Combats à l’ouest (4) Et les allemands furent définitivement stoppés
Une illustre inconnue : l’opération HUBERTUS
Courant septembre le front se stabilise sur La Seine, contourne Paris avec une poche (ou une hernie selon les points de vue) avant de s’appuyer sur le plateau du Morvan. Es-ce que les allemands vont s’arrêter là et permettre aux alliés de souffler et de préparer une future contre-offensive générale ?
Le haut-commandement allié le croit d’abord puisqu’en dehors de duels d’artillerie, de quelques combats aériens et d’affrontements entre patrouilles, le front occidental cesse d’être ce monde plein de bruits et de fureur.
En réalité les allemands sont bien décidés à aller plus loin. En effet si à l’époque la décision d’attaquer l’URSS à été prise l’OKW souhaite rendre la tâche de reconquête de la France longue, pénible et sanglante. Voilà pourquoi il faut éloigner le front le plus possible des frontières du Vaterland.
L’objectif est modeste : la Loire et la Bretagne. La première parce que les allemands doutent de leurs capacités à atteindre la Méditerranée, la seconde pour obtenir des bases pour les sous-marins et ainsi semer la mort et la destruction dans l’Atlantique.
C’est l’acte de naissance de l’opération HUBERTUS qui encore aujourd’hui reste nimbée de mystères notamment sur ses objectifs exacts. Les archives ayant été détruites et les mémoires des acteurs confuses et contradictoires les historiens se perdent en conjoncture.
Deux grandes écoles s’affrontent : la première essentiellement anglo-saxonne défend la grande solution à savoir une offensive aussi imposante que celle du 10 mai 1949 pour remporter la bataille décisive ( Entscheidungsschlacht) chère à la pensée militaire allemande afin d’avoir les mains libre pour régler la «question judéo-bolchévique» et la deuxième essentiellement française qui en analysant de nombreux rapports, en comparant les mémoires des acteurs défend plutôt l’idée d’une opération limitée pour mettre hors jeu les alliés pour un an/un an et demi afin d’avoir le temps de régler son compte à l’URSS. Une vraie partie de Poker en somme.
En clair les deux écoles ne se disputent que sur l’ampleur des moyens allouées à cette opération qui s’annonce ardue car il faut franchir un fleuve sous le feu ennemi, une véritable opération amphibie et on ne va pas se mentir c’est pas l’opération où l’Allemagne excelle.
Encore aujourd’hui on se demande pourquoi les allemands n’ont pas plutôt attaqué à l’est de Paris en fixant à l’ouest.
Probablement parce que les troupes du Heeresgruppe C sont trop affaiblies pour attaquer de suite mais bien entendu sauf redécouverte d’archives disparues on ne le saura jamais.
Qui nous dit que les allemands n’avaient pas comme idée sous-jacente de détruire le GA n°1 puis au moment où des unités du GA n°2 auraient du coulisser vers l’ouest pour contrer la percée allemande attaquer entre Paris et le lac Leman pour soit foncer tout droit plein sud où imaginer un aussi gigantesque qu’improbable coup de faux en direction de l’estuaire de la Loire ?
Si ce scénario n’à pas été confirmé ou infirmé par des archives en revanche nombre d’uchronistes ou de créateurs de jeux vidéos ou pratiquant de wargames ont imaginé ce fabuleux plan avec divulgachage des résultats fort contrastés notamment pour les allemands.
Pour cette opération les allemands vont tenter un bluff, une intoxication en engageant la 3.Armee pour faire croire aux alliés qu’une nouvelle entité fraiche est engagée pour cette opération. Es-ce à dire que les alliés sont tombés dans le panneau ? C’est peu probable.
De toute façon quand les obus explosent et les balles sifflent l’appartenance de telle unité à tel corps d’armée ou telle armée importe peu.
Comme le dira le lieutenant Beauregard du 7 ème RTM «Moi je me moquai de l’appartenance à telle ou telle unité. Mon but c’était d’empiler le plus de cadavres de fridolins sur le plus petit espace possible et foutre la verte au reste de l’armée boche». Pas étonnant que la guerre terminée le sieur Beauregard soit devenu un éminent dialoguiste qui fit les grandes heures du cinéma français (notamment les films de gangster) mais ceci est une autre histoire.
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (1) : Heer
Schéma général de l’opération HUBERTUS; Les corps d’armée cerclés de violets sont ceux engagés directement dans l’opération.
Les allemands décident d’engager les moyens concentrés entre La Manche et Paris, donnant l’ordre au Heeresgruppe C de tenir fermement le front entre l’est de Paris et la frontière suisse pour éviter que les alliés n’attaquent dans une sorte de lutte à front renversé (les allemands ignorent naturellement que les alliés sont incapables d’une offensive de cette ampleur).
L’assaut va être mené par le Heeresgruppe A, le Heeresgruppe B regroupant les divisions placées en réserve d’armée, des unités trop diminuées pour être immédiatement engagées et nécessitant une sérieuse remise à niveau en terme humain, moral et matériel.
Il faut aussi défendre les territoires occupés même si les allemands ne croient pas les alliés capables de par exemple débarquer en Belgique et aux Pays-Bas pour foncer en direction de l’Allemagne et affronter les quelques unités qui défendent le Vaterland.
C’est ainsi que la 18.Armee est chargée de la défense des Pays-Bas et de la Belgique (et accessoirement du nord de la France) avec le 1.AK, le 4.AK et la 2.PzD détachée du 1.PanzerKorps.
D’ouest en est les unités allemandes suivantes sont engagées pour l’opération HUBERTUS :
3.Armee
L’état-major de la 3ème Armée (Allemagne) prend le relais de la 5.Armee dont l’état-major rallie l’est de l’Allemagne pour préparer une opération provisoirement baptisée Nebel (Brouillard) qui est entrée dans l’histoire sous le nom de BARBAROSSA.
-7.ArmeeKorps (7.AK) :
2.S.S Division «Deutschland» et 262.ID
-6.ArmeeKorps (6.AK) :
13.ID et 1.S.S Division «Leibstandardate Adolf Hitler»
-5.ArmeeKorps (5.AK) :
6.ID et 26.ID
-Réserve d’Armée :
263.ID et 264.ID
12.Armee
-1.PanzerKorps
(1.PzK) : 6.PzD et 7.PzD
-1.S.S Korps :
4.S.S Division «Der Fuhrer» et 1.S.S PzDivision
-18.AK :
53.ID et 55.ID
-19.AK :
61.ID et 268.ID
-Réserve d’Armée :
59.ID et 266.ID
4.Armee
-9.AK :
15.ID 17.ID et 19.ID
-11.AK :
16.ID 18.ID et 29.ID
-12.AK :
37.ID et 3. S.S Division «Germania»
-4.PanzerKorps :
8.PzD 10.PzD et 8.S.S Division «Nordland»
-Réserve d’Armée :
265.ID 267.ID et 269.ID
NdA le 3.PanzerKorps à été transféré sous l’autorité du Heeresgruppe C pour faire face à une éventuelle offensive française.
Le Heeresgruppe B regroupe donc sous son autorité des divisions soit en cours de recomplément et de reconstitution. Elles pourraient faire face à une offensive mais en second rideau par exemple si le groupe d’armées A était sérieusement bousculé par les franco-britanniques.
6.Armee
-13.AK :
39.ID et 41.ID
-14.AK :
45.ID 47.ID et 49.ID
-Réserve d’Armées :
43.ID et 271.ID
8.Armee
-20.AK :
63.ID 65.ID et 67.ID
-21.AK :
54.ID 56.ID et 5.Division S.S «Totenkopf»
-22.AK :
58.ID et 60.ID
-Réserve d’Armée :
62.ID 270.ID et 272.ID
Le Heeresgruppe C ne va pas être engagé dans l’opération HUBERTUS mais doit fixer les armées françaises pour éviter un transfert de troupes sur le front le plus menacé. Bien entendu si une faiblesse est repérée au sein des Armées du GA n°2 le Groupe d’Armées C pourrait en profiter et peut être changer le cours de l’histoire. Il va aussi s’occuper de surveiller Paris avec un 25.AK dépendant de la 1.Armee.
1.Armee
-23.AK :
64 et 66.ID
-2.AK :
68 et 69.ID
-3.AK :
7. S.S Division et 72.ID
-25.AK :
6 S.S Division et 273.ID
-Réserve d’Armée :
11. S.S PanzerDivision et 275.ID
7.Armee
-15.AK :
34 et 36.ID
-16.AK :
40 et 44.ID
-17.AK :
46 et 50.ID
-Réserve d’Armée :
38.ID 42.ID 48.ID 274 et 276.ID
9.Armee
-3.PanzerKorps :
4.PzD 9.PzD et 11.PzD
-8.AK :
71.ID 73.ID et 75.ID
-10.AK :
72.ID 74.ID et 76.ID
-Réserve d’Armée :
277 et 278.ID
Ordre de Bataille de l’opération HUBERTUS (2) : Luftwaffe
En guise d’avant-propos
En ce qui concerne la Luftwaffe, deux Fliegerkorps vont être engagés dans l’opération HUBERTUS, les XIV et XV.Fliegerkorps, le XIII.Fliegerkorps étant chargé de couvrir les Pays-Bas et la Belgique alors que le XVI.Fliegerkorps doit couvrir et appuyer le Heeresgruppe C qui monte la garde contre les troupes alliées déployées à l’est de Paris.
Les mêmes unités sont engagées mais de jeunes pilotes sont arrivés pour remplacer les pilotes tués, blessés ou simplement épuisés par des combats extraordinairement violents, bien plus qu’au dessus de la Scandinavie.
De nouveaux appareils sont également arrivés. La logistique qui n’à jamais été le point fort des allemands fonctionne ici relativement bien même si la mission des logisticiens allemands n’est pas simple avec la destruction des infrastructures et la menace des avions alliés qui parfois surgissaient au dessus des territoires occupés par les allemands.
Les grands axes sont réaménagés, quelques ponts réparés (certains sont très vite détruits par l’action de «francs-tireurs») pour permettre l’arrivée sur des aérodromes sommairement remis en état de nouveaux appareils (en vol) mais surtout de matériels d’entretien, de munitions, de carburant et de pièces détachées.
Ces terrains sont si l’on peut dire durcis avec la construction d’abris pour appareils et la (re)construction de hangars pour entretenir les appareils.
D’autres terrains sont sommairement aménagés et méticuleusement camouflés pour échapper aux yeux indiscrets de l’aviation alliée.
Si certains terrains ne vont jamais être repérés par les alliés ou uniquement lors des combats d’AVALANCHE par les unités terrestres, certains vite repérés seront bombardés par l’aviation voir par l’artillerie.
De nombreuses batteries de DCA vont être déployées pour tenter dans la mesure du possible d’interdire le ciel à l’aviation alliée sachant qu’à terme le gros des unités aériennes allemandes sera envoyé à l’Est pour comme le disait les allemands à l’époque «régler définitivement la question judéo-bolchevique».
XIV.FliegerKorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasse-bombardement
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur un total de 50 Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur 48 Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur 54 Messerschmitt Me-109F soit un total de 152 chasseurs (162 en théorie)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (18 Me-110G), I./ZG-2 (12 Me-110D) et I./ZG-3 (16 Me-210B) soit un total de 46 chasseurs lourds (54 en théorie)
Dornier Do-217 en vol
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (24 Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (21 Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (24 Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (24 Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (27 Focke-Wulf Fw-190D) soit un total de 168 appareils (189 en théorie)
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant sur un total de 18 Ju-87D pour le premier et 18 Ju-87D pour le second soit un total de 36 appareils.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 18 Fieseler Fi-156 soit 30 appareils (36 en théorie)
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur 27 Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de 16 Messerschmitt Me-323 Giant et de 8 Focke-Wulf Fw-200 Condor soit un total de 51 appareils (63 en théorie)
Le 14ème Corps Aérien comprend au total 468 appareils prêts à fondre sur la Normandie et la Bretagne en attendant mieux.
XV.Fliegerkorps
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (77 Messerschmitt Me-109F sur les 81 prévus en théorie), IV./JG-53 (24 Focke-Wulf Fw-190A sur les 27 prévus en théorie) et I. et II./JG-77 : (48 Messerschmitt Me-109F sur les 54 prévus en théorie) soit un total de 149 chasseurs monomoteurs (162 en théorie)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (16 Me-110D), III./ZG-2 : (18 Me-110D) et IV./ZG-2 : (12 Me-110D) soit un total de 46 chasseurs lourds sur un chiffre théorique de 54.
-Neuf gruppen d’attaque et de bombardement : II./Kpfg-2 : (25 Dornier Do-217), II./Kpfg-2 : (24 Dornier Do-217), II./Kpfg-53 : (27 Heinkel He-111), I./Kpfg-4 : (27 Dornier Do-217), IV./Kpfg-41 : (24 Focke-Wulf Fw-190D), I./Kpfg-42 : (18 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-45 : (21 Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-46 : (25 Henschel Hs-129) et II./Kpfg-47 : (14 Heinkel He-179) soit un total de 205 appareils alors que le chiffre théorique est de 234.
Junkers Ju-87D
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur 27 Ju-87D et pour le second sur 12 Ju-87D et 4 Ju-187 qui sont en phase d’expérimentation avant une adoption ou pas.
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur 23 Junkers Ju-52/3m
Le 15ème Corps Aérien allemand dispose au total de 502 appareils.
XVI.Fliegerkorps
Comme le Heeresgruppe C, le 16ème Corps Aérien à pour mission de protéger les troupes au sol et de surveiller le GA n°2 au cas où les alliés voudraient attaquer à front renversé. Ces derniers n’attaquant pas on pourrait croire que le XVI.Fliegerkorps reste l’arme au pied.
Ce ne sera pas le cas puisqu’il mènera quelques opérations de reconnaissance et de bombardement avec toujours des unités de chasse veillant au grain. Toujours cette même optique de fixer l’ennemi pour empêcher que des unités passent d’un GA à un autre.
Messerschmitt Me-109G
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (24 Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (18 Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (27 Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (24 Messerschmitt Me-109F) soit un total de 93 chasseurs (66 Me-109 et 27 Fw-190)
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A soit un total de 48 Messerschmitt Me-410, les trois groupes étant tombés à seize appareils chacun.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (12 Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (18 Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (respectivement 27, 24 et 16 Focke-Wulf Fw-190D soit un total de 77 appareils), II./Kpfg-47 : (15 Heinkel He-179) soit un total de 122 avions de bombardement et d’attaque.
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (24 Ju-87D), III./Stkpfg-2 (18 Ju-87D) et II./Stkpfg-3 (18 Ju-87D) soit un total de 60 bombardiers en piqué
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur 12 Focke-Wulf Fw-189 et 24 Fieseler Fi-156 soit 36 appareils de reconnaissance
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur 18 Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Le XV.Fliegerkorps dispose de 377 appareils au moment où l’opération HUBERTUS va être déclenchée.
