Artillerie antichar
36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ
Le 36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ est tout simplement le canon antichar allemand 3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36 (3.7cm Pak 35/36), le canon antichar allemand standard quand éclate la guerre de Pologne.
Ce petit canon antichar à été mis au point à partir de 1925 par la firme Rheinmetall pour l’armée de terre allemande. Il est prêt en 1928 d’abord dans une version hippomobile puis dans une version pour traction automobile.

3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36
Adopté officiellement en 1936 sous le nom de 3.7cm Panzerabwehrkanone 35/36, ce canon à été rapidement dépassé par l’augmentation de l’épaisseur des blindages des chars ennemis, français et anglais.
Ce canon antichar reste malgré tout en service jusqu’en 1942 quand le 5cm Panzerabwehrkanone 38 à été produit en suffisamment grand nombre pour équiper les unités d’active.
Quand aux canons de 37mm, l’immense majorité est stocké au cas où il aurait fallu équiper en urgence des unités en dépit des limites de ce canon qui fût exporté en URSS, en Italie et aux Pays-Bas, les Etats-Unis s’inspirant de ce canon pour mettre au point leur canon antichar M3.
Des canons antichars de ce type ont été cédés à vil prix à la Hongrie pour renforcer (sic) les capacités antichars de l’armée magyare mais très vite Budapest à réutilisé ce canon comme canon d’infanterie pour par exemple neutraliser les blockhaus. Ce canon à été retiré du service durant le second conflit mondial, certains terminant leur carrière dans des blockhaus aménagés à la vite.
Le 3.7cm Pak 35/36 était un canon antichar de 37mmpesant 327kg en position de tir (450kg en configuration transport) disposant d’un tube de 45 calibres (1.65m) permettant le tir d’un projectile (37x249R) de 0.685kg à une distance maximale de 5484mm pouvant percer 31mm à 500m à raison de 13 coups par minute. Servit par cinq hommes ce canon antichar pouvait pointer en site de -5° à +25° et en azimut sur 30°.
40M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ
Ce canon antichar est le premier vrai canon antichar hongrois combinant l’affût du précédent modèle avec un tube inspiré du canon de 40mm Bofors. Au total 975 exemplaires ont été livrés à l’armée hongroise.
Ces canons se montrent efficaces contre les chars yougoslaves mais se révèlent inefficaces contre les plus lourds des chars soviétiques (T-34, KV). Ils vont donc se recentrer sur les chars légers et les autos blindées soviétiques. Ce canon antichar est retiré du service à la fin du conflit à une époque où son efficacité était des plus limitée.
Le 40M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ était un canon antichar de 40mm pesant 497kg disposant d’un tube de 47 calibres (1.78m) pour lui permettre de titre un obus (40x311R) pesat 2.21kg (explosif) et 2.25kg (perforant) à une distance maximale de 8600m, l’obus perforant pouvant percer 40mm de blindage à 500m (incidence 30°) et ce à raison de 25 coups par minute. L’équipe de pièce composée de six hommes pouvait pointer le canon en site de -8° à +25° et en azimut sur 58°.
4.7cm 36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ
Ce canon antichar est un canon belge, le canon antichar belge FRC (Fonderie Royale de Canons) modèle 1931 (et son évolution le modèle 1941). Es-ce à dire que les belges ont exporté en Hongrie leurs canons antichars ?
Pas vraiment en réalité ces canons antichars belges ont été capturés par les allemands au printemps 1949 stockés par l’armée allemande et pour la plupart cédés à leurs alliés. Budapest va recevoir 245 exemplaires qui vont être utilisés pour la lutte antichar et l’appui-feu de l’infanterie.
Comme pour son prédécesseur il va se montrer efficace contre les chars yougoslaves mais aura bien du mal à détruire des chars soviétiques trop bien protégés pour ses obus de 47mm. A part des coups chanceux, il n’aura guère l’occasion de détruire un T-34 ou un KV.
Quelques pièces furent montés sur un châssis chenillé pour offrir à l’armée hongroise un canon automoteur antichar même si le plus souvent l’armée magyare préférait utiliser quelques Böhler voir des canons antichars allemands de 50mm. Ce canon antichar à été retiré du service à la fin du conflit.
