Grande Bretagne (72) Ordre de Bataille et Programme de guerre (1)

ORDRE DE BATAILLE EN SEPTEMBRE 1948

Avant-propos

Avoir des navires c’est bien. Savoir les mettre en œuvre avec des structures efficientes c’est beaucoup mieux.

Comme toutes les marines, la Royal Navy connait un profond bouleversement dans ces structures de commandement.

Si la Home Fleet et la Mediterranean Fleet sont toujours là, la Pax Armada voit apparaitre la British Eastern Fleet ou Eastern Fleet (Flotte orientale) qui regroupe plusieurs commandements pour une gigantesque zone de responsabilité couvrant l’Océan Indien, la Mer Rouge, le Golfe Persique jusqu’à Hong Kong.

Ailleurs les commandements restent souvent les mêmes, les dominations changeant mais rarement les zones de responsabilité.

Sous le commandement des flottes, on trouve des escadres ou squadron qui regroupent d’autres squadron mais également des flottilles parfois divisées en divisions.

Cette organisation générale est très rigide et il faudra attendre le début du conflit pour qu’un système plus souple soit mis en place avec des Task Force ou groupements occasionnels dans la langue de Molière.

Home Fleet

La “Flotte Métropolitaine” regroupe tous les moyens navals stationnés à demeure dans les îles britanniques. Sa mission est de défendre l’intégrité du territoire national, de protéger les lignes de communication avec l’Empire, de contrôler la mer du Nord et détruire les forces navales ennemies en l’occurence la marine allemande.

2nd Battle Squadron (2ème Escadre de Bataille) HMNB Rosyth & Faslane (navire-amiral : HMS Lion)

-1st Battleship Division, cuirassés HMS Lion et Conqueror (classe Lion)

-2nd Battleship Division, cuirassés HMS Temeraire et Thunderer (classe Lion)

Le HMS King George V en 1940

Le HMS King George V en 1940

-3rd Battleship Division, cuirassés HMS King George V Anson Howe (classe King George V)

-4th Battleship Division, cuirassés HMS Vanguard et Iron Duke (classe Vanguard)

-5th Battleship Division, cuirassés HMS Royal Oak et Centurion (classe Vanguard)

Le HMS Illustrious (R-87)

Le HMS Illustrious (R-87)

-Porte-avions classe Illustrious, les HMS Illustrious Victorious Formidable

-Porte-avions classe Malta stationnés à Faslane, les HMS Malta Gibraltar et Hermes

Home Fleet Light Squadron (HF-LS)

Le HMS Southampton

Le HMS Southampton

-2th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Southampton Glasgow Belfast (classe Town) stationné à Rosyth

-7th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Bermuda Gambia Kenya (classe Crown Colony) stationné à Rosyth.

-17th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Bellona Black Prince Diadem (classe Dido) à Rosyth

-Croiseur léger HMS Birmingham (classeTown), hors-rang stationné à Rosyth qui devient Destroyer Commander Ship en 1945.

Le HMS Sirius

Le HMS Sirius

-Croiseurs légers antiaériens HMS Sirius Naïad Euryalus (classe Dido) hors rang pour la protection des porte-avions stationnés à Rosyth (Illustrious Formidable Victorious)

-10th Cruiser Squadron : croiseurs lourds HMS Cornwallis Blake Albermale (classe Admiral) stationné à Chatham

-12th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Nigeria et Trinidad (classe Crown Colony) stationné à Chatham

-18th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Newcastle Sheffield Edinburgh (classe Town) stationné à Devonport

-4th Cruiser Squadron croiseurs légers HMS Gloucester Liverpool Manchester (classe Town) stationné à Portland

-Deux croiseurs de la marine polonaise libre, les Danae (devenu ORP Piorun) et Dragon stationnés à Portsmouth

-16th Cruiser Squadron : croiseurs légers Minotaur Swiftsure Superb et Vigilant (classe Minotaur) stationné à Faslane

-Croiseurs légers antiaériens HMS Charybdis Scylla Argonaut (classe Dido) stationnés à Faslane pour protéger les porte-avions lourds HMS Malta Gibraltar Hermes

Destroyer Commander Home Fleet

Les destroyers sont regroupés en flottilles de huit ou neufs navires (cinq pour les type C pour des raisons économiques) et devaient théoriquement être engagés en blocs pour attaquer au canon et à la torpille les lignes de communication ennemies.

Dans la pratique, c’est l’escorte des grandes unités (cuirassés et porte-avions) qui va devenir leur mission principale pour ne pas dire prépondérante.

Dans ce cas, l’organisation en flottilles aurait pu être remise en cause mais au final, les Destroyer Flottilla sont maintenues au moins pour l’administratif et la gestion de l’entretien et du ravitaillement.

Un temps on envisagea d’intégrer les DF à l’Escadre de Bataille avant de finalement crééer un poste de commandant des destroyers ou Destroyer Commander qui peut embarquer sa marque sur le croiseur léger HMS Birmingham qui jusque là était hors rang au sein du Light Squadron et sans affectation particulière.

En septembre 1948, la Home Fleet dispose des flottilles de destroyers suivantes :

Le HMS Matabele (F-26)

Le HMS Matabele (F-26)

-6th Destroyer Flottilla (HMNB Faslane) avec huit destroyers type Tribal destinés à l’attaque des lignes de communication ennemies. HMS Matabele, HMS Ashanti, HMS Mashona, HMS Somali (F) HMS Punjabi, HMS Tartar, HMS Bedouin, HMS Eskimo

-7th Destroyer Flottilla : (HMND Devonport) : huit destroyers type J, les HMS Jervis Jackal Jaguar Juno Janus Javelin Jersey Jupiter

-8th Destroyer Flottilla : (HMNB Rosyth) avec neuf destroyers de type F, les HMS Fearless Forester Fame Fortune Firedrake Foresight Fury Foxhound et Faulknor (Flottilla Leader)

-10th Destroyer Flottilla : (HMNB Devonport) avec huit destroyers type M, les HMS Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor Marne et Martin

-12th Destroyer Flottilla : (HMNB Rosyth et Faslane), cinq des neuf destroyers sont stationnés à Rosyth au sein d’une 1st Division en l’occurence les HMS Escapada Electra Esk Echo et Escort alors que la 2nd Division regroupe à Faslane les HMS Eclipse Excounter Express et Exmouth.

-18th Destroyer Flottilla : (HMNB Rosyth) avec huit destroyers type O, les HMS Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune et Orwell.

-19th Destroyer Flottilla (HMNB Rosyth) avec huit destroyers type P, les HMS Pakenham Paladin Panther Partridge Pathfinder Penn Petard et Porcupine

Submarine Commander

La mise en place d’un commandant des sous-marins au sein de la Home Fleet répondait à la même préoccupation que ci-dessus.

A la différence du Destroyer Commander, le Submarine Commander ne dispose pas de navire-amiral. Néanmoins les bâtiment-base et les ravitailleurs de sous-marins peuvent embarquer un état-major.

La Home Fleet dispose des flottilles de sous-marins suivants :

HMS Triton

HMS Triton

-1st Submarine Flottilla (HMNB Rosyth) avec huit sous-marins type T, les HMS Triton Trident Tarpon Triad Talisman Tempest Traveller Turbulent

-2nd Submarine Flottilla (HMNB Rosyth) avec huit sous-marins type U, les HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted et Union

-7th Submarine Flottilla (HMNB Rosyth) avec huit sous-marins type S, les HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safari Scorcher et Scotsman

-11th Submarine Flottilla (HMNB Chatham) avec huit sous-marins type S, les HMS SeaHorse Starfish Snapper Saracen Scythian Sea Devil Sahib et Spearfish

-Sous-marins mouilleurs de mines HMS Grampus Narwhal Rorqual Seal (classe Grampus) hors-rang, stationnés à Chatham.

Coastal Groups

Ces groupes côtiers regroupent dans chaque base la “poussière navale” à savoir les destroyers légers type Hunt, les escorteurs _corvettes, sloops et frégates_ , les chalutiers armés, les vedettes de sureté et les vedettes lance-torpilles.

Chaque base disposant de son groupe côtier, la Home Fleet dispose donc de cinq Coastal Group implantés à Faslane, Rosyth, Chatham, Portsmouth, Portland et Devonport.

Certains d’entre-eux chapeautent sur le papier des navires légers détachés dans des mouillages ou des ports civils. C’est le cas du Chatham Group pour les navires stationnés à Douvres, le Portsmouth Group pour ceux déployés à Harwich et celui de Rosyth pour les navires stationnés à Scapa Flow.

Rosyth Coastal Group

En septembre 1948, le Rosyth Coastal Group reçoit le numéro un devenant officiellement le 1st Coastal Group. Il dispose des moyens suivants :

-12th Escort Flottilla avec six chalutiers armés de classe Tree, les HMS Ensay Fara Fetlar Filla Flotta et Foulness

-1st Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines HMS Halcyon Harrier Speedwell Salamander Franklin Gossamer Hebe

-Deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice et quatre HDLM _toutes hors-rang)

-Sont détachés à Scapa Flow la 1st Polish Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines M.1 à M.8, d’anciens Hunt transférés à la Free Polish Navy ainsi que quatre HDML

Chatham Coastal Group

-8th Minesweeping Flottilla avec les HMS Alarm Algerine Arcturus Bramble Cadmus Cheerful (classe Algerine)

-Deux canonnières, deux partrouilleurs ASM et une vedette de sauvetage

-Sont détachés à Douvres la 5th Escort Flottilla composée de huit corvettes de classe Flower, les HMS Armeria Arrowhead Aubretia Auricula Begonia Bellwort Bluebell et Borage et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML)

Potsmouth Coastal Group

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistoche Cleveland Eglington Exmoor

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Blankney Blencathral Brocklesby Chiddingfold Cowdray Croome

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et 3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Est détachée à Harwich, la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon

Devonport Coastal Group

-15th Destroyer Flottilla Six destroyers légers type Hunt, les HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale)

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-1st AntiSubmarine Flottilla équipée de six sloops classe Black Swan, les HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing
-7th Minesweeping Flottilla avec six dragueurs de mines classe Algerine en l’occurence les HMS Acute Albacore Antares Aries Brave et Chameleon

-Deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

Portland Coastal Group

-20th Destroyer Flottilla avec des destroyers légers type Hunt les HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent.

-1st Escort Flottilla avec les Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus.

-11th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Faslane Coastal Group

-2nd Anti-Submarine Flottilla avec six sloops classe Black Swan, les HMS Black Swan Ibis Crane Lark Redpole et Woodcock

-7th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower, les HMS Bryonyt Buttercup Camellia Campion Carnation Chrysanthemum Clematis et Coltsfoot

-9th Escort Flottilla avec les corvettes classe Flower HMS Burdock Calendula Campanula Candytuft Celandine Clarkia Clover et Columbine

-4th Escort Flottilla avec les frégates classe River HMS Jed Kale Ness Nith Ribble Rother Spey Swale

-4th Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines classe Bangor HMS Bangor Blackpool Bridlington Bridport Ardrossan Beaumaris Bootle Boston

Support Commander

Ce commandement du soutien regroupe les navires de soutien appartement directement à la Royal Navy mais également ceux de la RFA. Ces derniers appartiennent toujours à la Flotte Logistique Royale mais son mis à la disposition de la Home Fleet et de son Support Commander.

-A Rosyth sont stationnés les navires de soutien suivants :

-Poseur de filets HMS Guardian

HMS Forth

HMS Forth

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Forth (soutien de la 7th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Hazard (soutien de la 1st Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Shearwater (soutien de la 2nd Submarine Flottilla)

-Mouilleur de mines HMS Latona

-Deux pétroliers classe Trinol, les RFA Appeleaf et Brambleleaf

-Deux pétroliers classe War, les RFA War Brahmin et War Sepoy

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Cairndale

-Un pétrolier côtier (Harbour Tanker) le RFA Black Ranger

-Citerne à eau classe Fresh, la RFA Freshpond

-Transport de produits pétroliers RFA Petrella

-Ravitailleur (Coastal Stores Carrier) RFA Bacchus

-Cargo rapide RFA Fort Beauharnais
-A Chatham sont stationnés les navires de soutien suivants

-Pétroliers RFA Rapidol (classe Belgol) RFA Cedardale (classe Dale) CHATHAM

-Pétrolier côtier Green Ranger (classe Ranger)

-Navire-hôpital RFA Maine

-Navire-dépôt de sous-marin HMS Medway

-Mouilleur de mines HMS Abdiel

-Sur les côtes de la Manche, à Portsmouth on trouve les pétroliers de classe Dale Bishopdale et Boardale sans oublier le Training Squadron composé du porte-avions HMS Commander Edward Dunning (ex-Hermes), des croiseurs HMS Vindictive et Emerald, les destroyers HMS Amazone et Ambuscade.

