Benelux (60) Belgique (21)

Artillerie Antichar

Tout comme les autres armées, la Belgique possédait des canons antichars pour lutter contre les Panzer. On trouve un canon français, un canon britannique et un canon belge. Un projet de canon antichar de 60mm n’à pas le temps de voir le jour avant la fin de la Campagne de Belgique.

L’ABL lors de sa reconstitution reçoit un canon antichar de 47mm français modifié mais va également utilisé ses canons de 75mm TAZ modèle 1939 pour lutter contre les chars les plus lourds.

Sur le plan de l’organisation, les canons antichars dépendaient des régiments d’infanterie. En effet chaque DI disposait de trois régiments d’infanterie à trois bataillons plus un bataillon d’armes lourdes à trois compagnies dont une équipée de canons antichars de 47mm.

Les autres canons antichars sont organisés en compagnies indépendantes rattachées pour chaque mission à une division d’infanterie ou de cavalerie.

Canon de 25mm Hotchkiss

Canon de 25mm Hotchkiss modèle 1934

-Le canon antichar belge le plus léger est un canon français, le canon de 25mm Hotchkiss modèle 1934 dont quarante-cinq exemplaires sont reçus durant la Pax Armada.

Ce canon est mis au point dans le cadre d’un programme lancé en 1928. Deux candidats se présentent en l’occurence l’établissement national APX et le constructeur privé Hotchkiss de Levallois.

Les prototypes sont prêts en 1933, Hotchkiss et APX présentant leurs armes aux essais en mars 1934 et c’est l’arme d’Hotchkiss est rapidement préférée, devenant le canon de 25mm SA (Semi-Automatique) modèle 1934.

La mise au point va être longue difficile ce qui impliquera la mise au point d’une variante améliorée le modèle 1934/39 et d’un autre canon, l’APX modèle 1937.

De nombreux canons sont produits même si seulement 4450 pièces seront sorties sur les 8000 initialement envisagées. Des armes sont également vendues à la Grande-Bretagne, au gouvernement polonais libre, à la Yougoslavie et aux Pays-Bas.

A la fin de la campagne de Belgique, il reste vingt-quatre canons de disponibles, la plupart parvenant à échapper aux allemands. Ils vont être réutilisés pour l’entrainement et la remise sur pied de nouvelles unités avant d’être remplacés par des canons plus modernes et plus efficaces.

Ce canon de 480kg en batterie tire des projectiles de 320g à une distance maximale pratique de 800 à 1000m à une cadence de 15 à 20 coups par minute, l’obus en question pouvant percer 50mm d’acier dur à 400m. L’affût permet un pointage en site de -5° à +15° et en azimut sur 30° de part et d’autre de l’axe.

QF 2 Pounder 9

Canon antichar QF 2 Pounder (40mm)

-L’Armée Belge va également recevoir des canons antichars britanniques, des QF 2 Pounder soit un calibre d’environ 40mm. Conçu également comme canon de char (pour d’évidentes raisons logistiques), il à été fournit à 120 exemplaires à l’armée belge.

Le projet à été lancé en 1935, deux entreprises développant des projets en l’occurrence Vickers avec l’Ordnance QF 2 Pounder Mk IX on carriage Mark I et le Woolwitch Arsenal avec l’Ordnance QF 2 Pounder Mk IX on carriage Mark II. Les canons commencèrent à entrer en service en 1938 mais ce n’est qu’en 1939 que le canon atteignit sa configuration définitive avec l’affût Mk III.

Tout comme le 25mm français et le 37mm allemand, le canon de 2 livres à été vite déclassé par l’augmentation de l’épaisseur du blindage. La Belgique commande ses pièces en 1941 à une époque où ce canon est dépassé mais la production du canon de 47mm de la Fabrique Royale de Canons est plus lente que prévue et les autorités militaires belges veulent éviter de se retrouver prises au dépourvu.

Le nombre de canons rescapés des combats de mai/juin 1949 est incertain mais on sait que les allemands ont capturé une quarantaine de pièces qu’ils ne vont pas beaucoup utiliser en raison du manque de munitions disponible.

Les quelques canons conservés par les belges ont été utilisés pour l’entrainement jusqu’à la fin du conflit.

Outre la Belgique, ce canon à été exporté en Espagne, en Irlande, en Finlande, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud.

L’Ordnance QF 2 Pounder était un canon de 40mm, pesant 814kg, disposant d’un tube de 1.67m (soit environ 40 calibres), tirant des obus de 1.080kg à une distance maximale de 500m à raison de 22 coups par minute, le pointage en direction se faisant sur 360° et le pointage en hauteur de -13° à 15°.

