834 suivit d’une prison en 1905, prison qui allait accueillir saboteurs et espions allemands et italiens.

Durant la guerre de Sécession, le site est fortifiée et devient un important site de recrutement et d’entrainement pour l’US Navy et les Marines.

Les installations sont régulièrement modernisées et agrandies pour faire face à l’évolution technique des navires qui y sont entretenus.

En septembre 1948, le futur Portsmouth Naval Shipyard dispose de quatre formes de radoub (une de 350m, deux de 270m et une de 190m), de quatre cales de construction navale et d’un slipway pour l’entretien des petites unités. Deux docks flottants modulables s’y ajoutent durant le conflit.

A la différence d’autres arsenaux, l’Arsenal de Portsmouth est toujours opérationnel en 2017, les grands travaux appartiennent au passé, les simples travaux concernant la modernisation des ateliers pour s’adapter aux nouveaux navires et aux nouveaux systèmes.

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Etats Unis (87) Bases et arsenaux (1)

BASES ET ARSENAUX

Avant-Propos

Alfred T. Mahan

le théoricien américain Alfred T. Mahan

En 1890, l’amiral Alfred Mahan publie «The Influence of Sea Power upon history 1660-1783» consacrée à l’histoire navale des 17ème et 18ème et donc sur la superpuissance navale, la thalassocratie britannique.

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Etats-Unis (1) Avant-Propos

UNE AUTRE SECONDE GUERRE MONDIALE

T.4 : LES ETATS-UNIS

AVANT-PROPOS

Ce n’était absolument pas fait exprès mais c’est donc le 11 septembre 2015 que je vais commencer le tome 4 de ma gigantesque et vertigineuse uchronie consacré aux Etats-Unis.

Pour ceux qui me suivent depuis le début soit depuis 2011, je dois vous avouer qu’à plusieurs reprises j’ai voulu tout envoyer balader.

Si j’avais su que quatre ans plus tard je ne serais même pas à la moitié de mon œuvre, j’aurais grandement hésité à me lancer là-dedans.

En même temps sans l’expérience d’un tome 1 interminable, comment aurais-pu aboutir à des tomes suivants plus équilibrés ?

Au sortir du tome 1, j’étais mentalement vidé. Plus de 2500 pages, deux ans de travail et un sentiment de profond écoeurement. Je pensai que le tome 2 sur l’Allemagne allait être plus court à faire à la fois parce que j’avais moins de source, parce que je ne suis pas germanophone mais également parce que je savais ce qu’il ne fallait pas faire.

Grossière erreur ! Je me suis à nouveau lancé dans un récit interminable, sans souffle, académique et pompeux qui me faisait moi même horreur alors les lecteurs du blog vous pensez….. .

Après avoir à nouveau envisagé de tout abandonner, je me suis décidé à faire une version austère, plus synthétique, trop puisqu’à la fin je suis revenu à un tome plus riche, plus solide.

Mine de rien j’avais enfin trouvé un bon équilibre dont bénéficia pleinement le tome 3 qui est riche d’informations mais sans être obèse comme le tome 1.

Je peux donc envisager sereinement la réalisation du tome 4 consacré aux Yankees, aux Etats-Unis d’Amerique.

Charles Lindbergh (1902-1974) 33ème président des Etats-Unis (1944-1952)

Dans cette uchronie, il y à un changement majeur notamment en matière politique. Roosevelt effectue bien trois mandats (1932-1936 1936-1940 et 1940-1944) mais point de quatrième mandat, étant battu par Charles Linbergh considéré comme le premier aviateur à avoir traversé l’Atlantique (certains estiment qu’il s’agit en réalité du duo Nungesser et Coli mais passons).

Ce choix je ne suis pas le premier à le faire en matière d’uchronie. Pourquoi alors imiter les autres ? Tout simplement parce que les sympathies de Linbergh pour l’Allemagne nazie et sa farouche volonté isolationiste peut laisser planer un doute sur la position de Washington en cas de conflit en Europe. Neutralité farouche ? Alliance avec l’Allemagne ? Engagement précoce avec les alliés ?

Sur le plan plus militaire, il n’y aura pas de véritable révolution, tout juste une adaptation au bouleversement uchronique.

