22-Armée de terre : armement et matériel (69) Ordre de bataille (3)

Groupe d’Armées n°1

La zone de responsabilité du Groupe d'Armées n°1

La zone de responsabilité du Groupe d’Armées n°1 (1) : 7ème armée BEF et 1ère Armée

Préambule

Quand éclate la guerre de Pologne, le Groupe d’Armées n°1 est déployée entre la mer du Nord et Longuyon, couvrant donc la frontière belge depuis la mer du Nord jusqu’à cette ville de Lorraine avec deux armées bien équipées et bien entrainées, les 1ère et 7ème armées, deux armées moins bien équipées et entrainées, les 2éme et 9ème armées auxquelles s’ajoutaient le corps expéditionnaire britannique (British Expeditionnary Force) composé de neuf divisions d’infanterie auxquelles s’ajoute deux divisions à l’entrainement en France et une division d’infanterie au sein du Groupe d’Armées n°2.

A ces armées s’ajoutait également un Corps de Cavalerie composé des 2ème et 3ème DLM, la 1ère DLM étant affecté à la 7ème armée pour tendre la main aux néerlandais dans le cadre de la manoeuvre Dyle-Breda.

A l’origine, il était prévu en octobre 1939 un plan Escaut, le GA n°1 devant se porter sur l’Escaut jusqu’à Gand, l’armée belge couvrant la zone comprise entre Gand et Anvers, la 7ème armée restant en réserve à Reims.

Ce plan évolue avec la volonté de tendre la main aux néerlandais. Pour cela, la 7ème armée est déployée à l’ouest du BEF entre la mer du Nord et Hazebrouck et doit dès le déclenchement de l’offensive allemande et la demande d’aide des néerlandais et des belges, pénétrer en Belgique et tendre la main aux néerlandais en couvrant les bouches de l’Escaut jusqu’à Flessingue (8 novembre).

Tout cela aboutit à un plan Dyle-Breda (validé le 17 décembre 1939) qui voit la 7ème armée devant rallier Breda pour tendre la main à des unités néerlandaises.

Les britanniques auraient du se porter sur la Dyle de Louvain à Wavre, la 1ère armée dans la trouée de Gembloux sur la ligne Wavre-Namur sous la couverture du Corps de Cavalerie, l’armée belge s’installe sur une ligne Louvain à Anvers. La 9ème armée doit pénétrer dans le sud de la Belgique, la 2ème armée tenant son secteur entre Sedan et Longwy.

Ce plan n’à bien entendu pas été exécuté car la guerre de Pologne s’est achevé avant toute attaque allemande à l’ouest. Il n’à donc été joué dans cette version que dans le cadre de wargames.

Les conclusions sont les suivantes : la 7ème armée aurait eu du mal à tendre la main à la petite armée néerlandaise et la 1ère armée même renforcée par le Corps de Cavalerie aurait du mal à affronter les divisions blindées allemandes.

Ce plan aurait aboutit à un affrontement titanesque dans les plaines belges, un affrontement aux conclusions incertaines.

Entre septembre 1940 et septembre 1948, l’évolution du Groupe d’Armées n°1 se situe à la marge puisqu’elle doit toujours comprendre de l’ouest à l’est la 7ème armée, le Corps Expéditionnaire Britannique, la 1ère armée, la 9ème armée et la 2ème armée, couvrant une zone allant de la mer du Nord aux Ardennes.

A ces différentes armées s’ajoute deux Corps de Cavalerie, le 1er Corps de Cavalerie composé des 1ère et 5ème DLM et le 2ème Corps de Cavalerie composé des 3ème et 7ème DLM sans parler du 1er Corps d’Armée Cuirassé avec les 1ère, 3ème et 5ème Divisions Cuirassées.
En terme de stratégie, le plan Dyle-Breda à été réactualisé. Les deux Corps de Cavalerie soit quatre DLM (376 chars Somua + 136 chars légers de reconnaissance) doivent pénétrer en avant des différentes armées pour repousser les pointes allemandes, gagner du temps pour permettre aux différentes armées de s’installer sur un front semblable à celui imaginé en 1939.

Ensuite les Corps de Cavalerie si ils ne sont pas trop entamés doivent appuyer les différentes armées pour repousser hors de Belgique et des Pays Bas les troupes allemandes en soutien des armées de ces deux pays.

