Mitteleuropa Balkans (160) Grèce (4)

Alexandre le Grand : splendeur et misère d’un empire

Buste d’Alexandre le Grand

Avant de parler des conquêtes, parlons brièvement de l’homme, un homme dont la vie et le destin ont fasciné des générations de conquérants et fascine encore aujourd’hui.

Philippe II de Macédoine

Avant d’être le Grand, il était Alexandre III de Macédoine. Né le 21 juillet de l’an 356 avant notre ère à Pella (capitale du royaume de Macédoine) et décédé à Babylone le 11 juin 323, il était le fils de Philippe II de Macédoine et d’une de ses épouses Olympias, une princesse épirote (réputée pour dormir avec des serpents). Alexandre eut également une sœur prénommée Cléopatre.

Il est l’un des plus célèbres personnages de l’histoire pour avoir conquis un immense empire s’étendant de la Macédoine à l’Egypte et de l’Asie Mineure aux rives de l’Indus. Sa mort brutale à seulement 33 ans (de maladie et non d’empoisonnement comme on l’à longtemps soupçonné) fit également pour sa légende car qui sait ce qui se serait passé si il avait vécu quelques années de plus.

Tout comme le roi de Prusse Frédéric II après lui, Alexandre III de Macédoine va bénéficier du travail d’un père avec lequel il entretenait des relations houleuses même si Philippe n’était pas ce tyran alcoolique et violent que les historiens ont repris à leur compte en faisant trop confiance aux sources contemporaines souvent biaisées.

Si Alexandre peut se lancer à l’assaut de la Perse à tout juste 22 ans c’est parce que son père lui à laissé un royaume pacifié, prospère et surtout une armée bien organisée, bien équipée et plus important expérimentée.

En 334 il passe en Asie mineure, s’empare de l’Anatolie, de la Phenicie, de l’Egypte (où il est couronné Pharaon en 331), de la Perse (roi de Perse de 330 à sa mort), affronte les scythes et se rend jusqu’aux rives de l’Indus. Ces soldats qui pour certains l’accompagne depuis le début refusent d’aller plus loin (-326), marquant la fin des conquêtes d’Alexandre.

Conquérant, il fût aussi batisseur en fondant une vingtaine de cités portant son nom dont la plus célèbre est bien entendu Alexandrie d’Egypte. Il infuse la culture grecque dans tout son empire tentant de réaliser le syncrétisme entre culture grecque et perse. Ce n’est pas pour rien si on fixe à sa mort la fin de l’époque classique et le début de l’époque hellénistique.

Il avait espéré préserver son empire mais sa mort prématurée ne lui permet pas de désigner un héritier incontestable. C’est ainsi qu’à sa mort ses héritiers sont assassinés et son empire partagé entre ses généraux que l’histoire à retenu sous le nom de Diadoques.

De ses trois épouses ou compagnes (Parzysatis/Stateira/Roxanne) sont nés deux fils, Alexandre IV né de son union avec Roxanne (assassiné sur ordre de Cassandre, fils du régent de Macédoine Antipater) et Héraclès de Macédoine, un fils illégitime né d’une liaison avec la fille d’un satrape perse.

Sa formation intellectuelle doit beaucoup à Aristote même si visiblement les historiens modernes ont surévalué l’influence du philosophe qui voulait rayer la Perse de la carte ce que son plus célèbre élève ne fit pas.

La question se pose de savoir si il s’agit d’un génie militaire ? Cela se discute. Ce qui est certain c’est qu’il à bénéficié de l’outil militaire légué par son père et qu’il à bénéficié du concours de brillants généraux. Il se montre capable sur le champ de bataille d’exploiter la moindre opportunité.

Son œuvre politique est en revanche inachevée en raison de sa mort prématurée. Son empire est multi-ethnique et multi-culturel. Il ne bouleverse pas les structures de l’empire perse.

Faute de sources on sait peu de choses de sa politique économique alors que sa politique culturelle est importante.