Le troisième canon antichar utilisé par l’armée belge en mai 1949 était un canon conçu et produit au pays.

Canon de 47mm modèle 1931 (Belgique

Le Canon Antichar de 47mm Modèle 1931 connu également sous la désignation abrégée de C.47 F.R.C Mod.31 était donc un canon antichar de 47mm capable de détruire tous les blindés allemands disponibles en septembre 1939. En revanche en mai 1949, certains chars étaient invulnérables à ces projectiles en l’occurrence les Panther (sauf coup chanceux) et les Tiger.

Ce canon à été dévellopé en plusieurs versions, une version canon de char pour le T-13 et pour un canon automoteur antichar sur le châssis du Vickers-Carden-Loyd Mk VI, une version pour troupes légères (cavalerie et cyclistes) avec pneumatiques alors que la version pour infanterie disposait de bandages pleins. On trouvait également une version adaptée aux positions fortifiées.

Quand il est mis en service, ce canon antichar à des performances remarquables, pouvant percer 47mm de blindage à 300mm mais ces performances se payaient par un poids bien supérieur à d’autres canons antichars.

Le modèle 1931 est en production jusqu’en 1940. 750 exemplaires furent produits avant qu’un modèle amélioré, le modèle 1941 ne prenne le relais pour 250 exemplaires produits jusqu’en septembre 1948. Il était ensuite prévu qu’un canon antichar de 60mm prenne le relais mais le projet n’avait pas aboutit à l’époque et n’aboutira pas avant l’invasion allemande.

En mai 1949, 915 canons sont disponibles mais tous les canons ne sont pas en ligne, certains étant stockés. Ils vont prélever un certain nombre de chars et de véhicules blindés allemands sur les champs de bataille belges mais ne pourront que retarder la conquête du territoire national.

Environ de 300 canons ont été capturés par les allemands. Ils vont être réutilisés sur le front français dans des blockhaus de campagne construits sur les rives de la Seine.

D’autres vont servir à la défense côtière et quelques uns vont être montés sur des châssis de Panzer I dans une tentative d’augmenter le punch antichar de l’infanterie germanique. D’autres canons furent livrés à la Hongrie.

Les canons de 47mm modèle 1931 et 1941 conservés par les belges vont d’abord servir dans les unités de mêlée avant d’être remplacés progressivement par des canons plus modernes.

Le canon antichar de 47mm modèle 1941 pesait 515kg, disposait d’un tube de 1.6m (33.6 calibres), tirant des obus QF 47x280mm de 1.5kg à une distance maximale de 2000m (1000m en pratique). Le champ de tir est de -3° à +20° en site et de 40° en azimut.

Quand l’armée belge est reconstituée, elle va modifier la structure de ses moyens antichars en augmentant leur puissance. La compagnie antichar régimentaire est maintenue mais un bataillon antichar et antiaérien voit le jour.

Ce bataillon disposait d’un état-major, d’une compagnie de commandement et de soutien, de deux compagnies antichars (une de chasseurs de chars et une de canons antichars remorqués) et deux compagnies antiaériennes avec des canons antiaériens de 40mm Bofors et de 25mm Hotchkiss.

Le principal canon antichar dans l’armée belge «new look» est le canon antichar de 47mm modèle 1948, une évolution des canons antichars modèle 1937,1939 et 1941.

A l’origine du modèle 1948 figure le canon de 47mm modèle 1937. Le choix du calibre 47mm par la France s’explique par la présence de canons à tir rapide pour les torpilleurs qui après leur déclassement comme arme de marine connurent une deuxième carrière sur la Ligne Maginot pour servir d’arme antichar. A l’époque ces canons datant de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle faisant largement l’affaire.

Modernisé, le canon de 47mm modèle 1902 devenait le modèle 1934 pour les ouvrages de la ligne Maginot et le modèle 1935 pour les véhicules.

Cela donne l’idée à l’armée française d’équiper l’infanterie avec un canon antichar de 47mm destiné à compléter les canons de 25mm Hotchkiss. Deux candidats proposent leurs produits, APX (l’Etablissement étatique du Puteaux) et Schneider du Creusot, le premier étant choisit en raison de performances nettement supérieures avec 89mm de blindage percé à 400m pour l’APX contre seulement 70mm pour son concurrent.

L’infanterie s’en détourne et c’est finalement sous le haut-patronage de l’artillerie que le programme se poursuit. Le 14 décembre 1936, le canon APX de 47mm est adopté sous le nom de «matériel de 47 modèle 1937».

