Organisations des principales unités de l’ADF/2nd AIF
Division d’Infanterie

Soldats australiens au combat. On peut voir un fusil-mitrailleur Bren et un fusil Lee-Enfield
Les divisions d’infanterie australiennes ont des structures assez semblables à celle de l’armée britannique. Elles sont organisées de la façon suivante :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Un régiment d’autos blindées
-Trois brigades d’infanterie à trois bataillons d’infanterie
-Un bataillon de mitrailleuses lourdes et de mortiers
-Deux régiments d’artillerie (un régiment d’artillerie lourde et un régiment d’artillerie de campagne)
-Deux compagnies du génie
-Une compagnie de transmissions
-Une compagnie antiaérienne
-Une compagnie antichar
Durant le conflit les huit divisions d’infanterie engagées au combat vont voir leurs structures modifiées pour tenir compte du retour d’expérience.
Le régiment d’autos blindées devient un régiment multirôles avec toujours des autos blindées mais aussi des chars légers pour augmenter la puissance de feu de la division et compenser la baisse d’effectifs, les trois brigades à trois bataillons devenant deux brigades à trois bataillons soit six bataillons au lieu de neuf. Leur puissance de feu augmente par intégration des moyens de feu le bataillon de mitrailleuses lourdes et de mortiers.
Les deux régiments d’artillerie sont toujours présents tout comme les deux compagnies du génie et la compagnie de transmission. En revanche les compagnie antichar et antiaérienne ont été regroupées dans un bataillon antichar et antiaérien.
Division Blindée

Sentinel AC-1
La 1st Australian Division (Armoured) est créée à la mobilisation de septembre 1948. La montée en puissance est longue car trois bataillons de chars sont envoyés en Egypte au sein du 1st AAC.
Cet envoi fait d’ailleurs polémique, certains estimant que ces trois bataillons auraient été plus utiles pour créer la première division blindée australienne. Cela explique pourquoi la division blindée n’à été opérationnelle qu’à la fin 1949. Son organisation initiale est la suivante :
-Un état-major
-Un régiment d’autos blindées
-Deux brigades à trois régiments de chars
-Un régiment (d’infanterie) motorisé
-Un régiment d’artillerie
-Deux compagnies du génie
-Une batterie antichar
-Un groupement de soutien logistique
C’est sous cette forme que la division connait son baptême du feu en Nouvelle-Guinée en janvier 1951. Faute de menace blindée japonaise importante on parle de dissoudre la division mais au final la division est pérennisée.
Après la stabilisation du front, la division est réorganisée à l’hiver 1951/52. Il s’agit de rendre l’organisation plus souple pour faciliter la mise sur pied des groupements occasionnels qui ont fait merveille face aux japonais.
C’est ainsi qu’au moment où débute la deuxième campagne de Nouvelle-Guinée (juillet 1952) la division est organisée de la façon suivante :
-Un état-major
-Un groupement de soutien logistique
-Un régiment de reconnaissance (chars légers et autos blindées)
-Deux brigades de combat avec deux régiments de chars, un régiment d’infanterie motorisée, un bataillon d’artillerie portée, une compagnie du génie
-Un régiment d’artillerie médiane
-Une compagnie antichar
-Une compagnie antiaérienne
-Une compagnie de transmissions
Ce modèle va être également appliqué à la 2ème division blindée créée en mars 1952 en puisant dans le personnel expérimenté des trois bataillons ayant combattu en Afrique du Nord et en Grèce.
Australian Airborne Brigade
Le second conflit mondial est l’âge d’or des parachutistes avec de nombreuses opérations dont la plus célèbre est l’opération PHENIX, le largage de cinq divisions en Corée. D’autres opérations moins importantes ont lieu en Europe, en Méditerranée et dans le Pacifique. Le mode d’action rend ce type d’opérations risqué avec souvent des pertes très lourdes.
L’Australie ne dispose d’aucune unité aéroportée en septembre 1948. Il y à des projets de constitution d’une compagnie, d’un bataillon voir d’une brigade aéroportée mais rien n’émerge avant mars 1954 quand l’Australian Airborne Brigade est officiellement créée à Townsville.
Elle s’entraîne intensivement mais n’est pas prête pour l’opération PHENIX. Son engagement au Japon est envisagé mais comme les débarquements prévus ont été abandonnés suite aux explosions atomiques, la brigade aéroportée n’à pas le temps d’être engagée au combat.
Son sort est incertain dans l’immédiat après guerre mais elle est finalement préservée sous la forme d’une brigade organisée en un état-major, un groupement de soutien logistique, trois bataillons de parachutiste, un bataillon d’appui, un bataillon d’artillerie légère, une compagnie du génie et une compagnie de transmissions.
Elle à participé à des opérations de maintien de la paix sous mandat de l’ONU mais surtout à la deuxième guerre du Vietnam entre 1970 et 1977. Elle effectua quelques sauts tactiques avant de préférer l’hélicoptère au parachute.
Elle existe encore aujourd’hui en 2019 sous la forme d’une brigade de réaction rapide pouvant aussi bien mener des opérations amphibies que des opérations aérohéliportées.
Unités élémentaires
Infanterie
Comme dans l’armée britannique, les australiens ne disposent pas de régiments d’infanterie mais de brigades regroupant des bataillons.
Chaque brigade dispose d’une compagnie d’état-major et de trois bataillons d’infanterie. L’appui-feu est assuré par le bataillon de mitrailleuses moyennes et de mortiers lourds qui détachent auprès des bataillons un élément d’appui-feu. On peut ajouter également des sapeurs du génie et des moyens antichars.
Initialement on ne comptait qu’une compagnie antichar et une compagnie antiaérienne au niveau de la division mais au cours du conflit elles ont été regroupées dans un bataillon antiaérien et antichar. A la fin du conflit chaque brigade disposait également d’une compagnie antichar.
Au cours du conflit les brigades des divisions d’infanterie vont intégrer leurs moyens d’appui-feu pour améliorer le commandement et la coordination entre unités de combat et unités d’appui.

