Armes collectives de l’infanterie
Fusil mitrailleur
-En septembre 1948 le fusil mitrailleur standard de l’armée danoise est le Rekylgevaer m/1924 plus connu sous le nom de Madsen modèle 1924, un descendant d’une arme plus ancienne, le modèle 1902 qui connu son baptême du feu lors de la guerre russo-japonaise (1904-05) dans les rangs de la cavalerie russe.
Cette arme était servie par deux hommes et était employée au niveau notamment du groupe de combat avec une arme servit donc par un duo qui assurait l’appui feu du reste du groupe armé de fusils à répétition. Cette arme se trouvait également dans les unités élémentaires d’appui aux côtés de mitrailleuses plus lourdes.
Ce fusil mitrailleur fût également utilisé durant la révolution mexicaine, la guerre civile russe, la guerre du Chaco (1932-1935) entre le Paraguay et la Bolivie, la période des seigneurs de guerre en Chine,
Outre l’infanterie, ce fusil mitrailleur danois fût également utilisé au sein de la cavalerie, dans l’aviation mais aussi comme arme embarquée à bord de véhicules blindés comme le Brésil qui arma la majorité de ses vingt-trois tankettes CV-35 avec des Madsen en calibre 7mm.
La production de l’arme continua au Danemark et en Norvège au profit des allemands, une production difficile avec beaucoup d’inertie et de sabotage.
Le fusil-mitrailleur Madsen à donc été utilisé par le Danemark, la Norvège, l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, la Bulgarie, la Tchécoslovaquie, le Chili, la Chine, le Salvador, l’Estonie, l’Ethiopie, la Finlande, la France, l’Allemagne, le Honduras, la Hongrie, l’Indonésie (après l’indépendance), l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Lituanie, le Mexique, les Pays-Bas, le Pakistan, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la Russie, l’Espagne, la Suède, la Thaïlande, la Turquie, la Grande-Bretagne, l’Uruguay et la Yougoslavie.
Arme fiable et robuste, le Rekylgevaer m/1924 pesait 10.4kg chargé, mesurait 1147mm de long dont 596mm pour le canon, tirant une cartouche de 8mm (8x53RD) pesant 196g via des chargeurs courbes de 30 coups, l’air assurant le refroidissement. La cadence de tir maximale était de 450 coups par minute mais en pratique elle n’était si j’ose dire que de 150 coups par minute, la portée maximale pratique étant de 600m.
Un nombre non négligeable de Madsen modèle 1924 se sont retrouvés en Grande-Bretagne après l’évacuation des troupes danoises mais leur utilisation sur la durée posait de sérieux problèmes que ce soit le manque de pièces détachées ou encore des munitions non produites par les alliés.

fusil-mitrailleur Bren utilisé par des soldats britanniques en milieu désertique (soit à l’entrainement ou alors de l’opération BAYARD)
Voilà pourquoi la Nouvelle Armée Danoise allait être reconstituée avec des fusils mitrailleurs Bren, une arme aussi légendaire que le «24/29» ou encore la MG-42.
Cette arme à connu une longue et lente maturation puisque dès 1922 le Small Arms Comitee étudia la question d’une nouvelle mitrailleuse légère pour appuyer l’infanterie et remplacer la Lewis.
De nombreux modèles furent évalués comme le Madsen, le BAR, un fusil mitrailleur proposé par la firme Hotchkiss, un projet de Beardmore-Farquhar, une évolution de la Lewis en attendant d’autres modèles évalués ultérieurement comme la SIG Neuhausen KE7, le Vickers-Berthier ou le ZB vz.27, le second modèle cité étant adopté par l’armée indienne.

ZB vz.26 mis en oeuvre par des soldats chinois
En 1935, la Grande-Bretagne adopta un dérivé du vz.27, le ZB vz.26. Une licence de production fût acquise pour produire une arme adaptée aux besoins britanniques, la principale modification étant le changement du calibre, au 7.92mm tchèque, la nouvelle arme préféra le 7.7mm (0.303) britannique. Cette nouvelle arme fût baptisée Bren (BRno ENfield).
Le Bren fonctionne par emprunt de gaz, dispose d’un chargeur de trente-deux cartouches avec un canon facilement remplaçable en cas de surchauffe.