-Plus à l’ouest, on trouve sur la base navale de Devonport les navires de soutien suivant :

-Deux pétroliers classe Belgol, les RFA Francol Montenol

-Un pétrolier classe War, le RFA War Hindoo

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Emmerdale

-Un pétrolier “portuaire” de classe Ranger, le RFA Gold Ranger

-Un ponton pétrolier, le RFA Red Dragon

-A noter qu’à Douvres se trouve le pétrolier-caboteur RFA Gray Ranger

-Dans l’estuaire de la Clyde, à Faslane, de nombreux navires de soutien sont stationnés :
-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Navire de maintenance aéronautique HMS Unicorn

-Pétroliers classe Leaf RFA Cherryleaf & Orangeleaf

-Pétroliers classe War RFA War Diwan & War Pindari

-Pétroliers classe Dale RFA Arnsdale Aldersdale Echodale

-Ravitailleur rapide RFA Charlotte

-A Scapa Flow, pas moins de trois pétroliers de la RFA sont stationnés, les RFA Celerol (classe Belgol) RFA War Chrisna (classe War) et RFA Blue Ranger (classe Ranger) sans oublier les Ravitailleurs d’hydravions HMS Pegasus et Dumana

Fleet Air Arm-Home Command (FAA-HC)

-On trouve également l’Aéronavale, l’aviation embarquée, l’aviation de servitude et les hydravions des cuirassés et des croiseurs, les avions et les hydravions de la Home Fleet étant placés sous le
Fleet Air Arm Home Command (FAA-HC).

Ce commandement dispose de six groupes aériens embarqués, de deux groupements d’hydraviation (Ouest et Est) et d’unités de servitudes réparties sur différentes bases, certaines fort récentes ayant été aménagées pour réduite la vulnérabilité d’installations connues par l’ennemi notamment la Royal Navy Air Station (RNAS) Culdrose où est implanté le quartier général du Home Command.

-1st Carrier Air Group (1st CAG)

Ce 1er groupe aérien est celui affecté en temps de paix au porte-avions blindé HMS Illustrious et composé de 44 appareils de chasse, de reconnaissance, de bombardement en piqué et de torpillage.

Supermarine Seafire à bord du HMS Formidable

Supermarine Seafire à bord du HMS Formidable

-Squadron 800 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 801 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 802 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 803 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 804 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

-Squadron 805 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 807 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-3rd Carrier Air Group (3rd CAG)

Ce groupe aérien est en théorie embarqué sur le porte-avions HMS Formidable et est donc identique à celui de l’Illustrious.

-Squadron 806 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

Fairey Barracuda "Ugly but effective"

Fairey Barracuda « Ugly but effective »

-Squadron 809 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 808 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 811 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 810 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

-Squadron 813 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 815 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

5th Carrier Air Group (5th CAG)

Ce groupe aérien est embarqué en théorie sur le HMS Victorious, le troisième de porte-avions de classe Illustrious déployé au sein de la Home Fleet (le quatrième, l’Indomitable est déployé en Méditerranée).

-Squadron 812 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 817 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 814 : huit chasseurs Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 819 : huit avions-torpilleurs Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 816 : squadron fantôme destiné à prendre sous son autorité des avions de reconnaissance

Douglas Dauntless

Douglas Dauntless

-Squadron 821 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 823 : six bombardiers en piqué Douglas Dauntless Mk I

7th Carrier Air Group (7th CAG)

Ce groupe aérien est embarqué sur le porte-avions HMS Malta un porte-avions lourd disposant d’un groupe aérien comparable à celui du porte-avions français Commandant Test. Il dispose des squadrons suivants :

-Squadron 818 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 820 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 822 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 824 : huit Supermarine Seafire Mk V

-Squadron 825 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 826 : huit Blackburn Buccaneer de reconnaissance

-Squadron 827 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 829 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 831 : huit Douglas Dauntless Mk I

9th Carrier Air Group (9th CAG)

Ce groupe aérien est en théorie embarqué sur le HMS Gibraltar, sister-ship du HMS Malta

-Squadron 828 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 830 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 832 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 833 : Huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 834 : Huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 835 : Huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 836 : huit Blackburn Buccaneer de reconnaissance

-Squadron 837 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 839 : huit Douglas Dauntless Mk I

11th Carrier Air Group (11th CAG)

Le 11ème groupe aérien de la FAA est le sixième et dernier groupe aérien de la Home Fleet et donc plus précisément du Home Command. Il embarque à bord du HMS Hermes, un porte-avions de classe Malta.

-Squadron 838 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 840 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 841 : huit Fairey Barracuda Mk III
-Squadron 842 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 843 : huit Fairey Barracuda Mk III

-Squadron 844 : huit Supermarine Seafire Mk VII

-Squadron 845 : huit Douglas Dauntless Mk I

-Squadron 846 : huit Blackburn Buccaneer

-Squadron 847 : huit Douglas Dauntless Mk I

1st Seaplane Group

le roi George VI (1936-1952) passant en revue une unité de Supermarine Walrus

le roi George VI (1936-1952) passant en revue une unité de Supermarine Walrus

Appelé également West Seaplane Group (Groupe d’hydravions ouest), ce groupement équipé de Supermarine Walrus est destiné à embarquer sur les navires stationnés à Faslane, Devonport et Portland. Vingt Supermarine Walrus sont disponibles au sein de ce groupement. Ils sont répartis entre le squadron 700 (Faslane), 701 (Devonport) et 702 (Portland)

3rd Seaplane Group

Appelé également East Seaplane Group (Groupe d’hydravions est), ce groupement équipé de Supermarine Walrus regroupe les hydravions des navires stationnés à Rosyth et Chatham soit un total de quarante-huit Supermarine Walrus répartis entre squadron 703 et 704 (Walrus des cuirassés), 705 706 707 (Walrus des croiseurs).

Unités de soutien et de servitude

-Squadron 900 : unité d’entrainement élémentaire pour la Fleet Air Arm équipée de Miles M.9

-Squadron 901 : unité d’entrainement à la chasse équipée de Miles M.19, une version du M.9 armée de mitrailleuses et de bombes d’entrainement

-Squadron 903 : unité de servitude équipée d’avions de liaison et de transport en l’occurence huit Vickers Valetta et quatre Lockeed Hudson, les premiers assurant les missions de transport, les seconds les liaisons et les EVASAN

-Squadron 905 : unité de servitude équipée d’hydravions de transport et d’EVASAN en l’occurence quatre Saro Lerwick et huit Supermarine Stranaer ex-RAF

-Squadron 907 : unité d’essais et d’expérimentation. C’est entre ses mains expertes que passent tous les prototypes d’avions et d’hydravions destinés à la FAA.

-Squadron 919 : unité d’entrainement multimoteurs équipés de douze Avro Anson

Grande Bretagne (68) Bases Navales (1)

BASES NAVALES

Avant-Propos

C’est le théoricien américain Alfred Mahan qui rappela l’importance des bases dans une stratégie navale cohérente.

Durant l’Antiquité, les besoins sont modestes et les trirèmes grecques sont souvent tirées au sec sur la plage pour la nuit. Peut-on parler de base navale ? Probablement que non.

Rome dispose de bases navales mais là encore on peut difficilement les comparer à nos bases et arsenaux modernes.

Il faut en réalité attendre le Moyen-Age pour que les premières bases navales au sens modernes du nom voit le jour. En France, Saint Louis fait construire le port d’Aigues-Mortes pour ses croisades et en Manche, le Clos-des-Gallées à Rouen permet la constitution d’une première flotte française dirigée par Jean de Vienne qui ravage les côtes anglaises. Ailleurs c’est l’Arsenal de Venise, probablement le premier site industriel de construction navale.

L'entrée de l'Arsenal de Venise

L’entrée de l’Arsenal de Venise

A l’époque moderne, des bases modernes voient le jour à Brest et à Toulon pour la France, à Portsmouth et à Devonport pour la Grande-Bretagne. L’absence de port abrité sur les côtes de La Manche explique en partie l’absence de résultats probants de la marine Royale française en Manche.

Les servitudes techniques déjà importantes du temps de la marine à voile (il faut calfater les coques, fournir les gréements, les vivres pour les marins, la poudre et les projectiles) augmentent encore avec la vapeur.

Désormais une marine sans base était impossible à concevoir, des bases spécifiques avec des ateliers, des dépôts, des formes de radoub le tout protéger par des défenses côtières plus ou moins importantes en fonction des menaces.

Pour le cas particulier de la Royal Navy, les bases historiques sont situées en Manche face à la France (Devonport, Portsmouth). Ce n’est que plus tard que la mer du Nord reçut des bases équipées (Chatham, Rosyth).

En septembre 1948, la Royal Navy dispose en Métropole d’un mouillage protégé à Scapa Flow ainsi que de bases à Rosyth, Chatham, Portsmouth, Devonport, Portland et Faslane.

Marine aux responsabilités mondiales, la Royal Navy dispose d’un réseau inégalé de bases navales sur tous les océans du globe.

En Méditerranée, l’île de Malte est stratégiquement positionnée pour couper les communications italiennes entre la péninsule et la Libye mais également couvrir le passage de convois entre les Colonnes d’Hercules (Détroit de Gibraltar) et le canal de Suez, la nouvelle base navale d’Alexandrie ayant un double rôle : agir en Méditerranée orientale et protéger le canal de Suez. Chypre et Haïfa peuvent accueillir des navires en escale mais il n’y à pas de véritables bases navales.

L’autre zone d’importance c’est la zone de responsabilité (Area of Responsability AoR) de la British Eastern Fleet zone allant du canal de Suez à Hong Kong avec des sous-commandements régionaux très autonomes.

La base principale c’est Singapour, le “Gibraltar d’Extrême-Orient”, base parfaitement outillée suite à des travaux importants menés entre 1942 et 1948 pour améliorer ses défenses et ses capacités de radoub et d’entretien.

Elle est relayée par la base d’Alor Setar à l’entrée du détroit de Malacca, base dont la mission principale est de surveiller le Golfe du Bengale.

A ces deux bases équipées en installations d’entretien figurent des bases tactiques moins bien équipées comme Kuching sur l’île de Bornéo, une base de ravitaillement pour opérer dans le Golfe de Thaïlande sans oublier Hong Kong qui ne dispose pas d’une véritable base, la colonie étant jugée trop menacée par le Japon pour recevoir d’importantes installations navales.

Des bases tactiques sont également installées à Aden et à Bombay pour couvrir la mer d’Arabie et notamment le passage des convois allant ou venant en direction de l’Extrême-Orient et l’Océanie, des convois transportant du matériel et des troupes.

Ailleurs les bases sont moins bien équipées et ont un rôle moins important qu’il s’agisse de Simonstown (Afrique du Sud), de Freetown (Sierra Leone) et aux Bermudes.

Suite à des accords formels et informels, les navires britanniques pourront utiliser des bases françaises, néerlandaises et américaines.

Bases de la Home Fleet

Rosyth His Majesty Naval Base (Rosyth HMNB)

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Bassins de la base navale de Rosyth durant le second conflit mondial

Cette base est installée dans l’estuaire du Firth of Forth dans la ville de Rosyth, une ville du comté de Fife.

Cette base à été implantée au début du vingtième siècle, l’Arsenal (Rosyth His Majesty Dockyard) voyant le jour en 1909, l’implantation de cette base répondant à la montée en puissance de la Kaiserliche Marine qui menace la domination britannique de la mer du Nord.

C’est la principale base de la Home Fleet en raison de la présence du corps de bataille de la flotte métropolitaine.

Comme toutes les bases britanniques, elle est modernisée pour faire face aux nouveaux besoins de la Royal Navy notamment l’augmentation de la taille des navires. Les formes de raddoub sont agrandies et approfondies pour suivre cette croissance.

Les ateliers sont modernisés, les dépôts augmentés tout comme sont accrus les moyens de levage et de manutention.

