17-Aviation navale (61)

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290

Le Latécoère 290 est un hydravion bi-flotteur monoplan monomoteur qui effectue son premier vol le 3 octobre 1931. Il est commandé à 32 exemplaires mais en septembre 1939, seuls six exemplaires sont encore en service au sein de l’escadrille 1S2 basée à Lorient. La dissolution de l’escadrille en janvier 1940 entraine le retrait du service de l’appareil.

Caractéristiques Techniques du Latécoère Laté 290

Type : hydravion-torpilleur triplace

Poids : à vide 2871kg en charge 4799kg

Dimensions : Envergure 19.25m Longueur 14.62m Hauteur 6.06m

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Nbr de 650ch

Performances : vitesse maximale 210 km/h plafond opérationnel 4760m autonomie 700km

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm mobile arrière et une torpille de 400mm

Farman NC.470 et 471

SNCAC (Farman) NC-470

SNCAC (Farman) NC-470

En 1935, Farman décida de développer un hydravion bimoteur d’entrainement. Intéressée la marine passa commande de dix appareils le 8 mars 1936.

Devenu le NC-470 suite aux nationalisations, le prototype effectua son premier vol en configuration terrestre le 27 décembre 1937. Un unique NC-471 fût commandé et construit mais une commande ultérieure pour 23 NC-471 ne fût finalement pas confirmée par la marine.

Trois NC-470 et un NC-471 furent utilisés par l’escadrille 3S4 pour des missions de surveillance dans la région de Marseille. A la dissolution de l’unité le 5 janvier 1940, les appareils sont stockés à Hourtin.

Caractéristiques Techniques du Farman NC.471

Type : hydravion bimoteur multiplace d’entrainement et de reconnaissance

Poids à vide 3717kg en charge 6013kg

Dimensions : Envergure 24.45m Longueur 16.10m Hauteur 4.85m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme et Rhône 9Kgr de 500ch chacun

Performances : vitesse maximale 230 km/h vitesse de croisière 190 km/h Distance franchissable 1140km Plafond opérationnel 6000m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm et 200kg de bombes (quatre bombes de 50kg)

Bréguet-Short Calcutta

Version produite sous licence du  Short Calcutta, cet appareil à été construit à quatre exemplaires dans les usines Bréguet du Havre. Ce fût la base de départ du Bréguet Bizerte.

En septembre 1939, deux exemplaires étaient en service au sein de l’escadrille 3S4, une escadrille de mobilisation basée à Berre pour couvrir les approches du port de Marseille, le principal port d’accueil des convois venant d’Afrique du Nord avec des troupes, du matériel et des matières premières. A la dissolution de l’unité le 5 janvier 1940, ces appareils sont retirés du service et feraillés.

Caractéristiques Techniques du Short S.8 Calcutta

Type : hydravion de transport de passagers

Equipage : 3 + 15 passagers

Poids : à vide 6293kg maximal au décollage 10227kg

Dimensions : Envergure 28.35m Longueur 20.35m Hauteur 7.24m

Motorisation : trois moteurs radiaux Bristol Jupiter IXF de 540ch chacun

Performances : vitesse maximale 190 km/h vitesse de croisière 156 km/h Distance franchissable 1046km plafond opérationnel 4120m

CAMS-110

Le seul CAMS 110 fabriqué

Le seul CAMS 110 fabriqué

Cet hydravion à coque biplan avec une hélice propulsive et une hélice tractive avait été construit dans le cadre du même programme que le Bréguet 521 Bizerte et le Loire 70 mais à la différence de ces deux compères, il ne fût pas produit en série et resta le seul de son espèce.

Stocké à Berre, il est confié à l’escadrille 3S4 mais faute de pièces détachées, il n’est pas utilisé opérationnellement parlant et condamné au cours de la guerre de Pologne. Il à probablement été ferraillé durant la guerre.

Caractéristiques Techniques du CAMS-110

Type : hydravion bimoteur biplan de surveillance

Poids à vide 5520kg totale 9250kg

Dimensions : Envergure 22.50m Longueur 16.30m Hauteur 6.00m

Motorisation : deux moteurs en ligne Hispano-Suiza 12Y drs de 860ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 240 km/h plafond opérationnel 6500m Autonomie 2700km

Armement : nc

Equipage : six hommes

17-Aviation navale (59)

H-Hydravions de servitude et d’entrainement

Bréguet 730

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Bréguet 730, prototype du Bréguet 731 un hydravion de transport pouvant devenir un hydravion de combat

Le Bréguet 730 répond au même programme que le Potez-CAMS 141 et le Latécoère Laté 611 à savoir un hydravion de grande patrouille mais à la différence de ses deux compères, le Bréguet 730 qui effectue son premier vol le 4 avril 1938 ne sera pas construit, restant à l’état d’un unique prototype.

Néanmoins, la marine décida de passer commande de 6 appareils mais en version transport notamment pour les liaisons à grande distance tout en demandant à Bréguet de poursuivre le dévellopement d’une version de combat pour une hypothétique production qui ne se concrétisa pas avant guerre.

Les six appareils produits baptisés Bréguet 731 vont donc servir d’appareils de transport moins pour du matériel que pour des personnalités civiles et militaires.

La commande est passée officiellement en janvier 1941 et les appareils sortent de l’usine Bréguet d’Anglet entre juin et décembre 1941 à raison d’un appareil par mois.

Ces six appareils vont être basés pour deux d’entre-eux à Lann-Bihoué, Deux appareils vont être basés à Dakar et deux autres à Fort de France, dépendant pour les deux premiers du préfet de la 2ème région maritime, pour les deux suivants de Marine Dakar et pour les deux derniers du Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale. Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Bréguet 731

Type : hydravion de transport

Poids à vide 16134kg en charge 28660kg

Dimensions : longueur 24.38m envergure 40.37m hauteur 8.60m

Motorisation : quatre Gnome-Rhone 14N-44/45 de 1120ch chacun

Performances : vitesse maximale 330 km/h vitesse de croisière 230 km/h distance franchissable 6923km Autonomie : 30 heures plafond opérationnel 6000m

Armement (prévu) un canon de 20mm, 5 mitrailleuses, 2 torpilles ou 4 bombes

Equipage : 6 hommes + 20 passagers

CAMS 37

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d'Arc

CAMS 37-2 sur le croiseur-école Jeanne d’Arc

Le CAMS 37 est un hydravion à coque biplan utilisé à l’origine pour l’observation mais qui va ensuite être utilisé comme hydravion d’entrainement et de servitude, le sort de nombre d’appareils en fin de carrière quand il devient hasardeux de les utiliser au combat.

En septembre 1939, les unités suivantes disposent de cet appareil :

-L’Escadrille 1S2 dispose de trois CAMS 37-11, un hydravion quadriplace de liaison et d’entrainement mais dès le mois d’octobre, ils sont remplacés par des CAMS-55 qui sont eux armés.

-L’Escadrille 2S2 créée à Rochefort le 1er septembre 1939 dispose de deux puis douze CAMS-37E qui sont déployés à Saint Trojan sur l’île d’Oleron et sur Saint-Nazaire. Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 2S4 créée le 31 août 1939 dispose de quatre CAMS 37-11 mais dès le mois d’octobre, l’unité redevient une unité terrestre et les appareils sont retirés du service et stockés.

-L’Escadrille 8S5 à Fare-Ute dispose d’un CAMS 37-11 qui est retiré du service à l’été 1941 et feraillé.

-La Section d’Entrainement de Cherbourg dispose de six CAMS-37 qui sont remplacés en juillet 1942 par des CAO-30.

-Le croiseur Jeanne d’Arc dispose de deux CAMS-37 utilisés pour la formation des officiers de marine et ce jusqu’en juin 1942 quand ils sont remplacés par des Loire 130.