On ne sait aujourd’hui où se trouve sa tombe, probablement à Alexandrie mais le lieu exact reste aujourd’hui un mystère.

Après avoir parlé de l’homme, parlons de ses conquêtes. Qui dit conquête dit armée et pour cela Alexandre bénéficie d’une solide force militaire. Elle se compose notamment d’une phalange puissante et mobile _tout est relatif_ , d’une cavalerie lourde idéale pour le choc, d’une cavalerie légère parfaite pour le flanquement et l’éclairage, des tirailleurs, des engins de siège et comme toujours des unités d’élite que sont les hétaires (compagnons) en attendant les épigones (héritiers) perses.

Les phalangistes macédoniens ou perzetaires sont moins protégés que les hoplites pour gagner en mobilité et accessoirement pour faire des économies. Leur arme de prédilection est la sarisse, une longue pique de 5.5m de long. La cavalerie protégeant les flancs, Alexandre utilisera souveent la phalange comme enclume et la cavalerie comme marteau.

L’armée initialement engagée comprend environ 40000 fantassins et 1800 cavaliers macédoniens (1500 cavaliers et 12000 fantassins sont laissés en Macédoine pour défendre le royaume) auxquels il faut ajouter 1800 cavaliers thessaliens, 600 fournis par la ligne de Corinthe et 10000 hommes déjà présents en Asie mineure. Cette armée va progressivement intégrer des contingents provenant de l’empire perse.

En face difficile de se faire une idée sur les effectifs perses, les chiffres donnés par les historiens antiques étant souvent exagérés et fantaisistes.

En 335 Alexandre défait les Gètes et les Triballes près du delta du Danube, défait les illyriens puis les cités grecques qui s’étaient rebellées. Si Thèbes est rasée, Athènes est préservée.

L’expédition proprement dite commence en -334 avec le débarquement en Asie mineure et la victoire à la bataille du Granique contre les satrapes perses. Alexandre conquiert ensuite le littoral anatolien, s’empare de Millet, d’Halicarnasse, de la Lycie, de la Pamphylie, de la Pisidie, de la Phrygie et de la Cilicie.

En novembre -333 il emporte une victoire décisive sur les rives de l’Issos, Darius III s’enfuyant du champ de bataille. C’est ensuite la conquête de la Phenicie marquée par le long siège de Tyr. Les princes de Chypre et de Rhodes se soumettent.

A l’été 332 Alexandre refuse les propositions de paix de Darius III. Parallèlement la flotte perse est vaincue en mer Egée.

En décembre 332 l’Egypte se rend sans combattre. Au printemps 331 l’Armée d’Alexandre met cap sur la Mésopotamie. L’Euphrate est franchit en juillet, le Tigre en septembre pour détruire l’armée Perse ce qui est chose faite à la bataille de Gaugaméles. En octobre Babylone est occupée sans combattre.

Entre 333 et 331, les macédoniens affrontent Sparte, dernière cité indépendante du monde grecque.

En 331 Alexandre mène une campagne en Susiane (capitale Suse) et en Perside (actuelle région de Chiraz). Persepolis est prise en janvier 330 mais incendiée en mai. Le même mois Alexandre le Grand proclame la fin de la guerre panhellenique, libérant les contingents de la ligue de Corinthe.

Il poursuit Darius III qui est assassiné par un satrape. Les régions tombent les unes après les autres, les différents satrapes sont vaincus les uns après les autres. Cette série de campagne s’achève en décembre 328.

Certains satrapes se soumettent de leur plein gré et sont recompensés comme Oxyartès qui voit sa fille Roxane épouser le conquérant macédonien.

De 327 à 325 il mène une campagne en Inde, traversant les actuels Afghanistan, Pakistan et Inde et si il peut franchit l’Indus son armée refuse de passer l’Hyphase (auj. Béas) en octobre 325. Alexandre ne verra jamais la Chine et doit rebrousser chemin, ralliant Babylone au printemps 323 en fractionnant son armée en trois groupes, une partie prenant la voie des flots.