Les défenses côtières sont également modernisés pour sécuriser l’accès au Firth of Forth même si l’hypothèse d’un débarquement allemand est peu probable.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Rosyth :

-Cuirassés HMS Lion Conqueror Temeraire Thunderer (classe Lion)

-Cuirassés HMS King George V Anson Howe (classe King George V)

-Cuirassés HMS Vanguard Iron Duke Royal Oak Centurion (classe Vanguard)

-Porte-avions HMS Illustrious Formidable Victorious (classe Illustrious)

-Croiseurs légers HMS Birmingham Southampton Glasgow Belfast (classe Town)

-Croiseurs légers HMS Bermuda Gambia Kenya (classe Crown Colony)

-Croiseurs légers HMS Bellona Black Prince Diadem Sirius Naïad Euryalus (classe Dido)

-Les destroyers d’escadre déployés à Rosyth appartiennent à quatre flottilles ou plutôt à deux flottilles complètes et deux flottilles qui se partagent entre Rosyth et son pendant occidental de Faslane.

-8th Destroyer Flottilla sept destroyers type F (HMS Fearless Forester Fame Fortune Firedrake Foresight Faulknor, les Fury Foxhound sont détachés à Faslane mais font sur le papier toujours partie de la 8th DF).

-12th Destroyer Flottilla cinq destroyers type E (HMS Escapade Electra Esk Echo Escort, les Eclipse Excounter Express Exmouth sont détachés à Faslane)

-18th Destroyer Flottilla huit destroyers type O (HMS Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune Orwell)

-19th Destroyer Flottilla : huit destroyers type P (HMS Pakenham Paladin Panther Partridge Pathinder Penn Petard Porcupine).

Les sous-marins sont également présents en nombre à Rosyth :

1st Submarine Flottilla : sous-marins type T HMS Triton Trident Tarpoon Triad Talisman Tempest Traveller Turbulent

7th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Swordfish Sturgeon Seawolf Shark Syrtis Safari Scorcher Scotsman

-2nd Submarine Flottilla : sous-marins type U HMS Undine Unity Ursula Umpire Una Unbeaten Undaunted Union

-Chalutiers armés classe Tree : six navires groupés autour d’une 12th Escort Flottilla (Ensay Fara Fetlar Filla Flotta Foulness)

-La 1st Minesweeping Flottilla stationnée à Rosyth dispose des Halcyon Harrier Speedwell Salamander (machines verticales) Franklin Gossamer Hebe (turbines).

-Pour ce qui est des unités légères, si on trouve pas de vedettes lance-torpilles, on trouve pour assurer la protection rapprochée de la base deux canonnières, deux patrouileurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML (Harbour Defence Motor Launch).

-Des navires de soutien de la Royal Navy sont également stationnés à Rosyth

-Poseur de filets HMS Guardian

-Bâtiment-base de sous-marins HMS Forth (soutien de la 7th Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Hazard (soutien de la 1st Submarine Flottilla)

-Ravitailleur de sous-marin HMS Shearwater (soutien de la 2nd Submarine Flottilla)

-Mouilleur de mines HMS Latona

-La RFA utilise également la base navale de Rosyth pour abriter certains de ces navires auxiliaires :

-Deux pétroliers classe Trinol, les RFA Appeleaf et Brambleleaf

-Deux pétroliers classe War, les RFA War Brahmin et War Sepoy

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Cairndale

-Un pétrolier côtier (Harbour Tanker) le RFA Black Ranger

-Citerne à eau classe Fresh, la RFA Freshpond

-Transport de produits pétroliers RFA Petrella

-Ravitailleur (Coastal Stores Carrier) RFA Bacchus

-Cargo rapide RFA Fort Beauharnais

Dès le début du conflit et pour désengortger la base, une partie des navires notamment plusieurs cuirassés vont rejoindre Scapa Flow, d’autres Inverness à 144 miles plus au nord, le tout être plus réactif et surtout diminuer la vulnérabilité de la flotte britannique.

Chatham Royal Naval Base /His Majesty Dockyard

Implanté sur l’estuaire de la rivière Medway, la base navale de Chatham fût longtemps la seule base de la marine britannique en mer du Nord jusqu’à la construction de la base navale de Rosyth, mieux à même d’abriter la Home Fleet/Grand Fleet.

Le Chatham His/Her Majesty Dockyard voit le jour en 1570, la dégradation des relations avec les puissances continentales imposant de nouvelles mesures de défense.

A son apogée, cet arsenal fermé en 1984 car disposant d’infrastructures obsolètes occupait 1.6km² (1600 hectares) et faisait travailler 10000 personnes, civils et militaires.

A noter qu’en 1622, l’Arsenal de Chatham déménage pour un site mieux adapté à ses besoins, l’envasement de la rivière Medway gênant son activité.

D’importants travaux sont menés entre 1862 et 1885 pour adapter les infrastructures aux besoins imposés par la marine à vapeur, nettement plus exigeante que la marine à voile. Trois bassins à flots sont creusés ainsi que quatre formes de radoub.

La fermeture de Woolwich et de Depford en 1869 permet à Chatham de devenir jusqu’à l’ouverture de Rosyth juste avant le premier conflit mondial le principal arsenal de la Royal Navy avec Portsmouth.

Les infrastructures évoluent ensuite peu jusqu’au premier conflit mondial. Les installations sont modernisés, les bâtiments réaffectés à d’autres usages que ceux initialement envisagés mais il n’y à pas de nouveaux travaux.

Il faut attendre 1940 pour que de nouveaux travaux soient menés. Il s’agit d’augmenter la capacité d’entretien de l’Arsenal et d’améliorer l’efficacité d’infrastructures vieillissantes.

C’est ainsi que sur St Mary’s Island est installé une nouvelle zone d’entretien, un bassin à flot accessible par une écluse depuis la rivière Medway avec un bassin de radoub couvert de 250m et un bassin de 250m non couvert, le premier étant plus destiné aux sous-marins.
En aval du Chatham Dockyard une base de ravitaillement est implanté avec dépôt de munitions, dépôts de carburants, dépôts de vivres. C’est là que les navires en escale s’amarraient plutôt que dans les bassins à flot où la place était limitée.

En septembre 1948, les navires suivants étaient stationnés en permanence à Chatham :

-Aucun cuirassé ni porte-avions n’est stationné à Chatham, les plus gros navires sont des croiseurs :

-10th Cruiser Squadron : croiseurs lourds Cornwallis Blake Albermale (classe Admiral)

-12th Cruiser Squadron : croiseurs légers HMS Nigeria et Trinidad (classe Crown Colony)

-11th Submarine Flottilla : sous-marins type S HMS Seahorse Starfish Snapper Sahib Saracen Scythian Sea Devil

-Sous-marins mouilleurs de mines hMS Grampus Narwhal Rorqual Seal

-8th Minesweeping Flottilla avec les HMS Alarm Algerine Arcturus Bramble Cadmus Cheerful (classe Algerine)

-Deux canonnières, deux partrouilleurs ASM et une vedette de sauvetage

-Pétroliers RFA Rapidol (classe Belgol) RFA Cedardale (classe Dale)

-Pétrolier côtier Green Ranger (classe Ranger)

-Navire-hôpital RFA Maine

-Navire-dépôt de sous-marin HMS Medway

-Mouilleur de mines HMS Abdiel

Portsmouth His Majesty Dockyard

La base navale de Portsmouth en 2015

La base navale de Portsmouth en 2015

Avant la construction du port militaire de Cherbourg, la France ne disposait pas de port en eau profonde naturel sur les côtes de la Manche ce qui l’handicapait sérieusement dans sa lutte contre la Royal Navy qui elle disposait d’une géographie favorable.

Très tôt (dès le 16ème siècle quand l’Angleterre fait le choix du grand large après la perte de Calais voir même avant), elle fait construire plusieurs arsenaux sur les côtes du Channel. Parmi ces établissements on trouve le Portsmouth His Majesty Dockyard.

Les premières installations du Portsmouth His Majesty Dockyard et de la base navale (His Majesty Naval Base) voient le jour dès 1495. Il fait partie des arsenaux historiques avec Chatham, Woolwich et Devport.

A la fin du 17ème siècle de nombreux travaux sont menés, augmentant la capacité d’accueil de la base avec deux bassins à flot et cinq formes de radoub.
Des travaux sont régulièrement menés pour permettre à la base d’accueillir des navires, de les ravitailler, de les réparer. Des navires sont également construits.

En septembre 1948, le Portsmouth His Majesty Dockyard dispose de trois bassins à flot, de huit formes de radoub (deux de 250m, une de 300m, deux de 170m, deux de 180m et une de 150m) et de quatre cales de 250m.

Ces importantes installations sont cependant sous utilisées, aucun cuirassé ni porte-avions n’était stationné, la base navale de Portsmouth ayant perdu de son importance stratégique surtout depuis que la France n’est plus considérée comme un ennemi potentiel.

Aussi quand éclate le second conflit mondial éclate, les navires suivants sont stationnés :

-Deux croiseurs légers de la Marine Libre Polonaise (Free Polish Navy), les ORP Piorun (ex- HMS Danae) et ORP Dragon (ex-HMS Dragon)

-11th Destoyer Flottilla (11th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Atherstone Berkeley Cattistok Cleveland Eglington Exmoor

-16th Destroyer Flottilla (16th DF) équipée de destroyers légers type Hunt en l’occurence les HMS Zetland Tetcoot Southwold Chiddingfold Cowdray Croome

-14th Destroyer Flottilla (14th DF) équipée de destroyers légers type Hunt, les HMS Mendip Meynell Pytchley Quantock Quorn Southdown

-2nd Escort Flottilla (2nd EF) équipée de huit frégates de classe River, les HMS Ballinderry
Bann Chelmer Dart Exe Derg Ettrick Itchen

-Deux flottilles de vedettes lance-torpilles, les 1st MTB Flottilla (MTB-1 3 5 7 9 11 13 15) et
3rd MTB Flottilla (MTB-17 19 21 23 25 27 29 31)

-Deux pétroliers classe Dale, les RFA Bishopdale et Boardale

-Training Squadron avec le porte-avions HMS Commander Edward Dunning (ex-Hermes),
les croiseurs HMS Vindictive et Emerald, les destroyers HMS Amazone et Ambuscade.

Peu de navires sont donc stationés en temps normal à Portsmouth mais avec le déclenchement du conflit, il est probable que la situation va changer

Devonport His Majesty Dockyard/Royal Naval Base

La base navale de Devonport en 1909

La base navale de Devonport en 1909

Situé à l’ouest de la ville de Plymouth, la base navale de Devonport est l’autre base majeure de la marine britannique sur les côtes de la Manche.

En 1588 pour affronter l’Invincible Armada, la flotte britannique commandée notamment par Francis Drake appareille de l’estuaire de la rivière Plym ce qui marque la première utilisation militaire du site.

Il faut cependant attendre un siècle pour voir la construction d’un premier arsenal au sud de l’emplacement, du coeur actuel du Devonport His Majesty Dockyard. C’est à Devonport qu’est construit le premier bassin de radoub en pierre, remplaçant avantageusement le bois jusque là utilisé.

Une ville voit le jour autour site, une ville appelée Plymouth Dock jusqu’en 1823 quand ses habitants obtiennent de rebaptiser la ville Devonport.

Le South Yard qui est la partie la plus ancienne de l’Arsenal de Devonport à souffert des bombardements allemands durant le second conflit mondial. Une partie à été laissée à l’abandon puis rasée. Seul le bâtiment abritant les officiers de l’Arsenal existe encore aujourd’hui.

Les installations de production et de réparations se composaient de quatre cales ou slipeways et de quatre bassins. Deux des quatre cales ont disparu et seule la n°1 à été préservée sous son état initial avec son toit en bois.

Sur les quatre bassins, deux ont été comblés en 1960 pour accueillir des ateliers de maintenance, un à été désaffecté et le dernier accueille un sous-marin de type U accessible au public.

Le South Yard à cessé d’être utilisé comme Arsenal actif en 1974, les réductions de la flotte britannique rendant les besoins de maintenance moins importants et la tentative de créer une industrie de réparation et de démolition navale à échoué.

Trente ans après l’installation de l’Arsenal à lieu une première extension, au nord du site d’origine, un site d’approvisionnement appelé Morice Yard, ce site remplaçant les installations implantées à Plymouth même et trop exiguës. Si ce site à connu quelques dégâts liés aux bombardements allemands, bien plus de bâtiments d’origine ont été préservés.