Au sein de l’armée britannique, le Bren était utilisé au niveau de la section du peloton de combat qui est organisé en un état-major avec un mortier de 51mm (2-inch mortar), des équipes antichars équipés de PIAT et trois sections (groupes en français) avec sept fusiliers et un fusil-mitrailleur Bren servit par un trio (tireur, pourvoyeur, chef de pièce) ce qui donne trois Bren par peloton et neuf au niveau de la compagnie.
Au niveau de la compagnie de combat, l’Admin Platoon dispose de trois Bren supplémentaires ce qui porte le nombre de Bren par compagnie à douze armes.
Le Carrier Platoon qui dispose de chenillettes Universal Carrier qui sont armées d’un fusil-mitrailleur Bren pour l’auto-défense mais également pour l’appui des troupes transportées.
Si le Bren ne pouvait être employé comme arme coaxiale dans les tourelles blindées en raison de son mode d’alimentation, le fusil-mitrailleur britannico-tchèque pouvait être utilisée comme arme antiaérienne soit sur un tripode ou sur les tourelles des chars et des automitrailleuses. Dans ce rôle, un chargeur de 100 coups était utilisé.
La production du Bren Mark I s’arrêta en septembre 1942 et lui succéda le Mark II plus simple à produire. Cette version était toujours en production en septembre 1948, des commandes régulières permettant d’augmenter les stocks et de remplacer les armes détruites ou trop endommagées pour être réparées à un coût raisonnable.
Suite à la création à l’automne 1948 de la 1st Airborne Brigade (devenue ensuite division), une version allégée désignée Mark III est produite.
Le Bren fût largement exporté en Australie (où une chaine de montage fût installée à Canberra), en Bulgarie (en calibre 7.92mm), en Chine (en calibre 7.92mm), en Grèce, en Irlande, au Canada (une chaine de montage), en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud et équipa donc la Norvège et le Danemark.
Les soldats danois l’utilisèrent comme arme d’appui pour l’infanterie mais aussi comme arme antiaérienne à bord des véhicules blindés. Cette arme après guerre convertie en calibre 7.62mm allait être utilisée jusqu’à son remplacement par la mitrailleuse belge MAG.
Le fusil mitrailleur Bren était un fusil mitrailleur pesant 10.35kg à vide (mais 11.25kg chargé) mesurant 1156mm de long (dont 635mm pour le canon) tirant des cartouches de 7.7mm à une distance maximale pratique de 550m à raison de 500/520 coups par minute, l’alimentation se faisant par des chargeurs de 30 ou 100 cartouches.
Mitrailleuses
-Quand les allemands attaquent en septembre 1948, l’armée danoise dispose comme mitrailleuse standard de la Maskingevaer m/1929 ou en français la mitrailleuse modèle 1929. Sans surprise c’est une autre création de la firme Madsen. Mise en service en 1930, elle était servit par trois hommes (chef de pièce, tireur et chargeur).
Chaque régiment d’infanterie disposait de cinquante-six armes de ce type avec une compagnie régimentaire d’appui disposant de huit mitrailleuses auxquelles il fallait ajouter huit canons de 20mm Madsen et six mortiers de 81mm. A cela s’ajoutait dans chaque peloton des compagnies (trois compagnies à quatre peloton d’infanterie) un groupe de quatre mitrailleuses.
Cette densité d’armes automatiques était donc importante et elle aurait pu faire des ravages en combat défensif si elle avait été mieux utilisée.
Au combat la mitrailleuse modèle 1929 se révéla fiable et robuste tout comme les autres produits de la firme Madsen. Quelques armes sont parvenues en Grande-Bretagne après l’évacuation quasi-miraculeuse de nombre de soldats aguerris et surtout revanchards.
Malheureusement si les descendants des Danes étaient attachés à leur mitrailleuse une réutilisation à grande échelle se révéla impossible faute d’un nombre suffisant de pièces et surtout de munitions non compatibles. Il semble qu’il y eut des projets de convertir la modèle 1929 au 7.7mm voir au 7.92mm mais ce projet n’à pas aboutit probablement pour des raisons politiques et de rationalité logistique. Reléguée à l’entrainement, elle allait être remplacée par la Browning M1919A4 américaine.
