Mitteleuropa Balkans (33) Hongrie (33)

Bombardement

Junkers Ju-87A/B

Junkers Ju-87B 8

Junkers Ju-87B

Si le bombardement horizontal est adapté au traitement des cibles larges et étendues, il l’est beaucoup moins pour des cibles de taille réduite comme les batteries d’artillerie ou les navires de guerre.

Voilà pourquoi les premières expérimentations de bombardement en piqué furent menés par les pays développant une aéronavale, les Etats-Unis et le Japon faisant figure de pionniers.

L’Allemagne qui avait développé une aviation d’assaut à la fin du premier conflit mondial comprend l’intérêt du bombardement en piqué pour l’appui-rapproché des troupes au sol.

Après le Sofort-programme (programme d’urgence) qui avait donné naissance au Henschel Hs123, un nouveau programme est lancé en janvier 1935.

Henschel Hs123 2

Henschel Hs-123

Ce Sturzbomber-Programm est censé être une compétition ouverte entre Junkers, Arado, Heinkel et la Hamburger Flugzeugbau mais en réalité, les demandes ont été littéralement calquées sur le projet de Junkers.

Le futur Junkers Ju-87 s’oppose à l’Arado Ar81 _seul biplan de la compétition_ , au Heinkel He118 _un monoplan conventionnel_ et le Blohm & Voss (Hamburger Flugzeugbau) Ha137 qui reprenait la même configuration en aile en W que le futur Stuka.

Le Junkers Ju-87 effectue son premier vol le 17 septembre 1935 mais est perdu le 21 janvier 1936 entraînant la mort du pilote et de son observateur. C’est le second prototype qui effectue son premier vol en mars 1936 qui prend le relais et qui affronte en finale le Heinkel He118 et l’emporte.

Après un troisième prototype qui décolle en novembre 1936, la production en série est lancée avec d’abord dix appareils de pré-production suivis des appareils de série qui entrèrent en service en 1937.

Comme le Hs123, le Ju-87 est testé lors de la guerre d’Espagne, une poignée d’appareils y étant envoyés pour être évalués et pour affiner les tactiques de mise en oeuvre.

La carrière du Ju-87A est courte, ses performances étant fort modestes en raison d’un aérodynamisme douteux. Il est rapidement remplacé par le Ju-87B aisément identifiable par un train d’atterrissage fixe redessine pour améliorer l’aérodynamisme.

En septembre 1939, quatre escadres de bombardement en piqué équipées de Junkers Ju-87A et B sont en service au sein de la Luftwaffe avec 366 exemplaires en service. 31 exemplaires sont perdus durant le conflit.

Au printemps 1940, les derniers Ju-87A sont remplacés par les premiers “Dora”, le Ju-87D (le -C désignant la variante embarquée du Stuka), une version améliorée avec un armement défensif renforcé (quatre mitrailleuses dans les ailes et deux mitrailleuses dans le poste arrière), une meilleure protection de l’équipage.

En septembre 1948, deux escadres sont équipées de Ju-87D, une de Ju-87B et la quatrième de Ju-87R, une version à long rayon d’action.

Les Ju-87A et B retirés du service furent revendus à la Hongrie et au Japon (ce dernier pays pour l’évaluation), l’Italie commandant également des Ju-87B.

La production du Junkers Ju-87 continue dans sa version R ainsi que dans une variante embarquée du modèle R.

Le Ju-87G est une variante destinée à l’exportation mais qui ne connu pas de succès, le Ju-87H une version d’entrainement qui elle à été produite en petit nombre.

La Hongrie à récupéré quatre Junkers Ju-87A et douze Junkers Ju-87B plus un abondant stock de pièces détachées.

Un squadron de bombardement va voler sur cet appareil. Ils sont engagés en Yougoslavie et au début des opérations en URSS à une époque où l’appareil est totalement dépassé pour ne pas dire plus. L’unité est ainsi reconstituée sur des bombardiers Junkers Ju-88 bimoteurs plus modernes. Aucun Stuka hongrois n’à survécu au second conflit mondial.