Caractéristiques Techniques du CAMS-37

Poids : à vide 2150kg total 3080kg

Dimensions : Envergure 14.50m Longueur 11.37m Hauteur 4.72m

Motorisation : un moteur Lorraine 12Ed de 450ch

Performances : vitesse maximale 180 km/h plafond 3900m autonomie 800km  

Armement : (CAMS-37/2) deux mitrailleuses Lewis de 7.7mm mobiles avant et deux mobiles arrière 300kg de bombes

CAMS-55

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

Un hydravion CAMS-55 de la 4S1, escadrille stationnée à Karouba

C’est en 1928 que le CAMS-55 effectue son premier vol. Comme ses prédécesseurs produits par la firme de Sartrouville, c’est un hydravion à coque biplan qui à la différence du CAMS-37 disposait d’une hélice propulsive et d’une hélice tractive.

Il va être massivement (pour l’époque) produit et utilisé par l’Aéronautique Navale pour des missions opérationnelles et de soutien. Cent-onze exemplaires vont être produits en plusieurs sous-versions : un prototype baptisé 55.001, deux appareils de pré-série baptisés 55J et 55H, 43 CAMS-55/1, 29 CAMS-55/2, 1 CAMS-55/3 (détruit lors du premier vol), 1 CAMS-55/6, 32 CAMS-55/10, 1 CAMS-55/11 et un 1 CAMS-55/14.

Les unités suivantes sont équipées de cet hydravion :

-L’Escadrille 1S1 basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 qui cohabitent avec huit Loire 130 mais rapidement, les CAMS-55 sont utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298 qui à terme doivent remplacer les Loire 130. Les CAMS-55 sont alors stockés.

-L’Escadrille 1S2 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service au moment de la dissolution de l’escadrille en janvier 1940.

-L’Escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic dispose en septembre 1939 de trois CAMS-55 qui sont remplacés en janvier 1940 par des Loire 130.

-L’Escadrille 3S4 basée sur l’Etang de Berre dispose de plusieurs modèles d’hydravions dont trois CAMS-55. Ils sont retirés du service en janvier 1940 lors de la dissolution de l’escadrille.

-L’Escadrille 4S1 basée à Karouba dispose en septembre 1939 de neuf CAMS 55-2 et trois CAMS 55-10 qui sont remplacés en décembre 1940 par des Bréguet Br790.

-L’Escadrille 4S2 est une escadrille de mobilisation qui dispose notamment de trois CAMS-55 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940.

-L’Escadrille 8S5 de Fare-Ute près de Papeete dispose de deux CAMS 55-1 qui sont retirés du service en mars 1942 quand arrivent quatre Latécoère Laté 298 nettement plus modernes.

-L’Escadrille 8S6 basée à Saïgon en Indochine dispose de deux CAMS-55 utilisés pour l’entrainement et ce jusqu’en 1941 quand deux Loire 130C supplémentaires les remplacent. Ils sont conservés sur place mais ne semble pas avoir été réutilisés après 1945.

le CAMS-55 est également utilisé par des unités d’entrainement et de servitude :

-La Section de Servitude de Calais créée en juillet 1943 sur la base de Calais-Marck dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Brest dispose de quatre CAMS-55 qui sont retirés du service en 1945 après la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S Béarn.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) dispose de quatre CAMS-55 de mars 1942 à janvier 1946.

-L”Ecole de pilotage et du personnel volant dispose jusqu’en décembre 1941 de quatre CAMS-55 qui sont remplacés par un nombre identique de CAO-30.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose de deux CAMS-55 désarmés pour la liaison et le transport même si la S.S d’Hourtin à pour principale mission l’entretien des installations de cette base-école. Les deux CAMS-55 sont retirés du service en septembre 1945 car trop usés et remplacés par deux Loire 130 désarmés.

-La Section d’Entrainement de Berre dispose de quatre hydravions à coque CAMS-55 jusqu’en septembre 1942 quand ils sont remplacés par quatre CAO-30.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères dispose de deux CAMS-55 qui sont remplacés en septembre 1945 par deux CAO-30 supplémentaires.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison qui sont remplacés par deux CAO-30 en mars 1945.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier dispose de deux CAMS-55 d’entrainement et de liaison jusqu’en novembre 1942 quand ils sont remplacés par deux CAO-30.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAMS-55 remplacés en octobre 1942 par deux CAO-30.

Caractéristiques Techniques du CAMS-55

Type : hydravion bimoteur multiplace

Poids : à vide 4590kg en charge 6900kg

Dimensions : Envergure 20.40m Longueur 15.03m Hauteur 5.41m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme-Rhône Jupiter de 373ch entrainant une hélice propulsive et une hélice tractive

Performances : vitesse maximale 195 km/h distance franchissable 1875km plafond opérationnel 3400m

Armement : quatre mitrailleuses Lewis de 7.7mm en affûts doubles avant et arrière deux bombes de 75kg

CAO-30

Hydravion d'entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

Hydravion d’entraînement S.N.C.A.O. CAO-30

A la fin des années trente, la firme Loire-Nieuport développa le Loire-Nieuport LN-30 un hydravion biplace d’entrainement. Rebaptisé SNCAO CAO-30 quand la firme intégra une société nationale, il effectua son premier vol le 13 septembre 1938.

Il subit un certain nombre de modifications et vole à nouveau le 21 septembre, suivit par le second prototype le 19 mai 1939. L’appareil est loin d’être parfait et la mise au point est assez longue.

36 appareils vont être commandés pour équiper les unités suivantes :

-La Section d’Entrainement de Cherbourg (Cherbourg-Chantereyne) reçoit quatre CAO-30 en juillet 1942, appareils toujours en service en septembre 1948.

-La Section de servitude de Calais reçoit en septembre 1945 deux CAO-30 en remplacement de deux CAMS-55.

-La Section d’entrainement de Brest dispose à partir de décembre 1941 de quatre CAO-30 qui sont toujours en ligne lors de la fusion de la S.E Brest et de la S.E.S du Béarn donnant naissance à la S.E.S Brest.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) reçoit en mars 1942 quatre CAO-30 qui sont toujours en service en septembre 1948.
-L’Ecole de pilotage et du personnel volant reçoit courant 1941 quatre CAO-30 qui sont toujours en service quand éclate le second conflit mondial.

-La Section d’Entrainement de Berre reçoit quatre CAO-30 en septembre 1942, appareils toujours en service le 1er septembre 1948.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Hyères reçoit en août 1942 quatre CAO-30, nombre passant à six quand deux appareils supplémentaires remplacent les CAMS-55 en septembre 1945.

-La Section d’Entrainement et de servitude d’Aspretto reçoit deux CAO-30 en mars 1945 pour remplacer deux CAMS-55.

-La Section d’Entrainement de Saint Mandrier remplace ses deux CAMS-55 par deux CAO-30 en novembre 1942.

-La Section d’Entrainement et de Soutien d’Arzew dispose dès sa création en juin 1944 de quatre CAO-30. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

-La Section d’Entrainement de Karouba dispose de deux CAO-30 à partir d’octobre 1942. Ces appareils sont encore en service en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du CAO-30

Type : hydravion biplace d’entrainement

Poids à vide 1375kg en charge 1790kg

Dimensions : Envergure 13m Longueur 9.20m Hauteur 3.21m

Motorisation : un moteur radial Salmson 9ABa de 280ch entrainant une hélice propulsive

Performances : vitesse maximale 192 km/h Endurance 4h plafond opérationnel 3999m

Armement : aucun

17-Aviation navale (50)

Gourdou-Lesseure GL.832 HY

Catapultage d'un Gourdou-Lesseure GL.832 par le croiseur léger Emile Bertin

Catapultage d’un Gourdou-Lesseure GL.832 par le croiseur léger Emile Bertin

En 1930, la marine nationale lança un appel d’offre pour un nouvel hydravion d’observation embarqué. La firme Gourdou-Lesseure proposa le GL.831 HY qui effectua son premier vol le 23 décembre 1931.

Sélectionné par la marine nationale, il donna naissance au Gourdou-Lesseure GL.832 HY qui effectua son premier vol le 17 décembre 1934. Il est produit à 22 exemplaires.

