FORCES ARMEES LUXEMBOURGEOISES
Histoire
Comme nous l’avons vu, en 1815, le Luxembourg devient un grand-duché, possession personnelle du roi des Pays-Bas Guillaume 1er et de ses descendants mâles. Pour assurer la défense et la sécurité du territoire la milice luxembourgeoise est mise sur pied en 1817.
Les miliciens servent d’abord dans l’armée néerlandaise avant de rallier la milice. On peut considérer que le personnel est donc bien entraîné même si l’armée batave à peu l’occasion de s’employer.
Au cours de la révolution belge, les luxembourgeois prennent partie pour les révoltés belges. Cela explique la suppression de la milice en 1841 deux ans après la division en deux du pays, une partie forme la province belge du Luxembourg (globalement la partie francophone) et le reste le grand-duché selon des limites qui n’ont pas bougé depuis.
Ce grand-duché nouvelle formule si je peux me permettre cette expression intègre la Confédération Germanique et fournit un contingent de 1319 hommes à l’armée confédérale soit un bataillon de chasseurs (infanterie), un escadron de cavalerie et un escadron d’artillerie.
En 1846, les escadrons d’artillerie et de cavalerie sont supprimés ne laissant que le bataillon de chasseur.

Bataillon de chasseurs luxembourgeois
En 1866, la guerre austro-prussienne tranche la question de savoir si l’unité allemande doit se faire selon la grande solution (Prusse + Autriche) ou la petite solution (Prusse uniquement). La défaite autrichienne à Sadowa entraine la dissolution de la Confédération Germanique et si une Confédération d’Allemagne du Nord voit le jour, le Luxembourg n’y adhère pas.
Le traité de Londres signé en 1867 impose la neutralité au grand-duché qui doit démantelé le «Gibraltar du Nord» et supprimer son armée, le corps de chasseurs (500 hommes) remplacé par le Corps des Volontaires Luxembourgeois qui doit assurer une défense symbolique de l’état en liaison avec une gendarmerie.

Gendarmerie luxembourgeoise
A l’aube le 10 mai 1949, il y avait 540 volontaires et 250 gendarmes soit 790 hommes, des fantassins surtout mais aussi quelques cavaliers, le corps des volontaires disposant d’une compagnie montée de 75 hommes et la gendarmerie grand-ducale disposait de 80 cavaliers essentiellement destinés au maintien de l’ordre.
Le CVL reçoit l’ordre de résister pour notamment donner le temps au gouvernement et à la famille grand-ducale de passer en France. Les portes blindées sont fermées sur les routes, les ponts piégés pour sauter dès que l’invasion allemande sera imminente.
Les combats seront limités, les fantassins et les cavaliers luxembourgeois ne disposant pas d’armes lourdes pour opposer une farouche résistance. Comme le dira un officier allemand «Ce fût une désagréable nuisance rien de plus».
Le CVL est dissous par décret du gouvernement en exil luxembourgeois le 14 janvier 1950 mais c’est pour mieux créer le 5 juillet 1950 le Groupement des Volontaires Luxembourgeois.
Ce GVL comme nous l’avons vu était composé d’une batterie d’artillerie, d’une compagnie d’infanterie motorisée et d’un escadron d’autos blindées soit 320 hommes.
La batterie d’artillerie va appuyer la 1ère division d’infanterie belge alors que la compagnie d’infanterie «Princesse Charlotte» et l’escadron d’autos blindées vont opérer en compagnie d’unités alliées pour libérer le grand-duché.
Ces unités vont être à l’origine de la création d’une véritable armée luxembourgeoise, une armée de conscription (loi du 14 juillet 1955) ce qui permet de lever un Groupement Tactique de Défense (GTD) organisé en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies d’infanterie motorisée, une compagnie d’autos blindées, une compagnie d’artillerie et une compagnie du génie.
Organisation
Corps des Volontaires luxembourgeois

Soldat luxembourgeois en 1940
Au 10 mai 1949, le CVL disposait de 540 volontaires. Ils sont organisés en un petit état-major de 25 hommes (plus destiné à l’administration et à l’approvisionnement qu’au commandement au combat), une compagnie montée (cavalerie à cheval) de 75 hommes et 440 hommes répartis en quatre compagnies de 110 hommes dont l’armement se compose de revolvers, de fusils et de quelques mitrailleuses.
Quand les allemands attaquent, une compagnie (la n°2) était de garde sur la SchusterLine. Son commandant, le lieutenant VanPoel prend sur lui de fermer les barrières et d’activer les charges, anticipant sur l’ordre du gouvernement (Il s’engagera ensuite dans la Légion Étrangère et sera tué au combat en septembre 1952).
Une autre la n°3 était en alerte, les deux autres (n°1 et n°4) de repos même si certains de ces membres avaient rejoint par anticipation les casernes.
Ces différentes compagnies vont tirailler, recevant l’ordre de résister pour permettre l’organisation des destructions et la fuite du gouvernement ainsi que de la famille grand-ducale.
Groupement des Volontaires luxembourgeois
Le GVL est une entité de la taille d’un bataillon avec l’organisation suivante :
-Un état-major
-Une compagnie d’autos blindées
-Une compagnie d’infanterie motorisée
-Une batterie d’artillerie de campagne

