Bilan en septembre 1954 et l’évolution ultérieure
En septembre 1954 quand le Japon capitule, la situation de la marine australienne est plutôt enviable avec certes des pertes mais une position plutôt enviable avec des moyens encore modernes.
Porte-avions

Le HMS Colossus, le cousin britannique du HMAS Galipolli
-Le HMAS Galipolli mis en service le 17 juin 1949 est un porte-avions type Colossus. Il rode son groupe aérien lors de l’opération BAYARD à l’été 1949 avant de rallier l’Australie en novembre 1949.
Il assure des transports d’avions entre novembre 1949 et mars 1950 quand une collision avec un cargo néerlandais l’immobilise pour réparations jusqu’en juin 1950. Il assure ensuite la couverture et l’appui de la marine australienne, échappant à plusieurs reprises à la correctionnelle.
Il est successivement engagé dans la campagne des Salomons (mars-septembre 1951) et dans la campagne de Nouvelle-Guinée (juillet 1952 à janvier 1953), manquant la bataille de la mer de Corail en raison d’un grand carénage à l’arsenal de Cockatoo. Il participe à la campagne des Philippines au cours de laquelle il est endommagé, terminant la guerre dans les eaux chinoises.
Rentrant en Australie en décembre 1954, il est très usé et sera désarmé en mars 1955 (il sera coulé comme cible en janvier 1956 lors d’un exercice américano-australien).
Comprenant l’intérêt des opérations aéronavales, la marine australienne décide de remplacer son unique porte-avions par deux unités. Après avoir brièvement envisagé une construction nationale voir la transformation du croiseur lourd HMAS Australia elle décide de récupérer des porte-avions construits par la Royal Navy et qu’elle se délestait bien volontiers.
Déjà pendant la guerre elle avait cédé à la marine canadienne deux unités type Majestic, les Majestic et Leviathan devenus les Bonaventure et Magnificent (reprenant les noms des porte-avions perdus en 1952).

Le HMS Pluton
La marine royale australienne sélectionne deux porte-avions type Majestic, les HMS Perseus et Pluton mis en service respectivement en décembre 1952 et juillet 1953, étant envoyés dès leur mise en service dans l’Océan Indien pour participer à l’opération OVERLORD.
Ils opèrent dans la région jusqu’à la fin du conflit, participant ensuite à l’opération ZIPPER puis au rapatriement en Europe de prisonniers alliés libérés.
Désarmés en janvier 1955 en Grande-Bretagne, ils sont inspectés par une délégation de la marine australienne cherchant deux porte-avions légers pour remplacer le Galipolli.
Les Perseus et Pluton stockés dans l’estuaire de la Clyde sont choisis. Ils sont remis en état et modernisés, étant remis en service en juin 1956 sous les noms de HMAS Melbourne (ex-Perseus) et HMAS Sydney (ex-Pluton).
Arrivés en Australie en septembre 1956, ils vont opérer dans la marine australienne pendant près de vingt ans, subissant une importante refonte (1962 à 1964 pour le Melbourne 1964 à 1966 pour le Sydney).
Les deux porte-avions participent à la deuxième guerre du Vietnam (1970-1977) en alternance, assurant l’appui-feu des troupes australiennes engagés dans cette guerre qui éclate seulement trois ans après la fin de la première.
Le Melbourne victime d’un incendie de machine (six morts) le 14 mars 1977 est désarmé dans la foulée. Son sister-ship reste en service jusqu’au 30 juin 1985 quand il est désarmé. Les deux navires sont démolis.
Ils sont remplacés en 1986 par un porte-avions conventionnel de 40000 tonnes conçu dans le cadre d’un programme italo-hispano-canado-australien (ouf !), porte-avions baptisé HMAS Australia.
Ce navire est resté en service de 1986 à 2010 quand il est remplacé par le HMAS Galipolli, un porte-avions quasiment-identique au HMCS Bonaventure mis en service dans la marine canadienne en 2005.
