Grande Bretagne (75) Ordre de bataille et programme de guerre (4)

West African Station

En septembre 1939, les unités de la Royal Navy chargées de patrouiller dans l’Atlantique Sud pour protéger le trafic commercial et lutter contre les raiders allemands dépendaient du South Atlantic Command avec pour base principale pour ne pas dire exclusive, Freetown dans la colonie de Sierra Leone.

Le stationnement d’une escadre permanente dans cette région remontait au début du 19ème siècle quand la Royal Navy fût chargée de lutter contre le traite négrière illégale depuis 1817 (l’esclavage allait être abolit en 1833).

Cette escadre connaissait un très fort taux de mortalité en raison de la présence de la fièvre jaune ce qui lui valut le surnom de Coffin Squadron l’Escadre cercueil.

La situation était heureusement nettement meilleure en septembre 1939 et le South Atlantic Command joua un rôle majeur dans la traque des navires de guerre allemands lancés dans une guerre de course.

Suite à la réorganisation de la Royal Navy au printemps 1944, décision est prise de supprimer les South et North Atlantic Command au profit d’une West African Station à l’aire de responsabilité gigantesque puisqu’allant de Gibraltar au cap de Bonne Espérance.

Très rapidement cette zone est bien trop étendue et un Gibraltar Command est créé pour permettre à Freetown de se concentrer sur l’Atlantique Sud.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Freetown :

HMS Colossus

HMS Colossus

-Porte-avions léger HMS Colossus

-8th Cruiser Squadron (8th CS) avec les croiseurs lourds type County HMS Shropshire et Berwick ainsi que le croiseur lourd HMS York

-5th Destroyer Flottilla 2nd Division avec les destroyers type K HMS Khartoum Kelvin Kipling Kimberley

-11th Patrol Flottilla : chalutiers armés HMS Bern, Biggal, Blackbird, Bressay, Brora, Bruray Bryher et Burra

-Deux vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers pour la protection rapprochée du port

-Pétroliers RFA Belgol (classe Belgol) et RFA War Bharata (classe War)

-Le navire-atelier HMS Resource et la 3rd Submarine Flottilla accompagné du ravitailleur de sous-marins HMS Andaman rejoignent le site après le déclenchement du conflit.

A ces navires s’ajoutent ceux stationnés à Simonstown même si l’éloignement rend son commandement très autonome par rapport à Freetown.

Ces navires sont deux sloops, le HMS Londonderry de classe Grimsby et le HMS Auckland de classe Egret ainsi que deux vedettes ASM et deux cannonières destinés à la protection rapprochée du port.

Fleet Air Arm-South Atlantic Command

Ce commandement créé en février 1948 à comme fleuron le porte-avions léger HMS Colossus chargé avec son 12th Carrier Air Group (12th CAG) et le 8th Seaplane Group, un groupe d’hydravions qui peut être embarqué sur des croiseurs de passage.

12th Carrier Air Group (12th CAG)

Fairey Albacore à l'appontage

Fairey Albacore à l’appontage

-Squadron 887 : six Fairey Albacore (torpillage et lutte anti-sous-marine)

-Squadron 889 : quatre Douglas Dauntless (bombardement en piqué/reconnaissance)

-Squadron 890 : six Grumman Martlet Mk III

-Squadron 892 : six Grumman Martlet Mk III

8th Seaplane Group

Appelé également le squadron 718, il dispose de huit Supermarine Walrus de reconnaissance et de surveillance maritime

Unités de soutien et de servitude

Squadron 917 équipé d’avions de liaison et de servitude avec deux Lockheed Hudson et quatre SNCAO SO-30P

Squadron 918 équipé d’hydravions de servitude avec quatre Saro London

Gibraltar Command

Ce commandement créé en septembre 1947 pour soulager la West African Station regroupe comme son nom l’indique tous les navires stationnés en permanence sur le rocher. Ces navires ont pour mission essentielle de sécuriser l’accès à la Méditerranée et de protéger les convois notamment ceux allant de Freetown à Liverpool.

Quand le second conflit mondial éclate, les navires suivants sont stationnés à Gibraltar :

-9th Destroyer Flottilla : huit destroyers type L, les HMS Laforey Lightning Lookout Loyal à canon de 120mm, les HMS Lance Larne Lively Legion à canon de 102mm

-13th Destroyer Flottilla : six destroyers légers type Hunt I, les HMS Fernie Garth Hambledon Holderness Cotswold et Cottesmore

-6th Escort Flottilla avec six frégates de classe River, les HMS Tay Test Teviot Trent Tweed Waveney en attendant les Wear et Aire.

-5th Minesweeping Flottilla avec des dragueurs de mines de classe Bangor, les HMS Brixham Clacton Cromarty Dormoch Dunbar Greenock Hartlepool et Harwich

-9th Minesweeping Flottilla équipée de chalutiers-dragueurs de mines classe Isle, les HMS Bute Cailiff Caldy Campobello Copinsay Crowlin Cumbrae et Damsay

-Deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et 4 HDML

-Pétroliers RFA Oligarch (classe Ol) RFA Darkdale (classe Dale) et RFA Brown Ranger (classe Ranger)

West Indies Station

En septembre 1939, on trouvait l’America & West Indies Station chargée de couvrir notamment les Antilles et l’Atlantique Nord.

