17-Aviation navale (65)

Commandement du Levant de l’Aviation Navale (CLAN) (Tripoli du Liban)

-Escadrille 10R : six Loire 130.

-Escadrille 14T : huit Latécoère Laté 298.

-Escadrille 14B : six CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456.

-Escadrille de chasse 10C : douze Grumman G-36A.

Total : six Loire 130, huit Latécoère Laté 298, six CAO-700M, huit Lioré et Olivier Léo 456, douze Grumman G-36A soit un total de quarante appareils (quatorze hydravions et vingt-six avions)

Commandement Antilles-Guyane de l’Aviation Navale (CANGAN)

-Escadrille 7R : : huit Loire 130C dont un détaché à Cayenne et sept basés à Fort de France-Schoelcher

-Escadrille 19T (Fort de France-Schoelcher) : douze Bloch MB-481.

-Escadrille d’Aviation Navale des Antilles (EANA) (Fort de France-Schoelcher) : six Grumman G-36A, quatre CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456.

Total : huit hydravions Loire 130, douze Bloch MB-481, six Grumman G-36A, quatre CAO-700M et  huit Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de trente-huit appareils (vingt hydravions et dix-huit avions)

Commandement Pacifique de l’Aviation Navale (CPAN)

-Escadrille 9R (Papeete) : quatre Latécoère Laté 298.

-Escadrille 23C : huit Dewoitine HD-780, escadrille qui constitue la seule composante de chasse de la Polynésie.

-Escadrille 13E (Nouméa-Tantouta ) : douze Consolidated Catalina.

-Escadrille 24E (Nouméa-Tantouta) : huit CAO-700M et de huit Lioré et Olivier Léo-456.

-Escadrille 25C (Nouméa-Tantouta) : douze Dewoitine D-520.

A la déclaration de guerre, les escadrilles 9R et 23C forment une 13ème flottille d’hydravions alors que les escadrilles stationnées en Nouvelle-Calédonie forment une 2ème flottille mixte d’aviation navale.

Total : quatre Latécoère Laté 298, douze Consolidated Catalina, huit Dewoitine HD-780, huit CAO-700M, huit Lioré et Olivier Léo 456 et douze Dewoitine D-520 soit un total de cinquante six appareils (vingt-huit hydravions et de vingt-huit avions)

Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) (Cam-Ranh)

9ème flottille d’aviation navale (porte-avions léger Alienor d’Aquitaine)

-Escadrille 13C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 15C : six Dewoitine D-795.

-Escadrille 17T : six Latécoère Laté 299-5.

-Escadrille 11B : quatre Loire-Nieuport LN-420.

-Section d’Entrainement et de Servitude avec quatre Morane-Saulnier MS-474 et deux Dewoitine D-720M

Total : douze Dewoitine D-795, six Latécoère Laté 299-5, quatre Loire-Nieuport LN-420, quatre MS-474 et deux Dewoitine D-720  soit un total de 28 appareils

11ème flottille d’hydravions

-Escadrille 11R (Cam-Ranh): douze Consolidated PBY-5 Catalina.

-Escadrille d’Hydravions de l’Indochine (EHI (Cam-Ranh) : quatre Dewoitine HD-731. Appareils toujours en service en décembre 1947. Détachés pour emploi à bord du Tourville et du Duguay-Trouin.

-Escadrille 23T : douze Bloch MB-481.

Total : douze Consolidated Catalina, quatre Dewoitine HD-731 et douze Bloch MB-481 soit un total de vingt huit appareils

12ème flottille d’aviation navale

-Escadrille 13R (Cam-Ranh) :douze CAO-700M.

-Escadrille 15B (Cam-Ranh):  douze Bloch MB-175T.

-Escadrille 12C (Cam-Ranh): douze Dewoitine D-520.

-Escadrille 24T (Haïphong) : douze Lioré et Olivier Léo 456.

Total : douze CAO-700M, douze Bloch MB-175T, douze Dewoitine D-520 et douze Lioré et Olivier Léo 456 soit un total de quarante-huit appareils.

Le CIAN dispose le 31-08-1948 de 104 appareils (vingt-huit hydravions et soixante-seize avions)

Commandement AEF de l’Aviation Navale (CAEFAN)

-Escadrille 17E (Diego Suarez) : six Potez CAMS 141.

-Escadrille 18E (Djibouti) :quatre CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456.

-Escadrille 9T (Djibouti) :  six Bloch MB-481.

-Escadrille 13T (Diego-Suarez) : six Bloch MB-481.

-Escadrille 11C (Djibouti) : douze Grumman G-36A.

-Détachement Aviation croiseur léger Primauguet (Diego-Suarez) : deux Dewoitine HD-731.

Total : six Potez CAMS 141, douze Bloch MB-481, quatre CAO-700M, huit Lioré et Olivier Léo 456 deux Dewoitine HD-731 et douze Grumman G-36A soit un total de quarante-quatre appareils (vingt hydravions et vingt-quatre avions)

Au 5 septembre 1948, l’Aviation Navale dispose de 1358 appareils (574 hydravions, 760 avions et 12 autogires)

17-Aviation navale (45)

SNCAO CAO-700M

Le CAO-700M est la version de patrouille maritime du bombardier CAO-700

Le CAO-700M est la version de patrouille maritime du bombardier CAO-700

En 1937, l’armée de l’air lance le programme technique A20 demandant un bombardier multimoteur à cinq membres d’équipage pour compléter les futurs Lioré et Olivier Léo 451 et Amiot 351 (sans parler de leurs dérivés respectifs).

Ce programme aboutit à la mise au point du SNCAO CAO-700, un bombardier lourd quadrimoteur qui reprenait le fuselage de l’hydravion torpilleur Loire-Nieuport LN-10 (le perdant de la compétition l’opposant au Bloch MB-480 qui donna naissance au MB-481) avec de nouvelles ailes et pour motorisation quatre moteurs Gnôme Rhône 14N-49 identiques à ceux du Léo 451.

