Grande Bretagne (68) Bases Navales (1)

BASES NAVALES

Avant-Propos

C’est le théoricien américain Alfred Mahan qui rappela l’importance des bases dans une stratégie navale cohérente.

Durant l’Antiquité, les besoins sont modestes et les trirèmes grecques sont souvent tirées au sec sur la plage pour la nuit. Peut-on parler de base navale ? Probablement que non.

Rome dispose de bases navales mais là encore on peut difficilement les comparer à nos bases et arsenaux modernes.

Il faut en réalité attendre le Moyen-Age pour que les premières bases navales au sens modernes du nom voit le jour. En France, Saint Louis fait construire le port d’Aigues-Mortes pour ses croisades et en Manche, le Clos-des-Gallées à Rouen permet la constitution d’une première flotte française dirigée par Jean de Vienne qui ravage les côtes anglaises. Ailleurs c’est l’Arsenal de Venise, probablement le premier site industriel de construction navale.

L'entrée de l'Arsenal de Venise

L’entrée de l’Arsenal de Venise

A l’époque moderne, des bases modernes voient le jour à Brest et à Toulon pour la France, à Portsmouth et à Devonport pour la Grande-Bretagne. L’absence de port abrité sur les côtes de La Manche explique en partie l’absence de résultats probants de la marine Royale française en Manche.

Les servitudes techniques déjà importantes du temps de la marine à voile (il faut calfater les coques, fournir les gréements, les vivres pour les marins, la poudre et les projectiles) augmentent encore avec la vapeur.

Désormais une marine sans base était impossible à concevoir, des bases spécifiques avec des ateliers, des dépôts, des formes de radoub le tout protéger par des défenses côtières plus ou moins importantes en fonction des menaces.

Pour le cas particulier de la Royal Navy, les bases historiques sont situées en Manche face à la France (Devonport, Portsmouth). Ce n’est que plus tard que la mer du Nord reçut des bases équipées (Chatham, Rosyth).

En septembre 1948, la Royal Navy dispose en Métropole d’un mouillage protégé à Scapa Flow ainsi que de bases à Rosyth, Chatham, Portsmouth, Devonport, Portland et Faslane.

Marine aux responsabilités mondiales, la Royal Navy dispose d’un réseau inégalé de bases navales sur tous les océans du globe.

En Méditerranée, l’île de Malte est stratégiquement positionnée pour couper les communications italiennes entre la péninsule et la Libye mais également couvrir le passage de convois entre les Colonnes d’Hercules (Détroit de Gibraltar) et le canal de Suez, la nouvelle base navale d’Alexandrie ayant un double rôle : agir en Méditerranée orientale et protéger le canal de Suez. Chypre et Haïfa peuvent accueillir des navires en escale mais il n’y à pas de véritables bases navales.

L’autre zone d’importance c’est la zone de responsabilité (Area of Responsability AoR) de la British Eastern Fleet zone allant du canal de Suez à Hong Kong avec des sous-commandements régionaux très autonomes.

La base principale c’est Singapour, le “Gibraltar d’Extrême-Orient”, base parfaitement outillée suite à des travaux importants menés entre 1942 et 1948 pour améliorer ses défenses et ses capacités de radoub et d’entretien.

Elle est relayée par la base d’Alor Setar à l’entrée du détroit de Malacca, base dont la mission principale est de surveiller le Golfe du Bengale.

A ces deux bases équipées en installations d’entretien figurent des bases tactiques moins bien équipées comme Kuching sur l’île de Bornéo, une base de ravitaillement pour opérer dans le Golfe de Thaïlande sans oublier Hong Kong qui ne dispose pas d’une véritable base, la colonie étant jugée trop menacée par le Japon pour recevoir d’importantes installations navales.

Des bases tactiques sont également installées à Aden et à Bombay pour couvrir la mer d’Arabie et notamment le passage des convois allant ou venant en direction de l’Extrême-Orient et l’Océanie, des convois transportant du matériel et des troupes.

Ailleurs les bases sont moins bien équipées et ont un rôle moins important qu’il s’agisse de Simonstown (Afrique du Sud), de Freetown (Sierra Leone) et aux Bermudes.

Suite à des accords formels et informels, les navires britanniques pourront utiliser des bases françaises, néerlandaises et américaines.

Bases de la Home Fleet

Rosyth His Majesty Naval Base (Rosyth HMNB)

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Cette base est installée dans l’estuaire du Firth of Forth dans la ville de Rosyth, une ville du comté de Fife.

Cette base à été implantée au début du vingtième siècle, l’Arsenal (Rosyth His Majesty Dockyard) voyant le jour en 1909, l’implantation de cette base répondant à la montée en puissance de la Kaiserliche Marine qui menace la domination britannique de la mer du Nord.

C’est la principale base de la Home Fleet en raison de la présence du corps de bataille de la flotte métropolitaine.

Comme toutes les bases britanniques, elle est modernisée pour faire face aux nouveaux besoins de la Royal Navy notamment l’augmentation de la taille des navires. Les formes de raddoub sont agrandies et approfondies pour suivre cette croissance.

Les ateliers sont modernisés, les dépôts augmentés tout comme sont accrus les moyens de levage et de manutention.