Neuf ans plus tard, ce commandement est remplacé par la West Indies Station dont l’aire de responsabilité est limité aux Antilles, la couverture des convois depuis Halifax devant être assurée par la Royal Canadian Navy (RCN) avec véritable révolution le passage sous commandement canadien de navires de la Royal Navy.

Basée aux Bermudes, l’escadre des Indes Occidentales regroupe en septembre 1948 les moyens suivants :

la frégate Annan de classe River

la frégate Annan de classe River

-8th Escort Flottilla avec quatre frégates classe River (quatre en construction) avec les HMS Annan Avon Awe et Braid en attendant si les projets sont suivis les HMS Cam Deveron Dovey et Fal

-Sloop HMS Wellington classe Grimsby

-10th Patrol Flottilla : chalutiers armés Ailsa Craig, Annet, Anticosti, Arran, Baffin, Balta, Bardsey, Benbecula,

-Deux vedettes anti-sous-marines, Deux canonnières, deux dragueurs de mines légers

-Pétroliers RFA Abeydale et Broomdale (classe Dale)

-Citerne à eau RFA Freshet

A cela s’ajoute le Fleet Air Arm-West Indies Command qui regroupe les moyens navals stationnés aux Bermudes plus précisément à Boaz Island.

Il ne dispose pas de groupes aériens mais dispose du 7th Seaplane Group/squadron 717 qui dispose des hydravions des croiseurs lourds York Shropshire et Berwick soit six Supermarine Walrus auxquels s’ajoute le squadron 915 équipée d’avions de liaison et de transport (deux Lockheed Hudson et deux Douglas DC-3) ainsi que du squadron 918 équipé d’hydravions de servitude (quatre Supermarine Walrus).

PROGRAMME DE GUERRE

Avant-Propos

Comme tous les pays d’Europe, la Grande Bretagne investit massivement dans le domaine militaire entre 1940 et 1948 ce qui explique le nom donné à cette période, la Pax Armada en référence à la Pax Romana.

Le corps de bataille est renouvelé, la flotte de porte-avions se débarasse de ses navires pionniers souvent inaptes aux opérations de guerre au profit d’unités neuves. La situation est semblable pour les croiseurs, les destroyers et les sous-marins.

Bref en septembre 1948, la Royal Navy à fière allure et prête à en découdre avec une Kriegsmarine nettement plus musclée que neuf ans plus tôt.

Néanmoins au 5 septembre 1948, un certain nombre d’unités sont toujours en construction ou en achèvement à flot.

Dans un premier temps, toutes les constructions sont suspendues et seuls les navires en achèvement à flot pouvant être mis en service dans un délai raisonnable sont priorisés.

La guerre s’annonçant longue, les construction reprennent dans l’immense majorité des cas, des commandes d’urgence sont passées en attendant un vrai programme de guerre.

Navires en construction en septembre 1948

Cuirassés

En septembre 1948, quatre cuirassés de classe Vanguard sont encore en construction, deux en achèvement à flot (HMS Saint Andrews HMS Saint David) et deux encore sur cale (HMS Saint George et HMS Saint Patrick).

La construction ou les travaux sur les quatre unités est suspendue le 5 septembre 1948. Ils reprennent sur le Saint Andrews et le Saint David dès le 20 septembre pour aboutir à la mise en service de ces navires le plus rapidement possible et faire face à la perte de plusieurs cuirassés, le HMS Centurion coulé le 7 octobre 1948 au large de la Norvège (endommagé par une mine puis achevé par l’aviation allemande) et le HMS Howe si gravement endommagé que sa remise en état semble inutile.

Quand au Saint George et au Saint Patrick, décision est prise le 8 novembre 1948 de les achever mais uniquement pour libérer les cales. Leur achèvement n’est pas prévu sauf pertes colossales dans le corps de bataille de la Royal Navy.

Porte-avions

Quand le second conflit mondial éclate, aucun porte-avions n’est en construction pour la Royal Navy.

Croiseurs lourds

La Royal Navy n’à jamais eu une forte appétence pour le croiseur lourd et c’est uniquement pour ne pas être déclassée que l’Amirauté à construit les County, les York puis les Admiral.

Deux croiseurs lourds de classe Admiral, les HMS Marlborough & Blenheim sont en achèvement à flot quand le conflit éclate. Leur achèvement est suspendu le 5 septembre mais il reprend dès le 15 septembre, les travaux étant proches de leur terme.

Croiseurs légers

Quatre croiseurs légers classe Minotaur sont en construction quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung en l’occurence les HMS Bellerophon Eagle Defence et Tiger.

Tous sont en achèvement à flot et leur mise en service doit selon les critères du temps de paix s’échelonner entre le printemps et l’automne 1949. Il est cependant plus que probable que les travaux vont être accélérés.

Destroyers

Le renouvellement de la flotte construite à partir de la fin des années vingt avait déjà été entamée avec la construction des destroyers type O et P qui remplacèrent les type A et B.

Les Type C avaient été eux vendus au Canada avant le début de la guerre de Pologne, la première classe à remplacer était le type D.