Dès la mise au point de ce quadrimoteur, décision est prise de développer plusieurs variantes dont une variante de reconnaissance maritime pour la marine baptisé CAO-700M et qui permet à l’Aviation Navale de se doter de l’équivalent pour la Luftwafe du Focke-Wulf Fw200 Condor.

Le CAO-700 version bombardier effectue son premier vol le 24 juin 1940 et devant des résultats satisfaisants, la marine commande deux prototypes en version CAO-700M, prototypes qui effectuent leurs premiers vols respectivement le 8 octobre et le 2 novembre 1940.

Les essais se passent bien et dès le 4 janvier 1941, la marine passe une première commande de 54 appareils pour équiper cinq unités dont une composite ce qui explique ce chiffre de 54 alors que l’effectif type d’une escadrille c’est douze appareils. Cette commande est honorée entre mars et décembre 1941 à raison de six appareils par mois ce qui constitue une excellente cadence.
Une deuxième commande est passée en avril 1942 pour 46 appareils qui doivent équiper six escadrilles dont quatre composites et deux conventionnelles. Cette commande est honorée entre juillet  1942 et juin1943 à raison de quatre appareils par mois.

Les unités étant toutes équipées, les commandes auraient pu s’arrêter là mais il faut prévoir les pertes et donc un volant de fonctionnement d’où la commande en septembre 1943 de 50 appareils soit un taux de remplacement de 50%. Cette commande est honorée entre octobre 1943 et octobre 1944 (quatre appareils par mois environ).

Enfin, quatrième et dernière commande, en septembre 1947, 50 appareils sont commandés pour renouveler un stock qui à en partie fondu puisque 15 appareils ont déjà été perdus (et remplacés y compris dans les unités déployées dans l’Empire). Cette commande est honorée entre octobre 1947 et juin 1948.

Tous ces appareils sont de type CAO-700M mais après cette quatrième commande, ce modèle va céder la place au CAO-710M, version améliorée équipée de moteurs plus puissants, d’un armement défensif accru et d’une capacité nouvelle : un radar aéroporté.

-L’Escadrille 16E est la première à recevoir le nouvel appareil et ce dès sa création le 12 juillet 1941 sur la base aéronavale de Sidi-Ahmed. Douze CAO-700M flambants neufs lui sont ainsi confiés pour patrouiller en Méditerranée pour notamment surveiller les mouvements de la flotte italienne.

Elle participe également à de nombreux exercices avec d’autres unités de la marine mais également avec des unités de l’armée de l’air.

Au 1er septembre 1948, la 16E à utilisé un total de seize appareils soit quatre appareils perdus et remplacés par des appareils stockés en métropole et qui rejoignent donc en vol la Tunisie et Sidi-Ahmed.

A l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie, l’escadrille 16E renforce sa présence au dessus de la Mare Nostrum en surveillant notamment les mouvements de la flotte italienne depuis le port de Tarente.

-L’Escadrille 2T reçoit en septembre 1941 douze CAO-700M en remplacement de ses seize Latécoère Laté 298 et devient donc l’Escadrille 12E. Déployée à Fréjus-Saint Raphaël, elle assure la surveillance des approches de Toulon et l’appui des unités de la 2ème Escadre en leur offrant une capacité de surveillance à long rayon d’action.

Durant ses sept années d’utilisation opérationnelle, l’escadrille 12E perd trois appareils : un mer et deux suite à des atterrissage hasardeux, ces appareils sont remplacés par des appareils issus des stocks de la marine. Si le premier coûte malheureusement la vie à son équipage, les deux autres ne provoquent pas de pertes en vie humaines.

-Toujours en septembre 1941, une nouvelle escadrille reçoit le premier véritable avion de patrouille maritime français.

Il s’agit de la 14ème Escadrille de Bombardement (14B) basée à Tripoli-du-Liban qui dispose de 6 CAO-700M en plus de ses 8 bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

En dépit d’une activité intensive, elle ne perd jusqu’en septembre 1948, un appareil qui se crashe en mer après avoir manqué l’aterrissage à Tripoli-du-Liban, crash qui ne fait que des blessés parmi l’équipage.
-L’Escadrille 7E est officiellement créée le 7 décembre 1941 sur la base aéronavale de Lann-Bihoué prêt de Lorient. Elle reçoit douze CAO-700M pour assurer une mission de sanctuarisation du Golfe de Gascogne et de traque des sous-marins et des raiders allemands loin dans l’Atlantique.

Deux appareils sont perdus jusqu’au 31 août 1948, un en mer (équipage porté disparu présumé mort) et un à terre à l’atterrissage, l’équipage étant blessé mais l’appareil irrécupérable est cannibalisé pour fournir des pièces détachés. Les appareils perdus sont promptement remplacés.

A partir du 31 août 1948, les douze CAO-700M vont se relayer pour maintenir une patrouille permanente dans le Golfe de Gascogne en liaison avec leurs homologues mais rivaux de la 9E basée à Lanvéoc-Poulmic.

-L’escadrille 9E est activée en septembre 1942 sur la base de Lanvéoc-Poulmic. Elle remplace numériquement au sein de la 3ème flottille d’aviation navale (3ème FAN) l’escadrille 5B/12R qui devenue escadrille embarquée à rejoint Hyères-Le Palyvestre. Ses douze appareils sont les derniers de la commande n°1.

Elle est chargée de missions de surveillance et de patrouille maritime dans l’Atlantique et dans le Golfe de Gascogne en coopération avec le 7E basée à Lann-Bihoué prêt de Lorient.