Croiseurs
-Le HMAS Australia (ex-Drake) survit au second conflit mondial. Il est désarmé en juin 1957 et conservé en réserve à Sydney. Il sert de ponton-école jusqu’en mars 1962 quand décision est prise de le transformer en croiseur lance-missiles.
Il conserve sa tourelle I de 203mm (plage avant) mais perd tout le reste de l’armement d’origine remplacé par un lanceur double pour missiles surface-air Terrier (48 missiles), un lanceur pour missiles anti-sous-marins Ikara, deux plate-formes triples lance-torpilles ASM, quatre tourelles doubles de 76mm et six canons de 20mm. On trouvait également une plate-forme hélicoptère (sans hangar).
Remis en service en septembre 1964, il est devenu navire-amiral de la marine australienne, servant aussi bien de navire de commandement que de bâtiment de diplomatie navale. Il participe à la deuxième guerre du Vietnam comme bâtiment de commandement et navire d’appui-feu avec son unique tourelle de 203mm.
Régulièrement modernisé (Terrier remplacés par des SM-2, nouveaux Ikara……), il est désarmé le 14 mars 1980. Un projet de conservation ayant échoué, il est finalement démoli en 1987.

Le HMAS Hobart ex-HMS Apollo
-Le Perth et le Hobart (classe modified Leander) sont les seuls à survivre au conflit, le Sydney ayant été coulé en Nouvelle-Guinée. Usés par un usage intensif, ils sont désarmés respectivement en septembre 1955 et juillet 1957. ils sont démolis en 1960 et 1961.
-Des projets de croiseurs lance-missiles ont été étudiés dans les années soixante mais jamais concrétisés
Destroyers

Le Warramunga
-Sur les huit destroyers classe Tribal construits avant guerre par la RAN, seulement quatre y survivent. Le HMAS Warramunga est désarmé en octobre 1955, le HMAS Kurnai en mai 1957, le HMAS Ballarat en octobre 1958 et le HMAS Toowomba en mars 1960. Ils sont tous démolis sauf le Warramunga qui est préservé comme musée flottant depuis 1960 dans le port de Sydney au pied du Sydney Harbour Bridge et du célèbre opéra.
-Sur les six destroyers type N loués à la Royal Navy (officiellement achetés en mars 1954 pour les survivants), trois survivent au conflit en l’occurrence le Nestor, le Norman et le Nerissa encore en bon état malgré une guerre intense en Méditerranée pour le premier, en Asie-Pacifique pour les deux autres.
Ils subissent une importante modernisation pour s’adapter aux nouvelles menaces qui sont à l’époque davantage sous-marines qu’aériennes ou de surface (même si la RKKF n’est pas une force négligeable).
Les trois destroyers sont ainsi modernisés entre 1955 et 1960 (1955-1956 pour le Nestor, 1956/57 pour le Norman et 1957/58 pour le Nerissa) avec pour tous un armement composé de deux canons de 114mm (un avant et un arrière), un affût double de 76mm en remplacement de toute la DCA d’origine, une plate-forme lance-torpilles quadruple anti-surface, deux plate-formes triples lance-torpilles ASM et un lance-roquettes ASM.
Ces navires vont rester en service jusqu’en 1969 (Nestor), 1971 (Nerissa) et 1973 (Norman), étant démolis ou coulés comme cible.
-Le HMAS Queenborough transféré par la Royal Navy est désarmé en septembre 1956. Placé en réserve, il est finalement réarmé en mars 1958, subissant la même modernisation que les trois type N mais sa carrière sera plus courte.
En effet il est coupé en deux lors d’une collision avec le Sydney le 5 mars 1962. L’avant coule immédiatement avec douze marins mais l’arrière reste suffisamment longtemps à flot pour permettre à la majorité des marins d’évacuer même si il y aura tout de même 48 marins tués.
