Le Conflit (60) Europe Occidentale (26)

La Belgique comme en 1914 !

Rappel (1) : ordre de bataille de la Belgique

Armée de Terre

NdA : liste des corps d’armées selon leur position du nord au sud, des Pays-Bas à la France

-Un état-major

-Réserve stratégique : Quatre Divisions d’Infanterie placées hors rang au sein de la réserve stratégique : 1ère, 14ème, 16ème et 18ème DI, 9ème Corps d’Armée (9ème CA) dit Corps de Cavalerie : 1ère et 2ème Divisions de Cavalerie (divisions dites «pétrole-picotin»)

-2ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 4ème Division d’Infanterie (4ème DI) et 7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-4ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 2ème Division d’Infanterie (2ème DI) et 3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-5ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 12ème Division d’Infanterie (12ème DI) et 15ème Division d’Infanterie (15ème dI)

-7ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 5ème Division d’Infanterie (5ème DI) et 10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-3ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 9ème Division d’Infanterie (9ème DI) et 11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-8ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 6ème Division d’Infanterie (6ème DI) et 8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-6ème Corps d’Armée : unités d’appui et de soutien, 13ème Division d’Infanterie (13ème DI) et 17ème Division d’Infanterie (17ème DI)

-1er Corps d’Armée des Ardennes (1er CAA) : unités d’appui et de soutien, 1ère Division de Chasseurs Ardennais et 2ème Division de Chasseurs Ardennais

Aviation de l’Armée de Terre

-Un état-major

-1er régiment (chasse) : un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Hawker Hurricane et un groupe de seize Renard R-36M soit un total de soixante-quatre chasseurs

-2ème régiment (chasse) : un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Supermarine Spitfire et un groupe de seize Bréguet Br700C2 soit un totale de soixante-quatre chasseurs.

-3ème régiment (bombardement) : un groupe de seize bombardiers légers Douglas DB-7 et trois groupes de seize Lioré et Olivier Léo 451 soit un total de soixante-quatre appareils

-4ème régiment (attaque) : deux groupes de seize Caproni Ca.313, un groupe de seize Renard R-40A et un groupe de Loire-Nieuport LN-430 soit un total de soixante-quatre appareils.

-5ème régiment (reconnaissance) : deux groupes de seize Bréguet Br694, un groupe de seize Renard R-31B et un groupe de seize Renard R-40B soit un total de soixante-quatre appareils

-6ème régiment (observation et coopération) : deux groupes de seize Renard R-40B et deux groupes de seize Dewoitine D-720 soit un total de soixante-quatre appareils.

-Des avions d’entrainements

-Des avions de transport fournis à la demande par la Sabena

Corps Naval Belge

-Un état major implanté à Ostende

-Le croiseur-éclaireur Léopold 1er hors rang et navire-amiral du CNB

-La 1ère flottille de torpilleurs : torpilleurs légers Genk Liège Bruxelles Zeebrugge

-2ème et 3ème flottilles de torpilleurs : huit vedettes lance-torpilles chacune, la première disposant des V-1 V-3 V-5 V-7 V-9 V-11 V-13 V-15 et la seconde des V-2 V-4 V-6 V-8 V-10 V-12 V-14 et V-16.

-4ème groupe de patrouilleurs-dragueurs : patrouilleurs-dragueurs A-1, A-2 et A-4.

-Groupe de soutien : pétrolier Wallonie cargo Flaminsch Transport côtier Yser, châlutiers réquisitionnés

-Flottillle Aéronavale : quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298

Rappel (2) : unités terrestres alliées engagées en Belgique

En vertu de la manœuvre AUSTERLITZ, les unités alliées du Groupe d’Armées n°1 entrent en Belgique pour une toujours risquée bataille de rencontre avec les unités allemandes.

On espère que les belges vont tenir suffisamment longtemps pour éviter que les DI n’aient à combattre pour s’installer sur la ligne prévue à savoir la rivière Dyle (même si secrètement le général Villeneuve espérait atteindre pourquoi pas la frontière belge!) et attendre de pied ferme le hun/fridolin/boche.

Si la 2ème Armée reste en France, les autres unités (7ème Armée, BEF, 1ère Armée et 9ème Armée) passant en Belgique, couvert par les unités motomécaniques.

7ème Armée

Zone de responsabilité : Dunkerque-Armentières

-407ème, 417ème, 427ème et 437ème régiments de pionniers

-7ème et 17ème compagnies de garde de QG

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°507 (GBCC n°507) : 7ème BCC (45 FCM-42), 17ème BCC : (45 Renault R-40) 32ème BCC (45 FCM-42) et 43ème BCC (45 Renault R-40)

-Parc des engins blindés n°7

-Différentes unités du génie, des transmissions et du train avec trois compagnies hippomobiles et des compagnies de transport équipés de camions, d’autos et d’autocars; des unités d’intendance et de santé ainsi que des unités de gendarmerie pour maintenir l’ordre dans les arrières et gérer les éventuels prisonniers.