Les défenses côtières sont également modernisés pour sécuriser l’accès au Firth of Forth même si l’hypothèse d’un débarquement allemand est peu probable.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Rosyth :

-Cuirassés HMS Lion Conqueror Temeraire Thunderer (classe Lion)

-Cuirassés HMS King George V Anson Howe (classe King George V)

-Cuirassés HMS Vanguard Iron Duke Royal Oak Centurion (classe Vanguard)

-Porte-avions HMS Illustrious Formidable Victorious (classe Illustrious)

-Croiseurs légers HMS Birmingham Southampton Glasgow Belfast (classe Town)

-Croiseurs légers HMS Bermuda Gambia Kenya (classe Crown Colony)

-Croiseurs légers HMS Bellona Black Prince Diadem Sirius Naïad Euryalus (classe Dido)

-Les destroyers d’escadre déployés à Rosyth appartiennent à quatre flottilles ou plutôt à deux flottilles complètes et deux flottilles qui se partagent entre Rosyth et son pendant occidental de Faslane.

-8th Destroyer Flottilla sept destroyers type F (HMS Fearless Forester Fame Fortune Firedrake Foresight Faulknor, les Fury Foxhound sont détachés à Faslane mais font sur le papier toujours partie de la 8th DF).

-12th Destroyer Flottilla cinq destroyers type E (HMS Escapade Electra Esk Echo Escort, les Eclipse Excounter Express Exmouth sont détachés à Faslane)

-18th Destroyer Flottilla huit destroyers type O (HMS Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune Orwell)

-19th Destroyer Flottilla : huit destroyers type P (HMS Pakenham Paladin Panther Partridge Pathinder Penn Petard Porcupine).

Les sous-marins sont également présents en nombre à Rosyth :

1st Submarine Flottilla : sous-marins type T HMS Triton Trident Tarpoon Triad Talisman Tempest Traveller Turbulent

7th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safari Scorcher Scotsman

-2nd Submarine Flottilla : sous-marins type U HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted Union

-Chalutiers armés classe Tree : six navires groupés autour d’une 12th Escort Flottilla (Ensay Fara Fetlar Filla Flotta Foulness)

-La 1st Minesweeping Flottilla stationnée à Rosyth dispose des Halcyon Harrier Speedwell Salamander (machines verticales) Franklin Gossamer Hebe (turbines).

-Pour ce qui est des unités légères, si on trouve pas de vedettes lance-torpilles, on trouve pour assurer la protection rapprochée de la base deux canonnières, deux patrouileurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML (Harbour Defence Motor Launch).

-Des navires de soutien de la Royal Navy sont également stationnés à Rosyth

-Poseur de filets HMS Guardian

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Forth (soutien de la 7th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Hazard (soutien de la 1st Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Shearwater (soutien de la 2nd Submarine Flottilla)

-Mouilleur de mines HMS Latona

-La RFA utilise également la base navale de Rosyth pour abriter certains de ces navires auxiliaires :

-Deux pétroliers classe Trinol, les RFA Appeleaf et Brambleleaf

-Deux pétroliers classe War, les RFA War Brahmin et War Sepoy

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Cairndale

-Un pétrolier côtier (Harbour Tanker) le RFA Black Ranger

-Citerne à eau classe Fresh, la RFA Freshpond

-Transport de produits pétroliers RFA Petrella

-Ravitailleur (Coastal Stores Carrier) RFA Bacchus

-Cargo rapide RFA Fort Beauharnais

Dès le début du conflit et pour désengortger la base, une partie des navires notamment plusieurs cuirassés vont rejoindre Scapa Flow, d’autres Inverness à 144 miles plus au nord, le tout être plus réactif et surtout diminuer la vulnérabilité de la flotte britannique.

Chatham Royal Naval Base /His Majesty Dockyard

Implanté sur l’estuaire de la rivière Medway, la base navale de Chatham fût longtemps la seule base de la marine britannique en mer du Nord jusqu’à la construction de la base navale de Rosyth, mieux à même d’abriter la Home Fleet/Grand Fleet.

Le Chatham His/Her Majesty Dockyard voit le jour en 1570, la dégradation des relations avec les puissances continentales imposant de nouvelles mesures de défense.

A son apogée, cet arsenal fermé en 1984 car disposant d’infrastructures obsolètes occupait 1.6km² (1600 hectares) et faisait travailler 10000 personnes, civils et militaires.

A noter qu’en 1622, l’Arsenal de Chatham déménage pour un site mieux adapté à ses besoins, l’envasement de la rivière Medway gênant son activité.

D’importants travaux sont menés entre 1862 et 1885 pour adapter les infrastructures aux besoins imposés par la marine à vapeur, nettement plus exigeante que la marine à voile. Trois bassins à flots sont creusés ainsi que quatre formes de radoub.

La fermeture de Woolwich et de Depford en 1869 permet à Chatham de devenir jusqu’à l’ouverture de Rosyth juste avant le premier conflit mondial le principal arsenal de la Royal Navy avec Portsmouth.

Les infrastructures évoluent ensuite peu jusqu’au premier conflit mondial. Les installations sont modernisés, les bâtiments réaffectés à d’autres usages que ceux initialement envisagés mais il n’y à pas de nouveaux travaux.

Il faut attendre 1940 pour que de nouveaux travaux soient menés. Il s’agit d’augmenter la capacité d’entretien de l’Arsenal et d’améliorer l’efficacité d’infrastructures vieillissantes.

C’est ainsi que sur St Mary’s Island est installé une nouvelle zone d’entretien, un bassin à flot accessible par une écluse depuis la rivière Medway avec un bassin de radoub couvert de 250m et un bassin de 250m non couvert, le premier étant plus destiné aux sous-marins.
En aval du Chatham Dockyard une base de ravitaillement est implanté avec dépôt de munitions, dépôts de carburants, dépôts de vivres. C’est là que les navires en escale s’amarraient plutôt que dans les bassins à flot où la place était limitée.