En septembre 1939, il équipe encore le croiseur léger mouilleur de mines Emile Bertin, les croiseurs légers Duguay Trouin et Primauguet à raison de deux exemplaires chacun ainsi que les aviso-coloniaux Bougainville Dumont d’Urville Savorgnan de Brazza Rigault de Genouilly et d’Iberville à raison d’un exemplaire chacun soit un total de onze appareils en ligne

Les appareils de l’Emile Bertin sont remplacés à l’automne 1945 par deux Dewoitine HD-731 ce qui nécessite le remplacement de la catapulte d’origine par une catapulte plus puissante.

Le Lamotte-Picquet reçoit un GL.832 HY en septembre 1940 et le conserve jusqu’à son désarmement mais le Duguay-Trouin reçoit deux Dewoitine HD-731 en 1946 et le Primauguet au printemps 1947 avec lui aussi deux appareils.

Les avisos-coloniaux ne tardent pas à débarquer leur appareil qui va opérer depuis la terre jusqu’à leur réformé qui intervient généralement en 1943/44.

Caractéristiques Techniques du Gourdou Leseure GL-832 HY

Type : hydravion biplace d’observation embarqué

Poids : à vide 1110kg total 1695kg

Dimensions : Envergure : 13.00 m Longueur : 8.74 m Hauteur : 3.48 m  

Motorisation : un moteur en ligne  Hispano-Suiza 9Qb de 230 ch

Performances : Vitesse maximale : 196 km/h  Plafond : 5000 m Autonomie : 590 km

Armement : 1 mitrailleuse Vickers de 7.7 mm mobile arrière
 
Loire 130

Loire 130 sur la catapulte du croiseur La Gloire

Loire 130 sur la catapulte du croiseur La Gloire

Le 29 juin 1933, l’état-major de la marine autorise le lancement d’un nouveau programme d’équipement pour l’Aviation Maritime en l’occurence un hydravion de surveillance. Six constructeurs se présentent.

La firme Loire présente le modèle 130, la firme CAMS son modèle 120 _deux hydravions à coque_ alors que les quatre autres constructeurs (Bréguet 610 Gourdou-Lesseure 820 Levasseur PL.200 et Lioré et Olivier H43) présentaient des hydravions à flotteurs.

Le Loire 130 n°1 effectue son premier vol le 19 novembre 1934 et le Loire 130 va être déclaré vainqueur du concours en compagnie du Lioré et Olivier H43 qui sera lui produit à un faible nombre d’exemplaires en raison d’un certain nombre de vices de fabrication.

Ce hydravion à coque monomoteur à hélice propulsive va être fabriqué en deux versions : une version «standard» embarquée sur les navires de la marine ou servant à terre mais également une version coloniale qui muni d’un refroidisseur Chausson augmentait à la hauteur de 20cm ce qui les empêchait d’être stockés dans les hangars des cuirassés et des croiseurs. Cette deuxième version initialement prévue pour l’armée de l’air, sera également utilisée par la marine.

Un total de 200 Loire 130 vont être produits pour la marine mais «seulement» 113 appareils vont être mis en ligne en permanence au sein des unités embarquées et des unités de surveillance depuis la terre.

Le Loire 130 est d’abord conçu comme hydravion embarqué et va équiper des groupements d’hydraviation basés quand leurs bâtiments étaient à quai à Lanvéoc-Poulmic (pour les navires porte-hydravions brestois), à Saint Mandrier pour les bâtiments toulonais, à Karouba et à Arzew pour les bâtiments stationnés en Afrique du Nord.

-Le Groupement d’Hydraviation de l’Atlantique (GH-ATL) dispose en septembre 1939 de seize appareils dont dix Loire 130. Ils sont répartis entre les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg ainsi que les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues de la 4ème DC à raison de deux appareils chacun même si souvent en mer, seul un appareil est embarqué, le second restant à terre.

Suite à la réorganisation du 15 septembre 1940, le GH-ATL voit le nombre d’hydravions se réduire à douze appareils. Il y à toujours dix Loire 130 mais ceux-ci sont désormais embarqués sur les croiseurs lourds Foch et Colbert de la 3ème DC ainsi que les croiseurs légers Gloire Montcalm et Georges Leygues de la 4ème DC.

Le 14 janvier 1942, la mise en service du cuirassé Jean Bart augmente de deux unités la flotte de Loire 130 du GH-ATL.

A partir de mars 1943, les Dewoitine HD-731 vont remplacer les Loire 130. Le GH-ATL va cependant conserver deux Loire 130 pour le croiseur-école Jeanne d’Arc.

Les autres navires porte-hydravions vont tous embarquer le nouvel hydravion dans le courant de l’été soit douze hydravions type Dewoitine HD-731. Les Loire 130 du Jeanne d’Arc sont remplacés par deux Dewoitine HD-731 courant 1947.

-Le Groupement d’Hydraviation de la Méditerranée (GH-MED) basé à Saint Mandrier dispose le 3 septembre 1939 de  douze hydravions Loire 130 embarqués sur les croiseurs lourds Algérie, Foch, Dupleix, Duquesne, Colbert et Tourville à raison donc de deux appareils par navire.

La situation évolue au cours de l’année 1940, la réorganisation de septembre 1940 et le redéploiement de certains navires portant le nombre d’hydravions à vingt-deux dont seize Loire 130 embarqué sur le cuirassé Lorraine, les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et les croiseurs lourds Algérie, Tourville, Duquesne, Suffren et Dupleix.

Au 31 décembre 1941, le groupement dispose de vingt-quatre hydravions dont dix-huit Loire 130 embarqués deux par deux à bord des cuirassés Richelieu et Lorraine des croiseurs de bataille Strasbourg et Dunkerque et à bord des croiseurs lourds Algérie Tourville Duquesne Suffren et Dupleix.

Comme pour le GH-ATL, le GH-MED remplace ses Loire 130 par des Dewoitine HD-731, le remplacement étant achevé en septembre 1943.

-Le Groupement d’Hydraviation d’Afrique du Nord (GH-AFN) regroupe comme son nom l’indique tous les hydravions des navires stationnés en Afrique du Nord.

En septembre 1939, il dispose de dix hydravions d’observation Loire 130, deux étant basés à Arzew quand ils ne sont pas embarqués par le cuirassé Lorraine et six à Karouba quand ils ne sont pas embarqués sur les croiseurs légers La Galissonnière Jean de Vienne et La Marseillaise.

En septembre 1940, la réorganisation réduit le nombre d’hydravions à six, le cuirassé Lorraine et ses deux Loire 130 ralliant Toulon et la 2ème Escadre ce qui ne laisse que six Loire 130 regroupés à Karouba quand les trois croiseurs légers sont à quai à Bizerte.

Le GH-AFN remplace ses Loire 130 courant 1945 par huit Dewoitine HD-731 qui remplace également les 2 GL.832HY de l’Emile Bertin.

Le Loire 130 va également équiper des unités de surveillance basés à terre :

-L’Escadrille 1R est issue de l’escadrille 1S2. Issue de la 1S1, elle regroupe huit Loire 130 basés à Cherbourg-Querqueville pour une mission de surveillance et de lutte anti-sous-marine.

La réorganisation du 15 septembre 1940 intègre l’escadrille 1S2 à la 1ère flottille d’hydravions, la 1S2 étant renumérotée 1R le 1er octobre 1940.

En septembre 1943, l’unité qui ne dispose plus que de six hydravions en état de vol rejoint l’hydrobase des Mureaux pour prendre en main dix Bréguet Br790, cet hydravion monocoque à hélice propulsive étant le nouveau maitre-étalon des unités de surveillance côtière.

-L’Escadrille 3R est issue de l’escadrille 2S1 basée à Lanvéoc-Poulmic avec trois CAMS-55 et un GL.810, 2 GL.811 et 2 GL.812.

En janvier 1940, son équipement est modernisé avec la mise en service de huit Loire 130 qui remplace avantageusement les sept hydravions plus anciens.