En terme de portée, le canon de 47mm peut détruire à 1000m les chars allemands les plus lourds, les Panzer III et IV et jusqu’à 1600m, les performances sont excellentes. Sa grande cadence de tir (15 à 20 coups/minute) permettant à un canon de stopper net une attaque de blindés si le canon est bien employé et que le terrain s’y prête.

Ce canon était remorqué par des véhicules à roues ou des semi-chenillés quelque soit le type de divisions. En septembre 1939, 339 exemplaires ont été livrés aux armées, nombre porté ultérieurement à 1094 exemplaires.

La production du modèle 1937 s’arrête au chiffre 1646, le modèle 1939 prenant le relais selon un rythme plus lent _temps de paix armée oblige_ et pour un rôle différent comme nous allons le voir dans la partie suivante.

Au modèle 1937 succède deux modèles, le modèle 1939 en attendant le modèle 1941. Le modèle 1939 se distingue par la présence d’un affût triflêche permettant de pointer sur 360° ce qui est un avantage évident pour la lutte antichar. Il dispose également d’un frein de bouche et de roues à pneumatiques increvables Baudou. La production commence en juillet 1940, les premiers exemplaires étant livrés à la mi-août. La commande initiale de 1000 exemplaires est réduite à 500 puis à 240 exemplaires qui sont stockés en attendant la mobilisation.

Voilà pourquoi la production s’arrête en mai 1941 mais reprend en 1944 avec le modèle 1941, un canon semblable au modèle 1939 avec néanmoins un tube plus long (54 calibres contre 50) pour augmenter la vitesse initiale et donc la force de pénétration.

La Belgique lors de la reconstitution de son armée en France reçoit d’abord des modèle 1941 avant de recevoir des canons de 47mm modèle 1948, le modèle 1948 se distinguant du modèle 1941 par un canon d’un nouveau modèle, un bouclier allégé et différentes modifications pour accélérer la production. L’armée d’Outre-Quiévrain va recevoir 400 exemplaires pour armer les unités antichars de ses divisions d’infanterie.

Ce canon se montrant toujours efficace, il va rester en service jusqu’à la fin du conflit mais il est retiré dès 1955 car obsolète face aux chars en dévellopement.

Le canon de 47mm modèle 1948 pèse 1375kg en batterie, dispose d’un tube de 2.538m (54 calibres), tirant un obus de 1.726kg à une distance maximale théorique de 6500m et pratique de 1600m. Le champ de tir en azimut est de 360° et en site de -13° à +16.80°.

Artillerie Antiaérienne

L’armée belge dispose naturellement de canons antiaériens, des canons léger pour la défense des unités de mêlée et des canons lourds pour la défense de l’arrière, certains de ces canons étant même utilisés pour la lutte antichar à la manière des canons de 88mm allemands.

En ce qui concerne les canons lourds on trouve d’abord des Canons de 75mm FRC (Fonderie Royale de Canons) M.27. Ce canon avait pour origine le canon de 88mm allemand de marine modèle 1913.

Des pièces de ce type ont été livrées à la Belgique au titre des réparations et la FRC les as réalésés pour leur permettre de tirer des obus de 75mm. On trouve également un frein de bouche et le canon est monté sur un affût grand-angle équipé d’un bouclier.

Ce canon était clairement dépassé en septembre 1948 mais il était encore en service. Ces canons sont tous détruits durant la campagne de Belgique.

Ce canon pèse 7930kg, dispose d’un tube de 3.9m de long (52 calibres) tirant des obus encartouchés de 6.4kg à une distance maximale de 7500m, l’affût permet au canon de pointer en azimut sur 360° et en site de 0° à +70°.

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QF 3.7 Inch Gun

Il à été complété puis progressivement remplacé par deux canons d’un calibre plus important, le QF 3.7 Inch Gun britannique et le Canon de 90mm Schneider modèle 1939 français.

Le premier nommé à donc une origine britannique destiné à remplacer des canons de 3 pouces totalement dépassés. Le projet est lancé en 1928 avec le calibre de 94mm (3.7 pouces) et un obus de 25kg mais le manque de budget retarde le projet, les spécifications évoluent avec un obus de 13kg, une vitesse initiale de 910 m/s, un plafond de 11000m, la capacité d’être remorquée à la vitesse de 40 km/h avec un poids maximal de 8 tonnes et un délai de mise en oeuvre maximal de 15 minutes.

Un prototype apparaît en 1934, les tests d’acceptation réalisés en 1936 et la production lancée en 1937, neuf ans après le début du projet ce qui est long même en temps de paix.