Ordnance 3 Inch ML (Muzzle Loading/chargement par la bouche) Mortar
Le bataillon d’infanterie est organisé en un état-major, une compagnie d’état-major (transmissions et administration), quatre compagnies de combat (état-major et trois pelotons/section) et une compagnie d’appui avec un peloton de transport équipé de chenillettes Universal Carrier, un peloton de mortiers de 3 pouces (76.2mm), un peloton antichar équipés de canons de 2 puis de 6 pouces et enfin un peloton de pionniers.
Le peloton de combat dispose d’un état-major avec un mortier de 51mm (2-inch mortar), des équipes antichars équipés de PIAT et trois sections (groupes en français) avec sept fusiliers et un fusil-mitrailleur Bren servit par un trio.
Unités de chars et de véhicules blindés
-Chaque régiment de char quelque soit son véhicule de base est organisé en un état-major, d’un squadron d’état-major (transmissions et administration), trois squadron à trois troops de cinq chars plus un troop de commandement avec deux chars (le commandant du squadron et son adjoint) et un squadron d’appui avec un troop de sept chars légers, un troop antiaérien, un troop de maintenance, un troop de ravitaillement et un troop EVASAN.
-En septembre 1948, les divisions d’infanterie disposaient d’un régiment de reconnaissance équipé d’autos blindées. Ce régiment était organisé en un état-major, un squadron d’état-major, trois squadrons à trois troops de cinq autos blindées et un squadron d’appui composé d’un troop antiaérien (cinq autos blindées antiaériennes), d’un troop antichar (six canons de 6 livres sur camions légers), d’un troop de maintenance, un troop de ravitaillement et un troop d’EVASAN.

Canon antichar de 6 livres (57mm)
A la fin du conflit les divisions d’infanterie australiennes disposaient toujours du dit régiment mais cette unité disposait d’autos blindées et de chars légers.
Ce régiment disposait d’un squadron de commandement et de soutien, d’un squadron de chars légers (trois troops de quatre plus un véhicule pour le commandant d’escadron soit treize véhicules), de deux squadrons d’autos blindées (vingt-six véhicules) et du squadron d’appui.
-Au sein des divisions blindées on trouvait un régiment d’autos blindées qui suit la même évolution que le régiment équipant les divisions d’infanterie à savoir un équipement mixte autos blindées/chars légers.
Artillerie
L’immense majorité des régiments d’artillerie sont intégrés aux divisions d’infanterie et aux divisions de chars mais des régiments indépendants existent, régiments qui dépendent des corps d’armée ou d’un commandement plus élevé, formant l’équivalent australien de notre Réserve Générale.
Si on ne trouve pas de régiments d’artillerie antichars indépendants en raison de la faiblesse endémique des moyens blindés japonais, on trouve quatre régiments d’artillerie antiaériens équipés de pièces lourdes. Deux régiments vont opérer entre 1948 et 1950 en Europe, un troisième opérant en Nouvelle-Guinée et un quatrième restant en Australie. Ce nombre de régiments est ensuite porté à six par transfert de deux régiments de la RAAF.
Le régiment d’artillerie de campagne (Field Artillery Regiment) de la division d’infanterie est composé d’un état-major, d’une batterie de soutien (maintenance, ravitaillement, soutien sanitaire), une batterie de conduite de tir et trois batteries de huit canons-obusiers de 25 livres (environ 88mm).

Canon-obusier de 25 livres
Les brigades blindées disposent d’un bataillon d’artillerie autoportée équipée de canons automoteurs M-7 Priest qui devaient visiblement être remplacés par des Sexton mais la fin du conflit provoqua l’abandon du projet. Ce bataillon était organisé comme le régiment d’artillerie de campagne.

M-7 Gun Motor Carriage « Priest »
Le régiment d’artillerie tracté median ou lourd est organisé comme le Field Artillery Regiment mais son équipement se compose de trois batteries de quatre pièces, des canons de 114mm (BL 4.5 Inch) et de 140mm (BL 5.5 inch medium gun) ou encore d’obusiers de 203mm américains.

BL 5.5 inch medium gun
La compagnie antichar est organisée en un peloton de commandement et de transmissions, un peloton de ravitaillement (en munitions) et trois pelotons de douze pièces soit trente-six canons antichars de 6 ou de 17 livres.
La compagnie antiaérienne est organisée en un peloton de commandement et de transmissions, un peloton de ravitaillement et quatre pelotons de douze pièces, des canons de 20mm Oerlikon et de 40mm Bofors.