La réorganisation décidée le 15 septembre 1940 l’intègre à la 3ème flottille d’hydravions (3ème FH) et reste basée à Lanvéoc-Poulmic. Le 1er octobre 1940, suite à la simplification des désignations, l’escadrille 2S1 devient l’escadrille 3R.

Cette escadrille 3R est équipée de Loire 130 jusqu’en juillet 1941 quand elle est transformée sur Bréguet Br790, huit appareils étant pris en compte à l’hydrobase  des Mureaux et ramenés par leurs équipages à Lanvéoc-Poulmic où elle reprend sa mission de surveillance des approches de Brest et de plus en plus de la lutte anti-sous-marine.

-L’Escadrille 5R est issue de l’escadrille 8S3 activée à Dakar en février 1940 avec huit Gourdou-Lesseure GL.812.

Le 15 septembre 1940, elle intègre le Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN), hors rang et mise à la disposition de Marine Dakar. Cette escadrille 8S3 est rebaptisée 5R le 1er octobre 1940.

En septembre 1941, les huit Gourdou-Lesseure GL.812 à bout de souffle, usés par les ans et le climat tropical sont remplacés par huit Loire 130 ayant appartenu auparavant à l’escadrille 3R de Lanvéoc-Poulmic.

Longtemps placée hors rang, elle intègre à l’automne 1947 la 1ère flottille mixte d’aviation navale qui regroupe les avions et les hydravions basés à Dakar.

Les huit Loire 130 sont encore en service en septembre 1948, l’escadrille 5R participant à la couverture de convois et à des patrouilles anti-sous-marines. Deux hydravions perdus par accident (un à l’amerrissage _capotage_ et un autre en mer suite à une panne de moteur) étant remplacés par  deux nouveaux appareils.

-L’Escadrille 6R est issue de l’escadrille HS-1, l’escadrille de surveillance de la flottille du Commandant Teste qui va rapidement cessez d’être une base d’aviation pour être un transport d’avions.

La F-1H _dissoute en janvier 1940_ disposait de l’escadrille HS1 basée à Saint Mandrier avec un total de dix-huit Loire 130. Ces dix-huit hydravions sont dispersés entre Saint Mandrier (huit), Aspretto (cinq) et l’Etang de Thau (cinq) pour couvrir Port-Vendres.

Cette escadrille HS1 est rattachée à partir du 15 septembre 1940 à la 4ème flottille d’hydravions, étant redéployé avec «seulement» douze Loire 130 pour des patrouilles de surveillance et de lutte anti-sous-marine sur l’Etang de Berre au nord de Marseille. Le 1eroctobre 1940, l’escadrille HS1 devient l’escadrille 6R (les appareils retirés à l’unité vont servir à alimenter la réserve d’appareils).

En août 1943, les Loire 130 sont remplacés par douze Bréguet Br790 pour assurer des patrouilles de surveillance et de lutte anti-sous-marine.

-L’Escadrille 7R est issue de l’escadrille 8S2, numéro attribuée le 17 septembre 1939 à la Section de Surveillance des Antilles. Elle est alors équipée d’un Gourdou Leseure GL.811, de deux GL.812 et d’un GL.813.

Devenue escadrille 7R en octobre 1940, elle reçoit un équipement moderne en août 1942 quand  les Gourdou-Lesseure sont remplacés par six Loire 130C bien plus efficaces. Ces hydravions cohabitent avec le Gourdou-Lesseure GL.832 HY attaché au Bougainville même si l’embarquement de l’hydravion est de plus en plus rare.

Courant 1943, le Gourdou-Lesseure GL.832 HY des avisos coloniaux basés à Fort de France et à Cayenne sont remplacés par deux Loire 130C. La 7R passe donc à huit hydravions dont un détaché à Cayenne.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si deux des huit appareils «martiniquais» étaient des appareils de remplacement, leurs deux prédécesseurs ayant été usés par le climat et une utilisation intensive.

Dès le 5 septembre 1948, les hydravions de la 7R vont multiplier les patrouilles pour traquer d’éventuels raiders allemands.

-L’Escadrille 10R est issue de l’escadrille 8S4 activée à Tripoli du Liban en septembre 1939 avec un Lioré et Olivier H242 en attendant l’arrivée des six Loire 130C comme prévu avec le plan de mobilisation.

Le 5 février 1940, six Loire 130 arrive en vol et amerrissent au large de Tripoli du Liban après un long périple. Partis de l’Etang de Berre, ils ont fait escale à Aspretto en Corse, à Bizerte, à La Valette, à La Sude, à Larnacca avant d’arriver à destination pour permettre à l’escadrille 8S4 d’atteindre son format définitif.
En octobre 1940, l’escadrille qui dépend du CLAN (Commandement Levant de l’Aviation Navale) devient l’escadrille 10R, continuant sa mission de surveillance des eaux côtières libanaises et syriennes contre une menace venant essentiellement du Dodécanèse alors sous souveraineté italienne.

Cette escadrille dispose toujours de six Loire 130 le 31 août 1948 même si deux appareils du lot d’origine ont du être remplacé, l’un ayant été perdu en mer et l’autre ayant capoté lors d’un amerrissage.

Dès le 1er septembre 1948, les Loire 130 effectue des patrouilles de surveillance au large des côtes libano-syriennes en coopération avec les autres avions du CLAN notamment les avions de patrouille maritime CAO-700M.

-L’Escadrille 11R est issue de l’escadrille 8S6 activée en septembre 1939 sur l’aérodrome de Than-Son-Nut avec pour premier équipement six Loire 130C et deux CAMS-55 pour l’entrainement et les taches de servitude.

Le 1er octobre 1940, l’escadrille 8S6 du Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) devient l’escadrille 11R.

Cette escadrille perd au cours de l’année 1941 ses CAMS-55 mais reçoit deux autres Loire 130 ce qui porte le nombre d’appareils en ligne à huit. Elle est redéployée à Cam-Ranh à partir de janvier 1945.

En juin 1947, les cinq Loire 130C survivants sont remplacés par douze Consolidated PBY-5 Catalina, la version amphibie du célèbre hydravion de patrouille ce qui accroit ses capacités de patrouille et d’action.

Après avoir été retiré des unités de première ligne et remplacé tantôt par le Bréguet Br790 tantôt par le Dewoitine HD-731, le Loire 130 va servir au sein des unités de soutien et d’entrainement, généralement après avoir été privé de tout armement.

-L’Escadrille d’Entrainement de l’Atlantique (EEA) basée à Hourtin reçoit ainsi en janvier 1946 quatre Loire 130 pour remplacer un nombre équivalent de CAMS-55 retirés du service car usés. Ces appareils sont toujours en service au 31 août 1948.

-La Section de Servitude d’Hourtin dispose également de Loire 130 en l’occurence deux appareils qui remplacent les deux CAMS-55 précédemment utilisés.

-L’Escadrille Ecole de la Méditerranée (EEM) créée sur la base aéronavale de Cuers-Pierrefeu en septembre 1946 dispose de dix hydravions dont quatre Loire 130 issus des stocks de la marine.

Au final, la marine à reçu 200 Loire 130 et Loire 130C mais jamais plus de 110 appareils n’ont été mis en ligne. Un total de dix appareils ont été perdu laissant un stock théorique de 176 appareils en comptant les appareils encore en service aux Antilles et au Liban.

Sur ces 176 appareils, 54 trop usés ont été feraillés après avoir été privés de toutes les pièces récupérables laissant donc 126 appareils de disponibles dont dix réutilisés par l’EEA, l’EEM et la S.S d’Hourtin soit un stock de 116 appareils qui n’est plus que de 92 appareils au 5 septembre 1948 même si tous ne sont pas en état de vol.