Peu avant sa mort, il assiste aux premiers tiraillements et craquements qui annoncent les Guerres des Diadoques. Cet empire multi-culturel et multi-ethnique était probablement trop vaste et trop fragile pour tenir une fois son créateur disparu.

Bien entendu sa mort prématurée ne lui à pas permis de préparer sereinement sa succession. Si nous faisons de l’uchronie peut-on imaginer un homme de la trempe d’Alexandre le Grand préparer sa succession ce qui signifie sa mortalité alors que lui même se considérait comme le descendant d’un dieu ?

La guerre des Diadoques va durer près de quarante ans (323 à 281) avec naturellement des trèves, des changements d’alliance….. . Plus qu’une guerre unitaire c’est une succession d’affrontements, de conflits plus ou moins brefs :

-La guerre lamiaque de 323 à 322, opposant Macédoniens et Grecs coalisés

-La première guerre des Diadoques de 322 à 321, opposant Perdiccas à une coalition

-La deuxième guerre des Diadoques de 319 à 315, opposant Antigone le Borgne à une coalition

-La troisième guerre des Diadoques de 314 à 311, opposant Antigone à une coalition

-La guerre babylonienne de 311 à 309 , opposant Antigone et Séleucos

-La quatrième guerre des Diadoques de 308 à 301, opposant Antigone à une coalition

-Les guerres de Démétrios Poliorcète en Asie Mineure et en Grèce de 296 à 288 ;

-La guerre pour la Macédoine entre Lysimaque et Séleucos de 285 à 281.

Cela se termine à l’effrondrement définitif de l’empire et sa division entre les dynasties antigonides, lagides et seleucides.

Mitteleuropa Balkans (159) Grèce (3)

Sparte ? Thèbes ? Non la Macédoine !

La fin de la guerre du Péloponnèse marque la fin de l’hégémonie athénienne et le début de l’hégémonie spartiate.

Es-ce à dire que Sparte à simplement remplacé Athènes ? C’est plus compliqué car d’autres cités voulaient devenir la puissance dominante du monde grec, Sparte n’avaient pas forcément envie de devenir une puissance impérialiste (ce qui aurait imposé des changements législatifs importants) sans compter qu’Athènes va renouer avec une certaine puissance mais qui ne sera qu’un ersatz de la gloire passée.

Les perses vont jouer les athéniens contre les spartiates. De -395 à -387 à lieu la Guerre de Corinthe entre d’un côté Sparte et ses alliés contre Athènes, Argos, Corinthe, Thèbes et les perses, les subsides de ces derniers permettant à Athènes de reconstituer sa flotte.

Cette guerre à pour origine les incursions des spartiates d’Agesilas II en Asie mineure. Les perses incapables d’y mettre fin (le satrape Tissaphène est exécutés), le roi perse Artaxserses II suscite une nouvelle alliance grecque avec Athènes, Argos, Corinthe et Thèbes.

Les spartiates sont vainqueurs su terre et les athéniens vainqueurs sur mer. Les perses abandonnent leurs alliés grecs craignant une renaissance de la thalassocratie athénienne. Ils soutiennent à nouveau les spartiates mais ce conflit n’aboutit à pas grand chose, se terminant par la Paix d’Antalcidas en 387.

La puissance spartiate est confirmée, les perses montrant qu’ils peuvent mettre le bazar dans le monde grec. Ils conservent la tutelle sur les cités grecques d’Asie mineure et sur Chypre.

Les cités grecques de mer Egée doivent conserver leur indépendance sauf Lemnos, Imbros et Skyros laissées à Athènes. Les différents systèmes défensifs sont dissous et il est interdit d’en reconstituer de nouveaux.

Cela ne fait pas les affaires de Thèbes qui avec la dissolution de la confédération béotienne se voit privée d’un instrument de domination et d’un levier de puissance. Face à la puissance lacédémonienne, Athènes et Thèbes nouent une alliance défensive.

C’est une alliance pleine de sous-entendus et très vite Athènes craint la puissance thébaine. En -375 Thèbes ravage la citée de Platées ce qui entraine un changement d’alliance, Athènes et Sparte vs Thèbes.