Aux combats en rase campagne vont s’ajouter les combats urbains, des combats que n’importe quel bidasse redoute tant c’est une guerre sale, une guerre atroce, une guerre où il est difficile de s’illustrer de manière «noble» si je puis parler ainsi.
Impossible de mener des tactiques classiques bonnes pour le terrain ouvert. Là où il fallait faire attention devant et sur les flancs, en zone urbaine la menace peut venir de devant, de l’arrière, des côtés, du dessus et même du dessous puisqu’on verra des unités françaises combattre dans les égouts pour surprendre les allemands et accentuer leur sentiment d’insécurité.
Pistolet mitrailleur MAT 42. Cette arme qui n’avait rien à envier au MP-40 fût très utilisée en combat urbain
Comme toujours au combat, la sélection naturelle est impitoyable : vous vous adaptez ou vous périssez. Les unités s’adaptent tant sur le plan des structures (groupes d’assaut et groupes d’exploitation à la place des groupes de combat, sections et compagnies) que de l’armement, le fusil était souvent abandonné au profit du pistolet mitrailleur, des grenades et des armes blanches.
On note tout de même l’utilisation accrue d’armes automatiques (certains groupes d’assaut utilisaient jusqu’à trois fusils mitrailleurs employés de manière très agressive à la hanche) et de fusils à lunette tant pour l’observation et le renseignement que pour le tir. La encore la simple présence d’un tireur de précision peut paralyser bien des volontés.
Les français ont semble-t-il hésiter à combattre dans les villes à la fois parce que le combat urbain est sanglant mais probablement aussi pour éviter d’infliger des souffrances supplémentaires à la population civile. Finalement décision est prise de s’appuyer sur les villes comme autant de récifs sur lesquels les vagues allemandes peuvent se briser.
Problème si certaines villes possèdent quelques fortifications héritées du 19ème siècle (système Serré de Rivière), beaucoup n’ont plus de remparts qui de toute façon n’auraient pas été d’une grande utilité. Il faudra donc construire blockhaus et tranchées, fossés et postes de tir pour permettre aux unités françaises, polonaises et britanniques de tenir le plus longtemps possible.
Selon la configuration de la ville, les combats pouvaient être plus ou moins longs. Le décrochage se faisait de nuit et même après l’encerclement certains éléments isolés parvenaient à rejoindre les lignes alliées pour continuer le combat.
La première grande ville de l’est de la France à tomber aux mains des allemands est la ville de Luneville qui voit la svastika remplacer le drapeau tricolore le 2 août 1949 après plusieurs de violents combats qui ont détruit la ville à 75% et laissé exsangue nombre d’unités qu’elles soient allemandes ou alliées.
Certains lecteurs vont me parler de Strasbourg mais la capitale alsacienne à été évacuée dès le 8 juillet 1949 sans réels combats, les troupes françaises gardant simplement les accès pour empêcher les allemands de déboucher. Il n’y à donc pas eu de «Bataille de Strasbourg».
C’est par exemple le cas des unités du 26ème Corps d’Armée (26ème CA). C’est bien simple le 626ème Régiment de Pionniers est anéantit après s’être battu jusqu’à la limite de ses forces faisant taire ceux qui considéraient les pionniers comme des fantassins de second ordre.
Certes ils ont conscience de ne pas être l’égal des chasseurs à pied ou des meilleurs régiments de ligne mais bien commandés les pionniers sont loin de pouvoir faire de la figuration.
Le 26ème GRCA est lui aussi très affaiblit après avoir mené moins des missions d’éclairage que des missions de freinage pour user les pointes allemandes et soulager les unités au contact. Le 182ème RALT lui à montré aux allemands qui en doutaient encore que le «noble art de l’artillerie» n’avait pas de secret pour les français.
Le 10ème GRDI est tout aussi affaiblit que le 26ème GRCA à tel point qu’il est retiré du front en vue d’être reconstitué. En revanche le 13ème GRDI reste en ligne pour appuyer la 6ème et la 52ème DI qui bien qu’affaiblies par les combats ont encore de beaux restes.
Dans l’autre camp l’armée allemande à connu des pertes sensibles mais elles sont moindres que celles qu’à connu la France.
Pendant que deux divisions du 15.AK (34. et 36.InfanterieDivision) surveillent le flanc oriental et soutiennent le 3.AK attaquant en Sarre, la 38.InfanterieDivision donne l’assaut en liaison avec le 16.ArmeeKorps (16.AK) composé des 40, 42 et 44.InfanterieDivision.
Si la 38.ID à souffert et va longtemps rester en retrait de la manœuvre générale tout en restant en ligne (les divisions de remplacement sont jugées encore trop peu matures que ce soit la 274 ou la 276.ID), les autres peuvent tenir la ligne sans trop de difficultés en raison de pertes plus légères que du côté français.
Le 8 août 1918 Ludendorff avait écrit que ce jour était un jour noir pour l’armée allemande. Acmé de l’offensive de 100 jours, il marquait clairement le début de la fin pour le Kaiser. Trente et un ans plus tard on peut dire toutes proportions gardées que les allemands ont eu leur revanche puisque ce jour là Abbeville, Verdun et Nancy sont tombés aux mains des allemands à chaque fois après de violents combats qui ont laissé des traces.
La chute de Verdun est hautement symbolique car en 1916 l’armée impériale s’y était cassé les dents après avoir comme disait Von Falkenhayn «saigner à blanc l’armée française». Les Furieux dignes descendants des Poilus vont hélas devoir rompre.
La prise de la ville qui symbolise plus que tout autre la violence du premier conflit mondial est habilement exploitée par la propagande allemande qui n’hésite pas à mettre en place une garde d’honneur autour de la tombe du Maréchal Pétain.
Cette ville dispose certes de forts mais ces forts Serré de Rivière ne sont plus de première jeunesse et si quelques travaux ont bien été menés durant la Pax Armada et durant la période septembre 1948-mai 1949, ils sont loin d’être suffisants.
Un régiment d’artillerie de la réserve générale le 43ème RLA à déployé ses canons de 75mm TAZ modèle 1939 pour tenir cette ville en liaison avec des unités de ligne.
Ces unités sont placées sous le commandement de la 3ème Armée et plus précisément du 7ème CA qui à fort à faire car il doit couvrir Verdun mais aussi faire la jonction avec le GA n°1 autant dire une véritable gageure.
Ce Corps d’Armée comprend les éléments classiques d’un corps d’armée à la française avec un régiment de pionniers le 607ème, un groupement de reconnaissance (7ème GRCA), un régiment d’artillerie lourde le 107ème RALT, deux groupements de reconnaissance de division d’infanterie, le 39ème GRDI et le 1er GRDI Polonais qui éclairent/flanquent/appui respectivement la 36ème DI et la 1ère Division d’Infanterie Polonaise (1ère DIP) qui avant d’entrer dans la légende à Reims va s’illustrer à Verdun.
Le sergent Pitchek raconta dans ses mémoires «Combattre à Verdun ce n’était pas se battre dans une ville quelconque. Cette ville rappelait la violence des combats du premier conflit mondial. Je me souviens que juste avant le début des combats nous nous sommes tous rendus à l’ossuaire de Douaumont. Beaucoup ne parlèrent pas, certains prièrent pour espérer l’aide de Dieu. Ce fût mon cas».
Obusier de 400mm modèle 1916, la plus puissante pièce de l’ALVF en service
Le 7ème CA va bénéficier du soutien des pièces d’artillerie sur voie ferrée du 371ème RALVF qui vont relayer l’action de l’aviation moins pour mattraquer les points que pour frapper l’arrière et ainsi désorganiser la logistique, un domaine où les allemands n’ont jamais brillé tant ils étaient obnubilés par la bataille, le combat, la manœuvre.
Pour la logistique c’était comme aurait dit le général Canrobert au moment de la guerre d’Italie de 1859 «l’intendance suivra !».
A cela s’ajoute également le 402ème Régiment d’Artillerie Anti-Char (402ème RAAC) qui bien qu’affecté à la 3ème Armée va surtout appuyer le 7ème CA.
En face les allemands vont mobiliser le 17.ArmeeKorps (17.AK) composé notamment de trois divisions d’infanterie, les 46, 48 et 50.InfanterieDivision. A cela s’ajoutait naturellement des unités d’appui et de soutien (artillerie lourde, canons d’assaut, génie…..).
Les premiers combats pour l’une des deux sous-préfectures de la Meuse (l’autre étant Commercy, la préfecture de la Meuse étant Bar-le-Duc) commencent le 4 août 1949 par des escarmouches entre unités d’éclairage et de reconnaissance.
Les allemands mènent plusieurs opérations de reconnaissance en force mais les français appliquant la défense élastique ne se laissent pas déborder. Quand ils plient trop, les français donnent leur artillerie pour faire baisser la tête aux allemands.
Si la 7ème DLM possédait encore des Somua S-40, la 3ème DLM possédait elle des Somua S-45
Le 5 août 1949 les français engagent le 3ème Corps de Cavalerie pour repousser le plus loin possible le 17.AK. Les unités allemandes sont surprises par cette contre-offensive et quelques mouvements de panique sont à signaler même si très vite les allemands se ressaisissent et bloquent l’avancée des DLM qui le 7 août 1949 doivent se replier à l’ouest de Verdun, laissant l’infanterie seule face aux allemands.
La ville tombera le lendemain après de violents combats qui empêchent les allemands d’exploiter immédiatement la prise de cette ville.
Le 7ème CA se replie en bon ordre. Il est certes entamé mais peu d’unités sont totalement hors de combat. Le 607ème RP est réduit mais tiens encore son rang tout comme le 7ème GRCA. Si le 107ème RALT à perdu un groupe de 105mm, le 39ème GRDI n’à perdu qu’une partie de ses moyens tout comme le 1er GRDIPol. Les deux divisions d’infanterie disposent d’une bonne partie de leurs capacités de combat.
Le même jour, la ville de Nancy tombe à son tour. Contrairement au premier conflit mondial, feu la capitale du Duché de Lorraine va être occupée par l’Allemagne.
Les troupes alliées n’ont cependant pas démérité notamment le 25ème Corps d’Armée (25ème CA), unité de la 4ème Armée qui va combattre avec acharnement mais aura moins de succès que pour le 20ème CA durant le premier conflit mondial.
Ce Corps d’Armée dispose du 625ème régiment de pionniers qui sort affaiblit de cette campagne car comme le dira son chef «nous étions les premiers et les derniers au feu», du 25ème GRCA qui appui et éclaire les divisions du corps d’armée en l’occurrence la 11ème DIM et la 47ème DI. A cela s’ajoute le 181ème RALT, les 16ème et 35ème GRDI.
En face les allemands ont engagé le 3.ArmeeKorps (3.AK) qui venait de combattre en Sarre mais aussi les 34. et 36.InfanterieDivision.
En dépit de cette supériorité en effectifs, les allemands ont eu du mal à s’emparer de la ville qui tombe le 8 août 1949 après cinq jours de combat.
Les troupes françaises peuvent cependant se replier en bon ordre sans que les allemands ne les poursuivent, la Heer préférant sécuriser la ville plutôt que de poursuivre leur avancée.
Le lendemain 9 août c’est la ville de Metz qui tombe aux mains des allemands mais heureusement pour l’armée française cela se passe un peu mieux qu’en 1870.
La défense de cette ville était assurée par le 5th British Corps et le 8ème Corps d’Armée (8ème CA) mais ces deux corps avaient été affaiblis par les combats précédents ce qui explique que le 2.ArmeeKorps (2.AK) (68 et 69.InfanterieDivision et 11. Panzerdivision S.S) à pu s’emparer de la ville sans trop de difficultés même si tout est relatif. Néanmoins les deux corps alliés conservent leur substance opérationnelle et peuvent tenir solidement le front.
Concernant les Tommies l’artillerie à clairement souffert en perdant de nombreuses pièces non sans avoir fait payer une rude note aux allemands. A plusieurs reprises les pièces on tiré à hausse 0 pour stopper des chars ou un assaut massif de l’infanterie allemande qui connu de sérieux déboires.
Quand l’ordre de retraite est donné, il ne reste plus que l’équivalent d’un régiment renforcé mais si nombre de pièces ont été perdues, fort heureusement les pertes humaines sont plus faibles. Très vite les artilleurs en surnombre vont recréer de nouveaux régiments avec des pièces venues directement de Grande-Bretagne. En revanche la brigade antiaérienne à limité la casse.
En ce qui concerne les unités de mêlée si la 5th Infantry Division à souffert en revanche la 42nd «East Lancashire» Division est moins entamée.
Côté français les pertes ont été importantes mais le 8ème Corps d’Armée conserve sa cohésion et plus qu’une simple capacité de nuisance. Le 608ème Régiment de Pionniers à réalisé des prouesses, effectuant un dépassement de fonction, prouvant encore à ceux qui en doutaient que les pionniers n’étaient pas des fantassins de second ordre.
Le 8ème GRCA à fait honneur aux plus belles traditions de la cavalerie en étant le premier et le dernier au feu ce qui à entrainé des pertes sensibles tant en hommes qu’en matériel, les premières étant plus difficiles à compenser.
Le 108ème RALT à pu conserver une bonne partie de ses pièces même si certaines ont du être abandonnées en rase campagne sans forcément avoir été sabotées faute de temps.
Le 33ème GRDI à subit des pertes assez sensibles pour éclairer et appuyer la 45ème DI qui à été particulièrement agressive et acharnée à ne pas se laisser déborder par les allemands. Inutile de préciser que la 2ème DIP et le 2ème GRDI polonais n’ont pas été moins agressifs et vigoureux dans l’effort.
Dès cette époque il devient évident qu’au mieux on arrêtera les allemands sur la Seine. Il faut donc gagner du temps, le plus possible, affaiblir les dents de la machine de guerre allemande pour qu’elle ne puisse mordre trop fortement. Il sera toujours temps de repasser à la contre-offensive plus tard.
En première ligne les unités sont à la fois déçues qu’on ne pense qu’à retraiter mais rassurées par le fait que sur le grand fleuve qui arrose Le Havre, Rouen et Paris on prépare de solides fortifications de campagne pour permettre un repli en bon ordre.
«Si ils aménagent de telles défenses c’est bien pour tenir SUR La Seine et pas simplement ralentir les allemands.» voilà la mentalité de nombre de militaires français et alliés.
Les allemands espéraient que la chute des premières villes majeures de l’est de la France allait démoraliser le soldat allié. Ils doivent très vite admettre que cela le rend encore plus enragé si cela était humainement possible.
Un signe ne trompe pas : le nombre de prisonniers ne cesse de décroitre, les hommes combattent jusqu’au bout puis décrochent quand ils le peuvent bien entendu. Plus le temps passe et plus les prisonniers sont des blessés intransportables qui paieront parfois de leur vie la fureur de la soldatesque teutone.