Caractéristiques Techniques du Loire 130 (Loire 130C)

Type : hydravion triplace de surveillance monomoteur monoplan

Poids : à vide 2090kg maximale au décollage 3396kg

Dimensions : Envergure 16m (4.69m une fois les ailes repliées) Longueur totale 11.30m Hauteur 3.85m (4.03m)

Motorisation : un moteur en ligne Hispano-Suiza 12Xirs.1 12 cylindres en V dévellopant 720ch entrainant une hélice tripale Ratier

Performances : vitesse maximale 226 km/h Autonomie 1100km Plafond 6000m

Armement : une mitrailleuse de 7.5mm MAC 34 dans le poste avant et une autre en tourelle arrière et deux bombes de 75kg.

17-Aviation navale (49)

E-Hydravions de surveillance et d’exploration

Gourdou-Lesseure GL.810 HY
La firme Gourdou-Lesseure ne tarda pas à se faire un nom dans le domaine des hydravions d’observation, faisant de cette entreprise l’un des principaux fournisseurs dans ce domaine de la marine nationale.

Le 23 septembre 1930, le prototype du Gourdou Lesseure GL.810 HY effectue son premier vol. Un total de 24 appareils sont commandés par la Royale qui va les utiliser à bord de ces navires équipés de catapultes puis quand le Loire 130 commença à entrer en service, cet hydravion monoplan biflotteur fût relégué dans les unités de surveillance côtière.

En septembre 1939, dix avions de ce type sont encore en service au sein de quatre escadrilles :

-L’Escadrille 1S2 de Cherbourg-Chantereyne mais redéployée à Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.810 HY. En janvier 1940, l’escadrille 1S2 est dissoute et ces appareils retirés du service. Ils sont stockés puis feraillés quand la disponibilité d’appareils modernes rend leur stockage inintéressant.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore d’un GL.810 HY qui est remplacé en janvier 1940 tous comme les autres appareils de son unité (deux GL.811 et deux GL.812) par des Loire 130.
-L’Escadrille 3S1 de Hyeres-Le Palyvestre dispose encore de deux GL.810 HY qui cohabitent avec 3 GL.811, 9 GL.812 et 2 GL.813 jusqu’en janvier 1940 quand ils sont tous remplacés par des Lioré et Olivier H-43 guère plus modernes et guère plus efficaces.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose encore de cinq GL.810 HY qui sont remplacés comme les autres appareils de l’unité (6 GL.811, 5 GL.812 et 2 GL.813) par seize hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298.

Aucun GL.810 HY n’est encore en service ni même stocké en septembre 1948.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.810 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.56m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 195 km/h autonomie 560km plafond 5800m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes  

Gourdou-Lesseure GL.811 HY

Le Gourdou-Lesseure GL.811 HY est identique au GL.810 à une exception près : des ailes repliables. Effectuant son premier vol le 10 mars 1932, il sert d’abord d’hydravion embarqué puis est utilisé au sein des unités à terre.

Les dix-huit exemplaires (sur vingt construits) encore en service au 1er septembre 1939 sont répartis entre les escadrilles suivantes :

-L’escadrille 1S2 de Lanvéoc-Poulmic dispose de deux GL.811 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940. stockés, ils sont finalement feraillés en septembre 1942 quand leur inutilité ne faisait guère de doute.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.811 qui sont remplacés en janvier 1940 (tout comme les deux GL.810 et les deux GL.812) par des Loire 130 plus modernes.

-L’Escadrille 2S4 basé à Lanvéoc-Poulmic est une unité de mobilisation qui dispose en septembre 1939 de deux GL.811 mais dès le mois d’octobre, elle redevient une unité terrestre équipée de Levasseur PL.10 et PL.101

-L’Escadrille 3S1 basée à Hyères-Le Palyvestre dispose notamment de trois GL.811 qui sont remplacés tout comme les deux GL.810, les neuf GL.812 et les deux GL.813 en janvier 1940 par des Lioré et Olivier H43.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose en septembre 1939 de 6 GL.811 qui sont remplacés en février 1940 par seize Latécoère Laté 298 qui remplacent également cinq GL.810, 5 GL.812 et 2 GL.813.

-L’Escadrille 3S6 d’Aspretto est une unité de mobilisation créée le 30 août 1939 avec notamment deux GL.811, un GL.812 ainsi que des Levasseur PL-15 mais dès le mois de décembre, ces appareils sont remplacés par douze Laté 298

-L’Escadrille 8S2 (ex-Section de Surveillance des Antilles) dispose en septembre 1939 de deux GL.812 qui cohabitent avec un GL.811 et un GL.813. Devenue l’escadrille 7R le 15 septembre 1940, elle remplace ses hydravions anciens par des Loire 130C en août 1942.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.811 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.56m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 5800m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Gourdou-Lesseure GL.812 HY
Version dérivée du précédent, le GL.812 HY effectue son premier vol le 29 novembre 1933. Il est produit à 29 exemplaires dont 23 sont encore en service en septembre 1939 dans les escadrilles suivantes :

-L’escadrille 1S2 de Lanvéoc-Poulmic dispose de quatre GL.812 qui sont retirés du service lors de la dissolution de l’unité en janvier 1940. stockés, ils sont finalement feraillés en septembre 1942 quand leur inutilité ne faisait guère de doute.

-L’Escadrille 2S1 de Lanvéoc-Poulmic dispose encore de deux GL.812 qui sont remplacés en janvier 1940 (tout comme les deux GL.810 et les deux GL.812) par des Loire 130 plus modernes.

-L’Escadrille 3S1 basée à Hyères-Le Palyvestre dispose notamment de neuf GL.812 qui sont remplacés tout comme les deux GL.810, les trois GL.811 et les deux GL.813 en janvier 1940 par des Lioré et Olivier H43.

-L’Escadrille 3S3 de Berre dispose en septembre 1939 de 5 GL.812 qui sont remplacés en février 1940 par seize Latécoère Laté 298 qui remplacent également cinq GL.810, 6 GL.811 et 2 GL.813.

-L’Escadrille 3S6 d’Aspretto est une unité de mobilisation créée le 30 août 1939 avec notamment un GL.812 (et deux GL.812 plus des Levasseur PL-15) mais dès le mois de décembre, ces appareils sont remplacés par douze Laté 298

-L’Escadrille 8S2 (ex-Section de Surveillance des Antilles) dispose en septembre 1939 de deux GL.812 qui cohabitent avec un GL.811 et un GL.813. Devenue l’escadrille 7R le 15 septembre 1940, elle remplace ses hydravions anciens par des Loire 130C en août 1942.

Aucun GL.812 n’est donc encore en service en septembre 1948 ni même stockés. Ils ont depuis longtemps été feraillés.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.812 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.86m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 6000m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Gourdou-Lesseure GL.813 HY

Le 22 octobre 1934, le Gourdou-Lesseure GL.813 HY effectue son premier vol. Il est produit à 13 exemplaires dont seulement six sont encore en service en septembre 1939 au sein de la 1S2 (un exemplaire), de la 3S1 (deux exemplaires), de la 3S3 (deux exemplaires) et de la 8S2 (un exemplaire).

Aucun GL.813 n’est donc encore en service en septembre 1948 ni même stockés. Ils ont depuis longtemps été feraillés.

Caractéristiques Techniques du Gourdou-Lesseure GL.813 HY

Type : hydravion monoplan triplace de reconnaissance et d’observation

Poids à vide 1670kg total 2290kg

Dimensions : Envergure 16.00m Longueur 10.49m Hauteur 3.86m

Motorisation : un moteur radial Gnôme & Rhône 9Ady de 420ch

Performances : vitesse maximale 200 km/h autonomie 560km plafond 6000m

Armement : 1 mitrailleuse de 7.7 mm synchronisée de capot et 2 Vickers de 7.7 mm mobiles arrières, 150 kg de bombes

Potez 452

Potez 452

Potez 452

En 1930, la marine lance un appel d’offres pour un hydravion biplace d’observation catapultable depuis un croiseur mais capable également d’opérer en milieu tropical. Cela imposait des contraintes de poids, des contraintes techniques (ailes repliables) et des contraintes de vitesse (vitesse maximale 140 km/h et vitesse au décollage de 83 km/h).