Epaminondas

En 371 à Leuctres les troupes spartiates sont écrasées par les thébains d’Epaminondas. Ce dernier utilise l’ordre oblique, une tactique qui sera remise au goût du jour par un certain Frédéric II de Prusse.

Bataille de Leuctres

En 362 les thébains l’emporte à Matinée mais la mort de leur chef militaire Epaminondas provoque la panique chez les thébains. La puissance thébaine est toujours là mais elle n’est plus aussi prégnante qu’auparavant.

Les athéniens semblent avoir tiré les leçons du passé et ne veulent pas revenir à une impérialisme autoritaire qui leur à beaucoup apporté et tant coûté. C’est ainsi que la seconde confédération athénienne est en théorie une véritable alliance librement consentie entre cités qui conservent leur autonomie et leur indépendance. Il n’y à pas de trésors comme pour la Ligue de Delos, pas de tribu mais une contribution décidée dès que le besoin s’en faisait sentir.

Ca c’est sur le papier car en pratique les mêmes critiques surgissent sans que l’on sache si elles sont fondées ou non. Athènes ne fait plus peur, des cités quittent la confédération, d’autres se révoltent, rébellions encouragées par les perses.

C’est le début de la guerre sociale ou guerre des alliés qui se déroule de -357 à -357 et qui se termine par une défaite athénienne.

Ce conflit débute quand Chios,Cos, Byzance et Rhodes passent sous le contrôle du satrape Mausole, les athéniens tentent de riposter en opérant sur mer mais ils sont écrasés à la bataille d’Embata. Ils doivent évacuer l’Asie mineure, la Perse menaçant d’intervenir directement. Cet affaiblissement durable va être exploitée par le roi d’une nouvelle puissance, la Macédoine.

La nouvelle puissance est située au nord, aux confins du monde grec donc du monde civilisé ce qui explique que les macédoniens sont souvent vus comme des barbares par les vieilles cités du sud.

Le roi de Macédoine doit composer avec une aristocratie aussi puissante que remuante. Le royaume est sous influence perse jusqu’aux guerres médiques puis athéniennes. Région riche en bois, elle est donc vitale pour la thalassocratie athénienne qui trouve là du bois de qualité pour ses trières.

Médaillon représentant Philippe II de Macédoine

De 359 à 336 Philippe II de Macédoine va changer la donne. Il parvient à structurer son royaume et à la dotée d’une puissance armée inspirée de la stratégie thébaine avec une unité qui va mettre le monde grec au pas, la phalange macédonienne et ses soldats munies de l’imposante sarisse.

En -357 profitant de la guerre des alliés il s’empare d’Amphipolis, mettant la main sur d’importants stocks d’or, d’argent et de bois, première étape vers la prise de contrôle des mines de Pangée qui vont permettre au père d’Alexandre le Grand de non seulement paufiner son outil militaire mais aussi de batir des cités comparables à celles se trouvant plus au sud.

Il s’empare ensuite du port de Pydna et de Potidée avant d’écraser Olynthe, une cité alliée d’Athènes (-349). Cette dernière dominait la puissance ligue chalcidienne qu’Athènes aurait du soutenir mais au même moment Philippe II à poussé l’île d’Eubée à la révolte ce qui empêcha les compatriotes de Démosthène de soutenir cette cité qui fût écrasée et ses habitants réduits en esclavage. Stagire, la cité natale d’Aristote subit le même sort.

En 348 il intervient au secours de ses alliés thessaliens attaqués par les phocidiens et met la main sur le sanctuaire le plus important du monde grec à savoir le sanctuaire de Delphes. Il propose à tous les grecs de s’unirent contre les perses mais l’orateur athénien Démosthène pousse ses concitoyens à lutter contre l’hégémonie macédonienne (discours des Philippiques où il dépeint le roi de Macédoine comme un barbare inculte et ivrogne, image qui colle de manière tenace au roi macédonien).