Junkers Ju-87B-2

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-87D

Type : bombardier en piqué biplace

Masse à vide équipé 3900kg maximale au décollage 6600kg

Dimensions : envergure 13.80m longueur 11.50m hauteur 3.90m

Motorisation : un moteur en ligne Junkers Jumo 211J-1 de 1400ch

Performances : vitesse maximale 410 km/h à 3840m vitesse de croisière 320 km/h à 5090m Distance franchissable 1535km Plafond pratique 7290m

Armement : quatre mitrailleuses MG-81 de 7.92mm avec 800 coups chacun et deux mitrailleuses MG-81Z en affût double en poste arrière avec 2000 cartouches 1800kg de bombes sous le fuselage et les ailes

Heinkel He-111

Heinkel He-111H 5

Heinkel He-111H en vol

Le traité de Versailles limitait sérieusement les possibilités allemandes en matière de recherche et de développement de nouveaux équipements militaires ce qui n’empêcha pas les allemands de contourner rapidement (pour ne pas dire tout de suite) ces limitations en délocalisant leurs bureaux d’études ou en camouflant leurs recherches.

Si les chars furent classés comme “tracteurs”, les avions et notamment les bombardiers furent officiellement annoncés comme des avions de transport de passagers et de fret. C’est le cas du futur Heinkel He-111.

Cet élégant bimoteur reconnaissable entre-tous était issu d’un monomoteur le Heinkel He-70 Blitz (Eclair) à tel point que son surnom fût “Doble-Blitz”. Le premier prototype effectue son vol inaugural le 24 février 1935, le premier prototype d’une version très proche des appareils de série décollant le 10 janvier 1936.

La première variante à apparaître est le He-111C, une version de transport de passagers destinée à la Lufthansa qui mit également en oeuvre des He-111G, une version améliorée du précédent.

Une transformation de l’avion commercial en bombardier n’étant pas chose difficile, la variante militaire du “Doble-Blitz” ne tarde pas à apparaître. Le He-111A n’est produit qu’à dix exemplaires et sous-motorisés ces appareils sont revendus à la Chine où ils seront remotorisés avec des moteurs américains.

Le He-111B lui succéda en 1936 suivit dès fin 1937 par le He-111D mais en raison d’une pénurie de moteurs, le He-111E lui succèda rapidement sur les chaines de montage de Heinkel dont l’usine était implantée à Rostock, les premiers exemplaires sortant en février 1938 et sont envoyés en Espagne au sein de la Legion Condor.

Au He-111E succède le He-111F qui n’intègre que des modifications mineures tandis que le He-111J censé devenir le bombardier-torpilleur standard de l’aviation navale (qui dépend jusqu’en 1945 de la Luftwaffe) ne dépasse pas le stade du prototype, le Kriegsmarine FliegerKorps préférant le Ju-188M.

La variante P est produite en petit nombre ce qui ne l’empêche pas de participer en compagnie du He-111H à la guerre de Pologne, le He-111 formant l’épine dorsale de la force de bombardement allemande en compagnie du Do-17.

La dernière variante du He-111 est le He-111Z Zwilling (jumeaux), deux He-111 reliés par un élément central avec un cinquième moteur pour pouvoir remorquer les planeurs géants Messerschmitt Me-321 Giant. Quelques exemplaires sont produits.

En septembre 1939, cinq escadres sont équipées de Heinkel He-111 mais en septembre 1948 seulement deux unités disposent encore de cet appareil qui n’aurait jamais participé au conflit sans les retards du programme He-119, le nouveau bombardier médian de la Luftwaffe.

A l’export, l’appareil à été vendu à la Turquie, à la Chine, à l’Espagne, à la Roumanie, à la Slovaquie et à la Hongrie. Une commande japonaise fût annulée avant la livraison des premiers appareils.

Heinkel He-111P-2 2

Heinkel He-111P

La MKHL disposait au printemps 1949 de deux squadrons de Heinkel He-111 (en version He-111P), squadrons intégrés au 1er et au 3ème régiment de bombardement. Ces appareils vont participer aux opérations du second conflit mondial jusqu’à leur retrait des unités de première après l’opération URANUS quand la Hongrie décide de le remplacer par des bombardiers plus modernes notamment le Junkers Ju-288. Aucun appareil n’à survécu intact au second conflit mondial, les seuls étant à l’état d’épave.