-Les destroyers type S/T (HMAS Vampire, Voyager, Vendetta et Watheren) ont comme vous le savez tous survécus au second conflit mondial. Ils restent en service dans l’immédiat après guerre, étant modernisés sur le modèle vu plus haut entre 1960 et 1964 (1960/61 pour le Vampire, 1961/62 pour le Voyager, 1962/63 pour le Vendetta et enfin 1963/64 pour le Watheren). Ils vont rester en service jusqu’en 1975 (Vendetta), 1976 (Watheren) et 1977 (Vampire Voyager). Ils sont tous démolis.
-La flotte de destroyers australienne commence à être renouvelée par des constructions neuves à partir du milieu des années soixante. Il s’agit à la fois de remplacer les huit destroyers transformés mais aussi d’améliorer la défense des deux porte-avions de la marine australienne.
Tropisme anglo-saxon oblige, la marine australienne sélectionne le modèle Daring britannique mais le modifie à sa sauce en en faisant un destroyer lance-missiles. Douze destroyers sont initialement prévus mais au final seulement huit seront construits et mis en service entre 1969 et 1975.
Reprenant les noms des Tribal, ils servent aussi bien d’escorteurs pour les porte-avions que de navires de commandement pour les frégates classe River (à ne pas confondre avec les River de la seconde guerre mondiale).
Ces navires disposent de deux tourelles doubles de 114mm, de quatre affûts doubles de 40mm Bofors, d’un lanceur pour vingt-quatre missiles Tartar (puis SM-1 et enfin SM-2), de six tubes lance-torpilles ASM en deux plate-formes triples lance-torpilles et d’un mortier anti-sous-marin Squid.
Six d’entre-eux sont modernisés (les Anzac et Adelaïde sont désarmés dès 1981 en raison de problèmes récurrents de propulsion et d’une baisse du budget consécutive à la fin de la deuxième guerre du Vietnam).
Ils perdent la tourelle de 114mm supérieure avant remplacée par un système lance-missiles anti-sous-marin Ikara, les Tartar sont remplacés par des SM-1, les affûts doubles de 40mm sont remplacés par deux tourelles doubles de 35mm, les torpilles ASM modernisés mais le mortier Squid débarqué car obsolète.
Ces six navires sont désarmés en 1992 (Arunta), en 1993 (Warramunga et Stuart), en 1996 (Kurnai) et en 1999 (Ballarat et Toowomba), tous démolis sauf l’Arunta conservé à Hobart comme navire-musée. Ils sont remplacés par quatre destroyers lance-missiles polyvalents de classe Adelaïde (Adelaïde, Sydney,Melbourne et Hobart) mis en service entre 1998 et 2004 et toujours en service actuellement, assurant principalement la protection du porte-avions HMAS Gallipoli deuxième du nom.
Corvettes, Frégates, destroyers légers et Sloops

Le sloop HMAS Yarra
-Sur les quatre sloops de classe Grimsby en service en septembre 1948 (HMAS Swan HMAS Yarra HMAS Warrego et HMAS Parramatta), deux sont coulés sur le théâtre d’opérations Asie-Pacifique (Swan Parramatta), les deux autres étant désarmés en 1957 (Yarra et Warrego), conservés en réserve de 1957 à 1961, réarmés au sein des Australian Customs de 1962 à 1970 puis définitivement désarmés et vendus à la démolition.
-Sur les huit frégates type River ( HMAS River HMAS Murray River HMAS Murrumbidgee HMAS Darling River HMAS Lachlan River HMAS Little Weir HMAS Cooper Creek et HMAS Parro River), une seule perdue la HMAS Little Weir coulé lors de l’opération ZIPPER. Les autres frégates sont désarmées en 1960 (Murray River), en 1962 (Murrumbidgee), en 1963 (Darling River), en 1964 (Lachlan River), en 1966 (Cooper Creek et Parro River). Elles sont toutes vendues à la démolition ou coulées comme cible.