Le 4.7cm 36M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ était un canon antichar de 47mm pesant 515kg en position de tir (568kg en configuration transport) disposant d’un tube de 33.6 calibres (1.435m) pour lui permettre de tirer un obus explosif de 1.66kg ou explosif de 1.56kg (47x280R) à une distance maximale de 3000m pour lui permettre de perforer 40mm de blindage à 500m (incidence 30°) à raison de 18 coups par minute.
Sous un bouclier de 4mm d’épaisseur, l’équipe de pièce de sept hommes pouvait pointer le canon en site de -3° à +20° et en azimut sur 40°.
Canon de 47mm modèle 1935 (Cannone da 47/32)
Ce canon autrichien est l’oeuvre de la firme Böhler. Il à d’abord été conçu pour l’armée autrichienne. Si la lutte antichar est son rôle premier, le Böhler est aussi utilisable comme canon d’infanterie avec des obus explosifs, fumigènes et éclairants.
Produit sous licence par l’Italie dans de telles quantités que ce canon était souvent considéré comme une arme italienne, le modèle 1935 fût également embarqué sur des chars (M-13/40 M-14/41), une auto blindée (AB-41) et sur un canon automoteur antichar produit en petite quantité, le Semovente da 47/32.
Au modèle 1935 succéda ultérieurement un modèle 1935/39, ce dernier modèle disposant d’un canon amélioré, d’une suspension permettant d’augmenter la vitesse de traction.
A noter que le canon embarqué sur les chars disposait d’un canon au tube plus long (40 calibres soit 1.68m) tirant des projectiles disposant d’une puissance propulsive supérieur ce qui augmente la vitesse initiale et donc la portée et la force de pénétration.
Outre l’Italie et l’Autriche, ce canon à été utilisé par la Chine, les Pays-Bas, la Finlande, la Roumanie, l’Estonie, la Lettonie, l’URSS (d’anciens canons lettons),la Suisse et la Hongrie.
L’Allemagne réutilisa des canons anciennement autrichiens, néerlandais, soviétiques, cédant certains canons à l’Italie. En avril 1953 certains canons italiens furent récupérés par les allemands qui les utilisèrent sur des positions fixes.
L’origine des canons antichars hongrois est incertaine. Il semble qu’une partie à été fournie par les allemands et une autre par la Suisse selon des circuits parallèles assez nébuleux. Voilà pourquoi le nombre exact de Böhler magyars est incertain.
On sait qu’il y à eu minimum vingt-quatre exemplaires puisque c’est le nombre de canons automoteurs antichars combinant un chassis de T-26 ou de T-37A avec un Böhler de 47mm sous bouclier. Le Böhler comme le FRC à été retiré du service à la fin du second conflit mondial.
Le canon antichar Böhler était un canon antichar de 47mm pesant 277kg en position de combat (315kg en configuration route) disposant d’un tube de 32 calibres (1.525m) pour lui permettre de tirer un obus perforant de 1.44kg ou un obus explosif de 2.370kg. Cet obus encartouché 47x195mmR avait une portée maximale de 7000m.
L’affût permet à l’équipe de pièce de quatre hommes de pointer le canon en site de -15° à +56° et en azimut sur 62°.
Canon antichar Skoda de 47mm kanon P.U.V vz 36
En 1934 apparaît en Tchécoslovaquie un canon de 37mm, une œuvre de la célèbre firme Skoda mais ce canon n’est pas généralisé, à priori pour des raisons de poids et parce que les tchécoslovaques estimaient qu’il fallait une arme plus puissante. D’où l’apparition en 1936 d’un canon de 47mm.
Ce canon en dépit d’une forme plutôt archaïque était diablement efficace. La quasi-totalité des pièces produites avant septembre 1938 sont réservées à l’armée tchécoslovaque mais quelques pièces sont livrées à la Yougoslavie.
Après l’annexion de la région des Sudètes, l’armée de terre allemande récupère des canons de 47mm et après la dislocation de la Tchécoslovaquie au printemps 1939 (indépendance de la Slovaquie et protectorat allemande sur la Bohème-Moravie), la production se poursuit au profit des allemands et de leurs alliés comme la Slovaquie ou la Hongrie.
En septembre 1948, ce canon est toujours en service aux côtés du Böhler ex-autrichien et du Pak 38 de 50mm, certaines pièces dans des unités d’active mais l’immense majorité servent dans les unités de réserve et vont équiper temporairement les unités de mobilisation.