Huit destroyers type Q sont commandés au printemps 1947 pour remplacer les type D mais aucun n’est en service en septembre 1948, quatre sont en achèvement à flot et quatre encore sur cale.

Les HMS Queenborough Quadrant Quail et Quality ont été lancés au mois d’août. Ils sont donc loin d’être mis en service même en accélérant les travaux au maximum.

Les quatre autres (Quentin Quiberon Quickmatch Quilliam) sont encore sur cale et assez loin du stade du lancement.

Navires légers

Dans le domaine des navires légers, seules quatre frégates de classe River sont en construction quand le second conflit mondial éclate (HMS Cam Deveron Dovey Fal).

Au 5 septembre 1948, quatre cuirassés, deux croiseurs lourds, quatre croiseurs légers, huit destroyers et quatre frégates sont en construction pour la marine britannique.

Dès le début du conflit des commandes d’urgence vont être passées, commandes ultérieurement intégrées dans un War Emergency Programm voté par les Communes le 14 janvier 1949.

Les commandes immédiates

En temps de paix les résistances à l’investissement sont nombreuses et notamment sur le plan financier, les militaires sont souvent vus comme des gens éternellement insatisfaits, on mégote souvent sur l’investissement nécessaire.

Le déclenchement d’un conflit facilite souvent les choses. A l’annonce des débarquements allemands en Norvège et au Danemark, de nombreuses commandes d’urgence sont passées, commandes qui sont ultérieurement intégrées au War Emergency Programm qui pose déjà les bases d’une marine d’après guerre.

En attendant voici la liste des commandes passées par decret dès le début de la guerre :

-Huit porte-avions légers type Colossus

-Seize destroyers type Q, huit à canons de 120mm et huit à canons de 114mm, ces derniers devenant des type R.

-Seize frégates de classe River

-Douze destroyers légers type Hunt IV mais quatre sont rapidement rétrocédés à la jeune Royal South African Navy

Ces commandes étaient parfois bloquées depuis plusieurs mois mais le déclenchement du conflit à fait sauter les différents obstacles et résistances.

Ces commandes sont toutes intégrées dans le programme de guerre, aucun navire n’ayant été livré avant le vote du programme par le parlement britannique.

War Emergency Program

Comme nous l’avons vu plus haut, le programme de guerre est destiné à augmenter rapidement les moyens de la Royal Navy, de combler les pertes mais également d’anticiper sur une marine d’après guerre aux contours flous.

Ce programme voté le 14 janvier 1949 va être ultérieurement scindé en plusieurs tranches en fonction de leur urgence.

Cuirassés

-Aucun cuirassé n’est commandé dans le cadre du programme de guerre en raison de la construction en cours de quatre cuirassés, de l’absence de nouvelles constructions côté allemand et du délai pour la mise en service d’un tel navire (trois à cinq ans).

-Des études sont néanmoins lancées mais sans réelle conviction.

Porte-avions

-Si aucun cuirassé n’est commandé, de nombreux porte-avions sont commandés par la marine britannique, une véritable Carriermania, une frénésie de ponts plats.

Outre la commande de huit Colossus supplémentaires (Ocean Perseus Pioneer Theseus Triumph Venerable Vengeance Warrior) passée dès septembre et intégrée au PG (les fonds débloqués par le decret de commande ont permis l’achat d’une partie de l’acier, des auxiliaires et de l’armement), pas moins de quatorze nouveaux porte-avions légers, moyens et lourds sont commandés.

Deux porte-avions lourds de classe Malta mod. sont commandés. Les premières études prévoyaient la commande de six Malta mod. pour remplacer les Illustrious et les Indefatigable mais le coût tant financier que humain à rendu les amiraux anglais plus circonspects et seulement deux navires ont finalement été commandés, navires baptisés Glorious et Courageous.

Pour remplacer à moindre frais les Illustrious, l’Amirauté décide de commander des porte-avions moyens de classe Audacious, un compromis entre les Colossus/Majestic et les Malta.

Quatre navires sont commandés dans le cadre du programme de guerre, des navires baptisés Audacious Irresistible Africa et New Zealand.

Enfin pas moins de huit Majestic sont commandés. Ces navires sont des dérivés des Colossus, plus grands, plus gros et plus rapides, ces navires exploitant le RETEX (Retour d’Expérience) des Colossus.

Ces huit navires sont baptisés Majestic Terrible Argus Hercules Leviathan Powerful Perseus et Pioneer.

Croiseurs légers

-Quand le conflit éclate, un nouveau modèle de croiseur léger provisoirement désigné comme le type F est en cours de développement dans les bureaux d’études de l’Amirauté. Cette étude lancée en 1946 est loin d’avoir aboutie.

Face à l’urgence, on décide de commander de nouveaux Minotaur, quatre croiseurs légers de 8000 tonnes, 33 noeuds et neuf canons de 152mm en trois tourelles triples.

Ces quatre navires baptisés Conquest Calliope Cambrian et Centaur doivent normalement être suivis par quatre autres navires soit de nouveaux Minotaur ou appartenant au type F si les plans sont prêts à temps.

Si ils appartiennent au type Minotaur, ces navires seront baptisés Canterbury Caledon Calypso et Ceres. Sinon ils recevront de nouveaux noms.