La ville suivante à tomber aux mains des allemands c’est la ville de Bar-le-Duc qui tombe le 12 août 1949 malgré la résistance du 26ème CA. Ce dernier en ressort très affaiblit. Il reste néanmoins en ligne mais son remplacement par un Corps d’Armée du dispositif NorBourg est acté.
Ce sera chose faite quelques jours plus tard quand le 16ème CA (616ème RP/16ème GRCA/142ème RALH/96ème GRDI/6ème DINA/98ème GRDI/8ème DINA) monte en ligne, juste à temps pour juguler la percée allemande en Champagne.
Le 26ème CA est lui renvoyé de l’autre côté de la Seine en vue de reconstituer ses moyens militaires et matériels. En dépit des efforts du haut-commandement allié, pour le 26ème Corps d’Armée, la Campagne de France est déjà terminée.
Le lendemain 13 août 1949 c’est la ville vosgienne de Saint-Dizier qui tombe à son tour entre les griffes allemandes. Le 9ème Corps d’Armée (6ème Armée) n’à pourtant pas démérité mais après avoir tenu tête à l’infanterie allemande à du succomber à l’intervention du 4. Panzerkorps (4.PzK).
Il n’y à cependant aucune panique et les allemands qui espéraient déchirer le front pour enfin avancer après des semaines de combats d’usure doivent encore déchanter : les alliés se replient certes mais toujours en bon ordre sans succomber à la panique malgré l’arrivée des chars ainsi que l’intervention de l’aviation.
C’est clairement l’entrainement et la préparation psychologique qui payent. Les hommes sont bien entrainés (à la différence de l’hiver 1939-40, l’hiver 1948-49 à été bien plus consacré à l’entrainement qu’à d’autres activités), bien encadrés (les inaptes ont été renvoyés à l’arrière ou même renvoyés de l’armée tout court) et surtout motivés car ils savent qu’ils ont un chef, un vrai à leur tête. A cela s’ajoute le fait qu’ils se battent pour défendre leur pays.
Si le 609ème RP est affaiblit, le 9ème GRCA possède encore de bonnes capacités d’éclairage et de flanquement, menant même quelques attaques locales quand les allemands n’étaient pas trop installés pour permettre à des soldats isolés, coupés de leurs unités de rejoindre le front et continuer le combat plutôt que de finir dans un stalag (un oflag pour les officiers).
Le 121ème RALH est réduit à deux groupes, son caractère hippomobile rendant difficile la sortie de batterie des pièces. Le 17ème GRDI est lui très affaiblit au point qu’il est de facto mis en réserve d’armée. Il est remplacé par le 23ème GRDI venu avec la 31ème DIAlp.
La 13ème Division d’Infanterie (13ème DI) à été saignée à blanc au point que très vite le haut-commandement sollicite son remplacement par une autre grande unité.
Les choses vont très vite et le 16 août elle est officiellement mise en réserve d’armée et remplacée par la 31ème Division d’Infanterie Alpine (31ème DIAlp) venue de Montpellier et qui après des mois à attendre une aujourd’hui fantasmagorique attaque espagnole brûle d’en découdre. En revanche le 38ème GRDI et la 32ème DI sont peu entamés par les combats.
Le 14 août c’est la ville de Vitry-le-François qui est perdue par les français. Le 23ème Corps d’Armée n’à pas démérité comme toute l’armée française mais les allemands étaient trop nombreux, trop puissants et malgré l’aide des autres unités situées au nord et au sud, cela n’à pas suffit.
A l’issue de cette bataille le 623ème RP est affaiblit mais encore considéré comme une unité opérationnelle. Ces effectifs sont mêmes complétés par des isolés d’autres unités qui ne voulant ou ne pouvant rejoindre leur corps d’origine sont amalgamés à cette unité.
Si certains fantassins voient cet amalgame comme un déshonneur, très vite ils comprennent que les pionniers ne sont pas des fantassins de troisième classe que certains se plaisaient à décrire.
Le 23ème GRCA à fait honneur à son «régiment-mère» à savoir le 20ème dragon (qui s’était illustré aux Pyramides, à Iena et à Friedland notamment) en tenant les allemands à distance, en les tenant en respect pour éviter que les unités d’infanterie ne cèdent à la panique ce qui pouvait arriver quand la pression était trop forte.
Il va être pour cela aidé par les 11ème et 63ème GRDI chargés normalement d’éclairer respectivement les 2ème et 56ème DI. Ces quatre unités conservent encore de solides capacités opérationnelles.
Le 15 août 1949 c’est la ville de Troyes qui est occupée par les allemands. Encore le même scénario ? Eh bien non car la ville va être reprise le lendemain par le 12ème Corps d’Armée (12ème CA).
Ce corps d’armée qui dépendait de la 6ème Armée comprennait le 612ème RP, le 12ème GRCA, 112ème RALH, le 29ème GRDI, la 35ème DI, le 43ème GRDI et la 40ème DI.
A notez que les deux divisions d’infanterie disposaient pour la première de deux régiments de ligne (11ème et 123ème RI) et d’un régiment de la Légion Etrangère (8ème REI composé essentiellement d’espagnols républicains et d’italiens antifascistes) et la deuxième était composée de trois demi-brigades de chasseurs à pied. En clair des unités d’infanterie d’élite ou qui se considéraient comme telles.
Le corps d’armée était commandé par le général De Bessières. Celui-ci à combattu avec tous ces moyens, sans regarder à la dépense si je puis utiliser cette expression mais doit abandonner la ville tout en la tenant sous son feu notamment avec son artillerie lourde.
Très vite tous les rapports convergent : l’emprise allemande est encore assez lâche. Sans attendre l’ordre du haut-commandement, le général De Bessières prépare la reprise de la ville champenoise.
A ceux qui lui reprocheront de ne pas avoir sanctionné son subordonné, le général Villeneuve aura cette magnifique formule «Je préfère un subordonné qui échoue en osant plutôt qu’un qui échoue en ne faisant rien».
Le lendemain matin à l’aube les allemands sidérés voient les alliés déclencher une puissante attaque menée par la 35ème DI soutenue par les moyens d’appui du corps mais aussi par ceux de la 6ème Armée.
La ville tenue par quelques unités d’éclairage et par une division affaiblie (la 50.InfanterieDivision) est bombardée par l’artillerie et par l’aviation.
Les fantassins français galvanisés à l’idée de reprendre une ville majeure (58805 habitants en 1946 tout de même) ne font aucun quartier : grenades dans un espace clos, charge à la baïonnette sèment la panique dans les rangs allemands.
Es-ce le début de la contre-offensive tant espérée ? Hélas non car les allemands se reprennent en faisant d’abord donner l’aviation puis l’artillerie pour contenir l’attaque française qui s’essouffle assez vite au point que le général de Bessières renonce dès le 17 à poursuivre son plan à savoir de reprendre Chaumont ville située à 90km de là.
Le 12ème CA reçoit l’ordre de se retrancher et de tenir Troyes le plus longtemps possible. Les preux du 12ème Corps d’Armée vont ainsi tenir jusqu’au 20 août quand après deux attaques infructueuses les allemands parviennent à reprendre une ville détruite à 80%.
Le 18 août 1949 les allemands parviennent à percer en Champagne à la jointure des GA n°1 et GA n°2 menaçant de disloquer le dispositif allié.
Es-ce la fin pour les alliés ? Heureusement non car très vite le général Villeneuve réagit en décidant d’engager comme on à vu le 16ème CA et surtout de faire donner les unités motomécaniques disponibles à chaque fois sous la forme de groupements occasionnels adaptés à une mission précise.
A notez que pour des raisons logistiques, on essayait dans la mesure du possible de ne pas multiplier les modèles de véhicules au sein d’un groupement pour faciliter le travail du train et des mécaniciens.
Ordre de Bataille des forces allemandes pour la Campagne de France
Heeresgruppe A
18.Armee
3.7cm Flak 43 en version quadruple
-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).
Panzer II Ausf L
-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas avec un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L. Il dispose de la 1.ID et de la 32.ID mais la 2.ID va être transférée au 4.AK
-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
La puissance du corps d’armée s’appuie sur la 2.ID, la 10.ID et la 261.ID, la 7. LeichteDivision étant mise au repos.
-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 6.ID, la 26.ID et la 263.ID. La 5. Fliegerdivision est à nouveau opérationnelle à la fin du mois de juin sans que l’on sache si cette division va être utilisée comme unité parachutiste ou comme unité d’infanterie.
-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen forment le cœur de la puissance du 1er corps blindé. Pour des raisons logistiques les trois ne pourront pas être engagées simultanément.
5.Armee
Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 12. ID mise au repos
-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Les trois unités de combat de ce corps d’armée sont la 264.ID la 13.ID et la 1. S.S Division « Leibstandarte Adolf Hitler»
-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-30. InfanterieDivision mise au repos
-2. S.S Division «Deutschland»
262.InfanterieDivision
-27.InfanterieDivision mise au repos
12.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-4. S.S Division «Der Fuhrer»
-1. S.S Panzerdivision
-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-51. InfanterieDivision mise au repos
-53. InfanterieDivision
-55. InfanterieDivision
-266.InfanterieDivision
-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-57.InfanterieDivision mise au repos
-59. InfanterieDivision
-61. InfanterieDivision
-268.InfanterieDivision
HeeresGruppe B
4.Armee
15cm Wurfgranate 41
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) ;
-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-15.InfanterieDivision mise au repos
-17.InfanterieDivision
-19.InfanterieDivision
-265.InfanterieDivision
-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-16.InfanterieDivision mise au repos
-18.InfanterieDivision
-29.InfanterieDivision
-267.InfanterieDivision
-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer V Panther
-4. Panzerdivision (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)
-9. Panzerdivision (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)
-11. Panzerdivision (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)
6.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-33. InfanterieDivision mise au repos
-37. InfanterieDivision
-269.InfanterieDivision
-3ème division S.S «Germania»
-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-39. InfanterieDivision mise au repos
-41. InfanterieDivision
-43. InfanterieDivision
-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-45. InfanterieDivision mise au repos
-47. InfanterieDivision
-49. InfanterieDivision
-271.InfanterieDivision
8.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
-20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-63. InfanterieDivision mise au repos
-65. InfanterieDivision
-67. InfanterieDivision
-270.InfanterieDivision
-21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-54. InfanterieDivision mise au repos
-56. InfanterieDivision mise au repos
-5ème division S.S «Totenkopf»
-272.InfanterieDivision
-22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-58. InfanterieDivision
-60. InfanterieDivision
-62. InfanterieDivision
HeeresGruppe C
Unités spéciales
280mm K5 en action
Devant forcer la Ligne Maginot, le groupe d’armées C va recevoir des unités spéciales, des unités du génie mais aussi de l’artillerie notamment de l’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF). La quasi-totalité des pièces lourdes et super-lourdes vont être rassemblées pour permettre de forcer la «Muraille de France».
1.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) 273. et 275.InfanterieDivision
-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-64. InfanterieDivision
-6ème division S.S «S.S Polizei»
-66. InfanterieDivision
-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-7. S.S Division «Das Reich»
-70. InfanterieDivision
-72. InfanterieDivision
7.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.
-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-34. InfanterieDivision
-36. InfanterieDivision
-38. InfanterieDivision
-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-40. InfanterieDivision
-42. InfanterieDivision
-44. InfanterieDivision
-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-46. InfanterieDivision
-48. InfanterieDivision
-50. InfanterieDivision
9.Armee
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.
-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer VI Tiger
-8. Panzerdivision : (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)
-10. Panzerdivision : (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)
-8ème division S.S «Nordland»
-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-71. InfanterieDivision
-73. InfanterieDivision
-75. InfanterieDivision
-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-72. InfanterieDivision
-74. InfanterieDivision
-76. InfanterieDivision
Ordre de Bataille des forces aériennes allemandes pour la Campagne de France
XIII.Fliegerkorps (Fliegerkorps Nederland)
Bien qu’officiellement appelé Fliegerkorps Nederland, le 13ème Corps Aérien va opérer au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et même de la France. Une fois le front stabilise il va retrouver les Pays-Bas pour sécuriser les anciennes Provinces Unies.
Me-109G
Le 10 mai au matin cette unité occasionnelle va engager 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 27 Me-109G, 54 Me-109H et 27 Fw-190G), 72 chasseurs lourds bimoteurs (54 Me-110G et 18 Me-210), 108 bombardiers moyens (27 Do-217 et 81 He-111), 54 bombardiers en piqué Ju-87D, 27 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 54 avions d’appui rapprochés Henschel Hs-129, 27 avions de reconnaissance Ju-188, 27 Ju-52/3m et 18 Me-323 pour le transport soit un total de 549 appareils.
Ces moyens sont répartis au sein des unités suivantes :
-Six gruppen de chasse : I./JG-3 (Messerschmitt Me-109G), les II et III/JG-26 (Messerschmitt Me-109H), le I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G), le I./JG-54 et le I./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
-Quatre gruppen de chasse lourde : II./ZG-26 IV./ZG-26 et IV./ZG-76 (Messerschmitt Me-110G) et le IV./ZG-4 (Messerschmitt Me-210)
Dornier Do-217 en vol
-Huit gruppen de bombardement et d’attaque : II./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I. et III./Kpfg-27 I./Kpfg-53 (Heinkel He-111), I./Kpfg-41 : Focke-Wulf Fw-190D (chasse-bombardement), I. et III./Kpfg-46 : (Henschel Hs-129) et II./Kpfg-76 (Junkers Ju-188)
-Deux gruppen de bombardement en piqué, les II./StKpfg-1 et IV./Stkpfg-3 (Junkers Ju-87D)
-Deux gruppen de transport, les II./TrG-1 (Junkers Ju-52/3m et planeurs) et I./TrG-2 ( Messerschmitt Me-323 Giant)
La chasse néerlandaise à abattu six Fw-190 (quatre Fw-190G et deux Fw-190D), huit Me-109 (trois Me-109F, deux Me-109G et trois Me-109H), huit Heinkel He-111, six Dornier Do-217, deux Hs-129, deux Ju-188, deux Me-323 et trois Ju-52/3m soit un total de 37 appareils.
A cela s’ajoute des pertes causées par la DCA (deux Me-109H, un Fw-190D, un Me-110G, un Me-210G, un Do-217 et deux Ju-52/3m) et par les accidents inévitables surtout en temps de guerre à savoir deux Me-109G, deux Fw-190G, un Ju-188 et un He-111.
Au total le FliegerKorps Nederland à perdu quarante-neuf appareils au dessus des Pays-Bas en attendant les pertes au dessus de la Belgique sont élevées mais pas catastrophiques.
