Organisation
Division d’Infanterie
En septembre 1939, les divisions d’infanterie belges sont organisées ou doivent être organisées ainsi après mobilisation :
-Des éléments de commandement et de soutien
-Trois régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
-Un bataillon du génie
-Un escadron cycliste

Char léger T-13
-Une unité de chasseurs de chars équipés de douze T-13 (sauf 5ème, 6ème et 12ème)
-Un bataillon de transmissions
L’organisation évolue durant la Pax Armada pour renforcer ses capacités notamment en terme de puissance de feu. On cherche également à améliorer leur mobilité pour les rendre moins dépendantes de l’arrière. Les belges ne parviendront cependant pas à motoriser la totalité de leurs divisions d’infanterie.
En mai 1949, les dix-huit divisions d’infanterie dites de ligne sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major et une compagnie de protection d’état-major (fournie par la gendarmerie royale)
-Un groupement de ravitaillement et de soutien logistique
-Un bataillon d’éclairage composé de troupes cyclistes, d’autos blindées et d’unités montées
-Trois régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
-Une compagnie de huit chars (T-17 pour huit d’entre-elles ou T-13 pour les autres)
-Un bataillon du génie
-Un bataillon de transmissions
En ce qui concerne l’infanterie, on compte essentiellement des régiments de ligne mais on trouve également d’autres types d’unités d’infanterie comme des chasseurs à pied et des carabiniers.
C’est ainsi qu’on trouve d’abord des divisions entièrement composées de régiment de ligne. C’est le cas de la 1ère Division d’Infanterie belge avec les 3ème, 4ème et 24ème de ligne, la 2ème Division d’infanterie belge avec les 5ème, 6ème et 28ème de ligne, la 3ème Division d’Infanterie belge avec les 1er, 12ème et 25ème de ligne ou encore la 4ème Division d’Infanterie belge avec les 7ème, 11ème et 15ème de ligne.
Sont également concernées, les 8ème DI (13ème, 19ème et 21ème de ligne), 9ème DI (8ème, 16ème et 17ème de ligne), 11ème DI (14ème, 20ème et 29ème de ligne), 12ème DI (2ème, 22ème et 23ème de ligne).
Les autres divisions concernées sont des divisions de réserve activées pour le conflit à savoir la 13ème DI (32ème, 33ème et 34ème de ligne), la 14ème DI (35ème, 36ème et 38ème de ligne), la 15ème DI (41ème, 42ème et 43ème de ligne) et la 16ème DI (37ème, 40ème et 44ème de ligne).
Les autres divisions disposent donc de régiments d’infanterie d’autres types avec parfois des régiments de ligne. La 5ème DI comprend ainsi trois régiments de chasseurs à pied en l’occurrence les 1er, 2ème et 4ème régiments.
Même chose pour la 10ème Division d’Infanterie Belge qui dispose des 3ème, 5ème et 6ème régiments de chasseurs à pied ainsi qur pour la 17ème Division d’Infanterie Belge qui aligne les 7ème, 8ème et 9ème régiments de chasseurs à pied.
La 6ème Division d’Infanterie belge comprend un régiment de ligne (le 9ème), un régiment de grenadiers (1er) et un régiment de carabiniers (1er).
Même chose pour la 7ème Division qui comprend le 2ème régiment de grenadiers, le 2ème régiment de carabiniers et le 18ème régiment de ligne mais aussi pour la 18ème DI qui comprend le 3ème régiment de grenadiers, le 3ème régiment de carabiniers et le 39ème régiment de ligne.
Les divisions d’infanterie de l’Armée Belge Libre était organisées de la manière suivante :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance équipées d’autos blindées et de motocyclistes
-Un bataillon de canons d’assaut
-Un bataillon antichar et antiaérien
-Trois régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie
-Un bataillon du génie
-Un bataillon de transmissions
La 1ère division d’infanterie belge disposait du 4ème régiment de ligne, du 1er régiment de chasseurs à pied et du 2ème régiment de grenadiers.
La 2ème division d’infanterie belge disposait du 12ème régiment de ligne, du 1er régiment de carabiniers et du 9ème régiment de chasseurs à pied.
La 3ème division d’infanterie belge disposait du 1er régiment de chasseurs ardennais, du 7ème régiment de ligne ainsi que du 3ème régiment de chasseurs à pied.
La division blindée belge qui disposait de deux régiments d’infanterie va remettre en selle si l’on peut dire le 1er régiment de grenadiers et le 10ème régiment de ligne.
Divisions d’Infanterie Légère
Ces deux divisions ont été créées au sein de la Force Publique pour l’opération GIDEON, la grande offensive alliée en direction de l’Africa Orientale Italiana (AOI). Elles s’inspirent des DI classiques mais sont allégées pour tenir compte du terrain difficile. Elles sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Un bataillon de soutien logistique
-Une compagnie d’autos blindées
-Deux régiments d’infanterie (1er et 3ème régiment de tirailleurs pour la 1ère division, 2ème et 4ème régiment de tirailleurs pour la 2ème division)
-Un régiment d’artillerie
-Un bataillon antiaérien et antichar
-Un bataillon du génie
-Un bataillon de transmissions
Division de Chasseurs Ardennais
Deux divisions de recrutement local sont mises sur pied pour défendre la région des Ardennes. Ils devaient uniquement procédé à des destructions puis se replier mais suite à une demande pressante de la France, les deux divisions qui formaient le 1er Corps d’Armée (des Ardennes) furent chargés d’une défense ferme en compagnie d’unités françaises qui aux premières heures de l’offensive allemande franchirent la frontière.
Au moment de la guerre de Pologne, il existe une division d’active, la deuxième division de chasseurs ardennais étant une division de réserve ce qui impose à la 1ère de céder une partie de ces moyens pour armer la division de réserve.
Les deux divisions sont ainsi organisées en trois régiments de chasseurs ardennais (n°1, 2 et 3 pour la 1ère division, 4ème, 5ème et 6ème pour la 2ème division), deux batteries d’artillerie, une compagnie du génie, une compagnie de transmissions et des chars légers T-13 et T-15.
Suite à la décision de défendre de manière ferme la région des Ardennes, les moyens sont accrus et en mai 1949, les deux divisions de chasseurs ardennais disposent de moyens accrus :
-Un état-major
-Un bataillon renforcé de soutien logistique
-Une compagnie de transmissions
-Un bataillon du génie
-Une compagnie cycliste
-Une compagnie de huit chars légers T-17
-Trois régiments d’infanterie
-Un régiment d’artillerie légère
Ces deux divisions vont résister admirablement jusqu’au 21 mai avant de se replier sur la France et de continuer à combattre jusqu’à la décision prise par le général Villeneuve de replier les troupes belges en attendant que la situation politico-militaire soit clarifiée.
Pour célébrer le courage des «Diables Verts» (ils portaient un béret de cette couleur), le 1er régiment de chasseurs ardennais sera recréé au sein de la 3ème division d’infanterie de l’ABL.
Division de Cavalerie
En mai 1949, l’armée belge dispose de deux divisions de cavalerie regroupées au sein d’un Corps de Cavalerie qui reçoit le numéro 9. Les deux divisions de cavalerie sont des divisions «pétrole-picotin» avec des unités montées, des unités cyclistes et des unités blindées.
Il semble qu’il à été envisagé de créer une véritable division blindée sur le modèle des DLM françaises mais il semble que le projet s’est enlisé en raison du scepticisme général et de la crainte ne pas disposer des moyens nécessaires. Ce ne sera que partie remise.
En mai 1949, les deux divisions de cavalerie sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Deux régiments montés
-Deux régiments cyclistes