Destroyers

Dans le cadre du programme de guerre, ce sont seize destroyers type Q supplémentaires qui sont commandés pour en théorie remplacer les D mais plus vraisemblablement compenser les pertes du conflit.

La pénurie de canons de 120mm semblant devoir durer, il est décidé que huit des seize type Q supplémentaires seront armés de canons de 114mm, devenant des type R. C’est à cette occasion qu’il est décidé que le canon de 114mm sera désormais la pièce d’artillerie standard des destroyers.

Ces seize destroyers avaient été commandés dès le début du conflit. La Campagne de Norvège ayant vu la perte de six destroyers, la Royal Navy obtient dans le cadre du War Emergency Program la commande de seize destroyers supplémentaires de type S et T (huit chacun) portant le total à trente-deux unités.

Navires légers

Avant même le vote du programme de guerre, des commandes d’urgence sont passées par décret dans la catégorie de la “poussière navale”.

Cette commande s’explique par la crainte de pertes importantes dans les convois translatlantiques mais également durant l’envoi en Norvège du corps expéditionnaire et des navires chargés de le ravitailler.

Seize frégates de classe River et douze Hunt type IV sont commandés dès le 15 septembre, les premiers éléments de coques sont mis sur cale dès le mois d’octobre.

Face aux premières pertes de corvettes, de sloops, de frégates et de destroyers légers, de nouvelles commandes sont passées dans le cadre du War Emergency Programm, vingt-quatre frégates de classe River et seize destroyers type Hunt IV, une partie de ces navires pouvant être mis en oeuvre par les marines des Dominions.

Les dragueurs de mines (minesweeper) peuvent aussi être considérés comme des navires légers et leur cas n’est pas oublié puisque trente-six Algerine, des dragueurs de mines océaniques (Minesweeper oceanic) et vingt-quatre Bangor, des dragueurs de mines côtiers (Minesweeper Coastal).

Quand aux vedettes _lance-torpilles et de sureté_ , elles ne sont pas oubliées avec la commande de trente-deux vedettes lance-torpilles et de quarante-huit vedettes de sécurité (la répartition entre les différents emplois n’à pas été défini).

Sous-marins

Les sous-marins ou plutôt torpilleurs submersibles ne sont pas oubliés même si aucun sous-marin n’est en construction en septembre 1948. Seize type S sont commandés dans le cadre du programme de guerre et seize Amphion ou type A, des sous-marins dits à haute performances si mystérieux que de nombreux fantasmes vont courir sur eux jusqu’à leur mise en service.

Si les seize Amphion seront tous achevés sur ce modèle, les seize type S connaitront un destin différent, seuls huit seront achevés comme des S, les huit derniers formant le type V, un sous-marin médian censé remplacé les type S et les type U.

Navires de soutien

La logistique n’est pas oubliée dans ce programme de guerre avec la commande de navires de charge militarisés et de véritables navires de soutien de type paramilitaire (navire-atelier, mouilleur de mines).

Au profit de la Royal Navy sont commandés quatre navire-ateliers (repair ship) inspirés du HMS Vulcan, deux mouilleurs de mines de type Abdiel (HMS Ariadne et Apollo) qui vont être davantage utilisés comme transports rapides et deux bâtiment-base d’aviation, des navires pouvant soutenir des hydravions au mouillage mais également capable de construire à terre des aérodromes.

Au profit de la Royal Fleet Auxiliary (RFA) sont commandés quatre pétroliers de 15000 tonnes type Dale, six pétroliers-caboteurs de type Ranger, quatre cargos rapides et huit cargos lents.

Grande Bretagne (70) Bases navales (2)

Les autres bases de la Royal Navy

Simonstown

Implantée à False Bay sur la face orientale de la péninsule du Cap, la ville de Simonstown et sa base navale jouent un rôle non négligeable pour la marine britannique, lui permettant de contrôler le Cap de Bonne Espérance. Son rôle à été réduit par l’ouverture du canal de Suez en 1869 mais il n’est pas nul pour autant.

Entre 1940 et 1948, des travaux sont menés pour augmenter les capacités d’accueil des navires, les capacités d’entretien et de ravitaillement.

Les navires stationnés à demeure sont peu importants puisqu’on ne trouve que deux sloops, le HMS Londonderry de classe Grimsby et le HMS Auckland de classe Egret ainsi que deux vedettes ASM et deux cannonières.

Quand le conflit éclate, Simonstown va devenir une escale importante pour certains convois de fret et de troupes mais également la base de la nouvelle Royal South African Navy (RSAN) qui voit le jour en 1945.

Longtemps sans véritables navires, elle se contente de détacher du personnel sur des navires de la Royal Navy ou de la RFA, d’armer des pièces de défense côtière, d’effectuer des taches administratives.

En septembre 1947, elle reçoit deux destroyers type V&W (les HMS Wakeful et Wryneck) pour former des équipages pour des navires de combat avant de mettre en oeuvre quatre Hunt IV commandés seulement en septembre 1948.

C’est donc à bord de navires de la RN que la marine sud-africaine va participer aux premières opérations du second conflit mondial.