En -346 la Chalcidique devient macédonienne suivit par la Thrace en -342. En -341 dans sa troisième Philippique Démosthène attaque frontalement le roi de Macédoine qui décide de mettre au pas Athènes où un courant pro-macédonien assez fort pousse à l’union avec le roi de Macédoine pour réaliser le rêve panhellenique et écraser définitivement les perses.

Prenant le prétexte d’une cité cultivant des terres sacrées, le roi de Macédoine déclenche ce qu’on à appelé la quatrième guerre sacrée. La cité en question Amphissa est détruite, l’armée de Philippe II pénétrant ensuite en Phocide et en Béotie soit aux portes de l’Attique.

Athènes et Thèbes vont s’allier mais ne vont pas faire le poids comme nous allons le voir. Jusqu’en -339 les thébains étaient alliés aux macédoniens mais un travail diplomatique d’Athènes avait permis de les en détacher.

Ils bloquent le détroit des Thermopyles mais Philippe II qui connait ses classiques contourne ce bouchon pour pénétrer vers le sud. L’hiver bloque cependant les opérations des belligérants.

Les combats reprennent au printemps, les macédoniens avancent s’emparant notamment de Delphes et de Naupacte. L’armée des coalisés grecs se replie vers le sud.

Le nœud gordien du conflit va être dénoué lors de la Bataille de Chéronée au mois d’août -338. Les macédoniens disposent d’environ 30000 fantassins et 2000 cavaliers alors qu’en face les coalisés grecs disposent de 35000 hommes fournis par Athènes (12000 hommes), Thèbes (10000 hommes), 8000 hommes fournis par Corinthe, Megare, les îles de Corcyre, l’Eubée et Leucate et 5000 peltastes, des mercenaires servant d’infanterie légère.

Au début de la bataille les grecs sont solidement installés au pied de l’acropole de Chéronée et dans les pentes du mont Petrochos, leur flanc droit protégé par le fleuve Céphise.

Les athéniens sont installés à l’aile gauche, le centre est occupée par les contingens eubéens, corinthiens, mégariens alors que l’aile droite est tenue par les thébains avec notamment leur unité d’élite, le Bataillon Sacré.

De leur côté les macédoniens ont adopté l’ordre oblique utilisé avec succès par les thébains par le passé. Philippe II attaque l’aile gauche grecque puise fait mine de se replier pour attirer l’ennemi à lui.

Les athéniens tombent dans le piège, ouvrant une brèche promptement exploitée par la cavalerie macédonienne commandée par Alexandre qui n’est pas encore le Grand. Il perce au centre puis se rabat pour prendre les thébains à revers.

Le reste de l’armée macédonienne notamment les unités d’élite des hypapsites (littéralement «porte-bouclier») attaquent alors mettant les grecs en déroute. Les thebains sont encerclés et détruits.

Les pertes grecques sont très lourdes avec 2000 athéniens et alliés ainsi que 6000 thébains mis hors de combat.

Plus rien ne peut s’opposer à la domination du monde grec par la Macédoine. Philippe II oblige Athènes à intégrer la Ligue de Corinthe sous influence macédonienne, Thèbes doit renoncer à dominer la Béotie. Sparte reste la seule cité indépendante mais la cité lacédémonienne est loin de sa gloire et sa puissance passées.

Alors qu’il préparait la grande expédition contre les perses que les panhellènes réclamaient de leurs vœux, Philippe II est assassiné par Pausanias d’Oredide au moment où il célèbre le mariage de sa fille Cléopatre, (sœur d’Alexandre le Grand et fille d’Olympias ) à Alexandre le Molosse, roi d’Epire et frère d’Olympias (donc son oncle).

Les motifs restent encore obscurs de nos jours. Certains y vont vu la main d’Olympias pour permettre à son fils Alexandre de régner alors que d’autres ont vu la main des perses.

Si ces derniers espéraient ainsi torpiller le projet d’invasion, force est de constater qu’ils se sont trompés puisqu’à peine au pouvoir, Alexandre III de Macédoine s’empresse de reprendre à son profit le projet paternel.