En septembre 1948, les navires suivants étaient stationnés en permanence à Chatham :

-Aucun cuirassé ni porte-avions n’est stationné à Chatham, les plus gros navires sont des croiseurs :

-10th Cruiser Squadron : croiseurs lourds Cornwallis Blake Albermale (classe Admiral)

-12th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Nigeria et Trinidad (classe Crown Colony)

-11th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil

-Sous-marins mouilleurs de mines hMS Grampus Narwhal Rorqual Seal

-8th Minesweeping Flottilla avec les HMS Alarm Algerine Arcturus Bramble Cadmus Cheerful (classe Algerine)

-Deux canonnières, deux partrouilleurs ASM et une vedette de sauvetage

-Pétroliers RFA Rapidol (classe Belgol) RFA Cedardale (classe Dale)

-Pétrolier côtier Green Ranger (classe Ranger)

-Navire-hôpital RFA Maine

-Navire-dépôt de sous-marin HMS Medway

-Mouilleur de mines HMS Abdiel

Portsmouth His Majesty Dockyard

La base navale de Portsmouth en 2015

La base navale de Portsmouth en 2015

Avant la construction du port militaire de Cherbourg, la France ne disposait pas de port en eau profonde naturel sur les côtes de la Manche ce qui l’handicapait sérieusement dans sa lutte contre la Royal Navy qui elle disposait d’une géographie favorable.

Très tôt (dès le 16ème siècle quand l’Angleterre fait le choix du grand large après la perte de Calais voir même avant), elle fait construire plusieurs arsenaux sur les côtes du Channel. Parmi ces établissements on trouve le Portsmouth His Majesty Dockyard.

Les premières installations du Portsmouth His Majesty Dockyard et de la base navale (His Majesty Naval Base) voient le jour dès 1495. Il fait partie des arsenaux historiques avec Chatham, Woolwich et Devport.

A la fin du 17ème siècle de nombreux travaux sont menés, augmentant la capacité d’accueil de la base avec deux bassins à flot et cinq formes de radoub.
Des travaux sont régulièrement menés pour permettre à la base d’accueillir des navires, de les ravitailler, de les réparer. Des navires sont également construits.

En septembre 1948, le Portsmouth His Majesty Dockyard dispose de trois bassins à flot, de huit formes de radoub (deux de 250m, une de 300m, deux de 170m, deux de 180m et une de 150m) et de quatre cales de 250m.

Ces importantes installations sont cependant sous utilisées, aucun cuirassé ni porte-avions n’était stationné, la base navale de Portsmouth ayant perdu de son importance stratégique surtout depuis que la France n’est plus considérée comme un ennemi potentiel.

Aussi quand éclate le second conflit mondial éclate, les navires suivants sont stationnés :

-Deux croiseurs légers de la Marine Libre Polonaise (Free Polish Navy), les ORP Piorun (ex- HMS Danae) et ORP Dragon (ex-HMS Dragon)

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistok Cleveland Eglington Exmoor

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcoot Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry
Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et
3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Deux pétroliers classe Dale, les RFA Bishopdale et Boardale

-Training Squadron avec le porte-avions HMS Commander Edward Dunning (ex-Hermes),
les croiseurs HMS Vindictive et Emerald, les destroyers HMS Amazone et Ambuscade.

Peu de navires sont donc stationés en temps normal à Portsmouth mais avec le déclenchement du conflit, il est probable que la situation va changer

Devonport His Majesty Dockyard/Royal Naval Base

La base navale de Devonport en 1909

La base navale de Devonport en 1909

Situé à l’ouest de la ville de Plymouth, la base navale de Devonport est l’autre base majeure de la marine britannique sur les côtes de la Manche.

En 1588 pour affronter l’Invincible Armada, la flotte britannique commandée notamment par Francis Drake appareille de l’estuaire de la rivière Plym ce qui marque la première utilisation militaire du site.

Il faut cependant attendre un siècle pour voir la construction d’un premier arsenal au sud de l’emplacement, du coeur actuel du Devonport His Majesty Dockyard. C’est à Devonport qu’est construit le premier bassin de radoub en pierre, remplaçant avantageusement le bois jusque là utilisé.

Une ville voit le jour autour site, une ville appelée Plymouth Dock jusqu’en 1823 quand ses habitants obtiennent de rebaptiser la ville Devonport.

Le South Yard qui est la partie la plus ancienne de l’Arsenal de Devonport à souffert des bombardements allemands durant le second conflit mondial. Une partie à été laissée à l’abandon puis rasée. Seul le bâtiment abritant les officiers de l’Arsenal existe encore aujourd’hui.

Les installations de production et de réparations se composaient de quatre cales ou slipeways et de quatre bassins. Deux des quatre cales ont disparu et seule la n°1 à été préservée sous son état initial avec son toit en bois.

Sur les quatre bassins, deux ont été comblés en 1960 pour accueillir des ateliers de maintenance, un à été désaffecté et le dernier accueille un sous-marin de type U accessible au public.

Le South Yard à cessé d’être utilisé comme Arsenal actif en 1974, les réductions de la flotte britannique rendant les besoins de maintenance moins importants et la tentative de créer une industrie de réparation et de démolition navale à échoué.

Trente ans après l’installation de l’Arsenal à lieu une première extension, au nord du site d’origine, un site d’approvisionnement appelé Morice Yard, ce site remplaçant les installations implantées à Plymouth même et trop exiguës. Si ce site à connu quelques dégâts liés aux bombardements allemands, bien plus de bâtiments d’origine ont été préservés.

Ce site à été utilisé jusqu’en 1985 quand un site plus moderne à été batit au nord de l’Arsenal, la raison était l’usure des bâtiments, des bâtiments trop exigus et des raisons de sécurité.