-Sur les huit corvettes de classe Flower (HMAS Kangaroo HMAS Dingo HMAS Platypus HMAS Koala HMAS Dugong HMAS Emu HMAS Cockatoo et HMAS Cod), deux sont coulées (Kangaroo et Dugong), les autres sont désarmées entre 1956 et 1958.
Quatre sont transformées en petits caboteurs de charge (Dingo Platypus Koala Emu) et deux sont vendus à la démolition (Cockatoo et Cod).
-Les huit frégates de classe Bay (HMAS Avoca Lake HMAS Blue Lake HMAS Botany Bay HMAS Lake Cathie HMAS Glenbrook Lagon HMAS Menindee Lakes HMAS Narrabeen Lagoon et HMAS Tabourie Lake) survivent toutes au conflit.
La HMAS Avoca Lake est désarmé dès mars 1955 mais suite à un incendie des machines qui rend sa réparation peu économique. Elle est coulée comme cible au printemps suivant.
La HMAS Blue Lake est désarmée en septembre 1957, confiée à la force navale de réserve où elle va être utilisée comme navire-école jusqu’en 1977 quand usée elle devient ponton-école, ponton utilisé jusqu’en 1990 quand il sombre lors d’une tempête. Elle est rapidement rafistolée pour être utilisée comme cible lors d’un exercice de tir de la RAN.
La HMAS Botany Bay est utilisée jusqu’en mars 1959 quand elle est désarmée puis conservée sous cocon. Elle est finalement démolie en 1967 après l’échec d’un projet de conservation comme musée à flot à Adelaïde.
La HMAS Lake Cathie est désarmée en juillet 1959 puis démolie en 1963 alors que la HMAS Glenbrook Lagon est désarmée en septembre 1960 puis démolie en 1964.
La frégate HMAS Menindee Lake sert dans la marine australienne jusqu’en juin 1961. Elle est réarmée en 1964 pour être utilisée comme navire d’expérimentation, rôle de l’ombre mais rôle capital qu’il va assurer jusqu’en 1985 quand elle est désarmée et démolie.
La HMAS Narrabeen Lagoon est désarmée en juin 1962 (démolie en 1965) et la HMAS Tabourie Lake est désarmée en mars 1963 et coulée comme cible en 1966.

Un Hunt type IV
-Sur les huit Hunt construits pour la marine royale australienne, un seul est coulé en Médierranée, le Lake Bathurst remplacé au sein de l’AMS par un Hunt type IV cédé par les britanniques et rebaptisé HMAS Lake Bathurst (II). Cela fait donc remonter à huit la force de destroyers légers de la marine australienne.
Ces navires sont désarmés en 1956 (Lake Albina et Budgewoi Lake), en 1958 (Lake Bathurst), en 1959 (Lake Cootapatamba), en 1960 (Lake Cowal et Lake George), en 1962 (Lake Illwana) et en 1964 (Lake Macquarie). Ils sont conservés en réserve jusqu’au milieu des années soixante-dix puis démolis.
-Les corvettes et les frégates héritées du second conflit mondial sont remplacées à partir de 1965 par des frégates ASM de classe River, huit navires de 1800 tonnes disposant d’une tourelle double de 114mm à l’avant, de deux affûts doubles de 40mm, d’un lanceur de missiles ASM Ikara, d’un mortier ASM Squid et de deux plate-formes triples lance-torpilles de 324mm ASM.
Ces navires ont servit jusqu’au milieu des années quatre-vingt avant d’être remplacés par des navires plus modernes.
Vedettes lance-torpilles
La marine australienne à utilisé quarante-huit vedettes lance-torpilles inspirées des MTB américaines. Quarante ont servit sur le théâtre d’opérations Asie-Pacifique et huit en Méditerranée.
Sur les huit envoyées dans la Mare Nostrum, deux ont été détruites et les six désarmées en Egypte ont été brûlées après guerre.