Ce site à été utilisé jusqu’en 1985 quand un site plus moderne à été batit au nord de l’Arsenal, la raison était l’usure des bâtiments, des bâtiments trop exigus et des raisons de sécurité.

L’étape suivante de l’extension eut lieu au 19ème siècle au moment où le bois et la voile, le calfat et les cordages cédèrent la place à l’acier et à la vapeur.

Un nouveau site est construit à Keyham, le North Yard implanté au nord du Morice Yard, un tunnel reliant les deux arsenaux. Deux bassins sont construits, le bassin n°2 donnant accès à trois formes de radoub alors que le n°3 baignait les ateliers.

En 1895, décision est prise d’agrandir le North Yard avec deux nouveaux bassins (n°4 et n°5) reliés par un dock-écluse (type forme Joubert). Trois nouveaux bassins de radoub sont construits, bassins capables d’accueillir les plus gros navires de l’époque.

D’autres travaux sont menés entre 1939 et 1948 avec un nouveau bassin (n°6) accueillant trois nouvelles formes de radoub dont une couverte. Cela porte le total à neuf formes de radoub de différentes tailles.

Les moyens de levage sont également accrus, les défenses modernisées. De nouveaux logements sont construits pour pouvoir accueillir les équipages en escale.

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont stationnés à Devonport :

-Trois croiseurs légers de classe Town, les HMS Newcastle Sheffield Edimbourg (18th Cruiser Squadron)

-Huit destroyers type J (HMS Jervis Jackal Juno Janus Javelin Jersey Jupiter Jaguar) formant la 7th Destroyer Flottilla

-Huit destroyers type M (HMS Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor
Marne Martin) formant la 10th Destroyer Flottilla

-Six destroyers légers type Hunt (HMS Tynedale Whaddon Blankney Blencathral Brockesby Avon Vale) formant la 15th Destroyer Flottilla

-Trois sloops classe Kingfisher, les HMS Kingfisher Mallara Puffin

-HMS Pelican (classe Egret) du Fishery Protection Squadron

-Six sloops classe Black Swan (HMS Flamingo Erne Chanticleer Pheasant Starling Lapwing)

-Six dragueurs de mines classe Algerine (HMS Acute Albacore Antares Aries Brave Chameleon)

-La défense rapprochée est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs ASM, une vedette de sauvetage, deux vedettes ASM et quatre Harbour Defence Motor Launch (HDML).

-Deux pétroliers classe Belgol, les RFA Francol Montenol

-Un pétrolier classe War, le RFA War Hindoo

-Un pétrolier classe Dale, le RFA Emmerdale

-Un pétrolier “portuaire” de classe Ranger, le RFA Gold Ranger

-Un ponton pétrolier, le RFA Red Dragon

Portland Naval Base

La base navale de Portland en 1937

La base navale de Portland en 1937

Dans le comté du Dorset se trouve l’île de Portland reliée par une chaussée submersible au continent et à la ville de Weymouth.

Cette particularité géographique offrit dès le 15ème siècle un port naturel à la Royal Navy qui l’utilisa régulièrement.

Ce n’est qu’à partir du milieu du 19ème siècle que des brise-lames furent construits pour former un port en eaux profondes, un port de 9km² où d’importantes escadres pouvaient être rassemblées.

Il n’y avait cependant pas de formes de radoub en septembre 1939 et le projet d’en creuser une se heurtant à de nombreux problèmes au point qu’on préféra faire construire à Devonport un dock-flottant de 250m de long pour pouvoir caréner des navires si le besoin s’en faisait sentir.

Il s’agit plus là de réparer un navire trop endommagé pour rallier Devonport ou Portsmouth que pour réaliser un entretien, un carénage prévu de longue date.

La base qui à été fermée en 1995 sert aujourd’hui de cimetière marin pour la Royal Navy, l’équivalent grand-breton de Landevennec.

En dépit de cette limite, des moyens non négligeables étaient stationnés à Portland quand éclate le second conflit mondial :

-Croiseurs légers classe Town HMS Gloucester Liverpool Manchester formant le 4th Cruiser Squadron

-Destroyers type Hunt HMS Blean Bleadsale Bolebrooke Border Catterick Derwent formant la 20th Destroyer Flottilla

-Corvettes classe Flower HMS Abella Acanthus Alyssum Amaranthus Anchusa Anemone Arabis Arbutus formant la 1st Escort Flottilla.

-Corvettes classe Flower HMS Convolvulus Coreopis Coriander Cowslip Crocus Cyclamen Dahlia Delphinium

Faslane His Majesty Dockyard Royal Naval Base

La base navale de Rosyth se révélant saturée et exposée à de potentiels (voir plus que probables) bombardements allemands, la Royal Navy décide d’aménager une nouvelle base sur la côte orientale de l’Ecosse.

Greenock était déjà utilisée par le passé mais la Royal Navy préfère s’implanter plus en aval en l’occurence à 25 miles (50km) de Glasgow. Le choix de l’estuaire de la Clyde est tout sauf innocent, c’est là que se concentre une part non négligeable de l’industrie navale britannique avec notamment le chantier naval John Brown.

Les travaux commencent en 1940 et vont s’achever en 1947 mais dès 1944 la base est considérée comme opérationnelle, permettant d’accueillir des navires importants notamment des porte-avions de classe Malta.

Pour ce qui est des installations d’entretien, trois formes de radoub sont creusées, une de 300m, une seconde de 250m et une troisième de 170m. Des ateliers sont également construits ainsi que des dépôts de ravitaillement qui pour des raisons de sécurité sont situées un peu à l’écart de la base.

En septembre 1948, les navires suivants sont stationnés à Faslane :

-Porte-avions classe Malta, les HMS Malta Gibraltar Hermes

-Croiseurs légers classe Minotaur, les HMS Minotaur Swiftsure Superb Vigilant formant le 16th Cruiser Squadron

-Croiseurs légers classe Dido, les HMS Charybdis Scylla Argonaut qui assurent la protection des porte-avions Malta Gibraltar Hermes

-Destroyers classe Tribal HMS Matabele Ashanti Mashona Somali Punjabi Tartar Bedouin Eskimo formant la 6th Destroyer Flottilla

-Destroyers type F, les HMS Fury & Foxhound de la 8th Destroyer Flottilla

-Destroyers type E, les HMS Eclipse Excounter Express Exmouth de la 12th Destroyer Flottilla

-Faslane étant située sur la côte occidentale des îles britanniques, la base dispose de nombreux navires d’escorte, des sloops, des corvettes et des frégates.

-Trois sloops de classe Kingfisher, les HMS Kittawake Sheldrake Widgeon formant le Faslane Group ayant pour mission la lutte anti-sous-marine côtière

-Six sloops classe Black Swan, les HMS Black Swan Ibis Crane Lark Redpole Woodcock formant la 2nd Anti-Submarine Flottilla

-Seize corvettes classe Flower formant la 7th (HMS Bryonyt Buttercup Camellia Campion Carnation Chrysanthemum Clematis Coltsfoot) et la 9th Escort Flottilla (Burdock Calendula Campanula Candytuft Celandine Clarkia Clover Columbine)

-Huit frégates classe River formant la 4th Escort Flottilla (HMS Jed Kale Ness Nith Ribble Rother Spey Swale)

-Dragueurs de mines classe Bangor, les HMS Bangor Blackpool Bridlington Bridport Ardrossan Beaumaris Bootle Boston de la 4th Minesweeping Flottilla

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Navire de maintenance aéronautique HMS Unicorn

-Pétroliers classe Leaf RFA Cherryleaf & Orangeleaf

-Pétroliers classe War RFA War Diwan & War Pindari

-Pétroliers classe Dale RFA Arnsdale Aldersdale Echodale

-Ravitailleur rapide RFA Charlotte

-La défense de la base est assurée par deux canonnières, deux patrouilleurs anti-sous-marins, une vedette de sauvetage, une vedette émettrice de fumée et quatre HDML

Ports civils et mouillage

Outre les bases navales identifiées comme telles, certains ports comme Douvres (Dover) accueillent des navires, généralement des navires d’escorte et de patrouille.

Situé sur le détroit du Pas de Calais, ce port de commerce accueille la 5th Escort Flottilla et quelques navires de soutien.

La 5th Escort Flottilla est composée de huit corvettes de classe Flower, les HMS Armeria Arrowhead Aubretia Auricula Begonia Bellwort Bluebell et Borage

Sont également stationnées à Dover, quatre Harbour Defence Motor Launch et le pétrolier-caboteur RFA Gray Ranger.

A Harwich est stationnée la 3rd Anti-Submarine Flottilla avec des sloops classe Black Swan et Black Swan améliorés en l’occurence les HMS Whimbrel Woodpecker Cygnet Magpie Snipe Actaeon.

Scapa Flow n’est pas à proprement parlé une base mais un mouillage protégé situé dans les Orcades au nord de l’Ecosse. Ce mouillage à été utilisé durant le premier conflit mondial par la Grand Fleet, afin d’être plus apte à intercepter une sortie de la Hochseeflot.

En septembre 1939, une partie de la flotte y avait déjà été déployée mais après la destruction du Royal Oak par le U-47 et en attendant la sécurisation du site, la flotte avait été dispersée dans différentes bases et mouillage.

En septembre 1948, le mouillage est nettement plus sécurisé et les britanniques bien plus vigilant sur l’intrusion de sous-marins

Quand éclate le second conflit mondial, les navires suivants sont présents à Scapa Flow :

-L’ex-cuirassé HMS Resolution sert de ponton où il à remplacé l’ancien cuirassé Iron Duke

-Deux cuirassés, les HMS Royal Oak et Centurion (5th Battleship Division) accompagnés de leurs destroyers d’escorte type F HMS Fame Fortune Firedrake Foresight

-La 2nd Submarine Flottilla et son navire de soutien HMS Shearwater doivent rejoindre le mouillage dès le début du conflit

-1st Polish Minesweeping Flottilla avec les dragueurs de mines M.1 à M.8, d’anciens Hunt transférés à la Free Polish Navy

-Quatre HDML

-Pétroliers RFA Celerol (classe Belgol) RFA War Chrisna (classe War) et RFA Blue Ranger (classe Ranger)

-Bâtiment-base de destroyers HMS Woolwitch

-Ravitailleurs d’hydravions HMS Pegasus et Dumana

Grande-Bretagne (50) Navires légers (6)

Destroyers légers classe Hunt

Avant-propos

Comme nous l’avons vu à propos des destroyers, les premiers navires armés de torpilles les torpilleurs étaient des navires de petite taille plus comparables à nos vedettes lance-torpilles modernes qu’à nos destroyers.

Prenant rapidement du poids, le torpilleur et son prédateur naturel le destroyer prirent du poids, dépassant très rapidement les 1000 tonnes, le poids moyen d’un destroyer des années trente étant de 1500/1800 tonnes, les contre-torpilleurs français étaient à l’époque hors-normes au point que les anglo-saxons les appelaient Superdestroyer ou small cruiser.

Si la majorité des marines disposaient de destroyers (ou torpilleurs d’escadre) et de torpilleurs, la Royal Navy préféra se concentrer sur des destroyers médians comparables par leurs tonnages à nos Bourrasque, L’Adroit ou Le Hardi.
Les destroyers devant escorter les grandes unités sans oublier d’attaquer les lignes de communication ennemies à la torpille et au canon, il manquait clairement des escorteurs spécialisés ainsi qu’un navire intermédiaire entre le pur escorteur et le destroyer, un navire dont la mission principale est l’escorte mais qui est capable si nécessaire de combattre un ennemi au canon et à la torpille.

C’est l’acte de naissance des destroyers légers de type Hunt, des navires armés de six canons de 102mm en trois tourelles doubles et d’un armement appréciable en torpilles. C’est l’équivalent des Le Fier français.

Vingt-trois Hunt I sont commandés en 1939. Ils sont mis sur cale dans le courant cette année, lancée fin 1940 ou début 1941, les navires étant mis en service en 1942/43.

Neuf autres appartenant au type Hunt II sont commandés en décembre 1939, mis sur cale en septembre 1940 lancés en mars 1942 et mis en service en mai 1943.

Dix autres appartenant au type Hunt III sont commandés en mars 1943, mis sur cale en juin 1944, lancés en septembre 1945 et mis en service en octobre 1946.