-7ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) organisé en un état-major, une batterie hors rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipés de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-1er Corps d’Armée (1er CA) : 601ème régiment de pionniers, 1er GRCA (douze AMX-42, seize automitrailleuses AM modèle 1940P + fusiliers motocyclistes), 101ème RALT (deux groupes de
105L modèle 1936S et un groupe de 155 GPF-T), unités du génie et de soutien

-5ème GRDI : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-25ème Division d’Infanterie Motorisée (25ème DIM) 

-12ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (12ème GRDI) : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-27ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (27ème GRDI) : vingt FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-21ème Division d’Infanterie (21ème DI) :

18ème Corps d’Armée (18ème CA) : 618ème régiment de pionniers, 18ème GRCA (douze AMX-42, dix-huit AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 115ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1917S), unités du génie et de soutien.

-2ème GRDI : vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P

-9ème Division d’Infanterie Motorisée (9ème DIM) 

-68ème GRDI : vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P

-60ème Division d’Infanterie (60ème DI) :

-59ème GRDI : vingt chars légers AMX-44 et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P

-68ème Division d’Infanterie (68ème DI) 

British Expeditionnary Force (BEF)

-Etat-major implanté à Lille

-Deux régiments d’artillerie légère

-Deux régiments d’artillerie de campagne

-Deux régiments d’artillerie lourde

-Deux brigades antiaériennes

-Trois régiments antichars

-Deux régiments de cavalerie

-1st British Corps : 1st Infantry Division, 1st Canadian (Infantry) Division et 44th «Home Counties» Division

-2nd British Corps : 2nd Infantry Division, 3rd Infantry Division et 48th «South Middland» Division

-3rd British Corps : 4th Infantry Division, 6th Infantry Division 50th «Northumberland» Division et 46th North Middland Division (en réserve)

-1st British Armoured Corps : 1st Armoured Division (UK) et 2nd Armoured Division (UK)

1ère Armée

Secteur opérationnel : Condé sur l’Escaut à Fourmies

-401ème, 411ème et 421ème régiments de pionniers

-1ère et 11ème compagnies de garde de QG

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°501 (GBCC n°501) : 1er BCC  (45 Renault R-40) 11ème BCC (45 Renault R-35 mod), 24ème BCC (45 FCM-42) et 34ème BCC (45 FCM-42)

-Parc des engins blindés n°1

-Des unités du génie, de transmissions et de soutien logistique

-1er Groupement Anti-Aérien de Campagne (1er GAAC) organisé comme les autres en un Etat-Major, une Batterie Hors-Rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-2ème Corps d’Armée (20ème CA) : 602ème régiment de pionniers, 2ème GRCA ( 20 AMX-44 et seize AM modèle 1940P), 105ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1918), différentes unités du génie et de soutien.

-7ème GRDI (vingt chars légers AMX-44 et et vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P)

-1ère Division d’Infanterie Motorisée (1ère DIM) 

-92ème GRDI (vingt AMX-44 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-2ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (2ème DINA) 

-19ème Corps d’Armée (19ème CA) : 619ème Régiment de Pionniers, 19ème GRCA ( 20 AMX-42, 16 automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P et de fusiliers motocyclistes), 106ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de canons de 155L modèle 1945S) et unité du génie et de soutien

-4ème GRDI (vingt chars légers FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P)

-15ème Division d’Infanterie Motorisée (15ème DIM) 

-80ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et ving-huit AM modèle 1940P)

-1ère Division Marocaine (1ère DM) 

-20ème Corps d’Armée (20ème CA) : 620ème Régiment de Pionniers, 20ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39 et vingt-huit AM modèle 1940P), 104ème RALT (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm GPF-T) et unité du génie et de soutien.

-3ème GRDI (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P)

-12ème Division d’Infanterie Motorisée (12ème DIM) 

-95ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178B)

-5ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (5ème DINA) 

9ème Armée

NdA Secteur opérationnel : Fourmies-Sedan

-402ème 403ème 445ème et 481ème régiments de pionniers

-9ème et 19ème compagnies de garde de quartier général

-Groupement de Bataillons de Chars de Combat n°509 (GBCC-509) : 5ème BCC  (45 légers Renault R-35 mod.), 16ème BCC  (45 Renault R-40), 29ème BCC  (45 Renault R-40) et 39ème BCC  (45 Renault R-40)

-La 3ème brigade de spahis est rattaché directement à l’état-major de la 9ème armée mais peut être mis à disposition pour emploi à l’un des trois corps d’armée.

-102ème Division d’Infanterie de Forteresse

-Unités du génie, des transmissions, de soutien

-9ème Groupement Anti-Aérien de Campagne (9ème GAAC) organisé en un état-major, une batterie hors-rang pour le soutien logistique, deux batteries de 75mm équipées de canons de 75mm contre-avions modèle 1944 et deux batteries de 37mm équipés de canons de 37mm Schneider modèle 1941

-3ème Corps d’Armée (3ème CA) : 3ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit AM modèle 1940P et fusiliers motocyclistes), 102ème RALA/T (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155mm GPF-T), 361ème RALP (deux groupes de 105L modèle 1936S et un groupe de 155mm GPF-T), différentes unités du génie et de soutien.