En version offensive, le GA n°1 pourrait attaquer par les plaines belges ou le Luxembourg, le CAC n°1 appuyé par les deux Corps de Cavalerie devant être la pointe de diamant appuyés par les différentes armées, les divisions d’infanterie du GA n°1 étant parmi les meilleures de l’armée française.

7ème Armée

Neuf ans plus tard, la 7ème armée  est déployée entre Dunkerque et Armentières avec deux corps d’armée à trois divisions d’infanterie. Elle pourrait également bénéficier du renfort du 1er Corps de Cavalerie et de ses deux Divisions Légères Mécaniques, les 1ère et 5ème DLM.

Une fois la mobilisation terminée, cette armée dispose de deux corps d’armée à trois divisions d’infanterie, chaque corps d’armée disposant d’une division d’infanterie motorisée et de deux divisions d’infanterie type Nord-Est.

Si les premières sont des unités d’active, les autres sont des unités mobilisées de série A, des conscrits et des réservistes jeunes voir de série B, des réservistes plus âgés mais pas moins compétents.

Outre les différents corps d’armée, on trouve des unités rattachées directement à la 7ème armée :

-4 régiments de pionniers : les 407ème, 417ème, 427ème et 437ème régiments

-7ème et 17ème compagnie de garde de quartier général

-Groupement de bataillons de chars 507 avec le 7ème BCC (45 FCM-42), le 17ème BCC (45 Renault R-40), le 32ème BCC (45 FCM-42) et le 43ème BCC (45 Renault R-40), ces deux derniers bataillons étant des bataillons de mobilisation.

On trouve également une unité de DCA en l’occurence le 7ème Groupe Anti-Aérien de Campagne (7ème GAAC) disposant d’un état-major, d’une batterie hors rang et de quatre batteries, deux batteries équipées de canons de 75mm et deux batteries équipées de canons de 37mm Schneider, canons remorqués par des véhicules tout-terrains Laffly. Et des unités de soutien dépendant de l’artillerie.

-Différentes unités du génie, des transmissions et du train avec trois compagnies hippomobiles et des compagnies de transport équipés de camions, d’autos et d’autocars; des unités d’intendance et de santé ainsi que des unités de gendarmerie pour maintenir l’ordre dans les arrières et gérer les éventuels prisonniers.

L’armée de l’air détache au profit de la 7ème Armée différentes unités pour la reconnaissance, l’observation, l’appui-feu et la couverture aérienne.

On trouve d’abord le GRAVIA VIIA (Groupement d’Aviation de la 7ème Armée) qui dispose des moyens suivants :

-8ème Escadre de chasse stationnée à Dunkerque avec 108 chasseurs répartis entre 81     monomoteurs Bloch MB-157 et 27 bimoteurs Lockeed H-322 Eclair  répartis en trois     groupes de trente-six appareils (27 monomoteurs et 9 bimoteurs).

Bréguet Br693

Bréguet Br693

-Deux groupes de bombardement d’assaut stationnés à Saint-Omer, les GBA I/35 et II/35     équipés respectivement de Bréguet 691 et de Bréguet 693

-Un groupe de bombardement en piqué, le GB I/40 stationné à Nogent-Fontes et équipé de
Loire-Nieuport LN-430

-Un groupe de bombardement moyen, le GB II/12 stationné à Lille-Lesquin avec pour équipement des Lioré et Olivier Léo 451.

-Un groupe de reconnaissance tactique, le GR I/35 stationné à Saint-Iglevert et équipé de     trente-six Bloch MB-176.

Le GRAVIA-VIIA dispose donc de 108 chasseurs (81 monomoteurs Bloch MB-157 et 27 bimoteurs Lockeed H-322 Eclair), de 54 bombardiers d’assaut (27 Bréguet Br691 et 27 Bréguet Br693), de 27 bombardiers en piqué Loire-Nieuport LN-430, 27 bombardiers moyens Lioré et Olivier Léo 451 et 36 Bloch MB-176 soit un total de 252 avions de combat.

A ces moyens déjà importants s’ajoutent deux Groupes Aériens d’Observation, les GAO-501 et GAO-518 rattachés en temps normal à deux divisions d’infanterie mais qui peuvent être placés sous l’autorité du GRAVIA-VIIA pour faire masse.

