Dominions (78) Australie (22)

Chars de combat

Pays isolé, sans industrie mécanique puissante, guère menacé par un puissant et belliciste voisin, l’Australie va tarder à s’équiper de chars de combat. Il semble qu’il y ait eu également une résistance des unités montées qui comme partout craignaient de disparaître dans les oubliettes de l’histoire.

Finalement l’Australie choisit de s’équiper de chars de combat au milieu des années trente, achetant quelques exemplaires pour essais et expérimentations, les véhicules en question étant des chenillettes Carden-Lloyd et des Vickers 6-Ton.

Ces véhicules furent vite déclassés par les progrès techniques mais ont permis la création d’une culture char au sein de la Militia.

Contrairement à d’autres secteurs, l’armée australienne va s’équiper à la fois de chars américains mais aussi de chars britanniques sans oublier la construction du premier et dernier char australien, le Sentinel.

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Light Tank Mk VII Tetrarch

-En ce qui concerne les chars légers utilisés pour des missions de reconnaissance, les australiens utilisent le Vickers Mk VIII Tetrach II.

A l’origine du Tetrach II figure donc le Tetrach I. Contrairement à de nombreux chars, ce projet est une initiative privée de la firme Vickers pour remplacer les tankettes Carden-Loyd.

Le char était plus lourd (7.6 tonnes), était armé d’un canon de 2 livres (40mm) et d’une mitrailleuse de 7.92mm Besa dans une tourelle biplace avec un blindage de 14mm et un moteur de 165ch permettant au véhicule de filer à 65 km/h.

Des tests officiels sont menés en mai/juin 1938 pour aboutir à une production limitée autorisée en novembre 1938, le nombre fluctuant en fonction des hésitations du Département de la Guerre, le nombre passant de 70 à 120 puis réduit à 70 avant de passer à 100 puis enfin à 220, la production n’est lancée qu’en septembre 1940, les premiers chars officiellement baptisés Light Tank Mk VII Tetrach sont livrés au printemps 1941, les derniers chars sortant des chaines de production en avril 1942.

Ces chars vont être utilisés pour la reconnaissance au sein des divisions blindées mais à l’usage ces blindés sont jugés trop vulnérables aux nouvelles armes antichars allemandes. Ces chars vont être ultérieurement transférés aux Royal Marines pour être les premiers chars amphibies britanniques.

Du Mk VII naquit le Mk VIII Tetrach +, une version alourdie et améliorée du Mk VII. Ce véhicule est clairement issu de l’intense coopération entre la France et la Grande-Bretagne, la firme AMX effectuant un voyage chez Vickers pour partager leurs propres recherches et pour participer au développement d’un nouveau char léger.

Deux prototypes sont commandés en septembre 1942 et présentés aux essais du War Office en mars 1943. Les essais se passent bien, les quelques problèmes (surchauffe anormale du moteur, problèmes d’embrayage) sont vites résolus.

Par rapport au Tetrach I, le Tetrach II ex-Tetrach + est plus gros (8.5 tonnes), plus rapide et surtout mieux armé avec un canon de 6 livres dérivé du canon antichar associé dans une tourelle biplace à une mitrailleuse Besa de 7.92mm.

La production en série est lancée en janvier 1944, les premiers véhicules étant livrés en octobre de la même année, les derniers exemplaires de série sortant des chaines de montage en mars 1946.

Aux Tetrach II standard à canon de 6 livres figure également des versions dérivées : dépannage, appui-rapproché avec un obusier de 3 pouces (76.2mm) et une version antiaérienne avec un affût quadruple de mitrailleuses de 15mm Besa.

Outre la Grande-Bretagne, ce blindé à donc été utilisé par les dominions (Canada, Afrique du Sud,Australie,Nouvelle-Zélande), l’Inde, la Colombie, l’Argentine et le Chili. A noter que la commande thaïlandaise à été annulée officiellement suite à un non-paiement mais officieusement suite à l’intervention de la France.

Les australiens vont engager leurs blindés aussi bien au Moyen-Orient qu’aux Balkans mais aussi sur le théâtre d’opérations Asie-Pacifique. Il était clairement supérieur à la quasi-totalité des blindés japonais et sa légèreté lui permettait de passer là où des chars plus gros avaient beaucoup plus de mal.

Il était donc utilisé aussi bien pour la reconnaissance que pour l’appui-feu de l’infanterie et la défense des diggers contre les chars japonais.