L’étape suivante de l’extension eut lieu au 19ème siècle au moment où le bois et la voile, le calfat et les cordages cédèrent la place à l’acier et à la vapeur.

Un nouveau site est construit à Keyham, le North Yard implanté au nord du Morice Yard, un tunnel reliant les deux arsenaux. Deux bassins sont construits, le bassin n°2 donnant accès à trois formes de radoub alors que le n°3 baignait les ateliers.

En 1895, décision est prise d’agrandir le North Yard avec deux nouveaux bassins (n°4 et n°5) reliés par un dock-écluse (type forme Joubert). Trois nouveaux bassins de radoub sont construits, bassins capables d’accueillir les plus gros navires de l’époque.

D’autres travaux sont menés entre 1939 et 1948 avec un nouveau bassin (n°6) accueillant trois nouvelles formes de radoub dont une couverte. Cela porte le total à neuf formes de radoub de différentes tailles.

Les moyens de levage sont également accrus, les défenses modernisées. De nouveaux logements sont construits pour pouvoir accueillir les équipages en escale.

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont stationnés à Devonport :

-Trois croiseurs légers de classe Town, les HMS Newcastle Sheffield Edimbourg (18th Cruiser Squadron)

-Huit destroyers type J (HMS Jervis Jackal Juno Janus Javelin Jersey Jupiter Jaguar) formant la 7th Destroyer Flottilla

-Huit destroyers type M (HMS Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor
Marne Martin) formant la 10th Destroyer Flottilla

-Six destroyers légers type Hunt (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale) formant la 15th Destroyer Flottilla

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-HMS Pelican (classe Egret) du Fishery Protection Squadron

-Six sloops classe Black Swan (HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing)

-Six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave Chameleon)

-La défense rapprochée est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

-Deux pétroliers classe Belgol, les RFA Francol Montenol

-Un pétrolier classe War, le RFA War Hindoo

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Emmerdale

-Un pétrolier “portuaire” de classe Ranger, le RFA Gold Ranger

-Un ponton pétrolier, le RFA Red Dragon

Portland Naval Base

La base navale de Portland en 1937

La base navale de Portland en 1937

Dans le comté du Dorset se trouve l’île de Portland reliée par une chaussée submersible au continent et à la ville de Weymouth.

Cette particularité géographique offrit dès le 15ème siècle un port naturel à la Royal Navy qui l’utilisa régulièrement.

Ce n’est qu’à partir du milieu du 19ème siècle que des brise-lames furent construits pour former un port en eaux profondes, un port de 9km² où d’importantes escadres pouvaient être rassemblées.

Il n’y avait cependant pas de formes de radoub en septembre 1939 et le projet d’en creuser une se heurtant à de nombreux problèmes au point qu’on préféra faire construire à Devonport un dock-flottant de 250m de long pour pouvoir caréner des navires si le besoin s’en faisait sentir.

Il s’agit plus là de réparer un navire trop endommagé pour rallier Devonport ou Portsmouth que pour réaliser un entretien, un carénage prévu de longue date.

La base qui à été fermée en 1995 sert aujourd’hui de cimetière marin pour la Royal Navy, l’équivalent grand-breton de Landevennec.

En dépit de cette limite, des moyens non négligeables étaient stationnés à Portland quand éclate le second conflit mondial :

-Croiseurs légers classe Town HMS Gloucester Liverpool Manchester formant le 4th Cruiser Squadron

-Destroyers type Hunt HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent formant la 20th Destroyer Flottilla

-Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus formant la 1st Escort Flottilla.

-Corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Faslane His Majesty Dockyard Royal Naval Base

La base navale de Rosyth se révélant saturée et exposée à de potentiels (voir plus que probables) bombardements allemands, la Royal Navy décide d’aménager une nouvelle base sur la côte orientale de l’Ecosse.

Greenock était déjà utilisée par le passé mais la Royal Navy préfère s’implanter plus en aval en l’occurence à 25 miles (50km) de Glasgow. Le choix de l’estuaire de la Clyde est tout sauf innocent, c’est là que se concentre une part non négligeable de l’industrie navale britannique avec notamment le chantier naval John Brown.

Les travaux commencent en 1940 et vont s’achever en 1947 mais dès 1944 la base est considérée comme opérationnelle, permettant d’accueillir des navires importants notamment des porte-avions de classe Malta.

Pour ce qui est des installations d’entretien, trois formes de radoub sont creusées, une de 300m, une seconde de 250m et une troisième de 170m. Des ateliers sont également construits ainsi que des dépôts de ravitaillement qui pour des raisons de sécurité sont situées un peu à l’écart de la base.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Faslane :

-Porte-avions classe Malta, les HMS Malta Gibraltar Hermes

-Croiseurs légers classe Minotaur, les HMS Minotaur Swiftsure Superb Vigilant formant le 16th Cruiser Squadron

-Croiseurs légers classe Dido, les HMS Charybdis Scylla Argonaut qui assurent la protection des porte-avions Malta Gibraltar Hermes

-Destroyers classe Tribal HMS Matabele Ashanti Mashona Somali Punjabi Tartar Bedouin Eskimo formant la 6th Destroyer Flottilla

-Destroyers type F, les HMS Fury & Foxhound de la 8th Destroyer Flottilla

-Destroyers type E, les HMS Eclipse Excounter Express Exmouth de la 12th Destroyer Flottilla

-Faslane étant située sur la côte occidentale des îles britanniques, la base dispose de nombreux navires d’escorte, des sloops, des corvettes et des frégates.