-1er Corps d’Armée

Outre l’état-major du Corps d’Armée mis sur pied comme son numéro l’indique en région parisienne, on trouve des unités qui lui sont directement rattachés :

-le 601ème régiment de pionniers

-Le 1er Groupement de Reconnaissance de Corps d’Armée (1er GRCA) mis sur pied par le CMC n°18 d’Asnières et qui dispose de douze chars légers AMX-42 et de seize automitrailleuses puissantes AM-40P sans oublier des fusiliers motocyclistes.

Canon de 105mm long modèle 1936S

Canon de 105mm long modèle 1936S

-Le 101ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteurs (101ème RALT) disposant de deux groupes à trois batteries (24 pièces) équipés de Schneider de 105L modèle 1936 et un groupe à trois batteries (12 pièces) équipé de canons de 155 GPFT.

-Quatre compagnies de génie, intégré au 101ème bataillon avec les 1ère et 2ème compagnies de sapeurs mineurs, la 16ème compagnie d’équipage de pont et la 21ème compagnie de parc du génie.

-81ème compagnie télégraphiste et 82ème compagnie radio.

-351/1ère compagnie automobile de quartier général
-384/1ère compagnie automobile de transport

-101/1er groupe d’exploitation motorisé et 201/1ère compagnie de ravitaillement en viande

-1ère ambulance motorisée, 201ème ambulance chirurgicale légère motorisée, 1er groupe sanitaire de ravitaillement motorisé et 1ère section hygiène,lavage et désinfection.

-Groupe Aérien d’Observation (GAO) n°501 équipé de huit Bloch MB-175, de douze Dewoitine D-720 et de quinze ANF-Mureaux ANF-123 soit un total de trente-cinq appareils chargés d’éclairer les divisions de pointe et d’appuyer le GRCA et les GRDI.

On trouve ensuite les trois divisions d’infanterie, une division motorisée et deux divisions de type Nord-Est partiellement motorisée.

-25ème Division d’Infanterie Motorisée. Cette division d’active basée à Clermont-Ferrand est la division motorisée du 1er Corps d’Armée, la division en pointe, la plus apte à suivre les DLM ou les DC.

Elle dispose notamment de trois régiments d’infanterie de ligne (38ème, 92ème et 121ème RI), de deux régiments d’artillerie (16ème RAD et 216ème RALD), de la 625ème batterie divisionnaire antichar, du 25ème bataillon de défense antiaérienne, du 21ème bataillon du génie ainsi que diverses unités logistiques et de soutien.

Il bénéficie également du concours du 5ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (5ème GRDI) équipé de     chars légers Hotchkiss H-39 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

-La 4ème Division d’Infanterie est une unité de série A, une unité de mobilisation composée de jeunes conscrits ou de réservistes récemment libérés. Cette division est du type Nord-Est mais elle est néanmoins plus motorisée que les divisions d’active du même type.

Cette division dispose notamment de trois régiments d’infanterie de ligne (45ème, 72ème et 124ème RI), , de deux régiments d’artillerie (29ème RAD et 229ème RALD), de la 604ème batterie divisionnaire antichar, du 4ème bataillon de défense antiaérienne et du 66ème bataillon du génie ainsi que diverses unités logistiques et de soutien.

Elle bénéficie également du concours du 12ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (12ème GRDI) équipé de vingt chars légers Hotchkiss H-39 et de 28 automitrailleuses puissantes AM modèle 1940 P (16 AMP, 8 AMP-S, 2 véhicules de dépannage,2 véhicules PC).

-La 21ème Division d’Infanterie est une division d’active stationnée dans l’Ouest de la France avec un état-major implanté à Nantes.

Cette division dispose notamment de trois régiments d’infanterie de ligne (48ème, 65ème et 137ème RI), de deux régiments d’artillerie (35ème RAD et 235ème RALD), de la 605ème batterie divisionnaire antichar, du 21ème bataillon de défense antiaérienne et du 29ème bataillon du génie ainsi que de diverses unités logistiques et de soutien.

Elle bénéficie également du concours du 27ème Groupement de Reconnaissance de Division d’Infanterie (27ème GRDI) équipé de chars légers FCM-42 et d’automitrailleuses puissantes AM modèle 1940P.