Quand la Belgique capitule, le XIII.Fliegerkorps opère au dessus de la France mais à entre le 1er le 27 juin à perdu huit Me-109 (quatre Me-109G, deux Me-109F et deux Me-109H), quatre Fw-190G, deux Do-217, deux Ju-188, deux He-111 et deux Ju-52/3m soit vingt appareils abattus par la chasse sans compter les pertes causées par la DCA (six Fw-190D, quatre Ju-87D, deux Hs-129, un He-111 deux Do-217 soit quinze appareils) et par les accidents (deux Me-109G, deux Fw-190G, un He-111, un Do-217, un Ju-188 soit sept appareils).
Cela signifie que le 27 juin 1949 le FliegerKorps Nederland à perdu 91 appareils soit 16.58% de pertes même si des appareils neufs ont remplacé une partie des appareils perdus avec parfois aux commandes des pilotes fraichement macaronés. Cela compense d’autant moins les pertes que des appareils sont perdus par accident hors de la zone de combat ou doivent subir des périodes d’entretien lourdes.
C’est ainsi que pour la campagne de France le 13ème corps aérien dispose de 48 Messerschmitt Me-109F, 18 Me-109G, 48 Me-109H et 18 Fw-190G soit un total de 132 chasseurs monoplaces, 50 Me-110G et 18 Me-210G soit 68 chasseurs lourds, 84 bombardiers moyens (12 Do-217 et 72 He-111), 48 bombardiers en piqué Ju-87D, 18 Focke-Wulf Fw-190D, 48 Henschel Hs-129, 18 Junkers Ju-188, 16 Ju-52/3m et 12 Me-323 soit 444 appareils en ligne sur 549 appareils au 10 mai 1949.
XIV.Fliegerkorps
Focke-Wulf Fw-190 en version chasseur-bombardier
Le XIV.Fliegerkorps (parfois appelé FliegerKorps Flamisch « Corps Aérien Flamand») dispose le 10 mai 1949 de 162 chasseurs monomoteurs (54 Me-109F, 54 Fw-190E et 54 Fw-190G), de 54 chasseurs lourds bimoteurs (18 Me-110B, 18 Me-110G et 18 Me-210B), de 108 bombardiers médians (54 Dornier Do-217, 27 Ju-188, 27 He-111), 81 chasseurs-bombardiers Focke-Wulf Fw-190D, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance et d’observation (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 63 avions de transport (27 Ju-90, 12 Fw-200 et 24 Me-323) soit un total de 558 appareils prêts à être engagés.
Ces moyens aériens sont répartis de la façon suivante :
-Six grupen de chasse : les I. et II/JG-52 volant sur Focke-Wulf Fw-190G, les I. et II./JG-2 volant sur Focke-Wulf Fw-190E, les II. et IV./JG-54 volant sur Messerschmitt Me-109F.
-Trois gruppen de chasse lourde : les I./ZG-76 (Me-110G), I./ZG-2 (Me-110D) et I./ZG-3 (Me-210B).
-Sept gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-1 (Dornier Do-217), I./Kpfg-2 (Dornier Do-217), I./Kpfg-3 (Junkers Ju-188) III./Kpfg-53 : (Heinkel He-111) III./Kpfg-41 : (Focke-Wulf Fw-190D), III./Kpfg-42 (Focke-Wulf Fw-190D) et I./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D)
Junkers Ju-87D
-Deux gruppen de bombardement en piqué en l’occurence les I./Stkpfg-2 et I./Stkpfg-3 volant respectivement sur Ju-87B et Ju-87D.
-Un gruppen de reconnaissance le Aufklarunggruppe 32 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Deux groupes de transport, le III./TrG-1 volant sur Junkers Ju-90 et le II./TrG-2 disposant de Messerschmitt Me-323 Giant et de Focke-Wulf Fw-200 Condor
A la fin de la Campagne de Belgique (1949) le 14ème Corps Aérien à perdu douze Me-109F, neuf Fw-190E, six Fw-190G, six Me-110B, quatre Me-110G, deux Me-210B, six Do-217, quatre Ju-188, huit He-111, huit Ju-87B, dix Ju-87D, quatre Fw-189, dix Fi-156, quatre Ju-90, quatre Fw-200 et six Me-323 soit 103 appareils perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à différents accidents parfois causés par des avaries de combat soit un taux de perte de 18.46% même si comme pour le FliegerKorps Nederland des appareils de remplacement sont arrivés.
C’est ainsi que le nombre de Me-109F est remonté à 48, le nombre de Fw-190E est remonté à 48, les Fw-190G sont de nouveau au complet soit 54 appareils. En revanche le nombre de chasseurs lourds tombé à 48 ne bouge pas faute d’appareils immédiatement disponible.
Les bombardiers médians passés de 108 à 90 est remonté avec 54 Do-217, 24 Ju-188 et 19 He-111 soit 97 appareils au lieu de 108. On trouve également 81 Fw-190D, 36 Ju-87, 12 Fw-189, 18 Fi-156, 23 Junkers Ju-90, 8 Focke-Wulf Fw-200 et dix-huit Me-323 soit un total 491 appareils au lieu de 558.
XV. FliegerKorps
Le XV.FliegerKorps (appelé parfois FliegerKorps Belgium) aligne 162 chasseurs monomoteurs (135 Me-109F et 27 Fw-190A), 54 chasseurs lourds bimoteurs Me-110D, 108 bombardiers médians (27 He-111 et 81 Do-217), 81 chasseurs-bombardiers Fw-190D, 27 avions d’appui rapproché Henschel Hs-129, 18 bombardiers lourds quadrimoteurs Heinkel He-179, 54 bombardiers en piqué (27 Ju-87B et 27 Ju-87D), 36 avions de reconnaissance (12 Fw-189 et 24 Fi-156) et 27 Ju-52/3m de transport soit un total de 567 appareils de différents types.
-Six gruppen de chasse : I. II. III./JG-27 (Messerschmitt Me-109F), IV./JG-53 (Focke-Wulf Fw-190A) et I. et II./JG-77 : (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-110
-Trois gruppen de chasse lourde : II./ZG-2 : (Me-110D), III./ZG-2 : (Me-110D) et IV./ZG-2 : (Me-110D)
-Deux groupes de bombardement en piqué : IV./Stkpfg-1 et IV./Stkpfg-2 volant respectivement sur Ju-87D et Ju-87B.
Focke-Wulf Fw-189
-Un gruppen de reconnaissance, l’Aufklärunggruppe 122 : Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un gruppen de transport, le III./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-52/3m
Ce corps aérien subit des pertes très élevées car les combats dans le sud de la Belgique et le nord de la France sont violents, les avions à la Balkenkreuze devant faire face aux GRAVIA des armées engagées en Belgique mais aussi aux unités déployées en France qui cherche à protéger la future base de repli.
C’est ainsi que la chasse, la DCA et les accidents rayent des registres 36 Me-109F, 12 Fw-190A, 18 Me-110D, 8 He-111, 24 Do-217, 24 Fw-190D, 8 Hs-129, 4 He-179, 12 Ju-87B, 8 Ju-87D, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 12 Ju-52/3m soit un total de 180 appareils et un taux de perte de 39.21% presque 40%, une véritable saignée partiellement compensée par l’arrivée de nouveaux appareils et de nouveaux pilotes même si les écoles de formation peinent à fournir suffisant de pilotes, de navigateurs, de mitrailleurs, d’opérateurs radios et même de rampants (mécaniciens, armuriers…….).
Les services de l’arrière vont livrer néanmoins 24 Me-109F, 12 Fw-190D pour remplacer les Fw-190A, 12 Me-110D, 8 He-111, 12 Do-217, 12 Fw-190D pour la chasse-bombardement, 6 Hs-129, 2 He-179, 16 Ju-87 et 4 Ju-187 de pré-série pour remplacer les Ju-87, 4 Fw-189, 10 Fi-156 et 8 Ju-52/3m soit 130 appareils livrés pour remplacer 180 appareils détruits.
XVI.Fliegerkorps
-Cinq gruppen de chasse : III./JG-3 (Messerschmitt Me-109G) II. Et III./JG-4 (Messerschmitt Me-109F) I./JG-52 (Focke-Wulf Fw-190G) et IV./JG-77 (Messerschmitt Me-109F)
Messerschmitt Me-410 Hornisse (Frelon)
-Trois gruppen de chasse lourde, les I./ZG-5, III./ZG-5 et IV./JG-5 volant tous sur Me-410A, le dernier né des chasseurs lourds allemands.
-Six gruppen de bombardement et d’attaque : III./Kpfg-4 (Dornier Do-217E), II./Kpfg-27 (Heinkel He-111), II./Kpfg-42 IV./Kpfg-42 et III./Kpfg-45 (Focke-Wulf Fw-190D), II./Kpfg-47 : (Heinkel He-179)
-Trois gruppen de bombardement en piqué : III./Stkpfg-1 (Ju-87D), III./Stkpfg-2 (Ju-87B) et II./Stkpfg-3 (Ju-87D)
-Un gruppen de reconnaissance, le Aufklarunggruppe 123 volant sur Focke-Wulf Fw-189 et Fieseler Fi-156
-Un groupe de transport, le I./TransportGeschwader 3 volant sur Junkers Ju-90 qui va intégrer des planeurs remorqués par des bombardiers déclassés (Do-17 notamment)
Ce corps aérien à subit quelques pertes depuis septembre 1948 et surtout depuis mai mais elles sont négligeables par rapport aux autres Fliegerkorps.
Au total sur les 1674 appareils engagés par les allemands au dessus des Pays-Bas, de la Belgique et du nord de la France, 374 ont été perdus sous les coups de la chasse, de la DCA et suite à des accidents ce qui représente un taux de perte de 23.88%, un taux important mais pas la saignée que l’on présente parfois.
La Campagne de Belgique (4) : D’une ville à l’autre mais jusqu’à quand ?
Ligne KW
Le 19 mai 1949 le haut-commandement belge ordonne aux unités encore engagées sur la frontière de se replier sur la ligne KW où les troupes françaises et anglaises les attendent pour affronter des troupes allemandes qui sont déjà passablement fatiguées.
La place Forte de Liège tiens encore et reçoit l’ordre de tenir le plus longtemps possible avant de déposer les armes. On pense que les vieilles forteresses liégeoises vont tenir jusqu’au 21 mais mais en réalité la position va tenir jusqu’au 25 mai ! Pas étonnant que les allemands aient rendu les honneurs militaires aux survivants d’un siège de quinze jours.
Devant réduire la place forte de Liège, les allemands entre le 19 et le 23 mai 1949 se sont montrés assez timides se contentant de tater le dispositif allié avec des reconnaissances, des coups de main, le tout couvert par l’artillerie et l’aviation. De son côté les alliés ripostent avec les mêmes moyens.
Panzer IV
Le 23 mai 1949 les allemands décident d’en finir avec Liège. Un ultime assaut est mené le 24 mai par la 47.InfanterieDivision appuyée par l’aviation, l’artillerie et un détachement blindé fournit par la 11.PanzerDivision qui finit par l’emporter. Les belges acceptent de se rendre en échange des honneurs militaires. Les allemands acceptent et donc la place forte de Liège se rend le 25 mai dans la matinée.
Les allemands ont réorganisé leur dispositif pour reprendre leur avancée même si la 18ème Armée est encore bloquée par les ultimes combats de la Campagne des Pays-Bas.
Les alliés ont fait de même notamment les belges qui ont perdu des effectifs importants, certaines divisions littéralement exsangues étant dissoutes pour remplumer les divisions disposant encore d’une certaine capacité de combat.
Au moment où la phase dite intérieure de la Campagne de Belgique (1949) va commencer il semble capital de rappeler l’organisation du dispositif allié le long de la ligne KW.
Avant de le détailler, il faut rappeler l’état de l’armée belge qui à particulièrement souffert des premiers combats, subissant le choc initial avant que les alliés n’interviennent en force dans les plaines belges.
Sur les vingt-deux divisions disponibles le 10 mai 1949, il ne reste plus le 25 mai 1949 que neuf divisions :
-Les 2ème et 7ème DI ont fusionné pour former une Division Belge de Marche au sein du 1er Corps d’Armée franco-belge.
-12ème DI
-5ème DI
-6ème DI
-13ème DI
-14ème DI
-18ème DI
-Division de Marche de Cavalerie
-1ère Division de Chasseurs Ardennais.
Comme vous pouvez le constater un certain nombre de divisions belges ont été détruites, d’autres dissoutes pour remplumer des divisions moins entamées.
C’est ainsi que la 3ème DI à été totalement détruite tout comme la 4ème, la 9ème, la 11ème, la 16ème et la 17ème, la 18ème. Les survivants de ces divisions ont été expédiés à l’arrière du front, les plus combatifs étant affectés aux divisions restantes, les autres plus ou moins blessés retrouvant la France avec des recrues pour former les nouvelles divisions avec lesquelles Bruxelles compte bien participer à la future contre-offensive.
D’autres divisions ont été dissoutes pour remplumer les divisions survivantes. C’est par exemple le cas de la 15ème DI dont la dissolution à permis de regonfler les effectifs de la 12ème DI, de la 10ème DI dont la dissolution permet de renforcer la 5ème DI. alors que les chasseurs ardennais repliés en France ont maintenu une seule division, la 1ère division de chasseurs ardennais.
Le dispositif allié devait être à l’origine simple avec les belges au nord, les français et les anglais plus au sud mais pour conserver un front solide le général Villeneuve décide d’insérer les unités belges entre des unités françaises et britanniques. Pour faire passer la pillule d’une éventuelle défiance, les divisions belges restent au sein de corps d’armée belge.
C’est ainsi que la 5ème et la 12ème DI forment un 2ème Corps d’Armée, la 6ème et la 13ème DI forment un 3ème Corps d’Armée, la 14ème et la 18ème DI un 4ème Corps d’Armée, la Division de Marche de Cavalerie étant placée en réserve stratégique (sic).
Quand les allemands repassent à l’offensive, les alliés ont disposé leurs forces de la manière suivante du nord au sud.
NdA pour éviter d’alourdir le récit je vais uniquement parler des unités de première ligne, renvoyant aux passages ci-dessus pour le détail de l’organisation des différentes armées et des différents corps d’armée.
-1er Corps d’Armée franco-belge : couvrant la ville d’Anvers et devant en théorie tendre la main aux ultimes unités néerlandaises qui résistaient encore dans le sud du pays.
Célèbre planche représentant l’uniforme de campagne de l’armée française en 1939/40. En 1948 il est semblable mais avec quelques différences notamment sur l’équipement plus moderne et le remplacement des bandes molletières par des guêtres plus modernes.
Commandé par les belges malgré son nom, Il comprend la 1ère division d’infanterie belge, la Division Belge de Marche issue de la fusion des 2ème et 7ème DI et la 68ème DI française qui à retrouvé son 59ème GRDI qui constitue le «poing blindé» du corps d’armée.
-1er Corps d’Armée (FRA) : placé sous les ordres de la 7ème Armée, il comprend la 25ème DIM et la 4ème DI, la 21ème DI étant placée en réserve d’armée mais son engagement va être probablement très rapide.