Heinkel He-111H-1

Caractéristiques Techniques du Heinkel He-111H

Type : bombardier médian bimoteur multiplace

Masse : à vide 8680kg en charge 12030kg maximale au décollage 14000kg

Dimensions : longueur 16.4m envergure 22.60m hauteur 4.00m

Motorisation : deux moteurs en ligne Jumo 211F-1 ou F-2 de 1300 ou 1340ch chacun

Performances : vitesse maximale 440 km/h distance franchissable 2300km Plafond opérationnel 6500m

Armement : sept mitrailleuses de 7.92mm MG-15 ou MG-81 (deux dans le nez, une en poste dorsale, deux latérales et deux dans le poste ventral), certaines remplacées par un canon de 20mm ou une mitrailleuse de 13mm. 2000Kg de bombes en soute et jusqu’à 3600kg en externe.

Junkers Ju-88

Junkers Ju-88

Junkers Ju-88 en vol

Quand les nazis arrivent au pouvoir, le réarmement est lancé à grande échelle. En ce qui concerne la future Luftwaffe, il faut partir de zéro. Un appel d’offres est lancé pour un bombardier moyen, la firme Junkers travaillant sur deux modèles, le Ju-85 à double-dérive et le Ju-88 avec dérive unique.

Les spécifications demandées par le RLM réclamaient un bombardier triplace rapide non-armé avec jusqu’à une tonne de bombes. Cinq prototypes donnant naissance au Ju-88 furent produits, le premier prototype effectuant son premier vol le 21 décembre 1936.

Au total neuf prototypes furent produits, certains modifiés pour servir de bombardier en piqué qui démontrèrent la polyvalence du modèle de base qui devait à terme être décliné en chasseur lourd (Ju-88C) et en bombardier en piqué (Ju-88B) mais ces versions ne furent pas produites.

Au Junkers Ju-88A succéda le Ju-88D une version améliorée avec un armement défensif renforcé, les Ju-88E étant des appareils destinés à l’export (Espagne, Finlande, Hongrie, Roumanie et Bulgarie) et le Ju-88F un projet de bombardier-torpilleur qui ne vit pas le jour mais qui servit de base de travaille pour une version dédiée du Ju-188.

Le Ju-88G est une version de reconnaissance tactique qui équipa une escadre en attendant la disponibilité d’une version adaptée du Ju-188.

Si une poignée de Ju-88 est en service en septembre 1939 avec un rôle négligeable durant la guerre de Pologne, neuf ans plus tard, quatre escadres de bombardement sont équipés de Ju-88, une avec des Ju-88A et les trois autres avec des Ju-88D.

Quand le conflit éclate, une nouvelle version baptisée Ju-88H doit entrer en production pour remplacer les Ju-88A puis à terme équiper de nouvelles escadres.

Par rapport à ces prédécesseurs, l’appareil dispose de moteurs plus puissants, de nouveaux équipements radios et d’un armement défensif renforcé avec deux mitrailleuses de 7.92mm dans le poste vitré, mitrailleuses qui peuvent être remplacés par un canon de 20mm.

Les appareils en service eux vont mener des raids contre le Danemark et la Norvège, visant les ports, les aérodromes, les voies de communication pour faciliter les opérations aéroportées en attendant les débarquements amphibies.

En dépit de la présence des Ju-188, des Ju-288 et des Ju-388, le Ju-88 va rester en service jusqu’à la fin du conflit même si au printemps 1954 son rôle est secondaire pour ne pas dire négligeable.

La Hongrie va s’équiper de plusieurs squadrons de bombardement volant Junkers Ju-88. Le premier appartient au 1er régiment de bombardement et connait donc son baptême du feu lors de l’opération MARITSA, l’invasion germano-italo-hongro-bulgare de la Yougoslavie. Le deuxième squadron intègre lui le 3ème régiment de bombardement, squadron qui va opérer au dessus des mornes plaines soviétiques. A cela s’ajoute un squadron de Ju-88R de reconnaissance.

Peu à peu le Junkers Ju-188 et même le Ju-288 vont remplacer les Ju-88E. En mars 1954 quand la Hongrie capitule, il reste seulement quatre Ju-88E et six Ju-88R qui sont envoyés à la casse à l’été 1954 sans autre forme de procès.