-Trois sloops de classe Kingfisher, les HMS Kittawake Sheldrake Widgeon formant le Faslane Group ayant pour mission la lutte anti-sous-marine côtière

-Six sloops classe Black Swan, les HMS Black Swan Ibis Crane Lark Redpole Woodcock formant la 2nd Anti-Submarine Flottilla

-Seize corvettes classe Flower formant la 7th (HMS Bryonyt Buttercup Camellia Campion Carnation Chrysanthemum Clematis Coltsfoot) et la 9th Escort Flottilla (Burdock Calendula Campanula Candytuft Celandine Clarkia Clover Columbine)

-Huit frégates classe River formant la 4th Escort Flottilla (HMS Jed Kale Ness Nith Ribble Rother Spey Swale)

-Dragueurs de mines classe Bangor, les HMS Bangor Blackpool Bridlington Bridport Ardrossan Beaumaris Bootle Boston de la 4th Minesweeping Flottilla

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Navire de maintenance aéronautique HMS Unicorn

-Pétroliers classe Leaf RFA Cherryleaf & Orangeleaf

-Pétroliers classe War RFA War Diwan & War Pindari

-Pétroliers classe Dale RFA Arnsdale Aldersdale Echodale

-Ravitailleur rapide RFA Charlotte

-La défense de la base est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML

Ports civils et mouillage

Outre les bases navales identifiées comme telles, certains ports comme Douvres (Dover) accueillent des navires, généralement des navires d’escorte et de patrouille.

Situé sur le détroit du Pas de Calais, ce port de commerce accueille la 5th Escort Flottilla et quelques navires de soutien.

La 5th Escort Flottilla est composée de huit corvettes de classe Flower, les HMS Armeria Arrowhead Aubretia Auricula Begonia Bellwort Bluebell et Borage

Sont également stationnées à Dover, quatre Harbour Defence Motor Launch et le pétrolier-caboteur RFA Gray Ranger.

A Harwich est stationnée la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon.

Scapa Flow n’est pas à proprement parlé une base mais un mouillage protégé situé dans les Orcades au nord de l’Ecosse. Ce mouillage à été utilisé durant le premier conflit mondial par la Grand Fleet, afin d’être plus apte à intercepter une sortie de la Hochseeflot.

En septembre 1939, une partie de la flotte y avait déjà été déployée mais après la destruction du Royal Oak par le U-47 et en attendant la sécurisation du site, la flotte avait été dispersée dans différentes bases et mouillage.

En septembre 1948, le mouillage est nettement plus sécurisé et les britanniques bien plus vigilant sur l’intrusion de sous-marins

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont présents à Scapa Flow :

-L’ex-cuirassé HMS Resolution sert de ponton où il à remplacé l’ancien cuirassé Iron Duke

-Deux cuirassés, les HMS Royal Oak et Centurion (5th Battleship Division) accompagnés de leurs destroyers d’escorte type F HMS Fame Fortune Firedrake Foresight

-La 2nd Submarine Flottilla et son navire de soutien HMS Shearwater doivent rejoindre le mouillage dès le début du conflit

-1st Polish Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines M.1 à M.8, d’anciens Hunt transférés à la Free Polish Navy

-Quatre HDML

-Pétroliers RFA Celerol (classe Belgol) RFA War Chrisna (classe War) et RFA Blue Ranger (classe Ranger)

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Ravitailleurs d’hydravions HMS Pegasus et Dumana

Grande-Bretagne (48) Navires légers (4)

Corvettes classe Flower

Avant-Propos

Les sloops étaient des navires d’escorte acceptables mais c’était encore des navires militaires, relativement complexes et coûteux à fabriquer. Sans compter que les chantiers navals spécialisés dans les constructions militaires devaient aussi construire des cuirassés, des croiseurs, des porte-avions, des destroyers…. .

L’escorte impliquant plus d’endurance que de performances, germa l’idée d’un navire simple à construire, quasi-consommable avec un armement limité au strict nécessaire : un canon médian pour affronter un sous-marin surpris en surface, des pièces antiaériennes légères, des mitrailleuses pour la défense rapprochée et bien entendu un lot conséquent de grenades ASM.

Les britanniques reprirent le design d’un baleinier pour dessiner un nouveau navire. A nouveau navire, nouvelle désignation, c’est le terme corvette qui est choisit, ressuscitant un terme de la marine à voile, disparu avec la vapeur, terme désignant un petit navire entre la frégate et le sloop-of-war.

C’est l’acte de naissance des corvettes de classe Flower. Ce programme anglo-français va aboutir à la construction de trente-deux corvettes pour la Marine Nationale et soixante-quatre pour la Royal Navy.

Ces soixante-quatre navires sont mis sur cale entre 1939 et 1945, lancées entre 1940 et 1947 et mises en service entre 1940 et 1948.

Quarante-huit seulement seront au final mises en oeuvre par la Royal Navy, huit rejoignant la marine canadienne et huit autres la marine australienne. Si les premières vont participer à l’escorte des convois transatlantiques, les huit Australian Flower vont protéger la navigation aux antipodes.

Les quarante-huit Flower vont être répartis en six Escort Flottilla déployées au sein de la Home Fleet, des flottilles numérotées 1, 3,5, 7,9 et 11 soit six flotilles de huit navires (les numéros pairs vont être attribuées aux Escort Flottilla équipées de frégates de type River)

Comme les sloops la construction des corvettes n’est pas poursuivie quand est lancé le programme de guerre, la Royal Navy préférant construire des frégates de classe River, des navires aux capacités supérieures et au potentiel d’évolution plus important puisque la guerre verra la naissance de nouvelles classes de frégates, les Loch et les Bay.