-18ème Corps d’Armée (FRA) : lui aussi placé sous les ordres de la 7ème Armée, il comprend la 9ème DIM et la 60ème DI.
-2ème Corps d’Armée (BEL) : 5ème et 12ème DI
Soldats britanniques ou du Commonwealth en tenue de campagne
-1st British Corps : (1st Infantry Division, 1st Canadian Infantry Division, 44th Home Counties Division)
-2nd British Corps : (2nd Infantry Division 3rd Infantry Division 48th «South Middland»)
-3rd British Corps : (4th Infantry Division 6th Infantry Division 50th Northumberland Division)
Char médian A-27M Cromwell. C’était le principal blindé utilisé par les deux divisions blindées du BEF
-1st British Armoured Corps : (1st Armoured Division [UK] et 2nd British Armoured Division [UK]) placée en réserve stratégique
-2ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère Armée il comprend la 1ère DIM et la 2ème DINA
-19ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère Armée il comprend la 15ème DIM et la 1ère Division Marocaine)
-20ème Corps d’Armée (FRA) : dépendant de la 1ère armée, il est d’ailleurs placé en réserve d’armée avec la 12ème DIM et la 5ème DINA.
-3ème Corps d’Armée (BEL) : 6ème et 13ème DI
-4ème Corps d’Armée (BEL) : 14ème et 18ème DI
-La Division de Cavalerie de Marche est placée en réserve stratégique
Le dispositif allié se poursuit comme on l’à vu en France avec la 9ème Armée qui à replié ses éléments engagés dans les Ardennes sur la frontière franco-belge, attendant les allemands de pied ferme avec la 2ème Armée.
De leur côté les allemands ont aussi réorganisé leur dispositif en mettant en ligne des divisions levées quelques moins plus tôt et qui sont montés en puissance en attendant de relever les unité ayant mené le premier assaut.
Pour des raisons de compréhension je vais également parler de la 18.Armee engagée aux Pays-Bas et qui ne va pénétrer en Belgique que le 1er juin 1949. Cela nous donne le panorama suivant :
Heeresgruppe A :
18.Armee
8.8cm Flak 36. Un canon aussi redoutable pour la DCA que pour la DCB (Défense Contre Blindés)
-La 18ème armée dispose toujours de la 1. Pionere-Brigade (1ère brigade de pionniers), d’une Flak-Brigade (canons de 20, 37 et 88mm) et d’un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung).
-1. ArmeeKorps : maintenu aux Pays-Bas pour défendre le pays au cas où les alliés débarqueraient au pays. Il comprend un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée (36 pièces de 150mm en théorie, 32 en réalité), un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend les 1.InfanterieDivision et 32.InfanterieDivision, la 2. InfanterieDivision étant mise au repos et considérée comme non-opérationnelle pour un temps.
-4.ArmeeKorps (4.AK) : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 7. LeichteDivision et la 10.InfanterieDivision associées à la 261.InfanterieDivision qui remplace la 28.InfanterieDivision elle aussi mise au repos.
-5.ArmeeKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Ce corps d’armée comprend la 6.InfanterieDivision, la 26.InfanterieDivision et la 263.InfanterieDivision. La 5. Fliegerdivision est mis au repos pour reconstitution et préparation d’un futur engagement.
-1. PanzerKorps : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée disposant de 36 canons de 150mm, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung) disposant d’autos blindées 8×8 et de chars légers de reconnaissance Panzer II Ausf L.
Panzer V Panther Ausf G. Si la majorité des Panther en service en 1949 étaient des D, il y avait quelques Ausf G
Les trois divisions blindées sont toujours là ayant moins souffert que les unités d’infanterie toujours en première ligne. Les 2. 6. et 7. Panzerdivisionen se préparent à opérer en Belgique en soutien de leurs homologues déjà engagées depuis le 10 mai.
5.Armee
Réserve d’armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung) et la 264. InfanterieDivision
-6. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-7. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung)
1.S.S ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-4. S.S Division «Der Fuhrer»
-1. S.S Panzerdivision
-18. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-51. InfanterieDivision
-53. InfanterieDivision
-55. InfanterieDivision mise au repos remplacée par la 266.ID
-19. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-57.InfanterieDivision
-59. InfanterieDivision
-61. InfanterieDivision mise au repos remplacée par la 268.ID
HeeresGruppe B
4.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 265. et 267 InfanterieDivision.
-9. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-15.InfanterieDivision
-17.InfanterieDivision
-19.InfanterieDivision
-11. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-16.InfanterieDivision
-18.InfanterieDivision
-29.InfanterieDivision
-3. Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
Panzer VI Tiger
-4ème division blindée (4. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars Tigre)
-9ème division blindée (9. Panzerdivision) (Panzer III et IV + un bataillon de chars Tigre)
-11ème division blindée (11. Panzerdivision) (Panzer III et IV + bataillon de chars Tigre)
6.Armee
-Réserve d’armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 269. et 271 InfanterieDivision.
-12. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-33. InfanterieDivision)
-37. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 269.ID
-3ème division S.S «Germania»
-13.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-39. InfanterieDivision
-41. InfanterieDivision
-43. InfanterieDivision
-14. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-45. InfanterieDivision)
-47. InfanterieDivision
-49. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 271.ID
8.Armee
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 270. et 272 InfanterieDivision.
20.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-63. InfanterieDivision
-65. InfanterieDivision
-67. InfanterieDivision mise au repos et remplacée par la 270.ID
21.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-54. InfanterieDivision
-56. InfanterieDivision
-5ème division S.S «Totenkopf» mise au repos et remplacée par la 272.InfanterieDivision
22.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-58. InfanterieDivision
-60. InfanterieDivision
-62. InfanterieDivision
HeeresGruppe C
1.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 273. et 275 InfanterieDivision.
-23. ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-64. InfanterieDivision
-6ème division S.S «S.S Polizei»
-66. InfanterieDivision
-2.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-3.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-7. S.S Division «Das Reich»
-70. InfanterieDivision
-72. InfanterieDivision
7.Armee
-Réserve d’Armée : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 274. et 276 InfanterieDivision.
-15.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-34. InfanterieDivision
-36. InfanterieDivision
-38. InfanterieDivision
-16.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-40. InfanterieDivision
-42. InfanterieDivision
-44. InfanterieDivision
-17.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-46. InfanterieDivision
-48. InfanterieDivision
-50. InfanterieDivision
9.Armee
-Réserve d’Armées : une Flak-Brigade, un bataillon de lance-roquettes multiples (Wurfgranate Abteilung), deux divisions d’infanterie en cours de montée en puissance, les 277. et 278 InfanterieDivision.
SdKfz 231 8 rad
-4.Panzerkorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-8ème division blindée (8. Panzerdivision) (Panzer V Panther + un bataillon de chars lourds Tigre)
-10ème division blindée (10. Panzerdivision) (Panzer III et IV + deux bataillons de chars lourds Tigre)
-8ème division S.S «Nordland»
-8.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-71. InfanterieDivision
-73. InfanterieDivision
-75. InfanterieDivision
-10.ArmeeKorps : Unités d’appui et de soutien : un régiment d’artillerie lourde de corps d’armée, un bataillon du génie, un bataillon de soutien logistique, un bataillon de reconnaissance de corps d’armée (Aufklärung Abteilung)
-72. InfanterieDivision
-74. InfanterieDivision
-76. InfanterieDivision
La chute de Liège libère des troupes et des moyens d’appui permettant aux allemands de jeter tout leur poids dans la balance.
Le 30 mai 1949 la ville de Genk dans le Limbourg tombe après une résistance héroïque qui hélas à laissé moins de traces historiques et historiographiques que la chute de Liège. La ville est détruite à 95 % et la reconstruction prendra dix ans (1954-1964) !
Deux jours plus tard le 1er juin 1949 la 18.Armee libérée par la fin des combats aux Pays-Bas (moins un corps d’armée destiné à occuper et défendre feu les Provinces Unies) est engagée en Belgique avec pour objectif la ville et le port d’Anvers défendu par le 1er Corps d’Armée Franco-Belge.
Les combats sont extrêmement violents entre franco-belges et allemands. La ville est assez endommagée mais le port va être littéralement ravagé par les bombardements et les sabotages.
Les alliés découvrent l’horreur de la guerre en milieu urbain, une guerre appelée ratkrieg (guerre des rats) par les allemands.
Le grand port flamand tombe dans la soirée du 3 juin 1949. Les installations portuaires sont ravagées rendant improbable leur réutilisation à court terme si jamais bien entendu les allemands en avait l’intention. Les troupes alliées parviennent à évacuer vers la Grande-Bretagne même si une bonne partie du matériel motorisé doit être laissé sur place faute de navires capables de les récupérer.
Le lendemain 4 juin 1949 le gouvernement prend la décision de se replier sur Ostende alors que les troupes allemandes s’approchent de la capitale belge. Après quelques hésitations, Léopold III décide de rester à Bruxelles pour partager les souffrances de son peuple.
Bruxelles tombe le 6 juin 1949 après de violents combats, les alliés n’ayant pas laissé leur part aux chiens. Les allemands sont cependant trop nombreux pour permettre aux alliés de tenir. Certes la France aurait pu engager sa réserve stratégique mais le général Villeneuve refuse pour «ne pas mettre ses œufs dans le même panier» ce qui aurait froissé certains politiciens belges qui estimaient que leur pays était sacrifié par son grand voisin méridional.
Informé de ces bruits le «Général Tornade» aurait dit à ses proches «Si ces bons messieurs veulent se battre je peux leur fournir un uniforme, un casque et un fusil et on verra si ils sont meilleurs que nos soldats qui sont morts sur le sol belge».
Ces petites tensions au niveau politico-militaire disparaissent quasiment au niveau opérationnel où une vraie fraternité d’armes est née entre soldats belges, français et britanniques.
Somua S-45
Les alliés résistent le plus longtemps possible pour couvrir les destructions destinés à géner les allemands dans leur avancée. Le repli se fait en bon ordre, l’infanterie décrochant couvert par le 2ème Corps de Cavalerie (3ème et 7ème DLM), par le 1er Corps Blindé britannique et par la Division de Marche de Cavalerie belge même les moyens de cette division «pétrole-picotin» sont plus limités que ceux de ses consoeurs alliées.
Après la chute d’Anvers les allemands auraient pu continuer vers le sud, longer la côte, remporter une nouvelle course à la mer et ainsi isoler une partie des forces alliées qui auraient été pris entre deux feux.
Au grand soulagement des alliés les allemands décident de basculer le centre de gravité de leur offensive vers le sud pour sécuriser la frontière et empêcher par exemple les alliés de contre-attaquer depuis le nord de la France.
Cela montre ici les limites de la machine de guerre allemande que la propagande présentait comme implacable : la logistique grande sacrifiée de la pensée militaire d’outre-Rhin est incapable de fournir suffisamment de carburant, d’armes, de munitions, de vivres, est incapable de réparer suffisamment de véhicules, d’évacuer rapidement les blessés pour permettre aux deux Heeresgruppe d’attaquer en même temps.
Il faut dire que les alliés tout en combattant ont saboté avec soin ponts, routes, voies de chemin de fer, transformant certains coins de Belgique en désert. Certes ce n’était pas aussi dévasté que plus tard l’URSS mais c’était quelque chose d’assez ahurissant.
Cela me permet de faire un petit encart sur les tactiques utilisées par les alliés pour freiner et contenir les allemands.
Cela se résume en deux mots «séparer et éliminer». Le dispositif allié est dans la mesure du possible organisé en profondeur pour éviter qu’une percée ne soit trop facilement exploitable par l’ennemi.
Pour cela le terrain est mis à contribution, le moindre village, la moindre ferme devient une mini-forteresse tenue par l’infanterie (généralement par un bataillon mais c’est parfois moins) disposant de mortiers, de mitrailleuses, de canons antichars à profusion avec hélas un manque criant de mines et de pièges explosifs.
Ces herissons sont couverts en arrière par des canons antichars tractés ou portés, l’infanterie devant laisser passer les chars ou les canons d’assaut pour traiter les panzergrenadiers, laissant aux canons antichars et à l’artillerie le soin de détruire tout ce qui roulait.
Les unités motomécaniques se tiennent à l’arrière prêts à contre-attaquer si la percée locale s’entendait jusqu’à menacer la structure du front. Si l’obsession du «front continu» est un peu passée de mode nous ne sommes pas à l’époque du «combat lacunaire» loin de là même sans oublier qu’un soldat sauf rares exceptions n’est pas vraiment à l’aise face à l’idée de combattre avec un ennemi pouvant se trouver devant, derrière et sur ses côtés.
En ce qui concerne l’aviation la chasse tente de couvrir les positions alliées contre les bombardiers allemands alors que les avions d’assaut, les bombardiers horizontaux et les bombardiers en piqué alliés vont tenter de mener des frappes d’interdiction loin du front, laissant à l’artillerie le soin de traiter les premières lignes. Bien entendu comme d’habitude cette séparation n’est pas aussi nette sur le terrain.
Les allemands vont donc avancer mais la note du Boucher va être chaque jour un peu plus lourde au point qu’au pays on va étaler l’annonce des pertes pour ne pas affoler la population. Néanmoins les SR allemands constateront à l’été et à l’automne 1949 un fléchissement du moral devant les pertes et la dureté des combats. Si la censure veillait en Allemagne, certains allemands pouvaient s’informer via notamment l’écoute à leurs risques et périls de radios étrangères voir la lecture de tracts largués sur le Vaterland entre deux bombardements.
Les villes du sud tombent les unes après les autres toujours après de violents combats. Namur tombe le 12 juin, Mons le 14, Charleroi le 16, Tournai le 17, Mouscron le 18 et enfin Gand le 19 juin 1949. Le jour de la prise de Mouscron les allemands ont enfin pénétré en France mais se heurtent à des troupes fatiguées mais motivées, troupes bien aidées par l’arrivée de troupes de la Réserve Stratégique.
Ce n’est donc qu’une question de temps avant que la Belgique ne soit entièrement occupée par les allemands.
Le 25 juin 1949 la ville de Bruges succombe après quelques combats, davantage des combats retardateurs qu’une volonté farouche de défendre la ville, défense assurée par les troupes belges associées à quelques troupes britanniques et quelques troupes françaises en l’occurrence respectivement la 5ème DI belge (ou plutôt ce qu’il en reste), la 4ème DI française et la 48th South Middland Division.
Ces unités parviennent à se replier sur la côte pour être évacuées en direction des îles britanniques avant de repasser rapidement sur le continent pour reprendre le combat du moins sur le papier puisqu’en pratique ces unités vont avoir plusieurs semaines pour être à nouveau opérationnelles.