Comme le Canada, il semble que l’Australie à envisagé l’acquisition de M-24 Chaffee en remplacement du char léger britannique mais la fin du conflit à provoqué l’annulation du projet, les Tetrach II restant en service jusqu’en 1959.

Caractéristiques Techniques du Tetrach II

Poids : 8.5 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 4.45m longueur de la caisse 4.30m largeur 2.50m hauteur 2.20m

Motorisation : un moteur essence Meadows 12 cylindres 180ch

Performances : vitesse maximale sur route 67 km/h vitesse maximale en tout terrain 48 km/h autonomie 220km

Blindage maximal : 15mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 6 livres (57mm) et une mitrailleuse Besa de 7.92mm

Equipage : trois hommes

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-En matière de chars de combat, l’Australie à utilisé un petit nombre de Infantry Tank Mk II Matilda II, un infantry tank lent, mal armé mais solidement protégé qui le mettait à l’abri de toutes les armes antichars ennemies à l’exception du «88» allemand.

Le développement du Matilda II à commencé en même temps que le Matilda I soit à partir de 1929, le Matilda II devant être le pendant «male» du Mk I c’est à dire armé d’un canon associé à une mitrailleuse. Opposé au A-10 de Vickers, l’A-12 est sélectionné pour être le char d’infanterie lourd avec pour armement un canon de 2 livres et une mitrailleuse coaxiale de 7.92mm.

Mis en service à l’automne 1939, le Matilda II va être jusqu’à l’automne 1942 le principal char britannique au sein des divisions blindées britanniques.

A la différence du Matilda I, le Matilda II à été exporté en Australie où il était encore en service en septembre 1948 bien que son remplacement par un nouveau char ait été engagé. Plus de 400 Matilda II sont sortis des chaines de montage britanniques, servant dans l’armée britannique jusqu’en mars 1944 quand les derniers Matilda ont rejoint l’instruction.

Des variantes ont également été produites : appui-rapproché avec un obusier de 3 pouces (76mm), déminage à fléau, char-projecteur et char télécommandé de démolition mais seule la première variante à été produite en quantité.

Les australiens ont été plus inventifs avec leurs Matilda II. Outre la version appui-rapproché, ils ont mis au point et utilisé des variantes lance-flammes, poseurs de ponts et bulldozer. La mise au point d’une version char de démolition envisagée au printemps 1948 n’à pas débouché sur une acte concret.

Quand éclate le second conflit mondial en septembre 1948, quelques Matilda II sont sortis des stocks pour des missions anti-invasion, la Grande-Bretagne craignant un débarquement amphibie allemand surprise.

La menace passée, les Matilda II vont rejoindre progressivement la feraille, quelques tourelles étant réutilisées pour servir sur des blockhaus sur les côtes ou pour protéger des aérodromes contre un raid aéroporté allemand.

A noter qu’avant de s’appeler Churchill, le nouveau char lourd britannique à été connu sous le nom de Matilda III.

L’Australie de son côté disposait encore de Matilda II. Un bataillon est d’ailleurs envoyé au sein du 1st AAC en compagnie de deux bataillons d’Infantry Tank Mk V Valentine II. Ce bataillon à été engagé en Afrique du Nord où le char surclassa les rares chars italiens présents en ASI.

Il fût en revanche nettement plus en difficulté dans les Balkans contre les chars allemands, le bataillon subissant de lourdes pertes. Les rares chars survivants sont ramenés en Australie où ils vont servir à l’entrainement. Les versions spécialisées elles seront employées plus longtemps au combat notamment au sein des unités de génie de combat.

Les derniers Matilda II qu’ils soient en chars ou en version spécialisées sont retirées du service au printemps 1955.

Caractéristiques Techniques du Infantry Tank Mark II Matilda II

Poids : 26.926 tonnes

Dimensions : longueur 5.61m largeur 2.59m hauteur 2.51m

Motorisation : Deux Leyland 6 cylindres essence de 95ch ou deux AEC diesels développant 87ch

Performances : vitesse maximale 24 km/h vitesse maximale en tout-terrain 12.9 km/h autonomie sur route 157 km

Blindage : 20 à 78mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 2 livres de 41.7 ou de 50 calibres avec 69 à 93 coups associé à une mitrailleuse de 7.7mm Vickers avec 2925 coups puis une Besa de 7.92mm avec 3500 coups, une fusil-mitrailleur Bren en position antiaérienne

Equipage : quatre hommes

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Pour remplacer le Matilda II, l’Australie sélectionne l’Infantry Tank MkV Valentine II. Tout commence en 1934 quand la Grande-Bretagne relance la mise au point de chars modernes avec des chars d’infanterie (Infantry Tank) et des chars croiseurs (Cruiser Tank). Ces deux types de chars devaient disposer du même armement (le canon de 2 livres), la différence se faisant sur le blindage plus faible sur le premier que sur le second.