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Caracteristiques Techniques du Junkers Ju-88A

Type : bombardier rapide bimoteur multiplace

Masse à vide 9600kg en charge 14000kg

Dimensions : longueur 14.36m envergure 20.08m hauteur 5.07m

Motorisation : deux moteurs en ligne Junkers Jumo 211J de 1420ch chacun

Performances : vitesse maximale 510 km/h à 5300m en configuration lisse réduite à 433 km/h avec des bombes sous les ailes Distance franchissable 2430km Plafond opérationnel 9000m

Armement : une mitrailleuse de 7.92mm MG-81J à l’avant avec 1000 coups, une autre mitrailleuse avec 1000 coups en position ventrale arrière, une mitrailleuse MG-81J en position ventrale avant avec 1000 coups et deux mitrailleuses de 7.92mm MG-81Z à l’arrière avec 1000 coups.

1400kg de bombes dans deux soutes à bombes internes ou 3000kg à l’extérieur

Equipage : quatre hommes (pilote, bombardier-mitrailleur, opérateur radio-mitrailleur arrière et navigateur-mitrailleur ventral)

Junkers Ju-188

Flugzeug Junkers Ju 188

Junkers Ju-188

Le 21 décembre 1936, le premier prototype du Junkers Ju-88 décolle pour la première fois. Ce prototype de bombardier rapide se révèle suffisamment prometteur pour envisager tout une série de déclinaisons spécialement adaptées à la reconnaissance tactique, le bombardement en piqué, le bombardement-torpillage, la chasse lourde et la chasse de nuit.

Seule la version de reconnaissance tactique (Ju-88G) fût produite en compagnie des Ju-88E pour l’export. Et encore ces Ju-88G étaient une mesure intérimaire en attendant la disponibilité du Ju-188, version améliorée (vitesse, charge utile, armement….) du Ju-88.

Le prototype du Ju-88F effectue son premier vol le 9 juin 1942 mais le développement n’est pas poursuivie la Luftwafe qui contrôle encore à l’époque l’aéronavale basée à terre préfère développer une version de bombardement-torpillage du Ju-188, version qui effectue son premier vol le 8 septembre 1943 (Ju-188V1) et le 4 janvier 1944 (Ju-188V2). Les appareils vont être livrés au Kriegsmarine Fliegerkorps entre janvier 1945 et mars 1948.

Entre-temps l’armée de l’air décide de mettre sur pied une escadre de reconnaissance tactique et cherche un bimoteur rapide pour l’équiper. Le choix se porte sur le Ju-188 mais en attendant que le Ju-188A soit disponible, des Ju-88G sont produits comme solution intérimaire.

Les premiers Ju-188A sont livrés en mai 1948 et seulement 50 appareils sont livrés en septembre, l’unique escadre de reconnaissance tactique de la Luftwafe allait donc mettre en oeuvre des Ju-88G et des Ju-188A.

A la mobilisation, une deuxième escadre de reconnaissance tactique va être mise sur pied, les Ju-188A et Ju-88G lançant des opérations de reconnaissance au dessus du Benelux et de la France ce qui occasionne les premières pertes.

Le 6 septembre 1948, un Ju-88G est abattu au dessus de Colmar par un Arsenal VG-36 de l’ERC-503 stationnée à Strasbourg-Etzinheim, son équipage qui à réussi à sauter est fait prisonnier.

Le Junkers Ju-188 va aussi être développé en bombardier horizontal et c’est dans cette configuration que la Hongrie va utiliser cette évolution du Ju-88.

Au printemps 1949, deux squadrons volent sur cet appareil, un squadron au sein du 2ème régiment de bombardement et un autre au sein du 4ème régiment de bombardement. Comme il y avait dix-huit appareils par unité cela fait un total de trente-six appareils en première ligne.

Ces appareils sont utilisés pour préparer le terrain pour permettre l’avancée des troupes au sol mais aussi pour assurer leur appui-feu.

La version de bombardement est désignée Ju-188B mais la version hongroise reçoit la désignation de Ju-188E (Export). Peu à peu d’autres Ju-188 vont remplacer les Ju-88 des unités en service.

Le Ju-188 va être relevé avant la fin de la guerre par des Ju-288 même si cette évolution du -188 ne parviendra pas à remplacer totalement son ainé.

Quelques Junkers Ju-188 vont survivre au conflit. En bon état ils sont neutralisés et utilisés comme appareils de liaison pour le haut-commandement soviétique en Hongrie puis comme appareil d’entrainement pour former de nouveaux pilotes hongrois afin de permettre la reconstitution d’une nouvelle armée de l’air magyare.