Renault R-40
-Deux escadrons de quatorze chars légers Renault R-40
-Un régiment d’artillerie
-Un bataillon du génie
-Un bataillon de transmissions.
Au sein de l’ABL, ces deux divisions ne sont pas reconstituées mais nombre de membres de ces Grandes Unités vont se retrouver au sein de la première division blindée belge.
Division Blindée
Quand l’ABL est mise sur pied, la priorité est de trouver le personnel nécessaire pour lever une division blindée.
Pour le gouvernement belge en exil, la constitution d’une division blindée était indispensable pour ne pas être considérée comme une armée de seconde zone.
La division blindée belge (1ère Division Cuirassée Belge/Division Blindée Piron) est opérationnelle au printemps 1951 et va être engagée dans la phase II de l’opération AVALANCHE. Elle est organisée de la façon suivante :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Un bataillon de reconnaissance équipé d’autos blindées et de M-4 Sherman

Maquette du Renault G1R dans sa configuration initiale. Le G2R est une évolution
-Deux régiments de chars équipés de Renault G2R à canon de 75mm
-Deux régiments d’infanterie motorisés montés sur véhicules tout-terrain type half-track

M-7 Priest
-Un régiment d’artillerie automotrice équipés de M-7 Priest
-Un bataillon antichar et antiaérien
-Un bataillon du génie
-Un bataillon de transmissions
Cette division va opérer jusqu’à la fin du conflit et va être pérennisée après guerre, étant déployée dans le Hanovre avec un renouvellement du matériel, notamment le remplacement des Renault G1R par des M-26 Pershing, des M-4 Sherman par des chars légers de reconnaissance, des canons automoteurs de 155mm, la suppression de la compagnie de chasseurs de chars.

M26 Pershing
Brigade aéroportée du Benelux
Appelée également Belgium Nederland Airborne Brigade, cette unité est mise sur pied au printemps 1953 d’abord pour sauter sur l’Allemagne et accélérer le tempo des opérations (on voulait serrer la main des soviétiques le plus loin possible à l’est) avant d’être envoyée sur le théâtre d’opérations Asie-Pacifique.
Elle arrive trop tard pour participer aux premières opérations ZIPPER mais elle allait être prête à participer à l’opération PHENIX, la plus grande opération aéroportée de l’histoire avec l’engagement de trois divisions aéroportées américaines, une division britannique et une division française, la 25ème DP.
C’est au sein de cette division que la brigade aéroportée du Benelux va s’illustrer, sautant en deuxième vague dans le sud du pays. Cette brigade est organisée de la façon suivante :
-Un état-major
-Une compagnie de transmission
-Une compagnie du génie
-Une compagnie de soutien logistique
-Trois bataillons d’infanterie aéroportée, deux bataillons belges et un bataillon néerlandais
-Un bataillon d’artillerie légère
-Une compagnie de chars légers fournie par les belges
Cette brigade est dissoute en novembre 1954 pour permettre la constitution d’unités aéroportées belges et néerlandaises.
La Belgique va d’abord créer un simple régiment de parachutistes avec un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies d’infanterie et une compagnie d’appui avant de mettre progressivement sur pied une brigade parachutiste composée de deux régiments d’infanterie aéroportée, d’un régiment d’artillerie parachutiste, d’un bataillon de chars légers et de différents éléments d’appui.