Dominions (48) Afrique du Sud (13)

Organisation des unités de l’UDF

Divisions d’infanterie

Logiquement les divisions d’infanterie sud-africaines sont organisées sur le modèle des Infantry Division britanniques avec un équipement comparable pour ne pas dire identique.

A l’origine les divisions d’infanterie sud-africaines sont (ou doivent à terme être) organisées de la façon suivante :

-Un état-major

-Trois brigades d’infanterie à trois bataillons

QF 25 Pounder 7

QF 25 Pounder, une pièce d’artillerie de campagne remarquable

-Trois régiments d’artillerie de campagne à vingt-quatre canons de 25 livres (88mm)

-Un régiment antichar avec 48 pièces de 6 et de 17 livres

-Un régiment d’artillerie antiaérienne avec 48 canons antiaériens (12 40mm Bofors et 36 20mm Oerlikon)

-Un régiment de reconnaissance équipé d’autos blindées

-Un bataillon de mitrailleuses moyennes à trois compagnies de mitrailleuses et une compagnie de mortiers de 4.2 inch (107mm)

-Un bataillon du génie à quatre compagnies (trois field compagnies et une field park company)

-Une unité de transmission

-Une unité de soutien logistique avec trois compagnies de transport, une compagnie de maintenance, une unité de ravitaillement en munitions

-Une compagnie de police militaire (Royal South African Military Police)

A la fin du conflit, les quatre divisions d’infanterie sud-africaines ont une structure différente, tirant les leçons du conflit. Elles sont organisées de la manière suivante :

-Un état-major

-Un groupement de soutien logistique

-Un régiment de reconnaissance équipé d’autos blindées (4th Division), d’autos blindées et de chars légers (1st 2nd et 3rd )

-Trois brigades de combat avec un état-major, trois bataillons d’infanterie, une compagnie de chars moyens (ou de chasseurs de chars), un bataillon de mitrailleuses lourdes et de mortiers, une compagnie antichar, une compagnie antiaérienne de douze pièces et une compagnie du génie.

 

-Trois régiments d’artillerie de campagne disposant chacun de vingt-quatre pièces. Ces trois régiments étaient initialement équipés de canons-obusiers de 25 livres mais à la fin du conflit, un des régiments était équipé de pièces plus lourdes, des 105mm français pour la 4ème division qui opéraient en Indochine, des 105mm américains pour les trois autres.

-Un bataillon antichar tracté à 24 canons de 17 livres

-Un bataillon antiaérien à 36 pièces en l’occurrence 24 Polsten de 20mm et 12 Bofors de 40mm

-Un bataillon du génie à quatre compagnies (trois field compagnies et une field park company)

-Une unité de transmission du Royal Corps of Signals

-Une unité de police militaire (Royal South African Military Police)

Division Blindée

M-4A3 Sherman 21

Tout comme nombre d’armées alliées, l’armée sud-africaine à utilisé le M-4 Sherman

Faute de moyens mais aussi de nécessité, l’armée sud-africaine ne va mettre sur pied qu’une division blindée, la 6th Armoured Division (South Africa). Elle est organisée selon un modèle inspiré du modèle britannique :

-Un Etat-Major Divisionnaire

-Un régiment de reconnaissance (autos blindées et chars légers)

-Deux brigades blindées avec un état-major, deux régiments de chars, un régiment d’infanterie portée, un régiment d’artillerie automotrice et une unité de soutien

-Une brigade d’appui avec un bataillon du génie, un régiment d’artillerie de campagne, un régiment d’artillerie antichar et un régiment d’artillerie antiaérienne

-Une unité sanitaire

-Une unité de transmissions

-Une unité de service

-Une unité de police militaire

Cette organisation n’évolue pas vraiment durant le conflit, la division étant en permanence sur la brèche dans les Balkans. Elle n’aura pas vraiment l’occasion d’opérer en unité constituée, fournissant plutôt des groupements au profit d’unités d’infanterie, le théâtre balkanique ne se prêtant pas vraiment aux grandes chevauchées comme dans les plaines belges ou dans la steppe russe.