Si elle renonce à armer un porte-avions léger type Colossus en l’occurence le Triumph, elle décide de commander quatre Hunt IV supplémentaires et deux destroyers type R pour former une petite mais efficace marine, efficacité augmentée par l’acquisition d’un pétrolier, d’un ravitailleur, de vedettes lance-torpilles et d’hydravions Consolidated Catalina.

Freetown

L’actuelle capitale de la Sierra Leone et son port en eau profonde à été fondée en 1792 par des esclaves affranchis par les abolitionnistes britanniques.

C’est la principale base navale britannique en Afrique noire et c’est de la que partent la majorité des convois venant d’Afrique et ralliant Liverpool.

Le rôle de Freetown augmente avec le déploiement d’un porte-avions léger, le HMS Colossus, véritable navire-amiral de la West African Station qui dispose de moyens importants pour protéger les convois et traquer les raiders allemands.

Comme dans nombre de ports coloniaux, point de base mais l’utilisation du port de commerce avec tout de même des dépôts mais pas de forme de radoub, les grands travaux devant être réalisées chez les froggies à Dakar ou sur le rocher à Gibraltar.

Ce n’est qu’après le début du conflit qu’un dock-flottant commandé aux Etats-Unis sera installé pour permettre de menus travaux.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Freetown :

-Porte-avions léger HMS Colossus

-8th Cruiser Squadron (8th CS) avec les croiseurs lourds type County HMS Shropshire et Berwick ainsi que le croiseur lourd HMS York

-5th Destroyer Flottilla 2nd Division avec les destroyers type K HMS Khartoum Kelvin Kipling Kimberley

-11th Patrol Flottilla : chalutiers armés HMS Bern, Biggal, Blackbird, Bressay, Brora, Bruray Bryher et Burra

-Deux vedettes anti-sous-marines et deux dragueurs de mines légers

-Pétroliers RFA Belgol (classe Belgol) et RFA War Bharata (classe War)

-Le navire-atelier HMS Resource et la 3rd Submarine Flottilla accompagné du ravitailleur de sous-marins HMS Andaman rejoignent le site après le déclenchement du conflit.

Bermudes

Découvert en 1515 par le navigateur espagnol Bermudez (qui lui donna son nom),l’Archipel des Bermudes qui appartient encore aujourd’hui à la Grande-Bretagne (avec néanmoins une grande autonomie) à rapidement attiré l’oeil de Londres qui voyait là une zone stratégique pour le contrôle de l’Atlantique.

La première implantation britannique date de 1609 mais il faut attendre 1684 pour que cette colonisation soit officialisée.

Il faut cependant attendre 1795 pour que soit créé le Royal Navy Dockyard Bermuda destiné à remplacer les bases d’Amérique perdues suite à l’indépendance des treize colonies. En 1818, il devient le siège du commandement de la North American & West Indies Station en remplacement d’Halifax.

Cette base associée à une base de la FAA était toujours active en septembre 1948 pour pouvoir participer à la protection de la navigation commerciale dans l’Atlantique.

Les installations d’entretien sont améliorées. Le terrain ne se prêtant pas à la construction de formes en dur, les travaux sont menés depuis trois dock flottants, un de 250m, un de 170m et un troisième de 120m.

Sont augmentées la capacité des dépôts tandis que les défenses côtières sont régénérées pour éviter un coup de main ennemi.

Plus qu’une occupation en bonne et due forme, on craint un raid comparable aux descentes du temps de la marine à voile. Voilà pourquoi la garnison déployée par la British Army est également renforcée en qualité et en quantité.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés aux Bermudes :

-8th Escort Flottilla avec quatre frégates classe River (quatre en construction) avec les HMS Annan Avon Awe et Braid en attendant si les projets sont suivis les HMS Cam Deveron Dovey et Fal

-Sloop HMS Wellington classe Grimsby

-10th Patrol Flottilla : chalutiers armés Ailsa Craig, Annet, Anticosti, Arran, Baffin, Balta, Bardsey, Benbecula,

-Deux vedettes anti-sous-marines, Deux canonnières, deux dragueurs de mines légers

-Pétroliers RFA Abeydale et Broomdale (classe Dale)

-Citerne à eau RFA Freshet

Gibraltar

En 711, un chef berbère converti à l’islam prénommé Tarik franchit les Colonnes d’Hercules prend pied en Europe marquant le début de sept-cent quatre-vingt une années de domination arabe sur la péninsule ibérique, les différents régimes occupant jusqu’à 2/3 des territoires actuels de l’Espagne et du Portugal.

L’endroit où le conquérant berbère débarqua fût alors connu sous le nom de Djebel-Tarik (“le rocher de Tarik”) qui de déformation en déformation devint Gibraltar.

Sous contrôle castillan de 1309 à 1333, il redevient espagnol en 1492, cette zone stratégique est conquise par les britanniques durant la guerre de succession d’Espagne en 1704. La propriété mais non la souveraineté est reconnue par le traité d’Utrecht en 1714. L’Espagne tente de récupérer le Rocher entre 1779 et 1781 mais échoue.

Zone stratégique, Gibraltar est un point d’appui capital pour la Royal Navy aussi bien pour la longue traversée en direction des Indes que pour ses opérations en Méditerranée.