De nombreux constructeurs s’intéressèrent au programme y compris la compagnie Avions Potez qui n’avait pourtant pas d’expérience dans le domaine des hydravions, expérience acquise notamment par le rachat de la firme C.A.M.S (Chantiers Aéro Maritimes de la Seine) en 1932.

La firme de Levallois développa un hydravion à coque metallique, biplan à aile avec une hélice propulsive. Baptisé Potez 460, il effectue ses premiers essais sur la seine en mars 1932 puis fût confié aux soins de la marine qui finalement lui préféra le Gourdou-Lesseure GL.831 HY (produit en série sous le nom de GL.832 HY).
Courant 1933, le prototype retourne en usine pour subir un grand nombre de modifications qui sont suffisamment efficaces pour que la marine commande 17 exemplaires baptisés Potez 452, ces appareils étant produits dans l’usine CAMS de Sartouville.
Le premier Potez 452 de série effectue son premier vol le 20 décembre 1935 et le second servit à la formation des pilotes depuis le cuirassé Lorraine. Les premiers appareils connurent un certain nombre de problème de fabrication rapidement résolus cependants.
A noter que l’Espagne et le Japon s’intéressèrent à cet appareil.

L’Espagne acquis en 1936 une licence de production qui ne fût jamais utilisée en raison du déclenchement de la guerre d’Espagne alors que le Japon évalua l’appareil à l’aide d’un exemplaire acheté en France mais cette évaluation ne déboucha ni sur une commande ni même sur une production sous licence.

Une version de chasse baptisée Potez 453 fût également construite dans le cadre du programme de 1934 mais c’est le Loire 210 qui fût retenu pour le succès que l’on sait.
En septembre 1939, le petit hydravion à coque de Potez est embarqué sur les navires suivants :

-Croiseur léger Lamotte-Picquet avec un appareil

-Avisos coloniaux D’Entrecasteaux et Amiral Charner

A noter que pour ces deux derniers, l’hydravion est mis à l’eau à la grue, les avisos coloniaux ne disposant pas de catapulte. Si cette pratique est acceptable en temps de paix, il est bien trop risquée en temps de guerre, un navire quasi pour ne pas dire immobile faisant une cible rêvée pour un sous-marin et rapidement les hydravions des aviso-coloniaux vont être basés à terre.
Le Lamotte-Picquet redéployé en septembre 1940 en métropole débarque alors son Potez 452 et le remplace par un Gourdou-Lesseure GL.832 HY jugé plus efficace.
Le Potez 452 de l’Amiral Charner est réformé en septembre 1941 alors que celui du  D’Entrecasteaux est retiré du service en juin 1942 en raison d’une usure prononcée.

Caractéristiques Techniques du Potez 452

Type : hydravion monoplace d’observation embarqué

Poids à vide 1059kg en charge 1500kg

Dimensions : Envergure 13.00m Longueur 10.03m Hauteur 3.26m

Motorisation : un moteur radial Hispano-Suiza 9 Qd 9 cylindres en étoile de 350ch

Performances : vitesse maximale 217 km/h Autonomie 500km Plafond 6500m

Armement : une mitrailleuse Darne de 7.5mm

17-Aviation Navale (29)

Escadrille 1T

Latécoère Laté 298

Latécoère Laté 298

Lorsque la France entre en guerre en ce funeste mois de septembre 1939, l’escadrille 1S1 (1ère escadrille de surveillance de la 1ère région maritime) basée à Cherbourg-Chantereyne dispose de six CAMS-55 et de huit Loire 130.

Rapidement seuls les seconds nommés sont utilisés pour les missions opérationnelles, les CAMS-55 étant utilisés pour l’entrainement jusqu’au mois d’octobre quand ils sont retirés du service et remplacés par des Latécoère Laté 298.

Il en effet prévu que d’unité de surveillance, cette escadrille devienne une unité de torpillage même si secondairement, elle doit être amenée à traquer le nouvel ennemi public n°1 : le sous-marin.

Cette double flotte posant problème, les Latécoère Laté 298 dont le nombre passe de sept à douze restent à la 1S1 alors que les Loire 130 se redéploient à Cherbourg-Querqueville où ils forment une nouvelle escadrille 1S2.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille 1S1 quitte le giron de la 1ère région maritime au profit de la 1ère flottille d’hydravions ce qui ne change rien à son stationnement. Un mois plus tard, en octobre 1940, elle devient l’escadrille 1T avec toujours douze Latécoère Laté 298.

Sa mission est d’assurer une présence dissuasive dans La Manche en menaçant l’ennemi d’attaques à la torpille tout en pouvant mener des missions anti-sous-marines en liaison avec d’autres unités aériennes et de surface.

En mars 1947, le Latécoère Laté 298 est retiré du service et l’escadrille 1T remplace ses douze exemplaires (parmi lesquels figurent quatre appareils de remplacement) par douze Latécoère Laté 299-7, version hydravion du Latécoère Laté 299-5 embarqué.

Une petite explication est nécessaire. Au moment du lancement du programme PA18 et du groupe aérien qui lui est nécessaire, les autorités de la marine lance un programme d’avion d’observation, de torpillage et de bombardement (programme A47) auquel répondent deux bimoteurs : le SNCAO CAO-600 (qui sera choisit) et le Dewoitine D-750 resté à l’état de prototype.

Un troisième prototype monomoteur est aussi choisit, le Latécoère Laté 299 qui n’est autre que la version embarquée du -298.
Le Laté 299 est remplacé au sein des groupes aériens embarqués par le Laté 299-5 qui est un appareil assez différent en dépit d’une désignation qui sous-entend un lien de parenté. Pour remplacer le «298», la marine ne cherche pas plus loin qu’une version hydravion du 299-5, le Latécoère Laté 299-7.

L’escadrille 1T est ainsi déclarée opérationnelle sur le nouvel appareil à la mi-avril 1947 après six semaines de formation et d’entrainement intensif à la surveillance, à l’attaque à la torpille et à la lute anti-sous-marine.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte. Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques.

Escadrille 2T

En septembre 1939, l’escadrille 3S3 est basée sur l’Etang de Berre avec un équipement ancien en l’occurence cinq Gourdou-Lesseure GL.810, six GL.811, cinq GL.812 et deux GL.813 soit un total de dix-huit appareils. En février 1940,  ces hydravions dépassés sont remplacés par seize Latécoère Laté 298, seize hydravions utilisés aussi bien pour le torpillage, la reconnaissance et la lutte anti-sous-marine.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille 3S3 intègre la 2ème flottille d’hydravions et devient en octobre 1940, l’escadrille 2T.

Véritable phénix, cette escadrille est choisit en septembre 1941 pour devenir une unité de la patrouille maritime avec pour équipement douze CAO-700M. Son stationnement change également, à l’Etang de Berre l’escadrille 2T est redéployée à Fréjus-Saint Raphaël. Une fois transformée, l’escadrille est renumérotée 12E et transformée à la 2ème flottille d’aviation navale.

L’escadrille 2T renait le 5 mars 1942 au sein de la 6ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions Joffre qui quand ce dernier est à quai aux appontements du Milhaud se réfugie sur la base de Hyères-Le Palyvestre comme leurs aïeuls du Béarn.

Equipée de six Latécoère Laté 299, c’est l’escadrille de torpillage du Joffre, chargée selon les schémas opérationnels en vigueur à l’époque de ralentir la flotte ennemie pour laisser le temps à nos cuirassés de la retrouver et de l’anéantir.

L’unité effectue ses premières manoeuvres aviation lors des essais du porte-avions du 29 septembre au 15 novembre 1942 au large de Brest.

Comme toutes les unités embarquées, à chaque sortie, l’escadrille 2T qualifie de jeunes pilotes, valide les compétences des vétérans, expérimente de nouvelles tactiques de combat ou des armes et s’entraine avec l’armée de l’air et d’autres unités de la marine.

Courant 1947, l’unité est transformé sur Latécoère Laté 299-5, une version nettement améliorée du Laté 299.