-1er GRDI : (vingt FCM-42 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-5ème Division d’Infanterie Motorisée (5ème DIM) :

-30ème GRDI (vingt FCM-42 et vingt-huit automitrailleuses modèle 1940P)

-18ème Division d’Infanterie (18ème DI) 

-4ème Corps d’Armée (4ème CA) : 604ème Régiment de Pionniers (604ème RP), 4ème GRCA (vingt Hotchkiss H-39, vingt-huit automitrailleuses AM modèle 1940P sans oublier des fusiliers motocyclistes), 111ème RALCH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 1155L modèle 1945S) et des unités du génie et de soutien.

-94ème GRDI : (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P).

-4ème Division d’Infanterie Nord-Africaine (4ème DINA) 

-24ème GRDI : (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P)

-22ème Division d’Infanterie (22ème DI) :

21ème Corps d’Armée (21ème CA) : 621ème Régiment de Pionniers, 21ème GRCA (Hotchkiss H-39 et automitrailleuses AMD-178), 109ème RALH (deux groupes de 105L modèle 1936S et deux groupes de 155L modèle 1918) plus différentes unités du génie et de soutien.

-66ème GRDI (vingt chars légers AMX-42 et vingt-huit AM modèle 1940P)

-53ème Division d’Infanterie (53ème DI) :

-9ème GRDI (vingt chars légers Hotchkiss H-39 et vingt-huit AMD-178)

-61ème Division d’Infanterie (61ème DI)

Rappel (3) : unités aériennes alliées engagées en Belgique

France

-Groupement d’Aviation de la 7ème Armée (GRAVIA-VIIA) : 8ème Escadre de Chasse  (81 Bloch MB-157 et 27 Lockheed H-322 Eclair), GBA I/35 et II/35 (Bréguet Br691 pour le premier et Bréguet Br693 pour le second), GBp I/40 (Loire-Nieuport LN-430), GBM II/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et GR I/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°501 (Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°518 (Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 1ere Armée (GRAVIA-IA) : 2ème Escadre de Chasse (81 Arsenal VG-33 et 27 Lockheed H-322), 3ème Escadre de Chasse (81 Dewoitine D-520 et 27 Bréguet Br700C2), GBA II/35 et II/51 (équipés respectivement de Bréguet Br695 et de Bréguet Br693), GBp I/42 et GBp II/42 (Bréguet Br698), GBM II/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et le GR II/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°502 : (Huit Bloch MB-176 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°519 : (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°520 : (Huit Bloch MB-176, Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-Groupement d’Aviation de la 9ème Armée (GRAVIA-IXA) : 1ère Escadre de Chasse : (81 Arsenal VG-33 et 27 Bréguet Br700C2), le GBp II/40 (Loire-Nieuport LN-430), le GBA I/51 (Bréguet Br691 et 693), le GBM III/12 (Lioré et Olivier Léo 451) et le GR III/35 (Bloch MB-176)

-GAO n°503 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°504 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

-GAO n°521 (Huit Bloch MB-175 Douze Dewoitine D-720 et Quinze ANF-Les Mureaux ANF-123)

Royal Air Force (RAF)

L’Armée de l’Air britannique déploie des moyens non négligeables d’abord dépendant directement de l’état-major présent en Grande-Bretagne avant de dépendre d’une force spécifique l’Advanced Air Strike Force (AASF). Cette force occasionnelle comprend les éléments suivants :

-9th Medium Bomber Wing (9th MBW) : squadrons 9, 99, 215 (Vickers Wellington) et 57 (Martin 187 Baltimore).

-9th Tactical Air Wing (9th TAW) : squadron 35 (Hawker Typhoon), squadron 88 (De Havilland Mosquito), squadron 40 (Hawker Typhoon), squadron 616 (Bristol Beaufighter)

-17th Fighter Wing : squadron 1 (Supermarine Spitfire Mk IX) squadron 23 (Bristol Beaufighter Mk IF), le squadron 67 (Supermarine Spitfire Mk V), le squadron 85 (Supermarine Spitfire Mk V), squadron 146 (Supermarine Spitfire Mk V), le squadron 213 (Supermarine Spitfire Mk V) et le squadron 602 (Spitfire Mk V).

-Unités de coopération : squadron 59 volant (Westland Lysander) squadron 245 (De Havilland Mosquito), squadron 2 (Westland Lysander)

-1st Tactical Transport Wing : Squadron 254 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 255 (Douglas DC-3) et Squadron 256 (Avro York)

-3rd Tactical Transport Wing : Squadron 257 (Vickers Valetta Mk I) Squadron 258 (Handley-Page Hasting) et Squadron 259 (Vickers VC-1)

Le Conflit (54) Europe Occidentale (20)

Ordre de Bataille (7) : Belgique

Armée de Terre

NdA : liste des corps d’armées selon leur position du nord au sud, des Pays-Bas à la France

-Un état-major

-Réserve stratégique :

-Quatre Divisions d’Infanterie : 1ère, 14ème, 16ème et 18ème DI

-9ème Corps d’Armée (9ème CA) dit Corps de Cavalerie : 1ère et 2ème Divisions de Cavalerie (divisions dites «pétrole-picotin»)

-2ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-4ème Division d’Infanterie (4ème DI)

-7ème Division d’Infanterie (7ème DI)