Sa position stratégique est encore renforcée avec l’ouverture du canal de Suez en 1869 qui permet à la Grande-Bretagne de contrôler les accès est et ouest de la Mare Nostrum.

La base est implantée à l’ouest du rocher, cette base étant baptisée HMS Rooke du nom du général ayant conquis le rocher alors que la base aéronavale qui sert également de base pour la RAF est baptisé HMS Cormoran.

Déjà bien outillée en 1939, elle subit que peu de travaux jusqu’en septembre 1948 (l’autre raison c’est le site très contraint). Tout juste améliore-t-on la capacité des dépôts, les moyens de levage et les équipements d’entretien.

En septembre 1948, les navires déployés à Gibraltar dépendent du Gibraltar Command, un commandement autonome dépendant directement du commandement de la marine britannique.

Ce commandement à pour mission principale la couverture des convois Le Cap-Freetown-Liverpool ainsi que la sécurisation de l’accès à la Méditerranée en liaison avec la marine française qui dispose de forces non négligeables dans son protectorat marocain.

Si aucune unité majeure (cuirassé, croiseur,porte-avions) n’est stationnée à Gibraltar, les forces du Gibraltar Command ne sont pas négligeables :

-9th Destroyer Flottilla : huit destroyers type L, les HMS Laforey Lightning Lookout Loyal à canon de 120mm, les HMS Lance Larne Lively Legion à canon de 102mm

-13th Destroyer Flottilla : six destroyers légers type Hunt I, les HMS Fernie Garth Hambledon Holderness Cotswold et Cottesmore

-6th Escort Flottilla avec six frégates de classe River, les HMS Tay Test Teviot Trent Tweed Waveney en attendant les Wear et Aire.

-5th Minesweeping Flottilla avec des dragueurs de mines de classe Bangor, les HMS Brixham Clacton Cromarty Dormoch Dunbar Greenock Hartlepool et Harwich

-9th Minesweeping Flottilla équipée de chalutiers-dragueurs de mines classe Isle, les HMS Bute Cailiff Caldy Campobello Copinsay Crowlin Cumbrae et Damsay

-Deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage et 4 HDML

-Pétroliers RFA Oligarch (classe Ol) RFA Darkdale (classe Dale) et RFA Brown Ranger (classe Ranger)

Grande Bretagne (49) Navires légers (5)

Frégates classe River

Avant-propos

Les corvettes de classe Flower n’étaient pas des lévriers des mers mais leur mission principale l’escorte ne le demandait pas, elles faisaient correctement leur boulot ce qui était l’essentiel.

Néanmoins ce modèle était largement perfectible, un navire plus gros devant permettrer d’emporter plus de grenades ASM et surtout améliorer les conditions de vie des équipages qui à bord des corvettes pouvaient aussi bien être victimes de l’ennemi que du mauvais temps.

La Royal Canadian Navy (RCN) avait mis en œuvre ses premières corvettes dès 1941 et le retour d’expérience du temps de paix avait montré aussi bien les qualités que les limites des Flower.

Elle travailla sur un navire plus gros mais toujours de construction simple, ces navires devant être construits en grand nombre dans des chantiers pas forcément habitués à produire des navires militaires.

Ces navires sont d’abord baptisés large corvette puis frigates (frégate), un autre terme issu de la marine à voile qui désignait un navire médian armé d’une trentaine de canons et dont la mission essentielle était la protection du trafic commercial et l’attaque de celui de l’ennemi.

La marine canadienne passe commande en septembre 1942 de douze navires de ce type.

L’Australie va passer commande de huit navires pour compléter les Flower déjà en service. Comme les corvettes, elles vont être construites en Australie.
Intéressée la marine britannique va passer commande en juin 1942 de seize navires suivis en septembre 1945 (huit initialement prévues, les huit suivantes remplaçant les Modified Black Swan envisagés) de seize autres navires même si parmi ces derniers seule une partie va mettre mise en service. Anticipant sur les pertes du conflit à venir, seize navires sont commandés dès le mois de septembre 1948.

Sur le plan de l’organisation, les River vont être réparties en flottilles de huit navires, les 2nd et 4th Escort Flottilla recevant les corvettes commandées en juin 1942.

Les seize autres corvettes commandées en septembre 1945 doivent équiper les 6th et 8th Escort Flottilla.

La première est stationnée à Devonport, la deuxième à Faslane, la troisième à Gibraltar et la quatrième aux Bermudes avec potentiellement un redéploiement à Halifax.

Quand le second conflit mondial éclate, les 2nd et 4th EF sont à effectif complet, la 6th EF dispose de six navires et la 8th EF de quatre corvettes.

Carrière opérationnelle

2nd Escort Flottilla

Cette première flottille équipée de frégates de classe River est stationnée à Devonport. Elle ne doit normalement pas être déployée en Manche mais opérer dans l’Atlantique notamment dans les Western Approaches.

HMS Ballindery

HMS Ballindery

-La HMS Ballinderry (K255) est mise sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Company de Blyth le 14 jnanvier 1943 lancée le 21 décembre 1943 et mise en service le 14 avril 1944.

Le 5 septembre 1948, la frégate était en escale à Dublin, une escale de courtoisie, marquant un rechauffement relatif des relations entre Dublin et Londres.