Un appareil perdu en mars 1945 à l’atterrissage (deux morts et trois blessés) et un deuxième est réformé en septembre 1947 suite à des fragilités structurelles au niveau des bâtis moteurs 2 et 3, ces deux appareils étant  remplacés par des appareils stockés à cet effet.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 et vont se relayer pour notamment couvrir les convois atlantique sans oublier la traque des sous-marins et d’éventuels croiseurs auxiliaires allemands même si leur présence si près des côtes françaises est assez peu probable.

-L’Escadrille 13R créée en septembre 1941 avec douze Bloch MB-131 sur la BAN de Than-Son-Nut près de Saïgon reçoit le 21 juillet 1943 douze CAO-700M, appareils venus de France en vol ce qui constitue un véritable périple. Ces appareils étant les premiers CAO-700M de la deuxième commande.

Cette unité quitte Than-Son-Nut en novembre 1947 pour rallier la base aéronavale de Cam-Ranh et poursuivre ses missions de surveillance qui le conduisait aussi bien dans le Golfe du Tonkin que dans le Golfe du Siam.

Elle participait également à de nombreux exercices avec les FNEO, l’armée de l’air et l’armée de terre, s’essayant par exemple au parachutage de conteneurs en montagne pour ravitailler des garnisons isolées mais également au bombardement terrestre.

Cette unité perd deux appareils suite à des accidents à l’atterrissage à Than-Son-Nut en 1945 et 1946, deux appareils réformés et cannibalisés, deux appareils venus de France en vol  rejoignant Cam-Ranh en décembre 1947.

Du 1er au 12 septembre 1948, l’escadrille 13R participe à des missions de surveillance au large des côtes indochinoises de crainte que le Japon ne profite de la guerre en Europe pour attaquer en Indochine.

-L’Escadrille 18E équipée depuis sa création (10 octobre 1941) de huit Bloch MB-131 reçoit enfin en septembre 1943 des appareils plus adaptés à sa mission. En effet, les cinq Bloch MB-131 encore en état de vol sont remplacés par quatre CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456.
Cette escadrille est chargée en cas de conflit d’attaquer la flotte italienne de la mer Rouge et son trafic commercial même si un conflit entre la Grande Bretagne et l’Italie entrainerai la fermeture du canal de Suez aux italiens.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 et maintiennent une garde vigilante dans le détroit de Bab-El-Mandeb en coopération avec les forces de surface et les forces britanniques présentent en force dans la région, les CAO-700M pistant les navires italiens et les Léo 456 se tenant prêts à neutraliser à la bombe ou à la torpille les navires de guerre italiens présents dans la région.

Entre septembre 1943 et septembre 1948, l’escadrille 18E à perdu un CAO-700M, vite remplacé par un avion venu de métropole.

-L’Escadrille 22E voit le jour le 10 juin 1944 sur la base aéronavale d’Alger-Maison Blanche avec pour équipement douze CAO-700M de patrouille maritime.

Cette escadrille est chargée de renseigner la 4ème Escadre sur les mouvements de la flotte italienne notamment les unités venant de Sardaigne et de Sicile qui pourraient vouloir s’en prendre au trafic commercial entre les ports d’Afrique du Nord et ceux de métropole.

En septembre 1948, les douze appareils d’origine sont encore en service soit un taux d’attrition nul et dès le 1er septembre, la 22E va maintenir une présence permanente au dessus des flots, n’hésitant pas à aller jusqu’en Sardaigne, les CAO-700M se ravitaillant en Corse ou sur le continent en fonction de la durée de la patrouille avant de retourner à leur base d’Alger.

-L’Escadrille 24E est officiellement activée le 15 juin 1947. Équipée de huit CAO-700M et de huit Lioré et Olivier Léo 456, la 24ème escadrille d’exploration à pour mission à la fois de surveiller la Mer de Corail en coopération avec la marine et l’armée de l’air australienne et si nécessaire l’interdiction à l’ennemi _sous entendu japonais_ de ces eaux, le Léo 456 n’étant pas le plus mauvais des bombardiers-torpilleurs.

Quand éclate la guerre en Europe le 5 septembre 1948, les CAO-700M redouble d’activité tout comme les Léo 456 qui multiplie les entrainements au lancement de torpilles et au bombardement à moyenne et basse altitude. Tous les appareils arrivés en juin 1947 sont encore en service quinze mois plus tard.

-L’Escadrille d’Aviation Navale des Antilles (EANA) est créée administrativement en novembre 1946 mais ce n’est qu’en juin 1947 qu’elle reçoit ses appareils dont quatre CAO-700M de patrouille maritime et secondairement de bombardement.

Ces appareils qui sont encore tous en service en septembre 1948 ont pour mission de surveiller les petites Antilles depuis leur base de Fort de France-Schoelcher même si leur long rayon d’action leur permettait également de surveiller les côtes sud-américaines, les avions faisant alors une escale de ravitaillement à Cayenne avant de rentrer en Martinique.

-En octobre 1947, une nouvelle flottille voit le jour, la 1ère flottille mixte d’aviation navale basée à Dakar-Bel Air et qui regroupe comme son nom l’indique des hydravions et des avions terrestres dont ceux de la 19E (six CAO-700M et 8 Lioré et Olivier Léo 456).

Cette flottille créée le 7 juin 1947 doit lutter notamment contre les sous-marins et les raiders allemands dans l’Atlantique Sud.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 et à partir du 5 septembre 1948, les CAO-700M et même les Léo 456 vont patrouiller au large de Dakar, assurant des patrouilles de surveillance mais également la couverture de convois.

Au 1er septembre 1948, l’Aviation Navale à commandé et reçut 200 CAO-700M mais seulement cent ont été mis en ligne au sein de onze unités (cinq composites et six conventionnelles).

Un total de quinze appareils à été perdu, appareils tous remplacés, le stock étant donc tombé à quatre-vingt cinq  appareils qui au 1er septembre 1948 sont dispersés en métropole. Si quarante reste stockés à Orly, vingt ont gagné en vol la Bretagne sur un site qui deviendra après guerre la base aéronavale de Landivisiau et vingt-cinq un site secret dans le Morvan.