-4ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-2ème Division d’Infanterie (2ème DI)

-3ème Division d’Infanterie (3ème DI)

-5ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-12ème Division d’Infanterie (12ème DI)

-15ème Division d’Infanterie (15ème DI)

-7ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-5ème Division d’Infanterie (5ème DI)

-10ème Division d’Infanterie (10ème DI)

-3ème Corps d’Armée

-9ème Division d’Infanterie (9ème DI)

-11ème Division d’Infanterie (11ème DI)

-8ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-6ème Division d’Infanterie (6ème DI)

-8ème Division d’Infanterie (8ème DI)

-6ème Corps d’Armée

-Unités d’appui et de soutien

-13ème Division d’Infanterie (13ème DI)

17ème Division d’Infanterie (17ème DI)

-1er Corps d’Armée des Ardennes (1er CAA)

-Unités d’appui et de soutien

-1ère Division de Chasseurs Ardennais

-2ème Division de Chasseurs Ardennais

Aviation de l’Armée de Terre

-Un état-major

-1er régiment (chasse) :

un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Hawker Hurricane et un groupe de seize Renard R-36M soit un total de soixante-quatre chasseurs

-2ème régiment (chasse) :

un groupe de seize Morane-Saulnier MS-410, deux groupes de seize Supermarine Spitfire et un groupe de seize Bréguet Br700C2 soit un totale de soixante-quatre chasseurs.

-3ème régiment (bombardement) :

un groupe de seize bombardiers légers Douglas DB-7 et trois groupes de seize Lioré et Olivier Léo 451 soit un total de soixante-quatre appareils

-4ème régiment (attaque) :

deux groupes de seize Caproni Ca.313, un groupe de seize Renard R-40A et un groupe de Loire-Nieuport LN-430 soit un total de soixante-quatre appareils.

-5ème régiment (reconnaissance) :

deux groupes de seize Bréguet Br694, un groupe de seize Renard R-31B et un groupe de seize Renard R-40B soit un total de soixante-quatre appareils

-6ème régiment (observation et coopération) :

deux groupes de seize Renard R-40B et deux groupes de seize Dewoitine D-720 soit un total de soixante-quatre appareils.

-Des avions d’entrainements

-Des avions de transport fournis à la demande par la Sabena

Corps Naval Belge

-Un état major implanté à Ostende

-Le croiseur-éclaireur Léopold 1er hors rang et navire-amiral du CNB

-La 1ère flottille de torpilleurs : torpilleurs légers Genk Liège Bruxelles Zeebrugge

-2ème et 3ème flottilles de torpilleurs :

huit vedettes lance-torpilles chacune, la première disposant des V-1 V-3 V-5 V-7 V-9 V-11 V-13 V-15 et la seconde des V-2 V-4 V-6 V-8 V-10 V-12 V-14 et V-16.

-4ème groupe de patrouilleurs-dragueurs :

patrouilleurs-dragueurs A-1, A-2 et A-4.

-Groupe de soutien :

pétrolier Wallonie cargo Flaminsch Transport côtier Yser, châlutiers réquisitionnés

-Flottillle Aéronavale :

quatre Supermarine Walrus et six Latécoère Laté 298

Ordre de Bataille (8) : Luxembourg

Quand les allemands attaquent la défense du Grand-Duché est assuré par le Corps des Volontaires Luxembourgeois (CVL), petite unité d’infanterie composée des éléments suivants :

-Un état-major de 25 hommes (plus destiné à l’administration et à l’approvisionement qu’au commandement au combat)

-Une compagnie montée (cavalerie à cheval) de 75 hommes

-440 fantassins répartis en quatre compagnies de 110 hommes dont l’armement se compose de revolvers, de fusils et de quelques mitrailleuses.

Voilà pourquoi après une résistance symbolique le CVL ne put faire autre chose que de capituler après une résistance militairement négligeable mais symboliquement vitale pour la grande-duchesse

Benelux (62) Belgique (23)

Chasseurs de chars Canons d’assaut et canons automoteurs
Avant-propos

L’apparition du char de combat ne solutionna pas tous les problèmes posés par la glaciation du front occidental. En effet une fois la percée obtenue, il fallait exploiter c’est-à-dire aller suffisamment vite pour empêcher l’ennemi de se rétablir correctement.

A plusieurs reprises y compris avant l’apparition du char, la percée avait été obtenue mais l’exploitation se révélant impossible, les allemands ont pu faire venir des troupes fraîches et rétablir un front continu et cohérent.

Deux problèmes majeurs se posaient : le transport de l’infanterie et son appui-feu. A pied le fantassin était encore vulnérable et l’artillerie atteignait rapidement sa portée maximale ce qui nécessitait son déplacement. Aucune solution vraiment satisfaisante ne fût trouvée avant l’armistice même si les ingénieurs alliés touchaient au but.

En effet, certains tanks Mark britanniques avaient été modifiés en transport de troupes (mais des conditions telles que les soldats étaient moins fringants que si ils avaient suivis les chars à pied) et les premières pièces automotrices étaient produites en France.