L’unité est rapatriée en Crète à l’été 1954 où elle est démobilisée. Le personnel est rapatrié essentiellement par avion, le matériel par mer. Elle est brièvement réactivée entre 1962 et 1964 puis entre 1975 et 1977 avant d’être définitivement remise sur pied en 1980. Elle est devenue la 6th Armoured Brigade en 1995.

Unités élémentaires

Infanterie

Comme dans l’armée britannique, les sud-africains ne disposent pas de régiments d’infanterie mais de brigades regroupant des bataillons.

Chaque brigade dispose d’une compagnie d’état-major et de trois bataillons d’infanterie. L’appui-feu est assuré par le bataillon de mitrailleuses moyennes et de mortiers lourds qui détachent auprès des bataillons un élément d’appui-feu. On peut ajouter également des sapeurs du génie et des moyens antichars fournit par le régiment d’artillerie antichar.

Au cours du conflit les brigades des divisions d’infanterie vont intégrer leurs moyens d’appui-feu pour améliorer le commandement et la coordination entre unités de combat et unités d’appui.

Le bataillon d’infanterie est organisé en un état-major, une compagnie d’état-major (transmissions et administration), quatre compagnies de combat (état-major et trois pelotons/section) et une compagnie d’appui avec un peloton de transport équipé de chenillettes Universal Carrier ou de camions, un peloton de mortiers de 3 pouces (76.2mm), un peloton antichar équipés de canons de 2 puis de 6 livres et enfin un peloton de pionniers.

PIAT

Projector Infantry Anti-Tank utilisé par des fantassins canadiens

Le peloton de combat dispose d’un état-major avec un mortier de 51mm (2-inch mortar), des équipes antichars équipés de PIAT et trois sections (groupes en français) avec sept fusiliers et un fusil-mitrailleur Bren servit par un trio.

Unités de chars et de véhicules blindés

-Chaque régiment de char quelque soit son véhicule de base est organisé en un état-major, d’un squadron d’état-major (transmissions et administration), trois squadron à trois troops de cinq chars plus un troop de commandement avec deux chars (le commandant du squadron et son adjoint) et un squadron d’appui avec un troop de sept chars légers, un troop antiaérien, un troop de maintenance, un troop de ravitaillement et un troop EVASAN.

-En septembre 1948, les divisions d’infanterie disposaient d’un régiment de reconnaissance équipé d’autos blindées.

Ce régiment était organisé en un état-major, un squadron d’état-major, trois squadrons à trois troops de cinq autos blindées et un squadron d’appui composé d’un troop antiaérien (cinq autos blindées antiaériennes), d’un troop antichar (six canons de 6 pouces sur camions légers), d’un troop de maintenance, un troop de ravitaillement et un troop d’EVASAN.

A la fin du conflit les divisions d’infanterie sud-africaines disposaient d’un régiment qui comprenaient des autos blindées et des chars légers.

Cela permettait au régiment de mener des opérations coup de poing nettement plus décisives avec notamment certains commandants qui associaient tout ou partie de leur régiment avec de l’infanterie portée, des chasseurs de chars ou des canons automoteurs pour former de petits mais puissants groupes de combat qui pouvaient s’emparer d’un objectif et tenir face aux contre-attaques ennemies surtout si elle bénéficiait de l’appui de l’artillerie lourde et de l’aviation.

Ce régiment disposait d’un squadron de commandement et de soutien, d’un squadron de chars légers (trois troops de quatre plus un véhicule pour le commandant d’escadron soit treize véhicules) et de deux squadrons d’autos blindées (vingt-six véhicules).

-En ce qui concerne la division blindée, on trouvait également un régiment de reconnaissance équipé d’autos blindées et de chars légers organisé en un squadron de commandement et de soutien, deux squadrons de chars légers, deux squadrons d’autos blindées et un squadron d’appui avec un troop antiaérien (canons automoteurs antiaériens), un troop antichar (chasseur de chars), un troop de ravitaillement, un troop de maintenance et un troop EVASAN.