Carrière opérationnelle

NdA : seules les corvettes de la Royal Navy seront abordées ici. Pour les Flower de la marine nationale, de la Royal Canadian Navy et de la Royal Australian Navy, je renvoie aux tomes consacrés à ces pays.

1st Escort Flottilla Portland

Cette 1ère flottille d’escorte basée sur l’île de Portland couvre les Western Approaches et joue un rôle capital dans les escortes de convois transatlantiques qui partent d’Halifax au Canada. Comme les autres EF elle dispose de huit navires avec en théorie quatre navires disponibles, deux en entretien/carénage et deux disponibles en renfort.

HMS Abelia

HMS Abella

-La HMS Abella (K184) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 19 août 1940 lancé le 24 janvier 1941 et mise en service le 7 avril 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée pour carénage

-Le HMS Acanthus (K01) est mise sur cale aux chantiers navals Ailsa Shipbuilding Company Ltd de Troon le 21 décembre 1939 lancé le 14 mai 1940 et mis en service le 2 septembre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement

-La HMS Alyssum (K100) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co. de Greenock le 24 juin 1940 lancé le 16 février 1941 et mise en service le 2 août 1941.

Au 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement

-La HMS Amaranthus (K17) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd. De Paisleu le 4 mai 1940 lancé le 17 octobre 1940 et mise en service le 27 mars 1941.
Au 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé pour carénage.

Les quatre dernières corvettes de la 1ère flottille d’escorte étaient à la mer pour assurer la protection d’un convoi amenant en Europe deux divisions canadiennes.

HMS Acanthus (K-01)

HMS Acanthus (K-01)

-L’HMS Anchusa (K186) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 17 septembre 1940 lancé le 15 janvier 1941 et mise en service le 15 mars 1941.

-La HMS Anemone (K48) est mise sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Co. Ltd de Blyth le 26 octobre 1939 lancée le 22 avril 1940 et mise en service le 15 septembre 1940

-La HMS Arabis (K73) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 30 octobre 1939 lancée le 24 février 1940 et mise en service le 2 mai 1940.

HMS Arbutus (K-403)

HMS Arbutus (K-403)

-L’HMS Arbutus (K86) est mis sur cale aux chantiers navals Blyth Shipbuilding & Drydock Co. Ltd de Blyth le 30 novembre 1939 lancée le 5 juin 1940 et mise en service le 7 décembre 1940.

3rd Escort Flottilla

Cette flottille stationnée à Chatham sur les rives de la mer du Nord est chargée de missions d’escorte en Manche, en mer du Nord et si besoin est dans l’Atlantique.

Dans le cas d’un déploiement en Norvège en riposte ou nom d’une attaque allemande, les huit corvettes de la Third Escort Flottilla auront un rôle majeur dans l’escorte des cargos et des pétroliers à destination du pays scandinave pour y soutenir un corps expéditionnaire destiné à soutenir la petite armée norvégienne (6000 hommes en temps de paix, 10 à 12000 en temps de guerre).

HMS Aconite

HMS Aconite

-La HMS Aconite (K58) est mis sur cale aux chantiers navals Ailsa Shipbuiding Comapny Ltd de Troon le 25 mars 1940 lancé le 31 mars 1941 et mise en service le 8 septembre 1941.

Sept ans plus tard, la corvette patrouillait au large de Chatham pour empêcher les sous-marins allemands de prendre position à proximité de l’estuaire de la Tamise.

-La HMS Alisma (K185) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 19 août 1940 lancé le 12 février 1941 et mise en service le 2 août de la même année.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé depuis la mi-juillet pour un grand carénage qui ne doit s’achever que début octobre même si avec le début du conflit, il est probable que les travaux seront accélérés.

-Le HMS Asphodel (K56) est mis sur cale aux chantiers navals George Brown de Greenock le 20 octobre 1939 lancé le 25 mai 1940 et mis en service le 4 décembre 1940.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est à l’entrainement en mer du Nord. L’exercice est immédiatement interrompu et le navire rallie Chatham pour se ravitailler en carburant et en munitions.

-Le HMS Aster (K188) est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 15 octobre 1940 lancé le 4 avril 1941 et mis en service le 1er septembre 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

-Le HMS Azalea (K25) est mis sur cale aux chantiers navals Cook Welton & Gemmell de Beverley le 15 novembre 1939 lancé le 8 juillet 1940 et mis en service le 12 janvier 1941.
Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

HMS Balsam

HMS Balsam

-Le HMS Balsam (K72) est mis sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 16 avril 1941 lancé le 30 mai 1942 et mis en service le 12 décembre 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est elle aussi immobilisé pour grand carénage, sa disponibilité étant prévue pour le 12 septembre 1948.

-La HMS Bergamot (K189) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 15 octobre 1940 lancé le 12 mai 1941 et mis en service le 2 novembre 1941.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est à l’entrainement en mer du Nord. L’exercice est immédiatement interrompu et le navire rallie Chatham pour se ravitailler en carburant et en munitions.

HMS Bittersweet

HMS Bittersweet

-La HMS Bittersweet (K182) est mis sur cale aux chantiers navals Marine Industries Ltd de Sorel-Tracy le 17 avril 1940 lancé le 2 décembre 1940 et mis en service le 14 juillet 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai dans sa base de Chatham.

5th Escort Flottilla

Stationnée à Douvres, la mission principale de cette 5ème flottille d’escorte est de couvrir le passage des convois en Manche ainsi qu’au cours des premières semaines du conflit, le transfert sur le Continent du Corps Expéditionnaire Britannique composé de douze divisions (dix d’infanterie et deux blindées) sans compter les quatre divisions appelées à être placées sous commandement français au sein de la 3ème et de la 4ème Armée.