Le 27 juin 1949 la Poche d’Ostende (triangle Ostende/Dunkerque/Ypres grosso modo) tombe ce qui marque la fin de la Campagne de Belgique mais pas la fin de la guerre pour la Belgique puisqu’un gouvernement en exil va continuer la lutte depuis Caen, menant une restructuration profonde de ses forces armées avant de retourner au combat. Ce sont les prémices de l’Armée Belge Libre (ABL).
Festung Telemark, Kristiansand et Oslo : des fortifications mais pour quoi faire ?
Carte globale du dispositif allemand au moment de l’opération BOREALIS
Avant de parler de l’exploitation proprement dite en Norvège et au Danemark, exploitation qui allait se révéler bien plus ardue que prévue, un mot rapide sur les fortifications qui n’ont pas été directement attaquées par les alliés.
Le premier gros dispositif est appelé par les allemands Festung Telemark. Derrière ce nom pompeux («forteresse du Telemark») se cache en réalité davantage des fortifications de campagne avec certes des tunnels mais qui pour leur majorité se rapprochent davantage de mines de charbon bien étayées que de tunnels comparable à notre Ligne Maginot.
Ce dispositif à été imaginé par le lieutenant-colonel Kurt Wellmans. Estimant que la défense des côtes comme illusoire ou à défaut comme limitée dans le temps, il voulait aménager là une base d’où partirait une guérilla qui pourrait forcer les alliés soit à abandonner la Norvège ou alors à alléger la pression sur la Vaterland.
Ce projet suscite le scepticisme du haut-commandement allemand en Norvège mais il ne fait rien pour s’y opposer estimant qu’une zone défensive en plus c’est toujours ça de pris.
En réalité le Festung Telemark ne jouera qu’un rôle assez limité dans la stratégie générale allemande de défense de la Norvège. Les alliés renseignés sur cette drôle de forteresse vont cerner le Telemark, en réaliser le blocus mais sans forcément chercher à y pénétrer.
Néanmoins cette «forteresse des bois» comme certains l’ont appelé par la suite va bloquer des troupes alliées et surtout va permettre à d’autres unités allemandes de se replier en bon ordre ce qui explique en partie la durée de la résistance allemande en Norvège, résistance qui va durer quatre mois (certains ajoutent que les alliés bien conscients que la fin de la guerre approchait n’ont pas être pas faits l’effort nécessaire pour l’emporter rapidement mais c’est une querelle entre historiens).
Cette zone à été définitivement nettoyée de toute présence ennemie au début de l’année 1954 alors que les troupes allemandes en Norvège vivaient leurs dernières heures.
La zone à été dépolluée dans l’immédiat après guerre mais à longtemps été interdite aux civils en raison de tunnels effondrés, de crevasses et autres trous d’obus.
En revanche la zone à été un terrain d’entrainement pour l’armée norvégienne qui envisageait en cas d’invasion soviétique de mener une guerre de guérilla en profitant d’un terrain assez favorable (en revanche pour ce qui est du climat c’est autre chose).
Aujourd’hui des civils peuvent s’y rendre mais avec un encadrement de spécialistes. C’est aujourd’hui un lieu apprécié pour ce qu’on appelle le tourisme mémoriel, certaines positions ayant été reconstituées par des passionnés (tout comme certains blockhaus de défense côtière, blockhaus qui pour certains ont été réutilisés par l’armée norvégienne).
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Comme nous l’avons vu plus haut, la question de débarquer à Kristiansand à été longuement débattue entre alliés, certains ayant milité pour y débarquer et sacrifier un débarquement au Danemark, le terrain plat comme le creux d’une main étant jugé comme totalement inapproprié.
Finalement essentiellement pour des raisons politiques on préféra orienter les moyens prévus potentiellement pour Kristiansand en direction du Jutland.
Etait-ce la seule explication ? Peut-il faut-il y voir la présence de solides fortifications orientées en direction de la mer mais aussi en direction de la terre pour couvrir le port et ainsi offrir une portée de sortie aux troupes allemandes voir un moyen de ravitailler une forteresse qui aurait choisit de tenir jusqu’au bout.
Il faut dire en effet que les fortifications protégeant la grande ville du sud-norvégien sont conséquentes par leur épaisseur et par leur variété.
On trouve d’abord des batteries côtières pour protéger le port d’un raid voir d’un blocus ennemi (même si cette tactique était déjà dépassée à l’époque).
Canons de 203mm SK/C-34 identiques à ceux utilisés par les batteries côtières allemandes en Norvège
Deux batteries principales armées chacune de deux canons de 203mm sont chargées de maintenir à une distance raisonnable une flotte ennemie. Leur action est relayée par un total de huit canons de 150mm, le tout couvert par une DCA légère.
Côté terre ferme on trouve une ligne fortifiée comparable à notre Ligne Doumer avec des blockhaus de campagne reliés entre-eux par des tranchées semi-couvertes. A quelques kilomètres de la ville on trouve également des lignes d’obstacle destinés à servir davantage de sonnette que de ligne de résistance ferme.
Ces fortifications vont expliquer en partie les difficultés alliées à avancer dans le sud du pays, fortifications tenues par des troupes de bonne qualité qui vont s’accrocher le plus longtemps possible au terrain, n’hésitant pas à contre-attaquer pour maintenir la pression sur les alliés.
Si les batteries côtières écrasées sous les bombes et les obus de marine sont vites neutralisées, en revanche les fortifications terrestres vont tenir jusqu’à la fin du mois de janvier, Kristiansand ne tombant que le 31 janvier 1954, étant l’avant-dernière ville à tomber avant que la capitale Oslo ne suive quinze jours plus tard le 15 février 1954, les troupes allemandes capitulant le 21.
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La capitale norvégienne tapie au fond d’un fjord ne fait pas l’objet d’une opération directe des alliés dans le cadre de BOREALIS en raison d’un site très difficile d’accès mais surtout en raison de fortifications assez robustes.
Ces fortifications sont réparties sur plusieurs lignes, une première ligne pour protéger les accès immédiats à l’ancienne Christiana et une autre pour protéger la ville en elle même. Certains sites stratégiques comme l’aérodrome de Oslo-Fornebu dispose également de blockhaus dans l’espoir de le contrôler le plus longtemps possible.
Les fortifications côtières sont armées de deux canons de 280mm, de quatre canons de 150mm et de quatre canons de 120mm, une puissance de feu dissuasive mais une puissance qui ne servira guère car elles seront neutralisées par des commandos alliés dans le cadre de l’opération VIKING conçue comme une diversion de l’action principale mais il est douteux que les allemands soient tombés dans le piège, eux qui avaient également renoncé à attaquer frontalement la capitale norvégienne en septembre 1948.
les fortifications urbaines sont naturellement plus légères et comparables à celles défendant Christiansand en l’occurence une série de blockhaus reliés entre-eux par des tranchées semi-couvertes.
Derrière une première ligne on trouvait comme de coutume des abris pour troupes, des postes de commandement, des postes d’observation….. .
Ultime ligne de défense des blockhaus seront aménagés en plein cœur de Oslo, blockhaus servant d’abord d’abris antiaériens avant de servir de blockhaus de combat mais aussi pour certains hommes compromis de lieux où ils se donnèrent la mort pour échapper à une justice plus ou moins expéditive.
Exploiter oui bien mais c’est plus facile à dire qu’à faire
C’est une lapalissade mais bien entendu la géographie commande toute opération militaire. La Norvège est l’exemple caricatural tant l’assaut frontal semble être la seule tactique.
Au 15 octobre 1953 les allemands savent lucidement que les alliés ne peuvent plus être rejetés à la mer et que le sort des troupes allemandes en Norvège est scellé. La question ce n’est pas de savoir si les allemands vont être chassés de Norvège et du Danemark mais quand.
Avant de parler des combats d’exploitation il me semble important de préciser au 15 octobre la situation des troupes alliées et allemandes ainsi que leur état opérationnel.
Commençons par les allemands qui ont souffert des combats mais conservent une bonne capacité de combat ce qui est l’évidence même car si les troupes allemandes avaient été saignées à blanc les alliés auraient probablement reconquis la Norvège avant la fin de l’année.
Commençons par la 20ème Armée de Montagne dont le quartier général est implanté à Tromso. La réserve stratégique plus connue sous le nom de Kampfgruppe Tielmans à été malmené par une série de contre-attaque pour maintenir la pression sur les alliés et éviter la crainte d’une offensive commune des alliés, des finlandais et des soviétiques contre les allemands.
Marder III Ausf F
C’est ainsi que la brigade de chasseurs-skieurs à conservé 60% de ses effectifs soit 2100 hommes, le 711ème bataillon de canons d’assaut et le 201ème bataillon de chasseurs de chars ont regroupés les hommes et les moyens au sein d’un 20. Schwere Kampfgruppe avec 24 Stug III Ausf F et 28 Marder III Ausf F soit tout de même cinquante-deux véhicules de combat.
Le régiment antichar qui porte le numéro 20 à été réduit à deux groupes soit huit batteries de quatre pièces soit un total de trente-deux canons antichars de 75mm. Le régiment antiaérien qui porte lui aussi le numéro 20 à été réduit à un groupe soit six batteries et douze canons antiaériens de 88mm utilisables également pour la lutte antichar.
La compagnie du génie est toujours là, ses sapeurs se démenant pour gêner l’avance alliée par des sabotages et des piégeages divers et variés. Les sapeurs se démènent aussi pour aménager caches et abris pour des troupes qui doivent désormais combattre sous un ciel dominé par l’ennemi.
Ce groupement va se déployer pour empêcher les alliés de déboucher trop vite de Narvik et couvrir le repli du 20ème corps d’armée.
Ce 20ème corps d’armée couvrait la frontière avec la Finlande qui bascule au moment du débarquement allié. Les allemands s’en doutaient mais doivent tout de même se combattre et battre en retraite vers le sud. Heureusement pour les allemands Helsinki refuse de franchir la frontière.
Les deux divisions de montagne conservent une majeure partie de leurs moyens tout comme le 710ème bataillon de canons d’assaut (32 véhicules) mais à la différence du 211ème bataillon de Panzers réduit à une compagnie soit 12 véhicules. Le régiment d’artillerie lourde à perdu ses pièces mais ses artilleurs ont pour beaucoup pu échapper à la captivité pour remplumer des unités existantes. Le régiment du génie à été réduit à un bataillon ce qui est toujours mieux que rien.
Les unités d’artillerie lourde allemandes en Norvège disposaient de canons de 150mm sFH-18
Le 21ème Corps d’Armée qui avait pour principale mission de défendre Narvik à été saigné à blanc même si la note du boucher à été élevée pour les alliés. C’est ainsi que la 214ème division d’infanterie est rayer des registres, cessant d’exister comme entité constituée. La 7ème division de montagne à subit de lourdes pertes mais reste une unité opérationnelle.
Le 212ème bataillon de chars conserve une majeure partie de ses moyens avec 28 chars encore opérationnels. Le 712ème bataillon de canons d’assauts conserve 32 chars. Ils sont regroupés au sein du Kampfgruppe Ostiers du nom du commandant du 212ème bataillon de chars.
Le régiment d’artillerie lourde n’à pu évacuer ses pièces hors de Narvik mais les hommes ont survécu et ont pu servir d’autres pièces. Le régiment du génie est réduit à un bataillon renforcé.
Le 30ème corps d’armée à été relativement épargné par les combats et est donc moins touché que le 21.ArmeeKorps (21.AK).
La 210ème division d’infanterie à conservé 60% de ses capacités humaines et matérielles, 50% pour la 1ère division de chasseurs, 30% pour le 213ème bataillon de chars, 35% pour le 713ème bataillon de canons d’assaut, 35% du régiment d’artillerie lourde (qui conserve un groupe de canons de 150mm sur trois) et 40% pour le régiment du génie réduit à un bataillon renforcé.
Canon antichar de 75mm.
Au sein de la 21ème Armée on trouve d’abord une réserve d’Armée qui est réduite à un groupe de douze canons de 150mm, une compagnie de huit lance-roquettes multiples Nebelwerfer, un bataillon d’artillerie antichar (seize pièces de 75mm), un bataillon d’artillerie antiaérienne (douze canons de 88mm), une compagnie du génie et le Kampfgruppe Wielmans qui regroupe ce qui reste du 217ème bataillon de chars et du 717ème bataillon de canons d’assaut.
Le 72ème Corps d’Armée qui défend Bodo échappe aux plus durs combats mais qui à été engagé en soutien du 73ème CA défendant Namsos.
C’est ainsi que la 280ème division d’infanterie conserve 70% de ses moyens, la 245ème division d’infanterie 85%, le 218ème bataillon de chars 40%, le 718ème bataillon de canons d’assaut 45%, le régiment antichar un bataillon, le régiment antiaérien une batterie lourde (huit canons de 88mm) et une batterie légère (12 canons de 37mm) et le bataillon du génie 85% de ses capacités.
Le 74ème Corps d’Armée est saigné à blanc pour défendre Trondheim. C’est ainsi que la 264ème division d’infanterie n’à conservé que 35% de ses moyens alors que la 642ème division d’infanterie ne dispose plus que de 40% de ses moyens.
Le 220ème bataillon de chars aligne 30% de ses moyens, le 720ème bataillon de canons d’assaut aligne 40% de ses moyens, le régiment antichar 40%, le régiment antiaérien 40% alors que le bataillon du génie est réduit à une compagnie.
Canon de 105mm LeFH-18
Au sein de la 3ème Armée on trouve d’abord une réserve d’Armée réduit à un groupe mixte d’artillerie alignant des canons de 105 et 150mm (respectivement huit et six), une compagnie de six Nebelwerfer, le 214ème bataillon de chars réduit à 40% de ses capacités, le 714ème bataillon de canons d’assaut réduit à 45%, un régiment antichar réduit à un groupe (seize canons de 75mm), un régiment antiaérien réduit à un groupe (douze canons de 88mm) et un bataillon du génie réduit à une compagnie.
Le 33ème Corps d’Armée est relativement épargné par les combats initiaux de l’opération BOREALIS puisque la 69ème division d’infanterie est réduite à 75% de ses capacités, la 163ème division d’infanterie à 80%, le 214ème bataillon de Panzers à 55%, le 202ème bataillon de chasseurs de chars à 45%, le régiment d’artillerie lourde à 40%.
Le 70ème Corps d’Armée à été lui saigné à blanc par les combats pour défendre Bergen. La 181ème division d’infanterie est comme la 214ème division d’infanterie à rayer des registres alors que la 169ème division d’infanterie est réduite à 40% de ses capacités.
Le 215ème bataillon de Panzers est réduit à 25% de ses capacités, le 715ème bataillon de canons d’assaut est réduit à 15% de ses capacités et le régiment d’artillerie lourde à 25% de ses capacités.
Le 71ème Corps d’Armée est quasiment intact car couvrant les villes de Kristiansand et d’Oslo. C’est ainsi que les 269ème et 274ème divisions d’infanterie n’ont plus que 85 et 90% de leurs capacités, le 216ème bataillon de Panzers dispose encore de 80% de ses capacités, le 716ème bataillon de canons d’assaut à 75%, le régiment d’artillerie disposant de 100% de ses capacités.