Caractéristiques Techniques du CAO-700M

Type : avion quadrimoteur de patrouille et d’attaque maritime  basé à terre

Poids : à vide 11375kg maximale 18000kg

Dimensions : Envergure 24.92m Longueur 27.90m Hauteur : 4.80m

Motorisation : quatre moteurs radiaux Gnôme et Rhône 14 N-19 14 cylindres en étoile refroidis par air et développant 1140ch au décollage et entrainant des hélices tripales

Performances : vitesse maximale 540 km/h à 5300m Autonomie 2000km en version patrouille maritime Plafond opérationnel 12700m

Armement : une mitrailleuse MAC 34 de 7.5mm dans le nez vitré servie par le bombardier-navigateur (1200 cartouches), un canon de 20mm en tourelle SAMM à l’arrière avec 75 coups et deux mitrailleuses de 7.5mm alimentées à 3000 cartouches dans le poste inférieur arrière.

Une soute à bombe dans le fuselage pour 1500kg de bombes ou deux torpilles de 400mm. Les soutes à bombes dans les ailes de la version bombardier ont été remplacés par des réservoirs supplémentaires. En mission de patrouille maritime, la soute à bombe peut embarquer des fusées éclairantes voir des appareils photos.

Equipage : pilote et copilote installés en tandem dans le poste supérieur, un bombardier-navigateur dans le nez vitré, un canonnier dans la tourelle arrière et un radio dans le poste inférieur arrière

17-Aviation navale (41)

Martin 167F

Martin 167F

Martin 167F

Alors que les nuages sombres s’accumulaient sur l’Europe, l’armée de l’air se mit à chercher tout azimut à moderniser ses forces. L’industrie aéronautique nationale _récemment nationalisée et encore au stade semi-artisanal_ peinant à fournir en temps et en heure des appareils, elle se tourna vers l’étranger et notamment vers les Etats-Unis.

En 1937, l’United States Army Air Corps (USAAC) lança un programme de bombardier, réclamant un bimoteur triplace volant au minimum à 322 km/h et pouvant emporter 544kg de bombes sur 1930 km.

Cinq constructeurs répondirent à ce concours. Si le Bell 9 et le Boeing Stearman X-100 restèrent à l’état de projet, trois constructeurs présentèrent des projets qui aboutirent à une production en série : le North American NA-40 plus connu sous le nom de B-25 Mitchell, le Douglas model 7 et le Glenn-Martin 167W, les deux derniers équipant l’armée de l’air sous les noms respectifs de Douglas DB-7 et Martin 167A3.

245 Glenn-Martin 167W furent livrés à la France jusqu’en décembre 1940. L’armée de l’air reçut l’immense majorité des appareils mais l’Aéronautique Navale reçut 40 appareils qui pendant un temps l’encombrèrent, l’Aviation Navale ne sachant qu’en faire.

Finalement, une unité va être créée en Indochine, l’escadrille 15B de reconnaissance et d’attaque maritime, basée à Than-Son-Nut près de Saïgon.

Créée officiellement le 21 septembre 1941, elle dispose de douze Martin 167F amenés en Indochine par bateau, en caisse et remontés sur place.

En novembre 1943, les dix appareils survivants sont remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime. Stockés à Than-Son-Nut, ils doivent servir d’appareils de réserve en cas de conflit.

En septembre 1946, deux Martin 167F sont envoyés à Sidi-Ahmed pour remplacer au sein de la S.E deux Bloch MB-131 à bout de souffle.

Les autres appareils confiés à l’Aviation Navale sont stockés puis cédés à l’armée de l’air pour remplacer les appareils perdus par cette dernière

Caractéristiques Techniques du Martin 167F

Type : bimoteur triplace de reconnaissance et d’attaque maritime

Poids : à vide 4890kg maximal 7124kg

Dimensions : Envergure18.69m Longueur 14.22m Hauteur 5.01m

Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-SC-3G de 1065ch entrainant une hélice tripale Curtiss

Performances : vitesse maximale 489 km/h vitesse de croisière 408 km/h Autonomie 1800 à 2800km Plafond pratique 8830m

Armement : quatre mitrailleuses FN de 7.5mm dans le bord d’attaque des ailes, une mitrailleuse de 7.5mm en tourelle dorsale et une autre dans le poste de tir inférieure. 80Kg de charge militaire composé de bombes de 10 ou de 50kg voir d’une torpille de 400mm

Equipage : 3 hommes

Lioré et Olivier Léo 456

Lioré et Olivier LéO 451 de l'armée de l'air

Lioré et Olivier LéO 451 de l’armée de l’air

Influencé par les idées du général italien Giulio Douhet, la jeune armée de l’air s’était équipée d’avions à tout faire appelés BCR (Bombardement Combat Reconnaissance) qui s’étaient révélés comme souvent bon en rien et mauvais en tout.

Corrigeant le tir, l’armée de l’air lance en novembre 1934 le programme B5 qui demandait un bombardier performant. Un an plus tard, le nombre d’hommes d’équipage est réduit à quatre, le programme B5 devenant donc B4.

La firme Lioré et Olivier ultérieurement intégrée à la SNCASE proposa le Lioré et Olivier Léo 45 qui effectua son premier vol le 16 janvier 1937. Equipé de nouveaux moteurs, l’appareil devint le Léo 451 et fût commandé en série par l’armée de l’air.

L’Aviation Navale à  la recherche d’un bombardier-torpilleur bimoteur basé à terre s’intéressant aux bombardiers produits par l’armée de l’air et jeta son dévolu sur le Lioré et olivier Léo 451, demandant certaines modifications pour permettre à l’appareil d’opérer au dessus de la mer, donnant naissance au Léo 456 dont le prototype effectua son premier vol le 21 mai 1940.