21-Armée de terre (9)

Organisation d’un régiment d’infanterie

Régiment d’infanterie type Nord-Est

Généralités

-La Compagnie de Commandement dispose d’un PC, de moyens de transmissions, de renseignement, des éclaireurs motocyclistes et des sapeurs pionniers

-Trois bataillons d’infanterie

-Un Etat-major et une section de commandement

-Une Compagnie d’accompagnement avec une section de commandement, quatre sections de quatre mitrailleuses MAC-36 et une section d’engins avec deux canons de 25 puis de 47mm et deux mortiers de 81mm puis de 120mm.

-Trois compagnies de fusiliers-voltigeurs avec une section de commandement avec un puis deux mortiers de 60mm et quatre sections de combat à trois groupes de combat.

-La Compagnie Régimentaire d’Engins (CRE) dispose de deux mortiers de 81mm puis 120mm ainsi que de 6 canons de 25mm puis 47mm

-La Compagnie Hors-Rang est chargé du ravitaillement, de l’approvisionnement, du dépannage et du soutien sanitaire

Dans le détail

Le groupe de combat

Le groupe de combat est l’unité élémentaire de l’infanterie. Au plan tactique, le groupe de combat de se subidivse en deux demi-groupes, le demi-groupes de fusiliers et le demi-groupe de voltigeurs, le premier étant l’élément feu et le second étant l’élément mouvement.

Le demi-groupe de fusiliers comprend le sergent chef de groupe armé d’un fusil, le caporal _adjoint au chef de groupe_ lui aussi armé d’un fusil, le tireur FM qui outre son fusil-mitrailleur dispose d’un pistolet retiré en 1940 et remplacé par un pistolet mitrailleur, un chargeur FM lui aussi armé d’un pistolet mitrailleur et trois pourvoyeurs armés d’un fusil.

Le demi-groupe de voltigeurs comprend un premier voltigeur armé d’un fusil. Meilleur tireur du groupe, il dispose généralement d’un fusil à lunette. Il est accompagné de trois autres voltigeurs armés d’un fusil qui peuvent utiliser des grenades à fusil antichars et antipersonnelles.

Le groupe de combat dispose donc de onze hommes. Sur le plan de l’armement, tous les hommes possèdent un pistolet automatique, leur arme de base auxquels s’ajoutent neuf fusils, un fusil-mitrailleur et deux pistolets mitrailleurs.

Chaque groupe de combat est désigné par les lettres A,B  ou C.

La section de combat

Chaque section se compose de trois groupes de combat et d’un «groupe» de commandement avec l’officier commandant, d’un sous-officier adjoint, d’un agent de transmissions, d’un observateur et d’une équipe lance-grenades avec trois binômes de lance-grenades de 50mm soit dix hommes.

La compagnie de combat

L’effectif de la compagnie de combat est d’environ quatre officiers et cent quatre-vingt hommes et celle-ci s’organise en une section de commandement et quatre sections de combat.

La section de commandement dispose d’un groupe de commandement avec treize hommes, d’un groupe de ravitaillement avec douze hommes et deux véhicules, un véhicule d’allègement qui remorque la cuisine roulante.

La section de commandement dispose également d’un groupe de mortiers de 60mm avec deux pièces servies par huit hommes.

Tous les hommes de la section de commandement disposent d’un pistolet automatique, d’un pistolet mitrailleur pour les servants de mortier et les chauffeurs, d’un fusil pour les autres soit un total de 34 hommes, 34 pistolets automatiques, 10 pistolets mitrailleurs et 24 fusils.

La section de combat dispose donc d’un groupe de commandement et de trois groupes de combat tel que nous venons de le voir.

La compagnie d’accompagnement

Comme son nom l’indique cette unité accompagne les unités de combat en lui fournissant l’appui-feu nécessaire pour ses missions qu’il s’agisse de mortiers, de mitrailleuses ou de canons antichars.

Elle est organisée en une section de commandement, quatre sections de mitrailleuses et une section d’engins.

Section de commandement

Elle se compose d’un  groupe de commandement avec un groupe du capitaine (huit soldats et un sergent chef de groupe) et un groupe de ravitaillement avec quatre véhicules et quinze hommes.

Section de mitrailleuses

La compagnie d’engins dispose de quatre sections de ce type toutes organisées de la même façon à savoir deux groupes de deux pièces.