Après un entrainement à bord du Joffre du 25 août au 3 septembre 1948, le déclenchement du second conflit mondial la surprend en plein recomplètement (repos de l’équipage, grande visite des avions) à Hyères-Le Palyvestre.

L’entretien prévu pour s’achever le 10 septembre est accéléré et se termine dès le 6 septembre pour permettre au porte-avions de la 2ème Escadre d’appareiller le plus rapidement possible pour contrer une possible action italienne.

Escadrille 3T

En septembre 1939, l’escadrille T2 est l’unité de torpillage de la 1ère région maritime. Basée à Cherbourg-Chantereyne, elle détache à la mobilisation six de ses seize appareils sur la base auxiliaire de Boulogne sur Mer pour des missions de surveillance et de patrouille anti-sous-marine en Manche et en mer du Nord.

En février 1940, la BAN auxiliaire de Boulogne sur Mer est désactivée et le détachement est redéployé à Calais-Marck, autre base aéronavale auxiliaire qui doit devenir une base de premier rang pour couvrir et appuyer l’ELN.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T2 est rattachée à la 1ère flottille d’hydravions tout en restant scindée en deux entités : le corps principal à Cherbourg et un détachement avancé à Calais. Il à été un temps question de scinder l’escadrille T2 en deux escadrilles indépendantes mais ce projet n’est pas allé bien loin. Un mois plus tard, l’escadrille T2 devient l’escadrille 3T.

Ce changement de numéro est fatal au détachement avancé de Calais-Marck. L’escadrille 3T est totalement regroupée à Cherbourg-Chantereyne et le nombre d’appareils en ligne est réduit à douze.

Comme ces voisins de l’escadrille 1T, la 3T à pour mission d’interdire à l’adversaire La Manche et si l’attaque à la torpille d’une puissante escadre allemande dans ses eaux resserrées est peu probable, la traque de sous-marins est bien plus plausible, l’escadrille 3T plus que la 1T se spécialisant dans la lutte ASM tout en étant encore capable d’attaquer à la torpille des navires ennemis.

Suivant de près leurs voisins de l’escadrille 1T, l’escadrille 3T est transformée (mai/juin 1947) sur Latécoère Laté 299-7, douze appareils remplaçant les neufs Latécoère Laté 298 (les trois appareils manquants ont été reformés pour usure prématurée. Ironie de l’histoire, il s’agissait d’appareils de remplacement) pour toujours les mêmes missions.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise sur le pied de guerre avec le rappel des réservistes et l’arrivée à Cherbourg d’appareils supplémentaires pour servir de réserve en cas de perte.

Elle va assurer des missions de surveillance au dessus de La Manche, des patrouilles en solitaire et des couvertures de convois qu’ils s’agissent de convois français ou britanniques en coopération avec sa jumelle 1T.

Escadrille 4T

En septembre 1939, l’escadrille T1 est basée sur l’Etang de Berre avec dix hydravions torpilleurs Latécoère Laté 298. Durant la guerre de Pologne, ce nombre est porté à douze puis à seize appareils.

Le 15 septembre 1940, l’escadrille T1 intègre la 2ème flottille d’hydravions avec toujours seize appareils en ligne, devenant en octobre 1940, l’escadrille 4T.

Ces appareils utilisés pour le torpillage, la surveillance et la lutte anti-sous-marine pour protéger notamment les approches des ports de Marseille et de Toulon sont utilisés jusqu’à l’automne 1947 quand les douze appareils survivants (quatre appareils réformés pour usure, sur les seize appareils disponibles en septembre 1940, trois appareils avaient été perdus à l’entrainement mais promptement remplacés) sont remplacés par douze Latécoère Laté 299-7

A partir du 2 septembre 1948, l’escadrille 4T va maintenir une patrouille permanente de deux appareils au large de Marseille pour empêcher de possibles sous-marins italiens voir allemands de se sentir comme chez eux et s’en prendre ainsi aux convois venant d’Afrique du Nord qui commencent à déverser en métropole des troupes, du matériel mais également des matières premières pour faire tourner une industrie vorace qui n’en avait jamais assez.

Escadrille 5T

Au moment de la mobilisation en septembre 1939, il était prévu la mise sur pied en Méditerranée d’une escadrille B5.

Cette création faute d’appareils disponibles est reportée en décembre 1939 puis à nouveau au printemps 1940 ce qui entraine sa mise en sommeil en attendant la disponibilité d’avions pour l’équiper.

Cela ne l’empêche d’être rattachée à la 5ème flottille d’aviation navale (Lorient-Lann Bihoué) le 15 septembre 1940 puis d’être rebaptisée 5T.

En février et mars 1941, l’escadrille 5T prend enfin consistance en recevant douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime, l’unité étant déclarée opérationnelle sur le nouvel appareil le 3 mai 1941.

Sa mission est de surveiller le Golfe de Gascogne et d’interdire cette «mer intérieure» aux forces navales et sous-marines de l’ennemi pour ainsi protéger les accès aux ports militaires (Brest et Lorient) et civils (Quimper, Saint-Nazaire et Nantes, La Rochelle-La Pallice, Bordeaux, Biaritz, Bayonne, Hendaye………..).

Ces appareils sont toujours en service le 1er septembre 1948 même si sur les douze appareils du lot d’origine, deux ont été perdus en mer et un à l’atterrissage, appareils remplacés par des appareils stockés à Orly.

Mise sur le pied de guerre, l’escadrille 5T va multiplier les patrouilles dans le Golfe de Gascogne pour empêcher tout mouvement ennemi qu’il soit allemand ou espagnol.

17-Aviation navale (16)

B-Escadrilles d’exploration et de surveillance

Avant-propos

Dans l’aéronautique navale de septembre 1939, les escadrilles de reconnaissance et de surveillance dominent largement par leur nombre, les autres spécialités (bombardement, torpillage, chasse), sont présentes en nombre nettement plus restreint.

En février 1940, on trouve quinze escadrilles de surveillance et sept escadrilles d’exploration. La séparation est souvent ténue entre ses deux unités mais à l’usage, les escadrilles de surveillance sont chargées de la surveillance côtière et de l’appui direct aux Escadres alors que les escadrilles d’exploration sont chargées de missions de surveillance à long rayon d’action.

A ces unités s’ajoutent l’escadrille HS-1 de la flottille F-1H rattachée au Commandant Teste mais rapidement dispersée et l’escadrille AB-2 de la flottille F-1A qui va devenir rapidement une unité d’instruction pour former pilotes et navigants destinés aux CAO-600.

Enfin, ajoutons à ce panorama pour être complet les groupements d’hydraviation qui regroupe les hydravions embarqués à bord des croiseurs légers, des croiseurs lourds et des cuirassés.

Comme dans les autres domaines, l’aviation d’exploration et de surveillance (à laquelle on peut ajouter la lutte ASM même si il n’y avait pas d’unités spécifiquement dédiée à cette mission) connait à la fois une expansion quantitative et qualitative.

C’est ainsi qu’au 31 août 1948, l’Aviation Navale dispose de 34 escadrilles de reconnaissance et d’exploration plus cinq escadrilles mixtes qui dispose à la fois d’avions de reconnaissance et de surveillance mais également d’avions d’assaut voir même de chasseurs comme l’Escadrille de l’Aviation Navale des Antilles (EANA).

Sur le plan matériel, la métamorphose est spectaculaire. Le matériel s’accroit nettement en qualité et en varieté, les avions absents des unités de surveillance et d’exploration apparaissent sous la forme des lourds quadrimoteurs CAO-700M ou des bimoteurs embarqués CAO-600 (auquel succède sa version améliorée baptisée CAO-610) même si les hydravions reste majoritaires avec 309 hydravions terrestres et embarqués contre 136 avions de surveillance et de reconnaissance.

On compte également de drôles d’oiseaux en l’occurence des autogires, l’ancètre de l’hélicoptère mais leur utilisation bien que sans réels problèmes ne sera pas dévellopée, l’escadrille 4R restant la seule unité de ce genre.