La période de paix ne permis pas de développer vraiment des moyens de transport et d’appui-feu modernes, tout juste des briques partielles. C’est ainsi que la plupart des armées avaient en service ou en projet des canons d’assaut, des canons automoteurs et des chasseurs de chars.

La Belgique elle ne possédait en septembre 1939 que des chasseurs de char en l’occurrence le T-13 armé d’un canon de 47mm. En septembre 1948, même situation, aucun projet de canon automoteur et de chasseur de chars puissant voir de canon d’assaut n’ayant vu le jour visiblement pour ne pas «provoquer» l’Allemagne.

Bien entendu une fois la guerre entamée et la Belgique occupée, toutes les limites sautent permettant à la Belgique de disposer de canons d’assaut, de chasseurs de chars et même des canons automoteurs.

T-13

T-13

En septembre 1939, le seul véhicule militaire d’appui en service en nombre au sein de l’armée belge est le T-13, un chasseur de chars léger combinant un châssis fournit par Vickers (jusqu’à la version B-3) avec une superstructure abritant un canon de 47mm qui était largement suffisant pour détruire les chars allemands alors en service.

Durant la période 1919-1939, les militaires belges étaient conscients de la nécessité d’équiper leur armée de chars ou du moins de véhicules blindés de combat. Cette prise de conscience n’était cependant pas partagée par la classe politique qui craignait de provoquer les allemands ou les refusaient pour des raisons idéologiques.

Le T-13 est un compromis acceptable puisque c’est un véhicule léger, peu protégé et disposant d’un canon en superstructure ce qui en faisait clairement un chasseur de chars et non un véritable char de combat. Autre chose qui trahissait cette volonté d’apaisement : le refus d’utiliser le mot «char».

Après avoir acquis des tracteurs d’artillerie pour motoriser leur artillerie américaine, les belges décident d’expérimenter l’artillerie portée en compagnie un châssis Carden-Lloyd et un canon de 47mm de la FRC, le tout sous bouclier. Ce concept se montre efficace et va aboutir à la commande de trente-deux T-13B1 suivis par le T-13B2 produit entre 1935 et 1937 et enfin par le T-13B3 produit entre 1938 et 1940. La production totale est de 375 exemplaires.

Les T-13 formaient des compagnies déployées au sein des divisions d’infanterie, des divisions de chasseurs ardennais et des divisions de cavalerie.

Au printemps 1940, neuf DI disposaient d’une compagnie de douze T-13 en l’occurence les 1ère, 2ème,3ème,4ème,7ème,8ème,9ème,10ème et 11ème DI soit un total de 108 véhicules auxquels il faut ajouter 56 T-13 au sein des deux divisions de chasseurs ardennais (trente-deux et vingt-quatre respectivement) et 33 au sein des divisions de cavalerie avec vingt et un pour la première et douze pour la seconde.

On trouve également une compagnie au niveau du 3ème Corps d’Armée et deux escadrons de Réserve Générale, le premier à Namur et le second à Liège.

Ce véhicule est toujours en service en mai 1949 en dépit du fait qu’il soit clairement déclassé. Il équipe ainsi dix divisions d’infanterie à raison d’une compagnie de douze véhicules soit 120 T-13 en ligne, essentiellement des T-13B3 plus récents et surtout plus fiables.

Ces véhicules vont appuyer l’infanterie belge, servant de réserve antichar mobile par exemple pour stopper des infiltrations de chars allemands sur les arrières. Les rares tentatives d’utilisation offensive lors des contre-attaques se transformant en véritables fiascos.

Quand la Belgique capitule, il ne reste sous les couleurs belges qu’une poignée de véhicules. Un recensement effectué en octobre 1949 liste en dépôt près de Caen un total de huit T-13B1, quatre T-13B2 et vingt-cinq T-13B3 soit seulement trente-sept véhicules alors que la production à dépassé les trois cents exemplaires.

Les allemands vont en récupérer une centaine, les utilisant généralement pour l’entrainement, le maintient de l’ordre ou comme tracteurs d’artillerie. Fort peu de T-13 ont survécu au conflit, un exemplaire peut être aujourd’hui admiré au Musée de l’Armée à Bruxelles.

Caractéristiques Techniques :

Type : chasseur de chars légers

Masse 4.5 tonnes

Dimensions : longueur 3.65m largeur 1.76m (1.83m pour les B-3) hauteur 1.69m (1.84m pour les B-3)

Motorisation : un moteur essence Meadows de 60ch

Performances : vitesse maximale 40 km/h (41 km/h pour le B-3) distance franchissable 240km (400km pour le B-3)

Protection : 6 à 12mm (13mm pour le B-3)

Armement : un canon antichar de 47mm modèle 1931 et un fusil-mitrailleur FN M1918 BAR

Equipage : chef char/tireur/pourvoyeur et conducteur

M-18 Hellcat

M-18 Hellcat
Quand le gouvernement belge installé à Caen décide de reconstituer une armée autonome, l’obsession est de renforcer les capacités antichars de ses unités de combat. Pour cela l’adoption d’un chasseur de chars est une nécessité, les nouveaux tableaux d’organisation prévoyant une compagnie de tank destroyer au sein du bataillon antichar et antiaérien prévu pour les trois DI, les deux DLI et l’unique DB.