La Belgique acquiert seulement douze pièces dans un premier temps avant de passer de nouvelles commandes pour porter le parc à 84 pièces. Ces pièces furent utilisées aussi bien pour la défense antiaérienne et la défense antichar où ses performances n’étaient guère éloignées du canon de 88mm allemand ou du 90mm qu’il soit américain ou allié.

Outre l’armée de terre, il fût utilisé par la Royal Navy pour la protection de ses bases navales. Il fût également exporté en Australie (produit sous licence), au Canada (produit sous licence), en Belgique, en Inde, en Irlande, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, en Yougoslavie et en Grèce.

Sur les 84 pièces reçues, 72 sont encore disponibles en mai 1949. Pièces lourdes et encombrantes, elles étaient difficiles à évacuer ce qui explique que seulement 16 canons étaient encore disponibles sous les couleurs belges en juin 1949. Les allemands récupèrent cinquante-deux canons qu’ils vont utiliser sur place pour défendre des cibles stratégiques en Belgique.

Une fois l’armée belge reconstituée, le canon antiaérien lourd standard va être le canon de 90mm Schneider modèle 1945, une évolution du modèle 1939, les douze canons encore en état servant pour l’instruction des nouveaux artilleurs belges.

Le QF 3.7 Inch Gun était donc un canon de 94mm pesant 9317kg, disposant d’un tube de 3.987m de long soit 42 calibres, tirant un obus de 12.96kg à une distanve maximale en tir antiaérien de 9754m à raison de huit coups par minute. L’affût permet de pointer en site de -5° à +80° et en azimut sur 360°.

A l’origine du canon de 90mm modèle 1939 figure comme parfois pour les pièces antiaériennes lourd, un canon de marine en l’occurence le canon de 90mm modèle 1926, un canon antiaérien dévellopé pour la Royale afin de remplacer sur les croiseurs les canons de 75mm en service. Ce canon allait équiper des croiseurs légers et des croiseurs lourds essentiellement avant d’être peu à peu supplanté par des canons de 100mm.

Ce canon était utilisé par la Défense Aérienne du Territoire (DAT) qui couvrait le territoire national contre l’aviation qu’elle soit allemande ou italienne.

Au printemps 1940, cinq batteries de six canons de 90mm modèle 1939 sont en service et déployés au nord de Paris pour protéger la capitale, batteries semi-fixes puis fixes au sein donc de la Défense Aérienne du Territoire (DAT) transférée à l’armée de l’air en juin 1942.

Pour la bonne bouche, signalons que la DAT disposait en septembre 1948 sur tout le territoire mais principalement aux abord des grandes villes de douze batteries de six canons de 90mm soit un total de soixante-douze pièces en ligne, d’autres rejoignant la DAT à la mobilisation.

La Belgique s’intéresse à ce canon en septembre 1943 et va commander de quoi équiper huit batteries de six pièces soit quarante-huit canons. Deux batteries défendent Bruxelles, deux batteries défendent Anvers et les deux dernières Liège. A cela s’ajoute vingt-quatre canons destinés à la réserve et qui en mai 1949 seront sorties des dépôts pour armer de nouvelles batteries déployées dans le sud du pays.

Au combat, elles vont affronter aussi bien les avions que les chars allemands, leur obus de 90mm étant l’un des rares projectiles belges à pouvoir neutraliser un Panther et un Tiger.

Pièce lourde et encombrante, elle était difficile à sortir de ses positions et la majorité des canons furent sabotés plutôt qu’évacués. Quelques canons ont été récupérés par les allemands qui les ont réutilisés aux côtés de canons identiques capturés sur les français.

Les belges n’en ont conservé que huit vite reléguées à l’entrainement car remplacées au sein de l’ABL par des canons de 90mm CA modèle 1945, une évolution du précédent avec un tube muni d’un frein de bouche, une recherche d’allègement et un affût plus facile à mettre en batterie et donc à en sortir.

La Belgique va mettre sur pied trois régiments contre-avions équipés de vingt-quatre de ces canons soit un total de soixante-douze pièces en ligne plus trente-six en stock. Ces canons furent utilisés d’abord pour la défense antiaérienne puis au fur et à mesure de l’affaiblissement de la Luftwaffe pour la lutte antichar voir même le tir direct contre les blockhaus et les habitations transformées en forteresses inexpugnables.

A la fin du conflit, ce canon reste en service jusqu’à son remplacement en 1962 par des missiles sol-air à une époque où les canons avait rejoint l’armée de l’air.

Ce canon de 90mm pesait 9540kg en position de tir, disposait d’un tube de 4.5m (soit 50 calibres) tirant des obus de 14.5kg à une distance maximale de 11000m à raison de 15 coups par minute. Il peut pointer en site de -4° à +80° et en azimut sur 360°.

