Scandinavie (89) Finlande (27)

Canons d’assaut

Sturmgeschütz III (Stug III)

StuG III Ausf E

canon d’assaut Stug III Ausf E à canon long de 75mm

Comme vous le savez, le char d’assaut, le tank à été inventé pour percer le front, franchir barbelés et tranchées, permettant à l’infanterie d’occuper le terrain même si le sol bouleversé par les obus, rempli de boue et d’eau n’était pas le plus facile pour les fantassins.

Emergea au delà du char le besoin d’un véhicule d’appui pour l’infanterie qui pouvait suivre les fantassins sur le terrain pour détruire les obstacles, les blockhaus. C’est l’acte de naissance du canon d’assaut qui allait être essentiellement mis en service en France, en Allemagne et en URSS, les anglo-saxons n’étant pas friands de ce type de véhicule.

C’est en 1936 que ce projet allemand est lancé. Sur un châssis de Panzer III, on installait un canon court de 75mm tirant des obus explosifs, installé en superstructure ce qui le rendait plus simple à produire et le rendait plus discret car sa hauteur ne devait pas dépasser celle d’un d’homme.

Les premiers Sturmgeschütz III (Ausf A à D) étaient armés de ce canon court et une mitrailleuse de 7.92mm, intégrés à un bataillon de quarante-huit véhicules au sein de chaque Panzerdivisionen.

En septembre 1944 apparait la version Ausf E équipé d’un canon long de 75mm _identique à celui des dernières versions du Panzer IV_ tirant des obus explosifs et des obus perforants, faisant du canon d’assaut un chasseur de chars.

En raison d’une priorité donné au réarmement des Panzer IV à canon court, les premiers Sturmgeschütz III Ausf E n’arrivent en unité qu’au printemps 1946 et en septembre 1948, seules six des douze Panzerdivisionen ont reçut des Ausf E.

Suite à la réorganisation des divisions allemandes, ces canons d’assaut sont transférés au sein des unités d’infanterie même si les Panzertruppen auraient visiblement souhaité conserver des canons d’assaut pour appuyer leurs unités de reconnaissance.

Pour les partisans de cette théorie il s’agissait de permettre à l’unité d’éclairage d’aller plus loin que le simple renseignement et de pouvoir engager le combat sans attendre les chars de la division.

Au cours du conflit les Panzerdivisionnen allaient recevoir davantage de canons d’assaut mais ce n’était pas une décision voulue mais plutôt subie car le canon d’assaut était plus facile à produire que le char à une époque où le temps était une donnée vitale pour l’Allemagne.

Les finlandais se sont intéressés au Sturmgeschütz III avant même le Panzer IV. Cela n’est pas confirmé par les archives mais il semble que dès 1941 Helsinki à voulu commander des Stug en attendant qu’une décision soit prise sur l’achat ou non de véritables chars de combat.

La commande va finalement se concrétisée en mars 1945 avec l’acquisition d’un premier lot de 24 Sturmgeschütz Ausf C à canon court qui sont livrés à l’automne. Avant même que la commande ne soit honorée les finlandais se montrent clairement intéressés par une version à canon long ignorant que l’Ausf E est sur le point d’être mis en service.

Les allemands en acceptent le principe mais ne peuvent honorer immédiatement cette commande et les premiers Ausf E destinés à la Finlande prêts le 1er septembre 1948 sont réquisitionnés par la Wehrmacht. Il faudra attendre le printemps 1949 pour que vingt-quatre Ausf E soient livrés à la Finlande suivit de douze Ausf G livrés à temps pour la guerre de Continuation.

La Finlande à donc reçu des allemands un total de vingt-quatre Ausf C, vingt-quatre Ausf E et douze Ausf G soit un total de soixante véhicules. En avril 1954 il restait en service dix Ausf F, douze Ausf E et huit Ausf G soit trente véhicules en service.

Ces véhicules étaient très appréciés de la part de leurs équipages mais ils étaient usés et on manquait de pièces détachées pour les maintenir en service sur la durée. Les derniers Sturmgeschütz III ont été retirés du service en 1962, un Ausf C et un Ausf E ayant été conservés comme pièce de musée.

Caractéristiques Techniques du Stug III Ausf E

Poids : 23.9 tonnes

Moteur à essence Maybach de 265ch

Longueur : 6.77m largeur 2.95m hauteur 2.16m

Vitesse maximale sur route 40 km/h Autonomie sur route 165km

Armement : un canon long de 75mm et deux mitrailleuses de 7.92mm

Equipage : 4 hommes

Les canons d’assaut made in Finland : BT-42, BT-43 et BT-44.