Rien que pour l’US Navy, les modifications seront nombreuses et importantes.

Pour ce qui est des porte-avions et des cuirassés, certains navires présents OTL dans la seconde guerre mondiale ne seront plus là, d’autres qui n’ont jamais été construits le seront notamment les monstrueux Montana et les deux derniers Iowa (Illinois et Kentucky)

USS Essex (CV-9)

Les cuirassés les plus anciens seront désarmés et/ou démolis, les porte-avions également et si la flotte de classe Essex sera nombreuse, les Lexington seront désarmés, le Ranger et le Wasp seront relégués au statut de navire-école et à la place des Midway, nous aurons des porte-avions lourds de classe United States puisque dans mon uchronie, point de bataille de Midway.

Au niveau des croiseurs, les Alaska auront une allure et un armement différent alors que tous les Cleveland seront achevés comme croiseurs puisqu’il n’y aura pas de carrier gap à combler.

Point de flush-decker convertis en escorteurs, les «cinquante destroyers qui sauvèrent le monde» n’ont pas ici de raison d’être et si il y aura des escorteurs, ils seront nettement moins nombreux. Les destroyers seront construits en grand nombre mais il n’y aura pas 175 Fletcher.

Quand aux navires amphibies, autre génération spontanée, ils existeront mais leur usage sera essentiellement destiné au Pacifique.

Pour les sous-marins, la situation sera semblable à celle des destroyers, la flotte logistique n’étant pas non plus bouleversée par ce changement de prisme chronologique.

Quand à l’aéronavale, les avions existant OTL le seront également dans mon uchronie. Il y aura néanmoins quelques menues différences, le Bearcat par exemple participant au conflit alors que ce ne fût pas le cas dans le second conflit mondial tel que nous le connaissons.

Grumman F8F-1 Bearcat

Pour les autres forces armées, même situation, les changements ne seront que la conséquence des changements de chronologie. Par exemple le Mustang aura une tout autre histoire car il n’y aura pas cette fois de demande britannique pour un chasseur moderne.

En cequi concerne le plan, il sera semblable à celui des autres tomes.

La première partie sera consacrée à une histoire générale des Etats-Unis, très simplifiée, simplement pour poser les bases et entrer de plein pied dans l’uchronie.

La deuxième partie sera consacrée à la géopolitique des Etats-Unis, la rivalité avec le Japon, les relations avec ses alliés et ses ennemis qu’ils soient naturels ou potentiels.

La troisième partie sera consacrée à l’US Navy, son histoire brièvement jusqu’au début du 20ème siècle, plus détaillée après 1900. J’aborderai également l’organisation de l’US Navy en septembre 1939 et en septembre 1948.

Nous étudierons ensuite l’armement de la marine américaine, l’artillerie, les mines, les torpilles et les armes anti-sous-marines.

Les parties suivantes seront consacrées aux différentes classes de navires, les cuirassés, les porte-avions, les croiseurs lourds, les croiseurs légers, les destroyers, les sous-marins, les navires-légers, les navires de soutien.

Nous parlerons également de l’évolution de l’aéronavale américaine avec ses avions et ses hydravions avant de passer par les Leathernecks, le Corps des Marines des Etats-Unis. Il sera ensuite temps de parler des bases et des arsenaux américains.

Après une partie consacrée à l’ordre de bataille en septembre 1948 ainsi qu’au programme de guerre voté dès l’entrée en guerre des Etats-Unis dans le second conflit mondial, nous terminerons ce tome 4 par les traditionnelles parties consacrées à l’Armée de terre et à l’Armée de l’Air encore semi-autonome en septembre 1948.

Pour terminer cet avant-propos, vous constaterez que pour la carrière de nombreux navires, je vais m’avancer sur leur sort durant la guerre et après le conflit. J’espère ainsi attirer de nouveaux lecteurs, curieux et interrogateurs mais également baliser le conflit que j’espère un jour écrire.

3-Industries et infrastructures (4)

F-Les Arsenaux métropolitains et coloniaux

En 1926, l’Arsenal de Rochefort sur Mer est fermé en raison de l’envasement de La Charente qui rendait son utilisation problématique. Cette fermeture laisse en Métropole un total de quatre Arsenaux : Cherbourg sur la Manche, Brest et Lorient sur l’Atlantique et Toulon en Méditerranée.