Le groupe est commandé par un sergent-chef armé d’un mousqueton puis d’un fusil, d’un mitrailleur-mécanicien et de deux équipes de pièces avec un caporal-chef de pièce armé d’un mousqueton puis d’un fusil ou d’un pistolet-mitrailleur, un chargeur, un tireur et deux pourvoyeurs tous armés d’un mousqueton puis d’un PM. On trouve également deux conducteurs par voiturette, chaque voiturette transportant deux armes (à cel s’ajoute une voiturette porte-munitions par groupe).

Section d’engins

La section d’engins est placée sous le commandement d’un aspirant (voir d’un adjudant-chef ou d’un adjudant) dispose de deux agents de transmission et de deux groupes pour un effectif de cinq sous-officiers, quatre caporaux et trente-deux hommes avec sept voiturettes.

Le groupe mortiers dispose de deux mortiers de 81mm servies par vingt-deux hommes dont un sergent chef de groupe armé d’un mousqueton puis d’un fusil ou d’un pistolet-mitrailleur, un télémétreur adjoint au chef de groupe armé d’un pistolet automatique puis d’un pistolet-mitrailleur et deux équipes dee dix hommes pour le service des mortiers (un caporal-chef de pièce, un pointeur et un chargeur _armés d’un fusil_, un artificier, quatre pourvoyeurs et deux conducteurs armés d’un pistolet mitrailleur).

La mise en service du mortier de 120mm entraine la mise en place permanente à l’échelle du groupe de deux chenilettes Renault UE pour le remorquage des pièces, le transport des munitions et d’une partie des servants.

Le groupe antichar est équipé de deux canons de 25mm, chaque pièce mise en oeuvre par cinq hommes avec un sergent-chef de pièce, un caporal tireur, un chargeur, deux pourvoyeurs et un conducteur tous armés d’un mousqueton puis d’un fusil.

Conformément à la décision de motoriser toutes les unités antichars, le groupe antichar disposera à partir de la fin 1940 de deux chenilettes Renault UE pour le remorquage des pièces, le transport des munitions et des servants.

Ultérieurement, dans les unités métropolitaines, le canon de 25mm est remplacé par un canon de 47mm plus apte à contrer les chars allemands.

Au niveau des munitions, la compagnie d’accompagnement dispose de 5362 cartouches par mitrailleuses, 150 coups par mortier de 81mm réduit ensuite à 120 par mortier de 120mm et 156 obus de 25mm par canon, nombre réduit à 140 obus de 47mm.

Bataillon d’infanterie

Le bataillon d’infanterie est organisé en un état-major, une section de commandement, trois compagnies de combat et une compagnie d’accompagnement.

L’état-major comprend onze hommes avec le chef du bataillon, le capitaine adjudant-major, un officier de renseignement, un médecin-lieutenant ou sous-lieutenant, un sergent secrétaire, un secrétaire, trois cyclistes, un mototyclistes et un chauffeur automobile.

La section de commandement dispose d’un groupe de transmission (un adjudant et vingt hommes), d’un groupe de ravitaillement avec un adjudant-chef, un adjudant et une dizaine de conducteurs, un groupe sanitaire avec un médecin auxiliaire, quatre infirmiers et seize brancardiers.

Le transport d’un bataillon nécessite un train (cinquante wagons) et soixante camions soit un convoi de trois kilomètres.

La compagnie régimentaire d’engins

La CRE est aux bataillons ce que la compagnie d’accompagnement est aux compagnies de combat, une réserve d’appui-feu pour la manoeuvre.
La section de commandement dispose d’un adjudant, de quatre sous-officiers  et de vingt hommes (un sous-officier chargé du renseignement, un sous-officier des équipages, trois agents de transmissions, deux observateurs, deux télémétreurs, un motocycliste et un cycliste).

-La CRE dispose également de trois sections antichars équipées de canons de 25mm. Chaque section est organisée de la même façon avec un groupe de commandement (un lieutenant ou un adjudant-chef commandant la section, un sous-officier adjoint, trois agents de transmissions et un conducteur) et trois pièces de 25mm servies par sept hommes.

Ultérieurement, les canons de 25mm sont motorisés avec un tracteur léger d’artillerie Latil M71 ou une chenillette Renault UE. Comme au sein de la compagnie d’accompagnement, les canons de 25mm de la CRE sont progressivement remplacés par des canons de 47mm modèle 1937 ou modèle 1939.