A noter que plusieurs prototypes de chasseurs de chars légers ont été mis au point en utilisant des châssis de chars déclassés (PanzerKampfwagen I et II essentiellement mais également d’anciens chars tchèques) avec un canon de 47mm vz36 dans une superstructure tirant vers l’avant ou vers l’arrière. La production pourrait être lancé avec un faible préavis.
Les hongrois vont recevoir 180 canons de ce type dont certains seront montés sur un châssis chenillé pour améliorer leur mobilité. Ils vont servir en Yougoslavie mais aussi sur le front russe, étant souvent utilisé en embuscade, remportant quelques succès contre des chars soviétiques surpris.
Le canon antichar de 47mm Skoda kanon P.U.V vz 36 était un canon de 590kg (605kg en configuration transport) disposant d’un tube de 43 calibres (2.04m) permettant le tir d’un obus de 1.64kg à raison de 15 à 20 coups par minute à une distance maximale de 4000m, pouvant perforer 60mm de blindage à 1200m. L’affût permet au canon de pointer en site de -8° à +26° et en azimut sur 50°
38M PÁNCÉLTÖRŐ ÁGYÚ
Sous cette désignation se cache un canon antichar allemand, le 5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38).
Comme souvent à l’époque le canon antichar de 37mm Pak 36 était condamné à une rapide obsolescence en raison de l’augmentation croissante des blindages (sans parler de la qualité et des aciers et du travail sur l’inclinaison).
Aussi dès 1937 les allemands lancent un programme pour un nouveau canon antichar. Le 47mm est le calibre le plus courant mais Berlin choisit le 50mm pour une raison que j’ignore (peut être pour réaléser les 47mm de prise comme ils le faisait avec les 75 et les 76.2mm capturés durant le premier conflit mondial ce qui explique le choix du 77mm).
Le développement est rapide et le canon conçu par la firme Rheinmettall-Borsig est près dès 1938 d’où son appellation officielle de 5cm PanzerabwehrKanone 38 (5cm Pak 38). Les retards de fabrication font que les premières pièces arrivent en autonme 1940, permettant une relève progressive des Pak 35/36.
Le Pak 38 était une arme d’excellente facture, bien conçue et fabriquée en partie avec des alliages légers ce qui la rendait très maniable.
Avec la saisie d’armes antichars polonaises et tchèques, les allemands mirent au point des obus au noyau tungstène (AP-40) ce qui augmenta la capacité de perforation du canon.
Heureusement pour les alliés, les stocks de tungstène limités des allemands firent que la fabrication de ces obus spéciaux diminua au cours du conflit pour quasiment cesser quelques mois avant la fin du second conflit mondial.
En dépit de la mise au point du Pak 43 de 75mm, le Pak 38 resta en service durant tout le conflit, étant une arme tout à fait efficace, n’ayant rien à envier aux canons de 47mm français ou de 57mm britanniques.
Les hongrois vont recevoir 240 de ces canons antichars notamment pour l’opération FRIEDRICH en dépit du fait que face au T-34 il commençait à être en difficulté mais comme les autres alliés de l’Allemagne, Budapest n’avait pas beaucoup de choix et fit contre mauvaise fortune bon cœur.
A noter qu’une partie de ces armes à été monté sur un châssis chenillé (généralement un T-26 ou un T-37) pour offrir une force antichar mobile à une armée hongroise désormais sur la défensive.
Ces canons ont été retirés du service à la fin du conflit mondial mais il n’est pas impossible que quelques canons ont été utilisés pour l’entrainement.
Le 5cm PanzerabwehrKanone 38 était un canon antichar de 50mm pesant 986kg en batterie (mais 1062kg en ordre de route) disposant d’un tube de 60 calibres (3m) permettant le tir d’un obus (50x419R) pesant 3.28kg (obus HE), 4.13kg (perforant) à une distance maximale de 6550m (2650m pour l’obus explosif) à raison de 13 coups par minute sachant qu’il pouvait perforer 57mm de blindage à 500mm à incidence 30° (101mm à 740m pour l’AP-40).
L’affût protégé par deux plaques de blindage de 4mm permettait à l’équipe de pièce de sept hommes de pointer le canon en site de -8° à +27° et en azimut sur 65°.