A ces quatre arsenaux métropolitains s’ajoute l’Arsenal de Bizerte en Méditerranée et celui de Saïgon en Indochine. Peu de choses sont faites durant l’entre-deux-guerre, les budgets étant largement consacrés au renouvellement de la flotte. Ce n’est qu’à la fin des années trente qu’un effort significatif sur les infrastructures est lancé pour augmenter la survivabilité de la flotte.

Les arsenaux existant en 1918 : des travaux importants

 

Plan général du site de Cherbourg

*Cherbourg : Cet Arsenal bien que pouvant construire des navires de surface s’est spécialisé depuis longtemps dans la construction de sous-marins. Il dispose en 1948 de deux bassins de 215m de long sur 36m de large donnant sur le premier bassin, de quatre cales de 150m donnant sur le bassin Charles X alors que sur le bassin Napoléon III, l’Arsenal de Cherbourg dispose de deux cales de 180m et d’une forme de radoub de 200m.

Le port de commerce dispose également d’une forme de radoub, la Forme du Homet qui longue de 249m sur 35m de large avec un tirant d’eau de 8m. En 1948, elle est prolongée à 260m et élargit à 38m pour pouvoir si nécessaire accueillir un cuirassé de classe Alsace.

Les ateliers sont modernisés et les capacités de levage augmentées. Un dépôt pétrolier est également implanté en janvier 1948 pour le ravitaillement rapide avec des réservoirs enterrés et trois postes de ravitaillement.

 

Plan général de l’Arsenal de Brest en 1939

*Brest : L’Arsenal du Ponnant aménagé depuis le dix-septième siècle dispose à la fin des années trente de huit formes de radoub numérotés 1,2,3,4,6,7,8 et 9.

Les six premières sont implantés sur les rives de la Penfeld, le bassin n°1 ou bassin Tourville mesure 115m de long sur 25m de large et le seul à être installé sur la rive gauche, les bassins n°2 et 3 mesurent 178m de long sur 27m de large qui sont allongés à 190m de long sur 30m de large pour pouvoir caréner un croiseur léger.

Au niveau du Salou, on trouve les bassins n°4,6 et 7. Le bassin n°4 qui avait accueillit la construction des Dunkerque, Richelieu et Clémenceau mesure 200m de long sur 35m de large mais faute de place n’est pas agrandit.

Le bassin n°6 est désaffecté alors que le bassin n°7 mesure 118m de long sur 26m de large est modernisée et allongée à 130m en récupérant l’emprise occupé par feu le bassin n°6. La cale du Point au Jour est désaffecté en 1947 et remplacé par une forme de radoub n°12 longue de 150m sur 25m de large.

Les plus grands bassins de l’Arsenal de Brest sont situées sur la Rade-Abri. Numérotés n°8 et 9 au lieu dit du Laninon, ils mesurent 250m de long sur 36m de large, pouvant accueillir un Richelieu mais pas un cuirassé de classe Alsace.

En 1938, d’importants travaux sont donc engagés pour augmenter les capacités de l’Arsenal de Brest. Une forme n°10 est aménagée au Laninon juste à côte du bassin n°8. Il doit mesurer 360m de long sur 58m de large avec un tirant d’eau de 13m, largement suffisant pour accueillir un cuirassé de classe Alsace.

Cette forme est inaugurée en 1942 à 275m de long mais prolongée à 300m en 1948 quand la guerre éclata, celle-ci stoppa une nouvelle extension qui devait porter cette forme à 360m de long. Une forme n°11 est aménagée à proximité du bassin n°8, inaugurée en 1945, ses dimensions sont similaires à celle de la forme n°10 avec une néanmoins longueur portée à 320m.

A proximité de la forme n°10, un vrai complexe industriel est aménagée avec de nouveaux ateliers, de nouveaux magasins et deux cales/plans inclinés, un de 220m et un autre de 175m pour la construction mais également pour le carénage d’unités légères. Ces installations sont toutes inaugurées en 1944.