Quarante-deux destroyers légers sont donc en service en septembre 1948 dans la Royal Navy. Huit sont commandés par la marine australienne en septembre 1943, construits à l’Arsenal de Cockatoo et mis en service en juin 1947.

Quand le conflit éclate, de nouveaux navires appartenant à un type Hunt IV sont commandés, douze navires, huit pour la marine britannique et quatre finalement revendus à la marine sud-africaine (Royal South African Navy), ces navires couvrant les convois dans l’Océan Indien et dans l’Atlantique Sud.

Comme pour les Flower et les River je ne vais parler ici que des Hunt de la Royal Navy qui remplacent au sein des Destroyer Flottilla les vénérables V&W datant du premier conflit mondial.

Carrière opérationnelle

Type I

Les Hunt furent dessinés à partir des sloops de classe Bittern. La volonté d’un design compact entraina cependant des problèmes de surcharge et de stabilité. Néanmoins vingt-trois Hunt I furent construits pour remplacer les V&W au sein des Destroyer Flottilla.

HMS Atherstone

HMS Atherstone

-Le HMS Atherstone (L05) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 8 juin 1939 lancé le 12 septembre 1940 et mis en service le 5 janvier 1942.

Il est affecté à la 11th Destroyer Flottilla stationnée à Portsmouth. En septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour carénage.

-Le HMS Berkeley (L17) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 8 juin 1939 lancé le 8 septembre 1940 et mis en service le 7 janvier 1942.

Tout comme les six premiers Hunt, le Berkeley est affecté à la 11th Destroyer Flottilla stationnée à Portsmouth.
En septembre 1948, le destroyer léger est à la mer pour entrainement. Cet entrainement est interrompu et le destroyer va participer aux opérations de guerre. Pour cela, il va rejoindre la mer du Nord pour protéger les cargos, paquebots et pétroliers transportant le corps expéditionnaire allié.

HMS Cattistock

HMS Cattistock

-Le HMS Cattistock (L35) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 9 juin 1939 lancée le 1er octobre 1940 et mise en service le 7 février 1942.

En septembre 1948, le destroyer léger était à quait. Il va rejoindre la mer du Nord en compagnie de trois de ses sister-ship (Berkeley Eglinton et Exmoor).

-Le HMS Cleveland (L46) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotsoun le 7 juillet 1939 lancé le 15 octobre 1940 et mis en service le 15 février 1942.

En septembre 1948, le Cleveland affecté à la 11th Destroyer Flottilla était immobilisé pour un grand carénage.

-Le HMS Eglinton (L87) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Tyne le 8 juin 1939 lancé le 7 octobre 1940 et mis en service le 7 mars 1942.

En septembre 1948, le destroyer léger affecté à la 11th Destroyer Flottilla était à la mer pour exercice. A l’annonce des bombardements allemands sur la Norvège et le Danemark, l’Eglinton rallie Portsmouth pour se ravitailler avant de rallier la mer du Nord.

HMS Exmoor

HMS Exmoor

-Le HMS Exmoor (L61) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Tyne le 8 juin 1939 lancé le 21 septembre 1940 et mis en service le 1er mars 1942.

Quand éclate le second conflit mondial, le destroyer de la 11th Destroyer Flottilla était à quai mais ne va pas tarder à appareiller pour rejoindre la mer du Nord et la zone des combats.

-Le HMS Fernie (L11) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 8 juin 1939. Victime d’un incendie sur cale le 14 mars 1940, son lancement n’à lieu que le 17 janvier 1941 (trois mois de retard) et mis en service le 4 avril 1942.

Affecté à la 13th Destroyer Flottilla, le destroyer léger est stationné à Gibraltar était à la mer pour entrainement quand éclate le second conflit mondial. Il reste en mer, attendant de nouvelles consignes ou de nouveaux ordres.

Au cas où l’Italie entrerait en guerre, le destroyer léger pourrait pénétrer en Méditerranée pour protéger le trafic commercial ou participer à l’attaque des lignes de communication italiennes depuis Malte ou Bizerte.

HMS Garth

HMS Garth

-Le HMS Garth (L20) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown & Company de Clydebank le 8 juin 1939 lancé le 21 septembre 1940 et mis en service le 12 janvier 1942.

Affecté à Gibraltar au sein de la 13th DF, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage quand éclate le second conflit mondial. Sa disponibilité n’est pas prévue avant la mi-septembre.

-Le HMS Hambledon (L37) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 8 juin 1939 lancé le 5 septembre 1940 et mis en service le 15 janvier 1942.

Affecté à la 13ème flottille de destroyers, le Hunt type I est à quai quand éclate le second conflit mondial. Mis en alerte, il reçoit ordre de se ravitailler en carburant et en munitions et d’attendre la suite des événements.

HMS Holderness

HMS Holderness

-Le HMS Holderness (L48) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 29 juin 1939 lancé le 1er octobre 1940 et mis en service le 15 mars 1942, mise en service retardé par une avarie de turbine.

Comme son sister-ship Hambledon, le Holderness était à quai le 5 septembre 1948, venant de rentrer la veille d’une escale dans la ville internationale de Tanger.

-Le HMS Cotswold (L54) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotstoun le 11 octobre 1939 lancé le 14 février 1941 et mis en service le 4 mai 1942.

Affecté à la 13th Destroyer Flottilla (13th DF), le Cotswold était immobilisé pour un entretien à flot quand éclate le second conflit mondial.

HMS Cottesmore

HMS Cottesmore

-Le HMS Cottesmore (L78) est mis sur cale aux chantiers navals Yarrow de Scotstoun le 12 décembre 1939 lancé le 4 avril 1941 et mis en service le 1er juillet 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai à Gibraltar.

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HMS Mendip

HMS Mendip

-Le HMS Mendip (L60) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 10 août 1939 lancé le 2 décembre 1940 et mis en service le 2 juillet 1942.
Il est affecté à la 14th Destroyer Flottilla, remplaçant à Portsmouth les vénérables destroyers type V&W transformés pour certains en escorteurs.
Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à la mer pour entrainement. Il reçoit l’ordre de regagner son port d’attache pour remise en état et ravitaillement en carburant, vivres et munitions. Il se tient prêt à toute éventualité.
-Le HMS Meynell (L82) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-tyne le 10 août 1939 lancé le 5 décembre 1940 et mis en service le 27 juin 1942.
Quand éclate le second conflit mondial, le destroyer léger était à quai, attendant la suite des événements.

HMS Pytchley

HMS Pytchley

-Le HMS Pytchley (L92) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 26 juillet 1939 lancé le 1er décembre 1940 et mis en service le 7 juillet 1942.
Affecté lui aussi à la 14ème flottille de destroyers, le HMS Pytchley était le 5 septembre 1948 à quai, attendant la suite des événements.
-Le HMS Quantock (L58) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 26 juillet 1939 lancé le 1er décembre 1940 et mis en service le 7 juillet 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un carénage dont l’achèvement est prévu pour la fin septembre même si le déclenchement du second conflit mondial pourrait accélérer les travaux.

HMS Quorn

HMS Quorn

-Le HMS Quorn (L66) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 26 juillet 1939 lancé le 12 décembre 1940 et mis en service le 21 juin 1942.
Affecté à la 14th Destroyer Flottilla , le destroyer était en mer pour une patrouille en Manche.

HMS Southdown

HMS Southdown

-Le HMS Southdown (L25) est mis sur cale aux chantiers navals J. Samuel White de Cowes le 22 août 1939 lancé le 12 décembre 1940 et mis en service le 27 juin 1942. Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage qui devait s’achever à la mi-octobre.

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HMS Tynedale

HMS Tynedale

-Le HMS Tynedale (L96) est mis sur cale aux chantiers navals Stephens de Linthouse le 27 juillet 1939 lancé le 15 décembre 1940 et mis en service le 14 mars 1942.

Il est affecté à la 15th Destroyer Flottilla qui depuis Devonport est chargée de la sécurité des Western Approaches par des patrouilles et par l’escorte des convois arrivant d’outre-Atlantique.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage qui ne devait s’achever que la fin du mois d’octobre mais avec le déclenchement de la guerre, il est probable que les travaux seront accélérés ou que certains travaux d’entretien non essentiels/non urgents seront reportés pour permettre au navire d’être disponible le plus rapidement possible.

-Le HMS Whaddon (L45) est mis sur cale aux chantiers navals Stephens de Linthouse le 27 juillet 1939 lancé le 17 octobre 1940 et mis en service le 2 février 1942.

Affecté à la 15ème flottille de destroyers, le Whaddon était à quai quand les allemands déclenchent l’opération Weserübung.

HMS Blankney

HMS Blankney

-Le HMS Blankney (L30) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 18 septembre 1940 lancé le 4 février 1942 et mis en service le 8 novembre 1942.

Affecté lui aussi à la 15ème flottille de destroyers, il était à quai quand débute la première conflit du second conflit mondial.

-Le HMS Blencathra (L24) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 18 novembre 1939 lancé le 14 janvier 1941 et mis en service le 2 février 1942.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était immobilisé pour un grand carénage prévu pour s’achever début octobre.

HMS Brocklesby

HMS Brocklesby

-Le HMS Brocklesby (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 14 décembre 1939 lancé le 2 février 1941 et mis en service le 18 mai 1942.

Affecté à la 15ème flottille de destroyers, le vingt-troisième et dernier Hunt type I était en mer pour exercice quand le second conflit mondial éclate. L’entrainement est annulé et le destroyer rentre à Devonport pour recompléter ses soutes.

Type II

Les type I se révèlèrent trop chargés dans les eaux et assez instables. La situation était telle qu’on envisagea de reconstruire les derniers type I avant finalement de les alléger et d’améliorer leur ballastage. Cela résolu une partie des problèmes mais pas tout.

Très rapidement, un modèle amélioré, le Hunt type II est mis au point. Il se caractérise par une coque élargie qui va rendre les destroyers légers nettement meilleurs.

Neuf navires type Hunt II vont être construits. Ils vont être répartis entre la 15th Destroyer Flottilla (un navire), la 16th Destroyer Flottilla (six navires) et la 17th Destroyer Flottilla avec deux navires.

Ils sont commandés en décembre 1939, mis sur cale en septembre 1940 lancés en mars 1942 et mis en service en mai 1943.

HMS Avon Vale

HMS Avon Vale

-Le HMS Avon Vale (L06) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 15 septembre 1940 lancé le 1er mars 1942 et mis en service le 2 mai 1943.

Il est affecté à la la 15th Destroyer Flottilla stationné à Devonport, le navire étant à quai le 5 septembre 1948.

Dès le 7, décision est prise de redéployée la flottille à Chatham pour lui permettre de participer aux opérations au large de la Norvège.

-Le HMS Zetland (L-59) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown de Clydebank le 10 septembre 1940 lancé le 5 mars 1942 et mis en service le 1er mai 1943.

Il est affecté à la 16th Destroyer Flottilla, flottille de destroyer stationnée à Portsmouth et le 5 septembre 1948, le destroyer était à quai, attendant la suite des événements.

-Le HMS Tetcott (L-99) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 21 septembre 1940 lancé le 15 mars 1942 et mis en service le 8 mai 1943.

Affecté à la 16th Destroyer Flottilla, le destroyer était immobilisé pour un grand carénage quand le second conflit mondial débute. Sa disponibilité est prévu pour la fin du mois de septembre.

-Le HMS Southwold (L10) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 19 septembre 1940 lancé le 10 mars 1942 et mis en service le 4 mai 1943.

Affecté lui aussi à la 16ème flottille de destroyer, le quatrième type II était à la mer pour entrainement quand les allemands envahissent la Norvège et le Danemark. L’entrainement est annulé et le destroyer léger rallie son port d’attache pour se ravitailler et être ainsi prêt à toute éventualité.

HMS Chiddingfold

HMS Chiddingfold

-Le HMS Chiddingfold (L31) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 21 septembre 1940 lancé le 30 mars 1942 et mis en service le 15 mai 1943.

Affecté à la 16th Destroyer Flottilla, le destroyer était à quai quand le second conflit mondial éclate.

-Le HMS Cowdray (L52) est mis sur cale aux chantiers navals Scotts de Greenock le 27 septembre 1940 lancé le 23 mars 1942 et mis en service le 10 mai 1943.
Affecté à la 16ème flottille de destroyers, le navire était immobilisé pour un grand carénage, ne devant être disponible qu’en octobre.