Après des essais concluants, la marine passe commande le 12 septembre 1940 de 64 appareils pour équiper cinq escadrilles. A noter que les 12 premiers exemplaires sont des Léo 451 qui seront ultérieurement transformés en Léo 456.
A cette première commande satisfaite entre novembre 1940 et août 1941 succède une deuxième commande de 32 appareils en janvier 1942 pour constituer une réserve d’appareils, ces appareils étant livrés entre mars et juin 1942.

La troisième commande passée en septembre 1943 voit l’Aviation navale commander 88 Lioré et Olivier Léo 456 répartis équitablement entre les unités en ligne (44) et pour le volant de fonctionnement (44), ces appareils étant livrés entre novembre 1943 et juillet 1945. Le total des appareils commandés est donc de 184 appareils.

-La première escadrille à être équipée est l’escadrille 7B créée en mai 1941 sur la base de Lann-Bihoué près de Lorient. Elle est équipée de douze Lioré et Olivier Léo 451, identiques à ceux de l’armée de l’air.

Huit de ces appareils sont transformés en Léo 456, les quatre autres sont perdus avant d’être transformés et son remplacés par quatre Lioré et Olivier Léo 456 issus des stocks ou livrés neufs à l’escadrille.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 date à laquelle l’escadrille est mise en alerte pour faire face à toute éventualité.

Le 5 septembre 1948, à l’annonce des bombardements allemands sur le Danemark et la Norvège, elle reçoit l’ordre de faire mouvement vers le Nord de la France et l’aérodrome de Lille-Lesquin, première étape vers soit un déploiement avancé en Belgique ou en Grande Bretagne.

-L’Escadrille 14B créée en juin 1941 est une escadrille mixte basée à Tripoli-du-Liban disposant de huit Lioré et Olivier Léo 456 en plus des six CAO-700M

Comme pour les autres escadrilles du Commandement Levant de l’Aviation Navale (CLAN), l’escadrille 14B à une double mission : défense des mandats syriens et libanais et appui à la DNL en lui fournissant une capacité de reconnaissance et de riposte lointaine.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si en sept ans d’entrainement actif, elle à perdu deux Léo 456 (en plus d’un CAO-700M) remplacés par des appareils venus de France en vol.

Ces derniers décollaient d’Orly, se ravitaillaient à Marignane, traversant la Méditerranée direction Sidi-Ahmed où ils se ravitaillent à nouveau pour franchir la dernière étape en direction Beyrouth même si parfois, ils font étape en Crète ou à Chypre suite à un accord avec les autorités grecques et britanniques.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille 14B est mise en alerte suite aux tensions de plus en plus importantes en Méditerranée, les CAO-700M tout comme les Léo 456 effectuant de nombreuses patrouilles au large des côtes syro-libanaises. L’état d’alerte est allégé à partir du 10 septembre 1948.

-L’Escadrille 12B est créée le 13 juillet 1941 sur la base de Sidi-Ahmed, l’escadrille de bombardiers-torpilleurs de la 4ème FAN. Opérant souvent de concert avec la 10B _un Bloch MB-175T guidant trois ou quatre Léo 456_, l’escadrille 12B participe aussi à plusieurs exercices avec l’armée de l’air avec entrainements communs au bombardement, _les deux entités apportant leur expertise dans des domaines étrangers à l’autre_ ou des duels amicaux entre chasseurs et bombardiers, l’un des exercices entrainant la perte d’un Léo 456 et d’un D-520 en mars 1944.

Le 6 mai 1945, un Léo 456 de l’unité largue une bombe réelle de 100kg sur le torpilleur léger l’Alsacien lors d’un exercice de défense aérienne à la mer, bombe qui détruit la tourelle II mais sans faire de victime. Fort heureusement, les exercices avec la 6ème EL se passent le plus souvent sans incidents.

Jusqu’au 31 août 1948, l’escadrille 12B va perdre trois bimoteurs, remplacés par des appareils issus des stocks de l’Aviation Navale.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise en alerte, les exercices et entrainement sont suspendus, l’unité se préparant à mener des missions de guerre. Les plans sont actualisés, les appareils révisés…… . L’Italie ne bougeant pas, les exercices reprennent le 8 septembre 1948, exercices se faisaient de plus en plus souvent avec des munitions de guerre au cas ou……. .

-L’Escadrille 8T est transformée sur Lioré et Olivier Léo 456 en novembre 1941 avec seize appareils de ce type. Une fois sa transformation achevée, l’unité est transférée de la 4ème FH à la 2ème FAN et de Saint Mandrier, elle rejoint Fréjus-Saint Raphaël.

Ces appareils étaient toujours en service en septembre 1948 même si sur les seize du début, seuls onze étaient encore présents, trois ayant été perdus au cours d’exercices et deux réformés suite à une usure prononcée et à la découverte de faiblesses structurelles rendant le vol à basse altitude dangereux.

-L’Escadrille 3B est transformée sur douze Lioré et Olivier Léo 456 à partir du mois de mars 1942, l’unité étant considérée comme opérationnelle sur cet appareil en juin de la même année. Elle reste basée à Lanvéoc-Poulmic.

Ces appareils sont toujours en service en septembre 1948 quand éclate le second conflit mondial même si il ne reste que neuf appareils du lot initial, les trois appareils restant étant des appareils de remplacement. L’attaque sur la Norvège et le Danemark entraine la mise en alerte de l’escadrille qui reçoit l’ordre de se tenir prêt à être déployée en Angleterre ou en Ecosse.

-L’Escadrille 15T est créée le 15 juin 1945 sur la base aéronavale de Calais-Marck pour compléter les forces de la 1ère FAN. Elle est équipée de douze appareils.

Cette escadrille déclarée opérationnelle le 4 août 1945 doit interdire La Manche et les côtes du Benelux à la marine allemande si cette dernière voulait appuyer une progression de la Heer en Belgique selon un plan inspiré du plan Schlieffen de 1914.