Ce bataillon disposait d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, de deux compagnies antichars (une de chasseurs de chars et une de canons antichars remorqués) et deux compagnies antiaériennes avec des canons antiaériens de 40mm Bofors et de 25mm Hotchkiss.

La compagnie de chasseurs de chars est organisé en un état-major, un peloton de commandement et de soutien, trois pelotons de quatre chasseurs de chars et un peloton d’autos blindées (reconnaissance et protection) soit un total de quatorze chasseurs de chars pour la compagnie.

Pour satisfaire le besoin pour 84 chasseurs de chars, les belges essentiellement pour des raisons politiques choisissent un véhicule américain, le 76mm Gun Motor Carriage M-18 plus connu sous le nom de M-18 Tank Destroyer «Hellcat».

Tout en mettant au point le M-10 Wolverine, le Tank Destroyer Command étudia un nouveau modèle de chasseur de char mettant davantage encore en avant la vitesse et l’armement sur la protection.

Après plusieurs projets infructueux, les ingénieurs travaillant sur ce projet aboutirent à un véhicule d’un peu moins de 18 tonnes, filant à plus de soixante-dix kilomètres par heure avec un armement composé d’un canon de 76mm à haute vitesse initiale qui permettait de détruire tous les chars allemands y compris le Tigre même si pour ce dernier, il fallait se rapprocher à moins de 500m.

Deux prototypes sont commandés au printemps 1946, évalués à l’automne 1946 puis adoptés après quelques modifications au printemps 1947 sous le nom de 76mm Gun Motor Carriage M-18 même si la troupe utilisait davantage le surnom de Hellcat pour désigner leur véhicule.

Quand le second conflit mondial éclate en Europe, seulement huit bataillons sur 36 sont équipés de ce formidable véhicule. Leur nombre augmente progressivement à la fois pour remplacer les M10 mais également pour équiper de nouveaux TDB.

A son apogée, Hellcat équipait 40 bataillons de chasseurs de chars sur les 54 dont disposait le Tank Destroyer Command à sa propre apogée. Ce nombre va être légèrement réduit puisqu’en septembre 1954, «seulement» trente-six bataillons sont équipés de M18.

Quand le Tank Destroyer Command est dissous en septembre 1955, il ne restait que 24 bataillons dont quatorze étaient équipés de M-18 Hellcat. Le nombre d’unités ne cesse de décroître mais le dernier bataillon dissous le 1er septembre 1961 était encore équipé de Hellcat.

Des véhicules encore en bon état sont soit stockés pour une réutilisation éventuelle mais la plupart sont feraillés ou cédés à des pays étrangers comme la Malaisie, l’Indonésie, Singapour, la Yougoslavie, la Turquie, Chypre ou encore l’Uruguay et la Bolivie.

Aux côtés du M18 figure le M39, une version utilitaire sans canon utilisée pour le transport de matériel, de troupes et le remorquage de pièces d’artillerie.

Des projets de variante à canon de 105mm et amphibie (au profit des Marines) furent étudiées mais abandonnées en cours de développement probablement pour limiter la dispersion des efforts et rationaliser production et soutien logistique.

La Belgique va recevoir au total près de 140 Hellcat. Si les M-18 déployés en Europe furent utilisés pour leur cœur de mission à savoir la lutte antichar, les M-18 de la Force Publique furent utilisés davantage pour le soutien de l’infanterie alors que le menace char était inexistante après la première phase de l’opération GIDEON.

Les Hellcat sont restés en service dans l’armée belge jusqu’en 1956, l’armée d’outre-quievrain abandonnant rapidement le concept du chasseur de chars en préférant investir dans le char de combat et notamment le char de combat principal, le Main Battle Tank (MBT). Au Congo, les M-18 sont restés en service jusqu’au début des années quatre-vingt quand le manque de pièces détachées rendit impossible tout maintien en service.

Caractéristiques techniques du M-18 Hellcat

Type : chasseur de char

Poids : 17.7 tonnes

Dimensions : longueur totale 6.60m (5.28m pour la coque) largeur 2.87m hauteur 2.57m

Motorisation : un moteur Continental R-975-C1 de 400ch

Performances : vitesse maximale 76 km/h distance franchissable 160km

Blindage : 4.8 à 25mm

Armement : un canon de 76mm avec 45 coups, une mitrailleuse de 12.7mm Browning M2HB avec 800 coups

Equipage : cinq hommes (chef de char, tireur, chargeur, conducteur et assistant-conducteur)

Canon d’assaut modèle 1950

Pour améliorer l’appui-feu de l’infanterie, l’armée belge décide d’équiper ses trois divisions d’infanterie d’un bataillon de canons d’assaut organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies de canons d’assaut (un peloton de commandement et de soutien, trois pelotons de cinq canons d’assaut et un peloton d’autos blindées) et une compagnie de reconnaissance équipée d’autos blindées.

Somua Sau40

Canon d’assaut Somua Sau40

A la fin des années trente, l’armée française avait mis au point deux modèles de canons d’assaut, le Somua Sau40 sur châssis Somua S-40 pour la cavalerie, l’ARL V 39 sur un châssis spécifique pour l’infanterie (plus précisément les Divisions Cuirassées).