Au Danemark, on trouve la 6. Armee qui aligne deux corps d’armée même si seul le 60ème Corps d’Armée est clairement engagé contre les alliés.
La 275ème division d’infanterie dispose encore de 70% de ses capacités alors que la 277ème ne dispose plus que de 60% de ses capacités humaines et matérielles.
canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm
De son côté le 717ème bataillon de canons d’assaut possède encore 65% de ses capacités soit dix points de plus que le régiment d’artillerie lourde réduit à 55%. Le régiment antichar et le régiment antiaérien n’ont plus que respectivement deux et un bataillon restant. Le bataillon du génie ne possède plus que 65% de ses capacités.
La 34. Panzerdivision encore loin d’être opérationnelle car créée au printemps 1953 reçoit en pleine bataille du personnel et du matériel qu’il faut intégrer. Elle est engagée mais subit que de faibles pertes ce qui rend les allemands optimistes pour la suite des opérations.
En revanche le 61ème Corps d’Armée est quasiment intact avec des divisions d’infanterie ayant subit peu de pertes directes, la 276ème DI ayant conservé 95% de ses capacités, la 278ème 90%.
Même situation pour le 718ème bataillon de canons d’assaut (95%), le régiment d’artillerie lourde (100%), le régiment antiaérien (90%), le régiment antichar (95%) et le bataillon du génie.
La garnison de la forteresse Copenhague est intact tout comme les petites garnisons des îles danoises, garnisons que les allemands décident d’évacuer non sans savoir transformés les dites îles en zone où règne la mort et la destruction. Les alliés qui espéraient y implanter sans trop d’efforts des points d’appui en seront pour leurs frais.
Côté allié la situation est meilleure, les pertes ont été importantes mais moins que prévu (il faut dire que les planificateurs avaient volontairement misé sur des hypothèses négatives) ce qui rend les alliés optimistes pour la suite.
Nombre d’officiers alliés pensent ainsi que d’ici la fin de l’année, la Norvège et le Danemark seront conquis. En réalité il faudra attendre deux mois de plus jusqu’en février 1954 ce qui fait dire à certains historiens que l’opération BOREALIS à été un gaspillage de temps et de ressources qui auraient été plus utiles ailleurs.
A Narvik les combats ont été violents. La 1ère brigade légère norvégienne à subit des pertes sensibles au point que très vite les alliés décident de lui réserver le rôle d’unité de garnison, un rôle certes important mais frustrant pour nombre de soldats norvégiens.
La 3ème division d’infanterie américaine conserve encore 75% de ses effectifs alors que le groupement de marche fournit par la 6ème division blindée (Combat Command A pour être précis) possède encore 85% de ses capacités. La 6ème division aéroportée britannique qui n’à pas participé aux combats initiaux possède encore 95% de ses capacités.
A Namsos la 27ème Division d’Infanterie Alpine (27ème DIAlp) possède encore 70% de ses capacités humaines et matérielles alors que la 2ème brigade légère norvégienne possède 80% de ses hommes, de son artillerie et de ses véhicules.
Le Corps Franc du Nord à subit des pertes sensibles mais ce n’est pas pour cette raison que l’unité est retirée du front. Elle est tout simplement conçue pour le coup de force, le coup de main et non le combat sur la durée. Elle aura d’ailleurs l’occasion de combattre à nouveau dans les frimas norvégiens.
Le groupement blindé fournit par la 1ère Division Blindée possède encore 80% de ses moyens alors que la 1ère Division Légère d’Infanterie (1ère DLI) possède 100% de ses capacités car débarquée pour l’exploitation.
A Trondheim, la 4ème brigade légère norvégienne à subit le même sort que sa consœur mise à terre à Narvik. Elle est donc chargée de taches de garnison et de sécurisation, des tâches importantes mais peut être moins «brillantes» que des missions de combat.
La 26ème Division d’Infanterie américaine à subit des pertes sensibles mais conserve encore une bonne capacité de combat tout comme la 10ème division de montagne qui va montrer l’utilité d’une unité de ce type au sein de l’US Army.
Le 1er Bataillon de Marines canadien à subit des pertes importantes mais ce n’est pas la seule raison de son renvoi en Grande-Bretagne. Tout comme le CFN, le 1st Batallion-Royal Canadian Marines est une unité de choc, de coup de main.
Les unités débarquées pour l’exploitation n’ont pas subit de pertes importantes que ce soit la 51st Highland Division, le régiment blindé norvégien ou encore la 5th Independent Armoured Brigade.
A Bergen, la 3ème brigade légère norvégienne dispose encore de 85% de ses capacités, la 8ème division d’infanterie de 70% de ses capacités, les deux groupements de marche (Combat Command B et C) de la 6th Armoured Division possèdent encore 80% de leurs capacités.
Au Jutland la 1ère brigade mobile danoise possède encore 80% de ses capacités, la 31ème division d’infanterie américaine 85%, le groupement de marche de la 1ère DB de 90%, le 1er bataillon de Rangers de 80% (ce dernier va être maintenu en ligne pour des raids en liaison avec la manœuvre générale) et la 11ème Division Parachutiste de 100% de ses capacités puisque mise à terre pour l’exploitation et non pour l’assaut direct.
Le dispositif allié évolue. Si les groupements occasionnels sont maintenus pour les navires et les avions, les troupes terrestres sont placés sous le contrôle de deux corps d’armée, le 1er Corps d’Armée Allié regroupant les unités débarquées à Namsos et Narvik alors que le 2ème Corps d’Armée Allié regroupe les moyens débarqués à Trondheim et Bergen. Un 3ème Corps d’Armée Allié s’occupe du Danemark avec pour particularité le fait que les unités soient dispatchées entre un groupement Nord, un groupement Centre et un groupement Sud.
Le dispositif aérien et naval est lui aussi allégé permettant à certains navires de rallier un chantier pour remise en état. C’est aussi l’occasion de reposer les équipages et de ménager des ressources humaines qui sont sur la corde raide.
Pour la phase d’exploitation les navires suivants sont maintenus en ligne :
Le USS New Mexico (BB-40) à New York
-Cuirassés : USS New Mexico (BB-40) Moselle HMS Thunderer Lion
-Porte-avions Anne de Bretagne HMCS Bonaventure USS Block Island (CV-34)
le croiseur lourd Colbert
-Croiseurs lourds USS Minneapolis (CA-36) USS Toledo (CA-78) HMS Albermale Colbert
Le HMS Newcastle
-Croiseurs légers USS Flint (CL-64) USS Brooklyn (CL-40) HMS Newcastle Bellerophon Lamotte-Picquet HMNos Bergen ORP Dragon HMS Diadem Bermuda
-Destroyers : HMS Caprice CaesarExpress USS Gridley Helm HMNoS Otto Sverdrup HMS Carron Cavalier Durandal Dague HDMS Zealand Bornholm HMCS Athabaskan
-Escorteurs d’escadre : Ronar’ch D’EstaingGuepratte D’Estrées Du Chayla (classe Surcouf)
-Les besoins en transport existant encore, les alliés conservent les transports d’assaut américains et des navires amphibies pour transporter moins des unités supplémentaires que des véhicules et surtout les quantités incroyables de munitions, de carburant, de pièces détachées de vivres que nécessite la guerre moderne.
Les USS Alcona (AK-126) Beaverhead (AK-130) Amador (AK-127) Blount (AK-132) restent par exemple en ligne aux côtés de vingt LST qui multiplient les rotations entre la Grande-Bretagne et la Norvège, toujours sous escorte, les sous-marins allemands étant toujours là, plusieurs venus d’Allemagne sont d’ailleurs coulés par les escorteurs, l’aviation mais aussi leurs homologues.
Le transport est également assuré par des navires français comme le TCD Foudre (l’Harmattan va rallie l’Extrême-Orient pour le début de l’année 1954), quatre BDC, quatre BDM et quatre BDI.
Le transport est également assuré par des navires britanniques et canadiens, la Royal Navy et la Royal Canadian Navy maintenant dans le pool de transport huit LST pour la première et quatre pour la seconde aux côtés de quatre LCI et quatre LCT canadiens.
-Les pétroliers britanniques RFA Blue Ranger RFA Arndale et HMS Celerol continuent d’assurer le ravitaillement des navires à la mer ou d’alimenter les dépôts à terre aux côtés de pétroliers de type commercial mais aussi d’autres navires de soutien de type militaire à savoir le pétrolier-ravitailleur Dordogne et le ravitailleur rapide Lot.
-Les escorteurs sont toujours là en nombre notamment sept unités de classe Island, les USS Adugak (DE-4) USS Adak (DE-1) USS Alameda Island (DE-9) USS Biorka (DE-19) USS Besloro (DE-22), USS Anacopa (DE-31) et USS Begg Rock (DE-32), des escorteurs rapides de la Royale Le Foudroyant Le Sirocco L’Arabe Le Marocain (alors que les avisos-dragueurs et les corvettes ASM ont repris ou vont reprendre l’escorte des convois en direction de l’URSS) mais aussi les patrouilleurs Coléoptère Sauterelle Araignée.
On trouve également des frégates de classe River de la marine britannique en l’occurrence les HMS Ballendery et Inver.
Les navires qui ne sont plus en ligne sont soit en réparations ou alors ont été mis en réserve, se tenant prêt à intervenir même si la faiblesse de la Kriegsmarine rendait cette hypothèse de plus en plus improbable.
La phase II de la Campagne de Norvège (1953/54) peut enfin commencer. Le temps est au centre de toutes les préoccupations : aller le plus vite possible côté allié, ralentir les alliés le plus possible pour éviter que ces divisions ne basculent rapidement sur le front allemand pour porter le coup de grâce, l’estocade.
Après quelques contre-attaques allemandes décousues du 16 au 19 octobre 1953 dans des conditions météorologiques épouvantables, les alliés attaquent le 20 octobre 1953.
Les alliés sont optimistes persuadés que les combats ne s’éterniseront pas. Grossière erreur ! Les allemands galvanisés vont opposer une résistance désespérée.
Comme le dira un survivant «Nous savions que nous n’avions aucune chance de rallier l’Allemagne ou de recevoir des renforts, on savait qu’on allait y passer ce qui enlevait un poids négatif sur notre motivation».
Certains historiens ont pu voir également un manque de motivation de troupes alliées persuadées que la fin de la guerre était proche. Cela à peut être joué mais il serait injuste et infamant de dire que les troupes de l’opération BOREALIS n’ont pas combattu au maximum de leurs capacités.
Il faut dire que le front scandinave n’était pas prioritaire sur les fournitures en armes et en munitions par rapport au front occidental et même au front balkanique. En fait à part le front italien, tous les fronts passaient avant le front scandinave ce qui relance l’éternel débat de l’utilité de l’opération BOREALIS, un débat qui durera tant que débats dans l’histoire il y aura.
A cela s’ajoute également les conditions météo qui se dégradent régulièrement clouant par exemple l’aviation alliée au sol (durant la campagne de Norvège les alliés perdront plus d’appareils à cause du mauvais temps qu’à cause des allemands !) ce qui soulageait grandement les allemands qui ne pouvaient plus rien opposer dans le ciel norvégien et dans le ciel danois ou presque.
Le 18 octobre 1953 le USS New Mexico (BB-40) est surpris au large de Bergen par un bombardier-torpilleur allemand qui avait échappé aux radars comme à la chasse alliée. Le Ju-288 lance ses deux torpilles qui font mouche.
Le vénérable cuirassé à certes la peau dure mais toute résistance à ses limites. Gravement endommagé il doit être pris en remorque. Dans la soirée, une alerte sous-marine retentit entrainant la rupture de la remorque et l’évacuation des hommes présents à bord. Le U-324 en profite pour achever le BB-40 qui sombre en quelques minutes. Le submersible sera lui coulé le lendemain par un Catalina du Coastal Command.
Le lendemain c’est le croiseur HMS Bellerophon qui est endommagé par l’aviation dans le Skagerrak alors qu’il appuyait les combats pour Kristiansand. Un chasseur-bombardier Focke-Wulf Fw-190G place une bombe de 250kg avant de s’écraser sur la plage avant. Le croiseur léger est sérieusement endommagé mais peu rallier un port allié pour remise en état. Il ne sera de retour au combat qu’en février 1954 à une époque où la guerre est sur le point de s’achever.
Le croiseur léger Lamotte-Picquet aura moins de chance si l’on peut dire. Il est endommagé le 17 novembre 1953 par un bombardier allemand abattu alors qu’il lançait son attaque. Il est sérieusement endommagé au point qu’il ne sera pas réparé et promptement désarmé ce qui significatif.
D’autres navires seront plus ou moins endommagés par l’aviation allemande qui parvient à placer encore quelques coups de griffe, coups illusoires qui ne peuvent changer durablement la situation des troupes au sol.
En parlant de troupes au sol revenons sur les combats terrestres. Globalement les combats en Norvège peuvent être divisés en trois zones : le Nord, le Centre et le Sud du pays. Si les combats dans le nord se sont vite terminés en revanche les combats dans le centre et le sud du pays ont été plus longs à se décider en raison du mauvais temps, d’un relief chaotique et d’une résistance allemande acharnée.
C’est ainsi que la ville de Bodo tombe dès le 1er novembre 1953 mais les alliés ne parviennent pas à empêcher certains soldats allemands de s’échapper de la nasse. Après plusieurs jours de ratissage et de nettoyage, les alliés considèrent que le nord du pays est définitivement sécurisé le 10 novembre 1953.
Dans le centre du pays les combats depuis la tête de pont de Namsos sont rudes ce qui peut disqualifier l’argument avancé que si les alliés avaient avancé dès le 12 octobre les combats se seraient terminés bien plus tôt.
Les troupes essentiellement françaises vont remonter vers le nord dans l’espoir de couper la retraite des troupes allemandes déployées plus au nord mais là encore rien ne se passe comme prévu en raison du mauvais temps, de défauts de coordination et des inévitables hésitations du commandement.
Le 4 décembre 1953 les troupes alliées venues de Narvik et celles venues de Namsos effectuent leur jonction prenant au pied les troupes allemandes qui ne peuvent plus fuir. Si quelques isolés parviendront à passer en Suède la majorité sera faite prisonnière.
Reste désormais à contrôler le sud du pays. Partie de plaisir ? Hummm pas vraiment. Les allemands sont motivés à l’idée de bloquer le plus longtemps possible les troupes alliées.
Ils peuvent compter sur de nombreuses fortifications de campagne, sur de nombreux pièges, les sapeurs allemands ayant travaillé comme des romains pour transformer le sud du pays en zone mortelle pour les alliés.
Le schéma est simple et basique. Les troupes venues de Trondheim doivent empêcher les troupes allemandes de se replier en Suède (les alliés ont rappelé diplomatiquement mais fermement que Stockholm avait intérêt de désarmer promptement les troupes en question) et de bloquer toute sortie depuis Oslo où nombre de troupes allemandes plus ou moins opérationnelles s’étaient repliées.