-Le groupe de mortiers de 81mm dispose d’un sous-officier et d’un télémétreur et surtout de deux pièces servies par un caporal et sept servants auxquels s’ajoutent deux conducteurs.

La compagnie de commandement

Cette compagnie dispose de douze officiers et deux cents hommes. Elle est organisée en une section de services, une section d’état-major, une section de transmissions, une section de pionniers et une section d’éclaireurs motocyclistes.

La section d’éclaireurs motocyclistes _seul réel élément de combat de la compagnie_ est placée sous le commandement direct du chef de corps. Elle dispose d’un officier, de trois sous-officiers, quatre caporaux et dix-huit éclaireurs.

La section est divisée en deux groupes de deux escouades de quatre éclaireurs avec un fusil-mitrailleur et trois mousquetons remplacés ensuite par un fusil (quand l’unité à laquelle elle était rattachée recevait le tant attendu MAS 36).

Dans les régiments d’infanterie type NE, tout le personnel de la section est sur moto solo sauf le chef de section en side-car (dans les régiments motorisés, toute la section est sur side-car).

Et pour finir le régiment……… .

Le RI type Nord-Est commandé par un colonel dispose de trois bataillons d’infanterie, d’une compagnie de commandement, d’une compagnie régimentaire d’engins et d’une compagnie hors-rang (six officiers et deux cent hommes).

Le parc de véhicules est conséquent avec en 1939 cinquante voitures hippomobiles, six chenilettes pour le ravitaillement et le remorquage des canons (ce parc augmenta avec la décision de motoriser toutes les unités antichars quelque soit l’échelon).

Le régiment d’infanterie dispose au final de 80 officiers et environ 3000 hommes, deux cents voiturettes ou voitures hippomobiles, une cinquantaine d’automobiles et neuf chenilettes.

Quand à l’armement collectif, il se compose de cent-douze fusils mitrailleurs, quarante huit mitrailleuses, trente-si lance grenades de 50mm, de neuf puis dix-huit mortiers de 60mm, huit mortiers de 81mm et douze canons de 25mm puis de 47mm.

Liste des unités d’active

Avant la mobilisation d’août 1939 qui multiplia les régiments d’infanterie de ce type, on trouvait les régiments d’active suivant :

-La 10ème division d’infanterie (Paris) dispose ainsi du 5ème R.I de Courbevoie, du 24ème R.I et du 46ème R.I tous les deux encasernés à Paris

-La 11ème division d’infanterie (Nancy) dispose du 26ème régiment d’infanterie de Jarville la Malgrange et du 170ème R.I installé à Epinal

-La 13ème division d’infanterie (Besançon) dispose du 21ème régiment d’infanterie de Chaumont et du 60ème régiment d’infanterie de Lons le Saunier.

-La 14ème division d’infanterie (Colmar) dispose du 35ème régiment d’infanterie de Belfort et du 152ème R.I qui lui est installé à Chaumont.

-Le 19ème divisions d’infanterie (Rennes) dispose de trois régiments d’infanterie avec le 41ème R.I de Rennes, le 71ème R.I de Mamers et le 117ème R.I du Mans.

-La 21ème division d’infanterie (Nantes) dispose du 48ème régiment d’infanterie de Fontenay le Comte, le 65ème régiment d’infanterie de Nantes et le 137ème régiment d’infanterie de Lorient

-La 23ème division d’infanterie (Tours) dispose des 32ème R.I d’Angers, du 107ème R.I d’Angoulème et du 126ème R.I de Brive.

-La 36ème divisions d’infanterie (Bayonne) dispose du 14ème régiment d’infanterie de Toulouse, du 18ème régiment d’infanterie de Bayonne et du 57ème régiment d’infanterie de Bordeaux

-La 42ème division d’infanterie (Metz) dispose de deux régiments d’infanterie, le 94ème RI de Bar le Duc et le 151ème RI de Commercy.

-La 43ème division d’infanterie (Strasbourg) dispose d’un seul régiment d’infanterie type Nord-Est en l’occurence le 158ème R.I d’Obernai.

On trouve donc 24 régiments d’infanterie type Nord-Est, chiffre qui tombera à 22 après la transformation de la 11ème DI de Nancy en Division d’Infanterie Motorisée.