Elle pourra aussi participer à l’appui du corps de bataille engagé en Belgique. Au 5 septembre 1948, les douze appareils d’origine sont pleinement opérationnels se prépare à participer à de futures opérations de guerre.

-L’Escadrille 16T est créée sur la base aéronavale d’Alger-Maison Blanche en juin 1944 avec douze Lioré et Olivier Léo 456 pour appuyer les unités de la 4ème Escadre.

Ces douze élégants bimoteurs sont chargés de frapper la flotte italienne et son commerce à l’aide de bombes, de torpilles voir de roquettes après par exemple avoir été guidés par un CAO-700M de la 22E et protégés de la chasse ennemie par des D-520 de la 14C.

Au 5 septembre 1948, l’unité (qui à utilisé un total de dix-sept Lioré et Olivier Léo 456) est sur le pied de guerre, parée aussi bien à attaquer à la torpille les navires italiens qu’à bombarder la Sicile, la Sardaigne où le sud de la péninsule italique.
-L’Escadrille 24T est officiellement activée en avril 1947 à Haïphong avec douze bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456.

Bien qu’intégrée à la 12ème flottille d’aviation navale, la 24T est basée à Haïphong avec une double mission : l’attaque à la torpille d’une force navale ennemie pénétrant dans le Golfe du Tonkin et l’appui des troupes au sol défendant le Tonkin et notamment la ligne Haïphong-Hanoï appelée Ligne Doumer.

En septembre 1948, l’unité est toujours basée dans le grand port du nord de l’Indochine et à l’annonce des raids allemands sur la Norvège et le Danemark, les douze bombardiers-torpilleurs sont dispersés pour éviter qu’un raid surprise japonais ne neutralise d’un coup l’unité.

-En juin 1947, huit Lioré et Olivier Léo 456 arrivent démontés à Fort de France à bord ducargo  Anadyr des Messageries Maritimes. Remontés et testés en vol, ils intègrent aussitôt l’Escadrille d’Aviation Navale des Antilles (EANA) avec pour mission l’interdiction maritime.

Caractéristiques Techniques du Lioré et Olivier Léo 456

Type : bombardier-torpilleur bimoteur quadriplace

Poids : à vide 7530kg maximale 11400kg

Dimensions : Envergure 22.52m Longueur 17.20m Hauteur 5.24m

Motorisation : deux moteurs radiaux Gnôme & Rhône 14N 38/39 dévellopant 1030ch à 4800m entrainant des hélices tripale Ratier

Performances : vitesse maximale 495 km/h vitesse de croisière 360 km/h autonomie maximale : 2300km avec charge militaire (2900km sans charge militaire) Plafond pratique 9000m

Armement : un canon de 20mm Hispano-Suiza HS-404 approvisionné à 120 coups en poste arrière remplacé ultérieurement par un affût double de mitrailleuses de 7.5mm alimenté à 3000 coups, une puis deux mitrailleuses fixes de 7.5mm dans le nez avec 5000 coups et une mitrailleuse ventrale dans une cuve retractable avec 100 coups. 1400kg de charge militaire dont 1000kg en soute (bombes ou une torpille).

17-Aviation navale (27)

Escadrille 11B

Le 11 juin 1946, sur la base aéronavale de Lann-Bihoué est créée la 9ème flottille d’aviation navale, le groupe aérien du porte-avions léger Alienor d’Aquitaine appelé à renforcer les FNEO.

Cette 9ème FAN est composée de quatre escadrilles dont la 11B, l’escadrille de bombardement équipée de quatre Loire-Nieuport LN-420, un bombardier en piqué biplace dont elle est la première utilisatrice.

La 11B effectue ses premières opérations à bord du porte-avions le 22 mars 1947 dans le cadre de la mise en condition du groupe aérien qui ne doit plus faire qu’un avec le flotteur. L’entrainement à lieu du 22 mars au 4 mai entre Casablanca et Dakar avant un retour à Brest le 10 mai.

L’entrainement à bord du porte-avions léger se poursuit du 24 juillet au 4 septembre 1947 essentiellement en Manche.

Après avoir participé à la traversée de longue durée du 12 au 31 octobre 1947 en Méditerranée, l’escadrille 9B et le reste de la 9ème FAN s’entraine dans le Golfe de Gascogne du 2 au 21 novembre, le novice groupe aérien du porte-avions léger affrontant celui rodé et expérimenté du Painlevé.

Le 10 décembre 1947, les quatre Loire-Nieuport LN-420 décollent de Lann-Bihoué et rejoignent en haute mer le porte-avions qui en franchissant le Goulet de la rade de Brest est officiellement mis en service. Ce n’est que le 19 janvier 1948 que le porte-avions arrive à Cam-Ranh, le groupe aérien quittant le bord alors que l’Alienor d’Aquitaine se trouvait à 50 miles nautiques de la base.

Reprennant l’entrainement aéronaval le 24 février 1948 (après avoir continué l’entrainement à terre en compagnie de l’armée de l’air), l’escadrille 11B apprend et met en pratique sa mission en cas de conflit : la couverture aérienne des navires des FNEO et un appui limité aux troupes au sol.

Le 5 septembre 1948, l’escadrille 9B était en plein exercice de défense aérienne à la mer (elle servait de cible aux chasseurs des escadrilles 13 et 15C) dans le cadre d’un cycle plus vaste entamé le 2  et achevé le 9 septembre même si l’annonce des bombardements allemands en Scandinavie entraina un alourdissement de l’atmosphère tant était grande la crainte d’une collusion entre Berlin et Tokyo.

Escadrille 12B

L’escadrille 12B est créée le même jour que l’escadrille 10B à savoir le 13 juillet 1941. C’est l’escadrille d’assaut de la 4ème FAN.