A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, la frégate interrompt sa visite et reprend la mer pour une première patrouille de guerre.

-La HMS Bann (K256) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons de Bristol le 7 janvier 1943 lancée le 12 décembre 1943 et mise en service le 2 avril 1944.

Quand éclate le second conflit mondial, la frégate est immobilisée pour un grand carénage, sa disponibilité n’est prévue que pour la fin du mois.

-La HMS Chelmer (K221) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co de Greenock le 2 février 1943 lancée le 2 janvier 1944 et mise en service le 14 juin 1944.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à la mer pour entrainement. Les manœuvres se poursuivent mais dans un contexte évidement différent.

-La HMS Dart (K21) est mise sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Company de Blyth le 30 janvier 1943 lancée le 2 février 1944 et mise en service le 15 septembre 1944.
Le 5 septembre 1948, la frégate se tenait prête à appareiller pour un exercice mais à l’annonce de l’attaque allemande, la frégate reste à quai.

-La HMS Derg (K257) est mise sur cale aux chantiers navals Henry Robb Ltd de Leith le 12 février 1943 lancée le 21 décembre 1943 et mise en service le 13 juillet 1944.

La frégate est à la mer le 5 septembre 1948 pour l’expérimentation d’un projecteur à grenades ASM combinant une charge de profondeur et une amorce, l’ancêtre des futurs lance-roquettes ASM.

Cette campagne d’essais qui devait s’achever le 8 septembre 1948 est interrompue, la frégate ralliant Devonport pour charger des munitions et des vivres et se tenir prête à toute éventualité.

HMS Ettrick

HMS Ettrick

-La HMS Ettrick (K254) est mise sur cale aux chantiers navals John Crown & Sons Lmited de Sunderland le 15 février 1943 lancée le 11 janvier 1944 et mise en service le 14 août 1944.

Le 5 septembre 1948, la frégate était immobilisée pour un grand carénage qui doit s’achever à la mi-octobre même si la guerre va probablement accélérer les travaux.

-La HMS Exe (K92) est mise sur cale aux chantiers navals Fleminf Ferguson Limited de Paisley le 16 mars 1943 lancée le 12 février 1944 et mise en service le 7 octobre 1944.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à quai à Portsmouth.

-La HM Itchen (K227) est mise sur cale aux chantiers navals Fleminf Ferguson Limited de Paisley le 7 mars 1943 lancée le 21 février 1944 et mise en service le 15 octobre 1944.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à quai à Portsmouth.

4th Escort Flottilla

Stationnée Faslane, la 4ème flottille d’escorte assure la protection des convois en compagnie des corvettes des 7th et 9th EF.

HMS Jed

HMS Jed

-La HMS Jed (K235) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Limited de Bristol le 4 juin 1943 lancée le 14 avril 1944 et mise en service le 2 novembre 1944.

Quand éclate le second conflit mondial, la frégate était à quai à Faslane, attendant la suite des événements.

-La HMS Kale (K241) est mise sur cale aux chantiers navals A. & J. Inglis Limited de Glasgow le 22 septembre 1943 lancée le 2 juillet 1944 et mise en service le 14 mars 1945.

Le 5 septembre 1948, la frégate était immobilisée pour un grand carénage prévu pour s’achever le 2 octobre mais il est probable que les travaux vont être accélérés pour permettre à la frégate d’être disponible le plus rapidement possible.

HMS Ness

HMS Ness

-La frégate HMS Ness (K219) est mise sur cale aux chantiers navals Henry Robb Limited de Leith le 3 septembre 1943 lancée le 30 juillet 1944 et mise en service le 17 mars 1945.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à quai en attendant une mission de patrouille ou d’escorte.

-La frégate HMS Nith (K215) est mise sur cale aux chantiers navals Henry Robb Limited de Leith le 12 septembre 1943 lancée le 21 septembre 1944 et mise en service le 17 avril 1945.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, la frégate est immbolisée depuis fin juillet pour un grand carénage. Elle doit être normalement disponible à la mi-octobre.

-La frégate HMS Ribble (K251) est mise sur cale aux chantiers navals W. Simons & Company de Renfrew le 14 janvier 1944 lancée le 12 décembre 1944 et mise en service le 1er août 1945.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à la mer pour entrainement. En dépit de l’état de guerre, l’entrainement est maintenu.

HMS Rother

HMS Rother

-La frégate HMS Rother (K224) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 27 juin 1943 lancée le 14 avril 1944 et mise en service le 3 janvier 1945.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à quai, immobilisée pour une avarie de chaudière.

-La frégate HMS Spey (K246) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 2 août 1943 lancée le 14 août 1944 et mise en service le 14 avril 1945.

Le 5 septembre 1948, la frégate était à quai, attendant la suite des événements.

HMS Swale

HMS Swale

-La frégate HMS Swale (K217) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 2 septembre 1943 lancée le 24 août 1944 et mise en service le 2 février 1945.

6th Escort Flottilla

En septembre 1945, seize nouvelles frégates de classe River sont commandées pour équiper deux nouvelles flottilles mais sur ces seize navires, seulement dix sont en service, les six autres étant en achèvement à flot.