La Maskingevaer m/1929 était une arme fonctionnant par court recul et refroidit par air pesant 34.5kg au combat (10.5kg pour l’arme et 24kg pour l’affût), mesurant 1147mm (dont 596mm pour le canon) tirant la cartouche 8x58RD de 8mm à une distance maximale de 2000m (effective 800m) à raison de 250 coups par minute sachant que l’alimentation se faisant par des chargeurs de 30 cartouches.
A une mitrailleuse Madsen succédant donc une mitrailleuse Browning. En 1901, le prolifique ingénieur John M. Browning dépose un brevet pour une nouvelle mitrailleuse lourde à canon refroidi par eau (qui circule dans un manchon autour du canon), fonctionnant sur le principe d’un court recul du canon avec blocage de la culasse par un verrou, l’alimentation se faisant par une bande metallique de 250 cartouches.
Dans les années trente, cette arme est transformée en mitrailleuse par refroidissement par air avec un canon perforé.

Browning M1919A4
Cette modification majeure et d’autres plus anecdotiques et l’arme devient la mitrailleuse M1919A4. Une version fusil-mitrailleur avec bipied et crosse en bois baptisée M1919A6 est aussi mise au point.
Produite à de nombreuses exemplaires, la mitrailleuse Browning équipe aussi bien l’infanterie comme arme débarquée sur trépied que les avions, les chars et les véhicules blindés.
La production ne cesse qu’en septembre 1955 mais l’arme reste en service jusqu’en 1959 quand une mitrailleuse polyvalente baptisée M-59 est mise en service au sein des forces armées américaines.
Cette arme à été utilisé par les danois au sein de la section de mitrailleuses de la compagnie d’infanterie qui comprend en réalité un groupe avec trois mortiers de 51mm et trois groupes à deux mitrailleuses Browning M1919A4.
A ces six mitrailleuses vont s’ajouter la section de mitrailleuses de la compagnie d’appui, section qui comprend six mitrailleuses identiques. Cela fait un total de vingt-quatre armes par régiment soit une baisse sensible des dotations mais les effectifs étaient moindres et que l’expérience de septembre 1948 avait-elle suffisamment explicite pour dissuader les danois de multiplier les armes automatiques dans leurs régiments d’infanterie mais ceci n’est qu’une hypothèse.
Cette arme était également utilisée comme arme coaxiale à bord des chars et des autos blindées sans oublier les camions sauf quand bien sur ces derniers préféraient la célèbre «Ma Deuce» aux dissuasifs projectiles de 12.7mm.Cette mitrailleuse à été remplacée en 1965 par des mitrailleuses belges FN MAG.
La Browning M1919A4 était une arme de 14kg mesurant 964mm de long (dont 610mm pour le canon) tirant la cartouche .30-06 Springfield (7.62mm) à une distance maximale efficace de 1400m à raison de 400 à 600 coups par minute sachant que l’alimentation se faisait par des bandes de 250 cartouches qui pouvaient être assemblées entre elles.

Comme le montre ce soldat français, la M-2 est toujours bon pied bon oeil en 2020
-L’armée danoise à également utilisé au moment de sa reconstitution des mitrailleuses lourdes Browning M2 de 12.7mm notamment sur les véhicules que ce soit des camions, des chars ou des véhicules blindés.
Pour lutter contre les chars, les allemands inventèrent un fusil antichar, le Mauser Gewher T, une arme d’un calibre 13mm.
La mise au point de cette cartouche inspira John Moses Browning pour mettre au point la mitrailleuse lourde M-2 affectueusement surnomée «Ma Deuce» qui tirait une cartouche 12.7x99mm (la cartouche de 13mm allemande inspira également la mise au point de la cartouche de 13.2mm utilisée par la France, la Belgique, l’Italie ou encore le Japon).
Adoptée en 1921 par l’US Army, elle servait à l’origine d’arme antiaérienne avant d’être adoptée comme arme sol-sol parfois sur trépied au sein des unités d’infanterie mais surtout sur les véhicules comme les chars de combat ou les half-track.