En septembre 1948, le principal canon antiaérien de l’armée de terre belge pour défendre les troupes de mêlée est le célébrissime, l’immortel canon de 40mm Bofors, un canon initialement mis au point pour la marine suédoise (qui préféra initialement un canon de 25mm) mais qui très vite allait connaître un succès remarquable à l’exportation, se retrouvant plus ou moins volontairement dans les différents camps du second conflit mondial.

Canon de 40mm Bofors

Canon de 40mm Bofors

Finalement le premier client du canon de 40mm (40mm akan M/32 en version originale) fût la marine néerlandaise. En ce qui concerne la version terrestre c’est le voisin belge.

La version terrestre du Bofors est un succès immédiat avec des commandes venues de Belgique, de Pologne, de Norvège, de Finlande et de Suède en attendant la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis mais aussi le Canada et l’Australie.

Ultérieurement ce canon va être utilisé par l’Allemagne, la Chine, le Brésil, le Paraguay, l’Argentine, la Nouvelle-Zélande, le Mexique et l’Afrique du Sud.

La Belgique va recevoir environ 250 exemplaires qui vont être utilisés durant la campagne de Belgique comme canon antiaérien mais aussi comme arme sol-sol avec l’efficacité qu’on imagine face à des véhicules légers ou des fantassins à découvert.

Aux côtés des canons survivants, la Belgique va recevoir d’autres pièces de ce type, chaque division belge (trois DI et une DB) disposant d’un bataillon antichar et antiaérien qui dispose notamment de deux compagnies de DCA, une équipée de canons de 40mm Bofors et une seconde équipée de canons de 25mm Hotchkiss.

hotchkiss25mm

Canon de 25mm antiaérien Hotchkiss

Chaque compagnie mettant en ligne trente-six canons de 40mm, la Belgique va mettre en œuvre au sein de son ABL un total de 144 canons de 40mm sans compter des pièces conservées en stock. Ce canon est resté en service jusqu’en 1967 quand il est remplacé par un modèle évolué du 40mm Bofors.

Le canon de 40mm Bofors était un canon de 60 calibres (longueur du tube : 2.40m) pesant 1981kg au total (dont 522kg pour l’affût), tirant des projectiles de 890g à une cadence de tir maximale de 120 coups par minute, la portée maximale étant en théorie de 7160m mais en pratique elle ne dépasse pas 3800m. L’affût monté sur quatre roues permettait au canon de pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à +85°.

Le deuxième canon antiaérien à lui été acquis au moment de la reconstitution des forces armées belges et visiblement pour des motifs politiques. En effet selon certains historiens, les soldats belges auraient préféré le 20mm Oerlikon mais politiquement il était mieux vu que le canon de 25mm Hotchkiss modèle 1947 soit choisit, le gouvernement belge dépendant beaucoup de la France.

Ce canon était une évolution du canon antiaérien de 25mm Hotchkiss modèle 1940, un canon qui fût un temps négligé par l’armée française qui lui préféra un canon de 37mm proposé par la firme Schneider.

Bien que l’ayant choisit après l’armée de l’air et la marine, l’armée de terre fût la première servie ce qui on suppose à provoquer quelques réactions des autres armes.

Des commandes régulières sont placées pour permettre au constructeur de mieux planifier sa production. Progressivement les divisions d’infanterie mais aussi les divisions mécanisées (DC et DLM) vont recevoir de quoi équiper un bataillon antiaérien à quatre batteries avec un équipement mixte 37 et 25mm.

La production s’est poursuivie après la mobilisation notamment pour constituer des parcs de réserve. A partir de janvier 1949, un modèle amélioré est produit, un modèle 1947 qui dispose d’un canon plus long, d’un système d’alimentation à bandes et différentes modifications de détail.

Ce canon va être utilisé en configuration remorquée par l’infanterie et portée par la division blindée qui embarqua ses canons de 25mm sur des camions américains.
Ce canon va rester en service jusqu’en 1959 quand il est retiré du service et non remplacé, l’armée belge faisant du 40mm son calibre antiaérien standard.

Le canon de 25mm Hotchkiss modèle 1947 était un canon de 64 calibres soit un tube long de 1.60m, pesant 850kg en batterie, tirant des projectiles de 0.290kg à une distance maximale de 7500m (3000m en pratique) à raison de 350 coups par minute, l’alimentation se faisant par des bandes de vingt-cinq projectiles qui peuvent être assemblées pour offrir une capacité de tir en continu. L’affût permet au canon de pointer en azimut sur 360° et en site de -10° à 90°.

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