Depuis la base de Sidi-Ahmed, ses seize Lioré et Olivier Léo 456 soivent frapper la flotte italienne et sa marine marchande à la torpille mais aussi à la bombe, le commandant de la 12B préparant des projets de raids contre Syracuse, Tarente voir Tripoli.

Opérant souvent de concert avec la 10B _un Bloch MB-175T guidant trois ou quatre Léo 456_, l’escadrille 12B participe aussi à plusieurs exercices avec l’armée de l’air avec entrainements communs au bombardement, _les deux entités apportant leur expertiste dans des domaines étrangers à l’autre_ ou des duels amicaux entre chasseurs et bombardiers, l’un des exercices entrainant la perte d’un Léo 456 et d’un D-520 en mars 1944.

Le 6 mai 1945, un Léo 456 de l’unité largue une bombe réelle de 100kg sur le torpilleur léger l’Alsacien lors d’un exercice de défense aérienne à la mer, bombe qui détruit la tourelle II mais sans faire de victime. Fort heureusement, les exercices avec la 6ème EL se passent le plus souvent sans incidents.

Jusqu’au 31 août 1948, l’escadrille 12B va perdre trois bimoteurs, remplacés par des appareils issus des stocks de l’Aviation Navale.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille est mise en alerte, les exercices et entrainement sont suspendus, l’unité se préparant à mener des missions de guerre. Les plans sont actualisés, les appareils révisés…… . L’Italie ne bougeant pas, les exercices reprennent le 8 septembre 1948.

Escadrille 13B

Cette escadrille est créée le 21 juin 1947 sur la base de Lann-Bihoué prêt de Lorient en même temps que la 11ème flottille d’aviation navale (11ème FAN), le groupe aérien du porte-avions léger Henriette de France

La principale mission de ce porte-avions est l’appui des croiseurs et des contre-torpilleurs de la 3ème Escadre Légère, appui qui passe par la fourniture d’une capacité de reconnaissance lointaine et une ombrelle aérienne contre l’aviation ennemie voir un appui-feu avec notamment la 13B et ses quatre Loire-Nieuport LN-420.

Du 25 juin au 12 août 1947, l’escadrille 13B participe avec le reste de la 11ème FAN à un entrainement aviation intensif entre Casablanca et Dakar avant de rentrer à Brest le 19 août. Après la traversée de longue durée du 24 septembre au 29 novembre, la 13B sort à nouveau pour entrainement du du 25 au 30 décembre 1947 et du 4 au 12 janvier 1948.

Du 12 au 18 février 1948, elle participe à l’exercice «Centaure» avec les croiseurs de la 3ème Escadre Légère avant de s’entrainer du 27 février au 12 mars 1948 puis du 29 avril au 8 mai dans le Golfe de Gascogne avant un entrainement au large de Dakar du 16 mai au 2 juin.

Le porte-avions Henriette de France subissant un petit carénage du 10 juin au 5 août, la 13B comme le reste de la 11ème FAN s’entraine depuis la terre avant de retrouver leur plate-forme opérationnelle à partir du 12 août pour remise en condition puis entrainement jusqu’au 4 septembre.

Suite à l’attaque allemande sur la Norvège et le Danemark, les alliés décident de riposter, voulant à tout prix éviter une Norvège sous la botte allemande.

L’Henriette de France reçoit pour mission de couvrir le convoi transportant le corps expéditionnaire franco-polonais à Rosyth pour rejoindre les troupes anglaises prévues pour cette riposte terrestre.

L’escadrille 13B va assurer une inhabituelle mission de chasse en coopération avec les 19 et 21C tout en se préparant à sa future mission d’assaut en Norvège.

Escadrille 14B

Cette escadrille créée le 9 juin 1941 sur la base aéronavale de Tripoli-du-Liban est l’une des escadrilles mixtes de l’Aviation Navale puisqu’elle doit disposer de six CAO-700M de reconnaissance maritime et huit bombardiers-torpilleurs Lioré et Olivier Léo 456. Si les Léo 456 sont disponibles à temps, les six CAO-700M ne seront disponibles qu’en septembre 1941.

Comme pour les autres escadrilles du Commandement Levant de l’Aviation Navale (CLAN), l’escadrille 14B à une double mission : défense des mandats syriens et libanais et appui à la DNL en lui fournissant une capacité de reconnaissance et de riposte lointaine.

Ces appareils sont toujours en service le 31 août 1948 même si en sept ans d’entrainement actif, elle à perdu deux Léo 456 et un CAO-700M remplacés par des appareils venus de France en vol, décollant d’Orly, se ravitaillant à Marignane, traversant la Méditerranée direction Sidi-Ahmed où ils se ravitaillent à nouveau pour franchir la dernière étape en direction Beyrouth même si parfois, ils font étape en Crète ou à Chypre suite à un accord avec les autorités grecques et britanniques.

Le 1er septembre 1948, l’escadrille 14B est mise en alerte suite aux tensions de plus en plus importantes en Méditerranée, les CAO-700M tout comme les Léo 456 effectuant de nombreuses patrouilles au large des côtes syro-libanaises. L’état d’alerte est allégé à partir du 10 septembre 1948.

Escadrille 15B

Cette escadrille est créée à Than-Son-Nut le 21 septembre 1941 avec pour équipement douze Martin 167F, un bombardier bimoteur de conception et de fabrication américaine, utilisée par la marine parfois comme bombardier bimoteur mais surtout comme avion-torpilleur.

Cette escadrille basée sur ce qui n’est pas encore l’aéroport international de Saïgon doit donner de l’allonge aux FNEO en lui permettant d’affaiblir et d’amoindrir les forces navales adverses avant qu’elles n’entrent en contact avec les forces amies. Sa capacité de bombardier horizontal sera également précieuse pour appuyer les troupes au sol défendant l’Indochine.