A l’origine, l’arme était à refroidissement par eau avec un manchon mais en 1932 une version à refroidissement par air est mise au point par l’aviation. Munie d’un canon plus lourd, la M-2 devient la M-2HB, les lettres HB signifiant Heavy Barrel ou canon lourd.
La production de la M-2HB se poursuit tout au long du conflit, armant les véhicules, l’infanterie (notamment en position défensive), les navires comme arme de défense rapprochée, l’aviation qu’il s’agisse des chasseurs ou des bombardiers.
L’arme est toujours en service dans l’armée danoise et va donc devenir une arme centenaire incessamment sous peu.
La Browning M-2HB était une arme pesant 38kg à vide (58kg chargée et 72.6kg avec trépied) mesurant 1653mm de long (dont 1143mm pour le canon) tirant la cartouche .50 BMG (12.7x99mm) à une distance maximale de 1800m à raison de 450 à 600 coups par minute, l’alimentation se faisant par des bandes de 50 ou 100 cartouches.
Mortiers
-En septembre 1948 le seul mortier en service dans la petite armée danoise est le Fodfolksmortar m/1931 que nous connaissons mieux sous le nom de mortier Stokes-Brandt. 96 exemplaires ont été produits, exemplaires équipant au sein des régiments d’infanterie la compagnie d’appui à raison de six pièces par compagnie. A cela s’ajoutait quelques pièces sur le Ny Dannevirke.
Ce mortier de 81mm était servit par cinq hommes et connu donc le feu lors des quatre jours de combat que livra l’armée danoise à l’armée allemande qui du s’employer pour briser cette résistance.
Quelques pièces ont réussi à traverser la mer du Nord direction la Grande-Bretagne mais bien entendu pas suffisamment pour ré-équiper une armée même de taille réduite. Les pièces ont été soit ferraillées ou pour trois d’entre-elles symboliquement conservées. Un mortier de ce type est aujourd’hui exposé à Copenhague.
Le Fodfolksmortar m/1931 était donc un mortier de 81mm (officiellement 81.4mm) pesant 61.6kg en ordre de combat tirant des obus de 3.25 ou de 6.5kg à une distance minimale de 95m pour le projectile lourd et de 240m pour le projectile léger, la portée maximale étant respectivement de 1200 et de 2850m à raison de 12 à 18 coups par minute. L’arme pouvait pointer en azimut de 8° à 12° et en site de +45° à +85°.
-Le Fodfolksmortar m/1931 à été remplacé dans la NDH par l’Ordnance ML 3 inch Mortar Mk II, une arme ancienne puisqu’elle à été mise au point durant le premier conflit mondial mais régulièrement améliorée ce qui explique qu’elle était encore en service en septembre 1948.
Cette arme équipait la section mortiers de la compagnie d’appui des régiments d’infanterie à raison de six pièces par section. La plupart de ces pièces furent employés depuis la terre mais des témoignages montrent que les danois les ont également utilisés depuis des véhicules soit des camions ou des half-track.
Ce mortier va rester en service jusqu’en 1965 quand il est remplacé par un mortier de 81mm de conception et de fabrication française.
L’Ordnance ML 3 Inch Mk II était un mortier de 76.2mm pesant 57.200kg en ordre de combat tirant des obus de 4.540kg à une distance maximale de 2515m à raison de 12 coups par minute, la pièce qui mesurait 1.19m étant servie par quattre hommes..
Le mortier de 3 pouces ne fût pas le seul mortier utilisé par la NDH. Si aucun mortier de 120mm ne fût finalement acquis, en revanche les soldats danois mirent en œuvre le mortier léger standard de la British Army. Il s’agit en l’occurrence de l’Ordnance ML (Muzz Loading) 2 Inch Mortar Mk II

Mortier de 51mm peut être mis en oeuvre dans les neiges norvégiennes
Ce mortier de 51mm qui est resté en service bien après la fin du second conflit mondial à pour origine une arme espagnole de la compagnie ECIA. Le choix de cette arme répondait au besoin d’un mortier à un bas niveau hierarchique ce qui imposait une arme peu encombrante.
Ce mortier était destiné à l’échelon du platoon (peloton mais que l’on peut traduire plutôt par section) avec un arme qui dépend directement de l’état-major.