Après un long et tortueux développement, le projet de l’Infantry Tank Mk III Valentine I est présenté en février 1938 mais il n’est ni en production ni en service quand éclate la guerre de Pologne. Il faut attendre mars 1940 pour que les cent-soixante premiers exemplaires soient commandés pour remplacer les Matilda I déjà obsolètes et inaptes à la guerre moderne.

Le Valentine I est lui aussi considéré comme un char quasi-obsolète dès sa mise en service. C’est ainsi qu’après la livraison des 160 chars (juillet 1940-mai 1941), le programme est suspendu mais les britanniques vont profiter d’une coopération avec la France pour améliorer leurs propres chars (même si cet apport est souvent minimisé dans les écrits des historiens anglo-saxons).

En août 1942 est lancé le programme qui allait donner naissance au «char d’infanterie modèle n°5 Valentine n°2» avec un moteur plus puissant et un armement renforcé. Armé d’un canon de 6 pouces dans une tourelle biplace, il possédait des performances semblables à celle du Somua S-35.

Ce char devait être un char de transition en attendant l’arrivée du Tank Cruiser Mk VII Cromwell mais comme ce dernier avait du retard, la production se poursuivit plus longtemps que prévu avec la sortie de près de 500 exemplaires en version combat, appui-rapproché (obusier de 3 pouces), dépannage, poseur de pont, char lance-flammes.

Une chêne de montage est installée au Canada et une autre en Australie, les deux pays souhaitant s’équiper de véritables chars de combat. Tout en planchant sur des modèles nationaux plus ou moins inspirés de modèles étrangers, ces deux Dominions souhaitent pouvoir faire face aux menaces extérieures notamment l’Australie face au Japon, le Canada souhaitant simplement pouvoir être autre chose qu’un contributeur à l’armée de l’Empire.

Un temps et pour éviter un nouveau retard du Cromwell (les premiers Cromwell ne sont livrés qu’au printemps 1946), on envisage un Valentine III armé d’un canon de 75mm développé au Canada pour le char Ram II qui combine le chassis du M-3 américain avec une tourelle armée d’un canon de 75mm.

Deux prototypes et cinq véhicules de pré-série sont bien produits mais cela ne va pas plus loin, le Canada et l’Australie un temps pressenti pour produire ce char préfèrent concentrer leurs moyens sur le Ram II pour Ottawa et sur le Sentinel pour Canberra, ce dernier char reprennant néanmoins de nombreux composants des Valentine avec un canon de 17 livres en tourelle.

Des Valentine II sont engagés en Norvège où ils vont se comporter honorablement face aux Panzer III allemands, en détruisant plusieurs.

A l’automne 1949 cependant, tous les Valentine II ont été remplacés par des Cromwell. Des Valentine seront transformés en véhicules de soutien (dépannage, poseurs de ponts, chars lance-flammes……), d’autres réservés à l’instruction mais la majorité sera stockée ou directement féraillée.

Pour en revenir à l’Australie, le Valentine II est mis en service au printemps 1944 en petit nombre, la chaîne de montage commençant à produire des chars en septembre 1947 et ce jusqu’en janvier 1950.

Aux 500 exemplaires produits par la Grande-Bretagne vont s’ajouter 650 exemplaires produits en Australie en version standard et dans différentes versions adaptées aux besoins australiens.

Deux bataillons de 45 exemplaires sont envoyés en Afrique du Nord pour appuyer le 1er corps d’armée australien. Sur les 90 chars, six sont perdus dans les sables libyens sous les coups de l’ennemi ou suite à une panne mécanique et irrécupérable (En 2017 une épave de Valentine australien à été redécouverte).

Les deux bataillons ont été ensuite engagés dans les Balkans où ils souffrent davantage contre les chars allemands. Les chiffres sont incertains mais on estime que sur les 84 chars engagés, un tiers à été détruit laissant 56 chars aux deux bataillons.

Ces chars sont laissés à disposition des alliés défendant le Péloponnèse, étant cédés à l’armée grecque. Les tankistes australiens aguerris sont ramenés en Australie pour servir au sein de la 1ère division blindée en attendant la 2ème division blindée.