HMS Armeria

HMS Armeria

-La corvette HMS Armeria (K187) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolf de Belfast le 17 septembre 1941 lancé le 12 mai 1942 et mise en service le 2 décembre 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à Douvres en compagnie de ses sister-ship Aubretia Auricula et Begonia prêts à couvrir le passage sur le continent du BEF.

-La corvette HMS Arrowhead (K145) est mise sur cale aux chantiers navals Marine Industries Ltd de Sorel-Tracy le 11 avril 1941 lancé le 2 décembre 1941 et mise en service le 23 juin 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée depuis une semaine pour carénage. Elle ne devrait être disponible qu’au début du mois d’octobre.

HMS Aubretia

HMS Aubretia

-La corvette HMS Aubretia (K96) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 27 octobre 1939 lancé le 17 septembre 1940 et mise en service le 14 juin 1941.

Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF).

-La corvette HMS Auricula (K12) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co de Greenock le 25 novembre 1939 lancé le 14 novembre 1940 et mise en service le 17 mai 1941.
Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF), probablement en escorte directe des cargos, paquebots et ferrys réquisitionnés.

-La HMS Begonia (K66) est mis sur cale aux chantiers navals Cook Welton & Gemmell de Beverley le 14 juin 1941 lancé le 7 mai 1942 et mise en service le 14 janvier 1943.

Quand le second conflit mondial éclate, la corvette est amarrée à Douvres, prête à couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF).

HMS Bellwort

HMS Bellwort

-La corvette HMS Bellwort (K114) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Company de Greenock le 14 janvier 1942 lancée le 12 février 1943 et mise en service le 8 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée pour grand carénage depuis la mi-août, les travaux sont accélérés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-La corvette HMS Bluebell (K80) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd de Paisley le 25 octobre 1939 lancé le 2 juin 1940 et mise en service le 12 janvier 1941, un incendie survenu le 14 octobre 1940 ayant retardé sa mise en service.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement en compagnie du Borage

-La corvette HMS Borage (K120) est mise sur cale aux chantiers navals George Brown & Co de Greenock le 12 mars 1942 lancé le 8 juillet 1943 et mise en service le 14 janvier 1944.

Quand éclate le second conflit mondial, la corvette était à la mer pour entrainement en compagnie du Bluebell

7th Escort Flottilla

Cette flottille est stationnée à Faslane dans l’estuaire de la Clyde. La mission principale de cette flottille est de lutter contre les sous-marins en mer d’Irlande et de couvrir les convois.

A la fois les convois transatlantiques depuis le Canada voir les convois en direction de la Norvège ou de l’URSS si celle-ci bascule du côté des alliés.

HMS Bryony

HMS Bryony

-La corvette HMS Bryony (K192) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 12 février 1942 lancé le 2 janvier 1943 et mise en service le 17 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en patrouille anti-sous-marine dans l’Atlantique.

-La corvette HMS Buttercup (K193) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 12 juin 1942 lancé le 2 mai 1943 et mise en service le 17 février 1944.
Quand éclate le second conflit mondial, la corvette est immobilisée pour un grand carénage.

HMS Camellia

HMS Camellia

-La corvette HMS Camellia (K31) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 14 novembre 1939 lancé le 17 juillet 1940 et mise en service le 2 février 1941.
Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisée par un grand carénage, sa disponibilité n’est pas prévue avant le début du mois d’octobre.

-La corvette HMS Campion (K108) est mis sur cale aux chantiers navals John Crown & Sons Limited de Sunderland le 15 mars 1942 lancé le 2 décembre 1942 et mis en service le 14 juin 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à l’entrainement au large des Hebrides. Elle reçoit des consignes de vigilance, un entrainement tactique poussé en quelque sorte.

-La corvette HMS Carnation (K00) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Docking Co. de Grangemouth le 26 février 1941 lancé le 14 janvier 1942 et mis en service le 8 août 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai à Faslane.

-La corvette HMS Chrysanthemum (K195) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 17 janvier 1942 lancé le 8 novembre 1942 et mise en service le 16 mars 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai à Faslane.

HMS Clematis

HMS Clematis

-La corvette HMS Clematis (K36) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Limited de Bristol le 11 octobre 1939 lancé le 22 avril 1940 et mise en service le 12 octobre 1940.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement. Elle rentre à Faslane pour faire le plein de carburant et de munitions.

-La corvette HMS Coltsfoot (K140) est mise sur cale aux chantiers navals Alexander Hall & Company d’Aberdeen le 15 février 1942 lancé le 12 novembre 1942 et mise en service le 8 mai 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour entrainement. Elle rentre à Faslane pour faire le plein de carburant et de munitions.

9th Escort Flottilla

La 9ème flottille d’escorte étant également stationnée à Faslane, ses missions sont similaires pour ne pas dire identiques à celles de la précédente.

-La corvette HMS Burdock (K126) est mise sur cale aux chantiers navals John Crown Sond Limited de Sunderland le 14 septembre 1941 lancée le 22 avril 1942 et mise en service le 1er décembre 1942.

Le 5 septembre 1948 la corvette est immobilisée pour un grand carénage qui doit s’achever à la mi-septembre.

-La corvette HMS Calendula (K28) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 30 octobre 1939 lancé le 2 juillet 1940 et mise en service le 4 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour exercice. Les soutes étant quasiment à sec, la corvette rentre à Faslane pour faire le plein de carburant, de vivres et de munitions pour participer à ses premières opérations de guerre.