Panhard AMD 178 conservée au musée des Blindés de Saumur
La compagnie d’autos blindées est organisée en un peloton de commandement avec deux Panhard AMD-178 (une pour le commandant de l’escadron et une pour son adjoint) et trois pelotons de quatre Panhard AMD-178 soit quatorze véhicules.
La compagnie d’infanterie motorisée est organisée en un état-major, une section de commandement et de soutien, trois sections de combat et une section d’appui.
La section de combat est organisé en un groupe de commandement qui dispose d’un mortier de 60mm et deux fusils mitrailleurs, trois groupes de combat organisés autour d’un fusil mitrailleur et un groupe mortier avec trois mortiers de 60mm.
La section d’appui dispose d’un groupe de trois fusils mitrailleurs, un groupe de trois mortiers de 81mm, un groupe de sapeurs-mineurs et un groupe antichar avec trois canons antichars de 47mm.
La batterie d’artillerie de campagne dispose de six canons de 75mm TAZ modèle 1939 tractés associés à un camion d’allègement et un camion de ravitaillement. Trois véhicules blindés légers M-3 Scout Car américains assurant l’éclairage et la protection de la batterie.
Armement

Mauser modèle 1898
En mai 1949, le CVL disposait de révolers Mauser C-98, de fusils Mauser Gewehr modèle 1898, de quelques fusils mitrailleurs BAR modèle 1918.

Browning Automatic Rifle (BAR)
Cet armement est donc limité et même si il y avait eu une volonté de résistance on comprend que cet armement n’aurait pas permis de faire grande chose.
Cela va naturellement changer avec la mise en place du Groupement des Volontaires Luxembourgeois qui vont disposer d’un armement nettement plus étoffé.
En matière d’armement individuel, les soldats luxembourgeois vont recevoir essentiellement des armes françaises. Le pistolet automatique standard sera le MAC modèle 1950, une évolution du SACM modèle 1935A en calibre 9mm que la France décide rapidement de privilégier au détriment du 7.65mm dont la puissance d’arrêt révélera rapidement ses limites.
Comme les soldats luxembourgeois devaient opérer sous commandement belge (non sans que cela pose des problèmes à certains citoyens du grand-duché), les soldats du GVL vont recevoir des fusils automatiques modèle 1950 qui était tout simplement le MAS-40 converti en 7.65x53mm, le calibre standard de l’armée belge.

Le MAS modèle 1940 est un fusil semi-automatique qui n’à rien à envier au Garand américain
Ils vont naturellement recevoir des fusils-mitrailleurs MAC modèle 1952, le «24/29» au calibre belge.
Les lance-roquettes M-1 sont d’origine américaine et ont été choisis au détriment du PIAT britannique un temps envisagé.

mortier de 81mm modèle 1927/31
Les mortiers de 60 et de 81mm sont des mortiers issus des stocks français, des stocks réduits mais comme les besoins luxembourgeois sont limités (12 pièces) cela ne pose pas trop de problèmes. Le premier étant le mortier de 60mm modèle 1935 et le second le célèbre mortier de 81mm Brandt modèle 1927/31 qui plus encore que le Stokes à fixé la forme du mortier d’infanterie moderne.

Canon de 47mm modèle 1939
Les trois canons antichars de 47mm utilisés par le groupe antichar de la section d’appui sont des canons antichars de 47mm Puteaux modèle 1939 qui sont remorqués par des véhicules tout-terrain Laffly.
En ce qui concerne les véhicules, on trouve des autos blindées Panhard AMD-178 à canon de 25mm, des véhicules légers de reconnaissance M-3 Scout Car, des véhicules légers tout-terrain Laffly V-15 et pour le transport de troupes des Lorraine S20 TL-12.

M-3 Scout Car
L’artillerie luxembourgeoise est don équipée de canons de 75mm TAZ modèle 1939 au nombre de six au sein d’une batterie qui est toujours équipée ainsi en avril 1954 quand le second conflit mondial se termine en Europe.
révisez vos dates!!!
Bonjour monsieur. 1-Je n’aime pas le ton péremptoire que vous employez car à ma connaissance nous ne nous connaissons pas 2-Mon oeuvre comme son nom l’indique est un UCHRONIE soit un essai d’histoire alternative.