-Le HMS Croome (L62) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons le 30 septembre 1940 lancé le 28 mars 1942 et mis en service le 17 mai 1943.

Le 5 septembre 1948, le navire est à quai, attendant la suite des événements.

HMS Dulverton

HMS Dulverton

-Le HMS Dulverton (L63) est mis sur cale aux chantiers navals Alexander Stephens & Sons le 20 septembre 1940 lancé le 18 mars 1942 et mis en service le 10 mai 1943.

Il est affecté à la 17th Destroyer Flottilla (17th DF) stationné à Devonport. En septembre 1946, la flottille est transférée en Méditerranée avec Malte pour stationnement.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger est à quai et on attend la réaction des italiens avant de savoir quelle attitude adopter.

-Le HMS Eridge (L68) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend-on-Tyne le 27 septembre 1940 lancé le 23 mars 1942 et mis en service le 14 mai 1943.

Affecté à la 17th DF, le destroyer léger était à la mer pour entrainement. A l’annonce des bombardements allemands sur la Scandinavie, l’Eridge déployé en Méditerranée rentre à Malte pour se ravitailler.

Type III

Dix autres navires appartenant au type Hunt III sont commandés en mars 1943, mis sur cale en juin 1944, lancés en septembre 1945 et mis en service en octobre 1946.

Ces navires ne sont guère différents des type II, la coque est légèrement allongé mais à part cela, il est bien difficile de distinguer un type II d’un type III.

Ces dix navires sont répartis entre la 17th Destroyer Flottilla de Malte (quatre navires) et la 20th Destroyer Flottilla qui dispose de six type III.

-Le HMS Airedale (L07) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown Shipbuilding & Engineering Company le 7 juin 1944 lancé le 2 septembre 1945 et mis en service le 8 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai attendant la suite des événements notamment l’attitude des italiens face à l’attaque allemande en Scandinavie.

HMS Albrighton

HMS Albrighton

-Le HMS Albrighton (L12) est mis sur cale aux chantiers navals John Brown Shipbuilding & Engineering Company le 5 juin 1944 lancé le 4 septembre 1945 et mis en service le 10 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était en mer pour entrainement. A l’annonce des bombardements allemands,il rentre à Malte pour se ravitailler en carburant et en munitions.

-Le HMS Aldenham (L22) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 15 juin 1944 lancé le 10 septembre 1945 et mis en service le 21 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le navire était immobilisé pour un entretien à flot (aériens des radars, artillerie, travaux de peinture) mais sa disponibilité sera rapide.

-Le HMS Belvoir (L32) est mis sur cale aux chantiers navals Cammell Laird de Birkenhead le 25 juin 1944 lancé le 13 septembre 1945 et mis en service le 19 octobre 1946.

Le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai.

-Le HMS Blean (L42) est mis sur cale aux chantiers navals Hawthorn Leslie le 17 juin 1944 lancé le 7 septembre 1945 et mis en service le 8 octobre 1946.

Affecté à la 20th Destroyer Flottilla (20th DF) et stationné à Portland et le 5 septembre 1948, le destroyer léger était à quai

-Le HM Bleasdale (L50) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 10 juin 1944 lancé le 4 septembre 1945 et mis en service le 4 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, il était lui aussi à quai quand le second conflit mondial éclate.

-Le HMS Bolebroke (L65) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 29 juin 1944 lancé le 15 septembre 1945 et mis en service le 11 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, le destroyer léger était à la mer pour entrainement quand le second conflit mondial éclate. L’exercice est annulé et le destroyer léger rentre à Portland pour se ravitailler.

-Le HMS Border (L67) est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter de Wallsend le 25 juin 1944 lancé le 13 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté à la 20th Destroyer Flottilla (20th DF), le Border était immobilisé pour entrainement à flot, sa disponibilité étant prévu pour la mi-septembre.

-Le HMS Catterick (L81) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 21 juin 1944 lancé le 9 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté lui aussi à la 20th Destroyer Flottilla de Portland, le destroyer léger était à quai et attendait la suite des événements.

HMS Derwent

HMS Derwent

-Le HMS Derwent (L83) est mis sur cale aux chantiers navals Vickers-Armstrong de Barrow-in-furness le 21 juin 1944 lancé le 9 septembre 1945 et mis en service le 9 octobre 1946.

Affecté à la 20ème flottille de destroyers, le destroyer léger était à la mer pour entrainement quand le second conflit mondial éclate. L’exercice est annulé et le destroyer léger rentre à Portland pour se ravitailler.

Caractéristiques Techniques

Type I

Déplacement : 1020 tonnes standard 1360 tonnes pleine charge

Dimensions : longueur 85m largeur 8.8m tirant d’eau 3.27m

Propulsion : deux groupes de turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27.5 nœuds (26 nœuds à pleine charge) distance franchissable 3500 miles nautiques à 15 nœuds 1000 miles nautiques à 26 nœuds

Armement : quatre canons de 4 pouces (102mm) en deux affûts doubles (un avant et un arrière), un affût quadruple Pom-Pom, deux canons de 20mm, quarante charges de profondeur avec deux projecteurs et un grenadeur de sillage

Equipage : 146 officiers et marins

Type II

Déplacement : standard 1050 tonnes pleine charge 1430 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 85.34m (80.46m entre perpendiculaires) largeur 9.54m tirant d’eau 2.36m

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27 nœuds (25 nœuds pleine charge) distance franchissable 2560 miles nautiques à 20 nœuds 1100 miles nautiques à 25.5 nœuds

Armement : six canons de 102mm (4 pouces) en trois affûts doubles (un avant et deux arrières), un Pom-Pom quadruple, deux canons de 20mm et 110 charges de profondeur

Equipage : 9 officiers et 155 hommes d’équipage

Type III

Déplacement : standard 1050 tonnes pleine charge 1545/1630 tonnes

Dimensions : longueur 85.30m largeur 9.60m tirant d’eau 3.04m (pleine charge)

Propulsion : deux groupes de turbines Parsons alimentées en vapeur par deux chaudières Amirauté dévellopant 19000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 27 nœuds (25 nœuds à pleine charge) distance franchissable 2400 miles nautiques à 20 nœuds 1050 miles nautiques à 25.5 nœuds

Armement : quatre canons de 102mm (4 pouces) en deux affûts doubles (un avant un arrière) un affût quadruple Pom-Pom, trois canons de 20mm, deux tubes lance-torpilles de 533mm, 100 charges de profondeur (70 en pratique) avec deux mortiers

Equipage : 9 officiers et 159 hommes d’équipage

Grande-Bretagne (38) Destroyers (1)

DESTROYERS

Avant-Propos

Tout le monde connait la légende de David et Goliath, le combat du futur roi David _alors simple berger_ qui abattit d’un coup de fondre au front le géant Goliath, le héros des Phillistins.

Cette légende eut bien du mal à s’appliquer au domaine militaire et notamment à la marine de guerre où la taille était souvent une garantie de victoire. Sauf maladresse tactique et incompétence du commandement que pouvait craindre un navire de ligne de 74 canons d’une frégate ou d’une flute bien moins armées ? Rien ou si peu.

Il faut attendre l’apparition de la torpille automobile pour voir les Goliath des mers craindre sur les flots l’apparition des David.

La torpille automobile s’est longtemps confondue avec la mine qui partage une origine commune, celle de la guerre de Sécession entre le Nord et le Sud. Si la mine n’évolua guère, restant immobile, tapie à attendre une proie, la torpille devint mobile, d’abord filoguidée puis autonome, une invention d’un officier austro-hongrois Lupis perfectionnée par un ingénieur britannique, Robert Whitehead.

Cette torpille donna naissance à un navire porteur le torpilleur. Les premiers torpilleurs ne disposaient qu’un ou deux tubes avec des canons autonomiques et étaient davantage les ancètres des vedettes lance-torpilles/lance-missiles actuelles que de nos frégates et destroyers.

Leur apparition massive en Angleterre puis bien vite (au grand dam ces derniers) à l’étranger notamment en France et en Russie relança les invasion scares, ces phobies d’invasion relancées par l’apparition en France _nous ne sommes pas encore à l’Entente Cordiale_ d’une nouvelle arme, la frégate cuirassée Gloire jadis, le torpilleur maintenant.

L’apparition d’une arme entraine forcément une riposte. Après plusieurs tentatives infructueuses, la parade la plus logique fût un torpilleur plus gros capable de rattraper un torpilleur ennemi. Cela impliquait une vitesse supérieure et un armement en artillerie et en torpilles plus important.

C’est l’acte de naissance du Torpedo Boat Destroyer ou destructeur de torpilleur bientôt résumé en destroyer et qui donna naissance au Zerstörer allemand, au contre-torpilleur français ou au cacciatorpidiniere italien.

Comme souvent les premiers modèles sont relativement petits mais l’amélioration des techniques de construction ainsi que l’apparition de la turbine permet au destroyer de prendre rapidement du poids, le seuil marquant des 1000 tonnes est ainsi atteint peu avant le début du premier conflit mondial.

La fin du conflit qui aurait du être la Der des ders marque l’apparition des destroyers type V&W qui vont fixer pendat près de quinze ans les codes du destroyer made in britain à savoir un gaillard d’avant, quatre ou cinq canons médians sous masque et un armement en torpilles important.

Après une pause liée à l’absence de besoin, des crédits faibles et un état d’esprit peu apte à la fabrication de nouveaux navires, les britanniques construisent d’abord deux destroyers prototypes, les Amazon et Ambuscade qui préfigurent les Fleet Destroyer.
Composées de neuf navires pour former une flottille (à l’exception de la classe C construite à seulement cinq exemplaires et vendue au Canada en 1937/38, la raison étant purement budgétaire), neuf classes de navires sont produites au cours des années trente, des navires d’environ 1500 tonnes avec quatre canons de 120mm et de huit tubes lance-torpilles de 533mm.

Après la construction de la classe I, la Royal Navy met en chantier seize puissants destroyers de classe Tribal armés de huit canons de 120mm en quatre tourelles doubles et un armement en torpilles réduit (quatre tubes), une réponse aux Fubuki japonais. A noter que la marine canadienne et la marine australienne en firent construire chacune huit.

Ces véritables équivalents à nos contre-torpilleurs n’eurent pas de descendance au sein d’une Royal Navy qui n’aimaient pas vraiment les gros destroyers, préférant des navires plus modestes et la classe J qui succède aux Tribal marque un retour à des proportions plus modestes, plus raisonnables aux yeux des amiraux britanniques avec seulement six canons en trois affûts doubles.

Les huit destroyers de type K sont identiques au type J soit avec six canons de 120mm à double usage en trois tourelles doubles.

Le type N aurait du servir dans la marine britannique mais la guerre s’étant arrêtée trop rapidement, les huit navires vont être loués pour six d’entre-eux à la marine australienne et deux à la marine polonaise libre tout en restant propriété formelle de la Royal Navy.

Les destroyers de classe L et M sont les derniers destroyers construits durant la Pax Armada et destinés à renforcer la flotte britannique de destroyers.

La classe L composée de huit navires est caractérisée par un armement différent pour une partie de la classe. A l’époque, un féroce débat oppose les partisans d’un armement antisurface lourd et ceux partisans d’un armement dual ayant de bonnes capacités antiaériennes.

La menace aérienne est en effet contrairement à ce qu’on à longtemps cru et écrit prise en compte mais la puissance de l’aviation surpris bien des amiraux persuadés qu’une escadre bien équipée en armement antiaérien pouvait tenir sous un ciel disputé ou contrôlé par l’ennemi. La campagne de Norvège apportera un démenti partiel. Une escadre pouvait certes tenir mais les pertes importantes en valaient-elles le coût ?

Voilà pourquoi quatre type L (Lance Larne Lively Legion) disposaient de huit canons de 102mm en quatre tourelles doubles alors que les quatre derniers (Laforey Lightning Lookout Loyal) disposaient de six canons de 120mm en trois tourelles doubles. Ces navires sont mis en service en 1942 et 1943.

La classe M (Milne Mahratta Muskeeter Myrmidon Matchless Meteor Marne Martin) mise en service entre 1942 et 1944 étaient armé de trois tourelles doubles de 120mm à double usage, armement qui va être pour plusieurs classes encore l’armement standard des destroyers de la Royal Navy.