HMS Campanula

HMS Campanula

-La corvette HMS Campanula (K18) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Limited de Paisley le 26 octobre 1939 lancé le 12 août 1940 et mise en service le 4 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était elle aussi immobilisée pour un grand carénage.

-La corvette HMS Candytuft (K09) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Dock Company de Grangemouth le 31 octobre 1939, lancé le 12 août 1940 et lancée le 2 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à la mer pour exercice. La corvette reste en mer mais reçoit des consignes de vigilance.

-La corvette HMS Celandine (K75) est mise sur cale aux chantiers navals Grangemouth Dry Docking Company de Grangemouth le 14 février 1942 lancé le 2 décembre 1942 et mise en service le 6 juin 1943.

Quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung, la corvette est à quai après avoir effectué un entrainement de deux jours en mer d’Irlande. La corvette est mise en alerte.

HMS Clarkia

HMS Clarkia

-La corvette HMS Clarkia (K88) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff Ltd de Belfast le 30 octobre 1939 lancé le 8 septembre 1940 et mise en service le 12 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

-La corvette HMS Clover (K134) est mise sur cale aux chantiers navals Fleming & Ferguson Ltd de Paisley le 14 mars 1942 lancé le 8 février 1943 et mise en service le 12 novembre 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

HMS Columbine

HMS Columbine

-La corvette HMS Columbine (K94) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Ltd de Bristol le 2 novembre 1939 lancée le 13 août 1940 et mise en service le 14 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette est à quai, prête à toute éventualité.

11th Escort Flottilla

Stationnée à Portland à proximité de Devonport, cette flottille à pour mission la protection des convois transmanches mais également des convois venus d’outre-Atlantique.

-La corvette HMS Convolvulus (K45) est mise sur cale aux chantiers navals Charles Hill & Sons Ltd. De Bristol le 14 juin 1942 lancée le 2 mars 1943 et mise en service le 23 août 1943.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en mer pour entrainement. Elle rentre à la base dès que sont connus les bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège.

-La corvette HMS Coreopis (K32) est mise sur cale aux chantiers navals A. & J. Inglis de Glasgow le 19 septembre 1939 lancée le 22 août 1940 et mise en service le 1er mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était immobilisé pour un grand carénage depuis la mi-juin. Sa disponibilité était prévue pour début octobre mais avec le début du conflit, les travaux et surtout la remise en condition vont être promptements accélérés.

-La corvette HMS Coriander (K183) est mise sur cale aux chantiers navals Hall Russel & Company d’Aberdeen le 14 mars 1941 lancé le 4 janvier 1942 et mise en service le 1er juillet 1942.

Le 5 septembre, la corvette de la 11ème flottille d’escorte était à l’entrainement au large de l’Irlande. Elle reçoit l’ordre de rallier sa base pour se ravitailler et se tenir prête à toute éventualité.

HMS Cowslip

HMS Cowslip

-La corvette HMS Cowslip (K196) est mise sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 17 mars 1942 lancée le 8 décembre 1942 et mise en service le 27 mars 1943.

Le 5 septembre 1948, quand éclate le second conflit mondial, la corvette était immobilisée depuis début août pour un grand carénage et sa disponibilité même en accélérant les travaux n’est pas prévu avant plusieurs semaines.

-La corvette HMS Crocus (K49) est mise sur cale aux chantiers navals A. & J. Inglis de Glasgow le 26 octobre 1939 lancée le 1er juillet 1940 et mise en service le 8 février 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était en mer pour entrainement. Elle rentre à la base dès que sont connus les bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège. L’entrainement n’ayant début que depuis quelques heures, la corvette reste à la mer et si l’entrainement se poursuit, la tension à bord est nettement plus forte qu’à l’accoutumé.

HMS Cyclamen

HMS Cyclamen

-La corvette HMS Cyclamen (K83) est mise sur cale aux chantiers navals J. Lewis & Sons d’Aberdeen le 30 novembre 1939 lancée le 3 septembre 1940 et mise en service le 17 mars 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai. Elle devait appareiller pour entrainement mais devant le déclenchement du conflit, l’entrainement est annulé et la corvette se prépare pour une éventuelle sortie de guerre.

-La corvette HMS Dahlia (K59) est mise sur cale aux chantiers navals J. Lewis & Sons d’Aberdeen le 14 juin 1941 lancée le 20 mars 1942 et mise en service le 1er octobre 1942.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai, attendant comme on dit la suite des événements.

-La corvette HMS Delphinium (K77) est mise sur cale aux chantiers navals Henry Robb Limited de Leith le 31 octobre 1939 lancée le 20 juillet 1940 et mise en service le 5 janvier 1941.

Le 5 septembre 1948, la corvette était à quai, attendant comme on dit la suite des événements.

Caractéristiques Techniques

Déplacement : standard 940 tonnes pleine charge 1160 tonnes

Dimensions : longueur 62.50m largeur 10.10m tirant d’eau 3.50m

Propulsion : machine à vapeur à triple détente de 4 cylindres et deux chaudières développant 2750ch et entrainant une hélice

Performances : vitesse maximale 16 noeuds distance franchissable 3456 miles nautiques à 12 noeuds

Electronique : un radar de navigation, un radar de veille combinée et un Asdic

 

Armement : un canon de 4 pouces (102mm) BL Mark IX à l’avant, un Pom-Pom quadruple de deux pouces, des mitrailleuses Lewis ou Vickers et 40 grenades ASM.

En septembre 1948 l’armement se compose toujours d’un canon de 4 pouces, d’un Pom-Pom quadruple, de deux canons de 20mm Oerlikon, de deux mitrailleuses de 7.7mm et de quarante huit grenades ASM

Equipage : 85 officiers et marins