Sur les quarante MTB employées sur le théâtre Asie-Pacifique, vingt-quatre ont été perdues ce qui n’en laissait que seize. Ces navires ont été désarmés en 1955, la marine australienne s’équipant de navires légers plus pour des missions de patrouille que pour des missions de combat.
Dans le domaine du dragage de mines, la marine australienne s’est surtout reposée sur les américains et les britanniques. Elle à néanmoins réquisitionné des chalutiers (trawler) pour protéger les accès aux ports australiens sans compter l’utilisation des sloops de classe Grimsby.
Navires amphibies

Un LST
-La marine australienne construit durant le conflit six LST, douze LSM, seize LCI, huit LCT et quarante-huit LCM soit un total de quatre-vingt dix navires amphibies sans compter les cargos et les paquebots réquisitionnés qui étaient parfois utilisés comme «bateaux-mères» pour transporter les embarcations amphibies à proximité de la cible.
Cette flotte va subir des pertes, deux LST, trois LSM, six LCI, deux LCT et vingt LCM ont été perdus soit sous les coups de l’ennemi ou suite à des causes accidentelles soit un total de trente-trois «navires amphibies» perdus sur quatre-vingt dix produits.
Une fois la flotte démobilisée on ne trouve plus que quatre LST, quatre LCT, quatre LCI et douze LCM soit vingt-quatre navires qui sont renouvelés à la fin des années soixante à temps pour la deuxième guerre du Vietnam.
Deux LSD de classe Tobrouk (Tobrouk Tripoli) sont mis en service respectivement en 1967 et 1969, remplaçant les LST du second conflit mondial. Ils sont en service jusqu’en 2000 et 2002 après plusieurs refontes. Ils sont remplacés par deux LSD de classe Nouvelle Guinée (New Guinea et Balikpapan) en service depuis 2003.
Les deux Tobrouk ont été complétés par deux LST semblables aux Newport de la marine américaine. Formant la classe Tasmanie (Tasmania Nauru), ces deux bâtiments de débarquement de chars sont en service de 1971 à 2005 date de leur désarmement. Ils ont été remplacé par deux porte-hélicoptères amphibies, les Perth et Fremantle.
Navires de soutien
-Deux pétroliers militaires sont en service en septembre 1948, les HMAS Succes et Westralia. Le premier est désarmé en septembre 1960, remplacé par un pétrolier-ravitailleur dont il reprend le nom. Le Wrestalia à moins de chance puisqu’il est touché par un kamikaze au large de Formose lors de l’opération Boxer. Coupé en deux le pétrolier sombre rapidement ne laissant que fort peu de survivants.
-En septembre 1948, deux cargos militaires sont en service, les HMAS Protector et Prosecutor. Ces deux navires survivent au conflit, étant désarmés respectivement en 1969 et 1972, remplacés par des ravitailleurs rapides baptisés Westralia et Outback.
-Sur les huit pétroliers de type T-2 construits pendant le conflit (HMAS Barangaroo, HMAS Woolloomooloo HMAS Glebe HMAS Waverley HMAS Guildford HMAS Berrimah HMAS Lanakeyah et Brinkin) quatre sont perdus (Barangaroo Waverley Lanakeyah Brinkin), les quatre survivants étant démilitarisés et revendus à des armateurs privés pour renouveler leur flotte alors que la consommation de pétrole est appelée à littéralement exploser.
-Les quatre cargos type C3 construits pour la marine australienne survivent tous au conflit et sont comme pour les pétroliers T-2 survivants revendus à des armateurs.
-Les deux cargos type C-1 transférés en septembre 1953 sont rendus aux américains en juillet 1955.
Aéronavale
-L’aéronavale australienne est restée modeste en raison de la concurrence de la RAAF (Royal Australian Air Force). Elle possédait néanmoins un groupe aérien embarqué et plusieurs squadrons d’hydravions.