 

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-188E

Type : bimoteur de bombardement tactique

Poids : à vide 9900kg en charge 14000kg

Dimensions : longueur 15m envergure 22m hauteur 4.4m

Motorisation : deux moteurs radiaux BMW-801 G-2 de 1700ch chacun

Performances : vitesse maximale 540 km/h distance franchissable 2300km plafond opérationnel 9500m

Armement : une mitrailleuse de 7.92mm à l’avant de la gondole ventrale, une mitrailleuse de 7.92mm à l’arrière, une mitrailleuse de 13mm dans le poste supérieur et une mitrailleuse de 13mm (ou deux de 7.92mm) dans le nez vitré. 2000Kg dans la soute à bombes ou 3500kg en charges externes

Equipage : cinq hommes 

Junkers Ju-288

Flugzeug Junkers Ju 288 V1

Junkers Ju-288

Le Junkers Ju-288 est une évolution du Ju-188. Contrairement à son ainé conçu d’abord comme avion de reconnaissance puis décliné en bombardier, le «288» à été conçu dès l’origine comme un bombardier médian rapide, robuste et bien armé.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1946. Le Junkers Ju-288 n°1 muni de moteurs en ligne effectue son vol inaugural le 4 mars 1947 suivit du n°2 à moteur radial le 14 juillet 1947.

Les tests sont menés de manière intensive mais dans l’immédiat la production en série n’est pas décidée pour ne pas perturber la montée en puissance de la Luftwaffe qui devait déjà tenir compte avec une industrie qui peinait à lui fournir les avions demandés.

Ce n’est qu’à l’été 1949 que la production est lancée. Le seul avantage c’est que les deux années de passée ont permis aux ingénieurs de Junkers de livrer aux opérationnels allemands un avion sans tares ni vices cachés. «Techniquement il était parfait» dira l’un de ses concepteurs.

Les premiers appareils de série sont livrés à l’hiver 1949/50 mais le temps que les unités prennent en main l’appareil et soient déclarées opérationnelles s’avère plus important que prévu et le Ju-288 ne participe pas aux premières semaines de BARBAROSSA. Ce n’était qu’à partir d’octobre 1950 que le Ju-288 connait son baptême du feu.

Il équipe tout d’abord des unités de création récente (ce qui peut paraître étonnant) avant de réequiper des unités volant sur Ju-88.

La Hongrie s’intéresse à l’appareil après l’opération FRIEDRICH quand il faut d’urgence rééquiper la MKHL avec des bombardiers modernes. Il semble que dans un premier temps Budapest regardait davantage en direction du Heinkel He-119 avant finalement d’accepter la proposition allemande de recevoir des Ju-288 disponibles en plus grand nombre.

L’avant-dernier bombardier bimoteur de la firme Junkers (le Junkers Ju-388 va être également mis en service mais la Hongrie n’aura pas le temps de le mettre en ligne) va opérer avec le Ju-188 parfois au sein d’unités mixtes ce qui parfois pouvait poser des problèmes.

Sur le plan technique les différences entre les deux appareils ne sautent pas aux yeux. Le Ju-288 disposent d’ailes un peu plus longues, de moteurs plus puissants, d’un fuselage redessiné pour améliorer l’aérodynamisme et d’un armement plus puissant.

Le nombre de Junkers Ju-288 livré à la Hongrie est incertain, les chiffres variant entre trente-six et soixante-quatre appareils, la majorité des historiens s’accordant sur le chiffre de quarante-huit appareils. Ce qui est certain en revanche c’est qu’il restait six appareils opérationnels à la fin du conflit. Ces appareils sont saisis par les soviétiques qui après les avoir évalués les envoyer sans autre forme de procès à la ferraille.

Caractéristiques Techniques du Junkers Ju-288E

Type : bimoteur de bombardement tactique

Poids : à vide 10300kg en charge 15600kg

Dimensions : longueur 15m envergure 22.80m hauteur 4.4m

Motorisation : deux moteurs radiaux BMW-801 G-5 de 1990ch chacuns

Performances : vitesse maximale 600 km/h distance franchissable 2500km plafond opérationnel 9750m

Armement : deux mitrailleuses de 13mm tirant vers l’avant depuis le nez vitré, une autre mitrailleuse de ce calibre dans le poste supérieur, une mitrailleuse de 7.92mm à l’avant de la gondole ventrale, une mitrailleuse de 7.92mm à l’arrière. 2500Kg de bombes dans la soute à bombes ou 4000kg en charges externes.

Equipage : cinq hommes

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