A partir de 1944, commence le renouvellement de la flotte des destroyers, le remplacement des classes mises en service au début des années trente.

Les neuf destroyers type A sont remplacés par les huit type O (Onslow Offa Onslaught Oribi Obdurate Obedient Opportune Orwell).
Ils reprennent la coque de la classe M en la renforçant, une propulsion plus moderne avec un armement composé de trois tourelles doubles de 120mm après qu’un armement composé de canons de 102 (huit canons en quatre tourelles doubles) et de 114mm (quatre canons en affûts simples sous masque) eut été envisagé.

Les type O sont mis en service en 1945/46, permettant le désarmement des type A qui sont mis en réserve, près à être réarmés au cas où…. . En cas de réarmement, il est probable qu’ils seront transformés en escorteurs à long rayon d’action.

Les huit destroyers de classe P (Pakenham Paladin Panther Partridge Pathfinder Penn Petard Porcupine) sont des copies quasi-conformes des type O, les différences sont minimes. Ils sont destinés à remplacer les type B (huit survivants, un coulé durant la guerre de Pologne par une mine).

Mis sur cale en 1944, ils sont mis en service fin 1946 et surtout en 1947. Cela permet le désarmement en 1946 des classe B qui sont mis en réserve en compagnie des type A. Leur sort sera probablement le même que les type A, un réarmement en escorteur.

Un projet daté de 1947 prévoit de conserver simplement deux canons de 120mm, de supprimer une partie voir la totalité de l’armement en torpilles au profit de grenades ASM, la DCA légère étant également renforcée.

La classe P est la dernière classe entrée entièrement en service avant le début du conflit. Le remplacement des type D devait être assuré par la classe Q, huit navires sont commandés au printemps 1947 et mis sur cale à l’automne 1947.

Quand le second conflit mondial éclate, quatre sont lancés et en achèvement à flot, quatre autres encore sur cale.

Ces navires sont identiques aux classes O et P. Leurs normes de construction sont celles du temps de paix même si à partir de septembre 1948, la construction est précipitée pour qu’ils puissent entrer en service le plus rapidement possible, la campagne de Norvège ayant provoqué les premières pertes d’un conflit qui cette fois s’annonce long et compliqué.

Le conflit déclenché, huit nouveaux destroyers type Q sont commandés, le nombre est doublé dans le cadre du programme de guerre. Les huit premiers sont armés de six canons de 120mm, les suivants sont armés en raison d’une pénurie de canons de 4.7 pouces de six canons de 114mm en affûts doubles, des canons duals. Pour les différencier, ces huit destroyers de type Q sont redésignés type R.

Durant le conflit d’autres destroyers sont commandés, des destroyers à l’architecture simplifiés armés de canons de 114mm, le canon de 4.5 pouces étant choisit comme canon standard pour les nouveaux destroyers.

Classe V&W

Avant-propos

Quand le second conflit mondial éclate, un programme de guerre (War Emergency Programm) est voté. Il prévoit la commande pour ce qui concerne les destroyers de huit destroyers type R (des Q armés de canons de 114mm) suivis de huit destroyers type S et de huit destroyers type T, des navires armés de canons de 114mm.

Ce n’est pas la première fois qu’un programme de guerre d’urgence est voté. Si le programme voté au début de la guerre de Pologne n’à guère le temps d’entrer en fonction, celui de la première guerre mondiale à produit de nombreux fruits notamment les destroyers de classe V&W.

A l’époque il n’y à pas de classe V&W mais cette dénomination est une reconstitution a posteriori de six classes différentes commandées à 107 exemplaires dont “seulement” 67 seront mis en service, la capitulation allemande entrainant l’annulation de la construction de quarante unités.

Ils marquent l’intégration du gaillard d’avant dans l’architecture des destroyers britanniques, l’architecture flush-deck (pont ras) n’ayant pas les faveurs des architectes navals britanniques. Plus généralement, ils concentrent différents progrès techniques apparus dans les classes précédentes.

Ainsi l’armement est réorganisé avec quatre affûts simples, deux superposés à l’avant “A” et “B” et deux superposés à l’arrière “X” et “Y”.

Les unités mises en service à temps pour participer à la première guerre mondiale constituèrent la colonne vertébrale de la flotte britannique de destroyers jusqu’à la mise en service des type A au début des années trente.

Un certain nombre de navires étaient encore en service en septembre 1939, la majorité transformés en escorteurs bien que dépendant toujours de Destroyer Flottilla (tout comme leurs successeurs de type Hunt).

En septembre 1948, ils ont tous été désarmés de la Royal Navy et démolis sauf deux exemplaires transférés à la Royal South African Navy pour permettre à cette jeune marine de former les équipages nécessaires aux Hunt IV qu’elle va mettre en oeuvre.

Carrière opérationnelle

Destroyers désarmés avant septembre 1939

-Valhalla en service de juillet 1917 jusqu’à sa vente à la démolition le 17 décembre 1931, Valkyrie en service de juin 1917 à sa vente à la démolition le 24 août 1936. le Vampire mis en service en septembre 1917 est transféré à la marine australienne en octobre 1933 (son cas sera traité dans la partie consacrée à la marine australienne).

HMS Vectis

HMS Vectis

-Le Vectis à été vendu à la démolition le 25 août 1936 après avoir mis en service en décembre 1917, le Vendetta à été mis en service en octobre 1917 et transféré seize ans plus tard à la Royal Australian Navy (en compagnie du Vampire, du Voyager et Waterhen).
-Le Venturous à été en service du 29 novembre 1917 à sa vente à la démolition le 24 août 1936, le Verulam mis en service le 3 octobre 1917 à été perdu par mine dans le Golfe de Finlande dans la nuit du 3 au 4 septembre 1919, le Violent lui étant en service du 1er septembre 1917 au 8 mars 1937 date de sa vente à la démolition.

Le HMS Vittoria

Le HMS Vittoria

-Le Vittoria à été coulé par un sous-marin bolchévique le 1er septembre 1919 après moins de deux ans de service (mis en service le 29 octobre 1917) alors que le Voyager mis en service en juin 1918 à été transféré à la Royal Australian Navy en octobre 1933.

-Le Walrus mis en service le 12 février 1938 à été perdu par échouage le 12 février 1938 et vendu à la démolition dès le 5 mars 1918 alors que le Waterhen mis en service le 17 avril 1918 à été transféré quinze ans plus tard en octobre 1933.

-Le HMS Shakespeare mis en service en octobre 1917 et vendu à la démolition en septembre 1936 tout comme le Spencer mis en service en décembre 1917 et vendu à la démolition en septembre 1936. Le HMS Wallace mis en service en février 1919 est vendu à la démolition en juillet 1939, son mauvais état ne justifiant plus une refonte.

-Les Keppel et Broke mis en service en 1925 sont transformés en auxiliaires multifonctions en septembre 1939 mais sont désarmés et démolis en juin 1945.

Navires encore en service en septembre 1939

A partir de 1937, la vente à la démolition des V&W en surplus avec l’arrivée des Fleet Destroyer cesse en raison d’un contexte international toujours plus tendu. Si ils sont dépassés comme destroyers, ils peuvent encore rendre des services comme escorteurs.

Le HMS Vanoc

Le HMS Vanoc

Une partie de la flotte va être transformée en escorteurs à savoir les Vanessa Vanoc Vanquisher Velox Vesper Versatile Vidette Vimy Vivacious Viscount Walker Warwick Watchman Westcott Winchelsea Wrestler Vansittart Verity Volunteer Wanderer et Whitehall.

Le HMS Vimiera

Le HMS Vimiera

D’autres subissent une refonte plus modeste (renforcement de la DCA) à savoir les Valentine Valorous Vega Verdun Vimiera Vivien Viceroy Westminster Whitley Winchester Wolfhound Wolsey Woolston Wryneck

Le HMS Vortigern

Le HMS Vortigern

Enfin les navires ci-après ne subissent que des modifications mineures : Venomous Vortigern Walpole Windsor Veteran Whitshed Wild Swan Wishart Witch Witherington Wivern Wolverine Venetia Wakeful Wessex Whirlwind Worcester Wren Vanity.

Cinquante trois navires sont donc encore en service en septembre 1939. Ils sont intégrés soit au sein de Destroyer Flottilla ou de groupement de circonstances pour couvrir la navigation qui tarde à naviguer en convois.

-La 11th Destroyer Flottilla couvre depuis Devonport les Western Approaches avec les HMS Vanoc Vanquisher Versatile Vimy Walker Winchelsea Whirlwind Warwick Wanderer et Woolston

-La 13th Destroyer Flottilla couvre depuis Gibraltar les convois traversant l’Atlantique ou se rendant en Méditerranée où effectuant la longue traversée Freetown-Liverpool. Elle dospose du Velox Wrestler du Wanderer

-La 14th Destroyer Flottilla couvre depuis Devonport les convois de l’Atlantique avec Venetia Westcott Warwick Winchester Viceroy Wolsey.

-La 15th Destroyer Flottilla couvre le Western Approaches depuis Devonport avec les HMS Whitehall Vanity Vansittart Volunteer Wivern Wolverine Worcester Wren

-La 16th Destroyer Flottilla couvre depuis Portsmouth les convois transatlantiques avec les HMS Vidette Whitshed Wild Swan Wishart Witch Witherington

-La 17th Destroyer Flottilla couvre depuis Portsmouth les Western Approaches avec les HMS Vanessa Vesper Vivacious Watchman Vortigern Wessex Venomous Veteran

-La 18th Destroyer Flottilla couvre depuis Devonport les Western Approaches avec les HMS Windsor Wolfhound Wryneck et Wakeful

-La 19th Destroyer Flottilla couvre depuis Douvre les convois transmanches avec les HMS Walpole Verdun Viscount Verity

-Au sein du Nore Command (estuaire de la Tamise), on trouve les HMS Valentine Vimiera

-Au sein de la Rosyth Escort Force, on trouve les Valorous Vega Vivien Westminster Whitley

Ces navires plus ou moins refondus sont désarmés au fur et à mesure de l’arrivée des Hunt qui ont été conçus comme de véritables destroyer d’escorte. Les derniers V&W quittent les unités de première ligne au printemps 1945. Une poignée de navires sont conservés pour des missions auxiliaires et de formation.

Le HMS Wryneck

Le HMS Wryneck  avant son transfert à la RSAN

Ainsi en septembre 1947, les HMS Wakeful et Wryneck sont transférés pour entrainement à la Royal South African Navy (RSAN) en attendant la livraison de destroyers type Hunt. La guerre ayant éclate entre-temps, les vieux destroyers vont participer au conflit en patrouillant dans l’Atlantique Sud.

Caracteristiques Techniques

Déplacement : 1337 tonnes (1360 tonnes à pleine charge) pour les Admiralty V leader, 1272 tonnes (1139 tonnes à pleine charge) pour les Admiralty V class 1100 tonnes pour les Admiralty W class 1120 tonnes pour les Thornycroft V&W Class, 1140 tonnes (1550 tonnes pleine charge) pour les Thornycroft modified W class. Les Admiralty Modified W class déplacent 1580 tonnes et 2053 tonnes à pleine charge.

Les Thornycroft type destroyer déplacent 1480 tonnes standard et 2009 tonnes à pleine charge

Dimensions : longueur hors tout 95.1m largeur 8.15m tirant d’eau 3.43m (Admiralty V leader et suivants) les Admiralty modified W class mesurent 98.30m de long sur 9.68m de large et un tirant d’eau de 3.81m alors que les Thornycroft type destroyer mesurent 100m de long sur 9.60m de large et un tirant d’eau de 3.81m

Propulsion : turbines à engrenages alimentées en vapeur par trois chaudières Yarrow dévellopant 27500ch et entrainant deux hélices (Admiralty V leader) 27000ch pour les Admiralty V classe 30000ch pour les Thornycroft V&W class et modified W class
Les Admiralty modified W class disposent de turbines à engrenages et de quatre chaudières Parsons dévellopant 40000ch et entrainant deux hélices

Performances : vitesse maximale 34 noeuds distance franchissable 3500 miles nautiques à 15 noeuds (Admiralty V leader et les suivants) vitesse maximale de 32 noeuds pour les Admiralty modified W class

Les Admiralty modified W class filent à 36.5 noeuds et peuvent parcourir 5000 miles nautiques à 15 noeuds alors que les Thornycroft class destroyer filent à 36 noeuds.