Supermarine Seafire à bord du HMS Formidable
-Le groupe aérien embarqué sur le HMAS Gallipoli était composé initialement de Supermarine Seafire _version embarquée du Supermarine Spitfire_ pour la chasse, de Fairey Albacore Mk V pour le torpillage et la lutte anti-sous-marine et de Douglas SBD Dauntless pour le bombardement en piqué.
Ce groupe aérien est régulièrement renouvelé par l’apport de jeunes pilotes voir de pilotes expérimentés comme ceux ayant été embarqué sur le HMNLS Wilhem von Oranje perdu en septembre 1950 et qui sera remplacé par deux Majestic, les Argus et Hercules rebaptisés respectivement Wilhem von Oranje et Maurits van Nassau .
Les Supermarine Seafire sont remplacés par des Hawker Sea Fury, les Fairey Albacore par des Fairey Barracuda et les Douglas Dauntless par des Grumman Avenger.
On assiste ainsi à une redistribution des fonctions avec des Sea Fury de chasse et de chasse-bombardement, des Barracuda bombardier-torpilleur et des Grumman Avenger de reconnaissance et de lutte ASM.
-Sur les croiseurs, la marine australienne embarque des Supermarine Walrus fournis par deux squadrons. Ces appareils sont progressivement remplacés par des Vought Kingfisher tandis que des Grumman G-21 Goose assurent des tâches de servitude et de liaison.
Après guerre la RAN tentera de récupérer toutes les unités aéronavales mais la RAAF restera vigilante. On assistera ainsi à un partage des missions avec le groupe aérien embarqué et les hélicoptères pour la marine, les avions de patrouille maritime pour l’armée de l’air même si les équipages des appareils utilisés qu’il s’agisse d’hydravions (Martin PBM Mariner et Consolidated Catalina) ou d’avions (Privateer en attendant le Neptune) étaient mixtes armée de l’air/marine.
Australian Marines
Les troupes de marines sont quasiment aussi vieilles que les marines en elles mêmes, servant à bord d’unités de combat lors des abordages, d’unités de protection des officiers contre des marins pas toujours dociles mais aussi d’unités de raids pour les missions outre-mer.
En septembre 1948, la Royal Australian Navy (RAN) ne possède pas à proprement parler d’unités d’infanterie de marine mais l’utilité de ce type d’unité devient telle que l’état-major de la marine australienne décide de lever deux bataillons.
Le 1st Royal Australian Marines est créé le 14 octobre 1948, le 2nd Royal Australian Marines est créé le 5 janvier 1949, les deux unités étant opérationnelles à l’été.
Le 1er bataillon est stationné à Sydney et le 2ème à Darwin. Ce sont deux vrais bataillons d’infanterie mais leur mission est davantage la défense des bases concernées qu’autre chose. Ce n’est qu’à partir de l’été 1950 que les Australian Marines vont être vraiment engagés en première ligne comme unités de raids et d’assaut, l’équivalent des Marine Raiders ou encore des Rangers.
Ces bataillons étaient organisés en un état-major, une compagnie de commandement et de soutien, trois compagnies d’infanterie et une compagnie d’armes lourdes (mitrailleuses, mortiers, canons antichars légers).
Ces deux bataillons vont multiplier les coups de sonde dans l’immense dispositif japonais mais vont également appuyer les débarquements soit en ouvrant le bal au profit des troupes de l’armée de terre ou en menant des opérations de diversion.
Le 1er bataillon participe ainsi aux combats en Nouvelle-Guinée, dans les Salomons, en Nouvelle-Guinée à nouveau, aux Philippines, terminant la guerre à Formose.
Le 2ème bataillon après avoir opérer en Nouvelle-Guinée et aux Salomons en alternance avec le 1er va être engagé en Malaisie notamment dans le cadre de l’opération ZIPPER.
Les deux bataillons survivent au conflit et sont toujours opérationnels en 2019, opérant comme unités amphibies, comme unité d’infanterie sous blindage (avec de modernes et puissant 8×8) et même comme infanterie héliportée.