On dit souvent que les français sont les rois du système D capables de faire beaucoup avec peu là où d’autres pays sont moins à l’aise (NdA je ne citerai pas de pays pour éviter d’éventuelles vexations).

Je ne sais pas si c’est vrai mais nul doute qu’à ce jeu là les finlandais ne sont pas des manchots, étant parvenus à tenir tête à une armée bien plus puissante avec des moyens militaires dérisoires.

Tout comme l’armée confédérée durant la guerre de Sécession, la petite armée de terre finlandaise fût constamment obligé de récupérer tout le matériel possible chez l’ennemi pour le retourner contre lui.

Cela dépassait le cadre des armes légères et automatiques voir des munitions puisque cela concernait aussi les autos blindées et les chars. C’est bien simple à part les Panzer IV et les Stug III tous les chars finlandais étaient des engins capturés, remis en état et retournés contre leur ancien propriétaire.

Dans certains domaines les finlandais sont allés plus loin en bricolant de nouveaux véhicules de combat à partir d’éléments existants. C’est le cas de trois modèles de canons d’assaut baptisés BT-42, BT-43 et BT-44.

BT-42

-Le BT-42 était un Bystrokhodny Tank model 5 (BT-5) où la tourelle d’origine fût remplacée par une nouvelle tourelle abritant un obusier de 4.5 pouces (114mm) britannique pour ainsi obtenir un canon d’assaut capable de faire face aux chars soviétiques les plus lourds. Seulement dix-huit conversions eurent lieu, ce véhicule se révélant très impopulaire auprès des équipages amenés à l’utiliser.

Il se révéla adapté à la destruction de positions fortifiées mais incapable d’être un bon chasseur de char probablement parce que son armement principal n’était pas adapté à cette mission.

Sur les dix-huit conversions, il n’en restait plus que huit en service au moment de l’armistice du 13 octobre 1953. Ils sont retirés du service en mai 1954, stockés puis envoyés à la casse sauf un exemplaire conservé dans un musée en 1965.

Reste une question en suspend. Alors que les finlandais disposaient de Sturmgeschütz III pourquoi n’ont-ils pas tenté une conversion analogue de leurs chars soviétiques capturés. Après tout ils étaient en position défensive et la présence de nombreux canons d’assaut pouvait se concevoir.

Il semble qu’il s’agisse d’une question de temps qui explique l’obusier britannique à été installé dans une nouvelle tourelle et non dans une superstructure enveloppante.

Caracteristiques Techniques

Masse : 15 tonnes

Dimensions : longueur 5.7m largeur 2.1m hauteur 2.2m

Motorisation : un moteur essence M-5 de 400ch

Performances : vitesse maximale 53km/h distance franchissable 375km

Protection : 6-16mm

Armement : un obusier de 114mm avec 50 coups

Equipage : trois hommes

 

-Le BT-43 était un autre BT-5 qui avait perdu sa tourelle d’origine au profit d’une superstructure fixant abritant un canon de 107mm russe. Six véhicules seulement furent convertis en raison de problèmes de stabilité.

Ils ont d’abord été utilisés pour l’entrainement puis à l’été 1953 quand la possibilité de voir les soviétiques s’emparer d’Helsinki devint probable au combat avec des résultats mitigés. Retirés du service en janvier 1954 ils ont été stockés puis envoyés à la casse dans les années soixante.

Masse : 15 tonnes

Dimensions : longueur 5.7m largeur 2.1m hauteur 2.2m

Motorisation : un moteur essence M-5 de 400ch

Performances : vitesse maximale 53km/h distance franchissable 375km

Protection : 6-16mm

Armement : un canon de 107mm et une mitrailleuse de 7.62mm

Equipage : trois hommes

-Le BT-44 était un BT-7 transformé et muni d’un canon de 75mm modèle 1897 français dans une superstructure. Cette conversion fût un succès mais seulement six exemplaires ont été produits en raison du manque de pièces de ce type en service dans l’armée finlandaise.

Ces six exemplaires mis en service en septembre 1952 furent employés contre les soviétiques où ils se montrèrent efficaces notamment en embuscade. Deux d’entre-eux furent détruits par les soviétiques et deux autres capturés par la RKKA qui se contenta de les stocker sans les réutiliser. Les deux derniers sont retirés du service en septembre 1954 puis ferraillés ce qui explique qu’aucun BT-44 n’à survécu jusqu’à nos jours.