La mission de l’Arsenal est l’entretien mais il peut aussi construire des navires. Il est prévu d’y consacrer les plans inclinés de la Pointe de la Penfeld, le bassin 2 ou le bassin 3, le bassin 4 et le bassin 9. Le bassin 10 sera chargé des constructions mais uniquement le temps de construire les Alsace, Brest se voyant confier la construction de deux cuirassés de ce type.

*Lorient : Cet arsenal est chargé des constructions neuves, les rares travaux d’entretien étant assurés pour des raisons d’urgence comme la remise en état du contre-torpilleur Bison après son abordage par le croiseur Georges Leygues ou en cas de saturation de l’Arsenal de Brest.

En 1948, il dispose de la forme de Lanester implantée sur la rive orientale du Scorf avec une longueur de 240m et une largeur de 30m accompagnée par trois cales, la n°1 (couverte) de 230m de long sur 32m de large, la n°2 de 195m de long sur 28m de large et la n°3 de 175m de long sur 25m de large, le tout accompagné d’ateliers notament pour la préfabrication.

La rive occidentale _le site original de l’Arsenal de L’Orient_ dispose d’une forme de 240m de long sur 28m de large pour carénage et armement des navires (notamment quand la forme de Lanester est occupée) et de deux cales de 175m de long sur 20m de large (n°4 et n°7).

Quand la guerre éclate, une base de ravitaillement est inaugurée à Lorient avec des dépôts de carburant souterrains et plusieurs postes de ravitaillement.

*Toulon : C’est l’unique arsenal de la marine nationale en métropole en Méditerranée. Ces importantes installations sont surtout destinées à l’entretien, les constructions neuves étant rares mis à part pour les sous-marins et quelques auxiliaires.

En 1940, Toulon dispose des trois bassins du Missiessy (215m de long sur 31m de large pour les 1 et 2, 205m de long sur 32m de large pour le 3), des deux bassins du Castigneau (n°4 mesurant 163m sur 23m et n°5 mesurant 114m sur 22m de large, prolongés à 185m et 130m respectivement et élargis à 25m) et de cinq bassins Vauban (n°6 [ex-n°3] long à l’origine de 90m et large 15m mais allongé à 120m et élargit à 20m; n°9 de 120m de long sur 20m et n°10 de 120m de long sur 20m de large; n°7 [ex-n°4] et n°8 [ex-n°5] long de 422m sur 42m de large).

En 1944, un slipway de 150m pour carénage ou constructions est construit au Mourillon complétant deux cales plus anciennes de 110m utilisées pour la construction de sous-marins.

 

Plan général du site de Bizerte

*Bizerte : Cet arsenal est dédié uniquement à l’entretien avec quatre formes, deux de de 250m et deux de 120m implantées à Sidi-Abdallah.

Les formes 1 et 2 sont modernisées et agrandies à 280m pour permettre le carénage d’un cuirassé de classe Alsace, le canal de Bizerte étant approfondit à 15m pour permettre de laisser passer un tel navire.

Les formes 3 et 4 de 120m de long sont agrandies à 195m pour permettre de caréner torpilleurs, contre-torpilleurs et croiseurs légers. Il dispose également d’un dock flottant pour sous-marins pouvant caréner tous les sous-marins sauf le Surcouf.

 

Bassin de l’Arsenal d’Indochine avant agrandissement

*Saigon : l’Arsenal d’Indochine est officiellement créé en 1922 mais en 1936, il est cédé à un usage civil mais repris en 1940 par la marine qui espère l’agrandir mais faute de place, elle se contente de moderniser la forme qui passe de 152 à 190m avec des ateliers plus modernes, ateliers qui peu à peu fabriqueront également des véhicules blindés et des armes allant du fusil au mortier.

De nouvelles installations pour la marine : Mers-El-Kebir, Diego-Suarez, Cam Ranh, Dakar

*Mers-El-Kébir : Au milieu des années trente, le haut commandement français se préoccupa de l’absence de véritable point d’appui dans la partie occidentale de l’Afrique du Nord.

En 1936, un projet pour aménager la baie de Mers-El-Kebir fût enfin voté mais les travaux furent menés sans réelle urgence jusqu’en 1940 quand les travaux s’accélèrent brusquement pour s’achever en 1945 bien que dès 1942, la base pouvait être considéré comme opérationnelle a minima.