Cette flottille est stationnée à Gibraltar pour couvrir les convois Liverpool-Freetown-Le Cap voir des convois venus des Antilles et se rendant directement en Méditerranée.

En septembre 1948, elle dispose de seulement six navires, les deux derniers étant en achèvement à flot en Grande-Bretagne et pourraient donc ne pas rejoindre le Rocher.

-La frégate HMS Tay (K232) est mise sur cale aux chantiers Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 14 mars 1946 lancé le 8 février 1947 et mise en service le 1er septembre 1947.

HMS Test

HMS Test

-La frégate HMS Test (K239) est mise sur cale aux chantiers navals Hall Russell & Company d’Aberdeen le 15 avril 1946 lancée le 3 mars 1947 et mise en service le 21 septembre 1947

-La frégate HMS Teviot (K222) est mise sur cale aux chantiers navals Hall Russell & Company d’Aberdeen le 4 mai 1946 lancée le 21 avril 1947 et mise en service le 12 octobre 1947.

-La frégate HMS Trent (K243) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Ltd de Boston le 5 juin 1946 lancée le 2 mai 1947 et mise en service le 1er novembre 1947.
-La frégate HMS Tweed (K250) est mise sur cale aux chantiers navals A.J Inglis Limited de Glasgow le 12 septembre 1946 lancée le 4 juillet 1947 et mise en service le 2 janvier 1948.

HMS Waveney

HMS Waveney

-La frégate HMS Waveney (K248) est mise sur cale aux chantiersnavals Smiths Dock Co. South Bank-on-Tees le 10 septembre 1946 lancée le 22 juin 1947 et mise en service le 15 novembre 1947.

Ces six frégates sont déployées à Gibraltar et le 5 septembre 1948, deux sont en mer pour exercice (Tay et Teviot), deux patrouillent dans le détroit (Test Trent), les deux dernières (Tweed Waveney) sont à quai en entretien à flot après un exercice anti-sous-marin.

Les deux dernières qui devaient théoriquement compléter la flottille sont en achèvement à flot quand éclate le second conflit mondial. Elles pourraient donc ne jamais rejoindre Gibraltar.

-La frégate HMS Wear (K230) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 14 février 1947 lancée le 8 janvier 1948. Le 5 septembre 1948, la frégate était sur le point d’entamer ses essais.

-La frégate HMS Aire (K262) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Limited de Paisley le 12 mars 1947 lancée le 8 février 1948. le 5 septembre 1948, elle était sur le point d’entamer ses essais.

8th Escort Flottilla

La 8th Escort Flottilla est déployée aux Bermudes, la principale base britannique dans la région, son rôle est capital pour couvrir les convois venus des Antilles notamment avec les précieux pétroliers exportant en Europe le pétrole mexicain ou vénézuélien.

En septembre 1948, seulement quatre frégates sont opérationnelles, les quatre étant encore en construction en Grande-Bretagne et il n’est pas certain que la flottille atteigne son format définitif.

HMS Annan

HMS Annan

-La frégate HMS Annan (K404) est mise sur cale aux chantiers navals Hall Russel & Company d’Aberdeen le 10 janvier 1946 lancée le 8 décembre 1946 et mise en service le 14 juillet 1947.

-La frégate HMS Avon (K97) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons limited de Bristol le 2 février 1946 lancée le 14 janvier 1947 et mise en service le 2 août 1947.

-La frégate HMS Awe (K526) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Limited de Paisley le 3 mars 1946 lancée le 21 janvier 1947 et mise en service le 15 août 1947.

-La frégate HMS Braid (K263) est mise sur cale aux chantiers navals W. Simons & Co de Renfrew le 14 avril 1946 lancée le 7 février 1947 et mise en service le 2 septembre 1947

Le 5 septembre 1948, les frégates Annan et Avon sont à la mer pour entrainement, l’Awe et Braid sont à quai.

Les quatre frégates mises sur cale à l’automne 1947 sont encore sur cale quand le second conflit mondial :

-La frégate HMS Cam (K264) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 14 octobre 1947 et toujours sur cale le 5 septembre 1948 même si son lancement est une question de jour.

-La frégate HMS Deveron (K265) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 12 novembre 1947 et toujours sur cale le 5 septembre 1948, son lancement étant prévénu pour la mi-septembre.

-La frégate HMS Dovey (K523) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson limited de Paisley le 21 novembre 1947. Son lancement est prévu mi ou fin septembre.

HMS Fal

HMS Fal

-La frégate HMS Fal (K266) est mise sur cale aux chantiers navals Smiths Dock Company de South Bank-on-Tees le 1er novembre 1947 avec un lancement prévu pour la mi-septembre.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 1390 tonnes pleine charge 1860 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 91.8m longueur entre perpendiculaires 86.3m largeur 11.1m tirant d’eau 4m

Propulsion : machines verticales à triple expansion alimentées en vapeur deux chaudières Amirauté dévellopant 6500ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 20 noeuds distance franchissable 7200 miles nautiques à 12 noeuds

Armement : deux canons de 102mm en affûts simples sous masque (un avant et un arrière) douze canons de 20mm Oerlikon en deux affûts doubles et six affûts simples, des mitrailleuses de 7.7mm Vickers et jusqu’à 150 grenades ASM

Equipage : 107 officiers et marins