Les Valentine II équipent aussi la 1st Australian Division (Armoured) en compagnie de M-4 Sherman. Cette division va opérer en Nouvelle-Guinée pour défendre notamment Port-Moresby avant d’être engagée aux Philippines de mars à septembre 1953 quand elle est relevée par la 2ème division blindée.

Cette division est réorganisée et rééquipée. Il était prévu de l’engager en Chine en juin 1954 mais ce ne sera finalement pas le cas, les alliés ne manquant d’unités de chars.

 

Entre-temps les Valentine II ont été remplacés par des AC-1 Sentinel qui pour faire simple combinent un chassis modifié de Valentine avec un canon de 17 livres.

Ce char est mis en service en décembre 1951, directement au sein de la 2ème division blindée mais seulement en août 1952 au sein de la 1ère division quand celle-ci est revenue en Australie pour préparer la future reconquête des Philippines.

Caractéristiques Techniques du Infantry Tank Mk V Valentine II

Poids : 19 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 5.95m longueur de la caisse 5.41m largeur 2.62m hauteur 2.24m

Motorisation : moteur diesel de 210ch

Performances : vitesse maximale 45 km/h sur route 17 km/h en tout-terrain Autonomie 145km

Blindage : 8 à 60mm

Armement : tourelle biplace avec un canon de 6 livres (57mm) alimenté à 54 coups associé à une mitrailleuse Besa de 7.92mm avec 3150 coups

Equipage : 4 hommes

M-4A3 Sherman 21

-L’Infantry Tank Mk V Valentine II est complété au sein des 1ère et 2ème division par des M-4 Sherman. A notez que quelques M-3 Lee ont été livrés pour l’entrainement et pour la défense du pays.

Le M-4 Sherman est issu du M-3 Lee qui était quasiment obsolète dès sa mise en service notamment en raison de sa configuration d’armement duale qui le rendait moins polyvalent que si tout l’armement était concentré en tourelle.

Le projet est lancé au printemps 1943. De nombreuses configurations de suspension, de moteur, de blindage et d’armement pour choisir la meilleure configuration ou le meilleur compromis selon des facteurs comme le temps, le coût, la simplicité d’utilisation etc….. .

Le véhicule est finalement adopté en février 1945 sous le nom de M-4 Medium Tank recevant ultérieurement le surnom de Sherman. La production est cependant entravée par des difficultés industrielles et de nombreuses maladies de jeunesse au point qu’en septembre 1948, le M4 est loin d’avoir entièrement remplacé le M3 Lee à l’époque totalement dépassé. Il faudra attendre l’automne 1950 pour que ce soit (enfin) le cas.

Successivement sont produits 1050 M-4A1 jusqu’en janvier 1949, 3500 M-4A2 produits jusqu’en mars 1950, 9000 M-4A3 produits d’avril 1950 à septembre 1953 suivis de 7500 M-4A4 produits jusqu’en septembre 1955, les deux dernières versions majeures étant armés d’un canon de 76mm à haute vitesse initiale.

Les variantes suivantes ne furent produites qu’en petit nombre qu’il s’agisse du M-4A5 (550 exemplaires), du M-4A6 (250 exemplaires) ou enfin du M-4A7 produit à seulement 150 exemplaires portant le total des Sherman produits aux Etats-Unis à 22000 exemplaires.

En ajoutant les chars produits sous licence au Canada (1200 exemplaires), en Australie (750 exemplaires) et en Inde (600 exemplaires) plus les variantes spécialisées on arrive à un total de 27500 Sherman produits.

En ce qui concerne les variantes spécialisées on trouve un véhicule d’appui rapproché équipé d’un obusier court de 105mm, dépannage, poseur de pont, lance-flammes, génie, char amphibie, tracteur d’artillerie. La base mécanique du Sherman à servit de base au canon automoteur Sexton et au chasseur de char M-10

Sur les 22000 Sherman produits aux Etats-Unis, 18500 ont été utilisés par l’US Army, 1500 par l’USMC et 2000 cédés à des pays étrangers au titre du prêt-bail.

Outre les Etats-Unis, le M4 Sherman à donc été utilisé par le Canada, l’Australie, la Grande-Bretagne (à titre de test), la Pologne, la Tchécoslovaquie (unités en exil), la Belgique, les Pays-Bas, Argentine, Brésil, Autriche (après guerre), Chili, Cuba, Danemark, Egypte, Ethiopie, Grèce, Inde,Iran,Italie (après guerre), Japon (après guerre), Mexique, Nouvelle-Zélande, Norvège, Pakistan,Oman, Paraguay, Uruguay, Pérou, Ceylan, Vietnam, Yougoslavie, Portugal, Afrique du Sud et Turquie.