Les installations d’entretien sont assez limitées quoique plus importantes que celles prévues à l’origine qui prévoyait un slipway de 120m, un dock flottant de 90m et un ponton de 120m pour sous-marins. Un dock flottant de 210m pouvant caréner un croiseur lourd est ainsi acquis aux Etats-Unis.

*Diego-Suarez : La base navale située à la pointe nord de la Grande Ile devient la grande base française de la région de préférence à Djibouti jugée trop enclavée et menacée par les colonies italiennes d’Éthiopie et de Somalie.

Les deux bassins de 150m sont allongés à 230m pour permettre le carénage d’un croiseur lourd mais les travaux pour un bassin plus grand pouvant caréner un cuirassé de type Alsace sont abandonnés en raison de la guerre qui empêche la réalisation d’un bassin de 265m de long sur 40m de large. Les ateliers sont modernisés et les capacités de stockage largement augmentées.

*Dakar : Un véritable Arsenal est aménagé dans la capitale de l’Afrique Occidentale Française pour permettre à une force navale conséquente d’opérer longtemps dans l’Atlantique Sud. L’unique forme du port est allongée à 220m pour permettre le carénage d’un Saint Louis.

A cette forme historique s’ajoute une forme de 260m de long sur 40m de large pour permettre l’entretien d’un Alsace moins pour un carénage programmé que pour réparer une avarie de combat (cette installation à permis au Sénégal indépendant d’occuper pendant de nombreuses années une place de premier plan dans le carénage de navires).

Un slipway de 130m est également aménagé pour caréner de petites unités voir construire des navires répondant aux caractéristiques de la «poussière navale» et destinées à un usage local.

*Cam-Ranh : La nouvelle base indochinoise de la marine nationale va disposer à son inauguration en 1944 d’installation d’entretien développées avec une forme de 265m de long sur 40m de large pour pouvoir caréner un cuirassé de classe Alsace, deux formes de 200m de long sur 20m sont aménagées entre 1941 et 1948.

Et ailleurs

Les importants budgets débloqués pour les bases de Mers-El-Kebir, de Dakar, de Cam Ranh et de Diego-Suarez ne permettent pas d’outiller de manière satisfaisante d’autres point d’appui comme Fort de France, Nouméa et Papeete. Seuls des travaux de modernisation sont entrepris.

-Fort de France : base de souveraineté et de soutien, elle dispose en 1948 d’une forme de radoub de 210m, d’un slipway de 75m et d’une cale de 100m pour la construction d’unités légères destinées à un usage local. Présence d’une base aéronavale appelée Base Aéronavale de Fort de France-Schoelcher.

-Nouméa : une forme de  200m à été creusé sur l’île Nou pour caréner tous les navires jusqu’aux croiseurs légers. Un slipway de 100m à été également construit pour l’entretien des unités légères. Des travaux concernant une forme pouvant caréner un cuirassé sont entamés en 1946 mais pas achevés en septembre 1948.

-Papeete : un dock flottant de 150m à été commandé aux Etats-Unis et livré en 1943. Des ateliers et une fonderie ont également été construites pour soutenir les forces de souveraineté. Une cale de 100m à également été construite, cale construisant des navires civils et militaires.

-Djibouti : un bassin de 200m sur 25m inauguré en septembre 1942 avec quelques ateliers et bâtiments de stockage. Néanmoins pour les travaux importants, les navires doivent se rendre à Diego-Suarez.

-Casablanca : un point d’appui pour navires légers et sous-marins à été mis en place au printemps 1945 avec plusieurs réservoirs enterrés et deux postes de ravitaillement protégé, un dépôt de munitions pour cartouches de mitrailleuses et obus du 25 au 130mm, un atelier à torpilles et un atelier de réparations d’urgence. Présence de deux dock-flottants

-Gabès : implantation d’un dépôt pétrolier pour le ravitaillement de la 6ème Escadre Légère

-Beyrouth : pas de forme de radoub mais une station navale avec ateliers de réparations, un dépôt pétrolier et un dépôt de munitions.