ARLV39

ARL V-39

Dès avant septembre 1948, la France décide d’arrêter la fabrication pour se concentrer sur un canon automoteur à canon de 105mm sur châssis Renault R-40 (Somua S-45 pour les unités de l’ancienne cavalerie) en attendant d’utiliser celui du Renault G-1R.

De plus des projets de réutilisation des châssis disponibles ont été étudiés par l’Entrepôt de Réserve Générale du Matériel (ERGM) implanté à Gien dans le Loiret. Ces projets sont baptisés GPM (Gien Projet Militaire) et combinent un canon puissant sur un châssis de char déclassé par l’arrivée de blindés modernes.

Ces projets ont été initiés par le général Villeneuve et le ministre de l’Armement, Raoul Dautry pour anticiper sur une potentielle perte des industries du Nord-Est comme durant le premier conflit mondial.

Comme les blindés sont indispensables à la guerre moderne, il faut pouvoir anticiper et faire appel au «système D», domaine où les français ne sont pas les moins maladroits.

Dans le domaine des chasseurs de chars notons le projet GPM-1 d’un chassis de Renault R-35 avec un canon de 47mm SA modèle 1941 en superstructure, d’un GPM-3 combinant un chassis de Somua S-35 avec un canon de 75mm TAZ modèle 1939 en superstructure, d’un GPM-5 combinant un chassis d’AMX-42 avec un canon de 90mm Schneider modèle 1939 adapté à l’antichar.

Dans le domaine des canons d’assaut, notons le projet GPM-2 combinant le chassis de Renault R-35 avec un canon de 75mm en superstructure _plus simple à produire que les canons d’assaut Somua SA u 40 ou ARL V-39_ , le projet GPM-4 combinant un chassis de Hotchkiss H-39 avec un obusier de 105C modèle 1935B et enfin le projet GPM-6 combinant un chassis Renault G1 avec un canon de 155mm modèle 1946.

Tous ces projets n’existent qu’à deux ou trois exemplaires mais pourraient vite se multiplier en raison de la présence d’un nombre conséquent de chars déclassés ou stockés pour servir de volant de fonctionnement.

Après les premiers combats en France, le front se stabilise sur la Seine, entraînant la perte d’une partie de la capacité industrielle du pays. Néanmoins avec la politique de déconcentration et de décentralisation industrielle ainsi que l’évacuation de certaines usines au sud de la Loire, la perte est limitée.

Les projets GPM sont-ils destinés à ne faire qu’ultérieurement les délices des historiens ? Non puisque certains vont être produits en série pour la France mais aussi pour la Belgique qui cherche un canon d’assaut pour améliorer la puissance de feu de ces divisions d’infanterie.

Une délégation militaire belge visite ainsi l’ERGM de Gien et assiste à la démonstration des différents véhicules des projets GPM. Elle s’intéresse surtout aux canons d’assaut puisque pour les chasseurs de chars, la Belgique à déjà choisit le Hellcat américain.

Le GPM-2 est vite écarté et l’hésitation est importante entre le GPM-4 et le GPM-6. Finalement la Belgique choisit le GPM-4 en ayant l’assurance que ces véhicules seront vite disponibles en raison de l’abondance du nombre de véhicules.

Le 17 mai 1950, le GPM-4 est adopté par la Belgique sous la désignation de Canon d’assaut modèle 1950. Chaque bataillon disposant de 51 véhicules, la Belgique va recevoir rien que pour ces unités de première ligne 153 véhicules, la France elle choisissant un autre véhicule en combinant le châssis du Renault G-1 avec un obusier de 105C modèle 1935B.

Le canon d’assaut modèle 1950 était un véhicule à la conception soignée. Sur le châssis renforcé du H-39, la caisse d’origine et la tourelle ont fait place à une superstructure très enveloppante abritant un obusier de 105mm à l’avant droit, le pilote se trouvant à gauche. Juste en arrière on trouve le compartiment de combat plutôt confortable pour les trois hommes y opérant avec le chef de char situé derrière le pilote, le tireur et le pourvoyeur se trouvant naturellement derrière le canon.

Les belges reçoivent leurs premiers véhicules à l’automne 1950. Ils ont donc tout le temps pour le prendre en main et ainsi essuyer les plâtres de ces véhicules d’occasion. Quelques problèmes sont relevés mais vite résolus.

Les canons d’assaut modèle 1950 vont assurer l’appui-feu des troupes belges, l’obusier de 105mm se montrant efficace pour détruire blockhaus et maisons dans des combats particulièrement violents.

C’est cependant clairement un véhicule amené à vite disparaître des rangs de l’armée belge et c’est effectivement ce qui se passe puisque le canon d’assaut modèle 1950 est retiré du service dès 1957, la plupart des véhicules feraillés.