Armement : quatre canons de 102mm en affûts simples, deux Pom-Pom et deux plate-formes doubles lance-torpilles (Admiralty V leader) les Admiralty V class dispsosent en plus d’un canon antiaérien de 3 pouces alors que les Admiralty W class disposent de six tubes lance-torpilles en deux plate-formes triples. Les modified W class sont armés de quatre canons de 120mm en affûts simples, deux Pom-Pom et deux plate-formes triples de 533mm.

L’armement des Admiralty modified W class disposent de cinq canons de 120mm en affûts simples , un canon antiaérien de 3 pouces et deux plate-formes triples lance-torpilles de 533mm

Equipage : 115 officiers et marins (Admiralty V leader) 110 officiers et marins (Admiralty V class) 134 officiers et marins (Thornycroft modified W class et suivants) 164 officiers et marins pour les Admiralty modified W class.

Grande-Bretagne (11) Royal-Navy (3)

La guerre de Pologne

Ordre de bataille de la Royal Navy en septembre 1939

-Comme en 1914, la majorité des moyens navals britanniques sont rassemblés en mer du Nord pour faire face à l’Allemagne, Londres n’ayant plus les moyens de maintenir deux puissantes flottes en mer du Nord et en Méditerranée, laissant la garde de la Mare Nostrum à la Royale qui doit faire face à l’Italie qui restera neutre dans le conflit qui s’ouvre.

Home Fleet

Comme en 1914, la Home Fleet se rassemble à Scapa Flow dans les Orcades. Elle se compose des moyens suivants :

-Le 2nd Battle Squadron avec les cuirassés Nelson Rodney Royal Oak Royal Sovereign Ramillies

-Le Battlecruiser Squadron avec les croiseurs de bataille Hood et Repulse

-Le porte-avions Ark Royal

-18th Cruiser Squadron : croiseurs légers classe Town Newcastle Sheffield Edimburgh Belfast

-12th Cruiser Squadron : croiseurs légers Effingham Emerald Enterprise Cardiff Delhi Dunedin

-7th Cruiser Squadron : croiseurs légers Diomede Dragon Calypso Caledon

-Croiseur antiaérien Calcutta

-Poseur de filet Guardian

-Croiseur Aurora qui sert de navire de commandement pour les destroyers
-Deux flottilles de destroyers, la 6th Destroyer Flottilla avec huit navires et la 8th Destroye Flottilla avec neuf navires.

-navire-dépôt Greenwich

-1st Minesweeping Flotilla avec sept dragueurs océaniques

Le reste des moyens de la Home Fleet sont basés à Rosyth avec le porte-avions Furious qui ne sert plus que de porte-avions d’entrainement, à Dundee où se trouve la 2nd Submarine Flottilla (navire-dépôt Forth et quatorze sous-marins, à Blyth avec la 6th Submarine Flottilla (navire-dépôt Titania et sept sous-marins) et surtout dans l’estuaire de la Humber avec la Humber Force.

Cette force stationnée dans l’estuaire formé par les rivières Ouse et Trente est destinée à empêcher les raids allemands sur la côte est de la Grande-Bretagne. Elle dispose des moyens suivants :

-2nd Cruiser Squadron : croiseurs légers Southampton et Glasgow

-7th Destroyer Flottilla avec neuf destroyers

-Deux dragueurs de mines

Channel Force

Cette “Force de la Manche” est distincte de la Home Fleet. Elle est chargée de la défense de La Manche en liaison avec la Flotte de l’Atlantique et de l’Escadre Légère du Nord (ELN), deux formations de notre marine nationale. Elle dispose des moyens suivants :

-Cuirassés Resolution et Revenge

-Porte-avions Courageous et Hermes

-Croiseurs légers Ceres Caradoc Cairo (ce dernier est antiaérien)

-18th Destroyer Flottilla : neuf destroyers

Home War Organisation

Cette organisation mise en place au moment du déclenchement de la guerre de Pologne répartit dans des différents ports des flottilles de destroyers pour la défense locale et la couverture des convois.

-A Devonport sont stationnées deux flottilles de destroyers, le 11ème avec dix destroyers et la 17ème avec huit destroyers

-A Portland (comté de Dorset), la 12th Destroyer Flottilla dispose de six destroyers

-A Portsmouth, la 16th Destroyer Flottilla dispose de dix navires dont quatre attachés

-A Rosyth et Milford Haven, la 15th Destroyer Flottilla dispose de huit destroyers

-A Douvres, la 19th Destroyer Flottilla

Home Command

Sous ce commandement se trouvent des moyens d’escorte et de protection :

-Le Nore Command dispose à Douvres de trois dragueurs, dans l’Estuaire de la Tamise de douze dragueurs dont neuf chalutiers.

-Le Portsmouth Command dispose de huit dragueurs dont quatre chalutiers et de cinq chalutiers anti-sous-marins

-Le Western Approaches Command aligne six escorteurs, trois chalutiers ASM et trois chalutiers-dragueurs, tous stationnés à Devonport

-Enfin le Rosyth Command dispose de huit escorteurs

Mediterranean Fleet

Cette flotte chargée de couvrir la Méditerranée et le passage de convois en direction de l’Extrême-Orient via le détroit de Gibraltar et le canal de Suez dispose de moyens assez importants mais ses bases sont inadaptées soit parce qu’elles sont trop proches de l’ennemi (Malte), manquent d’infrastructures (Alexandrie) ou trop éloignée (Gibraltar).

La priorité de la Royal Navy sera d’ailleurs d’arracher les crédits pour améliorer les infrastructures égyptiennes de la marine britannique, une lutte de longue haleine qui finira par payer par l’installation d’une base moderne créée ex-nihilo à proximité d’Alexandrie.

En attendant en septembre 1939, elle dispose des moyens suivants :

-1st Battle Squadron avec les cuirassés Warspite Barham Malaya

-Porte-avions Glorious

-1st Cruiser Squadron : croiseurs lourds Devonshire Shropshire Sussex

-3rd Cruiser Squadron : croiseurs légers Arethusa Penelope Coventry (CLAA)

-Le commandement des destroyers est assuré par le croiseur léger Galatea et le navire-dépôt Woolwich. Sous leur autorité, on trouve quatre flottilles destroyers, les 1ère, 2ème, 3ème et 4ème avec respectivement, 9, 5, 9 et 8 navires mais la 2nd Destroyer Flottilla ne va pas tarder à rejoindre l’Angleterre.

-Quatre navires d’escorte

-1st MTB Flottilla avec le navire-dépôt Vulcan et douze vedettes lance-torpilles

-Poseur de filets Protector

-Mouilleur de mines Medusa

-3rd Minesweeping Flottilla avec cinq dragueurs

-Navire-atelier Resource

China Station

La Station de Chine dispose de moyens importants en raison de la menace japonaise. Elle s’appuie sur une base installée à Hong Kong ainsi que sur le “Gibraltar de l’Extrême-Orient”, Singapour, la base d’Alor Setar en Malaisie _vitale pour verrouiller le détroit de Malacca_ ainsi que les ports des dominions _Australie et Nouvelle-Zélande_ .

Les ports indiens peuvent servir de base mais ils sont mal équipés et surtout bien trop éloignés pour être utiles.

Durant la période de Pax Armada, la coopération avec les autres puissances coloniales de la région se dévellope et la China Station peut espérer s’appuyer sur les bases françaises (Haiphong, Saïgon et surtout Cam-Ranh _la base la mieux équipée de la région_), américaines (Manille et son arsenal de Cavite) et néerlandaises, la marine néerlandaise étant la seule déployant à titre permanent des navires de ligne.

Une base tactique de ravitaillement (sans installations de carénage) est installée sur l’île de Borneo à Kuching

En septembre 1939, cette force aligne les moyens suivants :

-5th Cruiser Squadron avec les croiseurs lourds Kent Cornwall Dorsetshire ainsi que le croiseur léger Birmingham

-Porte-avions Eagle

-21st Destroyer Flottilla (appelée en Méditerranée) avec neuf destroyers

-Cinq navires d’escorte

-4th Submarine Flottilla avec le navire-dépôt Medway, un destroyer et quinze sous-marins

-Cinq destroyers affectés à la défense de Hong-Kong

-Mouilleur de mines Redstart

-2nd Motor TorpedoBoat Flottilla (2nd MTB Flottilla) avec six vedettes lance-torpilles

-Vingt canonnières fluviales

-Monitor Terror

South Atlantic Commandand (Freetown, actuelle Sierra Leone)

-6th Cruiser Squadron avec le croiseur léger Neptune

-9th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Despatch Dauntless Danae Durban
-4th Destroyer Division (2nd Destroyer Flottilla) avec quatre navires

-Porte-hydravions Albatros

-Quatre navires d’escorte

-Deux sous-marins

North Atlantic Command (Gibraltar)

-Croiseurs Colombo et Capetown

-13th Destroyer Flottilla avec neuf destroyers

-Deux sous-marins

-Deux dragueurs de mines

American and West Indies Station (Halifax et Bermudes)

-8th Cruiser Squadron avec les croiseurs lourds Berwick et York ainsi que les croiseurs légers Orion et Perth (ce dernier appartenant à la marine australienne).

-Deux navires d’escorte

Autres formations

-En Inde est déployé le 4th Cruiser Squadron avec les croiseurs légers Gloucester Liverpool Manchester en compagnie de sept navires d’escorte dont cinq appartenant à la Royal Indian Navy.

-Des navires sont en réserve ou servant pour l’entrainement :

-Croiseurs lourds Hawkins et Frobisher

-Porte-avions Argus

-Croiseur mouilleur de mines Adventure

-Cinq destroyers

-Dix dragueurs de mines

-Porte-hydravions Pegasus

-La 5th Submarine Flottilla assure la formation des sous-mariniers avec un navire-dépôt
et huit sous-marins d’entrainement

-Croiseur-école Vindictive

-1st Flottilla Anti-Submarine Boat avec cinq vedettes anti-sous-marines

-Il ne faut pas oublier la participation des dominions qui en septembre 1939 disposent de moyens limités :
-Canada : six destroyers

-Australie : croiseurs lourds Canberra et Australia croiseurs légers Sydney Hobart Adelaïde trois destroyers et deux navires d’escorte

-Nouvelle-Zélande : croiseurs légers Leander et Achilles plus deux navires d’escorte

Si les deux premières disposent de marines indépendantes, la dernière n’en dispose pas encore, il faudra attendre 1944 pour que ce soit le cas.

En septembre 1939, d’autres navires sont en refonte ou en entretien et donc non opérationnels :

-Cuirassés Queen Elizabeth et Valiant

-Croiseur de bataille Renown

-Croiseurs lourds Suffolk London Norfolk

-Croiseurs légers antiaériens Curlew Curacoa Carlisle.

-Un navire d’escorte et quatorze destroyers

La Royal Navy dans la guerre de Pologne

Quand éclate le conflit le 3 septembre 1939, la priorité pour la marine britannique est de couvrir le passage en France du Corps Expéditionnaire Britannique (British Expeditionnary Force BEF) en France en les protégeant contre l’aviation et les sous-marins allemands. Une mission réussie.

Elle met en place comme en 1914 le blocus des côtes allemandes pour empêcher le trafic commercial allemand et forcer la Kriegsmarine à accepter un combat en haute-mer. Cette dernière bien inférieure en nombre et en puissance se dérobera toujours à cet affrontement espéré.

Naufrage du HMS Courageous sous les coups du U-29

Naufrage du HMS Courageous sous les coups du U-29

Plusieurs sous-marins allemands sont coulés durant ce bref conflit mais les U-Boot prennent leur revanche en détruisant le porte-avions HMS Courageous le 17 septembre 1939 (U-29) puis le cuirassé HMS Royal Oak par le U-47 du commandant Gunther Prien qui se glisse dans la nuit du 13 au 14 octobre 1939 dans la rade réputée inviolable de Scapa Flow pour détruire au mouillage le vénérable cuirassé.

La chasse aux raiders allemands est peu fructueuse mais marquée par la destruction du cuirassé de poche Admiral Graf Spee le 17 décembre 1939. Ce dernier réfugié à Montevideo doit se saborder, les alliés ayant refusé un sauf-conduit pour permettre au cuirassé de rentrer en Allemagne.

Quand le conflit se termine, la marine britannique à donc perdu un porte-avions, un cuirassé et plusieurs sous-marins.