Outre la version de base pour l’infanterie, on mit au point une version lourde destinée à être mise en oeuvre depuis un véhicule et une version allégée destinée à l’origine aux troupes combattant en Inde mais qui fût également utilisée par les troupes aéroportées.
Ce mortier était toujours en service en septembre 1948 (après tout il n’avait été mis en service qu’en 1938) et il n’était pas prévu de le remplacer avant très longtemps.
L’armée danoise fit le choix de l’acquérir à la différence de l’armée norvégienne pour une raison inconnue de nous.
Elle était utilisée au niveau de la section de commandement et de soutien de la compagnie de combat avec une arme mais aussi au niveau des sections de combat, chacune des trois sections disposant d’un groupe de trois mortiers de 51mm ainsi qu’au niveau de la section de mitrailleuses qui disposait d’un groupe de trois mortiers de 51mm. Cela faisait donc un total de treize mortiers par compagnie d’infanterie.
Les armes pouvaient être soit dispersées au niveau des groupes de combat ou regroupées pour créer une base de feu pour par exemple préparer un assaut contre une solide position ennemie.
Ce mortier léger de 51mm à été remplacé au cours des années soixante par un mortier de 60mm d’origine américaine aux lointaines origines françaises.
L’Ordnance ML (Muzz Loading) 2 Inch Mortar Mk II était donc un mortier de 51mm (50.8mm) mesurant 0.66m de long pesant 4.100kg en ordre de combat tirant un projectile explosif de 1.020kg à une distance maximale de 460m à raison de huit coups par minute, deux hommes servant cette arme.
Grenades et Armes antichars portatives
-En septembre 1948 l’armée danoise disposait d’une grenade à fusil, la Granatbaeger m/23, une arme mise en service comme on s’en doute en 1923. D’un calibre de 51mm et à fort pouvoir explosif, elle pouvait être lancée à la manière d’une grenade VB française pour atteindre une cible à 200m. Théoriquement destinée à un usage antipersonnel, il semble quelques soldats danois l’ont utilisé contre des blindés allemands avec des résultats incertains.
-Quand les allemands attaquent, le fantassin danois ne dispose d’aucune arme antichar individuelle. Il compte sur les canons antichars de la compagnie antichar du régiment d’infanterie mais ces canons ne sont pas toujours présents au bon endroit.

Projector Infantry Anti-Tank utilisé par des fantassins canadiens
Aussi quand la NDH est créée, le choix d’une arme antichar individuelle s’avère cruciale. Après avoir testé le PIAT (Projector Infantry Anti-Tank), la Ny Danske Hoeven préféra le Lance-Roquettes Portatif (LRP) plus connu sous le nom de Bazooka.

Bazooka
Sans se concerter les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont mis au point une arme semblable à savoir simple et efficace mais qui connu un destin paradoxal.
Enfin conçu initialement pour détruire des chars et ne pas laisser l’infanterie sans protection, il fût au final davantage utilisé pour neutraliser des bunkers et autres positions fortifiés. On verra certains sapeurs l’utiliser faire détonner des champs de mines !
Appelé Bazooka aux Etats-Unis, Fire Crossbow (arbalète de feu) en Grande-Bretagne et Metro en France (en référence au tube du métro parisien), le lance-roquettes portatif va être largement distribué aux alliés.
A la fin du conflit des LRP (Lance-roquettes portatifs) de plus gros calibre furent mis au point. Si celui de 90mm fût d’un usage relativement courant, l’usage de celui de 120mm côté américain, de 107mm côté britannique et de 112mm côté français fût au mieux anecdotique.
Les danois vont utiliser l’arbalète de feu jusqu’au milieu des années soixante quand un nouveau lance-roquettes imaginé cette fois par la firme suédoise Bofors allait être mis en service.
Le LRP était une arme pesant 6.5kg mesurant 1.52m de long tirant une roquette de 90mm pesant 4.06kg à une distance maximale théorique de 913m qui en pratique tombait à 250 au mieux 300m, roquette pouvant percer 152mm de blindage à 0° d’incidence ce qui ne mettait aucun char allemand à l’abri de cette arme.