Les troupes venues de Bergen doivent d’abord s’emparer de Kristiansand et nettoyer la région du Télémark avant de bloquer toute sortie d’Oslo en direction de l’ouest.
Les combats s’éternisent à la grande surprise des alliés persuadés de n’affronter que des troupes en déroute ou démotivées. Le haut commandement allié à même pensé que des unités fraiches étaient arrivées mais on sait aujourd’hui que ce n’est pas le cas.
Kristiansand finit par tomber après de très durs combats le 7 janvier 1954. La ville est littéralement ravagée et il faudra plus de cinq années pour la reconstruire complètement.
Dix jours plus tard le 18 janvier 1954 la région du Télémark est considéré comme sécurisée même si jusqu’à la fin de la guerre en Europe les militaires norvégiens et alliés auront interdiction de s’y déplacer seuls. Il y aura quelques incidents, des soldats blessés et tués sans que l’on sache vraiment si il s’agissait de soldats allemands en déshérence, de braconniers ou de résistants ayant pris goût à l’illégalité et à la clandestinité.
Restait donc Oslo. Les combats ont été très durs mais cette dureté cachait mal une situation impossible pour la garnison allemande qui capitula après dix jours de combat le 4 février 1954. Un signe qui ne trompait pas, les prisonniers allemandes reçurent les honneurs de la guerre, saluant leur bravoure et leur ténacité.
Ce n’était cependant pas la fin de la présence allemande en Norvège, quelques unités adossées à la frontière suédoise refusaient obstinément de se rendre. Les alliés durent employer les grands moyens avec plusieurs divisions, de l’artillerie et de l’aviation pour neutraliser les dernières unités allemandes constituées.
De l’autre côté de la frontière les suédois menaient des patrouilles dites de sécurisation pour empêcher les combats de déborder sur son territoire (ce sera en partie le cas, des obus et des bombes alliés tombant sur le territoire suédois heureusement sans faire de victimes ce qui explique que ces événements ont été pudiquement passés sous silence).
Le 21 février 1954 les dernières unités allemandes constituées capitulent. Des éléments isolés franchissent la frontière suédoise mais sont immédiatement désarmés et internés dans des camps de prisonniers avec la promesse d’être libérés dès la fin de la guerre ce qui sera le cas.
Les combats concernent naturellement le Danemark mais vont se terminer plus tôt et ce pour deux raisons principales : la pression des troupes alliées présentes dans le nord de l’Allemagne (21ème Groupe d’Armées britannique) et un relief moins favorable aux défenseurs.
Comme nous l’avons vu plus haut, les troupes alliées déployées au Danemark sont divisés en trois groupements occasionnels, un groupement Nord, un groupement Centre et un groupement Sud, le tout regroupé au sein d’un 3ème Corps d’Armée Allié même si ce corps d’armée n’aura que peu de poids dans la manœuvre d’ensemble.
M-4 Sherman avec un canon de 76mm M-1. C’est ce modèle qui équipait le régiment des Dragons du Jutland
On trouve un groupement Nord sous commandement danois comprenant la 1. Danske Brigade associé à un escadron de dragons, à un régiment d’infanterie américain, un régiment de paras français et un groupe d’artillerie danois.
Ce groupe nord va mettre cap sur Herning puis sur Alborg pour sécuriser tout le nord du Danemark. Il va réaliser également des coups de main vers les îles de Laeso et d’Anholt. Il y rencontre moins de résistance et peu ensuite renforcer les deux autres groupes qui se heurtent à davantage de résistance.
Un groupement Centre sous commandement américain comprend un régiment d’infanterie américain, un régiment de parachutistes français un escadron de dragons, quelques éléments de la 1ère division blindée française ainsi que le groupe d’artillerie norvégien. Il met cap sur Vejle et Arhus.
Un groupement Sud sous commandement américain comprend un régiment d’infanterie américain, le reliquat du régiment de dragons, un régiment de paras français et des éléments d’appui américains et danois (notamment le reste du régiment d’artillerie danois). Ses objectis sont Odense et Copenhague.
La ville d’Herning théâtre de durs combat tombe seulement le 1er novembre 1954. Les alliés ne perdent pas de temps et foncent vers Aalborg devenu comme de coutume un Festung (une forteresse).
Si parfois le terme est galvaudé, force est de reconnaître qu’ici les allemands ont soigné le comité d’accueil pour le groupement nord qui va connaître de durs combats, la ville ne tombant que le 27 novembre 1953. Le temps de nettoyer et de sécuriser et le groupement Nord peu réattribuer une partie de ses forces au groupement Centre qui en raison d’une géographie compliquée fait face à plus forte partie.
Velje tombe aux mains du groupement centre le 24 octobre 1953 suivit six jours plus tard de la ville de Kolding (30 octobre 1953). Hortens tombe le 3 novembre, Aarhus le 6.
Le groupement Sud s’empare d’Odense le 8 novembre 1953 seulement notamment en raison du harcèlement mené depuis l’Allemagne par les troupes arc-boutés sur la frontière germano-danoises. L’île de Lolland tombe le 10 novembre, l’île de Falsen le 13 et l’île de Mom le 15 novembre 1953.
Il ne reste plus que l’île de Sjaelland mais c’est un gros morceau car c’est sur cette île que se trouve la capitale Copenhague. C’est ainsi que la ville d’Elseneur ne tombe que le 2 décembre et la capitale le 27 décembre 1953 !
Le territoire est considéré comme entièrement libéré le 17 janvier 1954 quand les troupes alliées au Danemark font leur jonction à Flensburg avec le 21ème groupe d’armées qui à enfin réussit à vaincre les dernières troupes allemandes présentes dans la région.
Il à donc à fallu près de quatre mois aux alliés pour s’emparer du Danemark et de la Norvège ce qui à immédiatement relancé le débat sur l’utilité de l’opération BOREALIS.
Les troupes alliées restent naturellement tant que la guerre n’est pas terminée mais dès l’été surtout l’automne 1954 le dispositif va être allégé puis supprimé, Copenhague et Oslo acceptant certes d’intégrer une alliance permanente pour faire face à la menace soviétique mais refusant la présence de troupes alliées en dehors des exercices et des manœuvres.
Au printemps 1955 tous les soldats seront repartis dans leurs pays respectifs après avoir participé à la reconstitution d’armées bien plus puissantes qu’en septembre 1948, des armées mieux entrainées et mieux équipées qui savent en plus pouvoir compter sur l’aide de puissants alliés.
En octobre 1953, les forces terrestres allemandes en Norvège sont regroupées au sein de l’ArmeeGruppe Norgewen (Groupe d’Armées de Norvège) qui regroupe sous son commandement trois armées, l’une défendant le Nord, la seconde défendant le centre et la troisième défendant le sud du pays.
Ces forces sont importantes sur le papier mais en pratique le haut-commandement est peu sur de la qualité des troupes en question.
Si l’élite des troupes allemandes est présente à l’ouest et à l’est, la Norvège comme le Danemark ne sont pas oubliées à la fois parce qu’il faut fixer des troupes alliées mais aussi parce que certains chefs allemands espèrent faire de la Scandinavie un sanctuaire préparant la reconquête du Vaterland.
Quand les alliés déclenchent l’opération BOREALIS l’ArmeeGruppe Norwegen dispose des moyens suivis :
-Etat-major général implanté à Oslo
20ème Armée de Montagne
Cette armée qui comprend trois corps d’armée doit couvrir le nord du pays jusqu’au sud de Narvik, une zone immense mais ce n’est pas tout car elle doit se solidariser avec la Finlande pour défendre Petsamo et Kirkenes et ce en dépit d’une profonde méfiance, méfiance justifiée car quelques jours après BOREALIS, Helsinki comme nous le savons va se retirer de la guerre et se retourner contre son ancien allié. Au 11 octobre 1953 la 20. GebirgsArmee comprend les unités suivantes :
-Etat-major installé à Tromso
canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm
-Unités dépendant directement de l’armée : un groupement composite, le Kampfgruppe Tielmans du nom de son commandant qui comprend une brigade de chasseurs-skieurs, le 711ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf F), le 201ème bataillon de chasseurs de chars (Marder III à canon de 75mm), un régiment antichar, un régiment antiaérien, une compagnie du génie. Ce groupement fait office de «réserve stratégique» (sic). A ses côtés on trouve les traditionnelles unités du génie, d’artillerie lourde et de soutien logistique.
Panzer IV Ausf G
-20ème Corps de Montagne (ex-Corps de Montagne de Norvège) : 2. GebirgsDivision et 6. GebirgsDivision, 211ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf G), 710ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf F), un régiment d’artillerie lourde et un régiment du génie
Avec ces moyens ce corps d’armée doit couvrir la frontière avec la Finlande et si besoin défendre Petsamo, Kirkenes et Tromso.
-21ème Corps d’Armée : 214ème division d’infanterie, 7. Gebirgsdivision, 212ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf F), 712ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf F), un régiment d’artillerie lourde et un régiment du génie
Ce corps d’armée est principalement destiné à défendre à Narvik et tendre la main au 36ème corps d’armée
-36ème Corps d’Armée : 210ème division d’infanterie, 1ère division de chasseurs, 213ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf G), 713ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf G), un régiment d’artillerie lourde et un régiment du génie.
Ce corps d’armée doit principalement couvrir la sud de la zone de responsabilité de la 20ème Armée de Montagne.
21ème Armée
Cette 21. Armee défend la Norvège centrale, une zone qui comprend notamment les villes de Trondheim et de Bodo, deux points d’appui majeur de l’armée allemande. Elle comprend les unités suivantes :
-Un état-major
Nebelwerfer (150mm)
-Une réserve d’armée avec un régiment d’artillerie lourde, un régiment de Nebelwerfer, le 217ème bataillon de Panzers (Panzer IV), le 717ème bataillon de canons d’assaut (Stug IV), un régiment antichar et un régiment antiaérien, un bataillon du génie
Panzer V Panther avec des fantassins allemands utilisant une tactique typiquement soviétique
-72ème Corps d’Armée : 280ème division d’infanterie 246ème division d’infanterie 218ème bataillon de chars (Panzer V Panther), 718ème bataillon de canons d’assaut (Stug IV), un régiment antichar, un régiment antiaérien et un bataillon du génie
Ce corps d’armée est principalement destiné à défendre Bodo
-73ème Corps d’Armée : 208ème division d’infanterie 2ème division de chasseurs 219ème bataillon de chars (Panzer IV), 719ème bataillon de canons d’assaut (Stug III), un régiment antichar, un régiment antiaérien et un bataillon du génie.
Ce corps d’armée est principalement destiné à défendre Namsos
-74ème Corps d’Armée : 264ème division d’infanterie 642ème division d’infanterie 220ème bataillon de chars (Panzer IV), 720ème bataillon de canons d’assaut (Stug III), un régiment antichar, un régiment antiaérien et un bataillon du génie.
Ce corps d’armée est principalement destiné à défendre Trondheim
3ème Armée
Cette 3. Armee à participé à la guerre de Pologne mais surtout à la Campagne de France (1949) mais pour une raison qu’on ignore, elle à été dissoute à l’hiver 1949/50.
Elle à été recrée en mars 1952 pour renforcer les défenses de la Norvège, sa zone de responsabilité concernant la Norvège du sud. Elle comprend les unités suivantes :
-Un état-major
-Réserve d’armée : un régiment d’artillerie lourde, un régiment de Nebelwerfer, 214ème bataillon de Panzers (Panzer V Panther), 714ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf G), un régiment antichar, un régiment antiaérien, un bataillon du génie.
Marder III
-33ème Corps d’Armée : 69ème division d’infanterie 163ème division d’infanterie, 214ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf G), 202ème bataillon de chasseurs de chars (Marder III), un régiment d’artillerie lourde
-70ème Corps d’Armée : 181ème division d’infanterie 169ème division d’infanterie, 215ème bataillon de Panzers (Panzer IV Ausf F), 715ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf G), un régiment d’artillerie lourde
-71ème Corps d’Armée : 269ème division d’infanterie, 274ème division d’infanterie, 216ème bataillons de Panzers (Panzer IV Ausf F), 716ème bataillon de canons d’assaut (Stug III Ausf G), un régiment d’artillerie lourde.
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Le Danemark est défendu lui par la 6.Armee qui doit assurer une mission en apparence impossible à savoir défendre les côtes du Jutland contre un débarquement allié mais aussi protéger la frontière dano-allemande alors que les troupes du 21ème groupe d’armées britannique (1ère et 7ème armées britanniques, 1ère armée canadienne et 1ère armée belge) sont largement engagées dans le nord de l’Allemagne.
Sur le papier avec ses deux corps d’armée et ses garnisons de forteresse elle dispose de moyens importants mais c’est un peu en trompe l’œil pour la simple et bonne raison que ces troupes manquent de matériel et de volonté de combattre, nombre de soldats sont découragés et se demandent même ce qu’ils font là.
En dépit de cet état il vont opposer une rude résistance aux alliés, résistance dont les raisons sont multiples : peur de l’exécution sommaire, pression du groupe, volonté de ne pas abandonner les copains…….. .
Quand les alliés déclenchent BOREALIS et notamment son volet Jutland, la 6ème Armée dispose des moyens suivants :
-Un état-major implanté à Copenhague
Panzer V Panther dans un camouflage tardif
-La 34. PanzerDivision une unité créé à l’été 1953 et donc largement inexpérimentée et à l’équipement largement perfectible puisqu’elle ne dispose que de 70% de ses chars 45% de ses semi-chenillés ou encore 54% de son artillerie. Son positionnement loin du Jutland sera critique après guerre mais pas certain que sa présence y aurait changé quoi que ce soit.
-60ème Corps d’Armée (LX. ArmeeKorps) : 275ème division d’infanterie, 277ème division d’infanterie, le 717ème bataillon de canons d’assaut, un régiment d’artillerie lourde, un régiment antiaérien, un régiment antichar et un bataillon du génie
-61ème Corps d’Armée (LXI ArmeeKorps) : 276ème division d’infanterie, 278ème division d’infanterie, le 718ème bataillon de canons d’assaut, un régiment d’artillerie lourde, un régiment antiaérien, un régiment antichar et un bataillon du génie.
Si le 60ème CA couvre le Jutland, le 61ème est davantage déployé sur la frontière en couverture des unités qui combattent les alliés en Allemagne.
-Festung Copenhaguen : «garnison» de Copenhague composée de deux bataillons composites de faible valeur militaire associé à deux batteries d’artillerie lourde et une compagnie du génie.
-Des garnisons dispersées sur les îles danoises là aussi de faible valeur militaire, ne dépassant le volume de la compagnie renforcée. Les îles concernées sont Laeso, Anholt, Samso, Endelave, Sejero et Bonrholm.