Caractéristiques Techniques du Canon d’assaut modèle 1950

Poids total : 15.8 tonnes

Dimensions : longueur totale 4.40m largeur totale 1.85m hauteur totale : 2.50m

Motorisation : un moteur Hotchkiss 6 cylindres de 120ch à 2800 tours/minute

Vitesse maximale : 30 km/h Pente : 75% sur sol dur Autonomie : environ 130km (réservoir de 207 litres)

Blindage : 40mm maximum

Armement : un obusier de 105C modèle 1935B en superstructure avec 32 obus, une mitrailleuse de 7.65mm pour l’autodéfense

Equipage : un pilote, un chef de char, un tireur et un pourvoyeur

M-7 Priest

M-7 Priest 65

-Pour équiper le régiment d’artillerie de la Division Cuirassée, la Belgique choisit le 105mm Howitzer Motor Carriage M-7 «Priest» surnommé «Priest» en raison de la forme du tourelleau du mitrailleur qui ressemble à la chaire d’un prêtre.

L’obusier automoteur américain est issue d’une longue période de réflexions, réflexion qui allait aboutir au choix d’un châssis chenillé qui permet à l’obusier de suivre les chars pour assurer leur appui-rapproché mais également pour réaliser des tirs d’interdiction pour empêcher l’arrivée de renforts ennemis.

Un temps on semble vouloir créer un châssis chenillé avant de finalement choisir celui du char moyen M-3 qui est renforcé pour permettre d’encaisser le recul de l’obusier de 105mm.

On débat sur la position de l’obusier. On envisage d’abord une installation en coque pour obtenir le véhicule le plus pas possible puis en tourelle alors qu’une troisième école préconise la construction d’une superstructure au dessus de la coque du char. C’est cette troisième école qui triomphe des deux autres et donne naissance au M-7.

Six prototypes sont commandés en mars 1945 et intensivement testés pour permettre son acceptation en janvier 1946. les américains vont équiper les trois divisions de cavalerie et les seize divisions blindées regroupant au total soixante-seize groupes équipés de M-7 Priest soit un total de 912 pièces auxquelles il faut ajouter 432 M7 de la «Réserve Générale» soit un total de 1344 automoteurs.

Prévoyant des pertes élevées, les américains vont commander pas moins de 5700 M7 Priest produits en trois variantes, la M-7A1 produite à 2100 exemplaires, la M-7A2 produite à 1800 exemplaires et la M-7A3 produite à 1800 exemplaires également.

Outre les Etats-Unis, cet automoteur à été utilisé par la Grande-Bretagne (qui allait le remplacer rapidement par le Sexton), la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Pologne et la Tchécoslovaquie, la Norvège,le Danemark, le Brésil, l’Argentine, le Mexique, la Chine, l’Inde, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Sexton (25 Pdr SPG)

Sexton

Une fois le conflit terminé, le M7 Priest à été rapidement remplacé par de nouvelles pièces automotrices de 105 et de 155mm. Les unités de Réserve et de la Garde Nationale l’ont utilisé jusqu’au milieu des années soixante.

Comme dans beaucoup d’autres moments, des pays ont profité des surplus américains pour s’équiper en canons automoteurs à un prix défiant toute concurrence soit pour renouveler leur parc ou pour reconstituer leurs forces.

C’est ainsi que des M7 Priest ont été cédés au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie, à l’Allemagne, à la Yougoslavie, à la Grèce, à la Turquie, à l’Iran, à la Thaïlande, à la Birmanie et au Japon.

Il n’y à pas eu de variantes dédiées du M7. Certains Priest ont perdu leur canon pour servir de ravitailleur d’artillerie, de dépanneur, de véhicule de dépannage ou de transport de troupes mais il s’agissait d’improvisations sur le terrain et non de variantes mises au point à l’arrière et bénéficiant donc d’une appellation officielle.

Le régiment d’artillerie de la division cuirassée était organisé en un état-major, un groupe de commandement et de soutien, trois groupes de tir et un groupe de reconnaissance équipé d’autos blindées M-8 Greyhound.

M-8 Greyhound 30

M-8 Greyhound

 

Les trois groupes de tir disposent d’une batterie de commandement et de soutien et de trois batteries de six canons automoteurs soit un total de cinquante-quatre Priest pour l’ensemble du régiment.

Ces automoteurs vont être employés pour l’appui-feu des chars de combat, pour effectuer un tir de barrage, pour opérer des tirs de contre-batterie. Il y eu également des cas où les Priest ont effectué des tirs directs à hausse 0° contre des bâtiments voir pour bloquer une brusque irruption de fantassins ou de chars allemands.

Les M-7 Priest belges ont été remplacés en 1959 par un canon automoteur de 155mm d’un nouveau modèle.

Caractéristiques Techniques du 105mm Howitzer Motor Carriage M7

Type : obusier automoteur

Poids : à vide 19.4 tonnes en ordre de route 21.1 tonnes

Dimensions : longueur 5.7m largeur 2.7m hauteur (sans mitrailleuses) 2.5m

Motorisation : un moteur en étoile Wright R975C1 de 400ch

Performances : vitesse maximum 40 km/h rayon d’action 230km

Blindage : 51mm à l’avant

Armement : un obusier de 105mm avec 57 coups dans le véhicule. Une remorque M8 permet d’embarquer 42 coups supplémentaires. Une mitrailleuse de 12.7mm Browning M2HB avec 300 coups assure la défense rapprochée.

Equipage : sept hommes