Escadrille 1R

Latécoère Laté 290

Latécoère Laté 290 (Aviafrance)

Une première escadrille 1S2 existait en septembre 1939, escadrille basée à Lanvéoc-Poulmic après avoir été créée à Cherbourg-Chantereyne. Elle disposait d’un équipement particulièrement hétéroclite avec trois CAMS 37-11 (qui sont rapidement interdits de vol et ferraillés), de trois CAMS-55 d’entrainement, de six Latécoère Laté 290 et de neuf hydravions type Gourdou-Lesseure 810/811/812/813.

Cette escadrille est dissoute en janvier 1940 et son numéro est repris par une nouvelle unité qui est issue de la 1S1 qui disposait à la fois des Latécoère Laté 298 et des Loire 130. Pour simplifier la logistique, les huit Loire 130 sont intégrées à une nouvelle unité renumérotée 1S2.

La nouvelle 1S2 est basée à Cherbourg-Querqueville et est chargée de la surveillance de la Manche, devant traquer des sous-marins et couvrir d’éventuels convois en cas de reprise du conflit.

La réorganisation du 15 septembre 1940 intègre l’escadrille 1S2 à la 1ère flottille d’hydravions, la 1S2 étant renumérotée 1R en octobre 1940.

Cette escadrille de surveillance dispose encore de six hydravions Loire 130 quand en septembre 1943 ses hommes rejoignent l’hydrobase des Mureaux où ils prennent en main dix Bréguet Br790, cet hydravion monocoque à hélice propulsive étant le nouveau maitre-étalon des unités de surveillance côtière.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si trois des dix appareils de l’unité ont remplacé des appareils accidentés et trop endommagés pour être réparés à un coup raisonnable.

Le 1er septembre 1948, l’unité reçoit l’ordre de maintenir des patrouilles permanentes au large de Cherbourg et de l’estuaire de la Seine. Ce dispositif est maintenu en raison du conflit en mer du Nord qui pourrait déborder en Manche.

Escadrille 2R

En septembre 1939, cette escadrille est numérotée 3S1 et basée à Hyères-Le Palyvestre. Equipée de Gourdou-Lesseure GL.812, elle se redéploie à Saint Mandrier pour assurer la protection des approches maritimes de Toulon.

Lioré et Olivier H43 sur une catapulte du Commandant Teste

Lioré et Olivier H43 sur une catapulte du Commandant Teste

A l’issue de la guerre de Pologne, l’escadrille est transformée sur Lioré et Olivier H43, un hydravion monoplan bi-flotteur à l’esthétique et à l’aérodynamisme douteux mais il n’y à pas de meilleur appareil disponible pour le moment.

A partir du 15 septembre 1940, l’escadrille 3S1 intègre la 2ème flottille d’hydravions qui regroupe les hydravions basés dans la région de Toulon, la 3S1 retrouvant Hyères-Le Palyvestre. Un mois plus tard, en octobre 1940, l’escadrille 3S1 devient l’escadrille 2R.

Le 12 juin 1941, le personnel de l’escadrille 2R rallie Les Mureaux où ils prennent en charge douze Consolidated PBY-2 Catalina qui vont avantageusement remplacer les H43 qui sont retirés du service et feraillés.

Après six semaines d’entrainement, l’escadrille 2R quitte l’hydrobase des Mureaux le 27 juillet pour rallier Hyères le lendemain et reprendre sa mission de surveillance des approches de Toulon, les Catalina allant régulièrement jusqu’au Golfe de Gênes et au Cap Corse.

Les nombreuses patrouilles et les nombreux exercice occasionne la perte de deux appareils qui sont remplacés par des appareils neufs.

Le 1er septembre 1948, un dispositif de surveillance de Toulon est mis sur pied et la 2R va y participer avec ses Catalina. L’escadrille 2R assure la couverture de convois qui amène en métropole des troupes venues d’Afrique du Nord, le nombre de ces convois augmentant à partir du 5 septembre 1948.

Escadrille 3R

Au 1er septembre 1939, l’escadrille 2S1 est basée à Lanvéoc-Poulmic avec trois CAMS-55 et quatre Gourdou-Lesseure, sa mission est d’assurer la couverture des approches du port de Brest en patrouillant en mer d’Iroise voir jusque dans le Golfe de Gascogne.

En janvier 1940, son équipement est modernisé avec la mise en service de huit Loire 130 qui remplace avantageusement les sept hydravions plus anciens.

La réorganisation décidée le 15 septembre 1940 l’intègre à la 3ème flottille d’hydravions (3ème FH) et reste basée à Lanvéoc-Poulmic. Un mois plus tard, suite à la simplification des désignations, l’escadrille 2S1 devient l’escadrille 3R.

Cette escadrille 3R est équipée de Loire 130 jusqu’en juillet 1941 quand elle est transformée sur Bréguet Br790, huit appareils étant pris en compte à l’hydrobase  des Mureaux et ramenés par leurs équipages à Lanvéoc-Poulmic où elle reprend sa mission de surveillance des approches de Brest et de plus en plus de la lutte anti-sous-marine.

A noter que les Loire 130 de cette unité sont reconditionnés à Saint-Nazaire par leur constructeur et remis à l’escadrille 5R basée à Dakar, les Loire 130 remplaçant les Gourdou-Lesseure GL.812.

Les Bréguet Br790 sont toujours en service en août 1948, l’unité ayant perdu deux appareils par accident, appareils remplacés, l’escadrille 3R disposant de huit appareils le 31 août 1948, nombre porté à partir du 5 septembre à douze appareils par apport d’appareils neufs et de réservistes.

L’escadrille 3R va mener des patrouilles permanentes dans le Golfe de Gascogne pour couvrir les convois Dakar-Casablanca-Brest.

Escadrille 4R

autogire Lioré et Olivier C301

autogire Lioré et Olivier C301 (Aviafrance)

Au 1er septembre 1939, l’escadrille 3S2 dispose à Cuers-Pierrefeu de douze autogires, trois Avro C30 et neuf Lioré et Olivier C301 _le C30 construit sous licence_. C’est la seule unité à être équipée de ces drôles d’engins utilisés pour la surveillance.

Cette unité est toujours active en février 1940 et est affectée le 15 septembre 1940 à la 2ème flottille d’hydravions, restant déployée à Cuers-Pierrefeu y compris quand elle est renumérotée 4R.

En septembre 1941, les douze Avro C30 et Lioré et Olivier C301 sont remplacés par douze Lioré et Olivier C40, un autogire plus puissant et plus efficace. Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 et mène des patrouilles régulières au large de Toulon.

Escadrille 5R

Dans le cadre du plan de mobilisation de septembre 1939, il était prévu d’activer à Dakar, l’escadrille 8S3 mais le manque de matériel fait qu’en décembre 1939, c’était une escadrille de papier.

Elle aurait pu connaître le sort des escadrilles désactivées lors du retaillage en février 1940 mais au final elle reçoit huit Gourdou-Lesseure GL.812 de seconde main pour surveiller les approches de Dakar.

Le 15 septembre 1940, elle intègre le Commandement Atlantique de l’Aviation Navale (CAAN), hors rang et mise à la disposition de Marine Dakar. Cette escadrille 8S3 est rebaptisée 5R en octobre 1940.

En septembre 1941, les huit Gourdou-Lesseure GL.812 à bout de souffle, usés par les ans et le climat tropical sont remplacés par huit Loire 130 ayant appartenu auparavant à l’escadrille 3R de Lanvéoc-Poulmic.

Longtemps placée hors rang, elle intègre à l’automne 1947 la 1ère flottille mixte d’aviation navale qui regroupe les avions et les hydravions basés à Dakar.

Les huit Loire 130 sont encore en service en septembre 1948, l’escadrille 5R participant à la couverture de convois et à des patrouilles anti-sous-marines. Deux hydravions perdus par accident (un à l’amerrissage _capotage_ et un autre en mer suite à une panne de moteur) étant remplacés par  deux nouveaux appareils.