Caractéristiques Techniques

Masse : 12.8 tonnes

Dimensions : longueur 5.7m largeur 2.1m hauteur 2.05m

Motorisation : un moteur diesel Mikulin M-17T de 500ch

Performances : vitesse maximale 53km/h distance franchissable 375km

Protection : 6 à 16mm

Armement : un canon de 75mm modèle 1897 avec 64 obus, une mitrailleuse de 7.62mm

Equipage : 3 hommes

SU-76

SU-76 2

Le Samokhodnaya Ustanovka 76 (SU-76) est un canon d’assaut (ou selon les publications chasseur de char ou canon automoteur) qui combine une version allongée du châssis du char léger T-70 avec une superstructure abritant un canon de 76mm Zis-3.

Ce véhicule était apprécié pour sa simplicité, sa fiabilité et sa simplicité d’utilisation. En revanche il était décrié pour son manque de protection et sa superstructure ouverte qui rendait son équipage vulnérable aux éclats d’obus et à toute la ferraille du champ de bataille.

C’est au printemps 1943 que le développement du SU-76 commença. Il s’agissait de fournir aux divisions de fusiliers un véhicule d’appui destiné à remplacer les chars d’infanterie jusqu’ici utilisés.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1943. Ils sont présentés aux services officiels en janvier 1944. Les essais sont prometteurs et la production en série est lancée dès la fin 1944.

Les premiers véhicules sont livrés au printemps 1945. Après la sortie 500 SU-76 la production passe en septembre 1947 au SU-76M qui se distingue par un blindage renforcé, l’absence de toit et l’arrière ouvert pour faciliter la production et l’évacuation des fumées.

Il était question de remplacer les deux moteurs (un pour chaque chenille) par un moteur unique mais le manque de GMP disponibles empêcha la réalisation de ce projet. On se contenta de modifier l’agencement des deux moteurs pour faciliter fonctionnement et refroidissement.

En juin 1950, 500 SU-76 et 2000 SU-76M ont été produits. La production se poursuit jusqu’en mars 1955. Au final ce sont 12500 SU-76 (500 SU-76 et 12000 SU-76M) qui ont été produits pour la RKKA.

Des véhicules ont été capturés par les allemands, les finlandais, les hongrois et les roumains et retournés contre leurs anciens propriétaires. Le second conflit mondial terminé des véhicules de ce type sont cédés à la Roumanie, la Chine communiste, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et l’Albanie.

Ils sont utilisés jusqu’au milieu des années soixante à l’étranger alors qu’en URSS les SU-76/SU-76M sont retirés des unités de première ligne dès 1958, certains étant utilisés pour l’entrainement jusqu’au milieu des années soixante.

Le SU-76 était comme nous l’avons vu un dérivé du T-70. Il à donné naissance à un canon automoteur antiaérien, le ZSU-37 qui combinait le châssis du SU-76 avec une tourelle également ouverte abritant un canon de 37mm.

La production lancée en septembre 1952 va s’achever en mars 1954 après la sortie de 1800 exemplaires. Les ZSU-37 sont remplacés ultérieurement par des ZSU-23-4.

Au combat le véhicule était utilisé en soutien de l’infanterie. Il assurait l’appui-feu rapproché (et se montra très efficace en zone urbaine sauf que l’absence de toît le rendait vulnérable à une attaque menée avec une arme aussi simple que le cocktail molotov), la protection antichar en position défensive et offensive et même l’appui-feu en tir indirect.

Les finlandais capturèrent une quarantaine de ces véhicules qu’ils vont remettre en état et réutiliser contre leurs anciens propriétaires.

On estime qu’il restait une quinzaine de ces véhicules en service dans l’armée finlandaise en septembre 1954 quand le second conflit mondial se termine. Leur carrière se prolonge après guerre jusqu’en 1963 quand ils sont mis en réserve puis démolis à la fin des années soixante.

Caractéristiques Techniques

Poids : 10.6 tonnes Dimensions : longueur 4.88m largeur 2.73m hauteur 2.17m

Motorisation :deux moteurs essence GAZ-203 de 85ch chacun

Performances : vitesse maximale 45km/h distance franchissable 300km Capacité carburant 440l)

Protection : blindage frontal 35mm blindage latéral 16mm

Armement : un canon de 76mm ZIS-3Sh en superstructure

Equipage : 4 hommes

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s