Ces pays ont utilisé soit des chars neufs ou des chars ex-américains, la réduction de la force blindée une fois le conflit terminé permettant à de nombreux pays de récupérer des chars à vil prix. Côté américain, le Sherman à été retiré du service en 1962.

L’Australie à reçu en décembre 1948 75 M-3 Lee pour l’entrainement et 50 M-4A1 avant de produire 750 exemplaires de la variante M-4A3 qui vont équiper les divisions blindées australiennes aux côtés d’abord des Valentine II puis des AC-1 Sentinel.

Les M-4 Sherman ont été utilisés par l’armée australienne jusqu’en 1960 quand ils sont remplacés avec le Sentinel par un modèle de char unique de conception britannique, le Centurion.

Caractéristiques Techniques du M4 Medium Tank «Sherman»

Type : char moyen

Poids : 30.3 tonnes

Dimensions : longueur 5.84m largeur 2.62m hauteur 2.74m

Motorisation : un moteur Continental R975 9 cylindres 400ch à 2400 t/minute ou pour le M4A4, un Chrysler A57 multibank dévellopant 470ch à 2700 t/min

Performances : vitesse maximale 40à 48 km/h distance franchissable 193km

Blindage : 93/118mm

Armement : un canon de 75mm M3 de 40 calibres avec 90 coups ou un canon de 76mm M1 avec 55 puis 71 coups; une mitrailleuse Browning M2 de 12.7mm avec 300 coups et deux Browning M1919A4 avec 4750 coups

Equipage : 5 hommes (chef de char, tireur, chargeur, conducteur et aide-conducteur)

Cruiser Tank Mk IV

-Le dernier char utilisé par l’armée australienne est aussi le seul et unique char de conception et de fabrication australienne, l’AC-1 Sentinel (Australian Cruiser One Sentinel).

En effet si des projets ont vu le jour durant le conflit, aucun ne passa la barrière séparant le prototype de la production de masse moins pour des raisons techniques que pour des raisons politiques.

Les australiens profitent de la décision de produire le Valentine II et le Sherman sous licence pour obtenir capacités et compétences pour produire un char 100% australien. C’est l’acte de naissance du Sentinel. Deux prototypes sont commandés en janvier 1948, un armé d’un canon de 2 livres et un autre armé d’un canon de 6 livres.

Ces deux prototypes sont testés intensivement mais ne débouchent pas sur une production en série, les australiens décidant d’armer leur char national d’un canon de 17 livres pour le rendre supérieur aux chars ennemis. Le châssis est inspiré du Valentine mais le Sentinel n’est pas un châssis de Valentine avec une tourelle armée d’un canon de 17 livres.

A noter qu’à l’époque on envisageait encore l’envoi de troupes australiennes en Europe ce qui explique l’utilité d’un tel char moins évident face aux chars japonais. Deux nouveaux prototypes sont présentés en juin 1949, intensivement testés pour aboutir à une production en série qui ne sera lancée qu’en septembre 1950.

La 2ème division blindée est équipée dès l’origine de Sentinel alors que la 1ère division devra attendre son retour en Australie après la deuxième campagne de Nouvelle-Guinée pour recevoir ce nouveau char. En dépit des efforts des australiens, il n’y eut pas assez de chars pour aboutir à des divisions blindées homogènes.

L’AC-1 Sentinel était ce qu’on peut appeler un honnête char sans gros défauts ni sans qualités extraordinaires. Comme on dit il faisait le boulot.

Il est engagé aux Philippines uniquement, se montrant redoutable tant contre les (rares) chars japonais que en appui de l’infanterie.

Ce char est resté en service jusqu’en septembre 1960 quand il est remplacé par le Centurion britannique au détriment d’un Sentinel II armé d’un canon de 105mm.

Caractéristiques Techniques

Poids : 33.5 tonnes

Dimensions : longueur 6.35m largeur 2.8m hauteur 2.56m

Motorisation : un moteur Perrier-Cadillac de 397ch

Performances : vitesse maximale sur route 45 km/h vitesse maximale en tout terrain 30km/h Autonomie 300km

Blindage : frontal 65mm latéral arrière 50 à 65mm supérieur 35mm

Armement : un canon de 17 livres alimenté à 60 coups associé à une mitrailleuse Browning M1919A4

Equipage : 4 hommes

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