En novembre 1943, les dix bimoteurs survivants sont retirés du service (stockés à Tan-Son-Nhut, ils doivent servir d’appareils de réserve en cas de conflit) et remplacés par douze Bloch MB-175T de reconnaissance et d’attaque maritime.

En septembre 1945, l’unité intègre la 12ème flottille d’aviation navale et déménage à Cam-Ranh d’où elle mène ses missions de reconnaissance armée.

Au 1er septembre 1948, l’unité peut fièrement afficher un taux d’attrition nul _en dépit d’une utilisation intensive des bimoteurs MB-175T_ et à partir du 5 septembre 1948 renforce sa présence au dessus des flots au cas où le Japon aurait eut un plan concerté avec l’Allemagne.

17-Aviation Navale (2)

B-Une expansion continuelle ou la création de nouvelles unités

A l’automne 1940, l’Aviation Navale dispose d’un total de 520 appareils répartis entre 354 hydravions, 154 avions et 12 autogyres. Huit ans plus tard, le 31 août 1948, l’Aviation Navale dispose de 1320 appareils (565 hydravions, 743 avions et 12 autogyres).

Non seulement le nombre d’appareils à largement augmenté mais le ratio avion/hydravion longtemps favorable à ces derniers c’est inversé pour la simple et bonne raison que le nombre de porte-avions est passé d’un en septembre 1940 à cinq en septembre 1948.

Cette augmentation va être lente mais inexorable, régulière et continue, chaque année voyant la création d’une ou plusieurs escadrilles, d’une ou plusieurs flottilles.

L'Amiral Barjot successeur de l'Amiral Lartigue en 1945

L’Amiral Barjot successeur de l’Amiral Lartigue en 1945

Sous l’impulsion de l’amiral Lartigue puis à partir de 1945 de l’Amiral Barjot, l’Aviation Navale connait une expansion phénomènale, augmentant considérablement le nombre d’appareils de première ligne, appareil dont l’efficacité n’à rien à envier aux appareils terrestre, mettant fin à un certain complexe des marins volants face à leurs camarades de l’armée de l’air.

Septembre 1940-décembre 1941

Le Potez-CAMS 141

Le Potez-CAMS 141

-Création en juin 1941 à Cherbourg-Querqueville de l’escadrille d’exploration 5E équipée de six Potez-CAMS 141, cette escadrille intégrant la 1ère flottille d’hydravions

-Création en mai 1941 de l’escadrille 7B équipée de seize Lioré et Olivier Léo 451 de l’armée de l’air et qui seront progressivement remplacés par des Léo 456 plus adaptés aux opérations navales, cette unité étant basée à Lanvéoc-Poulmic.

Lioré et Olivier LéO 451 de l'armée de l'air

Lioré et Olivier LéO 451 de l’armée de l’air

-Création en décembre 1941 de l’escadrille 7E équipée de douze CAO-700M de patrouille maritime qui est elle aussi basée à Lanvéoc-Poulmic.

Ces deux escadrilles appartiennent à la 5ème flottille d’aviation navale (5ème FAN)

-Création en juillet 1941 de l’escadrille 10E à Karouba près de Bizerte, escadrille équipée de huit Potez-CAMS 141 et intégrée à la 6ème flottille d’hydravions (6ème FH).

-Création en septembre 1941 de la 10ème flottille d’hydravions. Basée à Arzew prêt d’Oran, elle est chargée de couvrir les approches de Mers-El-Kébir. Elle dispose des escadrilles suivantes :

-Escadrille 14E : douze hydravions de grande patrouille Potez-CAMS 141

-Escadrille 12T : douze hydravions-torpilleurs Bloch MB-481

-Escadrille 14R : douze hydravions de surveillance Consolidated Catalina

Création en août 1941 de la 4ème flottille d’aviation navale. Installée sur la base aéronavale de Sidi-Ahmed prêt de Bizerte, elle regroupe les avions chargés de l’éclairage, de la protection et de l’appui de la 6ème Escadre Légère en l’occurence les escadrilles suivantes :

Grumman G-36A. Commandé comme chasseur embarqué, il servit à terre pour défendre les bases navales

Grumman G-36A. Commandé comme chasseur embarqué, il servit à terre pour défendre les bases navales

-Escadrille 4C : escadrille de chasse chargée de couvrir Bizerte. Elle est équipée de seize Bloch MB-151 qui sont remplacés en octobre 1941 par seize Grumman G-36A

-Escadrille 16E : escadrille de patrouille maritime équipée de douze CAO-700M

-Escadrille 10B : escadrille de reconnaissance et d’attaque maritime équipée de seize Bloch MB-175T

-Escadrille 12B : escadrille de bombardiers-torpilleurs équipée de seize Lioré et Olivier Léo 456

-Création pour le CLAN de l’escadrille 14B en juin 1941 avec six CAO-700M et huit Lioré et Olivier Léo 456 ainsi que de l’escadrille 14T en septembre 1941 avec huit Latécoère Laté 298.

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

hydravion torpilleur Latécoère Laté 298

-Création en septembre 1941pour le Commandement Indochine de l’Aviation Navale (CIAN) de l’escadrille 13R équipée de douze Bloch MB-131 et de l’escadrille 15B équipée de douze Martin 167F, ces deux unités étant basées à Tan-Son-Nhut en attendant l’ouverture de la BAN de Cam-Ranh.

-Création pour le CAEFAN en juin 1941 de l’escadrille 17E basée à Diego-Suarez avec quatre puis six Potez-CAMS 141 puis en octobre 1941 de l’escadrille 18E basée à Djibouti avec huit Bloch MB-131 transférés par l’armée de l’air. Solution transitoire en attendant la livraison d’appareils plus modernes.

Au 31 décembre 1941, l’Aviation Navale dispose de 762 appareils (405 hydravions, 12 autogires et 345 avions) soit 242 appareils de plus.