-Les deux bataillons de chars qui ont opéré en soutien des unités sud-africaines en Afrique de l’Est étaient organisées en un état-major, un escadron de commandement et de soutien (une troop de commandement, un troop de transmission, une troop de maintenance, une troop de ravitaillement et une troop EVASAN), trois escadrons de chars et un escadron d’appui.

L’escadron de char était organisé en une troop de commandement (avec deux chars _celui du commandant et celui de son adjoint_ ), trois troop de cinq chars et un troop de soutien avec trois chars dépanneurs, des camions de ravitaillement et de soutien. Chaque escadron dispose donc de dix-sept chars soit cinquante et un char de combat par bataillon.

crusader-tank-66

Le Crusader

L’escadron d’appui dispose d’une troop de reconnaissance (sept chars Tetrach II), d’une troop d’appui (chars Crusader équipés d’obusiers de 3 pouces soit 76.2mm) et une troop d’infanterie portée sur Universal Carrier puis M-3 Half-Track.

Artillerie

L’immense majorité des régiments d’artillerie sont intégrés aux divisions d’infanterie et aux divisions de chars mais des régiments indépendants existent, régiments qui dépendent des corps d’armée, l’armée sud-africaine ne disposant pas de l’équivalent de notre Réserve Générale. On trouve également des régiments d’artillerie antichar et des régiments d’artillerie antiaérienne.

Le régiment d’artillerie de campagne (Field Artillery Regiment) de la division d’infanterie est composé d’un état-major, d’une batterie de soutien (maintenance, ravitaillement, soutien sanitaire), une batterie de conduite de tir et trois batteries de huit canons-obusiers de 25 livres (environ 88mm).

QF 25 Pounder 16

Tir nocturne d’un QF 25 livres

Le régiment d’artillerie portée des divisions blindées est organisé de la même façon avec pour équipement le Sexton, un canon automoteur d’origine canadienne combinant le châssis du char Ram II avec le canon-obusier de 25 livres, la pièce d’artillerie de campagne standard des unités du Commonwealth.

Sexton (25 Pdr SPG)

Le canon automoteur Sexton 

Le régiment d’artillerie tracté des divisions blindées est organisé comme le Field Artillery Regiment mais son équipement se compose de trois batteries de quatre pièces, des canons de 140mm (BL 5.5 inch medium gun). Le projet de les remplacer par des canons automoteurs américains ou d’une autre provenance n’à pas aboutit quand le conflit se termine.

BL 5.5 inch Medium Gun 9

BL 5.5 Inch Medium Gun 

Les régiments antichars ont une organisation différente. Si il dispose d’une batterie de commandement et une batterie de soutien, il aligne quatre batteries de douze canons d’abord des canons de 2 livres puis dès 1943 des canons de 6 livres (57mm) aux performances semblables au 50mm allemand et au 47mm français en attendant les 17 livres. Ce nombre de canons va diminuer suite à une réorganisation des brigades de combat qui intègrent une unité antichar.

Chaque division dispose également d’une unité antiaérienne qu’il s’agisse d’un régiment ou d’un bataillon.

Le régiment antiaérienne est organisé en un état-major, une batterie de commandement et de soutien, une batterie de ravitaillement et de protection et de quatre batteries de tir, deux équipées chacune de huit canons Bofors de 40mm et deux équipées chacune de douze canons de 20mm Polsten soit un total de 40 pièces par régiment.

Polsten

Polsten

-Le bataillon antiaérien dispose au total 36 pièces en l’occurrence 24 Polsten de 20mm et 12 Bofors de 40mm répartis en trois batteries de douze pièces soit deux de 20mm et une de 40mm. A cela s’ajoute une batterie de commandement et de soutien ainsi qu’une batterie de ravitaillement et de protection.

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